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ANALYSE DE L'ACTIVITE FOOTBALL - Haut et Fort

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<strong>ANALYSE</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'ACTIVITE</strong> <strong>FOOTBALL</strong><br />

Exigences physiques <strong>et</strong> physiologiques de la pratique du football.<br />

Enquête auprès des entraîneurs internationaux <strong>et</strong> cadres techniques.<br />

Répertoire des capacités requises<br />

Athlétiques <strong>et</strong><br />

Intelligence de Jeu<br />

morphologiques Techniques -Technico-tactiques Mentales<br />

. Taille élevée . Technique défensive . Discipline offensive . Concentration<br />

. Vitesse . Technique offensive . Discipline défensive . Rigueur<br />

. Vivacité . Jeu de tête . Culture tactique . Prise de risque offensif<br />

. Détente . Tacle . Polyvalence . Prise de risque défensif<br />

. Puissance . Passe longue . Spécialisation par poste . Courage<br />

. Force . Passe courte . Pressing . Détermination<br />

. Résistance . Contre . Marquage individuel . Confiance en soi<br />

. Endurance . Tir au but . Construction de jeu . Sens de l'organisation<br />

'. Souplesse . Jeu de volée . Positionnement . Sang-froid<br />

. Equilibre . Contrôle orienté . Jeu sur les ailes . Créativité<br />

. Agilité . Dribble . Changement de jeu . Sobriété<br />

. Adresse . Maîtrise du ballon . Anticipation . Agressivité<br />

. Acuité visuelle . Jeu des deux pieds . Sens du but . Personnalité<br />

Tableau 2 : Identification des capacités fondamentales requises pour atteindre la pratique du football au haut<br />

niveau. Chacune de ces capacités fut explicitée de manière précise afin d'éviter toute ambiguïté<br />

d'interprétation (Rohz, 1992).<br />

SPRINTS (de 3.5 à 60 m) (X:172;±0.8)<br />

COURSES INTENSES (X:18.0 ; ±2m)<br />

NIVEAUX V02 max (ml.min -l .kg -1 )<br />

Loisirs 45.0 à 60.0<br />

Amateurs (n = 95) 56.0<br />

Equipes : Cameroun <strong>et</strong> Sénégal 55 ± 4 & 56 ± 5<br />

3ème Division France 58.5<br />

Professionnels Nord Américains 58.9<br />

Stagiaires, Professionnels Girondins 60.7 ± 4.0<br />

Professionnels Saint-Etienne 61 ± 3<br />

Professionnels 2ème Division Girondins 61.1± 3.0<br />

Professionnels Internationaux 61.0<br />

Internationaux Australiens 62.0<br />

Professionnels <strong>et</strong> Internationaux Girondins 64.4 ± 4.0<br />

Professionnels <strong>Haut</strong> Niveau Allemagne 65.0<br />

Equipe Nationale Suédoise 67.0


1. ÉTU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong>S EFFORTS EN <strong>FOOTBALL</strong><br />

Les footballeurs sur le terrain effectuent différents types d'efforts dont la répartition a été étudiée par<br />

de nombreux auteurs (tableau 1).<br />

TABLEAU 1. - Distance des efforts de haute <strong>et</strong> de faible intensité suivant différents auteurs.<br />

Distance des efforts Distance des efforts<br />

Auteurs Année de haute intensité de faible intensité<br />

WINTERBOTTOM 1954 1 015 m 2 347 m<br />

WA<strong>DE</strong> 1962 1 819 m 3 650 m<br />

REILLY & THOMAS 1976 974 m sprint 5 337 m<br />

1 506 m en allongement<br />

WITHERS & Coll 1982 2 150 m -<br />

TURPIN B. 1989 2 500 m à 3 000 m 5 000 m à 8 000 m<br />

D'après Dufour (1990) sur 90 mn de jeu on compte environ 60 mn de jeu effectif, sur ces 60 mn les<br />

joueurs, selon les postes, courent seulement 20 à 40 % (soit 12 à 24 mn) (fig. l). Sur ce temps de course on<br />

compte en moyenne 3 km de marche, <strong>et</strong> 7 km de course. Ces 7 km de course se décomposent en 64 % de<br />

course lente aérobie, 24 % de course à allure moyenne anaérobie (environ 80 % de V02 max., soit 10 à 17<br />

km/h) <strong>et</strong> 14 % de course de haute intensité (18 à 27 km/h). Toujours selon Dufour (1990), le nombre de<br />

sprints courts (10-15 m, 2 à 3 s.) a augmenté au cours de l'histoire du football pour passer de 70 en 1947 à<br />

145 en 1970 <strong>et</strong> enfin 195 en 1989. La figure 2 représente la fréquence des différentes distances de course au<br />

cours d'un match.<br />

Parmi les 3 types d'efforts les 14 % de forte intensité nous paraissent les plus importants, car ce sont eux<br />

qui déterminent le cours du match. La musculation va s'intéresser à ces efforts de haute intensité pour<br />

améliorer leur qualité. Regardons de plus près pour connaître la nature précise de ces efforts. Une étude de<br />

Winkler (1985) montre la répartition statistique des distances de course de certains joueurs au cours d'un<br />

match nous avons reporté deux exemples [Altobelli (fig. 2) <strong>et</strong> Rummenige (fig.3)]. Nous constatons av ec<br />

