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9 effets de monsieur et madame Van Eyck

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LE MUSEE ITINERANT<br />

Défi 2012-2013


Un défi est lancé !<br />

Proposer à sa classe <strong>de</strong> travailler à partir <strong>de</strong> l’œuvre <strong>de</strong> Christine Crozat,<br />

«Les neuf <strong>eff<strong>et</strong>s</strong> <strong>de</strong> M <strong>et</strong> Mme <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong>»<br />

Le déroulement du proj<strong>et</strong> se passe en 4 phases :<br />

Phase 1 : prêt <strong>de</strong> l'oeuvre <strong>de</strong> Christine Crozat dans l'école ;<br />

Phase 2 : travail <strong>de</strong>s élèves ; développer une pratique artistique en partant <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te œuvre. Vous<br />

trouverez en pièce jointe <strong>de</strong>s documents d'accompagnement ;<br />

Phase 3 : animation pédagogique (mercredi 13 mars, 9H00-12H00 à Quintin) qui perm<strong>et</strong>tra<br />

d'échanger sur les travaux <strong>de</strong>s élèves. Comment ai<strong>de</strong>r les élèves à faire évoluer leurs productions<br />

<strong>de</strong>stinées à être exposées ?<br />

Phase 4 : installation <strong>de</strong>s travaux d'élèves au collège Le Volozen <strong>de</strong> Quintin puis vernissage dans la<br />

matinée du mercredi 17 avril ;


«Les neuf <strong>eff<strong>et</strong>s</strong> <strong>de</strong> M <strong>et</strong> Mme <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong>» <strong>de</strong> Christine Crozat<br />

9 sérigraphies, 1994


Dans c<strong>et</strong> ensemble composé <strong>de</strong> 9 lithographies, l’artiste<br />

s’empare <strong>de</strong> 9 éléments figurant dans l’oeuvre <strong>de</strong> <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong> :<br />

la coiffe <strong>de</strong> la femme, ses chaussures droite <strong>et</strong> gauche, les<br />

socques droite <strong>et</strong> gauche <strong>de</strong> l’homme, le chapel<strong>et</strong> <strong>et</strong> la p<strong>et</strong>ite<br />

brosse entourant le miroir, la forme oblongue du lit à<br />

baldaquin <strong>et</strong> enfin les fruits posés près <strong>de</strong> la fenêtre.<br />

Les Epoux Arnolfini <strong>de</strong> Jan <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong><br />

(1434)


Réappropriations, emprunts, citations, parodies...<br />

l'art du détournement<br />

Comme en littérature, le recours à la citation, à la parodie, voire au pastiche, est, dans le domaine <strong>de</strong><br />

l'art pictural, aussi ancien que la peinture elle-même. Nombreux sont les exemples <strong>de</strong> réappropriation,<br />

<strong>de</strong> ré-interprétation ou <strong>de</strong> relecture d'un même thème, celui-ci pouvant se répercuter sur plusieurs<br />

siècles. Le cas <strong>de</strong> "La Jocon<strong>de</strong>" est à ce titre exemplaire : on ne compte plus les citations diverses <strong>de</strong><br />

ce chef-d'oeuvre <strong>de</strong> Léonard <strong>de</strong> Vinci : dès le XVIe siècle, Mona Lisa inspira <strong>de</strong> nombreux peintres, qui<br />

en firent <strong>de</strong>s copies <strong>et</strong> <strong>de</strong>s imitations plus ou moins fidèles. Corot, Robert Delaunay <strong>et</strong> Fernand Léger<br />

en ont tiré <strong>de</strong>s variations. Au XXe siècle les surréalistes, pour protester contre «l’art établi»<br />

détournèrent le tableau : Mona Lisa se vit affublée d’une moustache par Salvador Dali, <strong>et</strong> par Marcel<br />

Duchamp sous le titre « L.H.O.O.Q. », reçut une pipe dans la bouche, chevaucha une moto, fut<br />

déguisée en ange <strong>de</strong> la mort, en chien ou en sirène...<br />

L'esprit <strong>de</strong> désacralisation n'est pas toujours à l’œuvre dans l'usage <strong>de</strong> la citation <strong>et</strong> si l'artiste s'inscrit<br />

dans les pas <strong>de</strong> ses pairs, il peut aussi désirer lui rendre hommage: ainsi, lorsqu'il réalise "Le déjeuner<br />

sur l'herbe" en 1862, Édouard Man<strong>et</strong> propose une interprétation mo<strong>de</strong>rne du "Concert champêtre" du<br />

Titien (1508-1509), tableau lui-même inspiré d'une oeuvre antérieure <strong>de</strong> Giorgione. À son tour, le<br />

tableau <strong>de</strong> Man<strong>et</strong> sera <strong>de</strong> nombreuses fois détourné par d’autres peintres célèbres (Mon<strong>et</strong>, Picasso,<br />

Jacqu<strong>et</strong>...).


