Chercheur étoile 2011 - École Polytechnique de Montréal

POLY
le magazine de
l’école polytechnique
La P re Caroline
Boudoux, lauréate
du prix « Chercheur
étoile 2011 »
du Rendez-vous
du Savoir
RECHERCHE
Partenariats stratégiques
Grand dossier
La formation à l’heure de
l’internationalisation
Magazine intégré de Polytechnique. Automne 2011 - Volume 8 - Numéro 2
Poste publications n o de convention 41074519.

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Fonds FÉRIQUE sont sans commission lorsqu’un porteur de parts souscrit par l’entremise de Placements Banque Nationale inc. ou de Services d’investissement FÉRIQUE;
certains frais de courtage pourraient toutefois être exigibles si la souscription se fait par l’entremise d’un courtier indépendant.

SOMMAIRE
POLY
le magazine de
l’école polytechnique
6 8
12
20
21
31
Le magazine de
l’École Polytechnique de Montréal
Vol. 8, n o 2 – Automne 2011
Poly est publié deux fois l’an par la
Direction des affaires institutionnelles
et secrétariat général de l’École
Polytechnique.
Il est distribué gratuitement aux
diplômés, aux membres du personnel,
aux étudiants et aux partenaires
de Polytechnique.
Tirage
26 000 exemplaires
Édition
Service des communications
et du recrutement
Rédactrice en chef
Chantal Cantin
Comité éditorial
Carl-Éric Aubin, Chantal Cantin,
Jean Choquette, Diane de Champlain,
Catherine Florès, Lina Forest,
Annie Touchette
Recherche et coordination
Catherine Florès
Rédaction
Catherine Florès, Tania Trottier-
Pérusse
Révision
Johanne Raymond
Photos
Yves Beaulieu (couverture),
Normand Rajotte, Denis Bernier,
Ferland Photo, Poly-Photo,
Moviemento, École Polytechnique
Direction artistique et
conception de la grille graphique
Avion Rouge
Ont collaboré à ce numéro
L ’ Association des Diplômés de
Polytechnique, le Bureau des
relations internationales et la
Direction de la recherche et de
l’innovation de Polytechnique
Le genre masculin est utilisé sans
discrimination dans le seul but
d’alléger le texte.
ISSN 1712-3852
Reproduction autorisée avec
mention de la source.
ABonnEMEnt Gratuit :
Magazine Poly
École Polytechnique de Montréal
Service des communications et
du recrutement
C.P. 6079, succ. Centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3A7
Tél. : 514 340-4915
communications@polymtl.ca
Articles
6 / Entretien
Explorer l’imagerie mais casser les clichés : rencontre avec la P re Caroline
Boudoux, prix « Chercheur Étoile 2011 »
8 / Recherche
Miser sur les partenariats stratégiques pour soutenir l’innovation
12 / Grand dossier
Rayonner pour mieux former : les enjeux de la mobilité internationale
18 / Enseignement
Pas de projet réussi sans phase d’avant-projet bien gérée
20/ Vue d’ailleurs
L’ADP-Liban informe les nouveaux étudiants
21 / Point de vue
Retour sur Fukushima : le P r Guy Marleau et le diplômé Alexandre Cooper
commentent les effets de l’accident nucléaire survenu en mars dernier
24 / TÉmoiGNAGE
Quand un stagiaire se prend au jeu
31/ HommaGE
Hommage à un grand ingénieur et gestionnaire universitaire : Robert Louis
Papineau
Bulletins
27 / Association des Diplômés de Polytechnique
32 / Fondation de Polytechnique
34 / Agenda

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ÉDITORIAL
Un grand pas vers
un campus plus vert
Polytechnique est une pépinière de projets. En
septembre 2011, nous avons été le premier
établissement universitaire montréalais à
obtenir la certification Campus durable
de la Coalition Jeunesse Sierra, une organisation
sans but lucratif qui reconnaît publiquement les
efforts des universités en matière de développement
durable. Rappelons que Polytechnique
a été le premier établissement universitaire
canadien, avec la construction de ses pavillons
Lassonde, à obtenir en 2005 la certification LEED Or
du US Green Building.
Notre établissement a connu une hausse de ses inscriptions de 3,8 % au
trimestre d’automne 2011. Globalement, les universités du Québec ont enregistré
une augmentation de 2,7 %, selon les données émises par la CREPUQ.
Polytechnique compte 6946 étudiants. Le nombre d’étudiants au premier cycle a
connu une hausse de 4,8 %, passant de 5022 en 2010 à 5265 en 2011. Au doctorat,
le nombre d’étudiants est passé de 604 à 625, une augmentation de 3,5 %.
Cette hausse de nos inscriptions au doctorat fait partie de nos priorités. La
réputation de nos professeurs est un des premiers facteurs d’attraction des futurs
doctorants et des étudiants internationaux. À cet égard, Polytechnique entend
intensifier ses relations avec des établissements de génie à l’international, pour le
plus grand bénéfice des étudiants. Pour plus de détails, consultez l’article Rayonner
pour mieux former en pages 12-13.
Parlant de rayonnement, la P re Caroline Boudoux, professeure au Département
de génie physique, a reçu le prix « Chercheur étoile » décerné par le
Rendez-vous du Savoir 2011, dans le cadre du concours « Ça mérite d’être reconnu!
». Découvrez sa passion, pages 6-7.
Au printemps 2011, Polytechnique a créé un Bureau des partenariats, qui mise
sur les partenariats stratégiques pour soutenir l’innovation. M. Augustin Brais
nous a accordé une entrevue que vous trouverez en pages 8-11.
Finalement, je réitère mes remerciements à tous nos annonceurs qui contribuent,
par le biais de leur présence publicitaire, à la diffusion du magazine POLY.
Un merci spécial à la coordonnatrice du magazine, M me Catherine Florès, et à
toutes les personnes interviewées. Votre apport est très apprécié.
Chantal Cantin
---rédactrice en chef
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EnTRETIEn
Explorer l’imagerie mais
casser les clichés
Rencontre avec la P re Caroline Boudoux, lauréate
du prix « Chercheur Étoile » décerné par le Rendezvous
du Savoir 2011. Par Catherine Florès
Des étoiles, Caroline Boudoux,
professeure au Département
de génie physique,
en a plein les yeux
lorsqu’elle parle des travaux qu’elle
mène avec son équipe au Laboratoire
d’optique diagnostique et d’imagerie.
Cela vous fait quel effet, d’être
lauréate du prix « Chercheur
Étoile », destiné à mieux faire
connaître au grand public les
travaux des chercheurs d’ici?
Tout d’abord, je tiens à dire que ce
prix revient autant à mon équipe d’étudiants
exceptionnels qu’à moi. Cela
fait plaisir de recevoir un tel prix, mais
au-delà, j’y vois une belle tribune pour
informer le public de l’utilisation des
deniers attribués à la recherche. J’aimerais
faire prendre conscience aux gens
que la recherche qui s’effectue au Québec
se compare tout à fait à celle qui se
fait dans le reste du monde.
Pensez-vous que les chercheurs
manquent de tribunes?
Je pense qu’il y a une amélioration
très nette depuis ces dernières années.
Il est rare aujourd’hui pour un média
de ne pas avoir une rubrique ou des
capsules scientifiques. Le public est
avide de savoir et il est de plus en plus
éduqué. Nous, scientifiques, avons la
responsabilité d’aller à sa rencontre, de
saisir les occasions de vulgariser nos
travaux et de partager notre passion
pour la recherche.
Justement, la vôtre, d’où vous la
tenez-vous?
J’ai été plongée dans l’univers scientifique
dès mon enfance. De mon père,
ingénieur forestier, et de ma mère, pharmacienne
de formation, j’ai hérité un vif
intérêt autant pour le domaine des mathématiques
que pour celui de la santé,
au point de me sentir tiraillée entre les
deux. Mais une chose était claire : je voulais
avoir un impact direct sur la société.
J’ai finalement opté pour un baccalauréat
en génie physique, qui comblait
mon goût pour les mathématiques.
Mais mon attirance pour les sciences
médicales m’a rattrapée au bout des
premiers mois du baccalauréat. Un
stage à l’Unité d’imagerie par résonance
magnétique d’intervention (IRMi) de
l’Hôpital Saint-François d’Assise, aux
côtés du D r Christian Moisan, a tracé
ma voie. Le D r Moisan m’a beaucoup
inspirée. Il m’a aidée à réaliser qu’il était
possible de dépasser les frontières de
mon champ d’études.
Je suis parvenue à demeurer dans
l’univers de l’imagerie médicale en
poursuivant mes études, en génie nucléaire
au MIT, et à la Harvard Medical
School (HMS). J’y ai appris à dialoguer
avec des médecins et à apporter ma
perspective de physicienne aux questions
qui préoccupent les cliniciens.

« Il n’est pas nécessaire d’avoir vu tous
les épisodes de Star Trek et de parler
le klingon pour s’épanouir en génie
physique! »
Et cette passion, de quelle façon
cherchez-vous à la transmettre?
Je ne cherche pas à défendre l’idée
que le métier de chercheur en génie est
le seul valable, mais j’essaie de montrer
combien ce métier donne un grand
sens de l’accomplissement, et aussi que
l’ingénieur peut avoir un impact positif
sur la vie des gens, grâce à son approche
différente des sciences médicales.
Je cherche aussi à casser l’image
intimidante ou hermétique des chercheurs
en génie physique, en montrant
que nous sommes accessibles et que
nos activités sont tournées vers la société.
Nous vivons sur la même planète
que le commun des mortels; Et non, il
n’est pas nécessaire d’avoir vu tous les
épisodes de Star Trek et de parler le
klingon pour s’épanouir en génie physique!
Quel but poursuivez-vous en
tant que chercheuse?
Faire évoluer la pratique de la médecine,
grâce à des technologies d’imagerie
les moins invasives possible permettant
de déceler des pathologies à un
stade précoce. Avec mon équipe, nous
travaillons au développement d’outils
de visualisation médicale, en utilisant
l’une ou l’autre de ces technologies :
l’endoscopie miniature, l’endomicroscopie,
qui permet la visualisation de
cellules in vivo, et la microscopie non
linéaire.
Par exemple, à l’aide de nouvelles
fibres optiques, nous développons un
endoscope miniature qui pourra être
glissé à travers une simple aiguille pour
visualiser à terme des organes internes
en 3D. Certains de nos travaux de recherche
s’intéressent à la tomographie
par cohérence optique, et nos prototypes
font actuellement l’objet d’essais
cliniques en orthopédie, au CHU
Sainte-Justine, et au Département de
laryngologie de l’École de médecine de
l’Université Harvard.
Avec des instruments de visualisation
moins coûteux, légers, voire portatifs,
et dont l’emploi ne nécessite pas
d’intervention comme la biopsie, nous
pouvons espérer augmenter la qualité
des soins de santé sans faire exploser
les coûts.
Après avoir connu le MIT
et Harvard, comment a
répondu Polytechnique à vos
aspirations?
J’ai découvert un environnement
exceptionnel. Il est rare pour un chercheur
d’avoir accès aussi facilement à
autant de technologies, d’équipements
de pointe et d’expertises. Le potentiel
de collaborations à Polytechnique et à
Montréal est fantastique. Je me sens à
Polytechnique comme un enfant dans
un magasin de bonbons! Les fibres optiques,
les MEMS... depuis mon arrivée
en 2007, je n’ai pas encore eu le temps
d’explorer le dixième de ce qui pourrait
enrichir l’optique biomédicale.
Il faut souvent de nombreuses
années pour voir une
application être adoptée en
milieu hospitalier. N’est-ce pas
un facteur de découragement
pour vos étudiants?
En fait, l’horizon de nos projets est
de un à quinze ans, selon la technologie
développée. Je peux donc proposer à
mes étudiants des projets en fonction
de leur personnalité. Tous ont le même
degré de motivation, mais pas les
mêmes envies. Si certains veulent des
résultats rapides, d’autres ne sont pas
rebutés par l’idée de recueillir des fruits
à long terme.
Ces différences entre les
étudiants doit rendre votre
équipe intéressante!
Absolument. D’autant plus qu’ils
proviennent de divers horizons. Notre
laboratoire attire des talents étrangers,
notamment des boursiers venant de
France, de Suisse ou d’Inde. Nous avons
aussi des étudiants dont les projets font
l’objet d’une cosupervision avec des
centres de recherche du Canada anglais
ou de Boston. Tout cela favorise les collaborations
et les échanges. Notre laboratoire,
c’est un bouillon d’idées scientifiques
en constante ébullition! /
Poly ---Automne 2011 6-7

