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ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES
Direction de la Nature, de la Chasse et de la Pêche
Pour vérifier cette hypothèse, un nouveau dispositif
de capture de la totalité des reproducteurs tentant
de remonter cet affluent a été étudié, construit et
mis en place avant la saison de reproduction
2004-2005 (voir encart p. 42).
Depuis 1999, 132 truites ont été pistées. A partir de
2001, deux types de poissons ont été ciblés pour
ce pistage de façon à vérifier deux éléments
préliminaires utiles à la compréhension de
l’ensemble du phénomène de migration de
reproduction. Après trois ans enfin, malgré le
déchet dû aux pertes prématurées de poissons,
le nombre de données obtenues et utilisables
permet de tirer des conclusions fiables. Ces résultats
ont fait l’objet d’une présentation à la conférence
internationale de Silkeborg “Behaviour and ecology
of freshwater fish” et d’une publication dans Ecology
of freshwater fish. Ces résultats sont les suivants:
1. il est certain que les truites qui sont allées
1. se reproduire au ry de Chicheron une année
1. n’y retournent pas nécessairement l’année
1. suivante (seules 24% d’entre elles le font;)
1. elles effectuent leur migration dans la Lesse
1. même (43%) ou ne migrent pas du tout (33%)
1. (21 données utilisables);
2. le retour à l’habitat d’origine après la
1. migration de reproduction semble être
1. rigoureusement respecté dans 100% des cas,
1. si l’on accepte une tolérance de plus ou moins
1. 50 m dans la localisation ce qui est compatible
1. avec le territoire occupé par les individus
1. de cette espèce (34 données disponibles).
8.000
7.000
6.000
5.000
4.000
3.000
2.000
1.000
0
Migrations de reproduction du même poisson en 2001-2002,
2002-2003 et 2003-2004. Par chance, une truite a été
recapturée trois années consécutivement dans la Lesse
avant la migration de reproduction. Elle a été équipée d'un
émetteur et a pu ainsi être suivie trois fois de suite.
Cette figure illustre bien le fait que d’une part la même
truite n’adopte pas le même comportement reproducteur
d’une année à l’autre (migration en 2001/02, pas en 2002/03
et de nouveau en 2003/04) mais que d’autre part, elle peut
être fidèle à une zone de reproduction bien précise
(ici à 7.500 m du ry) qu’elle fréquente en 2001/02
et en 2003/04.
Génétique de la truite fario
Une nouvelle souche de truites dont la robe est
ponctuée de fines mouchetures noires a été trouvée
dans une petite pisciculture qui s’est approvisionnée
dans le stock sauvage de la Haute Lesse.
Actuellement ce cheptel est majoritairement
constitué de ce phénotype particulier (voir encart
p. 42). Des individus identiques ont été trouvés (deux
ou trois individus tout au plus) lors des pêches
électriques sur la Lesse à Chicheron. Des échantillons
ont été prélevés dans cette pisciculture aux fins
d’examen génétique. Un suivi de cette souche sera
effectué sur un site extérieur à cette pisciculture
de façon à en préciser les caractéristiques et
sa fixation génétique.
Centre de Recherche de la Nature, des Forêts et du Bois
RAPPORT D’ACTIVITES 2004
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