Les Epoux Arnolfini <strong>de</strong> Jan <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong> (1434)<br />

Jan <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong><br />

Né vers 1390 <strong>et</strong> mort à Bruges en 1441. <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong> est un peintre flamand célèbre pour ses portraits<br />

d’un réalisme minutieux. On sait qu’il effectuait quelques missions diplomatiques pour son protecteur,<br />

le Duc <strong>de</strong> Bourgogne, Philippe Le Bon, dont il fut le val<strong>et</strong> <strong>de</strong> chambre. Il se fixe à Bruges vers 1430.<br />

Ce tableau est l’un <strong>de</strong>s plus célèbres <strong>de</strong> l’artiste. Son oeuvre est surtout composée <strong>de</strong><br />

représentations <strong>de</strong> la Vierge Marie <strong>et</strong> <strong>de</strong> portraits. Il est considéré comme le fondateur du portrait<br />

occi<strong>de</strong>ntal. Le portrait <strong>de</strong>s époux Arnolfini ( conservé à la National Gallery <strong>de</strong> Londres) représente en<br />

pied, dans un intérieur flamand, un riche marchand établi à Bruges, Giovani Arnolfini, <strong>et</strong> son épouse,<br />

au moment <strong>de</strong> leurs noces.[…]<br />

L’apport technique <strong>de</strong> Jan <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong> à la peinture occi<strong>de</strong>ntale est capital (utilisation d’un liant à base<br />

d’huile siccative). Il a porté la technique <strong>de</strong> la peinture à l’huile <strong>et</strong> le réalisme <strong>de</strong>s détails à un niveau<br />

jamais atteint avant lui.<br />

Source Wikipédia


Les époux Arnolfini : 1434<br />

- détrempe à la résine sur bois - 82/60 cm - National Gallery-Londres<br />

Par sa <strong>de</strong>scription naturaliste d’un couple dans un intérieur bourgeois, fixé avec une gran<strong>de</strong> précision <strong>de</strong><br />

détails, le tableau marque le tournant <strong>de</strong> l’art sacré vers l’art profane. Vêtu d’habits somptueux, l’homme <strong>et</strong> la<br />

femme se tiennent <strong>de</strong>bout dans la chambre nuptiale pour conclure les liens du mariage. Devant eux, un p<strong>et</strong>it<br />

chien, symbole <strong>de</strong> la fidélité. Sur le lustre suspendu au-<strong>de</strong>ssus d’eux, brûle une unique bougie symbolisant la<br />

présence du Christ.<br />

Le peintre a fixé c<strong>et</strong>te cérémonie dans son tableau <strong>et</strong> sa signature en fait le témoin <strong>de</strong>s mariés : « Johannes<br />

<strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong> hic fuit » (Jan <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong> fut présent), c’est l’inscription que l’on peut lire au <strong>de</strong>ssus du miroir, dans<br />

lequel on reconnaît les <strong>de</strong>ux témoins.<br />

3 La peinture flaman<strong>de</strong> », Renaissance <strong>et</strong> Maniérisme (p.27)<br />

Le thème profane <strong>et</strong> le caractère intime du portrait son certainement dus à la nationalité du commanditaire.<br />

Giovani Arnolfini était un très riche homme d’affaire italien qui dirigeait la filiale <strong>de</strong> Bruges <strong>de</strong> son père. Il<br />

connaissait la valeur qu’on attribuait dans son pays à l’individualité <strong>et</strong> l’habitu<strong>de</strong> qu’avaient les hommes<br />

importants <strong>de</strong> se faire portraiturer. […]<br />

Le nouveau procédé <strong>de</strong> la peinture à l’huile, par sa plus gran<strong>de</strong> fluidité, sa meilleure siccativité, perm<strong>et</strong>tait <strong>de</strong><br />

travailler avec plus <strong>de</strong> lenteur, par couches superposées <strong>et</strong> r<strong>et</strong>ouches. Elle perm<strong>et</strong>tait aussi les nuances<br />

colorées les plus fines. C<strong>et</strong>te technique flaman<strong>de</strong> fut bientôt diffusée <strong>et</strong> admirée hors <strong>de</strong>s Pays-Bas par<br />

l’intermédiaire <strong>de</strong>s peintres flamands appelés à travailler aux cours italiennes.<br />

