BULLETIN D'INFORMATION DE LA FPGL - Schule.at

3) Bavai-Strée-Stave-Dinant-Τaνiet... jusqu'à Arlon. (Mais cet
itinéraire n'est guère identifié que par ces trois toponymes.)
De Bavai encore partent vers le nord deux routes : - Bavai, Mons,
Nimy, Chaussée-Notre-Dame, Petit-Enghien, Kester (< castrum),
Gooik (< *Gaudiacum), Ternat, Asse. C'est la Nationale 285, à
partir de Mons, la plus longue ligne droite carrossable de notre
pays (55 km au total);
N.B. On signalera ici que le premier nom attesté pour Mons est
CASTRALOC sur une monnaie mérovingienne, en 831, ad castri
locum (Mons à partir de 1071).
Bavai, Dour, Ville-Pommeroeul, Βelοeil, Blicquy, Oeudeghien,
Flobecq, Brakel. Elle se prolongeait jusqu'à Velzeke.
Ces deux routes rejoignaient la chaussée Tongres-Courtrai-Cassel, qui
constituait la grande transversale O-E du réseau romain dans notre
pays, mettant en relation directe
Cologne (donc l'armée du Rhin) et Boulogne (vers la Grande-
Bretagne); c'est ce que les militaires appellent une rocade. Cet
itinéraire n'est guère identifiable que de Tongres à Tirlemont. A
partir de Groot Loon (220 165) jusqu'à Hakendover (192 165),
avec les tumuli de Grimde, Gooik (132 165), Hoogstraatje (164
79), Wervik (165 56), Cassel (17 167). Noter l'itinéraire romain
de Cassel vers l'est sur l'axe 168 Steenvoorde-Courtrai-Kaster
(88 167).
On mentionnera encore :
- la route Tongres-Arlon, par Amay (sur la Meuse), Strée, Clavier,
Vervoz (vicus), Grandhan...;
- la route Tongres-Paifve-Herstal (qui aboutissait à un pont sur la
Meuse);
- la route venant de Reims par Carignan, à travers la Gaume :
Chameleux, Bellefontaine, Sainte-Marie, Étalle (< stabulum), Sampont
(sur la Semois), Arlon, vers Trèves.
N.B. Le relief accidenté de l'Ardenne rend malaisé le repérage des
chaussées romaines dans la province de Luxembourg (mais on citera
Taverneux), excepté pour l'itinéraire Carignan-Izel-Arlon, qui traverse
la Gaume d'ouest en est.
C. Note sur la méthode.
Trois types de données au moins permettent de reconstituer le
tracé d'une chaussée romaine. L'archéologie, d'abord, grâce à des
fouilles systématiques ou des trouvailles dues au hasard.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, c'est en fin de compte la
source la moins abondante et elle est d'ailleurs peu familière au
profane ou au chercheur isolé.
Au contraire sont accessibles à quiconque deux types de
renseignements : la cartographie et la toponymie. Il faut savoir
que les routes romaines ont profondément marqué le sol de notre
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FPGL N° 154 — mars-avril 2006