Rapport d'avancement de la SCRP - Association Nationale des ...

REPUBLIQUE DU BENIN 

Fraternité – Justice - Travail 

Rapport 

d’avancement 2008 

de la Stratégie de 

Croissance pour la 

Juin 2009

REPUBLIQUE DU BENIN 

Fraternité – Justice - Travail 

Rapport d’avancement 

de la Stratégie de 

Croissance pour la 

Réduction de la 

Pauvreté

Listes des sigles et abréviations 

Liste des Sigles 

et abréviations 

AFD 

AID 

ANCB 

APD 

BCEAO 

BenInfo 

BGE 

BID 

BOA 

BOAD 

BOT 

BRVM 

BTP 

CAA 

CCIB 

: Agence Française de Développement 

: Association Internationale de Développement 

: Association Nationale des Communes du Bénin 

: Aide Publique au Développement 

: Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest 

: Base de données socioéconomiques du Bénin 

: Budget Général de l’Etat 

: Banque Islamique de Développement 

: Banque Of Africa 

: Banque Ouest-Africaine de Développement 

: Build, Operate and Transfer 

: Bourse Régionale des Valeurs Mobilières 

: Bâtiments et Travaux Publics 

: Caisse Autonome d’Amortissement 

: Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin 

iv 

Rapport d’Avancement SCRP 2008

CCS 

CDMT 

CDS 

CEB 

CEBENOR 

CEDEAO 

CGGC 

CNB 

CND 

CNDLP 

CNE 

CNPB 

CNS 

CNUCED 

CSA 

CSC 

CSPEF 

DANIDA 

DAT 

DEPOLIPO 

DEPONAT 

DOTS 

DPP 

DPS 

DSD 

DSO 

: Comité Communal de Suivi 

: Cadre de Dépenses à Moyen Terme 

: Comité Départemental de Suivi 

: Communauté Electrique du Bénin 

: Centre Béninois de Normalisation et de Contrôle de la Qualité 

: Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest 

: Cadre Général de Gestion des lignes de crédits 

: Commission Nationale Budgétaire 

: Commission Nationale de Déconcentration 

: Commission Nationale pour le Développement et la Lutte contre la 

Pauvreté 

: Commission Nationale de l’Endettement 

: Conseil National du Patronat du Bénin 

: Conseil National de la Statistique 

: Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le 

Développement 

: Centre de Santé d’Arrondissement 

: Centre de Santé de Commune 

: Cellule de Suivi des Programmes Economiques et Financiers 

: Direction de la Coopération du Royaume de Danemark 

: Délégation de l’Aménagement du Territoire 

: Déclaration de Politique de Population 

: Déclaration de la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire 

: Directly Observed Therapy Short Course 

: Direction de la Programmation et de la Prospective 

: Direction de la Planification Stratégique 

: Dimension Sociale du Développement 

: Document de Stratégie Opérationnelle 

v 


DSRP 

ECI 

EDS 

EES 

EMICoV 

EPT 

ETARB 

FAD 

FADEC 

FAO 

FECECAM 

FIAT 

FIDA 

FMI 

GAFI 

GAR 

: Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté 

: Enquête sur le Climat des Investissements 

: Enquête Démographique et de Santé 

: Evaluation Environnementale Stratégique 

: Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages 

: Education Pour Tous 

: Equipe Technique d’Appui à la Réforme Budgétaire 

: Fonds Africain de Développement 

: Fond d’Appui au développement des Communes 

: Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture 

: Fédération des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel 

: Fonds d’Incitation à l’Aménagement du Territoire 

: Fonds International pour le Développement Agricole 

: Fonds Monétaire International 

: Groupe d’Actions Financières 

: Gestion Axée sur les Résultats 

GIABA : Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment 

d’Argent en Afrique de l’Ouest 

HIMO 

IDE 

IDH 

INSAE 

IPF 

IPH 

I-PPTE 

IRA 

IST 

: Haute Intensité de Main d’œuvre 

: Investissement Direct Etranger 

: Indicateur de Développement Humain 

: Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique 

: Indicateur de Participation de la Femme 

: Indice de Pauvreté Humaine 

: Initiative Pays Pauvres Très Endettés 

: Infections Respiratoires Aigues 

: Infections Sexuellement Transmissibles 

vi 


MAEP 

: Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs 

MDCTTTATP : Ministère Délégué Chargé des Transports Terrestres des transports 

aériens des Travaux Publics 

MEE 

MEF 

MEMP 

MEPDEAP 

MRAI 

MS 

NEPAD 

NLTPS 

OACI 

OCS 

OMD 

ONG 

OSD 

PAN 

PAP 

PBF 

PCGPN 

PDC 

PEFA 

PEV 

PGDRN 

PIB 

PME 

PNGE 

: Ministère de l’Energie et de l’Eau 

: Ministère des Finances 

: Ministère des Enseignements Maternels et Primaire 

: Ministère de l’Economie de la Prospective du Développement et de 

l’Evaluation de l’Action Publique 

: Ministère de la Réformes Administrative et Institutionnelles 

: Ministère de la Santé 

: Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique 

: Etudes Nationales de Perspectives à Long Terme 

: Organisation de l’Aviation Civile 

: Observatoire du Changement Social 

: Objectifs du Millénaire pour le Développement 

: Organisation Non Gouvernementale 

: Orientations Stratégiques de Développement 

: Plan d’Action National 

: Programme d’Actions Prioritaires 

: Projet Bois de Feu 

: Programme de Conservation et de Gestion des Parcs Nationaux 

: Plan de Développement Communaux 

: Public Expenditure and Financial Accountancy 

: Programme Elargi de Vaccination 

: Programme de Gestion Durable des Ressources Naturelles 

: Produit Intérieur Brut 

: Petites et Moyennes Entreprises 

: Programme National de Gestion de l’Environnement 

vii 


PNLS 

PPA 

PPTE 

ProCGRN 

PS 

PSRSA 

PTF 

RAT 

REM 

RESEN 

RGPH 

SCRP 


SNFAR 

SODECO 

SONAPRA 

SRP 

TAP 

TBS 

TIC 

TMI 

UA 

UEMOA 

UVS 

VIH / SIDA 

: Programme National de Lutte contre le Sida 

: Parité de Pouvoir d’Achat 

: Pays Pauvres Très Endettés 

: Projet de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles 

: Protection Sociale 

: Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole 

: Partenaires Techniques et Financiers 

: Réforme de l’Administration Territoriale 

: Ratio Elèves-Maître 

: Réseau sur le Système Educatif National 

: Recensement Général de la Population et de l’Habitation 

: Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté 

: Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté 

: Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale 

: Société de Développement du Coton 

: Société Nationale pour la Promotion Agricole 

: Stratégie de Réduction de la Pauvreté 

: Taux d’Achèvement au Primaire 

: Taux Brut de Scolarisation 

: Technologies de l’Information et de la Communication 

: Taux de Mortalité Infantile 

: Union Africaine 

: Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine 

: Unité Villageoise de Santé 

: Virus d’Immuno-déficience Humain / Syndrome d’Immuno-Déficience 

Acquis 

viii 


Liste des tableaux 

Liste des 

Tableaux 

Tableau 1: Différentes formes de pauvreté selon les départements au Bénin...............................7 

Tableau 2 : Pourcentage de ménages cumulant les différentes formes de pauvreté.............. 10 

Tableau 3 Performance dans le domaine de stabilisation du cadre macroéconomique ....... 19 

Tableau 4: Classement du Bénin selon « Doing Business » en 2008............................................... 23 

Tableau 5: Performance du secteur Privé.......................................................................................... 24 

Tableau 6: Performance dans le domaine de la diversification de l'économie ......................... 29 

Tableau 7: Evolution des critères de convergence.......................................................................... 32 

Tableau 8: Performance du secteur transport .................................................................................. 39 

Tableau 9: Performance du secteur Energie..................................................................................... 42 

Tableau 10: Performance secteur Eau et assainissement ............................................................... 46 

Tableau 11: Indicateurs de suivi des objectifs de la maternelle..................................................... 53 

Tableau 12: Indicateur d'accès et de rétention au primaire.......................................................... 54 

Tableau 13: Evolution du ratio élèves/maître .................................................................................... 57 

Tableau 14: Evolution des indicateurs d'efficacité interne de 2006 à 2008 ................................. 59 

ix 


Tableau 15: Performance du secteur enseignement secondaire et professionnel.................... 59 

Tableau 16: Performance enseignement supérieur ......................................................................... 60 

Tableau 17: Performance alphabétisation ........................................................................................ 60 

Tableau 18: Performance des indicateurs de suivi de performance du secteur santé ............. 69 

Tableau 19: Chronogramme de rattrapage des retards accumulés dans la reddition des 

comptes de l'Etat................................................................................................................................... 77 

Tableau 20: Performance du secteur de la gouvernance économique..................................... 80 

Tableau 21: Performance du secteur de la justice........................................................................... 84 

Tableau 22: Performance de la décentralisation et de l'aménagement du territoire............... 95 

Tableau 23: Performance du secteur environnement..................................................................... 99 

Tableau 24 : Evolution des recettes et dépenses (en % du PIB)................................................... 101 

Tableau 25: Allocation budgétaire par secteur et le taux de réalisation à fin 2008................. 104 

Tableau 26: Noyau dur de la pauvreté par commune ..................................................................... c 

Tableau 27: Pauvreté monétaire suivant les communes .................................................................. e 

Tableau 28:Pauvreté non monétaire suivant les Communes............................................................ f 

Tableau 29:Pauvreté en termes de conditions d’existence suivant les Communes ................... h 

Tableau 30: Pauvreté en termes d’actifs suivant les Communes ......................................................j 

Tableau 31:Déterminants des Différentes formes de Pauvreté: ........................................................k 

x 


Listes des figures 

Liste des 

Figures 

Figure 1: Ampleur des différentes facettes de la pauvreté...............................................................5 

Figure 2: Facettes de la pauvreté selon les milieux de résidence entre 2006 et 2007...................6 

Figure 3: Noyau dur de la pauvreté.......................................................................................................9 

Figure 4: Evolution des inégalités dans les départements de 2006 à 2007................................... 13 

Figure 5 : Evolution des taux brut d’admission .................................................................................. 55 

Figure 6: Evolution des taux brut de scolarisation............................................................................. 56 

Figure 7: Evolution des indicateurs des différents scenarii du cadrage macroéconomique de 

la SCRP................................................................................................................................................... 106 

xi 


Sommaire 

Sommaire 

Listes des sigles et abréviations ...........................................................................................................iv 

Liste des tableaux ................................................................................................................................. ix 

Listes des figures .................................................................................................................................. xi 

Sommaire ............................................................................................................................................. xii 

Résumé exécutif ...................................................................................................................................xv 

Introduction ............................................................................................................................................ 1 

Chapitre 1 : Analyse Diagnostique et déterminants de la pauvreté ....................................................3 

I. Analyse diagnostique de la pauvreté..................................................................... 3 

II. Déterminants de la pauvreté ................................................................................. 11 

xii 


III. Les inégalités au Bénin............................................................................................ 13 