Dufour (1990) que la distance la plus utilisée va de 5 à 15 m.<br />

Conclusions : Le football est une activité physiologiquement hybride, constituée d'actions musculaires<br />

intenses <strong>et</strong> de courtes durées, répétées à intervalles rapprochés <strong>et</strong> réparties aléatoirement en fonction du niveau<br />

de jeu, de l'adversaire <strong>et</strong> de la tactique choisie.<br />

En conséquence, les qualités physiques <strong>et</strong> physiologiques essentielles du footballeur de haut niveau sont la<br />

vitesse, la puissance musculaire, la détente <strong>et</strong> la puissance maximale aérobie <strong>et</strong>, secondairement, la puissance<br />

anaérobie lactique.<br />

Au plan des qualités physico-techniques, le footballeur de haut niveau doit être papable d'exploiter au<br />

maximum de ses possibilités de vitesse <strong>et</strong> d'adresse, les peu nombreuses occasions où il se trouve en<br />

possession du ballon. Il doit être capable de réaliser en pleine vitesse ses gammes techniques dans le minimum<br />

de temps <strong>et</strong> d'espace que lui impose le jeu moderne. Afin de pouvoir pleinement exprimer ses qualités<br />

techniques durant 90 minutes de jeu, une parfaite condition physique lui est donc indispensable.<br />

Évaluer, ce n'est pas mesurer. C'est seulement porter un jugement sur les valeurs. Evaluer<br />

prospectivement concerne la connaissance de l'avenir. En sport, un domaine de la recherche actuelle,


c'est de la prédiction de la performance, par analyse des paramètres dont elle résulte, <strong>et</strong> les actions pour<br />

sa réalisation.<br />

En sports individuels, les paramètres sont moins nombreux <strong>et</strong> mieux maîtrisables qu'en sports collectifs.<br />

Avant la compétition, par les performances précédentes (mesurées en mètres ou en secondes par<br />

exemple) on peut avoir une hiérarchie des valeurs <strong>et</strong> des chances de succès. Bien qu'il reste toujours une<br />

part de hasard "la glorieuse incertitude du sport".<br />

En sports collectifs, il y a toujours eu les pronostics d'avant match (le loto sportif par exemple en<br />

football). Ces prévisions se basent sur la "ligne" des deux équipes en présence, c'est -à-dire sur leurs précédents<br />

résultats en matches, <strong>et</strong> aussi sur la présence ou l'absence des "ved<strong>et</strong>tes", le lieu du match (à<br />

domicile, chez l'adversaire), <strong>et</strong>c...<br />

Pour avancer (un peu) plus loin, certains analystes comme NAGLAKA proposent de comparer deux<br />

équipes en présence en évaluant les 4 facteurs qui, selon lui, contribuent à la victoire (ou à la défaite).<br />

1 Le niveau de la Condition Physique (C P)<br />

2 Le niveau Technique (TE)<br />

3 Le niveau Tactique (TA)<br />

4 Le niveau de motivation (MO)<br />

1 Le niveau de la condition physique :<br />

Paramètre très important puisqu'il conditionne la bonne exécution technique (l'adresse) <strong>et</strong> la bonne<br />

exécution des schémas tactiques, généralement sensibles~en 2ème mi-temps, <strong>et</strong> encore plus n<strong>et</strong>tement<br />

dans le "dernier quart d'heure" <strong>et</strong> les prolongations éventuelles.<br />

2 Le niveau Technique :<br />

Pour l'élite, ce facteur est moins important dans la mesure où tous les joueurs possèdent sensiblement le<br />

même niveau de maîtrise, en dehors de quelques "artistes-super ved<strong>et</strong>tes"<br />

3 Le niveau tactique :<br />

c'est le plus important car il régule les trois autres. Une tactique erronée <strong>et</strong> c'est la défaite. A c<strong>et</strong> égard<br />

l'entraîneur est responsable de la tactique choisie contre l'adversaire du jour, <strong>et</strong> également de la bonne<br />

assimilation des différentes tâches ou schémas tactiques par ses joueurs, de leur placement aux différents<br />

postes-clés.<br />

4 Le niveau de motivation :<br />

A valeur sensiblement égale, le niveau de motivation peut faire la différence. Ces problèmes de motivation<br />

sont actuellement très étudiés en psychologie du sport, <strong>et</strong> il ne peut être question ici d'une étude<br />

exhaustive.<br />

Cependant tout le monde sait qu'une équipe qui joue sur son terrain, avec ses "repères", devant son<br />

public, bénéficie d'un "plus" important. On sait que c<strong>et</strong>te notion de "territoire", toute grégairequ'elle soit,<br />

est incontournable <strong>et</strong> que "gagner chez l'autre" est toujours un exploit. Les barèmes de classement par<br />

points peuvent d'ailleurs tenir compte de c<strong>et</strong>te réalité (un colloque international "Rugby du Monde" tenu<br />

à Bordeaux en octobre 91 a consacré un de ses thèmes à "gagner chez soi <strong>et</strong> perdre chez l'adversaire").<br />

De même une équipe battue tendra à se rach<strong>et</strong>er <strong>et</strong> sera surmotivée au match suivant, ou, au contraire,<br />

verra le doute s'installer, avec la démoralisation. Etats d'esprit qu'il est intéressant d'observer.


