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Rapport annuel 2010 - SVGW

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<strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong>


2<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Editorial<br />

«Vers un monde plus sûr»<br />

Voilà des décennies que le monde croit à<br />

la science comme à une religion. Or, tout<br />

ce qui est possible peut arriver, l'auraiton<br />

oublié? La catastrophe de Fukushima<br />

vient juste de nous le rappeler.<br />

Quelle leçon faut-il en tirer? Certains<br />

maillons restent faibles: la prévention bien<br />

sûr, l'être humain surtout. Les distributeurs<br />

d'eau ont besoin de professionnels<br />

maîtrisant l'hygiène de l'eau potable et<br />

l'entretien des réseaux d'eau. La SSIGE a<br />

précisément pour mission de préparer les<br />

professionnels à leur métier, par exemple<br />

en organisant une formation pour les surveillants<br />

de réseau. Misant également sur<br />

la prévention, la SSIGE a notamment élaboré<br />

avec l'Armée suisse un outil analytique<br />

grâce auquel les distributeurs d'eau<br />

peuvent désormais déterminer l'exposition<br />

de leurs infrastructures aux actes de<br />

sabotage.<br />

Parmi bien des conséquences, le drame<br />

de Fukushima a donné de l'élan aux énergies<br />

renouvelables, une dynamique à laquelle<br />

la SSIGE participe aussi: les inspecteurs<br />

de l'ITIGS ont par exemple<br />

largement contribué à la sécurité et à<br />

l'écocompatibilité de la plus grande centrale<br />

de biogaz de Suisse.<br />

Des petits pas vers un monde plus sûr,<br />

mais des pas qui comptent pour un avenir<br />

meilleur!<br />

Anton Kilchmann


3<br />

Sommaire<br />

2 Editorial<br />

4 Rétrospective<br />

6 Entretien<br />

Grand angle<br />

8 Sécurité oblige<br />

Eclairage<br />

12 Le big-bang n'aura pas lieu<br />

Portrait<br />

15 «L'eau, mon univers»<br />

18 <strong>2010</strong> en chiffres<br />

22 Circulaires<br />

25 Produits<br />

26 <strong>Rapport</strong> de l'organe de révision<br />

27 Bilan<br />

28 Comptes et budget<br />

30 Comité<br />

31 Direction et cadres


4<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Rétrospective<br />

Journée mondiale de l'eau:<br />

réflexion sur la qualité de l'eau<br />

Symposium:<br />

la désinfection par UV<br />

Ménager les ressources aujourd'hui pour<br />

préserver la qualité de l'eau des générations<br />

futures, tel est le thème de la Journée<br />

mondiale de l'eau du 22 mars. C'est aussi<br />

le credo de la SSIGE et de ses commissions,<br />

qui ont pour mission de trouver des réponses<br />

aux impacts environnementaux.<br />

La désinfection par UV est un<br />

procédé au succès grandissant.<br />

La SSIGE s'interroge sur<br />

le fonctionnement, les contingences<br />

et les applications<br />

possibles de ce système de<br />

traitement, le temps de deux<br />

séminaires, le 25 juin à Olten<br />

et le 9 décembre à Yverdon.<br />

Janvier Février Mars Avril Mai Juin<br />

La SSIGE se présente:<br />

Aquapro Bulle<br />

Le salon «Aquapro Bulle» est<br />

le rendez-vous incontournable<br />

des professionnels de l'eau et<br />

du gaz en Suisse romande.<br />

La SSIGE participe bien sûr à<br />

cette plateforme d'échange.<br />

Son stand y héberge notamment<br />

l'opération «Solidarit‘eau»,<br />

qui gère des projets<br />

d'alimentation en eau potable<br />

dans les pays en développement,<br />

et le réseau «Aquaexpert»,<br />

pôle de compétences<br />

réunissant les sept laboratoires<br />

suisses spécialisés dans<br />

l'eau potable.<br />

Micropolluants: la SSIGE plaide pour<br />

une répartition équitable des coûts<br />

La Confédération entend obliger 100 stations<br />

d'épuration des eaux à s'équiper<br />

d'un palier supplémentaire pour l'élimination<br />

des micropolluants. La SSIGE soutient<br />

l'idée, mais plaide pour une répartition<br />

solidaire des coûts entre toutes les<br />

communes, au lieu de laisser la facture à<br />

charge des seules communes concernées.<br />

Elle a exprimé son avis dans le cadre de la<br />

consultation qui s'est achevée le 28 avril.<br />

Entrée en vigueur<br />

des Directives G2 révisées<br />

En mai, la SSIGE envoie aux<br />

distributeurs de gaz la nouvelle<br />

Directive G2 «Conduites<br />

de gaz». Cette édition actualisée<br />

et remodelée intègre les<br />

notices techniques de l'ITIGS,<br />

les prescriptions de la sécurité<br />

au travail et les nouvelles<br />

méthodes de travail. La SSIGE<br />

organise plusieurs cours d'introduction,<br />

tant en Suisse<br />

alémanique qu'en Suisse romande,<br />

auxquels prendront<br />

part quelque 170 personnes.


5<br />

Mauro Suà: nouveau président<br />

Cours ITIGS: un succès porteur<br />

Mauro Suà est élu à la tête de la SSIGE<br />

lors de l'Assemblée générale du 10 septembre.<br />

Directeur des Aziende Municipalizzate<br />

de Bellinzone, Mauro Suà succède<br />

à Kurt Rüegg début 2011. L'élection d'un<br />

tessinois à la tête de la SSIGE permettra<br />

à la Société de développer sa présence et<br />

ses prestations au Tessin (voir aussi p. 6).<br />

Jouissant d'un succès porteur, les cours<br />

de l'ITIGS affichent complet en <strong>2010</strong><br />

aussi. Il en va de même pour les cours<br />

«Maintenance des stations de remplissage<br />

à gaz naturel (GNC)», «Faire le plein<br />

de GNC en toute sécurité» et «Maintenance<br />

des installations à gaz pour l'industrie<br />

et l'artisanat».<br />

Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre<br />

Eau potable: nouveau statut légal<br />

En vigueur depuis le 1er juillet, la nouvelle<br />

loi fédérale sur la sécurité des produits<br />

remplace l'ancienne loi fédérale sur<br />

la sécurité d'installations et d'appareils<br />

techniques. Elle s'applique désormais à<br />

tous les produits, c'est-à-dire non seulement<br />

les équipements (conduites de gaz,<br />

appareillage ou chaudières), mais aussi<br />

les fluides transportés par conduites (gaz<br />

naturel, eau potable). Vu son statut d'organisme<br />

faîtier, la SSIGE se voit confier<br />

le mandat d'appliquer la loi et crée à cet<br />

effet un nouveau service pour renforcer<br />

son pôle de compétence à Schwerzenbach.<br />

Directives G1: en<br />

consultation<br />

La révision des Directives<br />

G1 «Directives Gaz» part<br />

en consultation durant l'été.<br />

25 réponses parviennent à<br />

la SSIGE en octobre. L'écho<br />

général est positif, malgré<br />

quelques critiques visant les<br />

solutions techniques proposées.<br />

Le rapport de consultation<br />

est présenté à la Commission<br />

principale Gaz, qui traite<br />

chaque question.<br />

Mémento sur les micropolluants:<br />

en consultation<br />

Des traces infimes, source d'insécurité<br />

générale: les résidus d'hormones, de médicaments<br />

et de pesticides qui chargent<br />

l'eau potable préoccupent tant les médias<br />

que la population. La SSIGE en appelle à<br />

tous les acteurs concernés pour élaborer<br />

un mémento précisant les responsabilités<br />

des offices fédéraux concernés, des<br />

laboratoires cantonaux, des services de<br />

protection des eaux et des distributeurs<br />

d'eau. Ce mémento, auquel la SSIGE<br />

contribue largement, part en consultation<br />

auprès des organes concernés en<br />

décembre <strong>2010</strong>. Sa parution est prévue<br />

pour mi-2011.


6<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Entretien<br />

Nouveau président de la SSIGE, le tessinois Mauro Suà expose ses priorités: développer<br />

la formation, renforcer la communication, créer une antenne SSIGE au Tessin.<br />