Chapitre 2 : Accélération de la croissance........................................................................................... 15 

I. Domaine prioritaire 1 : Stabilisation du cadre macroéconomique................... 15 

II. Domaine prioritaire 2 : Dynamisation du secteur privé ....................................... 21 

III. Domaine prioritaire 3 : Diversification de l’économie ......................................... 25 

IV. Domaine prioritaire 4 : Promotion de l’intégration régionale.............................. 30 

Chapitre 3 : Développement des infrastructures ...............................................................................33 

I. Domaine prioritaire 1 : Infrastructures de transport............................................. 33 

II. Domaine prioritaire 2 : Infrastructures énergétiques............................................ 40 

III. Domaine prioritaire 3 : Infrastructures hydrauliques et d’assainissement.......... 42 

IV. Domaine Prioritaire : Infrastructures minières........................................................ 48 

Chapitre 4 : Renforcement du capital humain................................................................................... 49 

V. Domaine prioritaire 1 : Promotion d’une éducation de développement........ 49 

VI. Domaine prioritaire 2 : Renforcement de la protection sociale....................... 61 

VII. Domaine prioritaire 3: Amélioration de l’accessibilité et de la qualité des 

services de santé et de nutrition................................................................................. 65 

Chapitre 5 : Renforcement de la bonne gouvernance .......................................................................72 

I. Domaine prioritaire 1 : Accélération des réformes administratives ................... 73 

II. Domaine prioritaire 2 : Renforcement de l’état de droit...................................... 81 

Chapitre 6 : Développement équilibré et durable de l’espace national ...........................................85 

I. Domaine prioritaire 1 : Développement durable régional et local .................... 86 

II. Domaine prioritaire 2 : Emergence des pôles de développement................... 92 

III. Domaine prioritaire 3 : Environnement, gestion des ressources naturelles et 

cadre de vie ................................................................................................................. 96 

Chapitre 7 : Suivi du Cadrage Macroéconomique et Budgétaire ....................................................100 

xiii 


I. Le Cadrage Macroéconomique en 2008 et Perspectives pour 2009............... 100 

II. L’exécution du cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) à fin 2008 .......... 103 

III. Analyse des différents scenarii ............................................................................ 104 

Chapitre 8 : Mise en œuvre du Mécanisme de Suivi‐Evaluation de la SCRP................................... 107 

I. Etat des produits des différents sous-systèmes du mécanisme de suiviévaluation 

de la SCRP................................................................................................ 109 

II. Etat des dysfonctionnements constatés et propositions de recommandations114 

Annexes ...................................................................................................................................................a 

A1. Méthodes de calcul des scores de performances ................................................i 

A2. Noyau dur de la pauvreté commune.................................................................... c 

A3. Pauvreté monétaire suivant les communes.......................................................... e 

A4. Pauvreté non monétaire suivant les communes ................................................... f 

A5. Pauvreté en termes de conditions d’existence suivant les communes ............. h 

A5. Pauvreté en termes de conditions d’actifs suivant les communes.......................j 

A5. Déterminants des différentes formes de pauvreté ............................................... k 

A6. Liste des indicateurs ............................................................................................... m 

xiv 


Résumé 

exécutif 

Résumé exécutif 

1. La mesure de la pauvreté la plus récente se rapporte à l’année 2007. Elle montre que : (i) la pauvreté 

monétaire touche 33,3% de la population contre 37,4% en 2006 ; (ii) la pauvreté non monétaire 

touche 39,7% en 2007 contre 42% en 2006 ; (iii) excepté la pauvreté en terme de conditions de vie, 

les autres formes de pauvreté sont plus dominantes en milieu rural ; (iv) la proportion de la 

population cumulant toutes les formes de pauvreté baisse à 7,8% en 2007 contre 11,43% en 2006 ; 

(v) les variables telles que le niveau d’instruction, le sexe du chef de ménage, la taille du ménage et le 

secteur d’activité du chef de ménage influencent significativement l’état de bien être du ménage sur 

toutes les formes de pauvreté ; (vi) le niveau des inégalités mesuré par l’indice de Gini a reculé, 

passant de 0,47 en 2006 à 0,53 en 2007. La mise en œuvre de la SCRP s’est poursuivie en 2008 avec 

des actions fortes au niveau des cinq (5) axes stratégiques, dans un contexte où plus d’un tiers de la 

population béninoise continue de vivre en dessous du seuil de pauvreté. 

2. En ce qui concerne l’accélération de la croissance, la relance de l’activité économique enregistrée 

depuis l’année 2006 s’est poursuivie, le taux de croissance du PIB réel ressortant à 5,0% contre 4,6% 

xv 



en 2007 et 3,8% en 2006. Cette progression du rythme de la croissance s’explique principalement par 

la demande du Nigéria, la bonne tenue de la production vivrière en relation avec la mise en œuvre du 

Programme d’Urgence d’Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA) et l’accroissement des activités des 

BTP. Elle a été réalisée dans un contexte de crises alimentaire, énergétique et financière 

internationale sans précédent, traduisant les efforts accomplis par le Gouvernement pour en juguler 

les effets, stabiliser le cadre macroéconomique et conduire de manière satisfaisante le Programme 

Economique et Financier appuyé par la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance 

(FRPC) du FMI. 

3. Le secteur privé s’est renforcé notamment avec la poursuite des réformes structurelles en particulier 

la cession des outils industriels de la SONAPRA et celle de la part des actions de l’Etat et de la BOAD 

dans la Continental Bank Bénin. En outre, la part de l’investissement privé dans le PIB a progressé, 

passant de 11,8% en 2007 à 12% en 2008. Toutefois, la dernière évaluation du Doing Business a 

révélé un recul du classement du Bénin, passant de la 157ème à la 169 ème place. Face à ce recul dû 

au fait que « … d’autres pays ont fait plus de réformes et ont progressé dans le classement global, 

dépassant le Bénin », le Gouvernement a décidé d’accélérer les réformes en la matière avec l’appui 

de la SFI. 

4. En matière de diversification, la production du coton, principal produit d’exportation, a baissé, 

passant de 268,66 en 2007 à 242,42 mille tonnes en 2008. Toutefois, la production vivrière (en 

particulier les céréales) a nettement progressé en liaison avec les mesures prises pour mitiger les 

effets de la crise alimentaire, notamment le Programme d’Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA). 

La production céréalière s’est ainsi établie à 1,3 million de tonnes contre 1,16 million de tonnes en 

2007. Ces actions sont appelées à s’intensifier avec la finalisation et la mise en œuvre du Plan 

Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). Par ailleurs, les actions visant la facilitation de 

l’accès au marché se sont poursuivies en particulier le contrôle et la certification de plus de 165.000 

tonnes de produits végétaux contre 162.000 en 2007. De même, le développement des Technologies 

de l’Information et de la Communication s’est réalisé à travers notamment la mise en service du 

Trafic national sur fibres optiques, la connexion des pays de la sous‐région sur le SAT 3 de Cotonou 

(Niger, Nigeria et Togo), etc. 

5. S’agissant du développement des infrastructures, les principales actions menées ont concerné les 

infrastructures de transport, les infrastructures énergétiques et les infrastructures hydrauliques et 

d’assainissement. 

xvi 



6. Au niveau des infrastructures de transport, plusieurs actions ont été accomplies au plan de : 

l’aménagement des routes en terres ; la réhabilitation et l’entretien des routes bitumées ; la 

construction d’ouvrages spécifiques sur le réseau routier (Houéyiho, Steinmetz, etc.) ; 

l’aménagement et l’entretien des pistes pour le transport rural ; etc. Celles‐ci ont permis une nette 

progression du linéaire de pistes rurales aménagées ou réhabilitées, ce dernier passant de 2.213,3 

km en 2007 à 2.635,38 km en 2008. Ce résultat est le fruit des travaux du programme d’urgence 

d’aménagement des pistes rurales qui visent le désenclavement des zones de production et 

l’écoulement facile de la production agricole. Le linéaire de routes revêtues ou réhabilitées s’est 

également accru, se situant à 14,43 km contre 2,25 km en 2007 pour un objectif de 26,58 km. 

Toutefois, l’indice d’état du réseau routier est passé de 78% en 2007 à 62% une année plus tard en 

raison d’une insuffisance du rythme d’entretien. 

7. Les réalisations dans le domaine énergétique se sont révélées conformes au programme « Energie 

pour la Réduction de la Pauvreté et le Développement ». Il s’agit de l’extension et du renforcement 

des réseaux électriques tant en milieu urbain (Cotonou, Porto‐Novo, Abomey‐Calavi, etc.) qu’en 

milieu rural (Akpassi, Pira, etc.), la poursuite de l’interconnexion du réseau électrique du Nord Togo 

et du Nord Bénin, la réalisation de plus de 44.000 mètres d’extension du réseau BT, 1.662 mètres de 

réseau MT et 16.782 branchements. Des résultats appréciables ont été obtenus dans le 

secteur : le taux national d’électrification est ressorti à 27,2% contre 24,7% en 2007 ; le taux de 

couverture nationale et le taux national de desserte se sont respectivement établis à 27,9% (26,7% 

en 2007) et 48,2% (44% en 2007). 

8. Le domaine de l’eau et de l’assainissement a continué de bénéficier de l’attention du Gouvernement 

avec le soutien de ses PTF. Les principales réalisations font apparaître un taux de desserte en eau 

potable de 49,9% en 2008 pour un objectif de 48,2% ; une progression des nouveaux EPE de 1.035 en 

2007 à 1.456 en 2008 ; un taux de couverture des ménages en ouvrage d’évacuation des excrétas en 

augmentation, passant de 35,4% en 2007 à 37,9% en 2008. Le nombre d’EPE réhabilités s’est 

toutefois replié : 362 en 2008 contre 829 en 2007. 

9. Concernant le renforcement du capital humain, les actions entreprises en 2008 par le 

Gouvernement dans les secteurs de l’éducation et de la santé avec l’appui des Partenaires 

Techniques et Financiers ont contribué à une amélioration des indicateurs et donc des performances 

de l’axe. 

xvii 



10. Au niveau de l’enseignement maternel et primaire, l’année 2008 a été marquée par des actions 

visant la consolidation et le renforcement des acquis du secteur : i) la poursuite de la mesure de 

gratuité de l’enseignement maternel et primaire ; ii) la mise en place du Fonds Commun Budgétaire 

en faveur de l’enseignement de base ; et des mesures spécifiques en faveur des autres ordres de 

l’éducation. 

11. Ces actions ont permis, une amélioration du niveau de préscolarisation conformément aux objectifs 

du PDDSE. En effet, de 4,5% en 2007, le taux brut de préscolarisation est passé à 7,6% en 2008, 

proche de la valeur cible fixée à 8%. De même, une progression du nombre de personnes 

alphabétisées a été notée : 32 648 en 2008 contre 32 353 en 2007. 

