COMMUNE DE JUNGLINSTER

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Arrivée à la « Schéiferei » (bergerie). Ici furent découverts des objets de l’âge de la pierre et de l’âge du bronze. Ces découvertes témoignent du peuplement de cette partie du plateau dès l’époque préhistorique. Site 3- La fortification celtique BED<strong>DE</strong>LSTEEN Une fois la route principale atteinte, l’emprunter sur la droite pendant quelques mètres avant de la traverser pour arriver à un sentier forestier, qui débute à côté de la « Gäipentraap ». ( du patronyme Geib, nom du tailleur de pierre, auteur de cet escalier) Ces marches furent aménagées au burin, dans le grès, vers 1870. Veiller à suivre les panneaux ! Suivre le sentier forestier sur quelques centaines de mètres. A présent le promeneur se trouve au beau milieu de la forteresse celtique du « Beddelsteen ». Le banc du point de vue « Beddelsteen » que l’on trouve facilement en suivant les panneaux, donne lieu à jouir de la belle vue sur le village et le château en face et d’évoquer les hommes qui ont vécu ici il y a plus de 2000 ans. Berger ( Schéifer) gardant ses moutons Plus tard, des bergers y gardèrent des troupeaux de moutons appartenant aux seigneurs du château, de Bourglinster d’où le nom de ce lieu-dit. Au virage, quitter le chemin goudronné et poursuivre la randonnée historique tout droit, sur un chemin médiéval en suivant les panneaux. Après quelques centaines de mètres, une fois à la lisière de la forêt qui entoure la localité côté sud, rester sur le chemin romantique bordé d’arbres avant de tourner à droite à la hauteur du panneau sur le chemin de randonnée B du Syndicat d’Initiative de la Commune de Junglinster. Le sentier forestier propose différents points de vue bien signalés par le SIJ et offrant une vue sur le village de Bourglinster et son château. Le « Beddelsteen » fait partie des quelque 40 fortifications pré- ou protohistoriques de notre pays, tirant jadis profit de la morphologie mouvementée et surtout des escarpements du Grès du Luxembourg. Certaines de ces fortifications ont été aménagées à l’âge du bronze ; la plupart datent cependant de la fin de l’époque de Hallstatt et du début de l’époque de La Tène, soit du 6 e au 4 e siècle avant J.C. La plus étendue de ces fortifications – le Titelberg près de Rodange - s’est développée en une vraie ville, qui fut florissante au 1 er siècle avant J.C., et donc avant la fondation de la ville de Trèves, la capitale du peuple celtique des Trévires. Les fonctions de ces fortifications en hauteur furent très diverses. S’étendant sur quelques hectares seulement, la plupart d’entre elles étaient assez petites et n’abritaient pas d’ habitat permanent. Seul le site de l’ « Aleburg », près de Beaufort, fouillée pendant la deuxième guerre mondiale dans le cadre du programme SS « Ahnenerbe », comportait plusieurs constructions en colombage et doit être considéré comme ferme aristocratique fortifiée. À ce jour, l’Aleburg et le Titelberg -qui fait partie d’un programme de recherche international- mis à part, aucune fouille n’a été effectuée dans ces fortifications de hauteur. Ceci s’explique par le fait que ces sites, souvent implantés dans un environnement idyllique, ne sont pas menacés par des aménagements modernes et peuvent être transmis sans détérioration aux générations futures. 15 16
Le traversement des levées par le chemin rurale De nos jours, on considère que ces fortifications n’avaient pas uniquement une fonction défensive, mais que les sites qu’elles délimitaient étaient le siège d’assemblées politiques et religieuses et servaient peut-être aussi de lieux de foire. La porte de la fortification du Beddelsteen se trouvait sur le versant sud, dirigé vers la « Gäipentraap », à l’endroit où le talus principal tourne vers l’ouest. Un talus transversal défendait de surcroît le flanc de cet accès. Les restes du mur de défense délimitent une surface intérieure d’à peu près 1,5 ha, s’inclinant légèrement en direction du centre du village actuel. L’accès oriental, dirigé vers le plateau du Grès de Luxembourg, est sécurisé par un ensemble de deux talus. Un fossé peu profond et un talus d’environ 130 mètres de long constituent la première ligne de défense, devant un deuxième fossé plus profond et le rempart de barrage principal, parallèle au premier. Dans le profil du bord du chemin qui traverse les levées (voir photo) on reconnaît des blocs de grès faisant partie du mur de front extérieur. Plan de la fortification « Beddelsteen » datant de l’âge du fer. ( depuis Schindler et Koch 1977 17 18
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