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Mémoire de master ENVT - Physiologie ENVT

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Master II recherche<br />

Mémoire <strong>de</strong> stage<br />

Impact <strong>de</strong>s polybromodiphényles éthers sur la fonction<br />

thyroïdienne<br />

Réalisé par :<br />

BELKOURI Morad (école nationale vétérinaire <strong>de</strong> Toulouse)<br />

Responsables :<br />

Mme C. VIGUE<br />

Mme N. HAGEN<br />

Année universitaire : 2007-2008<br />

E C O L E<br />

N A T I O N A L E<br />

VETERINAIRE<br />

T O U L O U S E


SOMMAIRE<br />

Introduction……………………………………………………………………….. 2<br />

I. La fonction thyroïdienne .……………………………………………………… 4<br />

1.1 Définition……………………………………………………………………… 4<br />

1.2 Anatomie……………………………………………………………................. 4<br />

II. Les Hormones thyroïdiennes………………………………………………….. 5<br />

2.1 Structure <strong>de</strong>s hormones thyroïdienne………………………………………….. 5<br />

2.2 Biosynthèse <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes ……………………………………. 5<br />

2.2.1 La thyroglobuline…………………………………………………………….. 5<br />

2.2.2 Biosynthèse <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes …………………………………... 5<br />

2.3 Transport <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes …………….…………………………. 6<br />

2.4 Mécanisme d’action <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes……………………………... 6<br />

2.5 Métabolisme <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes……………………………………... 7<br />

2.6 Régulation <strong>de</strong> la fonction thyroïdienne ……………………………………….. 7<br />

III. Les retardateurs <strong>de</strong> flamme polybromés ………………………………….. 8<br />

3.1 Généralités sur les RFB………………………………....................................... 8<br />

3.2 Utilisation <strong>de</strong>s polybromodiphényles éthers ………………………………….. 8<br />

3.3 Structure et propriétés……………….………………………………………… 8<br />

3.4 Propriétés physico-chimique <strong>de</strong>s PBDE………………………………………. 9<br />

3.5 Métabolisme …..………………………………………………………………. 9<br />

3.5.1 Absorption…………………….……………………………………................ 9<br />

3.5.2 Distribution ………….…………………………………................................. 10<br />

3.5.3 Métabolisme …………………………………………………………………. 10<br />

3.5.4 Elimination …………………………………...……………………………… 11<br />

IV. Effets <strong>de</strong>s PBDE sur la fonction thyroïdienne ……………………………… 12<br />

Conclusion………………………………………………………………………… 14<br />

Bibliographie……………………………………………………………………… 15<br />

Annexes……………………………………………………………………………. 17<br />

0


Résumé<br />

Les dégâts liés aux incendies ont toujours été fortement préjudiciables, en terme <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>struction <strong>de</strong> biens et <strong>de</strong> dommages corporels pour cette raison <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s siècles, les<br />

sociétés tentent <strong>de</strong> lutter contre ces ravages. C’est pour cela que les industries ont recours à<br />

<strong>de</strong>s substances chimiques dites « retardateurs <strong>de</strong> flammes ». dont une gran<strong>de</strong> partie est<br />

aujourd’hui représentée par les retardateurs <strong>de</strong> flammes bromés (RFB). Une <strong>de</strong>s familles les<br />

plus utilisée, est les polybromodiphényles éther,<br />

L’utilisation <strong>de</strong>s PBDE réduit les risques d’incendies et permet <strong>de</strong> sauver un grand nombre <strong>de</strong><br />

vies et <strong>de</strong> biens, cependant elle génère <strong>de</strong>s craintes en terme <strong>de</strong> contamination<br />

environnementale et santé publique.<br />

Dans ce contexte, ce mémoire présente une synthèse <strong>de</strong>s effets constatés <strong>de</strong>s PBDE sur la<br />

fonction thyroïdienne<br />

1


Introduction<br />

Les besoins en produits ignifuges ont augmenté au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies. La majorité<br />

<strong>de</strong>s produits qui nous entourent, comme les ordinateurs, les meubles, les automobiles, sont<br />

traités à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces composés afin <strong>de</strong> réduire le risque d’incendie.<br />

On appelle ces substances chimiques « les retardateurs <strong>de</strong> flammes » dont une gran<strong>de</strong> partie<br />

est représenté par les retardateurs <strong>de</strong> flammes bromés (RFB). Parmi ces composés les plus<br />

utilisés, on note le tétrabromobisphénol A (TBBPA) et le décabromodiphényle éther<br />

(DBDE), ce <strong>de</strong>rnier est le congénère le plus bromé (10 atomes <strong>de</strong> brome) d’une famille qui<br />

compte 209 congénères (les polybromodiphényles éthers, PBDE).<br />

Les PBDE sont émis dans l’environnement tant au cours <strong>de</strong> la production, <strong>de</strong> l’utilisation et<br />

du recyclage que par l’intermédiaire <strong>de</strong>s déchets domestiques, <strong>de</strong>s sites d’enfouissement et<br />