12. S’agissant de l’enseignement primaire, les cibles en termes d’accès et de couverture ont été 

atteintes, le taux brut d’admission est passé de 119% à 143% et le taux brut de scolarisation de 98% 

à 104% entre 2007 et 2008. Le ratio élèves/maître s’est amélioré, passant de 48 en 2007 à 47,4 en 

2008. Cependant des insuffisances continuent de se manifester au niveau de l’efficacité interne : le 

pourcentage de redoublement est passé de 10% en 2007 à 14,3% en 2008 pour un objectif 

initialement fixé à 13%, le taux d’achèvement de 66% en 2007 à 61% en 2008 (52% pour les filles) 

pour une valeur cible de 72%. 

13. En ce qui concerne l’enseignement secondaire et la formation technique et professionnelle, le taux 

moyen de succès aux examens de second cycle s’est nettement amélioré, s’établissant à 79% en 

2008 contre 74% en 2007 et une valeur cible de 75% en 2008. De même, le nombre d’apprenants en 

dernière année de formation (CQP) est passé de 390 en 2007 à 1.469 en 2008. Il convient cependant 

de relever que l’indicateur relatif au taux d’inscription des filles dans l’ETFP a baissé, passant de 

26,9% à 24,9% en liaison avec le gel des recrutements dans les deux (2) écoles de santé (ENIIAB, 

INMES). 

14. Pour l’enseignement supérieur, il a été noté une amélioration du ratio étudiants/enseignant, 

principal indicateur retenu dans ce secteur pour le suivi de la SCRP. Ce dernier passant de 57% en 

2007 à 51% en 2008, suggérant une amélioration de l’encadrement au niveau du supérieur. De plus, 

le Gouvernement a décidé en 2008 de rendre gratuite l’inscription dans les Universités publiques afin 

de faciliter l’accès des plus pauvres aux études supérieures. 

xviii 



15. S’agissant du secteur de la santé, les actions se rapportent essentiellement à : i) la promotion de la 

santé maternelle et la réduction de la mortalité infantile ; ii) la sécurisation des produits 

pharmaceutiques et des consommables ; iii) la prévention du VIH/SIDA ; iv) la lutte contre le 

paludisme et les maladies endémiques ; v) le développement et l’équipement des infrastructures 

sanitaires. Elles ont permis une amélioration globale des indicateurs. Les résultats d’ensemble de ce 

secteur sont restés stables en relation avec la fréquence des mouvements sociaux, en particulier le 

taux de fréquentation des services de santé demeuré inchangé à 46,5% et le taux d’accouchement 

assistés passé de 81,9% à 82% en 2008. Les nouvelles actions entreprises par le Gouvernement 

notamment la gratuité de la césarienne devraient améliorer le taux de fréquentation des soins 

maternels, le taux d’accouchement et donc le taux de mortalité. 

16. Au niveau du renforcement de la bonne gouvernance, des avancées significatives ont été réalisées 

en ce qui concerne les deux (2) domaines prioritaires à avoir : accélération de la réforme 

administrative et renforcement de l’état de droit. 

17. Au niveau de l’accélération de la réforme administrative, les actions menées ont permis de diminuer 

substantiellement le délai moyen de passation des marchés publics sur budget national entre 2007 et 

2008 : de 134 à 48 jours pour les fournitures, 155 à 26 jours pour les services, 227 à 48 jours pour les 

travaux. Les taux d’utilisation des OP et des régies d’avances se sont par contre accrus, s’établissant 

respectivement à 12,3% et à 20,22%. De même, les taux d’exécution du budget en base engagement 

sont ressortis inférieurs aux valeurs cibles : 73,15% pour les dépenses courantes hors salaires et 

61,62% pour les dépenses d’investissement. 

18. Dans le domaine du renforcement de l’état de droit, plusieurs indicateurs de suivi se sont améliorés : 

le taux de dossiers réglés (passé de 24,22% à 31%), la durée moyenne des détentions préventives aux 

cabinets d’instruction (de 17,27% à 14,22%), le taux d’occupation des prisons (de 298% à 205%). Des 

difficultés demeurent cependant pour améliorer substantiellement l’accès des populations aux 

services juridiques : le ratio habitants‐magistrat, malgré une progression à 107.609 demeure éloigné 

de l’objectif fixé à 56.759 pour 2008 ; la distance moyenne à la première juridiction, ressortie stable à 

50 km, est inférieure à l’objectif de 34 km retenu pour 2008. 

19. Au titre du développement équilibré et durables de l’espace national, les actions menées ont visé 

(i) le développement durable des régions et des localités ; (ii) l'émergence des pôles de 

xix 



développement et de croissance ; et (iii) l'environnement, la gestion des ressources naturelles et le 

cadre de vie. 

20. En ce qui concerne le développement durable des régions et des localités, le principal indicateur 

suivi, le nombre de territoires de développement constitués et formalisés, est passé de 4 en 2007 à 6 

en 2008 (pour un objectif fixé à 5), soit 4 territoires de développement (Basse vallée de l’Ouémé, 

Vallée du Niger, Pays Agonli et 2KP) et 2 territoires singuliers (Zone Inter‐lacustre d’Eco‐ 

Développement ou ZIED et la Communauté Forestière du Moyen‐Ouémé ‐ CoForMO). Les nouvelles 

créations sont : 2KP et la vallée du Niger. Tous ces territoires disposent d'un statut et d'un règlement 

intérieur. En attendant le vote de la loi sur l'intercommunalité, ces territoires fonctionnent sur la 

base de la loi de 1901 relative aux associations. 

21. Pour ce qui est de l’émergence des pôles de développement et de croissance, les résultats en ce qui 

concerne les indicateurs sont positifs : le rapport des dépenses des collectivités territoriales dans le 

total des dépenses du Budget Général de l’Etat s’est établi à 5,3% contre 4,1% en 2007 ; les transferts 

aux collectivités locales ont fortement augmenté entre 2007 et 2008 grâce au lancement du FADeC, 

passant de 1,5% du budget général de l’Etat en 2007 à 1,9% en 2008 ; la part des dépenses 

d’investissement des communes dans les dépenses totales passé de 26% à 33,4% en 2008. 

22. S’agissant de l'environnement, la gestion des ressources naturelles et le cadre de vie, des avancées 

significatives ont été obtenues : le nombre de forêts ayant bénéficié de plans d’aménagement 

participatifs (élaboration et mise en œuvre) est passé de 4 en 2007 à 5 en 2008 pour un objectif fixé 

à 4. De même, la Superficie reboisée dans le cadre de la gestion durable des ressources naturelles 

s’est établie à 3.814,8 ha contre 1.609 ha. 

23. Au total, si la mise en œuvre de la SCRP a enregistré des avancées notables en 2008, des défis 

majeurs subsistent et méritent davantage d’efforts pour atteindre l’ensemble des objectifs visés. Il 

s’agit, entre autres, de l’amélioration du climat des affaires, la diversification de l’économie, 

l’amélioration de l’entretien routier et l’aménagement des pistes rurales, l’assainissement du secteur 

de l’électricité, l’efficacité interne du système éducatif, l’amélioration de la gouvernance dans le 

domaine sanitaire, l’amélioration de la qualité et du taux d’exécution des dépenses publiques en 

particulier dans les secteurs prioritaires. 

xx 


Introduction 

Introduction 

24. En 2002, le Bénin a adopté son premier DSRP couvrant la période 2003‐ 2005. Au terme de sa mise 

en œuvre, le Gouvernement s’est engagé dans une deuxième génération de SRP. Cette dernière, 

dénommée Stratégie de Croissance pour la Réduction de la pauvreté (SCRP), couvre la période 2007‐ 

2009. 

25. Prenant appui sur les Orientations Stratégiques de Développement (OSD) 2006‐2011 dont l’objectif 

est de faire du Bénin « un pays qui attire les investissements, accélère la croissance économique et 

redistribue équitablement les effets induits, un pays qui s’intègre avec succès dans l’économie 

mondiale grâce à ses capacités d’exportation », la SCRP vise à consolider les acquis de la stratégie 

précédente tout en mettant l’accent sur la diversification de l’économie et l’intensification de la 

croissance économique afin d’accélérer la marche du Bénin vers l’atteinte des OMD. 

26. Grâce à un Programme d’Actions Prioritaires (PAP) détaillé et mis en cohérence avec les budgets 

programmes sectoriels par le biais d’un cadre de dépenses à moyen terme bien renforcé, la SCRP 

1 


Introduction 

constitue le cadre de programmation, de budgétisation, de financement et de suivi des programmes 

sectoriels du Gouvernement. 

27. L’année 2008, qui représente la deuxième année de mise en œuvre de la stratégie, est marquée par 

un environnement économique caractérisé par le renchérissement des prix des matières premières, 

des produits alimentaires avec comme conséquence la montée de l’inflation dans tous les pays du 

monde. Ce contexte à été aggravé par les répercussions de la crise financière et économique 

internationale. 

28. Conformément aux exigences du suivi‐évaluation de la SCRP, il est élaboré chaque année, un rapport 

d’avancement faisant le point des résultats de la mise en œuvre des programmes et projets 

permettant de faire une révision annuelle de la stratégie. Ce rapport sert de document de base pour 

la revue annuelle de la SCRP au cours de la mission conjointe avec les Partenaires Techniques et 

Financiers. 

29. Le rapport d’avancement de la SCRP est le document fédérateur de l’ensemble du dispositif de suivi 

de l’exécution de la SCRP et présente l’état d’avancement de la mise en œuvre de la SCRP. Il a été 

élaboré selon une démarche participative qui a consisté à se baser sur : (i) les rapports des groupes 

thématiques de rédaction (constitués des représentants des ministères sectoriels, des collectivités 

locales, du secteur privé et de la société civile) répartis selon les axes stratégiques et les domaines 

d’interventions prioritaire de la SCRP ; (ii) les informations collectées dans certains documents de 

référence (Budget Général d’Etat, Budget‐programmes, projets et programmes sectoriels, 

documents – cadres d’intervention de certains partenaires au développement). Ce processus a été 

renforcé par l’organisation des ateliers de validation (dénommés concertations) dans les 

départements et au niveau national. 

30. Le présent rapport est structuré en huit chapitres. Le premier chapitre présente l’analyse 

diagnostique et les déterminants de la pauvreté. Les chapitres 2 à 6 sont consacrés au niveau de 

mise en œuvre de la stratégie, pour chacun des cinq axes de la stratégie, ils rappellent la 

problématique et présentent, par domaine prioritaire d’intervention, le point de mise en œuvre des 

actions. Le chapitre 7 fait le point des différents scenarii du cadrage macroéconomique. Enfin, le 

dernier chapitre est consacré au suivi du dispositif de suivi évaluation. 

2 


Chapitre 1 : Analyse Diagnostique et déterminants de la pauvreté 

Analyse 

Chapitre 1 

diagnostique et 

déterminants 

de la pauvreté 

31. Le diagnostic et les déterminants de la pauvreté proviennent des résultats de l’Enquête Modulaire 

Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages (EMICOV), organisée en quatre (4) passages. Le 

chapitre s’articule autour des deux (2) points ci‐après : (i) Analyse diagnostique de la pauvreté et (ii) 

déterminants de la pauvreté. 

I. Analyse diagnostique de la pauvreté 

32. Après une vue nationale de la pauvreté, il sera procédé à une analyse en fonction du milieu de 

résidence (urbain ou rural), au niveau départemental puis communal. 