« La peinture flaman<strong>de</strong> », Renaissance <strong>et</strong> Maniérisme (p.26-27)


Le tableau a été réalisé en 1434 à Bruges qui était alors la plus importante métropole commerciale <strong>de</strong><br />

l’Europe du Nord […] Le couple représenté par le peintre est riche. Ce sont leurs vêtements qui le montrent le<br />

mieux. Le riche surcot en étoffe <strong>de</strong> la dame est ourlé d’hermine ; une secon<strong>de</strong> personne <strong>de</strong>vait porter la<br />

traîne quand elle se déplaçait. L’homme est vêtu d’une somptueuse tunique <strong>de</strong> velours garnie <strong>de</strong> vison ou <strong>de</strong><br />

zibeline. Les patins <strong>de</strong> bois indiquent qu’il n’est pas issu <strong>de</strong> la noblesse : on les enfilait sur les chaussures pour<br />

les protéger <strong>de</strong> la boue. Les nobles se déplaçaient en litière ou à cheval <strong>et</strong> n’en avaient pas besoin.<br />

C<strong>et</strong> homme d’affaire vivait dans le luxe digne d’un aristocrate : tapis d’orient, lustre comme ceux que les<br />

ferronniers flamands fabriquaient à l’époque, miroir, fenêtres en partie vitrées, présence d’oranges, chères à<br />

l’époque. Néanmoins, la pièce est étroite comme celle d’une maison bourgeoise.<br />

A l’arrière-plan du tableau, sur l’axe central, est suspendu un miroir rond en verre au cadre décoré <strong>de</strong><br />

médaillons représentant <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> la passion du Christ.<br />

Le p<strong>et</strong>it chien, aux pieds <strong>de</strong> l’épouse, symbolise la fidélité. Plusieurs obj<strong>et</strong>s évoquent la pur<strong>et</strong>é <strong>de</strong> la mariée :<br />

le miroir sans taches <strong>et</strong> le chapel<strong>et</strong> aux pierres transluci<strong>de</strong>s suspendu au mur. Ce que montre c<strong>et</strong>te image,<br />

c’est la condition <strong>de</strong>s femmes à c<strong>et</strong>te époque. On voit le regard bas <strong>de</strong> la femme, elle semble soumise. La<br />

question <strong>de</strong> la vertu, <strong>de</strong> la fidélité <strong>et</strong> du péché est au centre du tableau.<br />

Les mains <strong>de</strong> l’époux sont blanches <strong>et</strong> soignées comme celle <strong>de</strong> l’épouse ; ses épaules étroites <strong>et</strong> tombantes<br />

montrent qu’il n’a pas besoin <strong>de</strong> sa force physique pour s’imposer dans la société.<br />

Sur le lustre, on ne voit flamber qu’une bougie. La flamme unique représente le Christ qui voit tout, qui est<br />

témoin <strong>de</strong> la promesse solennelle. La figure en bois, sous le lustre, représente Sainte Marguerite triomphant<br />

du dragon, la sainte patronne <strong>de</strong>s futures mères.


Ce langage symbolique est né dans les églises médiévales car le peuple, ne sachant pas lire, avait besoin<br />

d’images pour méditer <strong>et</strong> s’instruire.<br />

Les pantoufles <strong>et</strong> les patins ont aussi une signification symbolique. Les contemporains du peintre y voyaient<br />

une allusion à l’Ancien Testament (Exo<strong>de</strong>, 3,6). Quand <strong>de</strong>ux personnes s’administraient le sacrement, un<br />

simple plancher <strong>de</strong>venait « une terre<br />

sainte ».<br />

Ce tableau illustre non seulement le passage du sacré au profane mais aussi l’avènement <strong>de</strong> la bourgeoisie, le<br />

passage <strong>de</strong> l’aristocratie à la bourgeoisie. Les riches bourgeois, à l’instar <strong>de</strong>s nobles, se font portraiturer.<br />

La signature du peintre est calligraphiée <strong>et</strong> mise en valeur entre le miroir <strong>et</strong> le lustre. Elle n’acquiert pas sa<br />

validité en tant que signature du peintre mais en tant que signature du témoin.<br />