<strong>de</strong>s sites d’incinération. Ils sont résistants à la dégradation et ils persistent dans<br />

l’environnement. Il existe plusieurs voies d’exposition aux RFB et à leurs résidus, la voie<br />

principale est liée à l’ingestion <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées alimentaires et <strong>de</strong> poussières contaminées. Non<br />

seulement les adultes sont exposés mais les nourrissons le sont également via l’allaitement par<br />

la mère (Annexe : Tableau 1, page 21).<br />

Compte tenu <strong>de</strong>s risques sur la santé publique, l’Union Européenne a pris <strong>de</strong>s mesures<br />

concernant certains <strong>de</strong> ces RFB. Depuis 2004, l’utilisation <strong>de</strong>s formulations commerciales<br />

(penta- et octa-mix) contenant <strong>de</strong>s PBDE <strong>de</strong> faible poids moléculaire est interdite, impliquant<br />

que seul le DBDE reste utilisé. Cependant, sous l’effet <strong>de</strong> rayonnements UV, le DBDE peut<br />

perdre <strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> brome pour donner <strong>de</strong>s PBDE moins bromés. Les données<br />

toxicologiques concernant l’activité biologique <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux RFB et <strong>de</strong> leurs résidus<br />

(métabolites, produits <strong>de</strong> dégradation) sont limitées. La connaissance <strong>de</strong> leurs voies <strong>de</strong><br />

biotransformation est incomplète et ne fournit pas à l’heure actuelle les informations<br />

suffisantes, permettant d’évaluer les risques en terme <strong>de</strong> santé publique.<br />

Cependant, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s réalisées sur <strong>de</strong>s rongeurs révèlent la toxicité <strong>de</strong>s PBDE. Les résultats<br />

démontrent qu’une exposition chronique aux PBDE peut provoquer <strong>de</strong>s malformations <strong>de</strong><br />

naissance chez les rongeurs (Darnerud et al. 2001, Darnerud et al. 2003), et avoir <strong>de</strong>s impacts<br />

sur le système nerveux et le développement comportemental.<br />

Des étu<strong>de</strong>s montrent aussi que les PBDE peuvent interférer avec les fonctions thyroïdiennes<br />

et corticosurrénaliennes, ce qui provoque un mauvais fonctionnement <strong>de</strong> la glan<strong>de</strong> thyroï<strong>de</strong><br />

(fatigue, dépression, anxiété, perte <strong>de</strong>s cheveux et faible libido …)<br />

2


Dans ce contexte, notre projet a pour but d’établir les bases scientifiques pour l’évaluation<br />

d’un risque d’altération <strong>de</strong> la fonction thyroïdienne par les retardateurs <strong>de</strong> flamme polybromés<br />

sur un modèle ovin in vivo. Les molécules étudiées sont le déca-BDE et une molécule <strong>de</strong><br />

référence, le penta-BDE. Ce projet nécessite le développement et la validation d’un modèle<br />

ovin, pertinent vis-à-vis <strong>de</strong> l’homme par rapport au schéma <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong> la fonction<br />

thyroïdienne, pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la toxicologie <strong>de</strong>s PBDE. En effet du fait <strong>de</strong> l’absence chez le<br />

rat <strong>de</strong> la Thyroid Binding Globulin (TBG), la principale protéine <strong>de</strong> liaison spécifique <strong>de</strong>s<br />

hormones thyroïdiennes chez l’Homme et qui protège les hormones <strong>de</strong>s processus<br />

d’élimination les effets constatés chez le rat ne peuvent être directement extrapoler à<br />

l’Homme.<br />

Ce mémoire <strong>de</strong> stage, présentera dans une première partie quelques données sur la fonction<br />

thyroïdienne, ensuite la <strong>de</strong>uxième partie présentera les RFB et les interactions <strong>de</strong>s PBDE<br />

avec la fonction thyroïdienne.<br />

3


I. La fonction thyroïdienne<br />

1.1 Définition<br />

La glan<strong>de</strong> thyroï<strong>de</strong> 1 est une glan<strong>de</strong> endocrine située en avant <strong>de</strong> la trachée à la base du cou.<br />

Elle est responsable <strong>de</strong> la sécrétion <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes triiodothyronine (T3) et<br />

thyroxine (T4), représentant respectivement 20 et 80 % <strong>de</strong> la sécrétion <strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong>s<br />

hormones thyroïdiennes. La fonction thyroïdienne à un rôle important dans la croissance, la<br />

lutte contre le froid, l’homéostasie du système nerveux central…<br />

1.2 Anatomie<br />

La glan<strong>de</strong> thyroï<strong>de</strong>, située dans le cou <strong>de</strong>vant la trachée, pèse environ 30 g chez l’homme<br />

quand il n'existe pas <strong>de</strong> pathologies associées et sécrète <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes sous<br />

l'action d'une hormone hypophysaire : la thyréostimuline (TSH). Sa forme est celle d'un<br />

papillon dont les <strong>de</strong>ux ailes (les lobes) sont symétriques et placées latéralement au larynx et<br />

contre les premiers cartilages <strong>de</strong> la trachée. Ces lobes sont reliés crânialement par un isthme.<br />