3 



1.1. Vue nationale de la pauvreté : Un recul de la pauvreté 

33. Selon l’approche monétaire, la proportion de population pauvre au Bénin en 2007 est estimée à 

33,3%, contre 37,4% en 2006, soit un recul de plus 4 points de pourcentage. Un tiers des béninois 

continue toutefois de vivre en dessous du minimum vital. 

34. La pauvreté non monétaire appréciée à partir d’un indice composite qui est une combinaison linéaire 

de variables dichotomiques de conditions de vie et de patrimoine ou actifs du ménage révèle que 

39,7% de la population béninoise est pauvre en terme de condition d’existence et de patrimoine. En 

considérant, distinctement les conditions de vie et les actifs du ménage, il ressort que la proportion 

de ménages pauvres est estimée respectivement à 37,2% et 44%. Il en résulte donc qu’une frange 

importante de la population béninoise subit encore de nombreuses privations en termes de 

condition d’existence et du patrimoine. 

35. Ces résultats font apparaître une prédominance de la pauvreté non monétaire, en particulier celle 

relative aux actifs (cf figure1). S’ils confirment la tendance observée en 2006, l’ampleur de ces 

différentes formes de pauvreté est cependant en régression par rapport à 2006. En effet, la pauvreté 

monétaire a connu une baisse d’environ 4,1 points de pourcentage contre 2,4 pour la pauvreté non 

monétaire, 3,9 pour la pauvreté en termes d’actifs et 2,9 pour la pauvreté en termes de conditions 

d’existence. 

36. Le recul de la pauvreté monétaire de 4,1 points de pourcentage serait le résultat de la politique de 

redistribution menée par le Gouvernement. 

37. De plus, si les conditions d’existence semblent s’améliorer, le niveau encore élevé de l’indicateur de 

pauvreté y afférent, pourrait s’expliquer par une offre insuffisante des services publics notamment 

en infrastructures de base bien que des efforts louables aient été consentis par le Gouvernement, 

soutenu par ses Partenaires Techniques et Financiers. Elle se traduit notamment par des problèmes 

récurrents d’approvisionnement en eau potable et dans la gestion des ordures ménagères et des 

eaux usées. En effet, en 2007, les résultats de l’enquête EMICOV montrent que 33,7% de la 

population n’a pas accès à l’eau potable et moins de 8% dispose d’une source d’eau courante à la 

4 



maison. Cette situation est préoccupante en milieu rural où 40% de la population manque encore 

d’eau potable. En outre, plus de 90% de la population a déclaré se débarrasser des ordures 

ménagères dans la nature (dehors). Cette proportion est de 74,5% en milieu urbain contre 99,4% en 

milieu rural. 

38. Ce constat suggère la nécessité d’avoir non seulement un regard différencié sur les différentes 

formes de pauvreté mais surtout d’orienter les mesures de politique sur l’amélioration de l’offre en 

infrastructures dans les domaines des conditions d’existence des ménages. 

39. Au total, les indicateurs sont ressortis en baisse par rapport à leur niveau de 2006 : ‐4,1 pour la 

pauvreté monétaire, ‐2,4 pour la pauvreté non monétaire, ‐3,9 pour la pauvreté en termes d’actifs et 

‐2,9 points pour la pauvreté en termes de conditions d’existence. Toutefois, si un tiers de la 

population continue de vivre en dessous du minimum vital au sens de la pauvreté monétaire, les 

autres formes de pauvreté touchent une fraction plus importante de la population (de 37 à 44%). 

Figure 1: Ampleur des différentes facettes de la pauvreté 

urce : INSAE; EMICOV 

So 

5 



1.2. Milieu de résidence : urbain-rural 

40. Les indicateurs de pauvreté calculés pour 2007 font ressortir un recul de toutes les formes de 

pauvreté tant en milieu rural qu’en milieu urbain. Toutefois, la pauvreté apparaît comme un 

phénomène qui sévit plus en milieu rural qu’en milieu urbain. En effet, quelle que soit la forme de 

pauvreté considérée, plus de 35 % des personnes en milieu rural sont pauvres contre 27% en milieu 

urbain (cf. figure 2). 

41. En outre, excepté la pauvreté vue sous l’angle des conditions d’existence plus dominant en milieu 

urbain (41% 41% contre 35% en milieu rural), les autres formes de pauvreté font état d’une incidence 

plus forte en milieu rural. 

Figure 2: Facettes de la pauvreté selon les milieux de résidence entre 2006 et 2007 

Source : INSAE; EMICOV 

1.3. Au niveau départemental 

42. Vu sous l’angle monétaire les départements de l’Alibori et du Borgou sont les deux départements les 

plus pauvres du Bénin avec une incidence respective estimée à 43% et 39%. Par contre, les deux 

6 



départements les moins pauvres sont l’Ouémé et le Littoral avec une incidence respective de 25% et 

26%. 

43. Par rapport à la pauvreté non monétaire (conditions de vie et de patrimoine ou actifs du ménage), 

c’est l’Atacora qui est le département le plus touché avec 65% de la population. Il est suivi de près 

par le département du Mono, avec un taux de 49%. Les départements les moins touchés sont le 

Littoral et l’Ouémé, avec respectivement 17% et 28%. Le manque ou la privation en termes de 

conditions de vie (pris isolément) est plus marqué dans les départements de l’Alibori (53%) et du 

Borgou (49%). Pour la pauvreté en termes d’actifs, l’Atacora (63%) et l’Alibori (72%) sont les plus 

touchés. 

44. Il s’en suit globalement sans ambiguïté que le département le moins pauvre est le Littoral. L’Alibori, 

s’affiche comme étant le département le plus pauvre sur le plan monétaire. Il seconde le 

département de l’Atacora en termes de conditions d’existence et d’actifs. En particulier, la situation 

de ce département mérite d’être approfondie afin de capter les facteurs explicatifs d’une pareille 

situation. 

Tableau 1: Différentes formes de pauvreté selon les départements au Bénin 

Pauvreté 

monétaire 

Pauvreté non 

monétaire 

Pauvreté en termes 

d’actifs 

Pauvreté en termes 

de conditions de vie 

2006 2007 2006 2007 2006 2007 2006 2007 

ALIBORI 0,42 0,43 0,49 0,46 0,56 0,63 0,67 0.53 

ATACORA 0,32 0,33 0,70 0,65 0,65 0,72 0.39 0.34 

ATLANTIQUE 0,40 0,36 0,33 0,31 0,48 0,46 0.45 0.37 

BORGOU 0,39 0,39 0,46 0,46 0,44 0,49 0.55 0.49 

COLLINES 0,35 0,31 0,34 0,29 0,50 0,58 0.32 0.33 

COUFFO 0,40 0,35 0,44 0,49 0,54 0,29 0.31 0.30 

DONGA 0,36 0,34 0,37 0,39 0,37 0,6 0.18 0.14 

LITTORAL 0,30 0,26 0,23 0,17 0,16 0,08 0.41 0.43 

MONO 0,37 0,27 0,54 0,49 0,63 0,31 0.31 0.33 

OUEME 0,36 0,25 0,32 0,28 0,47 0,21 0.35 0.35 

PLATEAU 0,40 0,35 0,43 0,44 0,54 0,19 0.41 0.40 

ZOU 0,38 0,32 0,41 0,43 0,51 0,67 0.27 0.28 


7 



1.4. Au Niveau Communal 

45. Au niveau communal, la pauvreté monétaire apparaît plus accentuée dans les communes de So‐Ava, 

Gogounou, N’Dali et Banikoara où plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de 

pauvreté. Par contre, les quatre communes les moins pauvres sont respectivement Lokossa, Porto‐ 

Novo, Adjarra et Cobly avec une incidence comprise entre 19 et 21%. Seul Porto‐Novo y figure 

comme commune à statut particulier. Les autres communes à statut particulier affichent une 

incidence comprise entre 22 et 30%. Elle est respectivement de 22,1%, et 26,2% pour Parakou et 

Cotonou. Sur les soixante dix sept (77) communes que compte le Bénin, trente neuf (39) présentent 

une incidence de la pauvreté supérieure à la moyenne nationale (33,3%). Ces résultats, aussi 

inquiétants qu’ils puissent paraître, informent sur l’acuité de la pauvreté dans certaines de nos 

communes et la nécessité de favoriser une décentralisation pro‐pauvre capable d’aider les 

communautés à la base à trouver les moyens nécessaires pour mener une lutte efficace contre la 

pauvreté. 

46. Au niveau de la pauvreté non monétaire, les communes les moins pauvres sont Adjarra, Ouidah, 

Sèmè‐Kpodji et Abomey‐Calavi avec une incidence inférieure à 10%. Les plus pauvres sont les 

communes Ouinhi, Karimama, Boukoumbé, Cobly et Toucountouna. Dans ces communes, plus de 

80% des ménages sont pauvres. 

47. En termes de conditions d’existence, les communes d’Adjarra et d’Abomey‐Calavi sont les moins 

pauvres. Les plus pauvres étant notamment Karimama, Boukoubé, Cobly et Toucountounan. 

48. En termes d’actifs, les communes à statut particulier figurent parmi les six communes les moins 

touchées que sont respectivement Porto‐Novo, Cotonou, Sème‐Kpodji, Ouidah, Pobè et Parakou. 

Comme dans le cas de la pauvreté d’existence, les communes les plus pauvres sont notamment 

Cobly, Boukoumbé et Toucountouna. 

49. Il convient de préciser que la commune d’Adjarra est la commune la moins pauvre sur le plan de la 

pauvreté non monétaire et occupe le troisième rang sur le plan monétaire. L’aisance financière 

semble se traduire par une amélioration des conditions de vie. Ce constat est d’autant vrai que la 

8 



commune d’Adjarra s’affiche parmi les plus favorisés en termes de condition de vie (4 eme ) et de 

patrimoine (7 ème ). Ces résultats confirment dans une certaine mesure ceux de 2006 qui placent la 

commune d’Adjarra comme étant la moins pauvre du Bénin. Une analyse approfondie de la situation 

de cette commune mérite d’être faite non seulement pour capter les facteurs qui favorisent cette 

situation, mais surtout pour orienter si nécessaire le développement des autres communes. 

1.5. Noyau dur de la pauvreté 

50. Le cumul des différentes formes de pauvreté permet d’isoler un noyau dur de la pauvreté qui est 

estimé à 7,8% en 2007 contre 11,43% en 2006, soit une baisse de 3,63 points de pourcentage. Il s’agit 

des personnes qui sont pauvres sans ambiguïté, puisqu’ils ont à la fois de faibles dépenses de 

consommation, des mauvaises conditions de vie et des privations en actifs. La détermination de ce 

noyau dur appelle une politique économique spécifique et ciblée. 

51. Il permet de cerner les plus démunis afin de fournir à la politique économique des informations 

rigoureuses pour permettre une intervention appropriée afin de lutter efficacement contre la 

pauvreté. 

