Qu'est-ce que la mammite?
Qu'est-ce que la mammite?
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S a n t é a n i m a l e<br />
Qu’est-<strong>ce</strong> <strong>que</strong><br />
<strong>la</strong> <strong>mammite</strong>?<br />
Par Ynte Schukken, directeur,<br />
Quality Milk Production Servi<strong>ce</strong>s,<br />
Cornell University, Ithaca, É.-U., et<br />
Hélène Poirier, agente de transfert,<br />
RCRMB<br />
Selon <strong>que</strong> l’on est producteur de <strong>la</strong>it, scientifi<strong>que</strong>, médecin<br />
vétérinaire, transformateur ou consommateur, le mot<br />
<strong>mammite</strong> sera interprété de différentes façons.<br />
Les scientifi<strong>que</strong>s ont tendan<strong>ce</strong> à<br />
définir les choses avec grande précision.<br />
Cependant, de façon surprenante,<br />
<strong>ce</strong> n’est pas le cas avec <strong>la</strong><br />
<strong>mammite</strong>. Ce n’est pas qu’ils soient<br />
négligents ou paresseux, c’est plutôt<br />
par<strong>ce</strong> <strong>que</strong> <strong>la</strong> distinction entre normal<br />
et anormal dans le cas de <strong>la</strong> <strong>mammite</strong><br />
n’est pas si évidente.<br />
Partons du début et examinons<br />
le pro<strong>ce</strong>ssus qui mène à <strong>la</strong> <strong>mammite</strong><br />
dans <strong>la</strong> g<strong>la</strong>nde mammaire. Au début<br />
de <strong>ce</strong> pro<strong>ce</strong>ssus, une irritation du tissu<br />
mammaire apparaît. La plupart du<br />
temps, il s’agit d’une infection due à<br />
une bactérie, mais il peut aussi s’agir<br />
d’une irritation mécani<strong>que</strong> (ruade sur<br />
le pis) ou d’une irritation chimi<strong>que</strong>.<br />
Bien <strong>que</strong> <strong>ce</strong>tte dernière soit plus rare,<br />
elle peut survenir quand une substan<strong>ce</strong><br />
étrangère est introduite dans le<br />
pis. En effet, un sondage auprès des<br />
producteurs au sujet des prati<strong>que</strong>s à <strong>la</strong><br />
ferme démontre <strong>que</strong> <strong>ce</strong>rtains mettent<br />
toutes sortes de produits ménagers sur<br />
le pis et sur les vaches. On pense ici<br />
à des produits de nettoyage, de l’eau<br />
de javel et même, parfois, du whisky!<br />
Le plus souvent, <strong>ce</strong>s produits causent<br />
des irritations et <strong>la</strong> vache y réagit par<br />
une réponse inf<strong>la</strong>mmatoire.<br />
Cependant, l’infection bactérienne<br />
est de loin <strong>la</strong> cause principale de<br />
l’inf<strong>la</strong>mmation du pis. Parfois, <strong>ce</strong>tte<br />
infection ne provo<strong>que</strong> pas de réponse<br />
visible. C’est <strong>ce</strong> qui arrive dans <strong>la</strong><br />
majorité des cas. La réponse inf<strong>la</strong>mmatoire<br />
de <strong>la</strong> vache aux prises avec<br />
une infection de <strong>la</strong> g<strong>la</strong>nde mammaire<br />
s’appelle « <strong>mammite</strong> ». C’est là <strong>que</strong><br />
40<br />
février 2012 Le producteur de <strong>la</strong>it québécois
commen<strong>ce</strong> <strong>la</strong> difficulté à trouver<br />
une définition exacte pour <strong>ce</strong> terme,<br />
puis<strong>que</strong> <strong>la</strong> réponse inf<strong>la</strong>mmatoire n’est<br />
malheureusement pas un bouton ON/<br />
OFF comparable à un interrupteur de<br />
lumière. Une réponse immunitaire est<br />
un ensemble complexe de mécanismes<br />
faisant partie intégrante du système<br />
immunitaire de <strong>la</strong> vache. La plupart<br />
des mécanismes immunitaires qui réagissent<br />
lors d’infections bactériennes<br />
consistent en des messages spécifi<strong>que</strong>s<br />
ou en des <strong>ce</strong>llules spécifi<strong>que</strong>s qui<br />
sont aussi présentes (mais en quantité<br />
plus faible) chez des vaches saines<br />
dont les pis sont aussi parfaitement<br />
sains.<br />