La main droite <strong>de</strong> la jeune femme repose dans la main gauche <strong>de</strong> l’époux. Ce geste est placé au centre du<br />

tableau, ce qui lui donne une importance particulière. Les personnages ont une attitu<strong>de</strong> solennelle pour poser<br />

dans leur cadre quotidien : l’homme lève la main droite, comme pour prêter serment. Les mains qui se<br />

touchent <strong>et</strong> le geste solennel signifient que les personnages sont en train <strong>de</strong> se marier. Sans doute s’agit-il<br />

d’un mariage « <strong>de</strong> la main gauche », genre d’union contractée entre conjoints qui ne sont pas du même rang.<br />

(le plus souvent, la femme <strong>de</strong> condition inférieure <strong>de</strong>vait renoncer, pour elle <strong>et</strong> pour ses enfants, à la<br />

succession).<br />

La mariée porte un costume <strong>de</strong> cérémonie. Son ventre arrondi ne fait pas allusion à son état mais correspond,<br />

à l’instar <strong>de</strong> la poitrine menue <strong>et</strong> lacée haut, à l’idéal <strong>de</strong> beauté du style gothique flamboyant dont c’est<br />

l’époque. Le monstre sculpté qui orne le banc, à l’arrière-plan, évoque aussi l’époque gothique comme la pose<br />

<strong>de</strong> la femme.<br />

« La peinture flaman<strong>de</strong> », Renaissance <strong>et</strong> Maniérisme


Pistes pédagogiques<br />

- Réaliser une collection <strong>de</strong> chaussures ; trouver une façon <strong>de</strong> présenter la collection ; en gar<strong>de</strong>r une trace<br />

- Représenter les chaussures en expérimentant divers instruments <strong>et</strong> supports afin <strong>de</strong> rendre <strong>de</strong>s <strong>eff<strong>et</strong>s</strong> <strong>de</strong><br />

matières différents<br />

- Présenter les 9 tableaux <strong>de</strong> Christine Crozat d'une autre manière : les disposer dans <strong>de</strong>s boîtes, sur <strong>de</strong><br />

p<strong>et</strong>ites étagères, sous forme d'installation au sol...<br />

- Reproduire les 9 tableaux <strong>de</strong> Christine Crozat en utilisant une autre technique que la lithographie :<br />

peintures, encres, craies, fusain...<br />

- Composer <strong>de</strong> nouvelles images en mêlant <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> l'oeuvre <strong>de</strong> Christine Crozat avec ceux du<br />

tableau <strong>de</strong> Jan <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong><br />

- Composer <strong>de</strong> nouvelles images en partant <strong>de</strong>s 9 tableaux <strong>de</strong> Christine Crozat ; continuer, comme l’artiste<br />

l'a fait avec l'oeuvre <strong>de</strong> Jan <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong>, à isoler un détail pour aboutir à <strong>de</strong>s gros plans ou très gros plans<br />

- Collecter <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s personnels qui nous définissent ; photographier ou reproduire ces obj<strong>et</strong>s<br />

- Créer un roman photo qui expliquerait la présence <strong>de</strong> ces obj<strong>et</strong>s dans les <strong>de</strong>ux œuvres ; faire parler les<br />

personnages <strong>de</strong> Jan <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong> ; les amener à évoquer leurs obj<strong>et</strong>s intimes


Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Frédéric Prouff<br />

Le Vieux Bourg<br />

« Donc, <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong>.<br />

Je vous avais dit au téléphone que c'était l'oeuvre <strong>de</strong> la collection qui me tentait le moins. Je la trouvais très<br />

difficile à travailler en classe, notamment avec <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its (j'ai une classe <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> moyenne section).<br />

Finalement j'y suis allé dans un premier temps sans filtre, en jouant sur la curiosité <strong>de</strong>s enfants pour c<strong>et</strong><br />

obj<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te grosse "boîte" qu'ils voyaient dans la classe <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours.<br />

C'était l'occasion avec <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its d'un premier travail sur la notion d'oeuvre: la malle m<strong>et</strong> en scène le<br />

caractère précieux, la valeur <strong>de</strong> c<strong>et</strong> obj<strong>et</strong>, la malle, le papier bulle, les précautions nécessaires pour<br />

manipuler.<br />

Ensuite nous avons travaillé sur la nature <strong>de</strong> ces obj<strong>et</strong>s: le cadre, le tableau, l'image...<br />

Puis sur les images elles-mêmes: que voyez vous ? (où l'on voit que la simplicité visuelle <strong>de</strong> chaque tableau<br />

le rend accessible pour <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its, ça correspond à leur rapport spontané à l'image.)<br />

Difficile d'aller beaucoup plus loin, une fois ce travail <strong>de</strong> défrichement accompli: l'oeuvre manque un peu <strong>de</strong><br />

séduction pour eux.