Figure 3: Noyau dur de la pauvreté 


9 



52. Dans les zones rurales, la proportion des ménages appartenant au noyau dur de la pauvreté est 

estimée à 8,8% en 2007, en baisse de 3,2 points de pourcentage par rapport à 2006. Ce résultat 

montre l’adéquation et l’efficacité des politiques mises en œuvre et la nécessité de privilégier les 

zones rurales dans les politiques orientées sur la réduction de la pauvreté. En milieu urbain, les 

ménages appartenant à ce noyau dur sont estimés à 6,1% en 2007 contre 10,4% en 2006. Ces 

résultats présentent cependant des disparités lorsqu’on considère le statut des villes. Ainsi, les 

ménages appartenant au noyau dur de la pauvreté sont plus présents dans les villes à statut 

particulier que dans les autres villes du Bénin. Ils sont estimés à 14,4% dans les villes à statut 

particulier contre 8,6% dans les autres villes. 

53. En ce qui concerne les départements, la tendance constatée en 2006 est confirmée. En effet, le 

département de l’Atacora demeure le département ayant la plus forte proportion de ménages 

appartenant au noyau dur de la pauvreté. Le département ayant le plus faible taux de personnes 

cumulant toutes les formes de pauvreté est le Littoral (0,82%). 

Tableau 2 : Pourcentage de ménages cumulant les différentes formes de pauvreté 

Noyau dur de la pauvreté (%) 

2006 2007 

ALIBORI 15,95 12,00 

ATACORA 18,49 16,87 

ATLANTIQUE 08,53 06,36 

BORGOU 14,66 15,77 

COLLINES 08,23 05,32 

COUFFO 12,86 05,05 

DONGA 07,20 12,74 

LITTORAL 04,12 00,82 

MONO 15,72 04,87 

OUEME 09,66 02,41 

PLATEAU 12,82 01,98 

ZOU 11,96 09,88 

Source: Estimation à partir d’EMICOV, 2007 

10 



54. S’agissant des communes, Gogounou, Karimama et N’dali constituent les trois premières qui 

comptent plus d’éléments dans le noyau dur, plus de 35% des pauvres. Par contre, les communes où 

les proportions sont les plus faibles sont respectivement Porto‐Novo, Sèmé‐Kpodji et Cotonou avec 

moins de 2%. Encore une fois, Adjarra apparaît comme l’une de communes les moins pauvres du 

Bénin (cf. Tableau n°26 en annexe). 

II. Déterminants de la pauvreté 

55. L’analyse des facteurs déterminants1 de la pauvreté est appréciée suivant les différentes formes de 

pauvreté : 

2.1. Déterminants selon l’approche monétaire 

56. Toutes choses égales par ailleurs, l’éducation apparaît comme étant un facteur important dans 

l’explication de l’état de pauvreté monétaire en 2007. En effet, les ménages dirigés par des 

personnes ayant au moins le primaire ne sont pas aussi vulnérables à cette forme pauvreté. Par 

ailleurs, la probabilité de subir la pauvreté monétaire augmente avec la résidence en milieu urbain et 

la taille du ménage. Les ménages dirigés par les hommes ont moins de chance de tomber dans cette 

forme de pauvreté comparativement à ceux dirigés par les femmes. 

2.2. Déterminants selon l’approche des conditions de vie 

57. La probabilité de subir la pauvreté selon l’approche des conditions de vie des ménages est très forte 

chez les ménages dont les chefs sont sans instruction ou qui ont un niveau d’instruction inférieur au 

niveau « universitaire ». Contrairement à la pauvreté monétaire, les ménages dirigés par les femmes 

ont plus de chance d’échapper à cette forme de pauvreté. Par ailleurs, la probabilité de subir cette 

1 Un modèle Logit a été utilisé pour appréhender les déterminants de la pauvreté au Bénin (voir résultat en annexe) 

11 



forme de pauvreté augmente avec la résidence en milieu urbain, le statut socioprofessionnel 

(compte propre) et l’appartenance aux six premiers déciles de la distribution des dépenses de 

consommation courantes. 

2.3. Déterminants selon en termes d’actifs 

58. La probabilité d’appartenir à la classe des ménages où sévit cette forme de pauvreté diminue selon 

que le chef du ménage est un homme et compte au moins un migrant. Elle augmente avec la 

résidence en milieu rural, la faiblesse du niveau d’instruction (aucun, primaire et secondaire), avec 

un statut socio‐professionnel de manœuvre, la branche d’activité (agriculture, élevage, pêche, 

commerce et restauration), la classe d’âge (moins de 25 ans ; 60 ans et plus) et l’appartenance aux 

six premiers déciles de la distribution des dépenses de consommation courantes. 

2.4. Déterminants du noyau dur 

59. La probabilité de subir l’extrême pauvreté est très forte chez les ménages dont les chefs sont sans 

instruction, résidant en milieu urbain. Elle augmente avec la classe d’âge (25 à 35 ans) et 

l’appartenance aux cinq premiers déciles de la distribution des dépenses de consommation 

courantes. 

60. Les caractéristiques internes et externes des individus ont une influence sur l’état de pauvreté des 

ménages. Si ces caractéristiques n’ont pas les mêmes influences sur chaque forme de pauvreté, il 

convient de noter que les variables telles que le niveau d’instruction, la taille du ménage et le secteur 

d’activité du chef de ménage influencent significativement l’état de bien être du ménage sur toutes 

les formes de pauvreté. 

61. Au regard de l’analyse de la caractérisation des différentes formes de pauvreté, les stratégies de 

réduction de la pauvreté ne peuvent reposer sur un instrument unique, ni porter sur un seul 

domaine mais doivent recourir à une variété de mesures touchant ses différentes dimensions. Ces 

dernières doivent aussi bien agir sur le marché du travail, l’offre d’éducation et de santé (programme 

12 



de planning familial), que sur les infrastructures notamment de distribution d’eau et d’électricité, sur 

l’accès au logement, l’information, la participation des différentes couches sociales à la vie socioéconomique. 

III. 

Les inégalités au Bénin 

62. Les inégalités appréhendées par l’indice de Gini ont connu une baisse de 0,06 passant de 0,53 en 

2006 à 0,47 en 2007 au plan national. Au niveau départemental, le Mono et la Donga occupent une 

place très inconfortable avec des niveaux d’inégalités respectifs de 0,51 et 0,45. Les départements à 

faibles niveaux d’inégalité sont le Couffo et les Collines qui affichent respectivement 0,37 et 0,38. 

63. Sur la période 2006‐2007, seuls deux départements ont connu une hausse des inégalités. Il s’agit de 

l’Ouémé et du Mono où les inégalités étaient respectivement de 0,42 et 0,47 en 2006. Elles ont 

connu une hausse de 0,03 et 0,04 (respectivement). 

Figure 4: Evolution des inégalités dans les départements de 2006 à 2007 


13 



64. Au total, il ressort de l’analyse diagnostique et des déterminants de la pauvreté à partir des données 

récentes de l’EMICOV que : (i) la pauvreté monétaire touche 33,3% de la population contre 37,4% en 

2006 ; (ii) la pauvreté non monétaire touche 39,7% en 2007 contre 42% en 2008 ; (iii) excepté la 

pauvreté en terme de conditions de vie, les autres formes de pauvreté sont plus dominantes en 

milieu rural ; (iv) la proportion de la population cumulant toutes les formes de pauvreté baisse à 7,8% 

en 2007 contre 11,43% en 2006 ; (v) les variables telles que le niveau d’instruction, le sexe du chef de 

ménage, la taille du ménage et le secteur d’activité du chef de ménage influencent significativement 

l’état de bien être du ménage sur toutes les formes de pauvreté ; (vi) le niveau des inégalités mesuré 

par l’indice de Gini a reculé, passant de 0,47 en 2006 à 0,53 en 2007. 

14 


Chapitre 2 : Accélération de la croissance 

Accélération 

Chapitre 2 

de la 

croissance 

65. Depuis l’année 2006, les efforts fournis par le Gouvernement pour la mise en œuvre de la SCRP 

ont permis d’accélérer le rythme de la croissance économique et de réduire le taux de pauvreté. 

Le taux de croissance est passé de 3,8% en 2006 à 4,6% en 2007 et à 5,0% en 2008. Des progrès 

notables ont été ainsi observés dans tous les domaines prioritaires retenus par le Gouvernement 

pour assurer une accélération de la croissance économique : (i) la stabilisation du cadre 

macroéconomique ; (ii) la dynamisation du secteur privé ; (iii) la diversification de l'économie ; et 

(iv) la promotion de l’intégration régionale. 

I. Domaine prioritaire 1 : Stabilisation du cadre macroéconomique 

66. La stabilité du cadre macroéconomique est indispensable à une croissance économique durable. 

Elle offre un environnement favorable au développement de l’activité économique, contribuant 

ainsi à l’augmentation des investissements et à la diversification de l’économie. Dans le cadre de la 

15 



mise en œuvre de la SCRP, la politique macroéconomique du Gouvernement au cours de l’année 

2008 a visé le renforcement de la stabilité macroéconomique. 

1.1. Principales actions menées 

67. La tendance à la hausse de l’activité économique s’est poursuivie en 2008, le taux de croissance du 

PIB réel ressortant à 5,0% contre 4,6% en 2007, 3,8% en 2006 et 2,9% en 2005. Cette progression 

du rythme de la croissance s’explique principalement par la demande du Nigéria, la bonne tenue 

de la production vivrière en relation avec la mise en œuvre du Programme d’Urgence d’Appui à la 

Sécurité Alimentaire (PUASA) et l’accroissement des activités des BTP. Cette performance a été 

réalisée dans un contexte de crises alimentaire, énergétique et financière internationale sans 

précédent, traduisant les efforts accomplis par le Gouvernement pour en juguler les effets et 

conduire de manière satisfaisante le Programme Economique et Financier appuyé par la Facilité 

pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC) du FMI. 

68. Pour sa part, le taux d’inflation s’est inscrit dans une dynamique haussière, entretenue 

principalement par le renchérissement des prix internationaux des produits alimentaires et 

énergétiques pour s’établir à 7,9% en 2008 contre 1,3% en 2007, soit un niveau largement 

supérieur à la norme communautaire de 3%. Pour contenir l’envolée des prix, le Gouvernement a, 

dans un premier temps, adopté en complément des actions visant à accroitre l’offre de produits 

alimentaires ‐ le Programme d’Urgence d’Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA) par exemple ‐ un 

ensemble de mesures pour alléger la fiscalité sur les produits de grande consommation. Compte 

tenu du succès limité des mesures d’allègement fiscal et des contraintes qu’elles font peser sur 

l’exécution budgétaire notamment au niveau des recettes, il a opté en juillet 2008 pour une 

politique de vérité des prix. En contrepartie, des boutiques‐témoins ont été installées avec des prix 

homologués pour soulager la souffrance des populations. 

69. Le renforcement des finances publiques s’est poursuivi en 2008. Globalement la performance des 

recettes et des dépenses a été conforme aux objectifs du Programme Economique et Financier. 

