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Site 2- La voie romaine Rèmes – vers Trèves. Sur cette voie furent fondés les vici (agglomérations rurales) d’Arlon, Mamer, Hostert-Oberanven. La partie la plus difficile de cette route était la traversée de la vallée étroite de l’Alzette depuis le Marché-aux- Poissons à Luxembourg, en descendant vers Pfaffenthal, pour remonter vers le plateau du Kirchberg. Un raccourci depuis le plateau du Kirchberg vers la basse vallée du Rhin fut également aménagé en la première moitié du 1 er siècle après JC. Ce raccourci rejoignait la voie principale Trèves-Cologne, à hauteur du vicus de Bitbourg. C’est sur cette voie que furent fondées les petites agglomérations rurales d’Altrier et d’Echternach. Le tracé de cette voie romaine est bien conservé dans le paysage comme chemin forestier, comme limite de frontière communale ou de section, voire même comme parcelle cadastrale. La voie romaine au lieu dit « IELZERT » La voie romaine, venant de la droite et sortant de l’enclos, se poursuit, bien visible, et encore solide, droit devant. Un banc accueillant permet de savourer le charme reposant de l’endroit et de se plonger brièvement dans le passé. Après la conquête de la Gaule par Jules César au milieu du premier siècle avant J.C., les nouvelles provinces furent organisées suivant les directives romaines qui décrétèrent entre autres une extension des grandes routes le long desquelles furent fondées de nouvelles villes romaines. Un des axes les plus importants fut la voie d’Agrippa, reliant Lyon à la basse vallée du Rhin. L’importante agglomération rurale de Dalheim fut fondée en bord de cette voie au changement de l’ère. À la même époque, le pays trévire, dont faisait partie l’actuel Luxembourg, fut doté d’une nouvelle capitale. Augusta Treverorum, l’actuelle Trèves, relaya l’ancien oppidum celtique du Titelberg, au sud-ouest de Luxembourg, comme nouveau centre urbain. C’est cette voie romaine que le promeneur peut contempler depuis le banc, sous réserve d’abandonner une idée reçue : les voies romaines n’étaient pas toutes pavées, en Gaule, voire en Italie, ce ne fut le cas que pour les villes. Les routes vicinales de Pompéi et de Rome ne sont pas transplantables par analogie dans le paysage rural de la Gaule. Ces routes n’étaient pas construites avec des blocs de basalte ou de grandes plaques en pierre. Même les routes les plus importantes n’étaient constituées à l’époque romaine que d’une fondation solide, souvent munies Fragment d’une borne milliaire romaine de pierres posées de champ, pour faciliter l’écoulement de l’eau et d’un remblai de sable pour atténuer les vibrations des chariots. Peu après, au début du 1 er siècle après J.C., le réseau de voies romaines fut étendu. Une branche importante de cette deuxième phase de l’infrastructure routière romaine fut une voie qui menait de Reims – capitale du peuple des 11 12
Combien d’attelages à bœufs ou à chevaux ont emprunté cette voie au fil des siècles ? Cette voie permettait l’organisation de la circulation locale et facilitait aux nombreux paysans le transport de leurs produits vers les marchés des agglomérations rurales. Elle permettait en outre le développement du transport du bois de la forêt du Grünewald, domaine forestier étendu existant déjà En revanche, et contrairement aux idées reçues, ses pavés furent rarement foulés par les sandales des légionnaires romains, ceux-ci étant casernés la plupart du temps dans des camps à la frontière du Rhin. En ce qui concerne le pavé, on pourrait le considérer comme antique. Or il ne l’est pas, il est médiéval et même post-médiéval en partie! En effet, de nombreuses agglomérations rurales romaines conservèrent leur importance au Moyen-Âge, notamment Luxembourg et Echternach. Plutôt que de construire une nouvelle route, elles conservèrent l’ancienne en renouvelant son revêtement dégradé. Reprendre la promenade sur la voie romaine vers l’Est jusqu’à une charmante éclairière où deux bancs alignés invitent à une petite pause. certainement, au moins en partie aux temps préhistoriques. Sur cette route circulaient également des quadriges utilisés par des fonctionnaires qui furent presque toujours des descendants de l’ancienne noblesse celtique et qui administraient les différents peuples gaulois en fonction des intérêts de Rome. Enfin, le trafic sur cette voie comme sur beaucoup d’autres, fut souvent ralenti par les lourds chariots qui transportaient du vin d’Italie et d’Espagne, des sauces de poissons provenant de la Méditerranée, de la céramique d’Argonne etc. vers les villes romaines du Rhin inférieur. Soldat planton romain 13 Relais sur la promenade Ici, à la lisière de la forêt, bonne vue sur les champs étendus et sur la voie romaine, dissimulée sous le goudron, qui disparaît au loin en direction de Junglinster/Galgenberg et via Graulinster vers Altrier. Après le bois, prendre à gauche et poursuivre la randonnée en empruntant le sentier étroit qui descend direction nord, longeant la forêt, pour atteindre un nouveau chemin goudronné près de l’endroit « Maierchen », lieu-dit signalant la présence de restes de substructions antiques. Sur la carte « Ferraris » de 1778, figure à cet endroit un édifice duquel part un chemin ou une route bordée d’arbres menant à Bourglinster en ligne presque droite. 14
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