RECHERCHE
Miser sur les partenariats
stratégiques pour soutenir
l’innovation
Augustin Brais, directeur associé à la recherche et l’innovation et
responsable des partenariats, évoque l’émergence du nouveau
visage des partenariats de recherche à l’École Polytechnique, qui
se concrétise par la création d’un Bureau des partenariats.
Par Catherine Florès
« Un changement de
culture, qui demande un
esprit visionnaire »
Un changement de culture
« Polytechnique a toujours accordé
beaucoup d’importance au développement
de ses relations avec le milieu industriel.
Longtemps, les partenariats de
recherche ont surtout été le fruit d’une
relation individuelle entre un chercheur et
une entreprise, la plupart du temps sous
forme de mandats de R-D. Ces dernières
années, nous avons ajouté un nouveau
cap stratégique, en mettant en place un
modèle de partenariat. Soutenu par une
vision à long terme et une approche plus
horizontale, ce modèle rallie diverses expertises
autour de grands projets, tout en
intégrant les dimensions de formation de
personnel hautement qualifié, d’avancées
en recherche et de développement de nos
infrastructures », rapporte Augustin Brais.
« Ce décloisonnement renforce nos
capacités d’innovation, car il permet d’apporter
des perspectives différentes pour
résoudre des problématiques », croit M.
Brais. De même que plusieurs chercheurs
dans des domaines différents peuvent collaborer
au même projet, il est également
possible que celui-ci réunisse des entreprises
de secteurs très différents, mais
partageant des intérêts pour une même
technologie.
« C’est un changement de culture, qui
demande un esprit visionnaire, tant du
côté de l’université et de ses chercheurs
que de l’entreprise. S’engager dans un tel
type de partenariat demande d’éviter de
penser en silo et de renoncer à des réflexes
individualistes », affirme M. Brais. Celuici
témoigne avoir assisté à des échanges
passionnants entre divers représentants
d’entreprises invités par Polytechnique
dans le but de discuter de leurs défis. « Ils
évoluent dans des secteurs ayant à priori
peu en commun, mais une fois incités à
échanger, ils se découvrent des préoccupations
très similaires. »
Les organismes publics subventionnaires
et les décideurs publics voient d’un
œil favorable l’émergence de ces partenariats
propices aux synergies, qui stimulent
l’innovation dans l’industrie canadienne
tout en renforçant l’efficience des investissements
publics en recherche.

Des projets d’envergure
aux retombées multiples :
l’exemple du partenariat
avec Safran
La collaboration d’équipes de recherche
multidisciplinaires et d’entreprises
multisectorielles vise notamment
la création de chaires de recherche industrielles.
Celles-ci favorisent à long terme
un développement de connaissances
fondamentales, puis de découvertes technologiques,
et finalement l’application
de ces dernières en résultats industriels.
Au sein de ces chaires, les étudiants se
voient exposés, avec la collaboration des
industriels, à toute une variété de problématiques,
une valeur ajoutée à leur formation.
C’est donc un personnel hautement
qualifié qui sera formé, dont l’expertise
soutiendra rapidement les entreprises
locales et internationales.
« Un autre aspect intéressant de nos
nouvelles alliances industrielles, ajoute
M. Brais, est qu’elles peuvent inclure des
technologies existantes et des entreprises
dérivées, issues des recherches de nos
chercheurs. »
Le contrat de collaboration et de
transfert technologique signé l’an dernier
avec le groupe international de haute
technologie Safran est emblématique de
la vision stratégique qui sous-tend les
grands partenariats.
« L’équipementier Safran est présent
dans les domaines de l’aérospatiale, de la
défense et de la sécurité. Notre relation
avec Safran a commencé grâce à une série
de travaux sur la simulation du procédé
RTM et la caractérisation des composites,
réalisés par Polytechnique depuis 1993
avec Snecma, une filiale du groupe », explique
Augustin Brais.
« Les professeurs Eduardo Ruiz et
François Trochu ont développé une expertise
et des technologies d’un grand intérêt
industriel pour le gain de temps qu’elles
offrent dans l’utilisation des résines et
pour la qualité des pièces obtenues. » C’est
notamment le procédé Polyflex (breveté
par Univalor) qui a retenu l’attention de
Safran. Celui-ci permet, pour certaines
catégories de pièces, la modélisation et
l’optimisation de l’injection de résine hors
autoclave, à une fraction du coût, beaucoup
plus rapidement et avec une qualité
de pièce exceptionnelle, en comparaison
de l’injection en moule rigide.»
L’accord avec Safran porte sur un
montant global de plusieurs millions
de dollars, financé par le Canada et par
Safran pour une durée de 7 ans renouvelable,
et prévoit la création de deux chaires
industrielles, l’octroi d’une licence d’utilisation
de Polyflex et de plusieurs contrats
de R-D. Les premières applications de
cette technologie pour Safran visent des
pièces de moteur et des éléments structuraux
associés aux moteurs. On s’attend à
plusieurs millions de dollars canadiens de
retombées dans l’économie au cours des
prochaines années.
« Mais les possibilités de collaborations
avec le géant Safran dépassent
largement l’envergure de cette seule
application du procédé d’injection de
résine », rapporte Augustin Brais, « notre
partenariat peut donner naissance à
des projets technologiques dans des
domaines aussi variés que les traitements
de surface, l’avionique ou la biométrie.
Plusieurs de nos équipes de chercheurs
de différents départements auront l’occasion
d’y collaborer. Ce type de partenariat
représentait une première chez Safran.
Nous espérons qu’il devienne pour eux
un modèle. »
Une stratégie qui s’appuie
sur la complémentarité :
le cas du GRSTB
Domaine relativement récent, le génie
biomédical a connu un fort succès à
Polytechnique au cours de ces dernières
décennies. Créé en 2004 sous l’impulsion
des professeurs Carl-Éric Aubin (biomécanique)
et Michael Buschmann (génie tissulaire),
le Groupe de recherche en science
et technologies biomédicales (GRSTB) est
un parfait exemple de synergie et de collaboration
interdisciplinaire fructueuse.
Augustin Brais,
directeur associé à la
recherche et l’innovation
et responsable des
partenariats

RECHERCHE
la compréhension des défis des entreprises,
c’est dans l’adn de Polytechnique!
Le P r Sylvain Martel, et ses
étudiants du Laboratoire
de nanorobotique.
Le P r Michael
Buschmann,
directeur du GRSTB,
et la P re Caroline
Hoemann.
Regroupant une trentaine de chercheurs
(notamment des ingénieurs et des
médecins) de l’École Polytechnique, de
l’Université de Montréal et des centres de
recherche des hôpitaux affiliés à cette dernière,
le GRSTB s’est doté d’une structure
de financement et de gestion très efficace.
Fort d’une stratégie de partenariats avec
des entreprises des secteurs des biotechnologies
ou de l’instrumentation médicale,
le GRSTB a favorisé la mise sur pied
d’infrastructures d’envergure et le développement
de technologies remarquablement
innovatrices.
Les illustrations de la réussite du
GRSTB ne manquent pas. On peut
mentionner, par exemple, les projets de
recherche de l’équipe du Laboratoire de
nanorobotique dirigé par le P r Sylvain
Martel. Le guidage électromagnétique
d’un microdispositif dans une artère
carotide in vivo, la construction d’une
micropyramide par le contrôle d’une
colonie de bactéries magnétotactiques, le
guidage de micro-transporteurs dans la
microvasculature du foie d’un lapin sont
des exploits qui ont un retentissement
mondial. Ces recherches ont fait l’objet de
demandes de brevets et des ententes de
partenariat sont en négociations avec des
intervenants majeurs du milieu industriel
et biomédical. Notamment, le P r Martel
a obtenu une subvention de 1,9 M$ du
Consortium québécois pour la découverte
du médicament (CQDM).
Autre exemple, les travaux en biomécanique
et imagerie biomédicale menés
par le P r Carl-Éric Aubin et son équipe de
la Chaire industrielle CRSNG/Medtronic
en biomécanique de la colonne vertébrale,
en collaboration avec le CHU Sainte-
Justine. En plus des retombées en recherche
évaluées à plusieurs millions
de dollars, cette chaire participe concrètement
à l’amélioration des techniques
diagnostiques et chirurgicales au niveau
clinique. Au point que le CHU Sainte-
Justine est dorénavant considéré comme
l’un des meilleurs centres au monde en
matière de traitement des scolioses de la
colonne vertébrale.
« Nos chercheurs ont accompli un vrai
travail de pionniers dans le développement
de partenariats dans le secteur biomédical
», souligne Augustin Brais, car celui-ci
est plus difficile que d’autres secteurs
industriels par certains de ses aspects. En
particulier, les délais entre le développement
d’un procédé ou d’une technologie
et leur application dans les traitements
des patients sont très longs. Les processus
sont également très coûteux pour les
entreprises. »
C’est justement dans le but d’accélérer
le développement et le transfert des
technologies médicales aux utilisateurs

Les P rs Isabelle Villemure
et Carl-Éric Aubin, du
GRSTB.
finaux que Polytechnique s’associe à
l’École de technologie supérieure (ÉTS)
et au regroupement des sociétés canadiennes
de technologies médicales ME-
DEC-AITS pour fédérer la communauté
universitaire du Québec et une dizaine
de partenaires industriels autour d’un
projet de Consortium de recherche et
d’innovation en technologies médicales
du Québec (MEDTEQ). En réunissant
les compétences complémentaires de ces
derniers et celles des hôpitaux universitaires,
le Consortium encouragera des
projets portant sur des technologies et
dispositifs de diagnostic, de prévention,
de contrôle, de traitement ou d’atténuation
d’une maladie, de blessures,
d’un déficit ou handicap, et favorisant le
bien-être et l’autonomie des personnes.
Attitude proactive
Bâtir des partenariats à long terme,
créateurs d’innovations décisives, demande
d’établir une communication
dynamique avec l’industrie, de se doter
d’une capacité de réaction rapide et d’un
haut niveau de vigilance. Et une fois créés,
il faut entretenir ces partenariats. D’où la
création du poste de directeur associé à la
Direction de la recherche et de l’innovation,
responsable du Bureau des partenariats,
grâce auquel Polytechnique entend
faire passer à un niveau supérieur la qualité
de ses partenariats avec les entreprises.
« Le rôle du Bureau des partenariats
n’est pas celui de vendeur de services »,
précise M. Brais. Agissant en amont du
Bureau de la recherche et Centre de développement
technologique (BRCDT),
le Bureau des partenariats explore les
besoins des entreprises et les place en
regard, des expertises diverses de Polytechnique
dont celles de ses équipes de
recherche. « Il faut réfléchir à ce que l’on
peut apporter à l’entreprise. Il faut également
tenir compte de nos propres besoins
de développement et de la disponibilité de
nos ressources. »
L’autre point essentiel, et il est délicat,
est de s’assurer de ne pas créer de conflits.
« Nos partenaires industriels peuvent
dans certains domaines se concurrencer
entre eux. Comme nous visons à fédérer
nos partenaires industriels, pas à les opposer,
il importe de bien circonscrire nos
champs de collaboration. »
Déjà très proche de l’industrie, Polytechnique
compte dans les prochaines années
renforcer sa représentation au cœur
des réseaux industriels et sa participation
à diverses missions de rayonnement économique
et scientifique. « Ces activités
sont très propices aux échanges et aux
rapprochements avec les entreprises.
Nous sommes constamment à l’écoute,
attentifs aux besoins de celles-ci. »
Le plus grand facteur de succès dans
la création de grands partenariats tient,
selon Augustin Brais, à la structure décisionnelle
de Polytechnique, qui lui assure
agilité et réactivité face aux occasions de
partenariats. « La qualité des services que
l’institution souhaite offrir à ses chercheurs
visant à s’engager dans des partenariats
avec l’industrie mérite d’être soulignée.
»
Rappelons aussi le rôle important
joué par Univalor, qui ne manque pas de
sensibiliser les professeurs à tous les aspects
de la négociation lorsqu’ils avancent
dans le processus de commercialisation de
leurs travaux. De plus, un grand nombre
de nos chercheurs, et même des membres
de la haute direction, possèdent une fibre
entrepreneuriale et sont à l’origine d’entreprises
de hautes technologies. « On
peut dire que la compréhension des défis
des entreprises, c’est dans l’ADN de Polytechnique!
» /
Poly ---Automne 2011 10 -11