NAGLAKA, dans son analyse, note que pour chaque facteur<br />

a) le niveau d'une équipe peut être évalué comme:<br />

- meilleur, égal, inférieur à l'équipe adverse.<br />

b)que pour chaque équipe, il peut y avoir une hiérarchie des facteurs<br />

ex: MO > TA > TE > CP <strong>et</strong>c...<br />

Ce qui peut indiquer à l'entraîneur les actions à mener sur tel ou tel facteur, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te évaluation est<br />

primordiale.<br />

Avec ces outils, NAGLAKA établit un "pronostic d'évaluation.<br />

+ = Cond. PHYSIQUE + = MOTIVATION + = TACTIQUE<br />

+ = TECHNIQUE<br />

Ou encore, au choix de l'évaluation, d'accorder des coefficients, suivant l'importance qu'il attache à<br />

chacun des facteurs.<br />

Par ex :<br />

- Tactique : coef. 5<br />

- Condition Physique : coef. 3<br />

- Motivation : coef. 3<br />

- Technique : coef. 0 ou 1<br />

- Match à domicile : coef. 2 ou 3 (bonification)<br />

- Match chez l'adversaire: coef. 1 (pénalisation).<br />

L'évaluation reste évidemment encore subjective, mais tend déjà à une meilleure objectivation, par une<br />

analyse plus fine des facteurs. Et surtout, grâce à une connaissance plus poussée de l'adversaire. Une<br />

connaissance plus précise de l'adversaire nécessite en eff<strong>et</strong> de se doter de moyens.<br />

II faut savoir par exemple, que dès les années 50, les coatchs de bask<strong>et</strong> des meilleures équipes<br />

américaines avaient dans leurs tiroirs les films (la vidéo n'existait pas !) de toutes les équipes qu'ils<br />

allaient rencontrer dans le championnat. Films <strong>et</strong> fiches d'observations étaient réalisés par des "espions"<br />

délégués chez les adversaires. Etaient notées les tactiques utilisées, les zones d'évolution <strong>et</strong> de tirs des<br />

ved<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong> même leur latéralité (gauchers-droitiers). Renseignements qui conditionnent les stratégies <strong>et</strong><br />

tactiques à opposer.<br />

Aujourd'hui, cela est plus facile avec les r<strong>et</strong>ransmissions des matches à la télévision <strong>et</strong>/ou<br />

l'enregistrement vidéo, <strong>et</strong> cela est devenu plus courant, surtout pour les équipes de haut-niveau.


Formation continue des entraîneurs<br />

Nous avons trouvé intéressant de vous informer du document ci-joint qui fait le point des exigences<br />

ACTUELLES physiques <strong>et</strong> physiologiques du football de haut niveau.<br />

Vous y trouverez une statistique par poste des distances totales parcourues, ainsi que les distances parcourues<br />

en sprint, en PMA, <strong>et</strong>c.. valeurs utiles pour nous perm<strong>et</strong>tre d'individualiser l'entraînement par postes.<br />

Et la confirmation de notre stratégie d'entraînement physique au club depuis des années : développer d'abord la<br />

PMA qui perm<strong>et</strong> la faculté de récupérer rapidement entre deux actions intenses <strong>et</strong> qui devient de plus en plus<br />

l'exigence corollaire de l'évolution actuelle du jeu. Puis de la Capacité « haute » (seuil) qui perm<strong>et</strong> de « tenir »<br />

les 90mn. Enfin l'importance de l'entraînement de Vitesse, sous ses différentes formes, de la détente, <strong>et</strong>c.<br />

Une indication aussi sur l'importance de la Musculation, de la force-puissance (à voir actuellement les « corpsà-corps<br />

» acharnés du jeu actuel..) avec musculation « lourde » en inter-saison, puis dynamique ensuite.<br />

(musculation qui est pratiquée par toutes les grandes équipes, <strong>et</strong> que nous avons du mal à m<strong>et</strong>tre en place).<br />

Nous ajouterons nos constatations sur l'entraînement PMA en « intermittent court » en disant que nous<br />

trouvons plus rationnel de faire courir à tous nos sous-groupes un même 100m en 15,16 ou 17 sec, ce qui ne<br />

change en rien l'eff<strong>et</strong> physiologique que la même durée de 15sec pour tous, mais avec des distances de<br />

75,80,85m....<br />

Et que pour développer la faculté à récupérer rapidement, il ne faut pas faire du 15/15 » mais perm<strong>et</strong>tre une<br />

récupération réelle <strong>et</strong> minimum disons d'au moins 10 pulsations, ce qui nous donne une constatation actuelle<br />

sur le terrain, en moyenne 25 à 30 secondes, <strong>et</strong> nous perm<strong>et</strong> de ne pas « tuer » <strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre à part les quelques<br />

suj<strong>et</strong>s qui m<strong>et</strong>tent 40 sec(<strong>et</strong> même plus à récupérer du minimum... Méfions nous des modes ou des « untel l'a<br />

dit » . Vérifions sur le terrain.<br />

Raymond Chanon (Prép. Phys.)<br />

NOS STATISTIQUES AU CLUB<br />

EN CE QUI CONCERNE LA CONSOMMATION MAXIMALE D' OXYGENE (V02 MAX des JOUEURS)<br />

Test de terrain : « CAT-TEST »<br />

EQUIPE « PROS »<br />

JUIN 1998 : sur 24 joueurs<br />

V02 max MOYENNE: 60,50<br />

JUILLET 1997: sur 15 joueurs<br />

V02 max MOYENNE : 61,81<br />

JUILLET 1996 : sur 16 joueurs<br />

V02 max MOYENNE - 60,81<br />

EQUIPE C.F.A.<br />

AOUT 1998 - 11 joueurs<br />

V02 max MOYENNE: 62,38<br />

EQUIPE D. H.<br />

AOUT 1998: 19 joueurs<br />

V02 max MOYENNE: 62,25<br />

MOINS <strong>DE</strong> 17 ANS (Nationaux)<br />

SEPTEMBRE 1998: 17 joueurs<br />

V02 max MOYENNE: 61,74


Ce qui confirme les chiffres donnés dans l'étude pour les V02max des footballeurs de haut niveau : de 60 à 65.<br />

