Prévention Printemps2004-4 - CSST
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Dossier<br />
Les membres du comité<br />
sécurité des machines<br />
À l’avant de g. à dr. :<br />
Lucie Huberdeau,<br />
conseillère à la DPI,<br />
Louise Gravel, ing., et<br />
conseillère à la DPI,<br />
Louis Tremblay, chef<br />
du service secteurs<br />
primaire et manufacturier<br />
et sauvetage<br />
minier à la DPI, Anh<br />
Caothi, directrice en<br />
santé et sécurité (dss)<br />
(Île-de-Montréal–1),<br />
et Denis Grenon, dss<br />
(Saguenay–Lac-Saint-<br />
Jean). À l’arrière de<br />
g. à dr. : Guy Vallée, dss<br />
(Mauricie et Centredu-Québec),<br />
Robert<br />
Bélanger, chef de<br />
service à la DPI, Carole<br />
Veillette, conseillère à<br />
la DPI, et Lyne Beaulé,<br />
conseillère à la Direction des<br />
communications. Ne figurent pas<br />
sur la photo : Benoît Boucher,<br />
alors des services juridiques,<br />
Christine Fortuna, dss<br />
(Saguenay–Lac-Saint-Jean) et<br />
Serge Michaud, ing., et conseiller<br />
à la Vice-présidence aux<br />
opérations. Tous de la <strong>CSST</strong>.<br />
a d’automatisation, plus il y a de machines<br />
interreliées, plus c’est complexe.<br />
On ne peut pas former tous les inspecteurs<br />
pour évaluer la conception de<br />
chacun des dispositifs de protection.<br />
Par contre, chaque inspecteur peut<br />
demander une attestation selon laquelle<br />
tous les dispositifs ont été conçus<br />
conformément aux normes internationales<br />
reconnues et assurent la sécurité<br />
des travailleurs. »<br />
Et en pratique<br />
De quelle façon devait être implanté le<br />
plan d’action ? Allait-on demander, du<br />
jour au lendemain, d’arrêter toutes les<br />
machines dangereuses ? Les inspecteurs<br />
craignaient en effet de devoir fermer<br />
toutes les entreprises du Québec. « On<br />
va y aller progressivement, affirme<br />
M me Gravel. Pour les machines vraiment<br />
problématiques, on va documenter la<br />
question et chercher des solutions avec<br />
Photo : Tayaout-Nicolas<br />
les milieux de travail. Pour les machines<br />
usuelles, comme un banc de scie, un protecteur<br />
est nécessaire et sera donc exigé.<br />
L’objectif n’est pas de fermer les établissements.<br />
Souvent, on peut appliquer des<br />
mesures temporaires. Si on doit accepter<br />
des correctifs, qui ne sont pas parfaits ou<br />
qui ne sont pas tout à fait éprouvés, on<br />
a quand même diminué les risques. La<br />
situation n’est peut-être pas idéale, mais<br />
on a fait un pas. L’inspecteur est en<br />
mesure d’évaluer s’il y a quelque chose<br />
que l’employeur peut faire temporairement<br />
pour éliminer un danger sans que<br />
ce soit nécessairement conforme à la réglementation.<br />
Par exemple, est-ce qu’il<br />
peut installer rapidement un protecteur<br />
en panneaux de contreplaqué ? À<br />
condition, bien sûr, qu’il entreprenne<br />
des démarches pour mettre en place<br />
une solution permanente. À long terme,<br />
les mesures temporaires ne sont pas<br />
acceptables. » Si des mesures temporaires<br />
pour éliminer des dangers sont<br />
acceptées, l’employeur a-t-il encore intérêt<br />
à mettre en place des mesures permanentes<br />
plus coûteuses ? « Il n’a pas le<br />
choix, déclare Louise Gravel. Les mesures<br />
temporaires ne sont pas conformes<br />
au règlement et l’employeur doit se<br />
soumettre aux exigences du règlement.<br />
L’acceptation des mesures temporaires<br />
est conditionnelle à différents engagements<br />
et à des conditions strictes. S’il<br />
ne les respecte pas, l’inspecteur peut<br />
ordonner l’arrêt des travaux ou la fermeture<br />
du lieu de travail. »<br />
« L'acceptation<br />
des mesures temporaires<br />
est conditionnelle<br />
à différents engagements<br />
et à des conditions<br />
strictes. »<br />
Les pouvoirs de l’inspecteur<br />
Le plan d’action balise les pouvoirs<br />
de l’inspecteur. Ce dernier peut être<br />
obligé de passer par la coercition pour<br />
que l’employeur réagisse. On veut<br />
donc utiliser le pouvoir de l’inspecteur<br />
comme levier pour forcer l’employeur<br />
à se prendre en charge. Et voir à ce<br />
que les dispositifs demandés restent en<br />
place et demeurent efficaces. C’est ce<br />
qu’on appelle la permanence des correctifs.<br />
Tout comme dans le secteur de<br />
la construction, la <strong>CSST</strong> se donne les<br />
moyens de convaincre les employeurs.<br />
« Les fautifs vont recevoir des avis de<br />
dérogations, les machines des fautifs<br />
seront arrêtées et des constats d’infraction<br />
seront délivrés contre eux, prévient<br />
Louis Tremblay. Les gens nous<br />
prennent au sérieux à partir du moment<br />
10 Prévention au travail Automne 2005