GRAnd dossier
Rayonner pour
mieux former
Les enjeux de la mobilité internationale
Polytechnique entreprend d’intensifier ses relations avec des
établissements de génie à l’international, pour le plus grand
bénéfice de ses étudiants.
« Notre excellence scientifique et
notre compétitivité s’aPPuient sur des
interactions entre étudiants et pro-
FEsseurs sur la scène internationale »
---P r Gilles Savard, directeur de la
recherche et de l’innovation
Une nouvelle ère de
partenariats à l’international
Sur le plan des ententes avec des
établissements à l’international, Polytechnique
s’engage dans une nouvelle
approche, en privilégiant la qualité de
ses partenariats. Ainsi avec la France,
où elle ne compte pas moins de 72
ententes bilatérales, elle consolide ses
liens avec les établissements qui offrent
la possibilité d’établir de véritables rapports
de réciprocité. Outre les échanges
au baccalauréat, la dynamisation de ses
ententes vise l’offre de double diplôme
ou la spécialisation dans un domaine
complémentaire à ce qui est offert à
Polytechnique.
Par ailleurs, on constate depuis
quelques années la diversification
géographique des ententes de Polytechnique.
En Europe, elle mise sur la
conclusion d’accords d’échanges avec
des établissements membres de réseaux
prestigieux, tels CLUSTER, qui
réunit certaines des plus grandes écoles
d’ingénieurs européennes. La priorité
est mise sur de nouveaux programmes
conjoints permettant la codiplomation
ou la double diplomation.
Polytechnique se rapproche également
des universités de l’Asie-Pacifique.
Cette zone a actuellement un
très fort pouvoir d’attraction sur les
étudiants de Polytechnique, pour qui
l’Europe est dorénavant moins « exotique
» et peut-être moins attractive
économiquement.

« Mon souhait est que les étudiants planifient
rapidement un séjour à l’étranger et
l’intègrent dès la première année à leur plan
d’études.»
---P r Pierre Lafleur, directeur des affaires
académiques et internationales
Les défis d’une formation
internationale
« Nous sommes heureux d’attirer
chaque année prés de 500 étudiants
internationaux en échange, mais la
proportion d’étudiants partant en
échange demeure à nos yeux encore
timide. Nous déployons actuellement
des stratégies pour l’augmenter sensiblement
», rapporte le P r Pierre Lafleur,
directeur des affaires académiques et
internationales.
Le contexte québécois ne rend
pas envisageable d’imposer, comme
dans de nombreuses écoles de génie
européennes, le séjour international
dans le cursus des études d’ingénieur.
La stratégie de Polytechnique pour
encourager ses étudiants à goûter à
l’expérience internationale mise donc
sur une sensibilisation accrue. Ces dernières
années, le Service aux étudiants
de Polytechnique a considérablement
renforcé le soutien qu’il apporte aux
étudiants dans leurs démarches pour
partir en échange.
En outre, dès leur première rentrée,
les nouveaux étudiants se voient
présenter les possibilités de séjours
internationaux. « Mon souhait est que
les étudiants planifient rapidement un
séjour à l’étranger et l’intègrent dès la
première année à leur plan d’études »,
affirme M. Lafleur.
Ce dernier est cependant conscient
que le mode de vie des jeunes Québécois
peut constituer un frein à leur
mobilité : « Au Québec, à la différence
de ce que l’on constate par exemple en
France, un grand nombre d’étudiants
sont déjà entièrement engagés dans
une vie autonome, et ce, dès le baccalauréat
: ils travaillent, ont leur appartement,
vivent souvent en couple, possèdent
leur voiture... autant d’aspects
auxquels il peut être difficile de renoncer
pour partir vivre plusieurs mois à
l’étranger. » M. Lafleur estime par ailleurs
que l’influence des employeurs,
auprès desquels l’expérience internationale
a de plus en plus de valeur, encouragera
de plus en plus les étudiants
à tenter l’expérience.
Celui-ci mentionne aussi l’impact
du processus de Bologne, auquel ont
adhéré 46 pays européens, et dont
l’objectif est la création d’un espace
européen d’enseignement supérieur.
Ce processus vise entre autres l’harmonisation
des diplômes en Europe, avec
trois degrés uniques : licence, master,
doctorat. « Cela nous préoccupe, car le
diplôme de baccalauréat équivaut en
Europe à un master, ce qui est désavantageux
pour notre maîtrise. Nous
avons donc créé un comité au conseil
académique chargé de réfléchir à des
moyens de trouver des concordances
avec les systèmes de diplomation européens.
»
La mobilité fait également face au
défi de la langue, du moins à l’extérieur
de la Francophonie. « Beaucoup de pays
qui accueillent des étudiants étrangers
souhaitent que ceux-ci apprennent la
langue locale, et c’est légitime. Nos étudiants
doivent donc prévoir de prendre
des cours de langue dans leurs projets
d’échange. L’accueil à Polytechnique
d’étudiants non francophones est aussi
une question complexe, en particulier
au baccalauréat. Nous menons une
réflexion sur ces questions, » conclut
M. Lafleur.
La recherche, sésame des
portes de l’international
« Notre excellence scientifique et
notre compétitivité s’appuient sur des
interactions entre étudiants et professeurs
sur la scène internationale-»
déclare le P r Gilles Savard, directeur de
la recherche et de l’innovation, « c’est
pourquoi nous nous engageons activement
dans la formation d’une relève
scientifique internationale. »
Les projets à fort potentiel d’innovation
technologique, regroupant des
partenaires universitaires et industriels
internationaux, auquels collaborent les
professeurs de Polytechnique, ont une
influence considérable sur le rayonnement
de l’institution. « La réputation
de nos professeurs a depuis longtemps
dépassé les frontières. C’est le premier
facteur d’attraction des étudiants internationaux
aux cycles supérieurs. »,
constate M. Savard.
Celui-ci rapporte que les ententes
de cotutelle de doctorat sont également
un excellent moyen de développer
des liens avec des chercheurs d’autres
pays et de mieux connaître leurs activités,
voire de développer des projets
en commun. « Sans oublier qu’un
grand nombre de nos professeurs proviennent
eux-mêmes de l’étranger et
qu’ils ont conservé des liens avec les
universités de leurs pays d’origine, ce
qui favorise l’établissement de partenariats.
On peut mentionner, par
exemple, l’aide apportée par le P r Ke
Wu dans nos ententes conclues récemment
en Chine. »
Poly ---Automne 2011 12 -13

GRAND DOSSIER
« La réputation de nos proFEsseurs est le
premier facteur d’attraction des étudiants
internationaux aux cycles supérieurs.»
---P r Gilles Savard, directeur de la
recherche et de l’innovation
De plus, aux cycles supérieurs, il
est plus aisé de détourner la barrière
linguistique. Par exemple, certaines
ententes prévoient des stages de recherche
effectués en anglais dans les
laboratoires de Polytechnique. C’est
ainsi que celle-ci a accueilli à l’été 2011
son premier stagiaire de la très prestigieuse
Nanyang Technological University
de Singapour.
La région Asie-Pacifique est du
reste très propice au développement
de programmes conjoints de formation
aux études supérieures, notamment
des cotutelles au doctorat. Et, tout récemment,
deux ententes de double diplôme
ont été signées, qui permettent
à des étudiant chinois à la maîtrise de
voir reconnaître leurs cours par Polytechnique,
où ils pourront se consacrer
à leurs projet de recherche. En outre,
Polytechnique participe au programme
de bourses Mitacs-Globalink, qui vise
à accueillir dans ses laboratoires des
étudiants de l’Inde pour un court
séjour. Cet été, pour la première fois,
13 étudiants indiens sont ainsi venus
à Polytechnique pour une douzaine de
semaines.
La coopération Nord-Sud,
levier de développement
international
Un autre aspect du rayonnement
de Polytechnique est l’apport de ses
expertises à des projets de développement
international. « C’est un élément
important de la mission de notre institution,
que ce soit sous la forme de
coopérations scientifiques ou académiques
», rappelle Line Dubé, directrice
du Bureau des relations internationales
1 (BRIN),
lequel joue un rôle
central dans tous
« La cooPÉration Est les projets d’internationalisation
de
un élément important
l’École.
de la mission DE notre
institution, que ce À cet égard,
le projet de coopération
scienti-
soit sous la forme
de cooPÉrations fique francophone
scientifiques ou RESCIF (Réseau
d’excellence des
académiques » sciences de l’ingénieur
de la Francophonie),
qui réunit
des établissements du Nord avec des
établissements du Sud en émergence,
est particulièrement riche. Il offre à
Polytechnique la possibilité de réaliser
des activités en collaboration avec
des établissements du Sud en émergence,
en Afrique sub-saharienne, au
Maghreb, Moyen-Orient, dans les Caraïbes
ou encore en Asie.
Le BRIN multiplie les initiatives au
Maroc, en Tunisie, en Égypte, au Liban
et dans divers pays d’Afrique de l’Ouest
pour intéresser les meilleurs étudiants
au potentiel de recherche qu’offre
l’École et pour renforcer le partenariat
avec les meilleures institutions de ces
pays. « Dans ces pays, la Francophonie
est bien vivante et le métier d’ingénieur
est considéré comme l’un des
plus prestigieux. Outre un important
bassin de recrutement, cette partie
du monde représente donc l’espace de
coopération le plus naturel de Polytechnique
», témoigne Mme Dubé.
Celle-ci souligne le rôle joué par
les professeurs de Polytechnique dans
les projets de coopération internationale:
« Ils ont le souci de redonner à la
communauté une part de ce qu’ils ont
reçu.» Et de mentionner le projet Technologie
solaire appliquée démarré en
2005 par le P r Oumarou Savadogo, du
Département de génie chimique, aux
cotés de l’Université de Ouagadougou
(UdeO) et de l’Institut de Recherche en
Sciences Appliquées et Technologies
(IRSAT), et coordonné par le BRIN.
« Depuis 2006, grâce à ce projet,
60 techniciens supérieurs, dont 15
femmes, ont été formés et ont reçu le
diplôme universitaire de technologie
(DUT). Le projet comporte un volet
communautaire important puisque
chaque étudiant a effectué un stage,
souvent en région rurale, où il a eu
l’occasion, soit de remettre en état
de marche des équipements solaires
existants, soit d’installer de nouveaux
équipements solaires thermiques ou
photovoltaïques (station de pompage,
four à pain, séchoir pour la conservation
d’aliments, etc.). L’initiative a
permis de sensibiliser et de former les
populations rurales à une utilisation
appropriée de l’énergie solaire et à la
maintenance des équipements solaires
communautaires existants. Il a également
promu l’énergie solaire auprès
des décideurs et a mené à l’établissement
de normes et standards nationaux
pour les équipements solaires
mis en marché dans le pays. » /
1 - Il est à mentionner la nomination
cette année d’un conseiller senior du
BRIN, M. Yves GaliPEau, en qualité de
consul honoraire du Gabon à Québec.

