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UNE 21 janvier 2010 BYD (P1).qxd - fratmat.info

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4<br />

Bonne gouvernance<br />

Économie<br />

Fraternité<br />

Matin / Jeudi <strong>21</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong><br />

300 participants sont réunis à Yamoussoukro, depuis hier, pour amender<br />

et valider le document, qui orientera les actions du gouvernement de <strong>2010</strong> à 2014.<br />

L’Etat s’attaque aux grands maux<br />

Techniquement, le plan national<br />

de bonne gouvernance et de<br />

lutte contre la corruption est<br />

dans sa phase terminale. Celle<br />

de sa validation. Pour cela, 300<br />

personnes venant des institutions<br />

de la République, de l’administration<br />

publique, des collectivités<br />

décentralisées, des organisations de<br />

la société civile et du secteur privé<br />

et des partenaires bilatéraux et multilatéraux,<br />

sont en réunion à<br />

Yamoussoukro. Durant deux jours,<br />

ils réfléchiront sur le plan de bonne<br />

gouvernance. l’ouverture du séminaire<br />

a eu lieu hier. selon le secrétaire<br />

général du secrétariat national<br />

à la gouvernance et au renforcement<br />

des capacités, tania Roberte<br />

Druide Amani, ce séminaire s’inscrit<br />

dans une dynamique particulière.<br />

il vise en effet, à obtenir un<br />

consensus national sur les priorités<br />

du gouvernement, en matière de<br />

bonne gouvernance, sur la période<br />

<strong>2010</strong> – 2014. il s’agit de mobiliser<br />

et de mettre tous les acteurs de<br />

développement, nationaux et internationaux<br />

d’accord sur le sujet.<br />

Ainsi, le rendez-vous de la capitale<br />

politique et administrative est l’occasion,<br />

pour les participants, de<br />

porter leurs observations sur le<br />

contenu du document. C’est seulement<br />

après, qu’il sera validé et<br />

La table de séance, lors de la cérémonie d’ouverture. Au centre, Assémien Alexandre, directeur de cabinet<br />

du ministre d’état, ministre du Plan et du Développement. (Photo : EliAnE kouAssi)<br />

déposé sur la table du gouvernement<br />

pour adoption. Voici ainsi<br />

planté, le décor du séminaire national<br />

de validation du plan national<br />

de bonne gouvernance et de lutte<br />

contre la corruption. Alors, questions.<br />

Quel est le contenu de ce<br />

Plan ? Quels sont les enjeux d’un<br />

tel document ? C’est justement à<br />

ces préoccupations que le ministre<br />

d’Etat, ministre du Plan et du<br />

Développement, Paul Antoine<br />

Bohoun Bouabré, apporte des<br />

réponses. le ministre d’Etat fait<br />

remarquer que ce plan marque l’engagement<br />

de l’Etat et des ivoiriens<br />

à transformer et à moderniser la<br />

Côte d’ivoire. seulement, «une<br />

telle initiative ne saurait être le<br />

fruit du hasard», souligne-t-il. il<br />

faut un diagnostic sincère et courageux<br />

de la situation. Mettant les<br />

pieds dans le plat, il déclare : «Il a<br />

été relevé de profonds dysfonctionnements<br />

des institutions de notre<br />

pays, de multiples insatisfactions<br />

au niveau des attentes de nos<br />

concitoyens. Si beaucoup d’efforts<br />

ont été faits, nombre de nos concitoyens<br />

demeurent peu satisfaits du<br />

fonctionnement de leurs institutions,<br />

notamment en matière de<br />

démocratie et de promotion de<br />

l’Etat de droit». le ministre d’Etat,<br />

sur cette lancée, ne manque pas<br />

d’être plus précis. il souligne que<br />

de fortes présomptions de corruption<br />

pèsent sur le système judiciaire<br />

et le système de sécurité du pays.<br />

Pourtant, ces sujets apparaissent<br />

PORT AUTONOME D’ABIDJAN<br />

Une référence internationale<br />

BP V 85 Abidjan - Site web : http/www.paa-ci.org - Email : <strong>info</strong>@paa.-ci.org<br />

Tél : <strong>21</strong> 23 80 00 - <strong>21</strong> 23 86 97 - <strong>21</strong> 24 66 68<br />

