OCTOBRE:Mise en page 1.qxd - Baccarat
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SOUVENIR souv<strong>en</strong>ir<br />
D’actualité puisque nous les accueillons tous les<br />
ans <strong>en</strong> octobre sur la place Général Leclerc,<br />
parlons du métier de forain<br />
Bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t, les propriétaires de manèges,<br />
montagnes russes, stands de tir et autres attractions<br />
foraines travaill<strong>en</strong>t dans ce domaine des loisirs<br />
depuis plusieurs générations. Si l’on souhaite<br />
décrire le métier de forain peut-être doit-on dire<br />
qu’il est un métier de famille. Il est aussi un métier<br />
difficile car les contraintes sont de plus <strong>en</strong> plus<br />
lourdes au regard des finances de plus <strong>en</strong> plus<br />
légères des cli<strong>en</strong>ts.<br />
C’est aussi un métier de cœur et de passion,<br />
tous <strong>en</strong> témoigneront. Peut-on dire aussi de<br />
liberté … l’un des derniers alors ... car à l’image<br />
des escargots « leur maison sur le dos », il voit<br />
les forains emm<strong>en</strong>er caravanes et camions de<br />
ville <strong>en</strong> ville à travers le pays.<br />
Historiquem<strong>en</strong>t, la fête foraine est un dérivé de<br />
l'anci<strong>en</strong> théâtre de la foire. Le terme « d’art forain » est apparu<br />
<strong>en</strong> France il y a une tr<strong>en</strong>taine d’années, utilisé par Jean-Paul<br />
Favand, fondateur du Musée des Arts Forains. L’art forain est<br />
qualifié ainsi car il rassemble tous les métiers, du verrier à<br />
l’ingénieur <strong>en</strong> passant par l’architecte pour la réalisation des<br />
manèges (dont les fameux limonaires). Les premières « foires<br />
foraines » étai<strong>en</strong>t des stands et des petits manèges<br />
démontables se déplaçant à travers tout le pays dès le début du<br />
XIXe siècle.<br />
Forain<br />
LES VIEUX MÉTIERS<br />
Si le carroussel semble être parmi les<br />
plus anci<strong>en</strong>s manèges, on trouvait<br />
égalem<strong>en</strong>t sur les foires d’antan<br />
ménageries, cirques, voyantes et loteries.<br />
Le rôle premier de la foire puis de la fête<br />
foraine est son caractère informatif : les<br />
troubadours n’existant plus, les forains<br />
travers<strong>en</strong>t les pays de village <strong>en</strong> village<br />
et prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t ainsi les « nouvelles » de<br />
la région, <strong>en</strong> plus du divertissem<strong>en</strong>t.<br />
Ce caractère s’estompera avec la diffusion<br />
de la télévision dans les années cinquante.<br />
Avec le temps, les manèges se sont<br />
métamorphosés car le crédo du forain<br />
reste bi<strong>en</strong> « Toujours plus vite, toujours<br />
plus fou, toujours plus fort ».<br />
A côté des « métiers traditionnels »<br />
(loteries, confiseries …) se trouv<strong>en</strong>t<br />
désormais de véritables machines<br />
infernales à faire pâlir les plus costauds. La fête foraine est<br />
aussi à l’origine de la diffusion de certaines nouvelles technologies<br />
comme la photographie ou le cinématographe, (épisode souv<strong>en</strong>t<br />
oublié de l'Histoire).<br />
La Fête Foraine apparaît comme le miroir des désirs de tous<br />
ceux qui veul<strong>en</strong>t s’émerveiller et continu<strong>en</strong>t de faire rêver et<br />
saliver petits et grands. “Un métier de rêve” dans tous les s<strong>en</strong>s<br />
du terme pourrait être une belle conclusion.<br />
expressions<br />
EXPRESSIONS<br />
Le goût des mots pour <strong>en</strong> sourire, pour les savourer et les<br />
remettre à l’ordre du jour <strong>en</strong> joutes oratoires hautes <strong>en</strong><br />
couleurs et <strong>en</strong> drôleries.<br />
S’il n’existait pas,<br />
il faudrait l’inv<strong>en</strong>ter !<br />
« C’est un phénomène ;<br />
il est unique <strong>en</strong> son g<strong>en</strong>re !»<br />
Cette exclamation fait référ<strong>en</strong>ce à<br />
Voltaire, qui écrivait dans sa<br />
lettre à Bernard-Joseph Saurin<br />
<strong>en</strong> 1770 : « Si Dieu n’existait<br />
pas, il faudrait l’inv<strong>en</strong>ter. » La<br />
formule, désormais employée<br />
<strong>en</strong> guise de boutade, qualifie<br />
des g<strong>en</strong>s qui sort<strong>en</strong>t de l’ordinaire<br />
… En particulier lorsque<br />
Joe Dassin chantait <strong>en</strong> 1975 :<br />
« Et si tu n’existais pas,<br />
J’essaierais d’inv<strong>en</strong>ter l’amour,<br />
comme un peintre qui voit sous<br />
ses doigts naître les couleurs du<br />
jour.<br />
Et qui n’<strong>en</strong> revi<strong>en</strong>t pas. »<br />
C’est de la roupie<br />
de sansonnet<br />
« Ça n’a pas de valeur ;<br />
ce n’est pas digne<br />
d’intérêt.»<br />
Contrairem<strong>en</strong>t à ce qu’on pourrait<br />
p<strong>en</strong>ser, la roupie ne désigne pas la monnaie<br />
indi<strong>en</strong>ne mais la morve.<br />
Avant on disait même avoir la roupie au<br />
nez quand il ne cessait de couler.<br />
Mais on ne sait pas ce que vi<strong>en</strong>t faire là<br />
le sansonnet, l’étourneau …<br />
Qui n’est pas le seul animal à avoir fait<br />
les frais de cette expression, puisqu’on<br />
a aussi dit « c’est de la roupie de singe ».<br />
Ce qui est sûr, <strong>en</strong> tout cas, c’est qu’on<br />
préfère attribuer ces manifestations<br />
corporelles à nos amies les bêtes plutôt<br />
qu’à nous autres, êtres humains.<br />
On s’exclame, par exemple, ça ne vaut<br />
pas un pet de lapin, C’est de la crotte de<br />
bique ou C’est du pipi de chat !<br />
M.Tillier<br />
CITATION citation<br />
« Quand mon moral est au plus bas,<br />
je p<strong>en</strong>se à cette phrase de Goethe :<br />
“ N’oublie pas de vivre”.<br />
John Erskine<br />
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