Atouts de l’expérience
hors frontières
« Partir à l’étranger permet de prendre conscience
de la co-existence de deux cultures : une locale et une globale. »
« Les étudiants nous reviennent
toujours différents d’un séjour à l’étranger
», affirme le P r Thierry Warin, du
Département de mathématiques et
de génie industriel, responsable de
l’orientation thématique Projets internationaux,
« ils laissent derrière eux
beaucoup de préjugés. Leur capacité
de recul et d’analyse sont considérablement
améliorées et ils s’intéressent
davantage à la politique internationale.
Dans la perspective de leur future carrière,
cette expérience n’a pas de prix,
car, de plus en plus, les belles carrières
sont à l’international. Et même les projets
d’ingénierie développés au Québec
ont des composantes internationales ».
Selon M. Warin, partir à l’étranger
permet de prendre conscience de
la co-existence de deux cultures : une
locale et une globale. Cette dernière
est en quelque sorte une métaculture,
développée par la mondialisation, et
dans laquelle nous baignons désormais
tous. « Véhicule de codes internationaux,
la culture globale nous donne
des clés pour communiquer, au-delà
de la langue. En cela, et tant qu’elle ne
menace pas la culture locale, la culture
globale est une bonne chose, car elle
facilite les échanges. C’est important
que les futurs ingénieurs le réalisent. »
Il regrette la persistance de craintes
exagérées, qui freinent la mobilité des
étudiants. Parmi celles-ci, la peur que la
formation d’ingénieur dans l’institution
d’accueil soit de moins bonne qualité.
« C’est un préjugé qui vient d’un
manque d’information. »
Le P r Warin pense que l’idéal est de
demeurer au moins un an à l’étranger
pour comprendre la complexité du tissu
social.
« Cependant, même un séjour de
quelques mois est bénéfique, car il fait
sortir de sa zone de confort. Une fois en
immersion, les étudiants commencent
à abandonner le réflexe de tout comparer,
et se mettent à analyser les raisons
des façons de faire locales, qui
sont toujours le fruit d’une histoire.
Ces étudiants deviennent de meilleurs
citoyens et de meilleurs ingénieurs, dotés
d’un sens critique aiguisé et d’une
meilleure compréhension des enjeux
économiques et sociaux du monde
dans lequel ils vont évoluer. Le génie va
y gagner, mais l’humanité aussi. » /
Poly ---Automne 2011 14 -15

GRAND DOSSIER
Des projets à dimension
internationale
La dimension internationale des nombreux projets
étudiants peut prendre des aspects très variés,
comme l’illustrent les projets suivants.
CIPO 2011 : coopération au
Malawi
À l’été 2011, le stage du CIPO s’est
déroulé à Chilanga, un village du Malawi,
en collaboration avec Makupo Development
Group et l’Association des
professeurs de Chilanga. Il consistait
en la construction de salles de classe,
dont un laboratoire de sciences, pour
l’école secondaire du village, ainsi que
l’implantation d’un système de latrines
compostables, deux besoins exprimés
par la communauté villageoise. Ayékèmi
Vieyra, étudiante de génie chimique,
était l’une des neufs stagiaires.
« L’aspect technique du projet relevait
à la fois du travail d’ingénieur de
bureau avec l’établissements des plans
et des échéanciers, etc., ainsi que de celui
d’ingénieur de chantier. Pour celleci,
comme il est préconisé par le CIPO,
nous avons exclusivement travaillé avec
les techniques locales, selon les normes
du pays, mis à part les règlements de
sécurité canadiens qui ont été maintenus.
En plus de nous familiariser avec
ces façons de faire différentes, nous
avons eu à surmonter l’obstacle de
la langue, la plupart des villageois
avec qui nous travaillions parlant le
chichewa, un dialecte local. Dans une
culture qui privilégie les accord oraux,
instaurer une structure administrative
avec contrôle des rentrées et sorties des
ressources financières ainsi que le suivi
des horaires préétablis fut un autre de
nos défis. J’ajoute qu’avant ce stage, je
n’avais jamais travaillé sur un chantier
de construction. Il m’a fallu également
développer mes capacités de négociatrice
et mon ouverture aux autres opinions,
travail d’équipe oblige.
Étant hébergés dans des familles,
nous avons pu nous familiariser avec
les coutumes locales. Ce fut l’occasion
de prendre conscience que certaines
choses qui nous paraissent aller de soi
au Québec ne se conçoivent pas du
tout de la même façon ailleurs, comme
les relations hommes-femmes. L’expérience
a donc été une immense source
d’apprentissage! À cela s’ajoute la fierté
d’avoir participé à un projet utile à une
communauté et qui aura des effets positifs
durables pour celle-ci. »
PolyFinances :
l’investissements boursier
pour étudier les stratégies
internationales des
entreprises
Au printemps dernier, un nouveau
projet étudiant a vu le jour à Polytechnique
: un club d’investissement basé
sur l’expertise des futurs ingénieurs.
Il réunit à ce jour une vingtaine d’étudiants
de divers programmes. William
Sanger, un des co-fondateurs du projet,

s’exprime sur ce qui fait l’originalité de
ce projet : « Il existe déjà des clubs d’investissements
étudiants, par exemple
le FPHEC aux HEC. Seulement, leurs
décisions d’investissements se basent
exclusivement sur des indicateurs
financiers, sans lien direct avec la réalité
industrielle. Nous avons décidé de
capitaliser sur l’expertise technique des
étudiants en génie pour produire des
études poussées sur des cas d’entreprises
afin de prendre des décisions
d’investissement boursier.
Ce projet a une très forte dimension
internationale puisqu’il étudie
les stratégies des entreprises dans une
perspective internationale. Chaque
semaine, deux équipes présentent une
entreprise selon une méthode développée
dans les cours de Technologies et
concurrence internationale et d’Éléments
économiques des stratégies technologiques
donnés par le P r Warin.
Nous procédons également à une
mise à jour hebdomadaire de l’actualité
industrielle et financière de chaque
secteur pour nous tenir au courant de
ce qui s’est passé en termes d’investissements,
d’acquisitions ou de découvertes.
De plus, je fais venir des intervenants
du monde financier, comme des
banquiers ou des analystes, pour nous
présenter leur métier et leur vision de
l’actualité financière.
Les profits générés par nos transactions
boursières serviront à financer un
voyage d’études d’une semaine au cours
de la session d’hiver 2012 dans une des
places boursières mondiales. Lors de ce
séjour, nous irons visiter organismes
financiers.
Ce projet s’intègre parfaitement
dans l’optique du profil d’ingénieur gestionnaire,
par sa vision systémique de
l’industrie et de la finance. » /
Les étudiants savent rebondir
La mission industrielle Poly-Monde
2011, supervisée par Alain Aubertin
au Département de Mathématiques et
génie industriel, a donné l’occasion aux
étudiants de s’initier à la gestion de
crise. Elle devait initialement se dérouler
au Japon, mais l’accident de Fukushima
a changé la donne in extremis! En
très peu de temps, l’équipe est parvenue
à monter une mission en France.
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EnSEIGnement
Pas de projet réussi sans
phase d’avant-projet
bien gérée
Selon le P r Guy Leclerc, il est utile de mieux sensibiliser les
ingénieurs civils et leurs clients aux objectifs de l’avant-projet,
phase critique pour le succès des projets d’ingénierie civile.
« La phase d’avant-projet permet de
définir ce que sera l’objet du projet-»,
affirme le P r Guy Leclerc, responsable
de la maîtrise en gestion des projets
d’ingénierie au Département des génie
civil, géologique et des mines.
Un avant-projet de génie civil bien
mené décrit les caractéristiques techniques
et fonctionnelles de l’ouvrage à
construire ainsi que ses coûts. En regard
de ces aspects, il définit l’ensemble des
ressources nécessaires à la réalisation
du projet. Il valide également la faisabilité
de cette réalisation sur les plans de
la construction de l’ouvrage, de l’impact
de ce dernier dans son milieu, ainsi que
des contextes politique, économique et
socio-économique dans lesquels il va
s’insérer. L’avant-projet inclut en outre
la collecte des approbations des différentes
parties intéressées au projet-:
ministère, municipalités, Bureau des
audiences publiques, etc.
« Prendre le temps de bien compléter
l’avant-projet demande de la patience
car il ne produit pas d’éléments
aussi tangibles que les plans et devis.
Cette phase essentielle souvent sort
l’ingénieur de sa zone de confort, celle
des calculs techniques. », rapporte le P r
Leclerc.
La phase d’avant-projet est d’autant
plus essentielle qu’elle permet l’analyse
des risques les plus importants liés au
projet, et notamment ceux liés à son
mode de financement, qui sont parfois
négligés. Une fois l’avant-projet
rigoureusement complété, les décisions
concernant la réalisation du projet sont
beaucoup plus aisées à prendre. Et les
ingénieurs peuvent se concentrer sur
la réalisation des calculs techniques
détaillés requis pour produire les plans
et les devis.
Une grande partie de la formation
proposée dans la maîtrise en gestion
des projets d’ingénierie (MAGESPIC),
qui s’adresse prioritairement aux ingénieurs
civils en exercice ainsi qu’aux
professionnels de l’urbanisme, est
consacrée à la gestion des avants-projets.
« Avec cette formation, les ingénieurs
sont mieux rodés aux différents
enjeux des projets et plus efficaces dans
leur gestion, souligne le P r Leclerc,
ils deviennent, de plus, de meilleurs
interlocuteurs pour toutes les parties
prenantes d’un projet : le client, la municipalité,
les autorités publiques et la
population. » /