NAVIRES ATTENDUS Consignataires Date<br />

NAVIRES DANS<br />

LE PORT<br />

Consignataires<br />

Date<br />

d’entrée<br />

Heure<br />

prévue<br />

Date<br />

prévue<br />

en sortie<br />

Poste<br />

Poste<br />

Le Chef des opérations de la<br />

Banque mondiale en Côte<br />

d’ivoire, Madani tall, a été reçu<br />

en audience hier mercredi 20<br />

<strong>janvier</strong>, par le Chef de l’Etat<br />

laurent Gbagbo, au Palais de la<br />

présidence. les échanges ont porté<br />

sur le bilan de l’ensemble des programmes<br />

financés par la Banque<br />

mondiale en Côte d’ivoire et les<br />

futurs projets qu’elle envisage de<br />

mettre en place dans les années à<br />

venir. «Nous avons fait le point de<br />

l’ensemble des programmes financés<br />

par la Banque mondiale (…) et<br />

nous avons parlé aussi des futurs<br />

projets que nous envisageons de<br />

mettre en place en Côte d’Ivoire.<br />

J’ai une équipe qui sera en Côte<br />

d’Ivoire à partir de la semaine prochaine,<br />

pour finaliser notre document<br />

de stratégie pour la période<br />

<strong>2010</strong>-2013. C’est un document<br />

cadre pour la Banque mondiale qui<br />

décline non seulement les principales<br />

réformes que nous allons<br />

accompagner, mais aussi les projets<br />

d’investissements et les différents<br />

appuis budgétaires pour la période<br />

comme les principaux piliers de<br />

l’exercice de l’autorité de l’Etat.<br />

Justement, sur la question de la<br />

gouvernance démocratique, le diagnostic<br />

du document soumis au<br />

séminaire de Yamoussoukro est<br />

très clair : «La gouvernance institutionnelle<br />

se heurte cependant à<br />

plusieurs faiblesses. Les larges<br />

pouvoirs de l’exécutif limitent la<br />

séparation des pouvoirs, vis-à-vis<br />

du législatif et du judiciaire. Les<br />

modalités d’accès aux fonctions de<br />

magistrat et de leur promotion ne<br />

permettent pas de garantir leur<br />

indépendance». le document tente<br />

également d’expliquer l’insuffisance<br />

de la qualité des services<br />

publics. insuffisance liée à la baisse<br />

de la crédibilité des concours d’entrée<br />

à la fonction publique, au relâchement<br />

des valeurs morales et<br />

éthiques, au niveau des agents de<br />

l’Etat et à l’inefficacité des procédures<br />

administratives. Pour ce qui<br />

concerne la politique de décentralisation,<br />

le diagnostic montre que les<br />

insuffisances du transfert de compétence,<br />

aux collectivités territoriales,<br />

sont une contrainte majeure à la<br />

réalisation effective de cette politique.<br />

«Les collectivités territoriales<br />

sont confrontées aux manques<br />

de capacités en matière de ressources<br />

humaines qualifiées, de moyens<br />

matériels adéquats et d’outils de<br />

planification et d’aménagement du<br />

territoire», est-il consigné dans le<br />

document. Quant à la gouvernance<br />

des secteurs économiques, les mauvais<br />

points sont les suivants : l’obsolescence<br />

des textes, qui n’épousent<br />

plus les évolutions de l’environnement<br />

des affaires, l’incertitude<br />

du droit et l’insécurité des biens<br />

et des personnes, l’inexistence<br />

d’une politique d’industrialisation<br />

et de promotion du secteur privé,<br />

les difficultés d’accès aux crédits,<br />

la persistance de la fraude et l’insuffisance<br />

de la qualité des produits.<br />

Ce n’est pas tout. les finances<br />

et les marchés publics sont<br />

aussi passés au crible par les<br />

experts. il se trouve que le système<br />

de gestion des finances et des marchés<br />

publics, malgré de nombreuses<br />

avancées, reste confronté à un<br />

ensemble de difficultés. on peut<br />

citer : l’absence de loi organique,<br />

tenant compte des réalités actuelles<br />

du système des finances publiques<br />

et des exigences communautaires,<br />

l’absence de contrôle parlementaire<br />

sur la gestion des finances<br />

publiques (à cause de la situation<br />

de crise), la généralisation du système<br />

