NOTRE PERE ? - Un poisson dans le net

Pour saisir le sens de cet ordre divin il faut bien comprendre que cette parole avait été donnée en
l’absence de péché, et que l’ordre ‘soumettez la terre’ avait, non pas le sens d’abaisser, d’avilir ou de
détruire, mais, au contraire celui de gouverner pour faire fructifier, pour élever, pour développer.
C’est aussi dans ce sens que nous comprenons « nous soumettre à Dieu .» Lorsque nous nous
soumettons à Dieu notre soumission ne peut que nous élever, nous construire, nous enrichir. Dans la
bouche de Dieu l’expression ‘« soumettez la terre » signifiait : régnez sur elle ; faites-en une planète
où Dieu soit glorifié et où il fait bon vivre. Or, lorsque Satan a montré à Jésus tous les royaumes de
la terre, il lui a fait voir en réalité ce qui était advenu de l’ordre donné par Dieu en Genèse. Il lui
disait en quelque sorte, voilà le royaume que Dieu avait à l’esprit, voilà ses sujets. Et il ajoute : Ces
royaumes sont à moi, plus à Dieu, car ils m’ont été donnés. La terre, et surtout les hommes qui
l’habitent, m’appartiennent. C’est moi qui, à présent, fait office de Père.
Vous remarquerez que Jésus se garde bien de le contredire : La remarque de Satan était exacte. Le
royaume de la terre avait bien été donné à l’ennemi à l’occasion de la chute d’Adam et Ève. Car en
désobéissant à Dieu, nos premiers parents l’ont aussi renié comme Père.
C.Quelle est l’implication d’un Père céleste banni (la situation de la
terre jusqu’à présent : souffrance, injustice etc.) ?
Peut-être avez-vous des difficultés à comprendre comment Dieu peut être partout tandis que notre
divin ‘Père’, lui, est cantonné aux cieux.
Imaginons la famille d’un président de la république. Pas forcément de la France, mais de n’importe
quel pays du monde. En tant que Président de la République, il s’assure que le pays garantisse des
conditions de vie acceptables pour tous, y compris pour les gens de sa famille. Grâce à son travail,
chacun, y compris ses propres fils et ses propres filles, pourront avoir accès à l’éducation, aux soins, à
la justice, bref à tout ce qui fait la vie.
Puis, chaque fois qu’il rentre dans son foyer, il se coiffe de la casquette de Père de famille et il utilise
de manière personnelle les lois promulguées impersonnellement par le président qu’il est pendant la
journée . Par exemple, le Père, s’appuyant sur les décrets de son gouvernement et qui garantissent la
possibilité d’éduquer ses enfants, va choisir leur école, suivre leur scolarité, les aider à faire leur
devoir, les conseiller dans le choix de leurs études, aller discuter avec les professeurs etc. etc. En tant
que père, et non plus en tant que président de la république, il va aimer ses enfants d’une manière
pratique en les servant dans toute sa capacité et dans tout son amour.
Imaginons maintenant, qu’un jour, les enfants se révoltent et ‘récusent’ leur père. Ils lui disent : nous
ne voulons plus de toi pour père. Va-t-en ! nous ne voulons plus que tu te mêles de nos affaires. Cet
homme va continuer d’être président de la république. Il va continuer de garantir de mieux en
mieux les libertés publiques et le bien-être individuel de chacun, y compris des enfants qui l’auront
répudiés. Mais il ne pourra plus agir comme père. Il ne pourra plus rentrer à la maison, prendre le
plus petit sur ses genoux et lui dire : « Raconte-moi ta journée ! Qu’as-tu fait à l’école ? » Il ne pourra
plus aider les plus grands avec leurs devoirs. Il ne pourra plus donner personnellement à sa famille le
pain de chaque jour. Il ne pourra plus la vêtir. Il ne pourra plus veiller à son bonheur et à son bienêtre.
Le président de la république demeure, mais papa est parti !
C’est cette tragédie que nous vivons à l’heure actuelle. Notre Dieu continue de régner, mais notre
‘Père’, nous l’avons chassé et relégué aux cieux. La terre est maintenant pour beaucoup une vallée de
larmes, mais papa n’est plus là pour les sécher. Ses premiers enfants, en prenant du fruit de l’arbre de
la connaissance du bien et du mal, et tous les autres par leurs choix quotidiens, l’ont chassé. Nous
souffrons tous de l’absence du Père :
© Un poisson dans le net/Daniel Dutruc-Rosset page 4/11 http://www.unpoissondansle.net/etudes