LES SEANCES <strong>DE</strong> VITESSE SPRINT<br />

Pour éviter au maximum les risques de claquages, respecter les points suivants :<br />

1 °) Les « nouveaux » <strong>et</strong> les joueurs en condition physique insuffisante (joueurs - , fatigués ou relevant de<br />

blessure) feront la séance Vitesse uniquement en accélérations progressives.<br />

2°) La séance Vitesse sera toujours précédée des exercices « spéciaux » connus (ischios-quadriceps) <strong>et</strong> en<br />

Volume suffisant : au moins 3x40m par exercice, avec p<strong>et</strong>ites pauses :<br />

- Skips à cadence lente.<br />

- Talon/sol<br />

- talon/fesse cadence lente en insistant sur le talon/sol (extension des ischios prioritaire)<br />

- Griffé jambes tendues (griffé du pied au sol vers l'arrière)<br />

- 2 accélérations progressives sur 40m, pour contrôler/maîtriser l'intensité des contractions musculaires<br />

du sprint.<br />

3°) Les joueurs doivent sprinter UN par UN, en veillant à leur technique de sprint (ils sont alors à 98%). Par<br />

2, il y a compétition à 100%, plus de contrôle technique <strong>et</strong> risque de blessure. ils ne démarreront pas<br />

brutalement mais après 3 à 4m d'élan avant le plot de départ.<br />

4°) Après le sprint, ils ne doivent pas se freiner brutalement (choc musculaire), mais ralentir<br />

progressivement en « roue libre » en allant vers le bout de la ligne droite. Veiller à ce qu'ils contournent<br />

bien les plots placés aux corners.<br />

5°) Récupération : la décélération les ayant amenés presqu'au bout de la ligne droite, la récupération se fera<br />

donc en marche très lente : sur le p<strong>et</strong>it côté <strong>et</strong> jusqu'au plot de départ sur la ligne droite opposée, soit environ<br />

100m.<br />

6°) Volume : en début de saison (juill<strong>et</strong>-Août) faire des séries de 3 répétitions, avec un volume de 27O m<br />

( 3 séries de 3x30m), s'il y a en plus du travail technique dans la séance. Puis on passera à 560m ( 4 séries de<br />

3x30m).<br />

7°) Récupération entre les séries de 3x30m ; 2 à 3mn à l'arrêt (passive). Ex: boisson.<br />

8°) Compte tenu des défauts qui subsistent <strong>et</strong> des progrès à faire, on aura intérêt à inclure dans les séances<br />

PPG un atelier « coordination », "skips' <strong>et</strong> technique de course.


REMISE A NIVEAU <strong>DE</strong>S JOUEURS A BAS NIVEAU AEROBIE<br />

(1 ère étape: de la Capacité à la Puissance)<br />

En ce qui concerne des très jeunes joueurs, ou des joueurs ayant eu une longue interruption d'entraînement ,<br />

sur blessure par exemple, on utilisera le processus « de la Capacité à la Puissance », c'est à dire qu'on<br />

commencera par des courses continues, à allure faible puis de plus en plus rapide :<br />

- à 70%, puis 75%, puis 80% de leur VMA (vitesse maximale aérobie, relevée par ex. au Cat-Test.)<br />

- ils seront alors prêts pour exécuter un entraînement en P.M.A. (Puissance Maximale Aérobie).<br />

Je tiens à préciser qu'ayant alors atteint ce niveau, la notion de travail en Capacité n'a plus du tout le même<br />

sens. ll s'agit de Capacité, mais à un haut niveau, de durée, mais en Puissance (Endurance Maximale Aérobie:<br />

EMA), par ex. de durer le plus longtemps possible en VMA ou à un pourcentage proche de sa VMA. Le<br />

processus est alors: « De la Puissance à la Capacité »<br />

De ce point de vue, les « footings » longs <strong>et</strong> à faible allure ne servent plus à rien, SAUF à la<br />

RECUPERATION. II faut que cela soit clair.<br />

Prenons l'exemple au C.de F.: moins de 17 ans <strong>et</strong> plus de 17ans:<br />

Deux niveaux:<br />

1 °) « Elite »: 63 de Vo2max, càd 5 mn au 1500m du Cat test, soit une VMA de 18km/h ou 5m/sec.<br />

2°) « Moyen »: 59 de Vo2max, cad 5'20 au 1500m, soit une VMA de 16,800km/h ou 4,68m/s.<br />

ON COMMENCERA A TRAVAILLER A 70% de leur VMA :<br />

- « ELITE »: soit à 3,5m/s cad. 1'25 » au tour de terrain de 300m,<br />

Et faire effectuer en continu un Volume de 2 X 12mn ou 2 x 10 tours (6kms)<br />

- « MOYEN » : soit à 3,28m1s cad 1'30 » au 300m<br />

Avec le même Volume.<br />

PUIS A 75% <strong>DE</strong> LEUR VMA :<br />

- « ELITE »: soit 3,75m/s rad 1'20 » au 300m<br />

- »MOYEN »: soit 3,51 m/s cad 1'25 » au 300m<br />

Avec un Volume de 2 x 10mn ou 2 x 8 tours (de 300m)<br />

PUIS A 80% <strong>DE</strong> LEUR VMA<br />

- »ELITE »: soit 4m/s, cad 1'15 au tour de 300m. - »MOYEN »: soit<br />

3,75m/s, cad 1'20 au tour<br />

Avec un Volume (moindre) de 3 x 3 tours ou 4 x 3 tours ( de 2,7 à 3,6km<br />

durée: de 3 à 6 semaines suivant l'âge <strong>et</strong> le niveau acquis.