En arrière <strong>de</strong>s lobes thyroïdiens se situent <strong>de</strong> minuscules glan<strong>de</strong>s, les parathyroï<strong>de</strong>s, à l'origine<br />

<strong>de</strong> la parathormone.<br />

Figure 1 : Thyroï<strong>de</strong> vue antérieure (Florence Campagne, Mai 2001,<br />

http://www.caducee.net/DossierSpecialises/endocrinologie/thyroi<strong>de</strong>1.asp#introduction)<br />

1 Terme issu du Grec : thuréos = bouclier et eidos = forme.<br />

4


II.<br />

Les hormones thyroïdiennes<br />

2.1 Structure <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes<br />

La glan<strong>de</strong> thyroï<strong>de</strong> produit 2 hormones thyroïdiennes :<br />

La T4 ou thyroxine ou tétraiodothyronine<br />

La T3 ou triiodothyronine.<br />

Elles ont en commun une même structure organique la thyronine. Elles ne différent que par<br />

leur nombre d'atomes d'io<strong>de</strong> (Figure 2: en annexe, page 20).<br />

2.2 Biosynthèse <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes<br />

2.2.1 La thyroglobuline<br />

La thyroglobuline (Tg) est une glycoprotéine. C'est une très grosse molécule dimérique (PM=<br />

660000) dont le dont le monomère contient 2750 aminoaci<strong>de</strong>s. L'io<strong>de</strong> se fixe sur les résidus<br />

tyrosyls.<br />

La synthèse <strong>de</strong> la thyroglobuline s'opère par assemblage successif d'aci<strong>de</strong>s aminés le long <strong>de</strong>s<br />

ribosomes du réticulum endoplasmique. La captation d'aci<strong>de</strong>s aminés par les cellules<br />

thyroïdiennes est très active. L'adjonction <strong>de</strong>s résidus glucidiques s'opère au sta<strong>de</strong> final <strong>de</strong> la<br />

synthèse dans l'appareil <strong>de</strong> GOLGI. L'iodation <strong>de</strong>s tyrosines se situe après assemblage <strong>de</strong> la<br />

molécule <strong>de</strong> thyroglobuline<br />

2.2.2 Biosynthèse <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes<br />

L’iodure plasmatique est capté par les thyréocytes grâce à un cotransporteur spécifique Na + /I - ,<br />

après il subit une oxydation qui le rend apte à se fixer sur les résidus tyrosine <strong>de</strong> la Tg.<br />

L’oxydation se fait sous l’action <strong>de</strong> la thyroperoxydase (TPO). Cette enzyme permet en outre<br />

d’io<strong>de</strong>r les groupes tyrosyles <strong>de</strong> la Tg pour donner <strong>de</strong>s monoiodotyrosines (MIT) et <strong>de</strong>s<br />

diiodotyrosines (DIT).<br />

La formation <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes, s’effectue <strong>de</strong> la manière suivante :<br />

Deux résidus <strong>de</strong> diiodotyrosines couplés vont former la molécule <strong>de</strong><br />

tétraiodothyronine (T4).<br />

Un résidu <strong>de</strong> diiodotyrosine couplé à un résidu <strong>de</strong> monoiodotyrosine vont former la<br />

molécule <strong>de</strong> triiodothyronine (T3).<br />

5


La libération <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes dans la circulation s'effectue par protéolyse <strong>de</strong> Tg.<br />

Les iodotyrosines en excès (MIT et DIT) libérées sont désiodées in situ et l'I- libéré réintègre<br />

le cycle <strong>de</strong> l'io<strong>de</strong> intrathyroïdien (Figure 3: en annexe, page 20).<br />

Le rapport <strong>de</strong> T4/T3 est <strong>de</strong> 4, mais une partie <strong>de</strong> T4 est désiodée dans les thyrocytes en T3<br />

sous l’action <strong>de</strong>s désiodases spécifiques.<br />

Figure 4 : Biosynthèse <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes<br />

2.3 Transport <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes<br />

La majeure partie <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes circule dans le sang fixé à <strong>de</strong>s protéines <strong>de</strong><br />

transport d’origine hépatique. Les 3 globulines principales intervenant dans ce transport sont<br />

la Thyroid Binding Globulin (TBG), la Thyroid Binding Pre Albumine (TBPA) et l’albumine<br />

fixant respectivement 60, 17 et 11% <strong>de</strong> la T4 totale. Le reste circule librement dans le plasma<br />

ou lié à d‘autres protéines <strong>de</strong> transport.<br />

2.4 Mécanisme d’action <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes<br />

Les HT (T3 et T4) traversent la membrane plasmique.<br />

T4 est désiodée à l'intérieur <strong>de</strong> la cellule en T3 active ou rT3 inverse. La T3 active se fixe sur<br />

une protéine <strong>de</strong> transport et migre dans le cytosol vers le noyau cellulaire. La T3 se fixe sur<br />

un récepteur nucléaire. Elle agit <strong>de</strong> cette façon sur les synthèses protéiques. Généralement les<br />

hormones thyroïdiennes agissent sur le métabolisme <strong>de</strong>s gluci<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s lipi<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s protéines.<br />