C'est là que la famille Arnolfini intervient. J'explique aux enfants, en lisant avec eux le titre <strong>de</strong> l'oeuvre,<br />

que grâce à intern<strong>et</strong> on peut se renseigner sur <strong>monsieur</strong> <strong>et</strong> <strong>madame</strong> <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong>. Nous tapons "<strong>monsieur</strong> <strong>et</strong><br />

<strong>madame</strong> van <strong>Eyck</strong>" dans Google image, <strong>et</strong> la troisième proposition c'est le tableau "Les époux Arnolfini".<br />

Du coup ces images <strong>de</strong>s tableaux <strong>de</strong> C. Crozat, une fois le mot "eff<strong>et</strong>" expliqué, ou en tout cas éclairci",<br />

prennent corps dans une histoire possible, celle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux personnages. Ce sont leurs affaires, que l'on<br />

r<strong>et</strong>rouve dans le tableau <strong>de</strong> <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong>.<br />

On pourrait ici travailler sur le tableau <strong>de</strong> <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong>: plein <strong>de</strong> pistes s'ouvrent. Je ne l'ai pas fait, du moins<br />

pour l'instant.<br />

Nous avons basculé sur un r<strong>et</strong>our au travail <strong>de</strong> Crozat. Il nous est apparu qu'elle a extrait <strong>de</strong>s éléments du<br />

tableau <strong>de</strong> <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong> pour les m<strong>et</strong>tre en valeur dans un cadre. Et c'est sur ce travail d'extraction que nous<br />

avons décidé <strong>de</strong> travailler, en nous éloignant du couple Arnolfini, mais en nous concentrant sur le principe<br />

à l'oeuvre chez Crozat, <strong>et</strong> en le transposant dans l'école.<br />

Nous avons donc décidé <strong>de</strong> fabriquer <strong>de</strong>s cadres <strong>et</strong> <strong>de</strong> prélever <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> l'école, travail<br />

déambulatoire <strong>et</strong> prospectif. Et comme nous sommes tout p<strong>et</strong>its, nous utiliserons une technique à notre<br />

portée pour reproduire ces éléments, la photographie numérique. Nous obtiendrons ainsi par citation une<br />

définition/un portrait <strong>de</strong> notre école. »


Photographies numériques, 4 tableaux<br />

« Vertical/Horizontal », MS<br />

« Lignes », MS


« Neuf p<strong>et</strong>its tableaux », PS<br />

« Intérieur », PS


Détails


Détail


Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Sophie Martin-Buh<strong>et</strong><br />

Saint-Brandan<br />

- Collecter <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s personnels qui nous définissent<br />

- Reproduire ces obj<strong>et</strong>s sur <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its supports format carré (papiers différents), en utilisant le plus <strong>de</strong><br />

techniques possibles : <strong>de</strong>ssin au feutre, au pastel, au fusain, photocopie, photographie, peinture...<br />

Travailler sur l'aspect « reproductible » présent dans le travail <strong>de</strong> C. Crozat (technique <strong>de</strong><br />

la sérigraphie)<br />

- Tapisser un <strong>de</strong>s murs <strong>de</strong> la galerie<br />

- Installer les obj<strong>et</strong>s-référence dans une vitrine avec <strong>de</strong>s étiqu<strong>et</strong>tes explicatives : j'aime c<strong>et</strong> obj<strong>et</strong><br />

parce que..<br />

- Inciter les spectateurs à continuer le mur..


Crayon à papier, crayons <strong>de</strong> couleur, stylo-bille, feutres, gouache, encre,<br />

photographie, photocopie, craies grasses, pastels<br />

« Nos obj<strong>et</strong>s », CE1


Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Philippe Legueut<br />

Saint-Brandan<br />

Phase 1<br />

« Au suj<strong>et</strong> du défi... je pensais avec ma classe opter pour la 6ème "piste péda" proposée, à savoir<br />

composer <strong>de</strong> nouvelles images en partant <strong>de</strong>s 9 tableaux <strong>de</strong> C. Crozat (...)<br />

Il y aura donc 2 carrés Canson noir <strong>de</strong> 80 cm, à l'intérieur <strong>de</strong>squels on trouvera 9 carrés <strong>de</strong> 21 cm. »<br />

