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Politique<br />
Fraternité Matin / Jeudi <strong>21</strong> Janvier <strong>2010</strong><br />
13<br />
Contentieux électoral Le procureur de la République, Tchimou Raymond,<br />
a expliqué à la presse, la mission qui lui a été confiée et les délais de son exécution.<br />
“La Cei ne bénéficie plus de l’immunité judiciaire”<br />
Le procureur de la République,<br />
Tchimou Raymond Féhou, animant<br />
à son parquet, un point de<br />
presse hier matin, relativement<br />
au contentieux électoral dont il<br />
est saisi, précise: «Les membres de<br />
la Cei ne bénéficient plus de l’immunité<br />
de juridiction». Documents<br />
en main, il indique que l’article 25<br />
nouveau de la loi n°2004-642 du<br />
14/12/2004 portant création de la<br />
Cei et qui conférait l’immunité<br />
judiciaire aux membres de cette<br />
institution a été tout simplement<br />
abrogé par la décision n°2005-6/PR<br />
du 15/07/2005 relative à la Cei. En<br />
clair, le président de la Cei, M.<br />
Robert Beugré Mambé et ses collaborateurs<br />
sont justiciables des lois<br />
de la République au même titre que<br />
n’importe quel citoyen landa. Le<br />
chef du parquet près le tribunal de<br />
première Instance d’Abidjan-<br />
Plateau tout en s’appuyant sur des<br />
textes de loi en la matière, s’est par<br />
ailleurs, attélé à expliquer à la presse<br />
nationale et internationale ce que<br />
recouvre sa mission dans cette<br />
affaire.<br />
Ainsi donc, et comme indiqué plus<br />
haut, le contenu de l’article 25 de la<br />
loi de 2004 et qui conférait l’immunité<br />
judiciaire aux membres de la<br />
Cei a été modifié par la décision du<br />
15 juillet 2005. L’article 25 nouveau<br />
stipule : «Les membres de la<br />
Commission électorale indépendante<br />
perdent leur qualité par : -<br />
• Maurice Guikahué<br />
Le secrétaire général adjoint du<br />
Pdci-Rda chargé de l’organisation<br />
et de la mobilisation,<br />
Maurice Kacou Guikahué, a<br />
estimé que le Président Laurent<br />
Gbagbo et le camp présidentiel font<br />
un mauvais procès au président de<br />
la Commission électorale indépendante<br />
(Cei), Beugré Mambé. Dans<br />
l’affaire du croisement parallèle de<br />
429 000 pétitionnaires dont il est<br />
accusé. «Gbagbo aurait dû féliciter<br />
Mambé», a déclaré Kacou<br />
Guikahué à la mairie de Treichville.<br />
Au cours d’une conférence qu’il co<br />
animait avec le maire de<br />
Treichville, François Amichia, par<br />
ailleurs délégué communal du Pdci<br />
Expiration de leur mandat ;<br />
Démission régulièrement constatée<br />
par le Président de la Commission<br />
; Révocation décidée par les 4/5 des<br />
membres de la commission, pour<br />
manquement à leurs devoirs tels<br />
que définis à l’article <strong>21</strong> de la présente<br />
décision, ou pour toute autre<br />
faute susceptible d’entacher l’honorabilité<br />
de la commission ;<br />
Décès ».<br />
Prenant appui sur cette nouvelle<br />
disposition de la loi relative à la<br />
Cei, le procureur de la République<br />
dit que le volet immunité y a été<br />
tout simplement supprimé. Pour<br />
l’enquête qu’il mène, Tchimou<br />
Raymond indique qu’à ce jour, il<br />
“Gbagbo aurait dû féliciter Mambé”<br />
Res-Publica<br />
UsUrpation. La brigade de<br />
recherche de la Gendarmerie<br />
nationale d’Abidjan a mis le grapin<br />
sur Ibrahima Ouattara pour<br />
usurpation d’identité. Celui-ci<br />
s’est fait passer pour Dabaté<br />
Soumaïla, directeur de société et<br />
époux de dame Koumba. Le<br />
fraudeur s’est fait établir cette<br />
nouvelle identité en complicité<br />
avec l’épouse de la victime qui<br />
est retournée dans son pays au<br />
Mali, à la suite d’un différend.<br />
Ainsi, il a pu parvenir à racheter<br />
un terrain de 5000 m2 du couple<br />
à la Riviera golf d’une valeur de<br />
125 millions. C’est à l’Agence<br />
de gestion foncière que la supercherie<br />
sera découverte.<br />
et Assémian Amon Léon, délégué<br />
communal du même parti à<br />