6


2.5 Métabolisme <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes<br />

Les hormones thyroïdiennes libres sont métabolisées au niveau du foie.<br />

La T4 est essentiellement glucuronidée par l’UDP-glucuronotransférase (UDP-GT) et la T3 et<br />

sulfatée et excrétée dans la bile (Seule la forme T3 est active).<br />

2.6 Régulation <strong>de</strong> la fonction thyroïdienne<br />

La synthèse <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes est régulée :<br />

- De façon extra-thyroïdienne par l'intermédiaire <strong>de</strong> l'axe thyréotrope (TSH).<br />

- De façon intra-thyroïdienne par la concentration en io<strong>de</strong>.<br />

* La TRH & TSH:<br />

- La Thyreotropin Releasing Hormone (TRH) stimule l’hypophyse qui sécrète la Thyroï<strong>de</strong><br />

Stmulting Hormone (TSH). La TSH stimule la thyroï<strong>de</strong> - par un récepteur spécifique <strong>de</strong> type<br />

Adénylate cyclase - qui sécrète les hormones thyroïdiennes.<br />

- Les hormones thyroïdiennes, exercent un rétrocontrôle négatif sur l’hypothalamus et sur<br />

l’hypophyse pour contrôler le niveau <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes (Figure 5).<br />

Figure 5 : L’axe thyréotrope (TSH stimule la synthèse et la sécrétion <strong>de</strong>s HT en agissant sur la thyroï<strong>de</strong>,<br />

les HT exerce un rétrocontrôle négatif pour réguler la concentration <strong>de</strong>s HT)<br />

* L'io<strong>de</strong>:<br />

Une surcharge iodée entraîne une inhibition <strong>de</strong> l'organification <strong>de</strong> l'io<strong>de</strong> et une réduction <strong>de</strong> la<br />

synthèse hormonale (effet Wolff-Chaikoff). En cas <strong>de</strong> carence iodée :<br />

- La thyroglobuline est faiblement iodée<br />

- Le rapport MIT/DIT augmente<br />

- La synthèse <strong>de</strong> T3 est favorisée par rapport à T4.<br />

7


III. Les retardateurs <strong>de</strong> flamme polybromés<br />

3.1 Généralités sur les RFB<br />

Les retardateurs <strong>de</strong> flamme bromés sont classés en 6 familles. Leur seul point commun est la<br />

présence <strong>de</strong> brome et leur capacité à piéger <strong>de</strong>s espèces radicalaires formées lors du processus<br />

<strong>de</strong> combustion et présentes au sein <strong>de</strong>s flammes, permettant ainsi le ralentissement ou l’arrêt<br />

<strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> feu (Rahman et al, 2001). Les 6 familles <strong>de</strong> retardateurs <strong>de</strong> flammes bromés<br />

sont : le tétrabromobisphénol A (TBBPA), les polybromodiphényles éthers (PBDE),<br />

l’hexabromocyclododécane (HBCD), le polystyrène bromé, les bromophénols et l’anhydri<strong>de</strong><br />

tétrabromophtalique.<br />

Les 6 familles <strong>de</strong> RFB sont réparties en 2 sous-groupes. Les retardateurs <strong>de</strong> flammes dits<br />

« réactifs » sont chimiquement liés aux plastiques tel que le TBBPA, et les retardateurs <strong>de</strong><br />

flammes dits « additifs » tels que les PBDE et l’HBCD sont ainsi simplement mélangés au<br />

polymère (Birnbaum et Staskal, 2004).<br />

3.2 Utilisation <strong>de</strong>s polybromodiphényles éthers (PBDE)<br />

Les PBDE peuvent être divisés dans trois mélanges commerciaux, le penta-BDE, l'octa-BDE,<br />

et le <strong>de</strong>ca-BDE. Leur production globale était environ 70.000 tonnes en 2001 (Hites, 2004).<br />

Les PBDE sont utilisés dans une large gamme <strong>de</strong> produits industriels ou <strong>de</strong> consommation :<br />

appareils électriques et électroniques, véhicules, éclairages et câblages, textiles (tapis et autre<br />

fournitures), emballages et matériaux d’isolation (particulièrement le polystyrène)…etc.<br />

3.3 Structure et propriétés (PBDE)<br />

Les PBDE sont synthétisés par bromation d’une molécule <strong>de</strong> diphényle éther dans <strong>de</strong>s<br />

solvants organiques. Les conditions <strong>de</strong> cette synthèse déterminent le <strong>de</strong>gré d’halogénation <strong>de</strong>s<br />

molécules obtenues. La formule chimique générale d’un PBDE est C12O1H(n)Br(10-n) avec<br />

la somme <strong>de</strong>s atomes d’hydrogène et <strong>de</strong> brome toujours égale à 10 (Fig. 5). Il existe<br />

théoriquement 209 congénères, répartis en 10 groupes (du mono au décabromodiphényle<br />