«Notre but: doubler le<br />

nombre de membres»<br />

L'ouverture du marché du gaz semble<br />

très probable, si on regarde la politique<br />

européenne de l'énergie. Que doit<br />

fournir la SSIGE pour y préparer ses<br />

membres?<br />

En réalité, le marché du gaz est déjà libéralisé<br />

au plan fédéral. Encore faut-il passer<br />

de la théorie à la pratique. La SSIGE<br />

a un rôle clé à jouer dans ce processus.<br />

Il lui incombe de définir les éléments -<br />

procédés, processus, directives - garantissant<br />

la sécurité technique. La SSIGE a<br />

élaboré deux directives à ce propos, à savoir<br />

la G17 concernant l'identification des<br />

points de mesure dans le réseau de gaz et<br />

la G22 concernant le code OBIS pour la<br />

transmission des données de facturation<br />

du gaz, un code qui facilite la facturation<br />

des quantités de gaz transitant pour le<br />

compte de tiers.<br />

Propos recueillis par:<br />

Julia Guran<br />

Quels sont les défis actuels de la<br />

branche du gaz et de l'eau?<br />

La population demande davantage d'efficacité,<br />

de proximité aussi de la part des<br />

distributeurs - en particulier des distributeurs<br />

d'eau, dont le monopole demeure.<br />

L'économie privée doit-elle donc<br />

devenir le modèle de réflexion des<br />

distributeurs?<br />

Je n'irais pas si loin. Mais les distributeurs<br />

doivent apprendre à maîtriser les<br />

coûts - avec toutes les questions de rentabilité<br />

qui en découlent. La SSIGE encourage<br />

cette réflexion, par exemple via<br />

ses opérations de benchmarking permettant<br />

aux distributeurs de jauger leur<br />

niveau de coûts et de prestations. Il faut<br />

aussi que les distributeurs apprennent<br />

à cultiver leur image et à mieux vendre<br />

leur produit.<br />

Que fait la SSIGE pour les aider?<br />

La SSIGE propose un programme de formation<br />

spécialisée aux collaborateurs<br />

des distributeurs. Le côté technique demeure<br />

certes essentiel, mais nous ne pouvons<br />

plus nous y confiner. Nous avons par<br />

exemple mis sur pied la formation «Chef<br />

d'équipe», qui s'adresse aux cadres appelés<br />

à exercer des responsabilités. Le premier<br />

cours est agendé pour 2011. Une<br />

formation similaire est en préparation<br />

pour les chefs de service.<br />

Les médias et les consommateurs sont<br />

aujourd'hui très préoccupés par les<br />

micropolluants. Quel rôle assignezvous<br />

à la SSIGE dans ce débat?<br />

L'essentiel est d'examiner comment les<br />

distributeurs d'eau doivent mettre en<br />

oeuvre l'autocontrôle prescrit par la loi.<br />

Les autorités ont élaboré à ce sujet un<br />

mémento qui définit les modalités à suivre<br />

pour traiter avec professionnalisme ce sujet,<br />

et qui délimite les rôles respectifs des<br />

acteurs concernés - offices fédéraux, laboratoires<br />

cantonaux, services de protection<br />

des eaux et distributeurs d'eau. Ce<br />

mémento a été rédigé sur la base d'un document<br />

de principe dans lequel la SSIGE<br />

décrit comment mettre en oeuvre l'autocontrôle<br />

dans le cas des substances étrangères<br />

non réglementées. Il incombe à la<br />

SSIGE de dépassionner le débat, d'apprécier<br />

les risques à leur juste valeur et de<br />

fournir à ses membres les arguments nécessaires<br />

pour pouvoir répondre aux citoyens<br />

inquiets et dialoguer avec l'opinion<br />

publique. A ce propos, la commission des<br />

relations publiques est justement en train<br />

de développer un argumentaire pour les<br />

distributeurs d'eau.<br />

Vous parlez là d'une mesure pour<br />

rehausser l'image de l'eau potable.<br />

La SSIGE a-t-elle d'autres projets?<br />

Nous voulons valoriser davantage notre<br />

log'eau, sur le modèle de ce qu'ont réussi<br />

nos collègues de l'Association suisse


7<br />

Mauro Suà entend renforcer la présence de la<br />

SSIGE au Tessin, en améliorant les prestations<br />

pour italophones.<br />

de l'industrie gazière (ASIG): en créant<br />

l'emblème de la feuille verte, les distributeurs<br />

de gaz se sont dotés d'un outil<br />

publicitaire dont ils profitent alors même<br />

que leur marché stagne. De manière générale,<br />

nous voulons aussi dynamiser<br />

l'image du distributeur: renforcer notre<br />

présence, montrer les atouts de l'eau potable,<br />

par exemple qu'elle est plus écologique<br />

que l'eau minérale et plus saine<br />

que les boissons sucrées. Nous voulons<br />

améliorer nos prestations en faveur des<br />

distributeurs, par exemple en créant une<br />

exposition mobile dédiée à l'eau potable,<br />

en diffusant des brèves que les<br />

membres peuvent réutiliser gratuitement<br />

ou en préparant des argumentaires, par<br />

exemple celui sur les micropolluants.<br />

A la différence de l'industrie gazière, la<br />

SSIGE n'a pas de budget pour la<br />

promotion de l'eau potable. Comment<br />

résoudre ce problème?<br />

Sans ressources, il n'est guère possible<br />

d'envisager une campagne publicitaire<br />

d'envergure nationale. Mais les distributeurs<br />

d'eau sont d'excellents relais et, en<br />

leur fournissant du matériel de promotion<br />

individualisable, nous touchons les<br />

consommateurs à travers l'effet multiplicateur<br />

de cette promotion adaptée au<br />

contexte de chaque distributeur.<br />

Jusqu'ici, le log'eau n'a visiblement pas<br />

réussi à s'imposer auprès des distributeurs<br />

d'eau. Comment y remédier?<br />

Une analyse d'image répondra à cette<br />

question d'ici fin 2011. Mais je suis<br />

d'ores et déjà persuadé que les distributeurs<br />

n'hésiteront pas à utiliser le log'eau<br />

si nous leur fournissons de bonnes idées<br />

et un matériel promotionnel percutant à<br />

l'appui.<br />

Aujourd'hui, la SSIGE n'a guère d'impact<br />

au Tessin. Un défi pour un président<br />

tessinois! Quels sont vos objectifs?<br />

Doubler le nombre des distributeurs<br />

d'eau affiliés, rallier un nombre croissant<br />

de membres individuels, tels sont mes<br />

buts. Sur 3000 distributeurs d'eau, tout<br />

juste 500 sont aujourd'hui affiliés. Au<br />

Tessin, la situation est pire encore: seules<br />

dix entreprises sur 200 sont affiliées. La<br />

Suisse italienne est quasiment un nouveau<br />

marché. Pour attirer de nouveaux<br />

membres, nous ouvrirons une antenne<br />

SSIGE à Bellinzone d'ici fin 2011. Nous<br />

pourrons ainsi communiquer en italien<br />

avec les distributeurs. Dès 2012, la formation<br />

de fontainier aura également lieu<br />

en italien, sans compter la traduction<br />

progressive des Règles techniques en<br />

italien. Toutes ces mesures contribueront<br />

à professionnaliser encore davantage la<br />

distribution d'eau au Tessin.


8<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Hubert Rüede, inspecteur ITIGS (à droite), en<br />

discussion avec Helmut Hofer, concepteur de<br />

la centrale de biogaz de Münchwilen.


9<br />

Grand angle<br />

L'Inspection Technique de l'Industrie Gazière Suisse (ITIGS) n'a pas seulement pour<br />

mission de contrôler la conformité des installations par rapport aux standards de<br />

sécurité, mais aussi d'encadrer et de conseiller les concepteurs d'installations innovatrices<br />

sur le long terme. Exemple: la centrale de biogaz de Münchwilen.<br />

Sécurité oblige<br />

Julia Guran<br />

La première réunion entre l'Inspection<br />

Technique de l'Industrie Gazière Suisse<br />

(ITIGS), représentée par Hubert Rüede,<br />

inspecteur, et les promoteurs de la centrale<br />

de biogaz, a lieu le 21 juin <strong>2010</strong>, à<br />

Zurich. «Il s'agissait essentiellement de<br />

paramétrer la production de biogaz selon<br />

la G13», explique-t-il. Cette directive<br />

exige notamment une teneur minimale<br />

en méthane de 96 % avant injection et<br />

une teneur maximale de 5% en méthane<br />

résiduel dans l'air rejeté. La présence<br />

d'ammoniac a également été évoquée,<br />

ajoute l'inspecteur. La centrale de biogaz<br />

de Münchwilen est la seule installation<br />

en Suisse à valoriser les déchets d'abattage,<br />

riches en protéines et en graisses.<br />

Grâce à leur valeur énergétique très élevée,<br />

ces déchets permettent de produire<br />

du biogaz en quantités industrielles –<br />

environ 650 mètres cubes normaux par<br />

heure, soit 41 millions de kilowattheures<br />

par année lorsque l'installation tourne à<br />

plein régime.<br />

L'ammoniac que dégage la digestion<br />

des déchets carnés doit être neutralisé,<br />

d'une part pour ne pas perturber le processus<br />

de digestion, d'autre part pour éviter<br />

la fragilisation des éléments en bronze.<br />

La G13 limite la teneur en ammoniac à<br />

20 milligrammes par mètre cube. Obligée<br />

de surveiller en permanence ce paramètre,<br />

Biorender SA, exploitante de<br />

l'installation, s'est dotée à cet effet d'un<br />

système de mesure extrêmement performant.<br />

Cet aspect a également été abordé<br />

lors des premiers entretiens, nous confie<br />

Hubert Rüede: «Aucune autre installation<br />

en Suisse n'a un dispositif technologique<br />

aussi perfectionné.» Il analyse la composition<br />

du gaz brut, de même que celle du<br />

gaz épuré, avant et après enrichissement<br />

du pouvoir calorifique.<br />

Alimentation 100% biogaz en été<br />

Autre spécificité, la centrale de Münchwilen<br />

est actuellement la plus grande<br />

de Suisse, et l'une des trois seules installations<br />

dotées d'une épuration chimique,<br />

procédé faisant intervenir une solution liquide<br />

recyclable, qui capte le CO 2<br />

du gaz<br />

brut. Une méthode hautement efficace,<br />

puisque la teneur en méthane atteint les<br />

99 % après méthanisation.<br />

Même épuré, le biogaz a un pouvoir<br />

calorifique inférieur au gaz naturel, qui<br />

contient des hydrocarbures lourds (env.<br />

6 % de propane ou de butane). Si on<br />

injecte du biogaz dans le réseau de gaz<br />

naturel, l'enrichissement calorifique du<br />

biogaz n'est en général pas nécessaire,<br />

puisqu'il se mélange au gaz naturel. La<br />

centrale de Münchwilen fait encore exception<br />

sur ce point: c'est la seule installation<br />

de Suisse qui couvre intégralement<br />

la demande locale de gaz en été. Biorender<br />

ajoute au biogaz du propane selon un<br />

dosage très fin pour égaliser le pouvoir<br />

calorifique du gaz naturel. Ainsi, les Services<br />

industriels de Wil sont en mesure de<br />

fournir au consommateur final la même<br />

qualité de gaz toute l'année. Ce procédé<br />

ne serait pas possible sans le dispositif<br />

de mesure très performant évoqué plus<br />

haut: en effet, la composition du gaz doit<br />

être monitorée en permanence pour assurer<br />

un dosage précis de propane.<br />

Détection précoce des erreurs<br />

Le 18 août <strong>2010</strong>, Hubert Rüede se rend<br />

sur site à Münchwilen pour une réception<br />

non formelle de l'installation: «Les<br />

travaux allaient bon train», se souvientil.<br />

«Les cuves ont-elles une protection<br />

anti-surpression? L'installation est-elle<br />

dotée des appareillages nécessaires, par<br />

exemple les compteurs de gaz, les vannes<br />

d'arrêt ou les pressostats? Voilà le genre


10<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Sécurité<br />

oblige<br />

Boom des stations privées à gaz naturel et à biogaz<br />

La Suisse compte actuellement près de 130 stations de remplissage à gaz naturel<br />

ouvertes au public. Mais l'ITIGS doit contrôler un nombre bien supérieur de<br />

stations à gaz naturel: les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se doter<br />

de telles installations, par exemple la Poste pour ses véhicules de livraison,<br />

les centrales d'incinération pour les camions collecteurs, les transports publics<br />

pour les bus à gaz naturel à Berne, Lausanne, Bâle, Olten, Granges et Clarens.<br />