Les recettes totales ont atteint 581,3 milliards FCFA en 2008 (19,4% du PIB) contre une projection 

de 578,0 milliards FCFA (19,3% du PIB). Par rapport à l’année 2007, les recettes totales ont 

progressé de 33,3 milliards de FCFA. La bonne performance de la des recettes en 2008 est 

imputable à la bonne tenue des recettes issues de l’escorte douanière, à l’extension du 

16 



SYDONIA++ dans sept (7) postes douaniers, au bon niveau de recouvrement de l’AIB intérieur, de 

la TVA intérieure et de l’impôt BIC des grandes entreprises. 

70. Des efforts ont permis de contenir les dépenses dans la limite de l’objectif du programme en 2008. 

Les dépenses totales se sont établies à 684,7 milliards de francs CFA (23,0% du PIB), contre un 

objectif de 698,1 milliards de francs CFA (23,3% du PIB) et une réalisation de 585,3 milliards de 

francs CFA (22,0% du PIB) en 2007. Toutefois, les dépenses primaires ont connu des dépassements 

dans la consommation des ressources allouées aux achats de biens et services, aux transferts et à 

la masse salariale. Ces dépassements s’expliquent par les dépenses exécutées pour soutenir : (i) la 

SBEE dans le but de maintenir la disponibilité de l’énergie électrique et (ii) les dépenses 

d’équipement et de modernisation de la ville de Cotonou et plusieurs autres localités à l’intérieur 

du pays. L’objectif de la masse salariale a été également dépassé en raison : (i) de l’augmentation 

des avantages, primes et indemnités diverses versées aux travailleurs pour préserver la paix 

sociale ; et (ii) du recrutement des fonctionnaires dans les secteurs clés de l’éducation et de la 

santé. 

71. Le déficit budgétaire global (base caisse, hors dons) s’est dégradé en 2008 pour se situer à 218,8 

milliards de francs CFA, équivalant à 7,3% du PIB, soit une dégradation de l’ordre de 1,9 point de 

pourcentage par rapport aux objectifs du programme, à la suite de l’apurement des restes à payer 

de 2007 et des avances consenties à la SBEE. Ce déficit a été financé en partie par les 

décaissements au titre des appuis budgétaires liés au programme CASERP (PRSC IV) 2007 de la 

Banque mondiale (BM) (17,9 milliards de francs CFA), à l’aide accordée par la France (3,6 milliards 

de francs CFA), le Danemark (1,7 milliard de francs CFA), l’Union européenne (16,6 milliards de 

francs CFA), la Coopération Suisse (0,6 milliard de francs CFA), le KFW (1,3 milliard de francs CFA) 

et les Pays‐Bas (6,6 milliards de francs CFA). Le reliquat a été financé par un tirage sur les dépôts 

de l’État auprès du système bancaire d’environ 128 milliards de francs CFA et par une partie des 

ressources de la privatisation des outils industriels de la SONAPRA (4,7 milliards de francs CFA). 

L’émission de bons et obligations du Trésor à hauteur de 58,1 milliards de francs CFA a permis de 

reconstituer en partie les dépôts de l’État. Les arriérés de salaires envers les agents permanents de 

l’État ont été apurés par l’émission des titres commerciaux (54 milliards de francs CFA dont 20 

milliards ont été escomptés par les banques locales). 

72. En ce qui concerne le secteur monétaire, la situation monétaire a été caractérisée par un 

renforcement des avoirs extérieurs et une forte croissance du crédit intérieur qui se sont traduits 

17 



par une expansion rapide de la masse monétaire. Ainsi, la masse monétaire a connu une hausse de 

l’ordre de 29,0 pour cent, soit une progression plus rapide que celle du PIB nominal. La position 

nette du gouvernement auprès du système bancaire s’est fortement dégradée due notamment au 

tirage sur les dépôts du gouvernement pour le financement de projets de construction 

d’infrastructures et à l’émission de bons de Trésor. 

73. S’agissant du secteur extérieur, le compte courant de la balance des paiements extérieurs s’est 

amélioré en dépit des effets négatifs de la détérioration des termes de l’échange. Le déficit du 

solde courant extérieur hors dons est estimé à 9,2% du PIB en 2008, contre 10,6% en 2007. Cette 

amélioration, malgré la hausse des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers, est 

imputable à la hausse des volumes des exportations de coton et à l’expansion du commerce de 

transit. Suite à l’amélioration du solde courant, et en dépit d’un affaiblissement des 

investissements directs étrangers et des entrées de capitaux publics, les réserves officielles de 

change se sont accrues à presque 8 mois de couverture des importations des biens et services de 

l’année suivante. 

74. L’année 2008 a été également marquée par l’achèvement des réformes structurelles en ce qui 

concerne la cession des outils industriels de la SONAPRA et celle des parts de l’Etat dans la 

Continental Bank Bénin. Les réformes au niveau de Bénin Télécom et du Port de Cotonou ont 

également connu des avancées décisives. Pour ce qui concerne la filière coton, le gouvernement a 

engagé avec tous les acteurs ainsi que les partenaires au développement la préparation d’une 

stratégie globale de réforme du secteur coton. Il a poursuivi la réforme de la filière en transférant 

à la nouvelle société d’économie mixte SODECO, créée en septembre 2008, l’ensemble des outils 

industriels de la SONAPRA. La filière coton arrive ainsi à une étape où les objectifs de sa 

dynamisation et de sa contribution effective au développement du Bénin nécessitent la 

clarification et la répartition des rôles, le renforcement de l’interprofession cotonnière et la 

responsabilisation sans équivoque de chaque acteur. Le gouvernement a montré une nouvelle fois 

sa volonté de respecter ses engagements dans le cadre de la réforme de la filière coton en signant 

un accord cadre avec l’Association Interprofessionnelle du Coton (AIC), le 7 janvier 2009. Par 

ailleurs, l’État béninois s’est désengagé de la Continental Bank‐Bénin. En septembre 2008, le 

gouvernement a déclaré adjudicataire définitif la «United Bank for Africa (UBA) PLC» du Nigéria 

pour l’acquisition du bloc d’actions détenues par l’État béninois, la SONACOP et la BOAD, soit 56,4 

% du capital social de Continental Bank‐Bénin pour une valeur de 15 milliards de francs CFA. 

18 



75. Au titre de la réforme des télécommunications, le Gouvernement a opté pour l'ouverture 

stratégique du capital de Bénin Télécoms SA au secteur privé. Le consortium dont l'assistance sera 

sollicitée aura pour mission d'assister le Gouvernement dans la préparation, l'organisation et la 

mise en œuvre de l'opération d'ouverture du capital social de Bénin Télécoms SA au secteur privé. 

Le processus bénéficie de l’appui de la Banque mondiale à travers le Projet de Compétitivité et de 

Croissance Intégrée (ProCCI). Le Consortium Linkstone Capital a été retenu à l’issue du processus 

de recrutement. Dans le cadre du renforcement des installations portuaires pour améliorer la 

compétitivité du port de Cotonou, le gouvernement a prévu la construction de deux (2) nouveaux 

postes à quai sur financement du MCA, afin d’accueillir des navires porte‐conteneurs de grande 

capacité. La Société Financière Internationale (SFI) a été sollicitée notamment pour leur mise en 

concession. Le contrat de services y afférent a été signée le 4 novembre 2008. De façon spécifique, 

la SFI a pour mission de procéder à : (i) l’analyse stratégique de l’organisation des activités 

commerciales portuaires et du cadre réglementaire approprié et (ii) la structuration et la mise en 

œuvre d’un Partenariat Public‐Privé pour la gestion des deux nouveaux postes à quai au Port de 

Cotonou. La mission de la SFI a démarré en janvier 2009 pour une durée de 12 mois. 

76. Au total, l’économie béninoise est demeurée bien orientée en 2008 en dépit des difficultés de 

l’environnement international (crises alimentaire, énergétique et financière) grâce aux efforts en 

matière de gestion macroéconomique du Gouvernement. 

1.2. Performances 2 dans le domaine de stabilisation du cadre 

macroéconomique 

77. Les différentes actions menées par le Gouvernement en 2008 ont conduit à l’amélioration du 

cadre macroéconomique comme en témoigne l’évolution d’ensemble favorable des indicateurs cidessous. 

Le taux de croissance du PIB réel a continué de progresser malgré les difficultés qui ont 

marquées l’environnement économique en 2008. 

Tableau 3 Performance dans le domaine de stabilisation du cadre macroéconomique 

Indicateurs 

Valeur réalisée 

2006 2007 2008 

Valeur 

Cible 2008 

Niveaux de 

performance 

Taux de croissance économique 3,8 4,6 5,0 6,8 3 

2 La méthodologie des scores de performance est développée en annexe ; elle attribue des notes allant de la note 

1à 5. La note 5 équivaut à une performance élevée et 1 à une performance faible. 

19 



Taux d’inflation 3,8 1,3 7,9


82. Cette performance a été également confirmée par la note financière B/positive/B, attribuée au 

Bénin par l’agence de notation internationale Standards & Poor’s à travers son communiqué de 

presse du 22 décembre 2008. A ce jour, de tous les pays notés en 2008 par Standard & Poor’s dans 

le monde, seules les notes du Bénin et du Kenya sont sous la perspective « positive ». Cela marque 

la satisfaction de cette Agence internationale de notation face aux efforts consentis par le 

Gouvernement du Bénin en 2008 pour consolider les fondamentaux de l’économie nationale, 

malgré un environnement économique mondial et régional difficile caractérisé par la flambée des 

prix des produits alimentaires et pétroliers, la crise énergétique et la crise financière 

internationale. 

II. Domaine prioritaire 2 : Dynamisation du secteur privé 

83. Conscient que le secteur privé constitue le moteur de la création de richesses et d’emplois, le 

Gouvernement s’est engagé à le rendre dynamique à travers notamment le renforcement du 

dialogue secteur public ‐ secteur privé, la promotion du développement des petites et moyennes 

entreprises, la facilitation de l’accès au crédit en faveur des pauvres. 

84. En outre, dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires au Bénin, le 

Gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre des réformes nécessaires pour améliorer son rang 

dans le classement Doing Business. L’assistance de la SFI a été sollicitée à cet effet et une mission 

d’appui de cette dernière a eu lieu en février 2009. 

2.1. Les principales actions menées 

85. Dans le cadre de la dynamisation du secteur privé, les activités menées en 2008 

concernent notamment : 

le renforcement des capacités de dialogue des institutions privées à travers : (i) des 

campagnes de sensibilisation des acteurs du secteur privé sur la loi de finance 2008 et le 

renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer de ces structures ; (ii) l’appui à 

l’élaboration par le secteur privé d’une plateforme de plaidoyer fiscal pour le budget 2009. 