éther, DBDE, Tableau 2: en annexe).<br />

Trois formulations comprenant <strong>de</strong>s mélanges <strong>de</strong> PBDE sont produites et commercialisées : le<br />

penta-mix, l’octa-mix et le <strong>de</strong>ca-mix. Ces trois produits commerciaux ne sont pas uniquement<br />

constitués <strong>de</strong> molécules comprenant respectivement 5, 8 et 10 atomes <strong>de</strong> brome, mais par <strong>de</strong>s<br />

mélanges, dont le nom correspond à la moyenne <strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> brome présents sur les<br />

congénères constitutifs du mélange.<br />

8


Figure 6 : Structure <strong>de</strong>s PBDE<br />

3.4 Propriétés physico-chimiques <strong>de</strong>s PBDE<br />

Les PBDE sont persistants, ils résistent aux agents chimiques, physiques ou biologiques<br />

(Composés omniprésents). Ce sont <strong>de</strong>s substances lipophiles et très peu volatiles (Tableau 3).<br />

Le congénère substitué avec 10 atomes <strong>de</strong> brome (DBDE) est particulièrement peu soluble<br />

dans <strong>de</strong>s solvants organiques (méthanol : 0,5 g/L). Par contre, sa solubilité est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

quelques g/L dans le toluène. La faible solubilité <strong>de</strong> ces produits rend leur étu<strong>de</strong> difficile.<br />

3.5 Métabolisme<br />

Tableau 3 : Propriétés physiques et chimiques <strong>de</strong>s PBDE (WHO, 1994)<br />

3.5.1 Absorption<br />

Les données disponibles, concernant le métabolisme du DBDE sont limitées. Les étu<strong>de</strong>s<br />

effectuées par Norris en 1975 et El Dareer en 1987 ont montrés qu’il y’a une faible absorption<br />

du DBDE chez le rat après administration par voie orale d’une molécule marquée au C 14<br />

(99% <strong>de</strong> la radioactivité a été détecté dans les fèces).<br />

Des étu<strong>de</strong>s plus récentes menées par Mörck et al., (2003); Sandholm et al., (2003) sur <strong>de</strong>s rats<br />

ont démonté une absorption minimale <strong>de</strong> 26 et 10% (DBDE administré par voie orale à la<br />

dose <strong>de</strong> 1,9 ou 2,8 mg/kg.<br />

9


Concernant les autres PBDE, les données disponibles permettent <strong>de</strong> conclure à une absorption<br />

supérieure à celle du DBDE suite à une administration per os.<br />

3.5.2 Distribution<br />

Après l’absorption, les PBDE sont détectés à différents niveaux dans le sang, le foie et le tissu<br />

adipeux. Malgré leur faible absorption, les PBDE sont bien répartis dans l’organisme, cette<br />

répartition dépend du modèle animal (rats, souris, poissons…) et <strong>de</strong>s propriétés physicochimiques<br />

<strong>de</strong>s PBDE (solubilité, nombre <strong>de</strong> molécules <strong>de</strong> brome).<br />

En effet, une étu<strong>de</strong> effectuée sur <strong>de</strong>s rats mâles traités avec une molécule radioactive [C 14 ]-<br />

BDE-47 (congénère du tétra-BDE) , a montré une radioactivité 70 fois plus élevé dans le<br />

tissu adipeux que dans les autres tissus après 5 jours d’exposition, ce qui est lié au caractère<br />

lipophile <strong>de</strong> la molécule.<br />

Cependant dans les mêmes conditions l’étu<strong>de</strong> menée sur <strong>de</strong>s souris a montré une radioactivité<br />

seulement 10 fois plus gran<strong>de</strong> dans le tissu adipeux que dans les autres tissus (Orn et Kalssonwehler<br />

1998), cette différence est liée à la variabilité entre les <strong>de</strong>ux espèces.<br />

D’autres étu<strong>de</strong>s ont montré que le tissu adipeux constitue un site <strong>de</strong> stockage important pour<br />

les congénères moins bromés, tels que le BDE-99 (congénère du penta-BDE) et le BDE-47<br />

(Hakk et al., 2002; Staskal et al., 2006).<br />

Des étu<strong>de</strong>s menées chez le rat, ont montré que 72h après l’administration d’une dose unique<br />

<strong>de</strong> DBDE per os chez le rat, les niveaux résiduels les plus élevés sont mesurés dans le foie<br />

(0,5 ppm) et dans les glan<strong>de</strong>s surrénales (1,2 ppm) (Mörck et al., 2003).<br />

Chez <strong>de</strong>s souriceaux <strong>de</strong> 3 et 10 jours ayant reçu une dose unique <strong>de</strong> [C14]-DBDE par voie<br />

orale, Viberg et al. (2003) ont suggéré qu’une partie <strong>de</strong> la radioactivité (0,5 %) était localisée<br />

dans le cerveau avec une augmentation <strong>de</strong> la radioactivité détectée 7 jours après exposition (1<br />

%).<br />

3.5.3 Métabolisme<br />

Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont montré que différentes espèces aquatiques et mammifères sont capables<br />

<strong>de</strong> métaboliser les PBDE à <strong>de</strong>s vitesses différentes pour former <strong>de</strong>s dérivés métaboliques<br />

hydroxylés et/ou méthoxylés. Cette métabolisation se fait par un processus <strong>de</strong> débromation,<br />

ou d’halogination. (Asplund et al,. 1999b ; Hakk et al,. 1999 ; Orn et Klasson-Wehler, 1998 ;<br />