Ces entreprises conçoivent leurs installations en fonction de leurs besoins et bénéficient<br />

ensuite d'un approvisionnement permanent en carburant vert.<br />

Du nouveau pour les stations de remplissage à gaz naturel<br />

Le développement des stations de remplissage à gaz naturel se poursuit en Suisse,<br />

ce qui pose la question des interventions en cas d'urgence. Afin de permettre<br />

aux professionnels régionaux d'intervenir rapidement, l'ITIGS a mis sur pied<br />

en <strong>2010</strong> pour la première fois un cours sur la maintenance des stations, en collaboration<br />

avec les représentants suisses des fabricants d'installations. Ce cours<br />

s'adresse en particulier aux spécialistes des distributeurs de gaz. La SSIGE propose<br />

toujours un cours accéléré de sécurité pour le personnel des stations de remplissage<br />

à gaz naturel. Ce cours jouit d'une forte demande, même auprès des<br />

grandes entreprises: ainsi, la société BP a réservé pas moins de 25 jours de cours.<br />

Chauffage électrogène: un test prometteur<br />

Le chauffage électrogène est bientôt sur le marché. C'est ce que nous confirment<br />

les résultats d'une installation pilote qui a été posée en <strong>2010</strong>, dans le<br />

secteur privé. Le Fonds de recherche et de développement de l'industrie gazière<br />

suisse (FOGA) teste actuellement quatre de ces installations à Schwerzenbach.<br />

Le chauffage électrogène est un système intelligent fonctionnant au gaz<br />

naturel, qui, comme son nom l'indique, ne chauffe pas seulement, mais produit<br />

aussi de l'électricité (env. 1 kW de puissance électrique).<br />

de questions que je me pose face à une<br />

installation encore non fonctionnelle»,<br />

explique-t-il. Rien n'oblige d'ailleurs l'exploitant<br />

à solliciter l'ITIGS durant la phase<br />

de réalisation. Mais nombreux sont les<br />

promoteurs qui recourent à cette possibilité<br />

dans l'idée de détecter toute erreur<br />

éventuelle à un stade précoce déjà,<br />

comme nous le confie l'inspecteur de<br />

l'ITIGS. La collaboration avec les divers<br />

intervenants – Helmut Hofer, concepteur<br />

du projet, Biorender, société exploitante,<br />

et les Services industriels de Wil - s'est<br />

déroulée dans des conditions très positives,<br />

ajoute-t-il.<br />

Idée de départ: produire de l'électricité<br />

Pendant qu'elle prépare son installation à<br />

la réception technique, Biorender continue<br />

de produire des aliments porcins.<br />

Le gaz produit durant cette phase initiale<br />

est brûlé à la torchère, étant donné<br />

qu'elle n'a pas encore l'autorisation d'injection.<br />

Dès que Biorender pourra stopper<br />

la production d'aliments porcins, elle<br />

sera en mesure d'accepter davantage de<br />

matières premières, même celles qui sont<br />

interdites dans la production d'aliments<br />

pour animaux: cadavres, graisses, boues<br />

d'épuration.<br />

En fait, Biorender valorise ces matières<br />

premières pour des raisons historiques.<br />

Sur le même site, les frères Hunziker ont<br />

produit pendant 30 ans des aliments porcins<br />

sous la raison sociale Hunziker Food<br />

Recycling SA (HFR). La législation ayant<br />

peu à peu réduit leurs possibilités d'approvisionnement,<br />

ils ont été contraints<br />

vers la fin des années 1990 de se réorienter.<br />

En 2002, ils effectuent des tests de<br />

méthanisation à partir de déchets carnés<br />

- le début d'une nouvelle ère pour eux.<br />

A la recherche d'investisseurs<br />

La même année, ils reçoivent le permis<br />

de construire pour une centrale produisant<br />

du biogaz à partir d'une bouillie<br />

de déchets carnés. Un projet novateur<br />

à trente millions de francs, pour lequel<br />

la recherche d'investisseurs s'avère difficile.<br />

Initialement, le gaz aurait servi à<br />

produire de l'électricité. Mais les électriciens<br />

se retirent. Les frères Hunziker modifient<br />

aussitôt leur projet et fondent en<br />

2004 la société Biorender SA, visant l'injection<br />

de biogaz dans le réseau de gaz


11<br />

naturel. Les promoteurs attendent 2008<br />

avant de pouvoir réunir suffisamment de<br />

partenaires - villes et communes de Suisse<br />

orientale, Erdgas Ostschweiz et Erdgas<br />

Toggenburg Werdenberg Partner. Le projet<br />

peut enfin démarrer. Le 2 septembre,<br />

après les transformations, les maîtres<br />

d'ouvrage convoquent à nouveau l'inspecteur<br />

Rüede à Münchwilen: il contrôle<br />

si l'essai de pression est conforme. «Je<br />

voulais vérifier ce point personnellement,<br />

parce que Biorender a mandaté un fabricant<br />

hollandais (CIRMAC) qui n'a encore<br />

jamais travaillé en Suisse», commentet-il.<br />

L'installation n'étant pas encore en<br />

service, les exploitants doivent simuler<br />

la situation: «Pour détecter les fuites,<br />

on remplit les conduites d'azote et on les<br />

met sous pression», nous explique Hubert<br />

Rüede. Les tests sont concluants: «Un<br />

vrai travail de professionnel», conclut<br />

l'inspecteur de l'ITIGS.<br />

Réception par étapes<br />

Le 11 janvier 2011, Hubert Rüede est<br />

à nouveau sur site chez Biorender, pour<br />

la réception de l'installation de traitement<br />

cette fois. Aucune installation de ce<br />

type n'existant sur le marché, les concepteurs<br />

ont été amenés à adapter plusieurs<br />

systèmes de commande - une procédure<br />

délicate. Lors du test des alarmes, il<br />

constate par exemple que l'alarme «Arrêt<br />

d'urgence compresseur» ne s'affiche pas.<br />

De même, l'indication de la teneur en<br />

méthane dans le gaz épuré ne fonctionne<br />

pas correctement. L'inspecteur relève par<br />

ailleurs diverses lacunes dans la documentation<br />

de l'installation. Une nouvelle<br />

date de réception est fixée.<br />

Le 25 janvier, soit deux semaines plus<br />

tard, l'inspecteur et l'équipe Biorender se<br />

réunissent à nouveau. L'inspecteur vérifie<br />

les valeurs du biogaz injecté. Les résultats<br />

sont conformes aux prescriptions.<br />

L'injection s'arrête automatiquement dès<br />

que la teneur en méthane descend endessous<br />

de 96 % ou lorsque la teneur en<br />

oxygène dépasse 0,5 % dans le gaz épuré.<br />

En fonction depuis quelques jours, la<br />

centrale injecte du biogaz dans le réseau.<br />

Hubert Rüede peut donc également réceptionner<br />

le module d'injection. Il relève<br />

quelques défauts, par exemple l'affichage<br />

de la surveillance de la teneur en oxygène.<br />

Le compteur de gaz épuré n'avait pas encore<br />

de certificat d'étalonnage reconnu<br />

en Suisse. Les exploitants sont autorisés<br />

à injecter et à facturer le biogaz, mais en<br />

l'état, la Direction générale des douanes<br />

(DGD) ne peut pas encore les exonérer de<br />

l'impôt sur les huiles minérales.<br />

La centrale de biogaz de Münchwilen est<br />

encore en construction lorsqu'elle effectue sa<br />

période de test fin <strong>2010</strong>.<br />

Performante, mais complexe<br />

Hubert Rüede est-il un formaliste à tout<br />

crin? Non, répond l'inspecteur de l'ITIGS.<br />

«Je m'en tiens à cela», dit-il en montrant<br />

la directive SSIGE sur l'injection de biogaz.<br />

Les ajustements qu'il requiert visent<br />

à garantir la sécurité de l'installation.<br />

«Une installation très performante, mais<br />

complexe», dit-il. La réception d'une telle<br />

installation prend logiquement plus de<br />

temps que celle d'une installation standard<br />

dont on a déjà l'habitude.<br />

Le 23 février, tous les points relevés sont<br />

corrigés. Il teste encore une fois l'installation<br />

d'odorisation et d'injection de propane.<br />

Toutes les exigences sont remplies.<br />

L'inspecteur rédige son rapport de réception<br />

à l'attention des exploitants et de<br />

la Direction générale des douanes. Il requiert<br />

encore quelques ajustements mineurs<br />

sans lien direct avec la sécurité.<br />

Pour les exploitants, il suffira d'en rapporter<br />

la mise en oeuvre par écrit. Hubert<br />

Rüede reviendra seulement vers fin 2011<br />

pour le contrôle périodique.