Tracez votre avenir
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COURS INTENSIFS
AUTOMNE 2011
QUALITÉ ET GESTION
Devenir un gestionnaire heureux et
compétent
Rédiger efficacement pour le Web
Le développement de produits selon le Lean
management : le Kaizen de conception
Rédaction d’un rapport d’expertise technique
Comment passer de scientifique à
entrepreneur?
Rédaction d’offres de services gagnantes
La gestion de projets d’ingénierie
TECHNIQUE
Moteurs, drives et efficacité énergétique
Mieux connaître la corrosion pour mieux la
combattre
Études géotechniques et reconnaissance des
sols et du roc
La fiabilité des réseaux électriques et de
communication
Prévention du risque électrique – Génération,
transmission et distribution de l’électricité
Utilisation du « Chapitre V – Électricité » du
Code de construction du Québec
Qu’est-ce que la fatigue des matériaux?
Relais et coordination de protection des
installations électriques BT, MT et HT
Interprétation d’une étude géotechnique
Nouveau cours
3 et 17 oct.
4 oct.
6 et 7 oct.
18 oct.
3 et 4 nov.
22 nov.
8 et 9 déc.
13 et 14 oct.
13 et 14 oct.
19 oct.
20 oct.
21 oct.
du 24 au 27 oct.
28 oct.
31 oct. et 1 er nov.
2 nov.
TECHNIQUE
Meilleures pratiques pour garder une bonne
qualité de l’air dans les édifices publics
Vices cachés en construction : aspects
techniques et étude de cas selon la
jurisprudence
Infrastructure urbaine durable
Traitement numérique des signaux - Cours
pratique
Barrages, crues de rupture et protection civile
Conception de composantes d’appareils sous
pression selon l’ASME, section VIII, division 1,
édition 2010
Initiation au réseau électrique et à ses
éléments : de la production à la distribution
Le Smart Grid – La modernisation des
réseaux électriques
Stabilité de pente et glissement de terrain
Conception d’installations électriques –
Sécurité aux explosions d’arcs électriques
selon les normes NFPA-70E, IEEE-1584
et CSA Z462
Utilisation du « Chapitre V – Électricité » du
Code de construction du Québec
Drainage des constructions et des ouvrages
d’art : principes, pathologie et études de cas
Code national du bâtiment du Canada –
transfert 2010 : quoi de nouveau?
La caractérisation des pièces métalliques sur
site : comment s’y retrouver?
Description complète des cours
www.polymtl.ca/cfc
2 nov.
3 nov.
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du 7 au 9 nov.
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du 14 au 16 nov.
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FORMATION CONTINUE

vue d’AILLEurs
L’ADP-Liban informe
les nouveaux étudiants
L’ADP-Liban prépare les nouveaux étudiants
libanais de Polytechnique avant leur départ
pour Montréal.
La section de l’Association des
diplômés de Polytechnique au Liban
prend soin de ses futurs membres : elle
a organisé cet été une séance d’information
pour les nouveaux étudiants
avant leur rentrée à Polytechnique.
La séance d’information s’est déroulée
dans les locaux de l’ambassade
du Canada à Beyrouth. Elle a permis
de présenter aux étudiants présents les
points que les membres de l’ADP-Liban
jugeaient importants de faire connaître
à leur future relève : les différentes activités
d’accueil qui les attendraient à leur
arrivée, un survol de la vie étudiante, et
des informations pratiques pour faciliter
leur installation et leur intégration
à Polytechnique, ainsi qu’une présentation
de l’ADP-Liban et de ses objectifs.
Des membres de l’ADP-Liban ont aussi
donné des témoignages sur leur expérience
personnelle.
« Les futurs étudiants se sont montrés
ravis de cette initiative, qui leur
a permis de mieux appréhender leur
séjour à Montréal et de poser des questions
à leurs prédécesseurs. Pour nous,
c’est une façon de transmettre le flambeau
», déclare Fouad Maroun, le président
d’ADP-Liban.
Selon M. Maroun, l’activité est
appelée sans nul doute à connaître de
nouvelles éditions. « Nous prévoyons
même d’enrichir notre formule pour
l’an prochain, avec par exemple un
kit informatif que nous pourrions remettre
aux futurs étudiants. » /
Dimanche 13 novembre 2011,
de 10 h à 16 h
AS-TU LE
PROFIL GÉNIE?
www.polymtl.ca/jpo
Le génie en première classe.

Point de vue
Retour sur Fukushima
L’accident survenu le 11 mars dernier à la centrale
Fukushima-Daiichi a ébranlé l’industrie nucléaire.
Quelles leçons tirent les ingénieurs de cette crise
sans précédent? Le point avec le P r Guy Marleau,
spécialiste en génie nucléaire. Par Catherine Flores
Rappel des faits
« Ce n’est pas le séisme qui a causé
les gros dégâts à Fukushima, c’est le
tsunami qui a suivi », rappelle le P r
Marleau. Le séisme n’a en effet pas empêché
les systèmes de sécurité de fonctionner
: les trois réacteurs en activité
sont stoppés (les trois autres que comprend
le site étaient déjà hors service
pour maintenance).
La réaction de fission s’est donc
bien arrêtée; cependant, il fallait aussi
refroidir les réacteurs pour empêcher la
température du combustible dans leur
cœur d’atteindre un seuil critique. Or,
le tsunami a fait perdre à la centrale ses
unités d’alimentation électrique d’urgence
et donc ses systèmes de refroidissement.
Au bilan : trois cœurs de réacteurs
partiellement fondus, une cuve de
réacteur percée, trois explosions d’hydrogène,
des centaines de milliers de
tonnes d’eau contaminée, des populations
évacuées et une large zone inhabitable
pour une durée indéterminée.
Une situation toujours
préoccupante
« À l’heure actuelle, la situation
demeure sérieuse », rapporte le P r Marleau,
les cuves qui ont recueilli une
grande partie du corium (le magma
issu de la fusion du cœur des réacteurs)
n’étant plus étanches, elles laissent fuir
de l’eau contaminée dans l’environnement.
Le risque qu’elle atteigne les
nappes phréatiques est possible.
Du fait de la fonte dans les réacteurs,
beaucoup de matériaux ont été
mélangés, ce qui rend d’autant plus
difficile le contrôle de leurs émissions
radioactives. De plus, les réacteurs sont
toujours chauds et on ne pourra pas
intervenir pour en contenir le rayonnement
avant plusieurs années.
Quelles solutions seront envisagées?
« Deux options se présentent,
explique Guy Marleau : l’isolement des
réacteurs dans une enceinte de béton
ou d’acier inoxydable, comme à Tchernobyl,
ou la décontamination du site. »
« Chacune présente son lot d’inconvénients
», souligne le chercheur.
Ainsi, la solution de l’enceinte est très
coûteuse et d’une durabilité limitée,
en raison de l’exposition à des conditions
atmosphériques diverses. En
revanche, elle permettrait de réduire
considérablement la radioactivité que
les réacteurs peuvent émettre dans
l’environnement. De plus, les risques
encourus par les travailleurs chargés de
la construction de l’enceinte seraient
Poly ---Automne 2011 20 -21

POINT DE VUE
limités.
La décontamination permettrait
une intervention plus rapide et une
meilleure surveillance des déchets.
Mais elle ferait peser des risques plus
élevés sur les travailleurs.
« 99 % du site étant faiblement irradié,
je pense que dès que les conditions
le permettront, on serait en mesure,
dans un premier temps, de recouvrir
la centrale. Après plusieurs années,
une décontamination du site sera
envisageable. »
Sûreté nucléaire : une
nouvelle ère
Le drame de Fukushima pourrait-il
se reproduire? Le P r Marleau en doute.
« La situation de ce site était particulière.
C’est une vieille centrale dont
la fermeture était programmée. C’est
même pour cette raison qu’on n’avait
pas jugé nécessaire de déplacer les
unités d’alimentation électrique d’urgence,
même si on les savait à risque.
La conception de la centrale de
Fukushima présente d’ailleurs d’autres
défauts : la situation des piscines rend
très difficile, sinon impossible, certaines
interventions d’urgence dans
les cas ou ces piscines sont endommagées.-»
Au Canada, le cœur d’une centrale
ne fondrait pas comme à Fukushima,
assure le chercheur : « On a mis à jour
les réacteurs construits dans les années
70 et introduit de nouvelles techniques,
comme le contrôle informatisé
d’analyse des signaux. »
Au lendemain de l’accident japonais,
les agences nucléaires du monde
entier n’ont pas tardé à réagir. Elles ont
vérifié l’accès aux piscines de leurs centrales
et de nouvelles normes en matière
sismique sont développées. Les
agences se sont également engagées à
procéder à l’examen de l’ensemble des
systèmes nucléaires. Au Canada, tous
les opérateurs de centrales ont reçu un
avis de réévaluation dans la semaine
suivant l’événement. Ils disposent d’un
an pour remettre leur rapport de réévaluation.
Outre la solidité des composants
d’une centrale et leur résistance face
à tout type d’événement, on cherche
à s’assurer du maintien des fonctions
de sûreté en toutes circonstances. Pour
développer des parades, il faut détenir
une connaissance poussée du comportement
du combustible nucléaire en
tous types de situations accidentelles.
« Aujourd’hui, le plus grand défi
pour les ingénieurs en nucléaire est
donc d’imaginer tous les scénarios
d’accidents possibles et leurs conséquences,
rapporte le chercheur. « Dans
le cas d’un réacteur de génération IV
comme CANDU, 80 % du travail de
production des rapports de sûreté est
consacrée à la prédiction ce qui se passerait
en cas d’accident de toute nature
et à l’impact sur le comportement des
réacteurs. L’impact sur les populations
est également étudié. Les simulations
combinent les scénarios. »
Pour la recherche, c’est l’occasion
d’explorer de nouvelles voies en matière
de sûreté. « Par exemple, l’espace
entre les blocs d’acier et de béton qui
protègent les réacteurs de nouvelle
génération ne devrait plus être rempli
d’air, mais d’eau froide, pour assurer
une plus grande fiabilité au système
de refroidissement. On cherche également
à concevoir des systèmes qui
assureraient un délai d’au moins cinq
jours avant la fonte des réacteurs en cas
de sous-refroidissement. Cela augmenterait
les possibilités d’intervention.
Concernant les réacteurs, on se dirige
vers des caractéristiques de sûreté
intrinsèques, c’est à dire des réacteurs
capables de s’arrêter d’eux-mêmes
en cas de surchauffe », témoigne Guy
Marleau.
Au sujet de l’avenir de l’énergie
nucléaire, celui-ci se montre confiant,
pour autant que les normes de sûreté
les plus élevées soient respectées par
tous les pays. « On doit penser l’énergie
dans son contexte mondial. Tout problème
survenant dans une centrale ne
s’arrête pas aux frontières. » /
« On doit penser l’énergie
dans son contexte
mondial. Tout problème
survenant dans une
centrale ne s’arrête pas
aux frontières »
---P r Guy Marleau

« Le proFEssionnalisme d’un ingénieur s’aPPuie à mon
avis moins sur une totale infaillibilité que sur la
maturité et l’honnêteté intellectuelle »
Réflexions d’un diplômé sur l’accident
de Fukushima
Alexandre Cooper, Po 2008,
génie physique, a vécu
au Japon entre 2008 et
2010 pour les besoins de
ses études supérieures en génie nucléaire.
Il nous a livré ses réflexions
au lendemain du drame de Fukushima.
« Encore une fois, la population
japonaise est amenée à “ accepter l’inacceptable
”. Le Japon n’a en effet pas été
épargné au cours du dernier siècle, du
grand séisme de Kantô en 1923 aux
bombardements d’Hiroshima et Nagasaki
en 1945, en passant par le séisme
terrible de Kobe en 1995.
En mars dernier, les infrastructures
urbaines ont remarquablement résisté.
Et la réponse des autorités en ce qui
concerne la mobilisation des experts
et des équipes de secours a été très efficace.
Il faut y voir la preuve de la qualité
extraordinaire de l’expertise technique
japonaise et de son système de régulation
mis en place grâce aux expériences
acquises avec les années.
Ce qui a bien résisté également,
c’est la cohésion sociale et le moral de
la population. J’ai toujours été fasciné
par cette capacité unique qu’ont les
Japonais à conserver leur sang-froid
en situation de conflit ou de crise. Leur
remarquable force morale est nourrie
par une morale du devoir et de l’obligation
qui encourage la coopération
et valorise le sacrifice personnel au
profit du collectif. Je crois que la crise
actuelle amènera la population japonaise,
engourdie par deux décennies de
stagnation sur les plans économique et
poltique, à se mobiliser davantage afin
de définir une vision d’avenir
Au-delà de la naturelle compassion,
je pense que la catastrophe nous a d’autant
plus ébranlés, nous Occidentaux,
qu’elle remet en question notre faux
sentiment de sécurité à vivre dans une
société dite avancée, à l’abri de telles catastrophes.
Nous oublions souvent que
la nature ne fait pas de discrimination!
Sur le plan de la sûreté, la crise a au
moins des conséquences positives : les
agences de l’énergie nucléaire du monde
entier examinent la situation de leurs
réacteurs et s’engagent dans un processus
de remise à jour de leurs plans de
gestion de crise. Les populations sont
davantage motivées à participer aux
débats concernant le futur énergétique
de leurs pays.
Certains pays s’engagent à développer
d’autres sources de production
d’énergie, voire à se désengager du nucléaire.
Faut-il pour autant croire au déclin
de cette énergie? Ce serait oublier
un peu vite l’accroissement des besoins
énergétiques au niveau mondial... Sans
compter que chaque technologie comporte
ses risques, rappelons-nous les
déversements de pétrole dans le golfe
du Mexique l’an dernier.
La réponse médiatique à ces événements
a véhiculé de nombreuses
inexactitudes et une méconnaissance
tant des aspects technologiques que
des enjeux du nucléaire. C’est dommage,
car un vrai débat demanderait
une compréhension réaliste des risques
et une critique objective des enjeux.
En tant qu’ingénieur, je pense que
ces événements tragiques amènent
notre profession à reconsidérer ses responsabilités
civiles alors que la stabilité
de notre société dépend en grande partie
de la fiabilité de ses infrastructures.
Le professionnalisme d’un ingénieur
s’appuie à mon avis moins sur une
totale infaillibilité que sur la maturité
et l’honnêteté intellectuelle. Ce sont
celles-ci qui permettent de gérer l’incertitude
et d’admettre les limites de nos
raisonnements. » /
Poly ---Automne 2011 22-23