Halglund et al,. 1997 ; Bureau et al,. 2000a).<br />

En effet chez le rat (Sprague Dawley), suite à l’administration d’une dose unique <strong>de</strong> [C 14 ]-<br />

DBDE per os, les métabolites ayant été mis en évi<strong>de</strong>nce dans les fèces, le plasma et le foie,<br />

sont <strong>de</strong>s métabolites hydroxylés et/ou méthoxylés issus <strong>de</strong> processus d’oxydation du DBDE,<br />

ainsi que <strong>de</strong>s métabolites issus <strong>de</strong> la débromation du DBDE (nonaBDE jusqu’aux hexaBDE).<br />

10


Récemment Thuresson et al., (2006) ont suggéré que la débromation du DBDE pouvait<br />

également avoir lieu chez l’Homme, suite à l’i<strong>de</strong>ntification d’une forte proportion <strong>de</strong> nona- et<br />

octaBDE dans le plasma sanguin. D’après les données publiées, le DBDE pourrait donc être<br />

métabolisé chez l’animal suivant <strong>de</strong>s voies d’oxydation et/ou <strong>de</strong> réduction, pour donner <strong>de</strong>s<br />

métabolites correspondant à <strong>de</strong>s PBDE moins bromés.<br />

El Dareer et al. (1987) ont supposé une biotransformation <strong>de</strong>s PBDE d’origine bactérienne.<br />

3.5.4 Elimination<br />

Sandholm en 2003, a évalué la <strong>de</strong>mi-vie du DBDE après administration par voie intraveineuse,<br />

chez le rat à 58h (Sandholm et al., 2003). Chez l’Homme, elle serait <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

15 jours (Thuresson et al., 2006).<br />

L’élimination <strong>de</strong> ces composés est majoritairement fécale chez le rat. Cependant, chez la<br />

souris, l’excrétion n’est pas limitée à la voie fécale, puisqu’un tiers <strong>de</strong> la dose est retrouvé<br />

dans l’urine 5 jours après exposition, contre moins <strong>de</strong> 1 % chez le rat (Orn et Klasson-Wehler,<br />

1998; Staskal et al., 2006). Les PBDE peuvent également être excrétés dans le lait maternel<br />

chez l’animal lors <strong>de</strong> l’allaitement (Darnerud et Risberg, 2006).<br />

11


IV. Effets <strong>de</strong>s PBDE sur la fonction thyroïdienne<br />

Diverses étu<strong>de</strong>s ont été réalisées par voie orale chez les rongeurs (rats ou souris) avec le décamix,<br />

l’octa-mix et le penta-mix. Des effets toxiques sont observés principalement sur le foie,<br />

le rein et la thyroï<strong>de</strong> (Staskal et al., 2006).<br />

Schuur et al,. (1998) ont constaté lors d’une étu<strong>de</strong> effectuée sur <strong>de</strong>s microsomes-induits, in<br />

vitro, une inhibition <strong>de</strong>s hormones <strong>de</strong> la sulfatation. Cette inhibition est liée à la formation <strong>de</strong>s<br />

métabolites hydroxylés par halogénation du congénère BDE-99. Le même résultat a été<br />

constaté par Hamers et al,. (2006), qui supposent que les congénères BDE-19, 49, 100 et 155<br />

sont actifs in vitro et peuvent avoir <strong>de</strong> bonnes affinités pour certains récepteurs spécifiques<br />

(androgènes et progestérone).<br />

Les étu<strong>de</strong>s toxicologiques menées sur <strong>de</strong>s rats exposés par voie orale aux PBDE (Octa-BDE)<br />

ont mis en évi<strong>de</strong>nce une hyperplasie <strong>de</strong> la thyroï<strong>de</strong> (Chem Hum health Environ. 1975, 1 :100).<br />

Hallgren et Darnerud (1998) ont constaté une diminution <strong>de</strong>s concentrations <strong>de</strong>s hormones<br />

thyroïdiennes chez <strong>de</strong>s rats femelles après l’exposition à une molécule <strong>de</strong> BDE-47. Chez <strong>de</strong>s<br />

souris, Hallgren et al,. (1994) ont constaté une suppression significative <strong>de</strong>s niveaux totaux<br />

<strong>de</strong>s hormones T4 dans le sérum.<br />

D’après ces <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s il apparaît que les PBDE agissent sur le métabolisme <strong>de</strong>s hormones<br />

thyroïdiennes<br />

Dans une étu<strong>de</strong> plus récente, il a été montré que le BDE-47 et le BDE-99 étaient <strong>de</strong>s<br />

compétiteurs <strong>de</strong> la T4 par rapport à la liaison à une protéine <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s hormones<br />

thyroïdiennes : la transthyrétine humaine, TTR. Le BDE-47 a montré une forte compétition<br />

vis-à-vis la TTR (60%) par rapport aux témoins (Meerts et al., 2000, rats wistar wu <strong>de</strong> 14<br />

semaines). Ces auteurs ont montré que cette compétition est dépendante <strong>de</strong> l’halogène présent<br />

sur la molécule et du nombre d’atomes <strong>de</strong> brome présents (plus il y a <strong>de</strong> brome plus la<br />

compétition pour la T4 est importante).<br />

Cette étu<strong>de</strong> a montré les effets <strong>de</strong>s PBDE sur le transport <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes.<br />

