LisiÃ¨res forestiÃ¨res internes - CRPF Limousin

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81 CAHIER DE RECOMMANDATIONS PAYSAGÈRES Recommandations pour l’aménagement du territoire Dynamique paysagère sur un territoire : extension de la forêt, construction de nouveaux bâtiments, entretien des haies La prise en compte du paysage au niveau de l’aménagement du territoire demande une réflexion collective sur l’utilisation d’un espace et sa perception par les multiples acteurs. Certaines évolutions paysagères concernant la forêt ne sont pas du seul ressort du forestier, qu’il soit propriétaire ou gestionnaire, entrepreneur ou exploitant. L’extension de la forêt par abandon d’une activité agricole, l’insertion d’espaces bâtis au sein d’un territoire rural arboré, un défrichement associé à une restructuration foncière…, toutes ces démarches impliquent d’autres acteurs car elles s’inscrivent dans un territoire où la composante forestière n’est pas exclusive. Dans un paysage ouvert au relief peu marqué, les boisements isolés structurent l’espace et participent à la qualité visuelle du lieu. La réhabilitation des haies, bosquets ou arbres champêtres devient un enjeu paysager important dans le cas de territoires ruraux remodelés par des aménagements fonciers dans un but de modernisation agricole ou d’extension urbaine.
82 CAHIER DE RECOMMANDATIONS PAYSAGÈRES Recommandations pour l’aménagement du territoire L’extension de la forêt Ce phénomène d’extension forestière s’inscrit aujourd’hui dans l’histoire du paysage régional, celle du XXe siècle. Actuellement, elle n’est pas recherchée par les acteurs forestiers en <strong>Limousin</strong>, notamment sur les plateaux les plus boisés où s’observe un désir de reconquête par l’agriculture. Mais l’extension forestière n’est pas à exclure d’emblée du territoire limousin. Les paysages de la région n’obéissent pas tous à la même dynamique. L’action de boisement peut être envisagée en cas de mutation agricole durable touchant un territoire. Localement, dans les espaces à dominante agricole ou urbaine, la trame forestière et arborée peut être développée en lien avec la production d’aménités : amélioration du cadre de vie ou développement touristique. Implantation des boisements et accrues forestières Afin de préserver les qualités visuelles d’un espace, voire de les améliorer à moyen terme, l’extension de la forêt doit être appréhendée à l’échelle d’un paysage dont les caractéristiques sont clairement identifiées : organisation de l’espace par rapport au relief, occupation du sol et position de l’homme au sein de cet espace. Certaines zones stratégiques sont à maintenir en espaces ouverts. Toutes les mesures doivent être menées pour maîtriser la gestion de ces espaces : la sensibilisation est à envisager en amont, mais la contractualisation ou l’acquisition foncière sont souvent nécessaires. Ailleurs, la friche ou le boisement volontaire sont prévisibles et leur gestion doit être envisagée. En limite de forêt, les accrues se développent rapidement. La vitesse d’enfrichement est en effet proportionnelle à l’enclavement de l’espace agricole en milieu forestier. Ce n’est cependant qu’après une quinzaine d’années que l’amélioration de ces peuplements naturels pourra succéder avec succès à l’aspect abandonné des friches dont ils sont issus. Les espaces plantés volontairement devront quant à eux être analysés en fonction de leur impact éventuel dans le paysage, afin de prendre en compte des critères de forme, d’orientation et de composition qui permettront une meilleure intégration au sein du paysage. Dans tous les cas, une déstructuration par mitage excessif doit être évitée et leur accès sera prévu dès le départ. Les boisements structurent l’espace, Saint-Oradoux-Chirouze (23) Implantation des boisements et accrues forestières Il convient d’adapter à l’échelle du paysage autant les formes que l’étendue des espaces à boiser, sans exclure a priori tout boisement des terres libérées par l’agriculture. D’une façon générale, les extensions de boqueteaux ou massifs forestiers existants sont à préférer pour ne pas miter un espace agricole déjà morcelé. Simulation d’une extension de bosquets
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