TÉMOIGNAGE
Quand un stagiaire se
prend au jeu
Le programme de stages de Polytechnique est aussi
profitable. C’est un excellent moyen pour elles d’évaluer
les capacités de leur future relève.
FRIMA Studio, une entreprise de
conception de jeux vidéo multiplateformes
implantée à Québec, a accueilli
l’été dernier l’étudiant en génie logiciel
Mathieu Frenette-Piché pour un stage
de trois mois.
C’est la première fois que cette entreprise
engageait un stagiaire de Polytechnique.
Au vu des résultats, ce ne
sera certainement pas la dernière!
« Pour ce stage, qui demandait des
habiletés en programmation C++, nous
nous étions tournés vers Polytechnique,
car les étudiants qui maîtrisent
ce langage sont plutôt rares. Mathieu
a dépassé nos attentes », témoigne
Simon Ampleman, chef de l’équipe de
développement de l’unité Mobile.
« Nous lui avons confié le mandat
de créer un prototype de jeu en Flash
pour appareils mobiles. Nous avons
été impressionnés par la créativité de
Mathieu et par sa rigueur. Notre client
a été très satisfait. Le produit conçu par
Mathieu a pu passer très rapidement
de la phase R-D à la phase production.
Mathieu a également testé de nouvelles
fonctionnalités sur un de nos engins
de jeu, ce qu’il a exécuté en quelques
semaines. Nous lui avons aussi confié
d’autres projets durant son stage, dont
la réalisation d’un prototype de jeu en
3D, comprenant reconnaissance vocale
et de mouvement. »
Dans une équipe très concentrée
sur la production rapide, qui ne pouvait
accorder beaucoup de temps à la
supervision de son stagiaire, l’autonomie
et la débrouillardise de l’étudiant
ont été très appréciées. Au point qu’un
poste de programmeur mobile attend
Mathieu chez FRIMA à l’issue de son
baccalauréat.
« Cet exemple montre d’une part,
qu’il est important pour les étudiants
de ne pas se limiter à Montréal pour
chercher un stage et, d’autre part, qu’un
stage représente un excellent outil de
pré-recrutement », commente Allan
Doyle, directeur du Service des stages
et du placement.
« Nos stagiaires ont des compétences
que l’entreprise peut employer
avec profit, ils sont formés à être rigoureux
et, de plus, ils apportent un regard
neuf. L’entreprise qui accueille un stagiaire
de Polytechnique a donc tout à
gagner à le faire participer à ses activités
quotidiennes et même à le faire collaborer
à la création d’un projet. Et c’est
vrai aussi pour les PME, qui intéressent
nos étudiants pour le niveau d’autonomie
et la diversité des responsabilités
qu’elles peuvent leur offrir au cours
d’un stage. » /
Pour en savoir plus sur le
programme de stages :
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ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS DE POLYTECHNIQUE
nominations
Valérie Bélisle, Po 2004, a été nommée directrice dons corporatifs
à la Fondation de Polytechnique.
Jack Benzaquen, Po 84 électrique et directeur général de
la Ville de Dollard-des-Ormeaux, a été nommé président de
l’Association des directeurs généraux des municipalités du Québec
(ADGMQ).
yVEs Cadotte, Po 87 civil, a accédé au conseil d’administration
de la Société canadienne de génie civil, à titre de premier viceprésident
et président du comité des régions.
Martin Choinière, Po 94 civil, a été nommé vice-président
principal et directeur général région de Montréal de Roche Ltée,
Groupe-conseil.
isabelle Courville, Po 85 physique, dirigera désormais la
division Distribution d’Hydro-Québec. Madame Courville était
auparavant présidente de la division TransÉnergie.
Stéphanie de Celles, Po 90 chimique, a été nommée registraire
à l’École Polytechnique.
Allan Doyle, Po 82 chimique, a été nommé directeur du Service
des stages et du placement de l’École Polytechnique.
Paul Dufresne, Po 81, a été nommé vice-président directeur et
chef de l’exploitation Canada Est d’Aecom.
Éric Germain, Po 92 industriel et 2004 informatique (maîtrise),
a été nommé responsable du Centre institutionnel de transfert
des études (CITÉ) de l’École de technologie supérieure.
Gilles Gervais, Po 80, a été nommé directeur des opérations
à l’usine Bécancour d’Alcoa.
Le mandat de Christophe Guy, Po 84, en tant que directeur
général de l’École Polytechnique a été renouvelé officiellement pour
une durée de quatre ans le 25 mai dernier.
Philippe Jetté, Po 88 électrique, a été nommé vice-président
et chef de la direction technologique de Cogeco Câble.
Jacques Laparé, Po 70 industriel, a été élu président du
conseil d’administration de Gestion FÉRIQUE.
Bernard Pinet, Po 81 mécanique, a été nommé directeur
général de Connecteurs Électriques WECO inc.
Hugo ProVEncher, Po 2009 électrique, est finaliste dans le
défi de bâtir une voiture complètement écologique EcoCAR.
André Roy, Po 68 minier, a été nommé vice-président aux
opérations de Wesdome.
Martin Santerre, Po 90 mécanique, a été nommé viceprésident,
Fabrication et achats d’Agropur.
Soufiane Tekaya, Po 88 industriel, a été nommé directeur
général de l’Office national de l’artisanat de Tunisie.
David Thibes, Po 2002 aéronautique, a été nommé directeur
général de Turbomeca Canada.
distinctions
2XM Interactive, l’entreprise d’Antoine Azar, Po 2004
informatique, s’est classée dans le top 7 des start-ups canadiens à
surveiller en 2011 du renommé magazine en ligne The Next Web.
André Bazergui, Po 63, a reçu le Prix Environnement Hommage
du Groupement Aéronautique de Recherche et Développement
en eNvironnement (GARDN).
Roxan Saint-Hilaire, Po 99 électrique, était de la promotion
MBA de l’Université Berkeley en Californie le 15 mai dernier, avec
la mention spéciale Academic achievement en reconnaissance de
l’excellence de ses performances académiques.
Deux diplômés de l’École Polytechnique ont reçu l’Ordre national
du Québec 2011 le 15 juin dernier. Félicitations à :
Micheline Bouchard, Po 69 physique, administratrice de
sociétés (Chevalière).
Christophe Guy, Po 84, directeur général de l’École Polytechnique
(Officier).
dÉcès
Émile Lamarche, Po 41
Roch Gingras, Po 45
Fernand J. Lafontaine, Po 46 mécanique-électricité
Eugène Claprood, Po 49 génie minier
Germain Charrette, Po 51 travaux publics et bâtiments
Jean-Guy Gauthier, Po 51 civil
André LescarBEau, Po 52 électrique
Jean Rousseau, Po 52 mécanique-électricité
Fernand De Serres, Po 54 travaux publics et bâtiments
Alexandre Godin, Po 56 mécanique-électricité
Henri Blanchette, Po 61 électrique
RoBErt Lamarche, Po 61 civil
rEné St-Hilaire, Po 62 mécanique
Claude Valotaire, Po 62 électrique
Pierre Demers, Po 63 électrique
Pierre Marchand, Po 64 mécanique
Roland Moreau, Po 64 électrique
André Trudel, Po 65 civil
André Paquette, Po 68 mécanique
Jean-Luc Letendre, Po 70 civil
Alan Jones, Po 81 industriel
Patrice Héon, Po 82 chimique
Alain Perez, Po 86 mécanique
Patrice NérÉE, Po 96 mécanique
RoBErt L. Papineau, ing., Ph. D., M.A.C.G., O.Q.
Poly ---Automne 2011 26-27

ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS DE POLYTECHNIQUE
Photo n°1 / Le tournoi amateur de quilles du 3 février a permis à 64 diplômés de
passer une soirée fort agréable! Une bonne concentration était, bien entendu, de
mise...
Retour sur les activités
Super Challenge Bowling -
3 février
Une compétition fort serrée s’est
tenue entre les 64 jeunes diplômés
rassemblés dans l’ambiance fluorescente
du Sharx à l’occasion du tournoi
de quilles amateur. Félicitations
à Guillaume Godbout, Po 2010, et à
Julien Kominik, Po 2006, qui ont respectivement
remporté les prix « Joueur
étoile » et « Grand champion ». Et que
dire des performances de Julie Gaëtan,
Po 2008, et de Maxime Jamaty, Po
2002, qui ont reçu avec dignité les prix
« Dalot » et « Citron »! / voir photo n°1 /
Photo n°2 / Des jeunes diplômés qui ont répondu avec enthousiasme à l’appel de la
thématique « spécial St-Patrick’s » au 6 à 8 du 17 mars dernier.
Souper-défilé du Carnaval
de Québec – 12 février
L’ambiance chaleureuse du restaurant
Aux Vieux Canons sur la Grande-
Allée a permis à 57 diplômés et leur
famille de profiter pleinement de ce que
Québec a de mieux à offrir en saison
hivernal : un souper gastronomique
aux premières loges du célèbre défilé de
nuit du Carnaval. Activité d’autant plus
sympathique que plusieurs nouvelles
figures se greffent au groupe d’année
en année, au grand contentement du
comité organisateur, qui vise à en faire
l’événement phare de la section locale.
Matin ADP avec Nathalie
Bondil du Musée des
beaux-arts de Montréal –
16 février
Nathalie Bondil, directrice et
conservatrice en chef du MBAM, a
exposé les projets d’agrandissement du
musée. Ceux-ci comprennent un nouveau
pavillon d’art québécois et canadien
unique, la restauration d’un édifice
patrimonial d’intérêt national enrichi
de vitraux Tiffany, une nouvelle salle de
concert ainsi qu’un programme innovateur
au carrefour des arts visuels et
musicaux. Tombés sous le charme indéniable
de cette amoureuse de l’art dont
la passion est contagieuse, les quelque
200 convives présents au Club Saint-
James se précipiteront sans doute pour
découvrir ces nouveaux lieux.
Merci à nos commanditaires
Nos grands partenaires
• Banque Nationale
• Gestion FÉRIQUE
• Hydro-Québec
• Rio Tinto Alcan
• Roche Ltée, Groupe-conseil
• TD Assurance Meloche Monnex
MATINS ADP
• Alcoa
• Alogient
• Bell
• Les affaires
BBQ D’AVant-MATCH
caraBINS UDEM-HEC-POLY
• Les rôtisseries Saint-Hubert
Retrouvailles 2011
• Bouthillette Parizeau et Associés
• CGI
• CIMA +
• Dessau
• Duocom
• Fraser Milner Casgrain Avocats
• Groupe AGF inc.
• Groupe S.M. international
• SNC-Lavalin
Tournoi de golf annuel
Présidence d’honneur
• LÉCUYER Béton
Partenaires majeurs
• Air Liquide Canada
• Artopex
• CAE
• Construction Kiewit
• Coopoly
• EmergenSys
• Groupe AGF inc.
• Industrielle Alliance
• Les affaires
• Monette Barakett s.e.n.c.
• Osler, Hoskin & Harcourt
• Poly-Copie
• Prestige Télécom Ltée

