Paris - Tajan
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ƒ 57<br />
ALEXANDER ARCHIPENKO (1887-1964)<br />
FEMME ASSISE, 1934<br />
Sculpture en marbre<br />
Exécutée en taille directe<br />
Signée<br />
HAUT. 55 CM<br />
200 000 / 300 000 €<br />
Bibliographie :<br />
Alexander Archipenko, Archipenko, fifty creative years, 1908-1958, New York, 1960, reproduit page 111<br />
Alexander Archipenko, Erbe Werke von 1908 bis 1963 aus dem testamentarischen Vermatchtis (catalogue d’exposition)<br />
Moderne Galerie des Saarland-Museums, Saabrücken, 1982, n° 76, un autre modèle reproduit page 165<br />
Alexander Archipenkos plastiches, Anette Barth, Œuvre, vol. 2, Frankfurt am Main, 1997, n° 245, un autre modèle reproduit<br />
page 427<br />
La place occupée par Archipenko dans la sculpture cubiste n'est plus à définir. L’artiste russe arrive à <strong>Paris</strong> en 1908 et se lie avec<br />
l’avant-garde qui foisonne au début du XX e siècle dans la capitale.<br />
La sculpture cubiste rompt avec l’idéal gréco-romain, transcende les codes des anciens, et donne à la sculpture une expressivité<br />
toute nouvelle.<br />
Dans ce contexte Archipenko développe son art, tout en restant figuratif, il met en avant l'importance de la matière et de la recherche<br />
plastique propre à tous les mouvements qui naissent au début du XX e siècle. La matière parle d’elle-même.<br />
Jusqu'en 1911 les volumes sont plus compacts, comme les “Torses blancs” du centre Georges Pompidou”. Avec la maturité les<br />
formes s'allègent et se font plus raffinées, élégantes.<br />
Cette femme en marbre dévoile des volumes lisses en état de tension, une tension simple mais sensuelle et féminine. Le choix d’une<br />
esthétique épurée évoque l’art primitif africain qui a tant influencé les avant-gardistes.<br />
Ce marbre noir, allie en un seul mouvement, la force et la douceur, une matière dure mais domptée par la main de l’artiste, le froid<br />
du marbre et la lumière qui s’y reflète.<br />
Remarquez les muscles du dos, la courbure sensuelle des hanches d’un seul tenant, les formes sont puissantes et fluides.<br />
Un nu féminin, sujet classique que le traitement, l’économie des formes, le raffinement de la matière, rend moderne, tellement<br />
moderne. Le dépouillement lui donne une expression plus forte. Elle médite, solidement assise telle une “penseuse” contemporaine.<br />
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