Lilienthal et al., 2006 ont mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s effets du penta-BDE (BDE-99) sur les<br />

fonctions endocrines, chez <strong>de</strong>s rats adultes qui avaient été exposés in utero, les mères ayant<br />

été traitées par injection sous cutanée avec du penta-BDE (1 ou 10 µg/g p.c./j) au cours <strong>de</strong> la<br />

gestation (G10 à G18). Les effets observés étaient une diminution <strong>de</strong> la distance ano-génitale,<br />

une baisse <strong>de</strong> la concentration d’hormones sexuelles stéroïdiennes circulantes, du poids <strong>de</strong> la<br />

thyroï<strong>de</strong>, du nombre <strong>de</strong> follicules ovariens (femelles) et une augmentation <strong>de</strong> la préférence<br />

sucrée qui est un indice <strong>de</strong> féminisation chez les mâles.<br />

12


Des étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> DBDE ont été également entreprises (NTP, 1986) sur <strong>de</strong>s rats et<br />

<strong>de</strong>s souris exposés à <strong>de</strong>s doses <strong>de</strong> 25000 et 50000 ppm (régime), les résultats n’ont montré<br />

aucun effets après <strong>de</strong>ux semaines d’exposition, cependant après la 103 semaines les auteurs<br />

ont constaté chez les souris mâles une hypertrophie du foie et une hyperplasie folliculaire<br />

dans la glan<strong>de</strong> thyroï<strong>de</strong>.<br />

Il a été également constaté, qu’au niveau périphérique, les PBDE augmentent l’activité <strong>de</strong>s<br />

enzymes hépatiques impliquées dans le catabolisme <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes (Toxicology<br />

1994, 86 :49).<br />

Les étu<strong>de</strong>s effectuées sur les interactions <strong>de</strong>s PBDE et la fonction thyroïdienne, ont permis <strong>de</strong><br />

définir les niveaux d’action <strong>de</strong>s PBDE, en effet ils peuvent agir soit sur :<br />

Le métabolisme <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes (Inhibition <strong>de</strong>s enzymes <strong>de</strong> sulfations)<br />

Le transport <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes (compétition <strong>de</strong>s PBDE à la protéine <strong>de</strong> transport<br />

TTR)<br />

La fonction thyroïdienne (hyperplasie …)<br />

PBDE agissent sur le<br />

transport <strong>de</strong>s hormones<br />

thyroïdiennes (TTR)<br />

T3 et T4<br />

PBDE agissent sur le<br />

métabolisme <strong>de</strong>s<br />

hormones<br />

thyroïdiennes<br />

PBDE agissent sur la<br />

fonction thyroïdienne<br />

Figure 7 : différents sites d'action <strong>de</strong>s PBDE (schéma personnalisé)<br />

13


Conclusion<br />

La toxicité aiguë ou chronique <strong>de</strong>s RFB, compte tenu <strong>de</strong>s données disponibles, est assez<br />

faible. Aucun <strong>de</strong> ces composés ne serait génotoxique. Cependant, <strong>de</strong> nombreuses altérations<br />

hormonales ont été rapportées concernant certains PBDE, et particulièrement leurs les<br />

métabolites hydroxylés.<br />

Concernant la thyroï<strong>de</strong>, si les effets directs observés chez les rongeurs ne sont pas directement<br />

extrapolables à l’Homme, les effets indirects résultant <strong>de</strong> modifications hormonales<br />

thyroïdiennes pourraient avoir un impact certain sur les fonctions <strong>de</strong> reproduction, et plus<br />

particulièrement sur le déroulement <strong>de</strong> la maturation sexuelle, sur le développement du fœtus<br />

et du nouveau né et sur l’activité neurocomportementale <strong>de</strong>s nouveau-nés. Les données<br />

disponibles restent cependant trop superficielles pour une analyse satisfaisante du risque <strong>de</strong> la<br />

contamination environnementale par <strong>de</strong>s perturbateurs endocriniens. De plus, aucune<br />

expérimentation n’a été à ce jour réalisée chez le non-rongeur.<br />

Dans cette perspective, au cours <strong>de</strong> mon stage <strong>de</strong> fin d’étu<strong>de</strong> au sein <strong>de</strong> l’école nationale<br />

vétérinaire <strong>de</strong> Toulouse, le premier objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’établir les effets perturbateurs<br />

thyroïdiens potentiels du déca-BDE et du penta-BDE en évaluant (1) les profils d’altérations<br />

<strong>de</strong> la fonction thyroïdienne et (2) les modifications <strong>de</strong> la liaison <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes<br />

aux protéines plasmatiques spécifiques et (3) l’effet du traitement sur les paramètres<br />

pharmacocinétiques <strong>de</strong> la thyroxine chez <strong>de</strong>s brebis thyroï<strong>de</strong>ctomisées traitées à la T3.<br />