Photo n°3 / Le tournoi de golf du 1 er juin dernier permettra à l’ADP de
verser à la Fondation de Polytechnique les surplus les plus importants jamais
enregistrés depuis la création, les débuts, la mise sur pied de l’activité. Merci
aux 240 golfeurs!
Crédit photo : Ferland Photo
Matin ADP avec Raymond
Leduc, directeur en chef
d’IBM Canada – Usine de
Bromont – 17 mars
Lors de sa présentation au Club
Saint-James, Raymond Leduc a insisté
sur la nécessité de réinventer nos infrastructures
dans le but de créer une «
planète plus intelligente ». Il a présenté
aux 181 invités la technologie derrière
Watson, le superordinateur d’IBM
passé à l’histoire en tant que grand
gagnant de Jeopardy. Les derniers exploits
de Watson sont porteurs d’espoir
en l’avenir de l’intelligence artificielle,
notamment dans le milieu hospitalier.
Par ailleurs, les efforts déployés par
IBM Bromont en développement durable
sont dignes de mention : depuis
2006, l’usine a réduit sa consommation
d’énergie de 20 % et sa consommation
d’eau de 12 %.
6 à 8 Spécial St-Patrick –
17 mars
Le vert était à l’honneur au Helm
Brasseur Gourmand dans le cadre d’un
6 à 8 à saveur irlandaise. L’activité a
attiré une centaine de jeunes diplômés
dont le tiers en étaient à leur première
participation. Des nouvelles réjouissantes
pour la relève! Félicitations à
Julie Roy, Po 2009, et à Michaël Lemay,
Po 2003, qui ont remporté les billets du
Musée d’art contemporain et des Canadiens.
/ voir photo n°2 /
Matin ADP Bonjour Québec!
avec Daniel Gauthier du
Groupe Le Massif – 1 er avril
Daniel Gauthier, p.-d.g. du Groupe
Le Massif, a présenté devant une salle
comble au Château Frontenac son
récent projet récréotouristique de
230 M$, qui générera plus de 600 emplois
d’ici deux ans. Cette réalisation
d’envergure comprend notamment la
construction d’un complexe hôtelier et
d’un train touristique reliant Québec
à La Malbaie, ainsi que le réaménagement
du célèbre centre de ski. En alliant
nature, culture, gastronomie, préservation
du patrimoine ainsi que transport
et hébergement alternatifs, le Groupe
Le Massif parvient non seulement à
réinventer le tourisme, mais aussi à
faire rayonner la région de Charlevoix,
désignée comme Réserve mondiale de
la biosphère par l’Unesco. Un record
de participation pour cette 5 e édition
des Matins ADP à Québec avec 170
convives!
Matin ADP avec Pierre
Lassonde, de Franco-
Nevada – 8 avril
Pierre Lassonde, Po 71, président
de Franco-Nevada et philanthrope
reconnu, a lancé un message clair et
non équivoque lors de son passage à
notre tribune au Club Saint-James : « Il
est de notre devoir à tous de redonner
une partie de ce que nous avons reçu à
des causes qui nous tiennent à cœur ».
Des propos chaudement accueillis par
les 200 représentants du milieu des
affaires présents.
Photo n°4 / Le président de l’ADP, Roger Gauthier, Po 70, entouré de partisans
des Carabins au Barbecue d’avant-match UdeM-HEC-Poly le 17 septembre.
Monsieur Lassonde se fait également
grand promoteur de la culture et
de l’éducation : « L’éducation est le facteur
le plus important et le plus déterminant
pour l’avenir de toute nation;
pour l’établissement et le maintien de
la démocratie, pour la préservation de
la paix, pour la protection de l’environnement,
pour la création d’emplois
et pour le développement de la plus
importante ressource de toute société :
ses gens, et surtout, ses jeunes. » Des
propos inspirants que nous appuyons,
bien entendu.
Soirée retrouvailles des
diplômés – 5 mai
Une ambiance festive a régné à l’hôtel
Hyatt pour les 600 diplômés qui se
sont réunis pour le simple plaisir de se
retrouver et de se remémorer de bons
souvenirs. La soirée a permis de souligner
les anniversaires quinquennaux
des promotions 1946-1951-1956-
1961-1966-1971-1976-1981-1986-
1991-1996-2001 et 2006.
Pour une 5 e année, l’animateur,
Bruno Landry du groupe RBO, a
conquis l’audience avec ses propos
pas toujours « politically correct » sur
chacune des promotions fêtées. Son
célèbre personnage du Sergent Bigras
a, quant à lui, réglé les problèmes des
grands chantiers actuels du Québec en
avançant des solutions pour le moins
créatives…
Par ailleurs, 18 diplômés de la 85 e
promotion (1961), étaient présents
pour l’occasion. Un hommage leur a été
rendu pour souligner le 50 e anniversaire
de leur promotion. Chacun d’eux a
reçu la traditionnelle épinglette « Po
d’argent » qui souligne cet événement
marquant.
Poly ---Automne 2011 28-29

ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS DE POLYTECHNIQUE
Matin ADP avec Gérard Geoffrion
de Van Houtte – 18 mai
Monsieur Geoffrion, Po 74, président et
chef de la direction de Van Houtte, a présenté
les clés de la croissance de son entreprise
aux quelque 200 représentants de l’industrie
et étudiants présents au Club Saint-James.
Il a dressé un portrait édifiant des différents
modes de gestion qui ont façonné le célèbre
torréfacteur. Avec un chiffre d’affaires de
500 M$, la société sert quotidiennement près
de quatre millions de tasses de café.
Le dirigeant de Van Houtte entrevoit l’avenir
d’un œil fort optimiste. S’il privilégie une
stratégie de croissance focalisée sur l’Amérique
du Nord, il ne ferme pas la porte à une
éventuelle expansion en Chine et en Europe…
63 e Tournoi de golf – 1 er juin
Même si le tournoi s’est déroulé sous la
thématique « La force de l’eau », c’est sous un
soleil radieux que les 240 golfeurs ont disputé
leur 11-559AP_RIQ joute amicale Poly sur Bing:Layout les deux parcours 1 11-09-13 du 2:58 PM Page 1
Club Glendale à Mirabel. Le nombre record
de participants permettra à l’ADP de remettre
son montant le plus substantiel à ce jour à la
Fondation de Polytechnique. Et félicitations
au quatuor gagnant : Jacques Dumas, Po
77, Daniel Gravel, Po 81, Ian Olechnowicz,
Po 2004, et Karl Olechnowicz, Po 2006.
/ voir photo n°3 /
6 à 8 Terrasse - Jeunes
diplômés – 15 septembre
Plus de 70 jeunes ingénieurs ont lancé en
grand la nouvelle saison des 6 à 8. Il faut dire
que le comité organisateur avait réuni tous les
ingrédients pour une soirée parfaite : une magnifique
terrasse permettant de contempler la
vie urbaine montréalaise, une ambiance décontractée,
des échanges dynamiques et des
rires à profusion. William Bourque, Po 2009, a
fait bien des envieux en remportant les billets
des Canadiens tirés en prix de présence.
Barbecue d’avant-match Carabins
UdeM-HEC-Poly –
17 septembre
Ça y est, la montagne vibre de la frénésie
Carabins! Quelque 500 diplômés et leur
famille ont sauté dans la vague Bleue lors d’un
barbecue d’avant-match animé par Stéphane
Langdeau, journaliste sportif. Qui eut cru que
la maquilleuse aurait une majorité d’adultes
comme clientèle… Comme quoi les partisans
des Carabins n’hésitent pas à afficher leurs
couleurs! / voir photo n°4 /
Matin ADP avec Réal Laporte
d’Hydro-Québec - 21 septembre
Au cours de sa conférence, le président
d’Hydro-Québec Équipement et services
partagés et p.-d.g. de la SEBJ a présenté un
portrait détaillé de l’évolution des travaux du
complexe La Romaine et de celui d’Eastmain
1-A-Sarcelle-Rupert. Un exposé empreint
d’humour et apprécié à coup sûr par les 245
convives réunis au Club Saint-James, en
grande majorité des professionnels du génie.
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HOMMAGE
Hommage à un grand
ingénieur et gestionnaire
universitaire
M. Robert Louis Papineau,
ing., Ph. D., MACG, O.Q. (1943 - 2011)
Monsieur Robert Louis Papineau
nous a quittés le 23 mars dernier, à l’âge
de 67 ans. Cette grande figure de l’enseignement
en génie demeurera dans
les mémoires comme un gestionnaire
universitaire exceptionnel qui a fortement
influencé le développement de la
formation et de la recherche en génie au
Québec.
Titulaire d’un baccalauréat et d’une
maîtrise en génie mécanique de l’Université
de Sherbrooke en 1967, Robert
Louis Papineau a obtenu un diplôme de
doctorat en « Industrial and Systems
Engineering » de l’Université de Floride
en 1974.
Il a enseigné à l’Université de Sherbrooke,
puis à l’Université du Québec
à Trois-Rivières, où il fut directeur du
Département d’ingénierie, vice-doyen
aux sciences pures, appliquées et de
la santé, et enfin, doyen des études de
premier cycle.
Entré à l’École de technologie
supérieure en 1986, il a contribué
significativement au développement
de l’établissement à titre de directeur
de l’enseignement et de la recherche
d’abord, puis de directeur général à partir
de 1988.
En 2002, il a pris les fonctions de
directeur général de l’École Polytechnique
de Montréal, jusqu’à sa retraite
en 2007. Sa vision résolument tournée
vers l’avenir, le milieu industriel et l’internationalisation
a des effets durables
sur l’essor de l’École. C’est durant son
mandat qu’ont été entrepris le renouvellement
des programmes de baccalauréat
et l’achèvement des grands
chantiers de construction de Polytechnique.
Hautement estimé de son milieu,
Robert Louis Papineau a présidé le
Conseil canadien des doyens d’ingénierie
et de sciences appliquées et le
Bureau canadien d’accréditation des
programmes d’ingénierie. Ses brillantes
réalisations lui ont valu de nombreuses
distinctions honorifiques, dont le titre
d’officier de l’Ordre national du Québec
et la Médaille d’or d’Ingénieurs
Canada, ainsi que des doctorats honoris
causa des universités de Sherbrooke et
Concordia.
Cette personne de cœur considérait
l’engagement social comme une valeur
fondamentale. Il a siégé à plusieurs
conseils d’administration, celui du CHU
Sainte-Justine entre autres, et au cabinet
de la campagne Centraide.
Les collègues, les collaborateurs
et les étudiants de Robert Louis Papineau
ont profondément apprécié cet
homme chaleureux et plein d’humour,
qui savait leur communiquer la volonté
de réussir et de se dépasser. /
Poly ---Automne 2011 30 -31