LES BLESSURES <strong>DE</strong>S <strong>FOOTBALL</strong>EURS PROFESSIONNELS<br />

Résumé d'un article de « Médecine du Sport - n°2 - Mars-Avril 1995 ».<br />

LES VACANCES : leur durée est variable suivant les saisons. Le manque d'entr<strong>et</strong>ien physique <strong>et</strong> les abus<br />

alimentaires sont à craindre chez certains joueurs, <strong>et</strong> il va falloir gérer ces différences pour rem<strong>et</strong>tre toute<br />

l'équipe à niveau pour le premier match.<br />

LA REPRISE : On constate que plus la période de reprise/remise en forme est courte <strong>et</strong> plus il y a de blessés.<br />

Et plus elle s'allonge <strong>et</strong> plus le nombre de blessés diminue. La saison idéale devrait avoir une période de<br />

reprise longue, d'1 mois à 1 mois 1/2, perm<strong>et</strong>tant un travail « foncier <strong>et</strong> progressif. »<br />

LA TREVE HIVERNALE : est da durée variable suivant les saisons.<br />

Une trêve longue implique une coupure n<strong>et</strong>te <strong>et</strong> donc un effort accru pour l'organisme lors du redémarrage, <strong>et</strong><br />

l'on constate un nombre élevé de blessures.<br />

Elle est plus favorable quand elle est écourtée. L'idéal serait une trêve de 3 semaines, comprenant : 8 jours<br />

de vacances <strong>et</strong> 15 jours d'entraînement avant la reprise du championnat.<br />

DONC: REPRISE « LONGUE » ( l mois à 1 mois 1/2) <strong>et</strong> TREVE COURTE ( 3semaines).<br />

LA SAISON : devrait se diviser en 2 moitiés plus équilibrées en durée <strong>et</strong> en nombre de matchs.<br />

LES BLESSURES:<br />

- accidents musculaires <strong>et</strong> tendineux : environ 31 %<br />

- pied <strong>et</strong> cheville : environ 25%<br />

- genou : environ 22%<br />

Les 25% restant sont des pathologies diverses, moins spécifiques du football. A noter que 7 sur 13 blessures de<br />

la main <strong>et</strong> du poign<strong>et</strong> incombent aux gardiens de buts.<br />

INFLUENCE DU CLASSEMENT <strong>DE</strong> L'EQUIPE SUR LE JEU. SUR LE PSYCHIQUE ET LES<br />

PROBLEMES MEDICAUX.<br />

Les périodes de tension liées aux aléas du classement influencent de façon plus fréquente les qualités<br />

physiques <strong>et</strong> psychiques des joueurs.<br />

Le milieu du football se modifie tous les ans : changement de joueurs, d'entraîneurs, de calendrier,<strong>et</strong>c...<br />

provoquant des difficultés d'adaptation.<br />

Une plus grande rigueur dans la planification des charges d'entraînement, un travail de prévention accru,<br />

devraient amener une diminution du taux des blessures/arrêts de travail chez les joueurs professionnels.<br />

(article des Docteurs Delmeule, Commandré, Saramito, sur une étude faite en 6 ans avec les footballeurs pros<br />

de Cannes).


ASPECTS <strong>DE</strong> LA RÉCUPÉRATION EN <strong>FOOTBALL</strong>: l'exemple de l'A. J. Auxerre Football<br />

Bernard TURPIN Directeur Adjoint du Centre de Formation de A J Auxerre<br />

Quelques précautions pour commencer<br />

La récupération est un suj<strong>et</strong> très vaste <strong>et</strong>, comme dans tous les sports, assez complexe à cerner en football,<br />

d'une part parce que chaque club l'aborde différemment en fonction de ses moyens <strong>et</strong> de ses structures, d'autre<br />

part parce que c'est un sport collectif <strong>et</strong> que la récupération de l'équipe est assimilable à la somme des<br />

récupérations des joueurs. À cela il faut ajouter que c<strong>et</strong>te question ne se posera pas de la même manière à<br />

l'entraîneur selon qu'il s'occupe d'une équipe professionnelle, réserve, amateur ou d'une équipe de jeunes.<br />

Aussi je me limiterai aujourd'hui à vous présenter, assez brièvement, ce que nous faisons à l'A. J. Auxerre.<br />

Comme vous le savez sans doute, Auxerre est un club atypique dans le football français, pour des raisons<br />

socio-économiques mais également pour des raisons sportives. En eff<strong>et</strong>, c'est le seul club à n'avoir pas changé<br />

depuis 30 ans, c'est le seul club qui a le même staff technique depuis 20 ans. Il est donc rare que nous parlions,<br />