Marcory. Pour lui, le président de la<br />
Cei, en faisant ce croisement, avait<br />
des soucis de satisfaire à une<br />
demande du Chef de l’Etat qui veut<br />
que tous les Ivoiriens inscrits soient<br />
pris sur la liste électorale. C’est<br />
pourquoi Beugré Mambé a extrait<br />
les 429 000 personnes de la liste<br />
des 1 033 985 croisées négatives<br />
avec la liste électorale de 2000 et le<br />
fichier fusion ivoirien, a expliqué<br />
l’ancien ministre. Pour lui donc,<br />
«Beugré Mambé ne va pas démissionner»,<br />
comme le demandent le<br />
Fpi et La majorité présidentielle.<br />
Du reste, il a relevé que le directeur<br />
général du Port autonome<br />
d’Abidjan (Paa), Marcel Gossio et<br />
le gouverneur du district d’Abidjan,<br />
Pierre Amondji, «ont transporté<br />
des déchets toxiques en Côte<br />
d’Ivoire. Démis de leurs fonctions<br />
par le Premier ministre Charles<br />
Konan Banny, ils y ont été rétablis<br />
par le Président de la République».<br />
A partir de là, a-t-il dit, «le Fpi est<br />
mal placé pour appeler quelqu’un à<br />
démissionner». Par ailleurs, Kacou<br />
Guikahué a estimé que ce n’est pas<br />
au ministre de l’Intérieur, Désiré<br />
Tagro, qu’il appartient d’ouvrir une<br />
enquête dans cette affaire. Pour lui,<br />
s’il y a problème, seul le facilitateur,<br />
le Président Blaise Compaoré,<br />
a compétence pour le régler<br />
«conformément à l’Accord politique<br />
de Ouagadougou».<br />
p. soro<br />
(PHOTO: D’ARCHIvES)<br />
n’a fait qu’ouvrir simplement une<br />
enquête judiciaire conformément<br />
aux termes du courrier par lequel il<br />
a été saisi par le ministre de<br />
l’Intérieur. Lequel l’invite à vérifier<br />
des <strong>info</strong>rmations en cinq points à<br />
savoir : 1 - vérifier si une entreprise<br />
parallèle de traitement des données<br />
de la liste électorale a été mise<br />
sur pied en dehors de la Sagem et<br />
de l’Ins, opérateurs techniques désignés<br />
par les Accords de paix et les<br />
lois de la République ; 2 - indiquer<br />
les noms et le nombre de personnes<br />
qui ont pris l’initiative de cette<br />
entreprise et qui y ont participé; 3 -<br />
vérifier si cette entreprise avait pour<br />
objet de faire des rajouts, des ajouts<br />
ou des soustractions sur la liste<br />
électorale; 4 - déterminer le mécanisme<br />
par lequel cette entreprise<br />
entendait parvenir à ses fins; et<br />
enfin, 5- déterminer la date exacte<br />
de la mise en place de cette entreprise<br />
et les activités qu’elle a entreprises<br />
sur la liste électorale avant<br />
l’opération actuellement incriminée.<br />
Pour réussir sa mission, le chef<br />
du parquet, comme il en a les prérogatives,<br />
dit avoir actionné depuis<br />
le 15 <strong>janvier</strong> dernier la Direction de<br />
la police criminelle et désigné deux<br />
substituts pour la conduite de l’enquête.<br />
Il fait savoir que, prévues par<br />
les dispositions du Code de procédure<br />
pénale en son article 40, ses<br />
La coordination Atchan Fpi a<br />
fait une déclaration hier, en<br />
vue de dénoncer le soutien «<br />
des Tchaman de 60 villages<br />
Atchan» au président de la<br />
Cei, Robert Beugré Mambé, dans<br />
l’affaire des 429.000 personnes de<br />
la liste litigieuse. «Nous, membres<br />
de la coordination Atchan Fpi,<br />
dénonçons fermement cette manipulation<br />
notoire et dangereuse de<br />
l’opinion tendant à jeter l’opprobre<br />
sur l’ensemble du peuple<br />
Tchaman. Il n’est point tolérable<br />
qu’un quelconque citoyen se prononce<br />
sur le fond d’une procédure<br />
pendante», dit la déclaration,<br />
lue par Mme Danho Blédjui<br />
Eléonore. Elle indique également<br />
: «Chacun a le droit de choisir<br />
son camp politique. Mais pas<br />
celui d’entraîner avec soi des<br />
actions et les conditions de sa saisine<br />
ne souffrent aucune illégitimité.<br />
Et il s’en explique : « Le procureur<br />
de la République que je suis,<br />
reçoit les plaintes et les dénonciations<br />
