FT 31.pdf - CDG90
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Le point sur...<br />
Fonction : territorial - juin 2005<br />
Le compte épargne-temps<br />
Le compte épargne-temps est un dispositif, qui ouvre aux agents<br />
des collectivités territoriales et de leurs établissements publics qui<br />
le souhaitent, la possibilité de capitaliser du temps sur plusieurs<br />
années, par report d’une année sur l’autre de jours de congés, de<br />
jours RTT ou même sous certaines conditions, de repos compensateurs<br />
pour les solder à l’occasion d’un projet personnel ou d’un<br />
départ à la retraite.<br />
Comment gère-t-on ce compte?<br />
A leur demande, les agents titulaires et<br />
non titulaires occupant un emploi à temps<br />
complet ou à temps non complet, employés<br />
de manière continue et ayant accompli au<br />
minimum une année de services, peuvent<br />
solliciter l’ouverture d’un compte épargnetemps<br />
; ils seront informés annuellement<br />
des droits épargnés et consommés.<br />
Les fonctionnaires stagiaires ne bénéficient<br />
pas de cette mesure ; pendant la période<br />
de stage, les droits à congés acquis en<br />
qualité de fonctionnaire titulaire ou d’agent<br />
non titulaire, au titre d’un compte épargnetemps<br />
antérieur, ne peuvent être ni utilisés<br />
ni accumulés.<br />
Il revient à l’organe délibérant, après consultation<br />
du comité technique paritaire, de<br />
fixer les règles d’ouverture, de fonctionnement,<br />
de gestion et de fermeture du compte<br />
épargne-temps. Il détermine également les<br />
modalités d’utilisation, et fixe le délai de<br />
préavis à respecter pour une demande de<br />
congé pris sur le compte. Tout refus doit<br />
être motivé, et l’agent peut formuler un<br />
recours devant l’autorité territoriale, qui doit<br />
alors consulter la commission administrative<br />
paritaire avant de statuer.<br />
Pour alimenter ce compte, les agents peuvent<br />
reporter des jours de congé annuel ou<br />
de réduction du temps de travail, dans la<br />
limite de 22 jours par an (cette limite pouvant<br />
toutefois être abaissée par l’organe<br />
délibérant), sans que le nombre de jours de<br />
congés annuels pris dans l’année puisse<br />
être inférieur à 20. Si l’organe délibérant<br />
le décide, une partie des jours de repos<br />
compensateurs accordés pour heures supplémentaires<br />
effectuées, peut aussi être<br />
épargnée.<br />
2<br />
A compter de l’entrée en vigueur du décret<br />
du 26 août 2004, le compte épargnetemps<br />
peut être alimenté :<br />
- sur décision de l’organe délibérant, par<br />
des jours de congé ou de repos compensateurs<br />
acquis à compter de l’entrée en<br />
vigueur du décret du 12 juillet 2001 relatif à<br />
l’aménagement et à la réduction du temps<br />
de travail dans la FPT, notamment si un<br />
dispositif de compte épargne-temps avait<br />
déjà été mis en place par la collectivité,<br />
- par des jours de congés ou de repos compensateurs<br />
acquis à partir du 1er janvier<br />
2004 dans tout autre cas.<br />
La jouissance des droits<br />
Les congés pris dans le cadre du compte<br />
épargne-temps sont considérés comme<br />
une période d’activité ; l’agent conserve<br />
notamment ses droits à rémunération, à<br />
avancement et à retraite.<br />
L’agent ne peut utiliser ses droits à congés<br />
qu’à compter de la date où il a accumulé<br />
20 jours sur son compte épargne-temps, et<br />
uniquement pour des congés d’une durée<br />
minimale de 5 jours ouvrés (l’organe délibérant<br />
peut décider d’augmenter cette durée).<br />
Cette condition d’accumulation minimum de<br />
20 jours n’est pas requise en cas de radiation<br />
des cadres, de licenciement ou de fin<br />
de contrat.<br />
Dès que le compte épargne-temps est crédité<br />
de 20 jours, les droits à congés doivent<br />
être utilisés dans un délai de 5 ans ; passé<br />
ce délai, le compte doit être soldé, sauf<br />
dans certaines circonstances :<br />
- ce délai d’expiration peut être prorogé<br />
de la durée de certains congés spécifiques<br />
: congé de présence parentale, congé de<br />
longue maladie et de longue durée, congé<br />
d’accompagnement d’une personne en fin<br />
de vie.<br />
- l’agent n’ayant pu, du fait de l’administration,<br />
utiliser les congés accumulés avant la<br />
fin de ce délai, en bénéficie de plein droit.<br />
Il en bénéficie également de plein droit à<br />
l’issue d’un congé de maternité, d’adoption,<br />
de paternité ou d’accompagnement d’une<br />
personne en fin de vie, mais aussi en cas<br />
de radiation, de licenciement ou de fin de<br />
contrat, et ce avant la cessation définitive<br />
de son activité.<br />
- lorsque l’agent, placé dans une des positions<br />
suivantes : position hors cadres, disponibilité,<br />
service national, congé parental<br />
ou de présence parentale, mise à disposition,<br />
détachement dans un corps ou emploi<br />
régi par le statut général de la fonction<br />
publique, ne reçoit pas l’autorisation d’utiliser<br />
les droits qu’il a acquis par son compte<br />
épargne- temps, le délai de 5 ans est suspendu.<br />
L’agent conserve les droits qu’il a acquis au<br />
titre du compte épargne-temps :<br />
- en cas de détachement ou de mutation<br />
dans une autre collectivité ou un autre<br />
établissement ; il reviendra alors à la collectivité<br />
ou à l’établissement d’assurer l’ouverture<br />
des droits et la gestion du compte.<br />
Une convention peut prévoir des modalités<br />
financières de transfert des droits à congés<br />
accumulés au titre du compte épargnetemps,<br />
- en cas de mise à disposition auprès d’une<br />
organisation syndicale,<br />
- en cas de position hors cadres, de disponibilité,<br />
d’accomplissement du service<br />
national, de congé parental, de présence<br />
parentale, de mise à disposition, mais aussi<br />
en cas de détachement dans un des corps<br />
ou emplois régis par le statut général de la<br />
fonction publique ; les droits sont alors conservés<br />
mais inutilisables, sauf autorisation<br />
de l’administration de gestion ou emploi<br />
selon le cas.