à Auxerre, de révolution ni de grandes modifications. En revanche, nous pouvons parler d'évolution<br />

permanente qui nous fait progresser dans nos domaines respectifs <strong>et</strong> dans la connaissances des autres sports. Je<br />

vous présenterai d'abord le modèle général que nous utilisons au club, avec les éléments clés que nous prenons<br />

en compte dans la récupération. J'évoquerai ensuite les points communs à toutes les équipes avant d'aborder,<br />

rapidement hélas, ce qui sur le plan de la récupération les différencie.<br />

Le modèle général d'Auxerre<br />

La récupération concerne d'abord la séance, par l'alternance de périodes fortes <strong>et</strong> de périodes plus calmes <strong>et</strong><br />

ensuite la semaine parce qu'en football<br />

Les échéances sont hebdomadaires <strong>et</strong> quelquefois bi-hebdomadaires. La récupération se rapporte ensuite aux<br />

deux grandes périodes annuelles puisque toutes les équipes professionnelles, amateurs ou jeunes observent<br />

une trêve hivernale d'une quinzaine de jours. Enfin, elle concerne la préparation invisible, c'est -à-dire le<br />

sommeil, l'alimentation, les soins corporels. Pour toutes les équipes, nous fonctionnons sur un modèle<br />

général fondé sur quelques règles simples.<br />

L'entraînement quotidien<br />

Pour toutes les équipes du club, il est composé de séances courtes, ramassées <strong>et</strong> très rythmées. Ces<br />

dernières ne durent jamais plus de 75 à 80 minutes mais se déroulent à un rythme très élevé avec très pe u de<br />

temps morts. On pense en eff<strong>et</strong> que l'entraînement doit ressembler le plus possible au match <strong>et</strong> que l'on doit<br />

y r<strong>et</strong>rouver toutes les caractéristiques du jeu. Donc, contrairement à d'autres activités <strong>et</strong> à d'autres clubs, on<br />

ne fait jamais de longues pauses pour boire (cela ne signifie pas que nous n'attachons pas d'importance à<br />

l'hydratation), ni de longues pauses entre les séquences de travail, les exercices, les situations tactiques, ni<br />

encore de longues pauses pour les assouplissements. Au contraire, nous essayons d'avoir beaucoup de<br />

rythme <strong>et</strong>, pour cela, outre la manière de travailler, nous planifions, avant la séance <strong>et</strong> avec un très grand<br />

soin, tout ce qui peut entraîner des pertes de temps : la mise en place du matériel, le traçage des terrains, la<br />

distribution des chasubles, la composition des équipes. Ce souci de spécificité de l'entraînement ne signifie<br />

évidemment pas que nous enchaînons tous les exercices. Quel que soit le type de séance - technique,<br />

physique ou tactique - les temps de pauses spécifiques de chaque procédure sont scrupuleusement observés,<br />

que ce soit dans le travail de vitesse, de force ou d'intervalle (15-15 ou 30-30 ou 5-20, 5-30).<br />

La semaine d'entraînement<br />

Pratiquement toutes les équipes ont un repos de 48 heures après le match, <strong>et</strong> un semi-repos ou une semiactivité<br />

48 heures avant le match suivant. Cela correspond bien à ce que nous a présenté Gérard Quintyn


qui observe un repos de 48 h avant le jour J qui correspond pour lui à une échéance précise (championnats de<br />

France, championnats du monde, Coupe du monde, open de Bercy). À Auxerre, nous appliquons ce principe<br />

toutes les semaines.<br />

De ce point de vue, il faut souligner que le problème se complexifie en football en fonction de la « longueur<br />

» de la semaine d'entraînement. Je m'explique Le calendrier des matchs impose à la majorité des équipes une<br />

a l ternance de semaines d'entraînement longues ou courtes. En eff<strong>et</strong>, quand en joue samedi/samedi, la semaine<br />

d'entraînement est normale, quand on a samedi/dimanche, c'est une semaine longue <strong>et</strong> dimanche/samedi une<br />

semaine courte. Il est clair que le travail sera plus ou moins intense suivant le temps dont on dispose <strong>et</strong> par<br />

extension la récupération sera plus ou moins importante ou plus ou moins ramassée.<br />

La préparation invisible<br />

Nous attachons une importance capitale à l'hydratation : l'eau est en permanence à la disposition des joueurs,<br />

que ce soit à l'entraînement ou en dehors. Une cure vitaminique est mise en place avant chaque changement de<br />

saison c'est-à-dire fin octobre <strong>et</strong> fin février - début mars. Nous utilisons toutes les formes d'hydrothérapie : bains<br />

délassants les lendemains de - matchs bains tonifiants les jours précédant les matchs, jacuzzis pour tous joueurs<br />

des moins de 15 ans aux professionnels. Nous portons également une attention particulière à la sieste qui est chez<br />

nous obligatoire. Je dois reconnaître que, si c'est assez évident pour les joueurs confirmés, c'est plus difficile pour<br />

les jeunes. Nous leur expliquons que faire la sieste ce pas forcément dormir, mais être allongé dans sa chambre,<br />

avec peu de lumière <strong>et</strong> le moins de bruit possible, pour favoriser ce temps de calme compl<strong>et</strong>, ce dont l'organisme<br />

a besoin pour se régénérer.<br />

Les professionnels<br />

Je relève trois point importants concernant la récupération <strong>et</strong> la prévention.<br />