12<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Eclairage<br />

Le sabotage d'un réseau d'eau potable créerait certes un vent de panique, mais n'a<br />

pas une force de frappe suffisante. C'est du moins la conclusion à laquelle aboutit<br />

un groupe de réflexion associant la SSIGE et l'Armée suisse. Ce groupe a examiné<br />

la question du sabotage des infrastructures d'eau potable et a consigné les mesures<br />

de précaution à prendre dans une recommandation à l'intention des distributeurs<br />

d'eau.<br />

Le big-bang<br />

n'aura pas lieu<br />

Julia Guran<br />

Les distributeurs d'eau peuvent être la<br />

cible d'actes terroristes. En 2002 par<br />

exemple, la police arrête à Rome des terroristes<br />

islamistes présumés transporter du<br />

cyanide de potassium et les plans du réseau<br />

d'eau. C'est avec la même substance<br />

qu'un homme de 32 ans tente d'empoisonner<br />

l'eau potable de la ville de Einbeck<br />

(Basse-Saxe) – précisément le 11<br />

septembre.<br />

Sur fond de terrorisme, la SSIGE<br />

s'interroge sur l'exposition des distributeurs<br />

d'eau suisses aux actes de sabotage.<br />

Dans l'idée de publier une recommandation<br />

à ce sujet, la SSIGE mandate Markus<br />

Biner au début de l'été 2005 pour lancer le<br />

projet. Celui-ci se rapproche de Hanspeter<br />

Füchslin, microbiologiste environnemental<br />

de l'Eawag. A l'Armée, il est commandant<br />

du bataillon Laboratoire de défense NBC<br />

1, unité spéciale regroupant dix scientifiques<br />

des sciences naturelles provenant<br />

de la recherche universitaire et des milieux<br />

industriels. Il s'agit pour eux de concrétiser<br />

ce projet pendant leur cours de répétition.<br />

Quelle exposition au sabotage?<br />

En automne de la même année, un paysan<br />

déverse des bidons de pesticides près d'un<br />

captage d'eau dans la région du lac de<br />

Constance. Il menace de contaminer l'eau<br />

potable. Ce fait divers donne l'impulsion<br />

décisive au projet, nous raconte Markus<br />

Biner. La question est de savoir quelle est<br />

l'exposition des distributeurs d'eau suisses<br />

aux actes de sabotage, s'ils constituent<br />

une cible intéressante et, le cas échéant,<br />

quelles sont les mesures de prévention à<br />

prendre.<br />

Lors du premier CR 2006, le groupe de<br />

réflexion réunit une documentation complète<br />

sur les substances nucléaires, biologiques<br />

et chimiques, en un mot: les agents<br />

NBC, et crée une base de données selon<br />

une grille d'analyse comportant 40 paramètres<br />

(p. ex. propriétés, possibilités de<br />

détection) et 120 agents NBC. Cette base<br />

de données est hébergée au Centre de<br />

compétences de Spiez et sera complétée<br />

au fil des prochains CR sur la base des essais<br />

effectués en laboratoire, p. ex. pour<br />

déterminer comment une substance donnée<br />

réagit avec un agent de désinfection<br />

ou d'ozonation.<br />

Jeu de rôles: terroriste<br />

Lors du 2e CR, les participants au projet<br />

ont élaboré une typologie des terroristes,<br />

nous raconte Andreas Peter, chef du service<br />

Eau potable et eau de piscine du Laboratoire<br />

cantonal de Zurich, et chef du<br />

projet de prévention des actes de sabotage<br />

depuis 2008: «Imaginons: un ex-collaborateur<br />

frustré d'un distributeur d'eau,<br />

qui connaît par coeur les installations?<br />

Un citoyen qui se sent injustement traité<br />

par les autorités? Un Ben Laden?» Selon<br />

le profil et le degré de professionnalisme,


13<br />

les terroristes recourent à des produits très<br />

différents: produits quotidiens, produits<br />

chimiques, substances très dangereuses<br />

et difficiles à obtenir, p. ex. substances<br />

radioactives, bactéries, virus, ou encore<br />

toxiques de combat. Mais, selon Markus<br />

Biner, ces derniers produits sont réservés<br />

à un tout petit cercle: «Multiplier les virus<br />

ou manipuler des substances très toxiques<br />

présuppose de bonnes connaissances, si<br />

on ne veut pas soi-même faire les frais de<br />

son ignorance».<br />

La W-UK2 encadre le groupe de réflexion<br />

Ils se sont mis dans le rôle du terroriste et<br />

ont cherché les points faibles de plusieurs<br />

distributeurs d'eau. Ces points faibles sont<br />

nombreux, nous confie Markus Biner:<br />

«Les services de distribution d'eau sont<br />

des systèmes ouverts», et Andreas Peter<br />

ajoute: «Les composants d'un certain âge<br />

sont souvent les moins bien protégés.» Les<br />

distributeurs peuvent néanmoins prévenir<br />

le pire. Tous ne peuvent pas se doter<br />

d'un système multibarrières avec détecteurs<br />

de présence et toximètre à daphnies.<br />

«Mais les solutions simples sont souvent<br />

très efficaces», déclare Markus Biner:<br />

«Par exemple, vérifiez la liste des détenteurs<br />

des clés des bâtiments, remplacez<br />

les serrures à clé carrée par des serrures<br />

à cylindre». Les membres de la commission<br />

SSIGE pour la qualité et le traitement<br />

de l'eau (W-UK2) sont venus encadrer le<br />

groupe de réflexion, dans le cadre des séances<br />

qui ont lieu à la SSIGE. Hanspeter<br />

Füchslin et Markus Biner animent les ateliers<br />

de réflexion à Zurich et à Spiez, ateliers<br />

au cours desquels le groupe de réflexion<br />

présente ses résultats. Il a ainsi attiré<br />

l'attention de l'Office fédéral de la protection<br />

de la population (OFPP) et du Laboratoire<br />

d'analyse des questions de sécurité<br />

à l'EPFZ. Les contacts entre l'Armée<br />

et la SSIGE ont été fructueux, de l'avis unanime<br />

des animateurs.<br />

Listes de contrôle pour les distributeurs<br />

Le résultat de cette démarche est à disposition<br />

de tous les membres SSIGE: en<br />

décembre <strong>2010</strong>, la SSIGE a publié la Recommandation<br />

«Prévention contre le sabotage<br />

des systèmes d'alimentation en<br />

eau potable» (W1007). Cette recommandation<br />

comporte des listes de contrôle et<br />

des questionnaires grâce auxquels les distributeurs<br />

d'eau peuvent tester l'exposition<br />

de leurs infrastructures au risque<br />

de sabotage. Cette recommandation indique<br />

également comment les distributeurs<br />

doivent réagir en cas de sabotage.<br />

Modélisation des contaminations<br />

Durant les premières années du projet,<br />

les participants au CR avaient élaboré un<br />

modèle hydraulique permettant de déterminer<br />

la quantité de substance contaminante<br />

à injecter et le point d'injection<br />

Andreas Peter est chef du service Eau potable<br />

et eau de piscine du Laboratoire cantonal<br />

de Zurich, et chef du projet "Prévention des<br />

sabotages" depuis 2008.<br />

propice pour créer un accident majeur.<br />

Grâce à ce modèle hydraulique, il est possible<br />

de calculer la vitesse de propagation<br />

de la contamination dans le réseau et sa<br />

concentration après 12, 24 et 48 heures à<br />

certains points du réseau.<br />

Modélisation et réalité<br />

En <strong>2010</strong>, les participants ont souhaité vérifier<br />

si les modélisations sont réalistes.<br />

Ils ont injecté une substance inoffensive<br />

(sel de cuisine) dans le réseau et ont ensuite<br />

effectué des mesures de salinité au<br />

moyen de sondes de conductivité. «Les<br />

modélisations se sont avérées assez réalistes»,<br />

explique Andreas Peter.<br />

La bonne nouvelle: la dilution d'un<br />

contaminant injecté dans le réseau d'eau<br />

potable est telle qu'il faudrait injecter le<br />

contaminant en quantités considérables<br />

dans un réservoir pour provoquer un effet<br />

sur une large zone et pour menacer<br />

l'intégrité de la santé humaine. Il s'avère<br />

même encore plus difficile de viser un but<br />

précis, constatent Markus Biner et Andreas<br />

Peter, étant donné qu'il faut connaître<br />

très précisément la rhéodynamique du<br />

réseau.


14<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Le sabotage de l'eau potable ne<br />

produirait guère l'effet escompté<br />

Conclusion des scientifiques: de deux<br />

cibles, le terroriste choisira la plus percutante,<br />

et cela ne risque guère d'être l'eau<br />

potable. «L'effet physique serait trop marginal<br />

et trop lent», conclut Andreas Peter.<br />

«Le big-bang n'aura pas lieu».<br />

En revanche, un tel acte suffirait pour<br />

inquiéter la population et attirer l'attention<br />

des médias. Il pourrait avoir des effets<br />

économiques et politiques, avertit Markus<br />

Biner. «Imaginons que, pendant le WEF,<br />

l'eau du robinet soit verte: tous les participants<br />

repartiraient chez eux.» Un terroriste<br />

peut facilement se faire engager dans<br />

un hôtel plusieurs mois avant l'événement<br />

et contaminer l'eau potable depuis là. Des<br />

Markus Biner, conseiller technique de la<br />

SSIGE, a encadré le projet «Prévention des<br />

sabotages».<br />

activistes environnementaux y avaient<br />

d'ailleurs déjà pensé; selon Blick.ch, ils<br />

avaient voulu verser de la peinture verte<br />

dans le réservoir du distributeur d'eau de<br />

Davos. Ils y ont renoncé simplement parce<br />

que la peinture est arrivée trop tard.<br />

Situations d'urgence: conclusions<br />

Le sabotage de l'eau potable ne constitue<br />

pas un danger imminent. Toutefois, la réflexion<br />

sur ce type de risque a livré d'importantes<br />

constatations pour les situations<br />

d'urgence en général. «Grâce aux<br />

modélisations, nous savons désormais<br />

comment l'eau se comporte dans le réseau<br />

et nous sommes ainsi en mesure de<br />

mieux réagir en cas de contamination»,<br />

conclut Andreas Peter.<br />

Directive sur la<br />

désinfection par UV<br />

La désinfection de l'eau par UV<br />

offre des avantages déterminants:<br />

procédé efficace, aucun<br />

sous-produit chimique de réaction,<br />

entretien facile. Ces avantages<br />

expliquent le succès galopant<br />

du procédé en Suisse. La SSIGE a<br />

repéré cette tendance et a publié<br />

en janvier <strong>2010</strong> une directive sur<br />

la désinfection par UV. La directive<br />

W13 «Désinfection de l'eau<br />

potable aux UV» décrit l'effet du<br />

rayonnement UV et les conditions<br />

dans lesquelles les UV sont<br />

indiqués. En juin et en décembre<br />

<strong>2010</strong>, la SSIGE l'a présenté dans le<br />

cadre de symposiums à Olten et à<br />

Yverdon-les-Bains.<br />

Directives W4:<br />

révision pragmatique<br />

La SSIGE a mis en chantier la révision<br />

des directives W4 «Directives<br />

pour l'étude, la construction,<br />

l'exploitation et l'entretien des réseaux<br />

d'eau potable à l'extérieur<br />

des bâtiments». Le but de cette<br />

révision est de rendre ces directives<br />

plus pragmatiques, en les<br />

complétant par des listes de contrôle<br />

ayant trait à la sécurité au<br />

travail, des fiches de démonstration<br />

et d'autres informations facilitant<br />

le travail au quotidien. La<br />

mise en consultation de cette révision<br />

aura lieu en 2011.<br />

Règles de bonne pratique:<br />

bientôt sous presse<br />

Après trois ans de développement,<br />

le «Guide des règles de<br />

bonne pratique» est bientôt sous<br />

presse. Il condense l'intégralité<br />

des systèmes d'assurance-qualité.<br />

Ainsi, les petits distributeurs<br />

d'eau auront désormais aussi la<br />

possibilité de se doter d'un système<br />

d'assurance-qualité complet<br />

pour répondre aux exigences de<br />

l'autocontrôle. Ce Guide est actuellement<br />

en consultation auprès<br />

de l'Office fédéral de la santé publique<br />

(OFSP). Sa publication est<br />

prévue en 2011.