et apprécie la suite à leur donner…<br />
Toute autorité constituée, tout<br />
officier public ou fonctionnaire qui,<br />
dans l’exercice de ses fonctions,<br />
acquiert la connaissance d’un<br />
crime ou d’un délit est tenu d’en<br />
donner avis sans délai au procureur<br />
de la République». Le conférencier<br />
Tchimou Raymond soutient par<br />
ailleurs que cette affaire porte les<br />
germes de troubles à l’ordre public.<br />
Ce que le gardien des «intérêts<br />
généraux» qu’il se trouve être de<br />
par ses fonctions, ne saurait tolérer.<br />
Le chef du parquet qui se propose<br />
de boucler son enquête dans un<br />
délai qui n’excède pas deux semaines<br />
en appelle à la collaboration de<br />
tous pour, dit-il, «éviter les suspicions<br />
et les rumeurs». Sur les<br />
inquiétudes des uns et des autres,<br />
Tchimou Raymond dit que dans<br />
cette affaire, son parquet ne se livrera<br />
pas à une chasse aux sorcières.<br />
Quant à l’éventualité des poursuites,<br />
le procureur de la République<br />
affirme que les conclusions de l’enquête<br />
seront remises au gouvernement<br />
qui en donnera la suite qu’il<br />
voudra.<br />
LanDrY Kohon<br />
•La coordination Fpi atchan<br />
dénonce la manipulation<br />
L’Union pour la démocratie<br />
totale en Côte d’Ivoire (Udt-<br />
Ci) condamne, avec la dernière<br />
énergie, «le rajout suspect<br />
de 429.000 pétitionnaires<br />
opéré par le président de la<br />
Commission électorale indépendante<br />
(Cei), Robert Beugré<br />
Mambé». C’est la substance de la<br />
déclaration lue, récemment, par le<br />
secrétaire général du parti,<br />
Tiécoura Bohui Célestin. Selon<br />
lui, ce scandale va perturber le<br />
processus électoral qui enregistre<br />
à l’écoute<br />
membres de sa propre famille, à<br />
fortiori tout un peuple». Pour terminer,<br />
la coordination des Atchan<br />
Fpi, a demandé à ses frères<br />
Tchaman, de rester vigilants afin<br />
de ne pas se laisser entraîner dans<br />
les ténèbres.Et surtout d’éviter la<br />
tribalisation du débat politique.<br />
Cette coordination est composée<br />
d’élus (maires, députés…). «Le<br />
26 septembre 2009, nous avons<br />
proclamé à Songon Agban, que<br />
nous voyons clair à présent. Par<br />
conséquent, nous ne saurions suivre<br />
en moutons de Panurge un<br />
homme…», rappelle la déclaration.<br />
Notons que le Gouverneur<br />
du District d’Abidjan, Pierre<br />
Amondji, et le maire de Cocody,<br />
Jean-Baptiste Gomon Diagou<br />
sont membres de cette structure.<br />
BroU prEsthonE<br />
L’Udt-ci pour l’ouverture de la Cei<br />
pourtant des avancées notables,<br />
depuis la signature de l’Accord de<br />
Ouagadougou et attirer des soupçons<br />
sur la Cei et son président.<br />
Aussi, l’Udt-Ci propose-t-elle «la<br />
recomposition de la Cei avec,<br />
cette fois, l’intégration des partis<br />
significatifs en Côte d’Ivoire, de<br />
la société civile, des organisations<br />
des droits de l’Homme, des religieux,<br />
des rois et chefs coutumiers<br />
comme membres d’un comité de<br />
suivi de la nouvelle commission».<br />
E. KoUassi<br />
Hamed Bakayoko (Ministre des Ntic)<br />
“La déclaration de tagro Désiré<br />
n’engage pas le gouvernement”<br />
Le ministre des Nouvelles technologies<br />
de l’<strong>info</strong>rmation et de<br />
la communication (Ntic) a<br />
remis en cause, hier, l’enquête<br />
judiciaire diligentée par son collègue<br />
de l’Intérieur. A la suite de<br />
l’affaire du croisement parallèle<br />
effectué par le président de la<br />
Commission électorale indépendante<br />
(Cei), et portant sur 429.000<br />
personnes issues de la liste électorale<br />
provisoire litigieuse. «Le gouvernement<br />
n’a pas initié de procédure.<br />
Quand le gouvernement initie<br />
une procédure, il se réunit, décide,<br />
et tous les ministres sont solidaires<br />
de sa décision. Ce qui n’est pas le<br />
cas en l’espèce, le ministre de<br />
l’Intérieur a agi seul. Donc cette<br />
déclaration n’engage que luimême,<br />
elle n’engage pas le gouvernement.<br />
