Le magazine de la Ville d'Alençon - Numéro 64 - Septembre

DOSSIER
Marie-Noëlle Hoffmann :
«La nécessité d’un
accompagnement social»
«La première étape de la rénovation
de Perseigne a été la
reconstruction du collège Louise-
Michel. Le collège est resté dans
le quartier, privilégiant ses liens
avec les équipements sportifs et
les autres établissements scolaires.
Une partie de l’ancien collège
accueille des associations.
Le site libéré a donné plus de
cohésion et d’espace au centre
socio-culturel où toutes les
générations se côtoient.
«La déconstruction des tours Verlaine, les premières
réhabilitations de logements, la construction de
résidences pavillonnaires ou d’immeubles ont permis
aux habitants de rester dans leur quartier dans de
meilleures conditions ; et à d’autres familles de s’installer.
L’ouverture de nouvelles voies, le nouveau centre
commercial et la future place centrale doivent aider les
gens à mieux vivre ensemble. C’est comme cela que
l’on combat les a priori et que l’on peut aller vers plus
de mixité sociale. Responsable de la commission locale
d’insertion du pays d’Alençon, j’ai encouragé les premiers
chantiers d’insertion avec Orne-Habitat pour le
secteur Anatole-France. Ces programmes doivent être
renouvelés parce qu’ils mettent les personnes recrutées
sur une voie professionnelle tout en leur permettant
de travailler pour leur quartier.
«Cela suppose, mais c’est vrai pour toutes les actions
de rénovation urbaine, un accompagnement social qui
est la clé de la réussite. C’est pourquoi le Conseil général
et la Communauté urbaine attachent une si grande
importance au dialogue avec les jeunes.»
Blandine Beaujard
«Un autre regard»
«C’est très important d’associer
les habitants aux actions
culturelles qui accompagnent
la rénovation urbaine, explique
Blandine Beaujard, adjointe au
maire, déléguée à la politique
de la ville.
«Le Chemin d’Iris» et «L’Epicerie» sont les deux premiers
exemples, mais il y aura d’autres projets où, à
côté des habitants, les organismes HLM, les commerçants
pourront s’engager. Nous n’en sommes qu’au
début. Ces animations doivent apporter un autre regard
sur les quartiers concernés. Le regard de l’artiste,
souvent original et sensible, doit aider les habitants
eux-mêmes à avoir une vision différente, plus positive,
plus confiante sur leur cadre de vie. A travers cette
vie culturelle, nous voulons aussi que les Alençonnais
découvrent les richesses et les atouts de ces quartiers.
Les centres sociaux ont un rôle très important parce
qu’au travers de leurs actions permanentes, ils ont déjà
ce lien avec les habitants et peuvent aider ces regards
à se croiser et à mieux se comprendre.»
Une animation culturelle
autour de la rénovation urbaine
La rénovation urbaine, en modifiant sensiblement l’urbanisme et
l’habitat des quartiers qui en ont le plus besoin, veut améliorer la
vie quotidienne des habitants. Mais la réussite d’un tel projet n’est
possible qu’avec la participation et l’engagement des habitants qui
sont les premiers concernés. Ceux qui doivent être relogés sont
écoutés et accompagnés. D’autres pourront être associés à des
chantiers. Les habitants sont également consultés sur les aménagements
des espaces communs qui entourent les logements.
Enfin, plusieurs actions culturelles vont, elles aussi, encourager la
participation des habitants pour que, de l’intérieur ou de l’extérieur
des quartiers concernés, de nouveaux échanges se fassent
et enrichissent la vie sociale. Les centres sociaux et les artistes
sont les animateurs de ces initiatives nouvelles.
«Le Chemin d’Iris»,
de l’expression à la création
Depuis le début des années 2000, à l’initiative de Lisiane Uhring
et de Jean-Louis Vélot qui dirigent le centre socio-culturel Paul-
Gauguin, «La Caravane d’Or» a ouvert un espace original d’expression
pour les habitants.
La Caravane va trouver un nouveau souffle avec «Le Chemin
d’Iris», initiative toujours portée par le centre socio-culturel et qui
va traduire les mots des habitants en créations artistiques.
«Nous commençons en septembre par des rencontres entre les
artistes plasticiens et les habitants. Nous utilisons pour cela le
support des passages de la Caravane d’Or sur le marché de
Perseigne et près de la Halle au Blé, explique Zacharie Pacey qui
8
Alençon magazine