15<br />

Portrait «Le 500 e surveillant de réseau»<br />

La formation de surveillant de réseau devrait être un passage obligé, estime Franco<br />

Basile, 500 e surveillant de réseau formé par la SSIGE. Employé de la commune d'Anwil<br />

(BL), il est responsable de l'eau potable - et de (presque) tout le reste.<br />

«L'eau, mon univers»<br />

Julia Guran<br />

Une salopette orange, la poche latérale<br />

garnie d'un crayon de charpentier,<br />

d'un mètre pliant et d'un stylo-bille, un<br />

porte-clés avec une douzaine de clés qui<br />

cliquettent à la ceinture: voici Franco Basile.<br />

Il choisit une clé et ouvre le portail<br />

du centre d'exploitation d'Anwil. Un demi-tronc<br />

peint en brun, sur des plots: «Je<br />

suis en train de rafraîchir les bancs publics»,<br />

explique-t-il.<br />

A 34 ans, Franco Basile est l'homme à<br />

tout faire. Responsable de l'eau potable<br />

pour les 600 habitants de sa commune, il<br />

est aussi en charge de l'éclairage public,<br />

du déneigement, de l'entretien du terrain<br />

de sport et de la cour de récréation<br />

du collège, du gardiennage des chemins<br />

forestiers. Il gère également l'approvisionnement<br />

en copeaux du chauffage à<br />

distance qui alimente 50 maisons familiales,<br />

le collège et la salle de gymnastique.<br />

Le service du feu et les pompes<br />

funèbres, c'est encore lui.<br />

L'eau, sa vraie passion<br />

Mais sa vraie passion, c'est l'eau, avoue<br />

Franco Basile, en stoppant son véhicule<br />

devant un édicule en plein milieu d'une<br />

prairie. Installateur sanitaire et monteur<br />

en chauffage de formation, il se découvre<br />

cette passion en 2003, lorsqu'il<br />

commence à travailler pour le Service<br />

des eaux de Rheinfelden. «Je me suis<br />

senti comme un poisson dans l'eau»,<br />

nous confie-t-il: poser les conduites,<br />

nettoyer les réservoirs, travailler en tranchée,<br />

«c'est mon univers»!<br />

Une autre clé, et l'édicule s'ouvre: des<br />

bidons de nettoyants chimiques. Il ouvre<br />

une trappe dans le sol: «voici le coeur<br />

de notre approvisionnement en eau»,<br />

annonce-t-il en descendant par l'échelle<br />

dans la cellule d'ultrafiltration qui filtre<br />

les eaux brutes destinées à la commune<br />

d'Anwil. Les membranes sont nettoyées<br />

à contre-courant automatiquement<br />

toutes les heures. Tous les 20 jours,<br />

Franco Basile désinfecte le système avec<br />

une solution de peroxyde d'hydrogène<br />

et d'hypochlorure de sodium. Et l'eau<br />

d'Anwil est déjà potable. Cette installation<br />

a été construite après que les habitants<br />

d'Anwil ont refusé la désinfection<br />

par UV, précise Franco Basile. Depuis<br />

lors, plusieurs communes se sont intéressées<br />

à la solution d'Anwil.<br />

Vive l'autonomie<br />

Travailler pour un grand distributeur<br />

d'eau? Jamais, pour toute l'eau du<br />

monde. «Ici, je peux endosser des responsabilités»,<br />

dit Franco Basile. Dans une<br />

grande entreprise, il aurait toujours reçu<br />

des ordres. A Anwil, il travaille presque<br />

comme un indépendant. Il doit en général<br />

se débrouiller tout seul. C'était<br />

surtout difficile au début, en 2006, raconte-t-il<br />

sur le chemin du réservoir.<br />

Et la situation de la distribution d'eau<br />

d'Anwil n'est pas sans problème, comme<br />

le visiteur le constate rapidement dans<br />

le réservoir. Une seule source alimente<br />

le réseau d'eau potable de trois communes:<br />

Anwil, Oltingen et Wenslingen.<br />

En cas de pollution, pas d'alternative. La<br />

source fournit deux tiers de plus que ce<br />

que les trois communes consomment:<br />

«De nombreuses sources doivent avoir<br />

rendez-vous ici», nous dit Franco Basile,<br />

en regardant le petit ruisseau qui naît à<br />

flanc de rocher. Cette source délivre un<br />

débit de 1500 litres par minute. Le canton<br />

aimerait en avoir le coeur net et a<br />

installé un compteur numérique à côté<br />

du tableau métallique. En dessous, plusieurs<br />

entonnoirs récupèrent l'eau, l'un<br />

pour Anwil, l'autre pour Oltingen, le troisième<br />

pour Wenslingen, un quatrième<br />

pour un consommateur privé.


16<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Responsable de l'eau potable, mais aussi du<br />

déneigement, de la centrale de chauffage à<br />

distance, du gardiennage des chemins forestiers,<br />

et bien plus encore: Franco Basile est<br />

dans son élément.


17<br />

«L'eau, mon univers»<br />

«La formation de surveillant de réseau<br />

est incontournable».<br />

Franco Basile avait déjà quelque expérience<br />

dans le traitement de l'eau potable,<br />

mais s'inscrit malgré tout aux cours SSIGE<br />

pour la formation de surveillant de réseau<br />

en automne <strong>2010</strong>. «J'ai ainsi pu remettre<br />

mes connaissances à flot, et nous avons<br />

eu des échanges très fructueux.»<br />

Il a beaucoup apprécié le côté pratique<br />

du cours. «Il arrive qu'un chimiste cantonal<br />

me donne un tableau, mais cela<br />

ne me sert pas à grand'chose», dit-il. Il a<br />

davantage profité des échanges avec les<br />

autres collègues concernant les mêmes<br />

difficultés et les solutions possibles: «Ce<br />

cours est incontournable pour les professionnels<br />

de l'eau potable», dit-il, «environ<br />

tous les cinq ans et on est de nouveau à<br />

jour.»<br />

Dense, en prise sur la pratique<br />

Franco Basile n'est pas un cas isolé: la<br />

Suisse compte bon nombre de petites<br />

communes ayant un employé multifonctionnel.<br />

La formation de surveillant de réseau<br />

a été justement créée pour ce genre<br />

de situation. Un cours dense, en prise<br />

sur la pratique, dont le brillant succès se<br />

confirme d'année en année. En automne<br />

<strong>2010</strong>, la SSIGE a remis le 500e certificat<br />

de surveillant de réseau à la volée dont<br />

faisait partie Franco Basile. Au cours de<br />

cette formation, les candidats acquièrent<br />

un précieux bagage dans le domaine de<br />

l'assurance-qualité, de l'exploitation et de<br />

l'entretien des réseaux d'eau. Ils profitent<br />

également des échanges entre professionnels<br />

et experts et participent à un travail<br />

de groupe sur les enjeux actuels de la<br />

petite distribution d'eau.<br />

La formation de surveillant de réseau a<br />

lieu tous les trimestres à Berne, à Yverdon<br />

ou à Schwerzenbach (ZH). Renseignements:<br />

consultez le site www.ssige.ch,<br />

à la rubrique «Formation».<br />

Première formation postgrade<br />

La SSIGE a participé à la création en <strong>2010</strong> d'une formation postgrade<br />

avec le concours de l'Université de Bâle et de la Haute<br />

Ecole Spécialisée de Sion. Forte de son savoir-faire et de son expertise<br />

dans la distribution et l'hygiène de l'eau potable, la SSIGE<br />

a mis au point deux modules dans le cadre de la formation postgrade<br />

«UP Water Safety». Cette formation s'adresse aux cadres<br />

exerçant des fonctions dirigeantes en lien avec la sécurité des<br />

denrées alimentaires - inspecteurs de l'eau potable, chimistes<br />

cantonaux, etc. Ces deux modules s'adressent aussi aux professionnels<br />

qualifiés.<br />

Formation de cadre pour les distributeurs<br />

La demande en formation supérieure pour le gaz et les eaux<br />

s'accélère. Aujourd'hui, les qualifications professionnelles ne suffisent<br />

plus, il faut encore y ajouter des compétences de conduite<br />

(cf. aussi l'interview de Mauro Suà à la page 6). La SSIGE a créé<br />

la formation de «Chef d'équipe» pour répondre aux besoins des<br />

entreprises de droit public. Elle aura lieu pour la première fois<br />

en 2011.<br />

Maîtrise des finances<br />

La gestion d'un service des eaux n'exige pas seulement du savoir-faire<br />

technique, mais aussi une analyse sur le long terme<br />

dans le secteur financier. Voilà pourquoi la SSIGE a créé en <strong>2010</strong><br />

le cours «Financement de la distribution d'eau». Cette formation<br />

décortique les ressorts de la politique de la taxation de l'eau<br />

et des investissements infrastructurels.