- La mise au vert de l'équipe la veille de tous les matchs de championnat, qu'ils se déroulent à domicile ou à<br />

l'extérieur. Pour les matchs de coupe d'Europe, la mise au vert est de deux jours <strong>et</strong> demi. Tous les déplacements<br />

de l'équipe professionnelle, excepté celui qui nous conduit au Parc des Princes à Paris, se font en avion privé<br />

avec décollage <strong>et</strong> atterrissage à Auxerre afin que tous les joueurs puissent être dans leur lit après le match au plus<br />

tard à minuit <strong>et</strong> demi sauf quand on joue à Bastia où ce sera à 1 h 30.<br />

- Pour tous les matchs au stade de l'Abbé-Deschamp, les joueurs <strong>et</strong> leurs épouses dînent au Club House du<br />

stade, à proximité des vestiaires. C'est un repas de récupération comme on les connaît, c'est-à-dire potage, viande<br />

blanche, légumes, salade, pâtisserie, pas de vin. Pour donner un peu de cach<strong>et</strong> à ces repas <strong>et</strong> les rendre moins<br />

austères <strong>et</strong> répétitifs, des grands chefs cuisiniers de la région auxerroise viennent les préparer.<br />

-Nous utilisons différents schémas suivant que nous jouons une fois par semaine (généralement le samedi<br />

soir), ou deux ou trois fois.<br />

• Match samedi - samedi (c'est une semaine normale d'entraînement) :<br />

-dimanche: entraînement de récupération avec au programme un footing, des assouplissements, un p<strong>et</strong>it jeu<br />

(exemple : tennis-ballon), soins, hydrothérapie <strong>et</strong> massages<br />

- lundi : repos <strong>et</strong> soins si nécessaire<br />

- mardi <strong>et</strong> mercredi : deux entraînements par jour, un physique le matin, un technique l'après midi<br />

-jeudi (à 48 heures du match suivant) : une séance de récupération avec footing, assouplissement, tennisballon<br />

- vendredi : entraînement à base de vivacité<br />

- samedi (jour du match) : le matin entraînement léger de type réveil musculaire <strong>et</strong> match le soir à 20 heures.<br />

• Plusieurs matchs dans c<strong>et</strong> intervalle samedi-samedi :<br />

Dans les schémas du type : match mercredi - vendredi ou mercredi Coupe d'Europe - samedi<br />

championnat, nous éliminons toutes les formes de travail intensives qui produisent du lactate en quantité ou


qui provoquent son accumulation (les matches jouant ce rôle), pour tout axer sur la récupération, <strong>et</strong> nous<br />

supprimons le jour de repos. Tous ces types d'efforts sont bannis <strong>et</strong> nous aurons recours, pour des matchs<br />

très importants, en plus des soins décrits, à la fasciathérapie. C'est une technique de massage qui s'apparente<br />

un peu au drainage lymphatique <strong>et</strong> qui, selon nous, par expérience, perm<strong>et</strong> une meilleure récupération chez<br />

les professionnels. Apparue il y a six, sept ans, certains clubs l'utilisent, notamment le Paris Saint-Germain.<br />

Les équipes seniors <strong>et</strong> réserves<br />

Elles ne disputent qu'un match par semaine. À domicile, nous jouons le dimanche après-midi, <strong>et</strong> à<br />

l'extérieur on joue le plus souvent le samedi. Autrement dit, nous nous trouvons dans le schéma, décrit plus<br />

haut, d'alternance entre semaines d'entraînement longue, courte <strong>et</strong> normale.<br />

• Match samedi-samedi : semaine normale. On applique le schéma des professionnels.<br />

• Match samedi-dimanche : semaine longue<br />

- dimanche : entraînement de récupération (voir plus haut) - lundi : repos<br />

- mardi : deux entraînements, physique le matin, technique l'aprèsmidi<br />

- mercredi : un seul entraînement le plus souvent technique<br />

-jeudi : deux entraînements, physique le matin, technique l'aprèsmidi<br />

- vendredi : journée de récupération avec le schéma habituel (footing, assouplissement <strong>et</strong> p<strong>et</strong>it jeu, type<br />

tennis-ballon)<br />

- samedi : séance de vivacité <strong>et</strong> de vitesse<br />

- dimanche: réveil musculaire <strong>et</strong> match.<br />

• Match dimanche-samedi : semaine courte<br />

Le schéma d'organisation de la semaine est différent :<br />

- lundi : récupération<br />

- mardi : un seul entraînement, essentiellement technique<br />

- mercredi : deux entraînements, physique le matin, technicotactique l'après-midi<br />

- jeudi : un entraînement de type récupération<br />

- vendredi : séance de vivacité la veille du match - samedi : réveil musculaire <strong>et</strong> match.<br />

Ces équipes-réserves disposent d'un kinésithérapeute à temps plein, donc de très bonnes possibilités de<br />

soins <strong>et</strong> de massages.<br />

Les équipes du centre de formation<br />

Il faut distinguer les joueurs qui sont en formation ou en préformation. Deux catégories de jeunes<br />

- les moins de 17 ans <strong>et</strong> les moins de 15 ans - qui, toutes deux, ont une périodicité de type dimanche -<br />

dimanche, le match se déroulant généralement à 15 heures.<br />

Les moins de 17 ans<br />

Ils sont soit en centre de formation, soit en section football-études, ce qui implique une différence dans la<br />

programmation de l'entraînement.<br />

Jeunes du centre de formation<br />

On utilise le modèle des équipes-réserves professionnelles :<br />

- lendemain du match : récupération<br />

- mardi : un seul entraînement<br />

- mercredi, jeudi : deux entraînements quotidiens<br />

- vendredi : séance de récupération<br />

- samedi : entraînement de vivacité


- dimanche matin : réveil musculaire avant le match de 15 heures.<br />

Jeunes de la section football-études<br />

Pour des raisons matérielles, je suis obligé de modifier ce schéma :<br />

- dimanche : match<br />

- lundi : séance de récupération avec une forte dominante technique<br />

- mardi : deux entraînements, un physique <strong>et</strong> un technique<br />

-mercredi :un seul entraînement essentiellement technique<br />

-jeudi : deux entraînements, un physique <strong>et</strong> un tactique<br />

- vendredi : un entraînement de récupération à dominante technique - samedi : séance courte de vivacité<br />