Phase 2<br />

Découvrir les morceaux extraits en créant un eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> surprise. On ne doit pas voir tout <strong>de</strong> suite le morceau<br />

extrait. Le spectateur doit faire quelque chose pour le voir.<br />

Exemples :<br />

regar<strong>de</strong>r à travers un tube, un tissu transparent...déplier, dérouler le papier...ouvrir...une boîte, une<br />

enveloppe, un étui, un sach<strong>et</strong>...soulever un cache...<br />

Deman<strong>de</strong>r d'apporter <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s esthétiquement intéressants qui pourraient être utilisés pour c<strong>et</strong>te mise en<br />

scène.<br />

Phase 3<br />

Avec les obj<strong>et</strong>s à disposition, chaque élève crée sa mise en scène. »


27p<strong>et</strong>ites installations, GS/CP<br />

« Des tailles <strong>de</strong> détails », GS/CP


Détails


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Détails


Détails


Détails


Dessin <strong>de</strong> reproduction au fusain (libre ou au vidéo projecteur)


Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Sandrine Jacques<br />

Le Foeil<br />

- Se démarquer <strong>de</strong> la figure <strong>de</strong> Mme Arnolfini/Mme <strong>Van</strong> <strong>Eyck</strong> : femme soumise à son mari<br />

- Utiliser l'obj<strong>et</strong> chaussure pour montrer le contraste entre la femme du 15ème <strong>et</strong> la femme d'aujourd'hui.<br />

- Donner à voir la diversité <strong>de</strong> la femme d'aujourd'hui : elle peut porter <strong>de</strong>s chaussures <strong>de</strong> toutes le<br />

formes, <strong>de</strong> toutes les couleurs, <strong>de</strong> toutes les matières...<br />

- Mise en scène d'une paire <strong>de</strong> chaussures qui illustre c<strong>et</strong>te diversité<br />

- Photographies prises par les élèves<br />

- Installation <strong>de</strong>s photographies dans <strong>de</strong>s boîtes à chaussures<br />

- Assemblage <strong>de</strong> ces boîtes sur le mur (comme les 9 tableaux <strong>de</strong> C. Crozat)<br />

- Travail d'écriture : collecte <strong>de</strong> mots opposés écrits sur <strong>de</strong>s morceaux <strong>de</strong> papiers<br />

- Papiers mis dans une poch<strong>et</strong>te à chaussure, accrochée près <strong>de</strong>s boîtes


Photographies numériques installées dans <strong>de</strong>s boîtes à chaussures<br />

« Madame hésite, Madame choisit »<br />

CM1


Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Sylvie Guillemot<br />

Mûr <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne<br />

Travail arts visuels<br />

- Recherche documentaire : trouver <strong>de</strong>s représentations <strong>de</strong> chaussures dans <strong>de</strong>s peintures <strong>de</strong> maître<br />

- Les reproduire en plus grand au pastel<br />

- Les découper<br />

- Les utiliser pour les m<strong>et</strong>tre en scène : photo-montage<br />

Les élèves se m<strong>et</strong>tent par 2 : l'un se m<strong>et</strong> en scène <strong>de</strong>rrière le livre ; l'autre cadre la photo pour ne faire<br />

apparaître qu'un morceau <strong>de</strong> la jambe <strong>et</strong> le livre ouvert avec la chaussure collée.


Travail d'écriture<br />

Chercher <strong>de</strong>s idées originales à <strong>de</strong>s rubriques telles que :<br />

- collection (ex : « collection Renoir », « collection les Impressionnistes », <strong>et</strong>c)<br />

- couleurs (ex pour <strong>Van</strong> Gogh : « jaune comme les blés », <strong>et</strong>c)<br />

- pointure (ex pour Botero : « bottes <strong>de</strong> 7 lieues », <strong>et</strong>c)<br />

- matière (ex pour Botero : « en peau <strong>de</strong> bête », <strong>et</strong>c)<br />

- <strong>de</strong>scription (ex pour Cézanne : « souliers pour chanter en costume d'Arlequin <strong>et</strong> <strong>de</strong> Pierrot », <strong>et</strong>c)<br />

- prix (ex « valeur inestimable , Hors <strong>de</strong> prix » <strong>et</strong>c)<br />

Textes à enregistrer : utilisation du logiciel audacity<br />

Montage <strong>de</strong>s photos avec le son : utilisation du logiciel gratuit Movie Maker


Film d'animation (pixilation) / durée : 5'39<br />

Installation au sol <strong>de</strong> chaussures <strong>de</strong>ssinées<br />

« Le baz'art », CM1


Film à visionner

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