18<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

<strong>2010</strong> en chiffres<br />

1000<br />

900<br />

800<br />

700<br />

600<br />

500<br />

400<br />

55 60 65 70 75 80 85 90 95 00 05 10<br />

Consommation d'eau 1950–2009<br />

q max<br />

consommation maximale<br />

consommation moyenne<br />

q m<br />

Distributeurs<br />

certifiés<br />

Septembre 1999 6<br />

Septembre 2000 10<br />

Juillet 2002 18<br />

Mai 2004 26<br />

Mai 2005 31<br />

Septembre 2007 39<br />

Septembre 2008 40<br />

Septembre 2009 41<br />

Septembre <strong>2010</strong> 41<br />

www.qualitedeleau.ch<br />

D H<br />

Janvier 2004 0 0<br />

Avril 2004 275 3,4<br />

Juillet 2004 400 4,08<br />

Juillet 2006 694 5,06<br />

Juillet 2008 795 5,87<br />

Janvier <strong>2010</strong> 815 6,05<br />

Janvier 2011 850 6,16<br />

D = distributeurs<br />

H = habitants approvisionnés, en<br />

mio.<br />

1600<br />

8000<br />

1400<br />

7000<br />

1200<br />

6000<br />

1000<br />

5000<br />

800<br />

4000<br />

600<br />

3000<br />

400<br />

2000<br />

55 60 65 70 75 80 85 90 95 00 05 10<br />

Distribution d'eau 1950–2009<br />

habitants<br />

eau de lac<br />

eau souterraine<br />

eau de source<br />

mio. m 3 / habitants en milliers


19<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10<br />

Répartition des matériaux de conduite<br />

du réseau de gaz (données en %)<br />

polyéthylène<br />

acier, protection cathodique<br />

acier, normal<br />

fonte<br />

conduites chemisées<br />

autres conduites<br />

40<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

Ventes de gaz aux clients finaux,<br />

longueur du réseau de gaz et accidents<br />

ventes (en 1000 GWh)<br />

réseau de gaz (en 1000 km)<br />

accidents dus au gaz<br />

accidents mortels<br />

13<br />

La Suisse compte un nombre<br />

croissant de sites de production<br />

de biogaz. En <strong>2010</strong>,<br />

L'ITIGS a contrôlé et réceptionné<br />

13 nouvelles installations<br />

- près de deux fois plus<br />

qu'en 2008.<br />

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10<br />

Parc de véhicules à gaz, stations de remplissage à<br />

gaz naturel (GNC) et centrales de biogaz<br />

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 <strong>2010</strong><br />

Véhicules à gaz naturel 350 750 1245 2075 3313 5830 7200 9000 9600<br />

Stations de remplissage à gaz naturel (GNC) – 33 50 61 85 95 110 117 126<br />

Centrales de biogaz – – – – – – 7 11 13


20<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

<strong>2010</strong> en chiffres<br />

Surveillance du marché et appareils à<br />

gaz<br />

Sur 51 cas traités, 7 concernent des appareils<br />

d'exploitation et 32 des appareils<br />

ne servant pas à l'exploitation. Les 12 cas<br />

restants ne peuvent pas être classés de<br />

manière univoque. Une interdiction de<br />

vente a été prononcée dans 4 cas.<br />

Station d'essais Gaz<br />

Nouveaux mandats selon produits<br />

17 cuisinières<br />

6 chauffe-eau et appareils de<br />

chauffage<br />

29 chauffages centraux<br />

6 robinetterie et autres éléments<br />

d'installation<br />

23 réceptions sur site<br />

3 éléments de raccordement<br />

1 divers<br />

Station d'essais Eau<br />

Essais et certification des produits<br />

101 examens primaires avec certificat<br />

79 examens primaires sans certificat<br />

139 examens de suivi avec certificat<br />

23 examens de suivi sans certificat<br />

34 adaptations avec certificat<br />

46 adaptations sans certificat<br />

7 expertises<br />

Activités de surveillance et de conseil dans le secteur 2008 2009 <strong>2010</strong><br />

gaz<br />

Examen des plans<br />

Production et traitement 3 0 3<br />

Stockage 63 46 43<br />

Remplissage, transport et distribution 274 225 223<br />

Installations à gaz 9 7 10<br />

Total 349 278 279<br />

Essais de pression<br />

Conduites de 1 à 5 bar 108 145 139<br />

Inspections 187 193 163<br />

Conseils, expertises 113 122 129<br />

Réceptions sur site<br />

Appareils – – –<br />

Véhicules à gaz naturel 1 1 –<br />

Total des activités ordinaires ITIGS 758 739 710<br />

139<br />

L'Inspection Technique de l'Industrie Gazière<br />

Suisse (ITIGS) a contrôlé un nombre<br />

accru de conduites de gaz de 1 à 5 bar ces<br />

dernières années; en <strong>2010</strong>, l'ITIGS a traité<br />

139 cas de ce genre. Il ne s'agissait en général<br />

pas de nouvelles conduites, mais de<br />

conduites de gaz déplacées par d'autres<br />

projets ou remplacées dans le cadre de<br />

la réfection des chaussées. La hausse du<br />

nombre de mandats s'explique aussi par<br />

les nombreux cas d'augmentation de<br />

pression pour accroître les capacités des<br />

conduites.


21<br />

Effectifs des membres<br />

au 31 décembre<br />

2008 2009 <strong>2010</strong><br />

Membres collectifs 949 959 971<br />

Distributeurs de gaz 108 106 106<br />

Distributeurs d'eau 452 462 473<br />

Autres 389 391 392<br />

Membres individuels 163 159 156<br />

Total 1112 1118 1127<br />

Diplômés SSIGE 2008 2009 <strong>2010</strong><br />

Wasserwart 92 72 96<br />

Surveillant de réseau 41 37 28<br />

Installationskontrolle 8 18 29<br />

Installationsrichtlinien 9 2 17<br />

Weiterbildungskurs für Installationskontrolleure – 76 –<br />

Installateur agréé gaz 20 14 20<br />

Personenzertifizierung für «örtliche Abnahmen» 16 12 –<br />

Eidg. Berufsprüfung Brunnenmeister 33 40 45<br />

Fontainier/e avec brevet fédéral – 16 21<br />

Eidg. Berufsprüfung Rohrnetzmonteur 35 – 36<br />

Monteur de réseau gaz et eau avec brevet fédéral 18 – 20<br />

Rohrverleger – 20 40<br />

Basiswissen Wasserversorgung 104 86 52<br />

Cours de base eau 20 – –<br />

TISG-Kurs Arbeitssicherheit Gas (total) 230 207 309<br />

Cours ITIGS – – 54<br />

Trinkwasserhygiene in Hausinstallationen 126 391 160<br />

Finanzierung der Wasserversorgung – 25 74<br />

Wasserversorgung für politische Entscheidungsträger – – 72<br />

UP Food / Water Safety – – 30<br />

Cours d'introduction sur la nouvelle G2 – – 121<br />

473<br />

La SSIGE a accueilli de nouveaux membres<br />

en <strong>2010</strong>. Elle compte actuellement<br />

1127 membres individuels ou collectifs,<br />

dont 473 distributeurs d'eau. La SSIGE<br />

s'est fixé pour objectif de doubler le nombre<br />

de membres Eau au cours de ces prochaines<br />

années.<br />

3539<br />

En <strong>2010</strong>, la SSIGE a enregistré 3539 participants<br />

à ses cours de formation et à ses<br />

séminaires spécialisés. La demande reste<br />

forte pour le cours de fontainier et le<br />

cours de surveillant de réseau. La SSIGE<br />

tient même une liste d'attente pour la formation<br />

de monteur de réseau.<br />

Total 752 1016 1224


22<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Circulaires<br />

N° Langue Destinataires Titre Auteur<br />

10-01 d/f Distributeurs de gaz Classification: Information<br />

Gi/Br<br />

Acquisition de l'équipement de protection pour les<br />

collaborateurs des distributeurs de gaz<br />

10-02 d/f Distributeurs de gaz, distributeurs Classification: Information<br />

Ki/Gi<br />

d'eau, GI+I, associations diverses Rabais accordés selon le contrat-cadre avec FIAT<br />

10-03 d/f Distributeurs de gaz Classification: Information<br />

Liste des certifications Gaz 2009 – Annexe 4<br />

Ki/Fe<br />

10-04 d/f Distributeurs de gaz, GI+I, entreprises<br />

et associations diverses<br />

Classification: Réglementation<br />

Directive G9 pour stations de distribution GNC et appareils<br />

de remplissage pour véhicules fonctionnant au GNC (ARV)<br />

10-05 d/f Membres de la SSIGE Classification: Information<br />

Liste des circulaires de l'année 2009<br />

10-06 d/f Distributeurs de gaz Classification: Information<br />

Liste des certifications Gaz <strong>2010</strong> – Annexe 1<br />

10-07 d/f Distributeurs de gaz,<br />

GI+I, associations diverses<br />

10-08 d/f Membres du comité SSIGE, distributeurs<br />

d'eau, bureaux d'ingénieurs,<br />

autorités et associations diverses<br />

Classification: Information<br />

Fiche de données de sécurité Gaz naturel<br />

Classification: Information<br />

Liste des certifications Eau <strong>2010</strong><br />

10-09 f Distributeurs de gaz romands Classification: information<br />

Règlement GW1 / Formation des installateurs<br />

10-10 d/f Distributeurs de gaz Classification : Règles techniques (consultation)<br />

