Pourquoi l'approche du cycle de vie? - United Nations Sustainable ...
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De l’idée à la pratique<br />
De plus en plus <strong>de</strong> décisions sont fondées sur<br />
l’information relative au <strong>cycle</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong>; on espère ainsi<br />
retirer le plus possible <strong>de</strong> bénéfices sans compromettre<br />
involontairement les chances <strong>de</strong> prospérité future.<br />
Le concept <strong>de</strong> <strong>cycle</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> s’applique aux décisions que<br />
nous prenons tous les jours chez nous et au travail, et<br />
également aux décisions concernant la création <strong>de</strong><br />
services et le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> nos<br />
collectivités. Les citoyens, les entreprises et les<br />
gouvernements trouvent <strong>de</strong>s façons <strong>de</strong> promouvoir le<br />
concept <strong>de</strong> <strong>cycle</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> et <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire autant que possible<br />
les effets néfastes <strong>de</strong> leurs choix.<br />
La consommation d’eau à nos domiciles et dans<br />
l’in<strong>du</strong>strie ainsi que la nature <strong>de</strong>s substances que<br />
nous libérons dans nos réserves d’eau sont <strong>de</strong>s volets<br />
essentiels <strong>du</strong> <strong>cycle</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong>. À la lumière <strong>de</strong><br />
l’information sur le <strong>cycle</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong>, nous pouvons<br />
concevoir <strong>de</strong>s procédés in<strong>du</strong>striels et <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s<br />
d’utilisation <strong>de</strong>s matières premières qui permettront<br />
<strong>de</strong> protéger la qualité <strong>de</strong>s réserves d’eau et l’accès à<br />
l’eau potable dans le mon<strong>de</strong> entier. Amapa, Brésil.<br />
Photo, Pratginestos, ©WWF-Canon.<br />
Appliquée à la planification et au développement<br />
<strong>de</strong>s collectivités, l’approche <strong>du</strong> <strong>cycle</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> permet<br />
<strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire l’ampleur <strong>de</strong>s effets environnementaux<br />
découlant <strong>de</strong>s matériaux employés, <strong>de</strong>s pratiques<br />
<strong>de</strong> construction, <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s déchets et <strong>de</strong><br />
la consommation d’énergie et d’eau par les<br />
personnes qui vivent et travaillent dans la<br />
communauté en question. Photo, Village<br />
olympique <strong>de</strong> Sydney, http://www.abc.net.au/<br />
science/slab/olympics/<strong>de</strong>fault.htm<br />
b. Éviter <strong>de</strong> déplacer les problèmes d’une partie <strong>de</strong><br />
l’environnement à une autre i<br />
On ajoute <strong>de</strong> l’éther méthyltertiobutylique (MTBE) à l’essence<br />
pour accroître le taux d’octane <strong>de</strong> celle-ci et améliorer sa<br />
combustion, ce qui a également pour effet <strong>de</strong> faire diminuer<br />
les émissions polluantes. L’ajout <strong>de</strong> MTBE dans l’essence<br />
s’accompagne d’une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s précurseurs <strong>de</strong> l’ozone<br />
<strong>de</strong> 15 pour cent, <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> benzène <strong>de</strong> 50 pour cent et<br />
<strong>de</strong> monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone <strong>de</strong> 11 pour cent. Bien que le MTBE<br />
permette <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire les quantités <strong>de</strong> certains polluants<br />
atmosphériques, il est lui-même toxique lorsque sa<br />
combustion est incomplète. On détecte maintenant dans<br />
l’environnement certaines quantités <strong>de</strong> MTBE qui pourraient<br />
provenir <strong>de</strong> l’essence par évaporation ou <strong>de</strong> fuites présentes<br />
dans les cuves <strong>de</strong> stockage, les con<strong>du</strong>ites et les stations<br />
service. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est qu’on en<br />
trouve dans les lacs, les retenues <strong>de</strong> barrages et les nappes<br />
phréatiques d’où l’on tire l’eau potable. Dans certains cas, les<br />
concentrations <strong>de</strong> MTBE dépassent déjà les indicateurs<br />
standard pour l’eau potable, ce qui inclut les critères <strong>de</strong> goût<br />
et d’o<strong>de</strong>ur et relatifs à la santé humaine. Bien que ce pro<strong>du</strong>it<br />
ne soit pas considéré comme hautement toxique, on ne<br />
dispose pas <strong>de</strong> données suffisantes sur sa toxicité à long<br />
terme, ce qui inclut son pouvoir cancérogène et son effet sur<br />
la repro<strong>du</strong>ction, sur les humains, sur les animaux et sur les<br />
écosystèmes. Cet exemple illustre bien les inconvénients qui<br />
peuvent survenir lorsqu’on n’adopte pas l’approche <strong>du</strong> <strong>cycle</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>vie</strong>. Comme on n’a tenu compte que <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’air<br />
sans penser à l’eau ou au sol et qu’on ne s’est intéressé qu’à<br />
une seule étape <strong>du</strong> <strong>cycle</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> (émissions pendant<br />
l’utilisation), on a provoqué <strong>de</strong>s effets indésirables et<br />
imprévisibles qui apparaissent à d’autres étapes <strong>du</strong> <strong>cycle</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>vie</strong> et qui touchent d’autres parties <strong>de</strong> l’environnement. Bien<br />
que le choix ne soit pas toujours facile, il importe <strong>de</strong> bien<br />
i<strong>de</strong>ntifier les effets qui peuvent découler <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s<br />
options envisagées. Dans ce cas, si on avait adopté l’approche<br />
<strong>du</strong> <strong>cycle</strong> <strong>de</strong> <strong>vie</strong> pour évaluer le MTBE, les déci<strong>de</strong>urs auraient<br />
peut-être eu conscience <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> contamination <strong>de</strong> l’eau<br />
et évité ces problèmes en optant pour d’autres mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
pro<strong>du</strong>ction, <strong>de</strong> transport et d’entreposage <strong>de</strong> ce pro<strong>du</strong>it.