21 



la dynamisation des entreprises à travers la mise en œuvre de l’assistance rapprochée 

pour 20 entreprises et la formation des personnels et dirigeants des entreprises sur des 

thèmes variés ayant trait au management, au marketing et à la fiscalité ; 

le renforcement des capacités béninoises de contrôle de la qualité par la mise en place 

d’équipements d’analyse pour un (01) laboratoire national et des entreprises ainsi que 

l’amélioration des capacités du dispositif de normalisation et de métrologie (CEBENOR, 

DMCQ) ; 

la conduite de missions de prospection d’investisseurs, entre autres, suisses et belges au 

Bénin puis d’opérateurs économiques béninois en Wallonie (Belgique) en vue du 

développement du partenariat entre entreprises ; 

la restructuration et le renforcement de Centre d’Arbitrage de Médiation et de 

Conciliation (CAMeC) ; 

la mise en place de crédit pour un montant de 16,5 milliards de FCFA au 31 décembre 

2008 dans le cadre du programme de Microcrédit aux Plus Pauvres contre 4,9 milliards de 

FCFA au 31 décembre 2007, soit un montant de 11,6 milliards en 2008. Au total, 395.901 

bénéficiaires ont été touchés en fin d’exercice 2008 contre 174.762 un an plus tôt, soit 

221.139 bénéficiaires impactés pour l’année 2008; 

le refinancement par le Cadre de Gestion des Lignes de Crédit (CGGC) des institutions 

financières au profit des promoteurs à la base aux fins du développement des activités 

génératrices de revenus et des micro entreprises rurales pour un montant de 1,4 milliards 

de FCFA au profit de 937 microprojets financés ; 

la vulgarisation du document de la charte Nationale des PME et l’organisation d’un 

symposium en vue de leur développement ; 

le renforcement du secteur privé notamment avec la poursuite des réformes structurelles 

en particulier la cession des outils industriels de la SONAPRA et celle de la part des actions 

de l’Etat et de la BOAD dans la Continental Bank Bénin. 

86. Par ailleurs dans le cadre du développement des petites et moyennes 

entreprises au Bénin, le Gouvernement a débloqué environ six (06) milliards de FCFA à travers le 

Fonds National pour la Promotion de l’Entreprise et l’Emploi des Jeunes (FNPEEJ). Ce dernier a 

22 



permis la mise en œuvre au cours de l’année 2008, de 602 projets ayant engendré plus de 3.000 

emplois. 

87. Enfin le renforcement du secteur privé a été renforcé à travers la poursuite des 

réformes structurelles en particulier la cession des outils industriels de la SONAPRA et celle des 

parts de l’Etat et de la BOAD dans la Continental Bank Bénin. 

2.2. Les performances 

1. Compte tenue de la stabilité politique et du bon fonctionnement des institutions 

démocratiques, le Bénin présente pour les investisseurs, un risque politique faible. Si la 

démocratie est un excellent atout auprès des investisseurs, le cadre des affaires reste encore 

peu attractif selon l’enquête « Doing Business » de la Banque Mondiale. En effet, le Bénin est 

passé de la 157 ème place en 2007 à la 169 ème en 2009, soit un retrait de 12 places. Au niveau 

des sous‐indicateurs, l’évolution du classement se présente comme suit : 

Tableau 4: Classement du Bénin selon « Doing Business » en 2008 

Classement du Bénin dans Doing Business 

Indicateur 2007 2008 2009 

Variation 

dans le 

classement 

2007-2008 

Création d’entreprise 137 129 142 -8 

Octroi de permis de 

conduire 

123 120 123 -3 

Embauche des 

travailleurs 

115 118 117 +3 

Transfert de propriété 105 114 120 +9 

Obtention de prêts 11 111 141 -4 

Protection des 

investisseurs 

147 147 148 0 

Paiement des impôts 16 163 162 +2 

Commerce 

transfrontalier 

124 120 130 -4 

Exécution de contrats 166 166 174 0 

23 



Fermeture d’entreprise 106 100 109 -6 

Source : Doing Business en 2008 

88. Selon la SFI « la raison de la régression du Bénin n’est pas que le pays a fait des réformes négatives 

mais simplement parce que d’autres pays ont fait plus de réformes et ont progressé dans le 

classement global, dépassant le Bénin ». 

Tableau 5: Performance du secteur Privé 

2007 2008 Cible 2008 Niveau de 

performance 

Durée de création d’une entreprise 

(en jours) 

31 31 25 1 

Taux d’imposition (en %) 73,2 73,2 66,7 1 

Durée d’exécution des contrats 

(en jours) 

825 825 660 1 

Part de l’investissement privé dans 

le PIB (en %) 

11,5 11,8 12 3 

Source : Rapport Doing Business (2009) & INSAE 

89. C’est pourquoi le Gouvernement s’est engagé à mener avec l’appui de la SFI, 

les réformes nécessaires pour accroître l’attractivité du Bénin au près du secteur privé tant 

national qu’international. 

90. La part de l’investissement privé dans le PIB est demeurée bien orientée, 

passant de 11,8% en 2007 à 12,0% en 2008. 

91. Dans l’ensemble, le secteur privé s’est renforcé notamment avec la poursuite 

des réformes structurelles en particulier la cession des outils industriels de la SONAPRA et celle de 

la part des actions de l’Etat et de la BOAD dans la Continental Bank Bénin. En outre, la part de 

l’investissement privé dans le PIB a progressé, passant de 11,8% en 2007 à 12% en 2008. 

Toutefois, comme avancé ci‐dessus, la dernière évaluation du Doing Business a révélé un recul du 

classement du Bénin, passant de la 157 ème à la 169 ème place. Face à ce recul dû au fait que « … 

24 



d’autres pays ont fait plus de réformes et ont progressé dans le classement global, dépassant le 

Bénin », le Gouvernement a décidé d’accélérer les réformes en la matière avec l’appui de la SFI. 

III. Domaine prioritaire 3 : Diversification de l’économie 

92. L’économie béninoise demeure très peu diversifiée. La production du coton, 

principal produit d’exportation, a connu une baisse de 9,7% en 2008. Toutefois, la production 

vivrière a notablement progressé en liaison avec les actions menées par le Gouvernement dans le 

cadre du Programme d’Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA) pour lutter contre la crise 

alimentaire. 

93. En outre, conscient du rôle prépondérant du secteur agricole dans la 

dynamique de croissance économique et donc de la lutte contre la pauvreté, le Gouvernement a 

entrepris au cours de l’année 2008, l’élaboration d’un Plan Stratégique de Relance du Secteur 

Agricole, (PSRSA). 

94. Par ailleurs, des secteurs de l’économie tels que les Technologies de 

l’Information et de la Communication, le tourisme et l’artisanat ont également enregistré une 

évolution favorable au cours de l’année 2008. 


95. En matière de diversification de l’économie, le Gouvernement a initié plusieurs 

programmes dont les objectifs visés sont : i) l’amélioration de la productivité et de la production 

agricole ; ii) l’amélioration de l’accès au marché ; iii) le développement des technologies de 

l’information et de la communication ; et iv) le développement et la promotion du tourisme et de 

l’artisanat. 

25 



3.1.1. Amélioration de la productivité et de la production agricole 

96. Comme mentionné ci‐dessus, les actions du Gouvernement dans le cadre du 

programme PUASA ont permis d’accroître substantiellement la production vivrière. La production 

rizicole est ainsi connu un accroissement de 36,1%. 

97. L’amélioration de la production vivrière s’est traduite, après confrontation des 

besoins de consommation et des disponibilités vivrières, par des soldes ci après en 2008 : le maïs, 

l’igname, le manioc et l’arachide dégagent des surplus théoriques estimés respectivement à 

198.533 tonnes, 468.000 tonnes, 2.275.605 tonnes et 8.908 tonnes. La culture du riz qui affiche de 

façon structurelle un déficit de l’ordre de 60.000 tonnes chaque année a présenté un déficit de 

49.059 tonnes en 2008. Cette réduction du gap à combler a été possible grâce aux interventions 

du PUASA. Il faut noter qu’en année normale, les excédents essentiellement commercialisables de 

racines et tubercules permettent de compenser dans une large mesure les déficits présentés par 

les autres cultures en l’occurrence les légumineuses et certaines céréales. 

98. Toutefois cette performance reste éloignée de la couverture des besoins 

alimentaires dans un contexte de démographie sans cesse croissante de la population béninoise. 

Le bilan présenté ne prend pas en compte les importations commerciales. Il ne prend pas non plus 

en compte les demandes des industries, de l’aviculture et la part destinée à l’alimentation du 

bétail. Les flux de produits vivriers notamment les exportations par le circuit informel ne sont 

jusque là pas bien cernées. De ce fait, la balance vivrière calculée devra être utilisée avec prudence 

eu égard aux éléments cités ci‐dessus et qui influencent le bilan alimentaire brut. 

3.1.2. Amélioration de l’accès au marché 

99. La construction du laboratoire d’analyse et de contrôle de qualité des produits 

et denrées agricoles d’origine végétale, animale et halieutique est achevée et son équipement est 

en cours pour remplir les conditions d’accréditation. Outre le laboratoire central, un laboratoire 

régional est également en cours d’équipement à Parakou. 

26 



100. En dehors de la construction de laboratoires, d’autres actions visant à assurer 

un accès facile au marché ont été réalisées en 2008. Ainsi, mis à part le coton, l’anacarde, l’ananas 

et les crevettes qui sont déjà des filières dont le développement est assez avancé, l’ONASA élabore 

et diffuse des bulletins hebdomadaires d’informations et des notes mensuelles de conjoncture 

pour les prix des produits vivriers sur les principaux marchés. De même, la Direction de la 

Promotion de la Qualité et du Conditionnement des produits agricoles (DPQC), la Direction des 

Pêches, la Direction de l’Agriculture (DAGRI) et la Direction de l’Alimentation et de la Nutrition 

Appliquée (DANA) exécutent quotidiennement les tâches de contrôle de qualité, de certification 

des produits et veillent à l’application des textes réglementaires. 

101. Les activités visant à garantir la qualité des produits ont également concerné la 

sensibilisation des producteurs et autres acteurs sur la qualité et le contrôle des produits dans les 

départements, à l’exportation et à l’importation. Ainsi, le contrôle et la certification de la qualité 

des produits agricoles d’origine végétale ont porté sur un total de 15 produits (dont 12 exportés et 

03 importés) pour un volume d’environ 165.000 tonnes au cours de l’année 2008 contre 162.000 

tonnes en 2007, soit une augmentation de 1,8% en volume. A l’issue des différents contrôles 704 

bulletins d’expertise (BE) ont été délivrés ; 698 bulletins d’expertise pour les produits à 

l’exportation et 36 pour ceux importés. 

102. En ce qui concerne les activités de l’ADEX, on peut signaler les actions 

suivantes : (i) la formation d’environ 1.000 transformatrices de noix de karité sur la production et 

la conservation du beurre de karité ; (ii) la poursuite des sensibilisations sur l’impact du mélange 

des noix de cajou sur le label béninois avec pour leitmotiv la sensibilisation des producteurs sur la 

commercialisation groupée de l’anacarde ; (iii) les formations ISO qui ont permis à près de 200 

participants d’être imprégnés de la nécessité d’enclencher la démarche qualité en vue d’accroître 

les chances de compétitivité de leurs produits sur le marché local aussi bien que sur le marché 

international. 