prG19 – Directive pour le comptage et la facturation du<br />

gaz naturel – 1 ère consultation<br />

10-11 d/f Distributeurs d'eau Classification: Demande<br />

Saisie de données de la statistique de l'eau <strong>2010</strong><br />

10-12 d/f Distributeurs de gaz, autorités et<br />

associations diverses<br />

10-13 d/f Distributeurs de gaz, associations et<br />

entreprises diverses<br />

10-14 d Gasversorgungen, div. Vernehmlassungsadressaten<br />

Classification: Demande<br />

Directive pour conduites de gaz (G2), édition avril <strong>2010</strong><br />

Classification: Information<br />

Parcage des véhicules à moteur à gaz<br />

Klassierung: Regelwerk<br />

Richtlinie für die Erdgasinstallation in Gebäuden<br />

(Gasleitsätze) G1; Einladung zur Vernehmlassung<br />

Gi/NH<br />

Km/wek<br />

Ki/Fe<br />

Ki/Md<br />

Ki/Rh<br />

NH/PhC<br />

Gi/Gc<br />

Km/Fm<br />

Gi/Gc<br />

Gi/Br<br />

Gi/SB


23<br />

N° Langue Destinataires Titre Auteur<br />

10-15 d/f Entreprises diverses, DGD Classification: Information<br />

Détaxation de l'injection de biogaz - expiration du délai<br />

transitoire pour installations pilotes et de démonstration<br />

10-16 d/f Distributeurs de gaz, entreprises et<br />

associations diverses, DGD<br />

Classification: Enquête<br />

Echange d'expériences sur le traitement et l'injection du<br />

biogaz<br />

10-17 Le numéro de la circulaire a été retiré<br />

10-18 d/f Distributeurs de gaz, GI+I,<br />

associations diverses<br />

10-19 d/f Distributeurs d'eau,<br />

entreprises diverses<br />

10-20 d/f Distributeurs d'eau,<br />

bureaux d'ingénieurs<br />

Classification: Information<br />

Propriétés du gaz naturel distribué en Suisse<br />

Classification: Règles techniques<br />

Directives W5 pour le raccordement d'installations sprinklers<br />

au réseau de distribution d'eau de boisson «bassins<br />

d'alimentation des sprinklers»<br />

Classification: Règles techniques<br />

Nouvelle directive SSIGE W13 Désinfection de l'eau potable<br />

aux UV<br />

10-21 d/f Distributeurs d'eau Classification: Information<br />

Projet de Benchmarking 2011<br />

10-22 d/f Membres de la SSIGE Classification: Invitation<br />

Symposium Gaz et Eau et 137e Assemblée <strong>annuel</strong>le<br />

9/10 septembre <strong>2010</strong> à Lucerne<br />

10-23 d/f Distributeurs de gaz, entreprises et<br />

associations diverses<br />

10-24 d/f Distributeurs de gaz, autorités et<br />

associations diverses<br />

10-25 d/f Distributeurs de gaz,<br />

associations diverses<br />

10-26 d/f Distributeurs d'eau > 20 000 habitants,<br />

Commission principale Eau<br />

W-HK, W-UK4, autorités diverses<br />

Classification: Réglementation<br />

Systèmes de conduites à parois minces pour des installations<br />

de gaz: Bétonnage et pose sous crépi autorisés à certaines<br />

conditions<br />

Classification: Information<br />

Cours d'introduction à la nouvelle directive pour conduites<br />

de gaz (G2), édition avril <strong>2010</strong><br />

Classification: Information<br />

Flyer 006: Le gaz naturel en toute sécurité (cartes avec<br />

odorisant incorporé)<br />

Classification: Information<br />

Etude d'image sur l'eau potable et les distributeurs d'eau<br />

10-27 d/f Distributeurs de gaz Classification: Information<br />

Notice d'information concernant la certification SSIGE Gaz<br />

10-28 f Associations diverses Classification: Réglementation<br />

Directive pour les installations de gaz naturel dans les<br />

immeubles (Directive Gaz) G1; Mise en consultation de la<br />

version française<br />

Ki/Br<br />

Ki/Br<br />

Gi/Md<br />

Ki/Rh<br />

Ki/Bm<br />

Ki/Bm<br />

Ki<br />

Ki/SB<br />

Ki/Gc<br />

Ki/Md<br />

Km/sp<br />

Ki/Fe<br />

Gi/SB


24<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

N° Langue Destinataires Titre Auteur<br />

10-29 d Wasserversorgungen (Deutschschweiz),<br />

diverse Unternehmungen<br />

10-30 d/f Distributeurs de gaz,<br />

distributeurs d'eau<br />

10-31 d/f Distributeurs d'eau > 10 000 habitants,<br />

distributeurs de gaz<br />

10-32 d Wasserversorgungen<br />

(Deutschschweiz)<br />

10-33 d Gasversorgungen (Deutschschweiz),<br />

diverse Unternehmungen und Vereinigungen<br />

Klassierung: Information<br />

Lehrgang Arbeitssicherheit im Wasserfach<br />

Classification: Information<br />

Taxe sur la valeur ajoutée<br />

Relèvement des taux de TVA au 1 er janvier 2011<br />

Classification: Demande<br />

Statistique des maladies et accidents dans la branche<br />

de l'eau potable et du gaz<br />

Klassierung: Information<br />

Neues <strong>SVGW</strong>-Kinderbuch zum Wasserkreislauf<br />

Klassierung: Information<br />

TISG-Ausbildungslehrgänge 2011: Arbeitssicherheit im<br />

Gasfach<br />

10-34 d/f Distributeurs de gaz Classification: Information<br />

Contexte législatif régissant le recours au gaz naturel pour<br />

la production de chaleur dans le bâtiment<br />

10-35 d Wasserversorgungen<br />

(Deutschschweiz)<br />

10-36 d Wasserversorgungen,<br />

Ingenieurbüros<br />

10-37 d/f Distributeurs de gaz,<br />

distributeurs d'eau<br />

Klassierung: Information<br />

Ratgeber Trinkwasser des Schweizerischen<br />

Konsumentenschutzes<br />

Klassierung: Regelwerk<br />

Neuerscheinung: Empfehlung zur Regelung des<br />

Contractings bei Trinkwasserkraftwerken; W1008 d<br />

Classification: Information<br />

Relèvement des taux de TVA au 1 er janvier 2011;<br />

Addendum à la circulaire N° 30<br />

10-38 d/f Distributeurs de gaz Classification: Information<br />

Manifestation d 'anniversaire<br />

100 ans d'inspection technique de l'industrie gazière suisse<br />

10-39 d/f Distributeurs d'eau,<br />

autorités diverses<br />

10-40 d/f Distributeurs de gaz,<br />

autorités et associations diverses<br />

10-41 d/f Distributeurs de gaz,<br />

distributeurs d'eau<br />

10-42 d/f Distributeurs d'eau<br />

> 8000 habitants<br />

Classification: Information<br />

Brochure Statistique Eau, exercice 2009<br />

Classification: Information<br />

Statistique technique <strong>annuel</strong>le Gaz 2009<br />

Classification: Information<br />

Baisse des primes sur les polices de réassurance RC<br />

en excédent de la SSIGE<br />

Classification: Réglementation<br />

Nouvelle Recommandation SSIGE W1007 Prévention contre<br />

le sabotage des systèmes d'alimentation en eau potable<br />

Km/Fm<br />

Ki/Mn<br />

Ki/Fm<br />

sp/Gn<br />

Gi/Br<br />

Ki/Gi<br />

Km/sp<br />

Ki/Km<br />

Ki/Mn<br />

Ki/Br<br />

Km/Fm<br />

Gi/Gc<br />

Ki/Km<br />

Ki/Km


25<br />

Produits<br />

Nouveaux produits<br />

Statistique de la distribution d'eau 2009, d/f<br />

W13 – Directive Désinfection de l'eau potable aux UV, d/f<br />

W1007 – Recommandation Prévention contre le sabotage des<br />

systèmes d'alimentation en eau potable, d/f<br />

W1008 – Empfehlung zur Regelung des Contractings bei Trinkwasserkraftwerken,<br />

d<br />

G2 – Directive pour conduites de gaz, d/f/i<br />

G9 – Directive pour stations de distribution GNC et appareils de<br />

remplissage pour véhicules fonctionnant au GNC, d/f<br />

G210 – Reglement zur Zulassungs- und Marktüberwachungsstelle<br />

(ZMS)<br />

G10001 – Propriétés du gaz naturel distribué en Suisse<br />

G10003 – Fiche de données de sécurité Gaz naturel<br />

Statistique technique Gaz 2009<br />

Manuel de la sécurité, d/f/i<br />

Annuaire Gaz et Eaux <strong>2010</strong>, d/f<br />

Liste des certifications Gaz, d/f<br />

Liste des certifications Eau, d/f<br />

Document «Mangelhafte Hausinstallationen – eine Gefahr für<br />

unser Trinkwasser», 20 mai <strong>2010</strong><br />

Document «Trinkwasserdesinfektion», 25 juin <strong>2010</strong><br />

Document «Symposium Gaz», 9 septembre <strong>2010</strong><br />

Document «Symposium Eau», 9 septembre <strong>2010</strong><br />

Das Blau der Erde – Zum Wasserkreislauf (livre pour enfants)<br />

12 numéros du magazine gwa<br />

4 numéros des revues Reflets et Wasserspiegel<br />

Rubrique<br />

Données<br />

Réglementation<br />

Recommandations<br />

Recommandations<br />

Réglementation<br />

Réglementation<br />

Réglementation<br />

Information<br />

Information<br />

Données<br />

Directives<br />

Information<br />

Information<br />

Information<br />

Information<br />

Information<br />

Information<br />

Information<br />

RP Eau<br />

19<br />

En <strong>2010</strong>, la SSIGE a édité 19 directives et<br />

autres publications nouvelles ou révisées.