d’incitation des agents des<br />

régies financières par la voie réglementaire.<br />

Au chapitre de la corruption,<br />

le diagnostic n’est pas plus<br />

rassurant. le document établit:<br />

«Bien que d’importantes avancées<br />

soient perceptibles en matière de<br />

lutte contre le blanchiment des<br />

capitaux, le système semble<br />

confronté à l’absence d’une loi sur<br />

la cybercriminalité, d’une base de<br />

<strong>2010</strong>-2013», a-t-il déclaré à sa sortie<br />

d’audience. la rencontre a été,<br />

en outre, l’occasion pour Madani<br />

tall, de s’<strong>info</strong>rmer auprès du Chef<br />

de l’Etat sur les secteurs prioritaires<br />

qui ont fait l’objet d’un consensus<br />

au niveau du gouvernement et de<br />

tous les intervenants. Définissant<br />

les priorités pour la Banque mondiale,<br />

Madani tall a indiqué que<br />

l’accent va être mis sur la bonne<br />

données nationales sur les <strong>info</strong>rmations<br />

financières et de mécanismes<br />

de gel, saisie et confiscation<br />

des avoirs dans les affaires de corruption».<br />

Par ailleurs, le caractère<br />

dérisoire et peu dissuasif de la sanction<br />

pécuniaire et pénale, dans l’enrichissement<br />

illicite et la corruption,<br />

tout comme le manque de<br />

référentiel éthique dans la gestion<br />

des affaires publiques, ne permettent<br />

pas de lutter efficacement contre<br />

ces pratiques. Et le ministre<br />

Bohoun Bouabré de déclarer :<br />

«La corruption, ce mal pernicieux,<br />

n’a jamais fait que retarder le développement<br />

en affaiblissant l’Etat.<br />

Elle atteint celui-ci dans toutes ses<br />

dimensions. Mais, elle se montre<br />

plus dangereuse en ce qu’elle touche<br />

à ce que l’Etat a de plus certain,<br />

c’est-à-dire, la justice et la<br />

sécurité».<br />

Ce sont là, quelques sujets sur lesquels<br />

les participants réfléchissent<br />

depuis hier. En réalité, il leur appartient<br />

de tabler sur les propositions<br />

et les pistes de solutions identifiées<br />

dans le plan national de bonne gouvernance.<br />

En effet, le document ne<br />

fait pas que dresser le diagnostic de<br />

la santé du fonctionnement de<br />

l’Etat de Côte d’ivoire. Après avoir<br />

établi le point de la situation, en<br />

identifiant les faiblesses à tous les<br />

niveaux, le document lance six<br />

axes qui doivent constituer le socle<br />

de la bonne gouvernance en Côte<br />

d’ivoire. C’est pourquoi, Mme<br />

Druide Amani, insiste sur le fait<br />

que ce plan de bonne gouvernance<br />

est un outil essentiel de planification<br />

et de programmation des<br />

actions du gouvernement.<br />

ADAMA KONé<br />

EnVoYé sPéCiAl à YAMoussoukRo<br />

Audience du Chef de l’Etat<br />

Madani Tall présente à Gbagbo, le plan stratégique<br />

pays de la Banque mondiale pour la Côte d’ivoire<br />

gouvernance, notamment le secteur<br />

café-cacao, les hydrocarbures, et<br />

tout ce qui concerne les finances<br />

publiques. il y aura également un<br />

gros volet concernant la mise en<br />

place ou la réhabilitation du réseau<br />

urbain dans les principales villes du<br />

pays, l’éclairage public et l’assainissement.<br />

un ensemble d’actions<br />

qu’il a dénommé la «renaissance<br />

des infrastructures ». la Banque<br />

mondiale prévoit également un<br />

important programme pour le développement<br />

de l’agriculture ivoirienne,<br />

notamment la recherche d’une<br />

meilleure productivité, et la transformation<br />

sur place de certains produits<br />

agricoles. le dernier volet du<br />

programme que la Banque mondiale<br />

prépare pour la Côte d’ivoire,<br />

concerne le développement du secteur<br />

privé. A ce niveau, l’accent<br />

sera mis sur la mise en place d’un<br />

environnement des affaires aux<br />

normes internationales, et attractif,<br />

a précisé le directeur des opérations<br />

de la Banque mondiale en Côte<br />

d’ivoire.<br />

DAviD YA

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