Pour définir <strong>la</strong> <strong>mammite</strong>, il faut<br />
donc déterminer une valeur seuil pour<br />
un paramètre immunitaire. Au-delà<br />
de <strong>ce</strong> seuil, on saura <strong>que</strong> <strong>la</strong> g<strong>la</strong>nde<br />
mammaire est atteinte, et en deçà de<br />
<strong>ce</strong> seuil, <strong>que</strong> <strong>la</strong> g<strong>la</strong>nde est normale.<br />
De nombreux paramètres du système<br />
immunitaire pourraient être utilisés<br />
pour une telle définition, <strong>ce</strong>pendant,<br />
le plus fré<strong>que</strong>mment employé est le<br />
nombre de <strong>ce</strong>llules retrouvées dans<br />
le <strong>la</strong>it et qui proviennent de <strong>la</strong> g<strong>la</strong>nde<br />
mammaire.<br />
Toutes les vaches ont des <strong>ce</strong>llules<br />
somati<strong>que</strong>s (CS) dans le <strong>la</strong>it. Toutefois,<br />
les vaches souffrant de <strong>mammite</strong> en<br />
ont plus <strong>que</strong> les vaches saines (et<br />
les <strong>ce</strong>llules sont différentes). Il est<br />
<strong>ce</strong>rtain <strong>que</strong> les scientifi<strong>que</strong>s souhaiteraient<br />
vraiment pouvoir avoir une<br />
définition précise de <strong>la</strong> <strong>mammite</strong>.<br />
Malheureusement, le nombre de CS<br />
du <strong>la</strong>it des vaches normales varie selon<br />
l’âge, le nombre de jours en <strong>la</strong>ctation,<br />
<strong>la</strong> saison, le statut hormonal, etc.<br />
Aussi, il est carrément impossible de<br />
définir un niveau de CS réellement<br />
normal. Généralement, les vaches avec<br />
moins de 200 000 CS/ml sont considérées<br />
comme « normales », alors <strong>que</strong><br />
<strong>ce</strong>lles ayant un comptage de <strong>ce</strong>llules<br />
somati<strong>que</strong>s (CCS) supérieur à 200 000<br />
sont considérées comme « anormales ».<br />
Au cours de <strong>la</strong> réponse immunitaire,<br />
d’autres facteurs <strong>que</strong> les CS<br />
sont impliqués. Plusieurs messagers<br />
immunitaires sont produits et peuvent<br />
causer des symptômes additionnels,<br />
tels <strong>que</strong> <strong>la</strong> fièvre, l’enflure du pis et <strong>la</strong><br />
douleur. Lorsqu’une vache manifeste<br />
des signes visibles d’inf<strong>la</strong>mmation,<br />
on parle de « <strong>mammite</strong> clini<strong>que</strong> ». S’il<br />
n’y a pas de signes visibles et <strong>que</strong> les<br />
T<br />
out cas de<br />
<strong>mammite</strong> impli<strong>que</strong><br />
un changement<br />
des procédures et<br />
l’obligation de porter<br />
une attention<br />
particulière à <strong>la</strong><br />
gestion du troupeau.<br />
<strong>ce</strong>llules somati<strong>que</strong>s ont dépassé le<br />
seuil considéré comme normal, on dit<br />
<strong>que</strong> <strong>la</strong> vache souffre d’une « <strong>mammite</strong><br />
subclini<strong>que</strong> ».<br />
Malgré une meilleure compréhension<br />
du système immunitaire des<br />
bovins, <strong>la</strong> définition de <strong>mammite</strong> reste<br />
encore ouverte. Avec <strong>la</strong> venue d’outils<br />
plus performants pour étudier le système<br />
immunitaire et qui deviendront<br />
disponibles pour les chercheurs, de<br />
nouvelles définitions ou des définitions<br />
actualisées de <strong>la</strong> <strong>mammite</strong> verront<br />
le jour. Une définition précise de<br />
<strong>ce</strong> qui est normal ou anormal serait<br />
utile autant pour les chercheurs <strong>que</strong><br />
pour les producteurs et mettrait fin à<br />
l’approximation <strong>que</strong> l’on fait couramment<br />
lors de l’évaluation du niveau<br />
de <strong>ce</strong>llules somati<strong>que</strong>s individuel ou<br />
du <strong>la</strong>it du réservoir. Par exemple, une<br />
vache qui a un CCS stable et bas de<br />
50 000 CS/ml et qui, lors du dernier<br />
contrôle <strong>la</strong>itier, démontre un CCS de<br />
