La réinsertion scolaire des enfants soldats en Ouganda - ADEA
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4. Mise <strong>en</strong> place du programme<br />
Étape préparatoire<br />
Il fallait <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre plusieurs tâches <strong>en</strong> même temps. <strong>La</strong> première était de<br />
créer l’école. Ce qui impliquait de trouver un site conv<strong>en</strong>able pour l’école, de<br />
déterminer son programme, son organisation et sa gestion, de mettre <strong>en</strong> place<br />
une administration <strong>scolaire</strong>, de trouver et de former les <strong>en</strong>seignants, et de<br />
mettre <strong>en</strong> place la logistique requise. Il s’agissait aussi de repérer, de regrouper<br />
et d’<strong>en</strong>registrer les Kadogos dispersés dans les diverses unités du pays.<br />
M. Amanya Mushega, alors ministre adjoint de la Déf<strong>en</strong>se et commissaire<br />
politique <strong>en</strong> chef, le major Kaliisa Bakali, alors directeur de l’éducation<br />
dans l’armée, et moi-même, officier d’état-major au quartier général de l’armée<br />
à l’époque, étions les principaux officiers responsables de ces tâches.<br />
! Trouver un <strong>en</strong>droit conv<strong>en</strong>able<br />
Il fallait loger l’école dans les casernes de l’armée. Le tout était d’<strong>en</strong> trouver<br />
une qui soit suffisamm<strong>en</strong>t grande et qui ait les infrastructures nécessaires. Il y<br />
avait certes <strong>des</strong> bâtim<strong>en</strong>ts d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t primaire dans les diverses casernes<br />
du pays, mais ils étai<strong>en</strong>t délabrés. Il n’y avait eu ni rénovation ni construction<br />
de casernes depuis 1970. <strong>La</strong> plupart <strong>des</strong> infrastructures dans les casernes avai<strong>en</strong>t<br />
été négligées et étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mauvais état. Les bâtim<strong>en</strong>ts avai<strong>en</strong>t besoin de<br />
sérieuses rénovations : les systèmes de canalisation, d’arrivée d’eau et d’évacuation<br />
étai<strong>en</strong>t démolis, l’électricité peu fiable, etc.<br />
Une équipe d’officiers du quartier général de l’armée fut <strong>en</strong>voyée pour<br />
rechercher un site pour l’école. Ils visitèr<strong>en</strong>t les casernes et les écoles primaires<br />
de l’armée dans tout le pays.<br />
Il fut finalem<strong>en</strong>t décidé d’installer l’école dans les casernes de Mbarara,<br />
dans la banlieue de la ville, dans l’Ouest de l’<strong>Ouganda</strong>. Si elles étai<strong>en</strong>t dans le<br />
même état que les autres casernes, elles avai<strong>en</strong>t l'avantage de cont<strong>en</strong>ir assez de<br />
pièces pour accueillir les salles de classe et les logem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> élèves et <strong>des</strong><br />
<strong>en</strong>seignants. En outre, la région était riche <strong>en</strong> alim<strong>en</strong>ts divers et peu coûteux.<br />
Ces casernes abritai<strong>en</strong>t (et abrit<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core) le quartier général divisionnaire<br />
de l’armée ainsi que l’école de formation militaire, ce qui était un avantage<br />
supplém<strong>en</strong>taire pour l’école <strong>des</strong> Kadogos.<br />
MISE EN PLACE DU PROGRAMME• 11