fondation de polytechnique
1 / De g. à d., debout : Serge Gendron, Louise Rousselle Trottier, Rachel H. Renaud, René Goulet, Christophe Guy;
Assis : Lorne M. Trottier, Bernard Lamarre, Diane de Champlain.
John Parisella, aux rênes
de la campagne HEC
Montréal, Polytechnique
Montréal et Université de
Montréal
Polytechnique, HEC Montréal et
l’Université de Montréal ont confié la
plus ambitieuse campagne de financement
de l’histoire du campus à John
Parisella.
Actuellement délégué général du
Québec à New York, M. Parisella entrera
en fonction en janvier prochain, à
titre de directeur exécutif de la grande
campagne de financement des trois établissements.
Il travaillera alors à mettre
en place les assises de la campagne qui
sera lancée officiellement au cours de
l’année 2012.
Avant sa nomination comme délégué
général du Québec à New York en
2009, M. Parisella a été notamment
président des firmes de communication
BCP et BCP consultants et directeur
de cabinet des premiers ministres
Robert Bourassa et Daniel Johnson.
M. Parisella est diplômé de l’Université
McGill et de l’Université Concordia en
science politique, en éducation et en
administration. Il détient également un
certificat en administration publique de
la John F. Kennedy School of Government
de l’Université Harvard.
Les qualités de gestionnaire et de
communicateur de M. Parisella, alliées
à sa grande expérience, font de lui le
directeur idéal pour cette campagne qui
mobilisera l’ensemble de la communauté.
« Nos objectifs sont très ambitieux
et il ne fait nul doute que le leadership
de John Parisella amplifiera les efforts
de nos équipes », affirme le directeur
général de Polytechnique Montréal,
Christophe Guy.
Selon Bernard Lamarre, président
du Conseil d’administration de Polytechnique
Montréal, une campagne de
financement réussie se base d’abord
sur la capacité de mobilisation : « Nous
avons ici, à Montréal, des établissements
d’enseignement et de recherche
de très haut niveau. La campagne de
financement que nous amorçons vise à
les soutenir à la hauteur de leurs ambitions
afin qu’ils puissent continuer à
servir de levier scientifique et économique.
»
Durant cette grande campagne,
les entreprises, les fondations privées
et les diplômés seront sollicités pour
appuyer les projets des trois établissements
en faveur de la formation des
étudiants, pour le bénéfice de la société
tout entière.
Retour sur le Dîner du
Cercle des Bâtisseurs
La 8 e édition du Dîner du Cercle des
Bâtisseurs s’est tenue le 19 mai dernier
à l’atrium Lorne-M.-Trottier des
pavillons Lassonde.
À cette occasion, notre conférencier,
M. Lorne M. Trottier, président
de Matrox, nous a présenté sa vision
des technologies du futur. Une soixantaine
de convives étaient réunis à ce
rendez-vous traditionnel des grands
donateurs. L’événement, offert par M.
Bernard Lamarre, président du Conseil
de la Corporation de Polytechnique,
souligne de façon conviviale le soutien
généreux et des convives envers l’École.
Les membres du Cercle des Bâtisseurs
de la Fondation de Polytechnique
s’engagent en effet à verser une somme
équivalente ou supérieure à 12 500 $
sur cinq ans pour soutenir les projets
de Polytechnique. Sans leur appui, la
Fondation ne serait pas en mesure d’aider
Polytechnique à atteindre tous ses
objectifs, et nous les remercions chaleureusement.
/ voir photo n°1 /

2 / Cérémonie de Soutien à l’excellence, en présence de M. Serge Gendron.
Retour sur la cérémonie de
la remise des bourses
Le 30 mars dernier a eu lieu la cérémonie
annuelle de soutien à l’excellence
étudiante de Polytechnique, en présence
de nombreux représentants d’entreprises
ou d’organismes donateurs.
Lors de cette soirée, plus de
814 000 $ en bourses et prix ont été
remis à quelque 314 étudiants de tous
les cycles. Cet événement représente
l’occasion pour Polytechnique et la Fondation
de souligner l’excellence scolaire
des étudiants, mais aussi de saluer la
générosité et l’engagement des partenaires
à soutenir la relève de demain.
À cette occasion, Alexandre Bertrand,
étudiant à la maîtrise recherche
en génie électrique, a souligné dans son
allocution de remerciement qu’avec les
bourses, les partenaires donnent aux
étudiants les moyens de leur ambition.
« Quelle que soit la taille de celle-ci et
quelle que soit sa destination, a-t-il déclaré,
sa destination, merci de la rendre
réalisable un peu plus, afin que nous
soyons tous demain des ingénieurs
compétents et passionnés. »
Nous remercions les donateurs -
entreprises, associations, diplômés de
l’École et fondations - pour leur généreux
appui à la relève en génie et nous
félicitons vivement tous les lauréats !
/ voir photo n°2 /
Cocktail de reconnaissance
pour la Fondation Roasters
Le 15 mars dernier, s’est déroulé
le cocktail de reconnaissance pour la
Fondation Roasters, afin de souligner
l’engagement de cette dernière à faire
un don de 100 000 $ à la Fondation de
Polytechnique.
Assemblée générale
annuelle
L’assemblée générale annuelle a eu
lieu le 27 octobre dernier, au pavillon
J.-Armand-Bombardier. M. Serge Gendron,
président du Groupe AGF, voit
son mandat à la présidence renouvelé.
Répondez à l’appel de nos
étudiants
Depuis le 26 septembre dernier,
l’opération téléphone de la Fondation
a débuté. Si vous êtes diplômé ou ami
de Polytechnique, vous devriez recevoir
l’appel d’un de nos étudiants.
L’objectif de cette campagne est de
recueillir 400 000 $ auprès des diplômés
et des parents de nos étudiants,
soit une augmentation de 4 % par rapport
à nos objectifs de l’an dernier.
Pour de nombreux étudiants
confrontés à des situations économiques
difficiles, vos dons représentent le coup
de pouce qui leur permettra d’atteindre
la réussite dans leurs études.
La Fondation remercie à l’avance
tous les donateurs qui répondront à
l’appel.
Toute contribution est significative
pour nous, peu importe la somme.
Nos coordonnées
Fondation de Polytechnique
405 Ogilvy, bureau 101
Montréal (Québec) H3N 1M3
CANADA
Téléphone : 514 340-5959
Télécopieur : 514 340-4472
fondationpoly@polymtl.ca
www.fondationpoly.org
Poly ---Automne 2011 32-33

AGENDA
Michel Labrecque
Matin ADP du mercredi 19 octobre 2011
Sophie Brochu
Matin ADP du mardi 1 er novembre 2011
Robert Panet-Raymond
Prix Mérite 2011 du jeudi 3 novembre 2011
Mercredi 19 octobre 2011
Matin ADP
Conférencier :
Michel Labrecque, président du conseil
d’administration, STM
Heure : 7 h 15
Lieu : Hôtel Delta Centre-ville
Mardi 1 er novembre 2011
Matin ADP
Conférencière :
Sophie Brochu, présidente et chef de la
direction, Gaz Métro
Heure : 7 h 15
Lieu : Club Saint-James
Jeudi 3 novembre 2011
Prix Mérite 2011
Lauréat Prix Mérite :
Robert Panet-Raymond, Po 65, administrateur
de sociétés et président sortant
de la Fondation de Polytechnique
Lauréat Prix Innovation
technologique :
Luc Ouellet, Po 82, vice-président R-D,
Teledyne Dalsa
Lauréat Prix Étudiant :
Marie-Ange de Boutray, finissante en
génie industriel
Heure : 17 h 30
Lieu : Hôtel Omni Mont-Royal
Dimanche 13 novembre 2011
Journée Portes ouvertes
10 h à 16 h
Visites des pavillons et des laboratoires,
découverte des technologies de
demain, rencontre avec les professeurs
et les étudiants, information sur les
programmes et coup d’œil sur les projets
étudiants. Tout un concentré de
Polytechnique en une journée!
Renseignements :
www.polymtl.ca/jpo
514 340-4711, poste 4928
Jeudi 17 novembre 2011
Vins et fromages Jeunes diplômés
Heure : 17 h 30
Lieu : Galerie Rolland,
École Polytechnique
Mardi 29 novembre 2011
Cocktail réseautage financier :
Gérez vos actifs efficacement
Gratuit pour tous les diplômés de Poly!
Heure : 18 h
Lieu : Maison du Gouverneur
Jeudi 8 décembre 2011
6 @ 8 Jeunes diplômés – spécial
Noël
Heure : 18 h
Lieu : à déterminer
Pour information et réservation,
veuillez communiquer avec M me Joane
Masson au 517 340-4764 ou à
adp@polymtl.ca
Mercredi 8 février 2012
de 16 h à 20 h
Soirée d’information sur les études à
Polytechnique
Lieu : atrium Lorne-M.-Trottier,
pavillons Lassonde
Renseignements :
www.polymtl.ca/soireeinfo
514 340-4711, poste 4928

Vous désirez réagir à un article,
soumettre votre point de vue
sur une question de génie ou
proposer un sujet?
ÉcriVEz-nous :
communications@polymtl.ca
Vous déménaGEz,
changez d’emploi ou d’adresse courriel?
Faites-nous part des changements
En nous téléphonant :
514 340-4764 ou
(sans frais) 1 866 452-3296
En les modifiant vous-même
sur le site Internet de l’adP :
www.adp.polymtl.ca
(section Diplômés/Répertoire)
Pour plus d’informations sur
les activités de l’adP, communiquez
avec M me Joane Masson :
en lui téléphonant :
514 340-4764 ou
(sans frais) 1 866 452-3296
ou en lui écrivant :
adp@polymtl.ca
MAINTENEZ À JOUR Vos coordonnÉES
Diplômés
Par courriel : adp@polymtl.ca
Par téléphone : 514 340-4764 ou
(sans frais) 1 866 452-3296
Par le site Web :
www.adp.polymtl.ca
Autres abonnés :
Par courriel :
communications@polymtl.ca
Par téléphone : 514 340-4915
Campagne Poly-Centraide 2011
Le président de l’École Polytechnique de Montréal, M. Bernard Lamarre,
vous invite à participer à la campagne Poly-Centraide 2011.
« Cette année, la grande famille de Polytechnique s’est donné pour objectif
de réunir une somme de 80 000 $. Chaque don est important, car il peut améliorer
la vie d’une personne. Je vous invite donc à donner généreusement. »
Merci !
Bernard Lamarre
!
Don à Centraide associé à l’École Polytechnique de Montréal
Je préfère faire mon don :
1) par carte de crédit
q Visa q Mastercard q American Express
En un seul versement de __________ $
En prélèvements mensuels
de __________ $ x 12 = __________ $ (le 1 er de chaque mois)
N o de la carte
Date d’expiration (mois et année)
2) par chèque __________ $
Veuillez faire parvenir votre don
par la poste à :
Madame Claire Biron
Trésorière, Poly-Centraide 2009
École Polytechnique de Montréal
C.P. 6079, succ. Centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3A7

« J’ai obtenu des privilèges
exclusifs parce que je suis
diplômé. »
– Serge Méthot,
Membre de l’Association des Diplômés de Polytechnique et client satisfait depuis 1996
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Le programme est distribué par Meloche Monnex assurance et services financiers inc. au Québec et par Meloche Monnex services financiers inc. dans le reste du Canada.
En raison des lois provinciales, notre programme d’assurance auto n’est pas offert en Colombie-Britannique, au Manitoba et en Saskatchewan.
*Aucun achat requis. Le concours se termine le 13 janvier 2012. Chaque gagnant a le choix de son prix, entre une MINI Cooper Classique 2011 (incluant les taxes applicables et les frais de transport et de préparation) d’une valeur totale
de 28 500 $, ou un montant d’argent de 30 000 $ canadien. Les chances de gagner dépendent du nombre d’inscriptions admissibles reçues. Le gagnant devra répondre à une question d’habileté mathématique. Concours organisé
conjointement avec Primmum compagnie d’assurance. Peuvent y participer les membres ou employés et autres personnes admissibles appartenant à tous les groupes employeurs ou de professionnels et diplômés qui ont conclu un protocole
d’entente avec les organisateurs et qui, par conséquent, bénéficient d’un tarif de groupe. Le règlement complet du concours, y compris les critères d’admissibilité, est accessible sur le site www.melochemonnex.com. Le prix peut différer de
l’image montrée. MINI Cooper est une marque de commerce de BMW AG utilisée sous licence qui n’est pas associée à cette promotion et ne la commandite d’aucune façon.
MD/
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