180 000 soulève <strong>la</strong> <strong>que</strong>stion suivante :<br />
est-<strong>ce</strong> une simple variation normale<br />
du CCS dans une g<strong>la</strong>nde saine ou le<br />
début d’une réponse inf<strong>la</strong>mmatoire<br />
due à une infection? En d’autres mots,<br />
est-<strong>ce</strong> normal ou est-<strong>ce</strong> un signe <strong>que</strong><br />
les problèmes commen<strong>ce</strong>nt?<br />
La <strong>mammite</strong> signifie qu’on<br />
est dans le pétrin…<br />
Pour <strong>la</strong> plupart des producteurs<br />
<strong>la</strong>itiers, peu importe sa définition, <strong>la</strong><br />
<strong>mammite</strong> signifie être dans le pétrin.<br />
Les vaches avec une infection clini<strong>que</strong><br />
doivent être traitées et gérées différemment<br />
des vaches saines. Celles<br />
avec une <strong>mammite</strong> subclini<strong>que</strong> doivent<br />
être évaluées soigneusement et dans<br />
<strong>ce</strong>rtains cas, elles doivent être traitées,<br />
séparées du reste du troupeau ou<br />
parfois être réformées. Ainsi, clini<strong>que</strong><br />
ou subclini<strong>que</strong>, tout cas de <strong>mammite</strong><br />
impli<strong>que</strong> un changement des procédures<br />
et l’obligation de porter une<br />
attention particulière à <strong>la</strong> gestion du<br />
troupeau. Bref, on est dans le pétrin!<br />
Ultimement, <strong>la</strong> production <strong>la</strong>itière<br />
consiste à procurer aux consommateurs<br />
des aliments de haute qualité,<br />
<strong>que</strong> <strong>ce</strong> soit en matière de <strong>la</strong>it, de fromage<br />
ou de tout autre produit <strong>la</strong>itier.<br />
Pour les transformateurs, qui dépendent<br />
de <strong>la</strong> qualité du <strong>la</strong>it fourni par<br />
les producteurs, <strong>la</strong> <strong>mammite</strong> signifie<br />
aussi être dans le pétrin. En effet, le<br />
<strong>la</strong>it de piètre qualité affecte <strong>la</strong> durée de<br />
conservation du <strong>la</strong>it pasteurisé, réduit<br />
le rendement fromager et est associé<br />
à un plus haut ris<strong>que</strong> de contamination<br />
inhibitri<strong>ce</strong> de <strong>la</strong> fermentation et<br />
influen<strong>ce</strong> <strong>la</strong> qualité des produits offerts<br />
aux consommateurs.<br />
Dans plusieurs pays, <strong>la</strong> qualité du<br />
<strong>la</strong>it est valorisée par un prix plus élevé<br />
et des primes à <strong>la</strong> qualité. Toutefois,<br />
<strong>la</strong> <strong>mammite</strong> ne signifie pas qu’on<br />
est dans le pétrin uni<strong>que</strong>ment par<strong>ce</strong><br />
qu’elle cause plus de travail. Elle peut<br />
aussi signifier des pertes économi<strong>que</strong>s.<br />
La <strong>mammite</strong> est coûteuse et pourtant,<br />
quand les producteurs sont appelés à<br />
en estimer le coût sur leurs fermes,<br />
plusieurs le sous-estiment. Les coûts<br />
varient beaucoup d’une ferme à l’autre.<br />
Ce<strong>la</strong> indi<strong>que</strong> <strong>que</strong>, pour une grande<br />
proportion d’entre elles, <strong>ce</strong>rtains coûts<br />
pourraient être évités.<br />
Les <strong>mammite</strong>s clini<strong>que</strong>s et subclini<strong>que</strong>s<br />
combinées représentent, pour<br />
<strong>la</strong> plupart des fermes, <strong>la</strong> plus grande<br />
perte économi<strong>que</strong> due à <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.<br />
Cette perte est attribuable au coût<br />
des traitements et du travail supplémentaire,<br />
à <strong>la</strong> perte en <strong>la</strong>it, à un prix<br />
du <strong>la</strong>it inférieur et, dans <strong>ce</strong>rtains cas,<br />
à <strong>la</strong> mort de <strong>la</strong> vache. En effet, les cas<br />
sévères causent <strong>la</strong> mortalité ou né<strong>ce</strong>ssitent<br />