- dimanche : ils rejoignent les équipes <strong>et</strong> ils jouent.<br />

Pour ces jeunes, les mercredi <strong>et</strong> jeudi sont prévues des séquences très courtes, de 15 à 20 minutes, très<br />

personnalisées sur le plan technique ou sur le plan tactique pour corriger les défauts <strong>et</strong> les placements sur le<br />

terrain.<br />

Les moins de 15 ans<br />

Ils jouent systématiquement le dimanche <strong>et</strong> ne s'entraînent qu'une fois par jour.<br />

- lundi : soins, bain, repos<br />

- mardi : séance mixte de type physico-technique<br />

- mercredi : séance spécifiquement technique<br />

- jeudi : séance technico-tactique<br />

- vendredi : séance de récupération<br />

- samedi : séance courte à base de vivacité<br />

- dimanche : réveil musculaire <strong>et</strong> match.<br />

Comme les moins de 17 ans, ils ont des séquences individualisées très courtes de 15 à 20 minutes pour la<br />

technique.<br />

Nous serions très satisfaits à Auxerre si tout se déroulait comme je sens de vous le décrire. Vous avez bien<br />

compris qu'il s'agit là de schémas généraux d'organisation <strong>et</strong> de planification que nous modifions, ou plus<br />

exactement que nous adaptons en permanence pour tenir compte des contraintes externes <strong>et</strong> imprévues. En<br />

eff<strong>et</strong>, à Auxerre, beaucoup de joueurs, notamment les jeunes, sont régulièrement r<strong>et</strong>enus dans les différentes<br />

sélections nationales. Chaque entraîneur doit intégrer dans la programmation des séances ces surcharges que<br />

les sélections <strong>et</strong> rencontres internationales font peser sur les joueurs notamment quand les matchs se<br />

déroulent en milieu de semaine. La seule solution consiste à personnaliser les entraînements. Prenons<br />

l'exemple de la Coupe du monde des moins de 20 ans, qui se déroule au mois d'août en Malaisie <strong>et</strong> pour<br />

laquelle deux joueurs d'Auxerre sont sélectionnés. À leur r<strong>et</strong>our, il faudra leur perm<strong>et</strong>tre de récupérer <strong>et</strong> les<br />

rem<strong>et</strong>tre en forme relativement vite pour le début du championnat. C'est assez simple de leur offrir du repos,<br />

c'est assez simple de les entraîner pour les rem<strong>et</strong>tre en forme, c'est extraordinairement complexe de faire les<br />

deux en peu de temps sans les épuiser. Seul un travail minutieux très individualisé <strong>et</strong> patient le perm<strong>et</strong>.<br />

Enfin, il y a les vacances, incontournables chez les jeunes, <strong>et</strong> les coupures indispensables, comme en<br />

cyclisme. Nous en avons deux, l'une à Noël, l'autre en février. Les jeunes arrivent en formation vers le 20<br />

juill<strong>et</strong>, ils repartent chez eux quelques jours au mois de septembre, une semaine à la Toussaint, quinze jou rs<br />

pleins à Noël <strong>et</strong> une semaine en février. Ensuite, ils n'ont pas de coupure de ce type car les phases finales se<br />

profilent déjà.<br />

Tout le monde aura compris que ces coupures <strong>et</strong> ces vacances sont plus nécessaires au plan mental que<br />

physique. II serait en eff<strong>et</strong> très simple d'organiser au centre des semaines entières de régénération qui<br />

seraient techniquement plus rentables. Toutefois, le bénéfice qu'on en r<strong>et</strong>irerait serait très limité car les<br />

jeunes doivent se ressourcer dans leurs familles, dont ils sont séparés. Les parents viennent évidemment les<br />

voir mais rien ne vaut ces r<strong>et</strong>ours à la maison. « Être bien physiquement, c'est important, être bien dans sa tête,


c'est mieux », voilà ce que disait un athlète de haut niveau de l'INSEP, dans une récente émission de<br />

télévision. C'est ce principe que nous essayons d'appliquer à Auxerre.<br />

Pour conclure<br />

En matière de récupération, rien n'est figé, rien n'est standardisé, notamment en football, même si on<br />

décrit des schémas directeurs s'appuyant sur quelques principes classiques <strong>et</strong> quelques règles identifiées au<br />

fil de notre longue pratique. Ce qui est vrai, ou plutôt ce qui marche bien à Auxerre, ne marchera pas<br />

forcément dans un autre club. Ce qui compte, c'est qu'en fonction de l'infrastructure du club <strong>et</strong> de son<br />

encadrement, l'on m<strong>et</strong>te en place un modèle général où le temps <strong>et</strong> les moyens consacrés à la régénération<br />

des footballeurs qui s'entraînent <strong>et</strong> jouent toutes les semaines soient parfaitement intégrés dans la<br />

planification comme l'un des soucis permanents des coachs.

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