Car elle ne va pas dans le<br />
sens de la déclaration d’apaisement<br />
du Premier ministre», a tenu à<br />
préciser Hamed Bakayoko. C’était<br />
au cours des échanges qu’il a eus<br />
avec la presse, au siège du quotidien<br />
«L’Expression», dont il était<br />
«l’invité de la Rédaction». Selon le<br />
ministre des Ntic, «le ministre<br />
Tagro (Désiré Asségnini) n’est pas<br />
compétent pour traduire le président<br />
Mambé (Beugré Robert)<br />
devant la justice». Il soutient : «Le<br />
ministre de l’Intérieur a outrepassé<br />
ses prérogatives en la matière».<br />
Hamed Bakayoko a mis en garde<br />
contre tout «prétexte pour reporter<br />
l’élection présidentielle», ou toute<br />
menace contre la Commission<br />
électorale indépendante. «Si l’objectif<br />
visé par le camp présidentiel<br />
est de retarder le processus électoral<br />
et déstabiliser la Cei et son président,<br />
nous n’allons pas l’accepter»,<br />
a-t-il prévenu. Le ministre des<br />
Ntic estime que sortir du calendrier<br />
électoral pourrait remettre en cause<br />
les acquis de l’Accord politique de<br />
Ouagadougou, et compromettre les<br />
attentes économiques de la Côte<br />
d’Ivoire. «Mon souhait est qu’enfin,<br />
<strong>2010</strong> soit l’année des élections,<br />
et je pense que le mois de mars est<br />
tenable. Aller au-delà de cette date<br />
serait trop périlleux pour notre<br />
pays, car les conditionnalités du<br />
point d’achèvement du Ppte, et<br />
même les Assemblées annuelles de<br />
la Bad, prévues à Abidjan en juin,<br />
sont liées à des élections apaisées.<br />
Il faut qu’on en finisse avec les<br />
élections et que le meilleur gagne,<br />
pour qu’on puisse impulser le<br />
développement de la Côte<br />
d’Ivoire», a insisté le ministre des<br />
Ntic.<br />
En sa qualité de directeur national<br />
de campagne (Dnc) du présidentcandidat<br />
du Rdr chargé de la jeunesse,<br />
Hamed Bakayoko a apporté<br />
son soutien aux jeunes du Rhdp.<br />
Qui ont annoncé des manifestations<br />
de rue pour le 26 <strong>janvier</strong> prochain<br />
contre la télévision nationale. «Ce<br />
qui se passe à la Rti n’est pas<br />
acceptable, et la revendication des<br />
jeunes est légitime», a justifié<br />
Hamed Bakayoko. «Les marches,<br />
les sit-in, les manifestations de rue<br />
sont des moyens d’expression<br />
démocratique. Nos jeunes n’entendent<br />
pas faire une marche violente<br />
mais une manifestation pacifique.<br />
La preuve, ils ont <strong>info</strong>rmé les autorités<br />
ivoiriennes», a expliqué le<br />
Dnc d’Alassane Dramane<br />
Ouattara.<br />
anassE anassE<br />
•La Cndhci préoccupée<br />
Victorine Wodié, présidente de<br />
la Commission nationale.<br />
Victorine Wodié, présidente de<br />
la Commission nationale des<br />
droits de l’homme de Côte<br />
d’Ivoire (Cndhci, s’est prononcée,<br />
hier, sur l’affaire du<br />
croisement des 429 000 personnes,<br />
objet d’une vive polémique en ce<br />
moment. Pour elle, «Cette affaire<br />
met en cause l’honorabilité du président<br />
de cette prestigieuse institution<br />
(Ndlr :Cei), Beugré Mambé».<br />
Elle ajoute que la Cndhci vit difficilement<br />
cette situation. Le processus<br />
électoral susceptible d’apporter la<br />
paix en Côte d’Ivoire est ainsi en<br />
difficulté.<br />
Et le vote étant un exercice de droit,<br />
la Cndhci se sent concernée et peinée.<br />
Toutefois, elle ne veut pas faire<br />
de déclaration tapageuse sans avoir<br />
recoupé les <strong>info</strong>rmations. Raison<br />
pour laquelle, elle a adressé des<br />
courriers au Premier ministre, Soro<br />
Guillaume, qui est chargé du processus<br />
de sortie de crise, au ministre<br />
de l’Intérieur, Désiré Tagro qui a<br />
saisi le tribunal et au concerné, M.<br />
Beugré Mambé pour savoir exactement<br />
ce qu’il en est.<br />
C’est donc à la suite de toutes ces<br />
démarches, a indiqué la présidente,<br />
que sa structure pourra se prononcer<br />
sur cette affaire des 429 000<br />
personnes.<br />
MariE ChantaL oBinDE