une réforme hâtive.<br />
La <strong>mammite</strong>, c’est aussi<br />
une opportunité!<br />
Par<strong>ce</strong> <strong>que</strong> <strong>la</strong> <strong>mammite</strong> entraîne une<br />
grande variation de coûts d’une ferme<br />
à l’autre, les médecins vétérinaires<br />
voient parfois <strong>ce</strong>tte ma<strong>la</strong>die comme<br />
une opportunité d’aider leurs clients<br />
février 2012 Le producteur de <strong>la</strong>it québécois 41
s a n t é a n i m a l e<br />
En général, <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong><strong>ce</strong> de <strong>ce</strong>tte<br />
approche en deux volets entraîne une<br />
chute rapide des problèmes de <strong>mammite</strong><br />
subclini<strong>que</strong>. Cependant, tous les<br />
problèmes ne sont pas aussi aisés à<br />
régler. Dans <strong>ce</strong>rtains troupeaux, <strong>la</strong><br />
<strong>mammite</strong> demeure une préoccupation<br />
majeure, parfois sur une longue<br />
période, pour le producteur et ses<br />
conseillers. Les problèmes persistants<br />
peuvent être associés à des pathogènes<br />
tels <strong>que</strong> Mycop<strong>la</strong>sma, Prototheca ou<br />
des levures contre les<strong>que</strong>ls il n’existe<br />
pas de solutions faciles. La résolution<br />
du problème impli<strong>que</strong> plutôt des changements<br />
à long terme de <strong>la</strong> gestion<br />
de <strong>la</strong> santé du troupeau et des soins<br />
apportés aux animaux atteints.<br />
Les problèmes associés à <strong>la</strong> <strong>mammite</strong><br />
clini<strong>que</strong> sont aussi parfois difficiles<br />
à résoudre sur les fermes qui ont<br />
pourtant un CCS bas. Sur <strong>ce</strong>s fermes,<br />
<strong>la</strong> <strong>mammite</strong> subclini<strong>que</strong> est maîtrisée,<br />
mais <strong>ce</strong>s troupeaux continuent d’être<br />
affectés par les cas de <strong>mammite</strong> clini<strong>que</strong>s.<br />
Le plus souvent, <strong>ce</strong>s cas sont<br />
de courte durée, mais très sévères et<br />
entraînent d’importantes pertes en <strong>la</strong>it<br />
et un taux de mortalité résultant des<br />
graves symptômes clini<strong>que</strong>s. Résoudre<br />
<strong>ce</strong>s problèmes signifie tout un défi.<br />
Encore une fois, <strong>ce</strong> sont les prati<strong>que</strong>s<br />
qui doivent être modifiées si l’on veut<br />
connaître une amélioration. Il faut<br />
donc évaluer ses prati<strong>que</strong>s de gestion :<br />
procédure de traite, hygiène de l’envià<br />
améliorer leur production et leurs<br />
revenus. Les pertes de revenus et de<br />
<strong>la</strong>it (et parfois de l’animal lui-même)<br />
sont douloureuses pour le producteur.<br />
Toutefois, c’est l’occasion de travailler<br />
étroitement avec son médecin vétérinaire<br />
pour trouver des façons d’améliorer<br />
<strong>la</strong> gestion du troupeau afin de<br />
diminuer les pertes.<br />
Dans le cas de <strong>la</strong> <strong>mammite</strong> subclini<strong>que</strong><br />
qui se caractérise par des<br />
épisodes de longue durée (semaines<br />
et mois), sans symptômes (et qui est<br />
souvent de type contagieuse), il existe<br />
une foule de solutions effica<strong>ce</strong>s qui<br />
peuvent <strong>la</strong> réduire significativement,<br />
abaisser le CCS et avoir un effet bénéfi<strong>que</strong><br />
sur <strong>la</strong> qualité du <strong>la</strong>it. La résolution<br />
de <strong>ce</strong>s cas comporte deux fa<strong>ce</strong>ttes.<br />
La première est de viser <strong>la</strong> diminution<br />
de leur durée. Ce<strong>la</strong> est possible par<br />
le traitement en cours de <strong>la</strong>ctation<br />
dès <strong>que</strong> l’infection est détectée, par<br />
le traitement des vaches taries, mais<br />
aussi par <strong>la</strong> réforme des sujets ou<br />
des quartiers infectés. La deuxième<br />