14


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17


Abréviation<br />

BDE<br />

Bromodiphényle éther.<br />

CYP<br />

Cytochrome.<br />

DBDE<br />

Décabromodiphényle éther.<br />

DIT<br />

Diiodotyrosine.<br />

HBCD<br />

Hexabromocyclododécane.<br />

HT<br />

Hormones thyroïdiennes.<br />

MIT<br />

Monoiodotyrosine.<br />

PBDD<br />

Polybromo-dibenzo-dioxine.<br />

PBDE<br />

Polybromodiphényle éther.<br />

p.c.<br />

sur la base du poids corporel.<br />

PM<br />

Poids moléculaire.<br />

ppm<br />

partie par million.<br />

RFB<br />

Retardateur <strong>de</strong> flamme bromé.<br />

T3<br />

Triiodo-thyronine.<br />

T4<br />

Tétraïodo-thyronine.<br />

TBBPA Tétrabromobisphénol A.<br />

TBG<br />

Thyroid Binding Globulin.<br />

TBPA<br />

Thyroid Binding Pre Albumin.<br />

Tg<br />

Thyroglobuline.<br />

TPO<br />

Thyroperoxydase.<br />

TRH<br />

Thyreotropin Releasing Hormone.<br />

TSH<br />

Thyrotropine.<br />

TTR<br />

Transthyrétine.<br />

UDB-GT UDP-glucuronotransférase.<br />

UV<br />

Ultraviolets.<br />

18


Liste <strong>de</strong>s Figures<br />

Figure 1 : Thyroï<strong>de</strong> vue antérieure............................................................................................. 4<br />

Figure 2:. Structure <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes et <strong>de</strong> leurs précurseurs.................................. 5<br />

Figure 3: Cycle intrathyroïdien <strong>de</strong> l'io<strong>de</strong>................................................................................... 6<br />

Figure 4 : Biosynthèse <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes.................................................................. 6<br />

Figure 5 : L’axe thyréotrope ...................................................................................................... 7<br />

Figure 6 : Structure <strong>de</strong>s PBDE ................................................................................................... 9<br />

Figure 7 : Différents sites d'action <strong>de</strong>s PBDE (schéma personnalisé) ..................................... 13<br />

Liste <strong>de</strong>s tableaux<br />

Tableau 1 : Contamination humaine par les diphényle éther polybromés ………………… 2<br />

Tableau 2: en annexe.................................................................................................................. 8<br />

Tableau 3 : Propriétés physiques et chimiques <strong>de</strong>s PBDE (WHO, 1994)................................. 9<br />

Tableau 4 : Composition <strong>de</strong>s PBDE commerciaux exprimée en % [congénère (%)].............. 21<br />

Tableau 5 : Résumé <strong>de</strong>s doses minimales avec effet observé et <strong>de</strong>s effets critiques sur la santé<br />

pour les groupes <strong>de</strong> rongeurs.................................................................................................... 22<br />

19


Annexes<br />

Annexe 1 : Structure <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes et <strong>de</strong> leurs précurseurs.<br />

Figure 2 : Structure <strong>de</strong>s hormones thyroïdiennes et <strong>de</strong> leurs précurseurs<br />

Annexe 2 : Cycle intrathyroïdien <strong>de</strong> l'io<strong>de</strong><br />

Figure 3 : Cycle intrathyroïdien <strong>de</strong> l'io<strong>de</strong><br />

L'iodure I - puisé dans la<br />

circulation à la base <strong>de</strong> la<br />

cellule folliculaire est<br />

concentré par un mécanisme<br />

actif.<br />

A l'apex <strong>de</strong> la cellule, la<br />

peroxydase thyroïdienne<br />

(T.P.O) joue un rôle<br />

important pour :<br />

* oxy<strong>de</strong>r I - en une forme<br />

active I°<br />

* io<strong>de</strong>r les groupements<br />

tyrosyles <strong>de</strong> la<br />

thyroglobuline (Tg) en<br />

MIT : monoiodotyrosine<br />

DIT : diiodotyrosine<br />

* coupler entre eux ces<br />

groupements pour former les<br />

molécules hormonales :<br />

T3 : triiodothyronine<br />

T4 : tetraiodothyronine<br />

20


Annexe 3 : Contamination humaine par les diphényle éther polybromés<br />

Tableau 1 : contamination humaine par les diphényle éther polybromés<br />

Annexe 4 : Composition <strong>de</strong>s PBDE commerciaux exprimée en % [congénère (%)]<br />

Tableau 4 : Composition <strong>de</strong>s PBDE commerciaux exprimée en % [congénère (%)]<br />

21


Annexe 5 : Résumé <strong>de</strong>s doses minimales avec effet observé et <strong>de</strong>s effets critiques sur<br />

la santé pour les groupes <strong>de</strong><br />

Tableau 5 : Résumé <strong>de</strong>s doses minimales avec effet observé et <strong>de</strong>s effets critiques sur la santé pour les<br />

groupes <strong>de</strong> rongeurs.<br />

22

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