26<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

<strong>Rapport</strong> de l'organe de révision<br />

En notre qualité d'organe de révision, nous avons contrôlé les<br />

comptes <strong>annuel</strong>s (bilan et comptes de profits et pertes) de la<br />

Société Suisse de l'Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE) pour<br />

l'exercice arrêté au 31 décembre <strong>2010</strong>. Les comptes <strong>annuel</strong>s de<br />

l'année précédente ont été contrôlés par un autre organe de révision.<br />

La responsabilité de l'établissement des comptes <strong>annuel</strong>s incombe<br />

au Comité alors que notre mission consiste à contrôler<br />

ces comptes. Nous attestons que nous remplissons les exigences<br />

légales d'agrément et d'indépendance.<br />

Notre contrôle a été effectué selon la Norme d'audit suisse<br />

relative au contrôle restreint. Cette norme requiert de planifier<br />

et de réaliser le contrôle de manière telle que des anomalies significatives<br />

dans les comptes <strong>annuel</strong>s puissent être constatées.<br />

Un contrôle restreint englobe principalement des auditions,<br />

des procédures de contrôle analytiques ainsi que des vérifications<br />

détaillées appropriées des documents disponibles dans<br />

l'entreprise contrôlée. En revanche, des vérifications des flux<br />

d'exploitation et du système de contrôle interne ainsi que des<br />

auditions et d'autres opérations de contrôle destinées à détecter<br />

des fraudes ne font pas partie de ce contrôle.<br />

Lors de notre contrôle, nous n'avons pas rencontré d'élément<br />

nous permettant de conclure que les comptes <strong>annuel</strong>s ne sont<br />

pas conformes à la loi et aux statuts.<br />

PricewaterhouseCoopers SA<br />

Willy Wenger<br />

Expert-réviseur (réviseur responsable)<br />

Thomas Wallmer<br />

Expert-réviseur


27<br />

Bilan<br />

Actifs 31.12.2009 | CHF 31.12.<strong>2010</strong> | CHF<br />

Valeurs mobilisées<br />

Caisse 3000 3002<br />

Comptes postaux 3039432 3041 759<br />

Compte bancaire 577 704 1578032<br />

Créances<br />

- Clients 655 167 787096<br />

- ASIG CC 834 576 669 442<br />

- Divers 942 197 5783<br />

2431 940 1462321<br />

Compte de régularisation 15 844 265 256<br />

Total valeurs mobilisées 6067920 6350370<br />

Valeurs immobilisées<br />

Mobilier, machines 47 793 354 434<br />

Laboratoire Gaz 149376 99 196<br />

Laboratoire Eau 23 337 25502<br />

Véhicules 73563 47 653<br />

Total valeurs immobilisées 294069 526785<br />

Total Actifs 6361 989 6877155<br />

Passifs<br />

Fonds étrangers<br />

Dettes résultant d'achats et de prestations<br />

de services<br />

Dettes diverses<br />

276 386<br />

1094251<br />

438 757<br />

188 333<br />

Paiement d'avance de clients 0 94 253<br />

Provisions diverses 4299811 5049964<br />

Compte de régularisation 0 122422<br />

Total fonds étrangers 5670 448 5893729<br />

Fonds propres<br />

Capital au 1 janvier 627 372 691 541<br />

Excédents des recettes 64 169 291885<br />

Capital au 31 décembres 691 541 983 426<br />

Total passifs 6361 989 6877155


28<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Comptes <strong>annuel</strong>s<br />

Résultat 2009 | CHF<br />

Résultat <strong>2010</strong> | CHF<br />

Total Gaz Eau Total Gaz Eau<br />

Produits<br />

Cotisations 6 745 498 4697 353 2048145 7072 290 5001995 2070 295<br />

Prestations de service 2412 556 1299203 1113 353 2783334 1334 211 1449123<br />

Formation/Information 2602538 787677 1814 861 2896469 838 759 2057710<br />

Produits accessoires 361 668 302 177 59 491 630 915 600688 30 227<br />

Total produits 12 122 260 7 086 410 5 035 850 13 383 008 7 775 653 5 607 355<br />

Charges<br />

Charges salariales 8007 083 4897 874 3109 209 8566397 5489453 3076 944<br />

Loyers 528 487 391 231 137 256 598 392 413 929 184 463<br />

Frais financiers 2 155 1 437 718 3213 1926 1287<br />

Entretien/acquisitions 295657 214 436 81 221 322838 198 913 123 925<br />

Amortissements 136 503 97 933 38 570 145 100 105 714 39386<br />

Assurances/taxes 51 445 41 052 10 393 59 069 37 893 21 176<br />

Energie/fournitures 63 732 42 865 20867 75 130 51 697 23 433<br />

Frais administratifs/qualité de membre 679 843 348554 331 289 616 054 328 103 287 951<br />

Formation/information 1 489 352 481 110 1008242 1904 718 650575 1254143<br />

Honoraires/frais 569630 374 971 194 659 605 262 340696 264 566<br />

Projets 234204 165 900 68304 194 950 136 724 58 226<br />

Total charges 12 058 091 7 057 363 5 000 728 13 091 123 7 755 623 5 335 500<br />

Excédent 64 169 29 047 35 122 291 885 20 030 271 855


29<br />

Budget<br />

Budget 2011 | CHF<br />

Budget 2012 | CHF<br />

Total Gaz Eau Total Gaz Eau<br />

Produits<br />

Cotisations 6625000 4619 000 2006000 6740 000 4694000 2046000<br />

Prestations de service 2686000 1286 000 1400000 2776 000 1330 000 1446000<br />

Formation/information 2689000 894000 1795000 2 975 000 954000 2021 000<br />

Produits accessoires 229000 215 000 14000 433000 314 000 119 000<br />

Total Produits 12 229 000 7 014 000 5 215 000 12 924 000 7 292 000 5 632 000<br />

Charges<br />

Charges salariales 8007000 4865000 3142 000 8375 000 5077 000 3298000<br />

Loyers 605000 425000 180000 620000 415 000 205000<br />

Frais financiers 2000 1000 1000 2000 1000 1000<br />

Entretien/acquisitions 295000 204000 91000 342000 209000 133 000<br />

Amortissements 196000 139000 57000 190000 132 000 58000<br />

Assurances/taxes 47000 33000 14000 37000 25000 12 000<br />

Energie/fourniture 68000 47000 21000 82000 55000 27000<br />

Frais administratifs/qualité de membre 599000 338000 261 000 595000 318 000 277000<br />

Formation/information 1782 000 571000 1211 000 1994000 658000 1336 000<br />

Honoraires/frais 578 000 371000 207000 637000 382000 255000<br />

Projets 50000 20000 30000 50000 20000 30000<br />

Total Charges 12 229 000 7 014 000 5 215 000 12 924 000 7 292 000 5 632 000<br />

Excédent 0 0 0 0 0 0<br />

12 229000 7014 000 5215 000 12 924 000 7292 000 5632 000


30<br />

SSIGE | <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2010</strong><br />

Comité<br />

Les membres du Comité de la SSIGE<br />

de gauche à droite<br />

Stephan Müller<br />

Chef Division Protection des eaux,<br />

Office fédéral de l'environnement, Berne<br />

Jean-Marc Hensch<br />

Directeur Association suisse de l'industrie<br />

gazière, Zurich<br />

Markus Küng<br />

Chef Infrastructures/Réseaux,<br />

Industrielle Werke Basel, Basel<br />

Stéphane Maret<br />

Directeur Frigaz SA, Givisiez<br />

Kurt Rüegg<br />

Directeur ewl Rohrnetz AG, Lucerne<br />

Anton Kilchmann<br />

Directeur SSIGE, Zurich<br />

Daniel Lavanchy<br />

Directeur IB Grombach & Co. AG, Zurich<br />

Ursula Wittwer<br />

Secrétaire de direction SSIGE, Zurich<br />

Remo Fehr<br />

Chef Office de la nature et de<br />

l'environnement du canton des Grisons,<br />

Coire<br />

Mauro Suà<br />

Président, Directeur Aziende<br />

Municipalizzate, Bellinzone<br />

Charles-Frédéric Gnaegi<br />

Directeur technique adjoint Viteos,<br />

Neuchâtel<br />

Erich Mück<br />

Directeur Wasserversorgung Zürich,<br />

Zurich<br />

Felix Strässle<br />

Directeur RegioEnergie Solothurn,<br />

Soleure<br />

Henri Burnier<br />

Directeur eauservice, Lausanne<br />

Jean-Claude Weber<br />

Membre de la direction Erdgas Zürich<br />

AG, Zurich


31<br />

Direction et cadres<br />

Les membres de la Direction (de g. à d.):<br />

Urs Kamm, Rudolf Bräuer, Anton Kilchmann,<br />

Nicolas Houlmann, Urs Manser, Paul Sicher<br />

Anton Kilchmann*<br />

Directeur<br />

Walter Girsberger<br />

Sous-directeur, chef Section Gaz<br />

(jusqu'au 31. 12. <strong>2010</strong>)<br />

Urs Kamm*<br />

Sous-directeur, chef Section Eau<br />

Nicolas Houlmann*<br />

Sous-directeur, délégué romand,<br />

Lausanne<br />

Siegfried Baumgartner<br />

Chef Surveillance du marché,<br />

Schwerzenbach<br />

Rudolf Bräuer*<br />

Chef Inspection Technique de l'Industrie<br />

Gazière Suisse,<br />

chef Section Gaz a. i. (dès le 1. 1. 2011)<br />

Javier Fernandez<br />

Chef Station d'Essais et de Certification<br />

Gaz, Schwerzenbach<br />

Martin Seifert<br />

Chef du secrétariat du Fonds de<br />

recherche et de développement de<br />

l'industrie gazière suisse<br />

Suzanne Mettler<br />

Rédactrice en chef gwa<br />

Paul Sicher**<br />

Chef Communication et publications<br />

Robert Haas<br />

Chef Station d'Essais et de Certification<br />

Eau<br />

Urs Manser**<br />

Chef Formation et Manifestations<br />

Erich Wenk<br />

Chef Support<br />

* membre de la Direction<br />

** membre de la Direction élargie


Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux<br />

Schweizerischer Verein des Gas- und Wasserfaches<br />

Siège principal<br />

Grütlistrasse 44, CP 2110, 8027 Zurich<br />

Tél. 044 288 33 33, fax 044 202 16 33<br />

info@svgw.ch, www.svgw.ch<br />

Bureau romand<br />

Ch. de Mornex 3, 1003 Lausanne<br />

Tél. 021 310 48 60, fax 021 310 48 61<br />

info@ssige.ch, www.ssige.ch<br />

Succursale Schwerzenbach<br />

Eschenstrasse 10, 8603 Schwerzenbach<br />

Tél. 044 825 57 00, fax 044 825 57 19<br />

info@svgw.ch<br />

© SSIGE 2011<br />

Maquette et rédaction: Communication SSIGE<br />

Graphisme: www.medialink.net<br />

Photos: SSIGE<br />

Impression: Zofinger Tagblatt AG

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