fa<strong>ce</strong>tte est <strong>la</strong> prévention de nouveaux<br />
cas d’infection par l’imp<strong>la</strong>ntation de<br />
prati<strong>que</strong>s de gestion qui limitent <strong>la</strong><br />
contamination de vache en vache. Ces<br />
prati<strong>que</strong>s de gestion de <strong>la</strong> santé du<br />
pis comprennent le bain de trayon en<br />
post-traite, une meilleure hygiène des<br />
stalles et des allées et <strong>la</strong> ségrégation<br />
des vaches infectées dans un groupe<br />
distinct lors de <strong>la</strong> traite.<br />
ronnement, protocole de traitement,<br />
élevage des taures de remp<strong>la</strong><strong>ce</strong>ment,<br />
biosécurité, réforme, gestion du tarissement<br />
et de <strong>la</strong> période de transition,<br />
gestion des vaches fraîchement vêlées,<br />
nutrition et alimentation. Il faut aussi<br />
tenir compte de <strong>la</strong> présen<strong>ce</strong> d’autres<br />
ma<strong>la</strong>dies infectieuses et des particu<strong>la</strong>rités<br />
individuelles des fermes.<br />
Bien <strong>que</strong> <strong>la</strong> solution miracle n’existe<br />
pas pour <strong>ce</strong>s situations, une analyse<br />
détaillée des données du troupeau et<br />
une observation pointue de <strong>ce</strong> qui est<br />
pratiqué à <strong>la</strong> ferme permettent l’identification<br />
des facteurs de ris<strong>que</strong> qui<br />
doivent être étudiés. Dans <strong>la</strong> plupart et<br />
même dans <strong>la</strong> pres<strong>que</strong> totalité de <strong>ce</strong>s<br />
situations, une col<strong>la</strong>boration étroite<br />
entre les producteurs, leurs médecins<br />
vétérinaires et leurs conseillers aboutit<br />
à une amélioration de l’état de <strong>la</strong> santé<br />
mammaire.<br />
peu importe <strong>la</strong> défiNitioN,<br />
oN peut <strong>la</strong> préveNir<br />
Bien <strong>que</strong> <strong>la</strong> <strong>mammite</strong> soit une des<br />
plus communes et des plus importantes<br />
ma<strong>la</strong>dies des vaches <strong>la</strong>itières,<br />
il n’est pas aisé pour autant de <strong>la</strong><br />
définir avec précision. Même si le CCS<br />
est utilisé pour mesurer <strong>la</strong> réponse<br />
immunitaire due à l’irritation de <strong>la</strong><br />
g<strong>la</strong>nde mammaire et si on a fixé le<br />
seuil à 200 000 CS /ml pour établir<br />
<strong>la</strong> différen<strong>ce</strong> entre <strong>ce</strong> qui est normal<br />
ou non, <strong>ce</strong> critère n’est pas parfait.<br />
Définitivement, <strong>la</strong> <strong>mammite</strong> est synonyme<br />
de pétrin, mais aussi d’occasion.<br />
L’objectif ultime de notre industrie<br />
<strong>la</strong>itière est de procurer aux consommateurs<br />
un produit de grande qualité.<br />
La production d’un <strong>la</strong>it de qualité est<br />
une sour<strong>ce</strong> aussi de satisfaction pour<br />
les producteurs qui bénéficient de<br />
meilleurs revenus et qui s’assurent<br />
ainsi, à long terme, <strong>que</strong> les consommateurs<br />
apprécient et accordent leur<br />
confian<strong>ce</strong> aux produits <strong>la</strong>itiers qu’ils<br />
achètent. On peut être sûr <strong>que</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>mammite</strong> se manifestera sur cha<strong>que</strong><br />
ferme, mais ultimement, c’est le producteur<br />
qui aura à décider des mesures<br />
qu’il prendra pour <strong>la</strong> prévenir et pour<br />
réduire <strong>la</strong> durée des cas aux<strong>que</strong>ls il<br />
fait fa<strong>ce</strong>. n<br />
Note : Ce texte est extrait de l’article intitulé<br />
« What is mastitis? », paru initialement dans<br />
M2-Magazine, publié en col<strong>la</strong>boration avec le<br />
M-Team de l’Université de Gand en Belgi<strong>que</strong>.<br />
www.m2-magazine.org<br />
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février 2012 Le producteur de Lait québécois