3.1.3. Développement des technologies de l’information et de la communication 

27 



103. Au cours de l’année 2008, les principales actions suivantes ont été menées 

dans le secteur pour répondre à la problématique « Coût élevé d’accès aux services TIC et 

mauvaise qualité des services rendus à la clientèle » : (i) lancement des produits « ZEKEDE » et 

« KANAKOO » ; (ii) installation et mise en service des réseaux CDMA puis desserte de 40 000 

abonnés ; (iii) la construction d’un espace public multimédia « KANAKOO LAND » à Cotonou ; (iv) la 

montée des installations de l’ORTB sur satellite ; (v) l’ouverture d’une école de journalisme à 

l’université d’Abomey‐Calavi ; (vi) l’acquisition d’importants équipements et l’exécution de grands 

travaux pour la couverture radiophonique et télévisuelle intégrale du territoire national ; (vii) la 

mise en service du Trafic national sur fibres optiques ; (viii) la connexion du Niger, du Nigeria (9 

STM1 loués) et du Togo (2 STM1 loués) sur le SAT3 de Cotonou. 

3.1.4. Développement et Promotion du Tourisme et de l’Artisanat 

104. Le programme Développement et Promotion du Tourisme a contribué à : (i) 

améliorer le cadre institutionnel et réglementaire du secteur du tourisme, ce qui a permis 

d’augmenter le nombre d’investisseurs dans le secteur ainsi que la capacité d’accueil ; (ii) 

renforcer les capacités opérationnelles et professionnelles des acteurs du secteur du tourisme, ce 

qui a permis d’augmenter la qualité des prestations et l’augmentation des recettes ; (iii) valoriser 

les sites et autres ressources touristiques, ce qui a permis d’accroître le nombre d’arrivés de 

touristes ; (iv) assurer la promotion du tourisme au plan national et international, ce qui a permit 

d’améliorer la position du Bénin par rapport aux autres pays de la sous région. 

105. Quant au Développement et Promotion de l’Artisanat, elle a contribué à : (i) 

améliorer les cadres institutionnel et réglementaire du secteur de l’artisanat et le système 

d’encadrement des acteurs ; (ii) promouvoir les artisans et les produits artisanaux au plan national 

et international ; (iii) renforcer les capacités professionnelles des artisans ; (iv) promouvoir l’accès 

au crédit pour les micro‐entreprises du secteur de l’artisanat. 

3.2. Les performances du domaine diversification de l’économie 

28 



106. Dans le secteur agricole, grâce à la volonté manifeste du Gouvernement 

d’assurer un meilleur encadrement des producteurs, les résultats obtenus sont globalement 

satisfaisants. Par contre la production cotonnière n’a pas été à la hauteur des attentes. 

107. En ce qui concerne l’accès aux marchés, des efforts notables ont été faits en 

2008 à divers niveaux pour rendre effectif le contrôle de la qualité des produits agricoles d’origine 

végétale dans les départements, à l’exportation et à l’importation conformément aux textes en 

vigueur au Bénin, notamment la loi numéro 87‐008 du 21 septembre 1987. De même, la synergie 

devant exister entre les services des douanes, ceux du Ministère du Commerce, du Ministère de 

l’Industrie, du Ministère chargé du Transport Maritime et la DPQC reste à développer pour 

dynamiser cette activité. 

108. Dans le domaine des TIC, des progrès mitigés ont été notés en 2008 dans 

l’évolution des trois indicateurs fondamentaux retenus à savoir le taux de couverture télévisuelle 

(40%), le taux de couverture de la radio nationale (60%) et de la télédensité (1,36%). 

Tableau 6: Performance dans le domaine de la diversification de l'économie 

Indicateurs 2006 2007 2008 

Cible 

2008 


performance 

Production halieutique 39,61 36,39 37,50 - 3 

Production de lait bovin (en millions 

de litres) 

Production des racines et tubercules 

(en millions de tonnes) 

Production des céréales (en millions 

tonnes) 

Production du coton (en milliers de 

tonnes) 

- 92,00 96,76 - 

4,45 4,07 4,99 - 

1,10 1,16 1,30 - 

240,62 268,66 242,48 - 

3 

3 

3 

2 

Taux de croissance PIB agricole 5,6% 4,2% 3,8% 4,2% 2 

Taux de couverture des besoins 

alimentaire 

Taux de couverture de la Télévision 

Nationale 

Taux de couverture de la radio 

Nationale 

123% 122% 124% 125% 

40% 40% 40% 60% 

60% 60% 60% 90% 

3 

2 

2 

Télé densité du réseau conventionnel 1,04% 1,37% 1,36% 2% 2 

Source DPP/MAEP ; DPP/ MDCTTNC/PR 

29 



109. En somme, la production du coton, principal produit d’exportation, a baissé, 

passant de 268,66 en 2007 à 242,42 mille tonnes en 2008. Toutefois, la production vivrière (en 

particulier les céréales) a nettement progressé en liaison avec les mesures prises pour mitiger les 

effets de la crise alimentaire, notamment le Programme d’Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA). 

La production céréalière s’est ainsi établie à 1,3 million de tonnes contre 1,16 million de tonnes en 

2007. Ces actions sont appelées à s’intensifier avec la finalisation et la mise en œuvre du Plan 

Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). Par ailleurs, les actions visant la facilitation de 

l’accès au marché se sont poursuivies en particulier le contrôle et la certification de plus de 

165.000 tonnes de produits végétaux contre 162.000 en 2007. De même, le développement des 

Technologies de l’Information et de la Communication s’est réalisé à travers notamment la mise 

en service du Trafic national sur fibres optiques, la connexion des pays de la sous‐région sur le SAT 

3 de Cotonou (Niger, Nigeria et Togo), etc. 

IV. 

Domaine prioritaire 4 : Promotion de l’intégration régionale 

110. L’intégration régionale occupe une place de plus en plus importante dans les 

stratégies nationales. Les partenaires au développement y accordent une importance particulière 

depuis la dernière décennie, notamment depuis l’adoption par les Nations Unies des Objectifs du 

Millénaire pour le Développement (OMD) en 2000 et l’appropriation qu’en ont fait les dirigeants 

africains à travers le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) en 2001. 


111. Le Bénin a signé le Mémorandum d’entente du Mécanisme Africain 

d’Evaluation par les Pairs (MAEP) marquant ainsi sa disponibilité à se faire évaluer dans les quatre 

domaines thématiques du MAEP que sont : la démocratie et la gouvernance politique, la 

gouvernance économique, la gouvernance des entreprises et le développement économique et 

social. En janvier 2008, il a présenté lors du 8ème Forum du MAEP à Addis‐Abeba en Ethiopie, son 

rapport et le plan d’actions issu de son évaluation. Le plan d’actions du Bénin couvre la période 

2008‐2015 et s’élève à environ 2,4 milliards de dollars US. 

30 



112. Par ailleurs, le Bénin a abrité en juin 2008 à Cotonou, le 10ème Sommet de la 

CEN‐SAD. Cette organisation africaine a pour objectifs : (i) l’établissement d’une union 

économique globale basée sur une stratégie à travers un plan de développement complémentaire 

avec l’investissement dans les domaines agricole, industriel, énergétique, social et culturel ; (ii) la 

suppression de toutes les restrictions qui entravent le rassemblement des pays membres. 

4.2. Le Programme Communautaire de Développement (PCD) de la 

CEDEAO 

113. Afin d’assurer une meilleure intégration sous‐régionale dans l’espace ouestafricain 

et de mieux faire face à la mondialisation, une importante réforme institutionnelle 

transformant le Secrétariat Exécutif de la CEDEAO, en une Commission a été initiée depuis 2006. 

L’intention des chefs d’Etat et de Gouvernement de « passer d’une CEDEAO des Etats à une 

CEDEAO des peuples ». Sur cette base l’idée‐slogan retenue comme stratégie globale du PCD est la 

réalisation de « l’intégration des peuples au sein de l’espace CEDEAO ». 

114. Une telle stratégie, bien circonscrite, parfaitement planifiée, diligemment 

menée, et objectivement évaluée, devrait avoir comme résultat global une plus grande 

sensibilisation des populations, leur appropriation du processus d’intégration et leur participation 

effective. Elle devrait permettre de parvenir à terme à une compétitivité plus accrue de la sousrégion 

à travers notamment une réduction des coûts visant à rendre l’espace CEDEAO 

économiquement plus viable. Dans le présent contexte de mondialisation, elle devrait ainsi assurer 

à la sous‐région une croissance économique plus forte et plus soutenue, condition nécessaire à un 

recul effectif de la pauvreté. Enfin, une meilleure intégration des peuples au sein de l’espace 

CEDEAO constituerait aussi un meilleur gage pour combattre les crises dans la sous‐région, qu’elles 

soient naturelles ou d’ordre politico‐militaire. 

4.3. Les critères de convergence au sein de l’UEMOA 

115. En ce qui concerne les critères de convergence au sein de l’UEMOA, des 

progrès notables ont été réalisés en 2008 malgré l’environnement économique difficile. 

31 



Tableau 7: Evolution des critères de convergence 

CRITERES DE CONVERGENCE 

Normes UEMOA 

Valeur 

2008 

Respect ou non 

respect 

CRITERES DE PREMIER RANG_______________________________________________________________ 

Ratio Solde budgétaire de base sur PIB nominal (en %) > 0 0,5 Respect 

Taux d’inflation annuel moyen (IHPC) (en %) < 3% 7,9 Non Respect 

Ratio de l’encours de la dette intérieur et extérieur sur PIB 

nominal (en %) 

< 70% 17,2 

Respect 

Nouveaux arriérés de paiement (en milliards FCFA) 

Arriérés intérieurs (en milliards FCFA) 

0 0 Respect 

0 0 Respect 

Arriérés extérieurs (en milliards FCFA) 0 0 Respect 

CRITERES DE SECOND RANG_______________________________________________________________ 

Ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales (en %) < 35% 26,5 Respect 

Ratio des investissements publics financés sur ressources 

internes rapportés aux recettes fiscales (en %) 

> 20% 23,2 

Respect 

Solde extérieur courant hors dons sur PIB nominal (en %) < 5 % 11,8 Non Respect 

Taux de pression fiscale (en %) > 17% 17,2 Respect 

Source : CNPE/DGAE/MEF, mai 2009 

116. Le critère relatif au taux d’inflation n’a pas été respecté parmi les 4 critères de 1 er rang et au 

niveau de ceux du second rang, seul le critère relatif au solde extérieur courant hors dons sur PIB 

nominal n’a pas été respecté. 

32 


Chapitre 3 : Développement des infrastructures 

Chapitre 3 


des 

infrastructures 

117. Les infrastructures jouent un rôle déterminant dans le processus de développement. Elles ont un 

effet d’entraînement sur tous les autres secteurs et donc un impact direct sur le bien‐être de 

l’ensemble de la population. Compte tenu de l’enjeu qu’elles représentent pour la croissance, le 

Gouvernement en a fait un axe stratégique de la SCRP. Les actions du Gouvernement au niveau de 

cet axe concernent trois domaines prioritaires: (i) infrastructures de transport ; (ii) infrastructure 

d’énergie ; et (iii) hydraulique et assainissement. 

I. Domaine prioritaire 1 : Infrastructures de transport 

118. L’ambition du Gouvernement dans le domaine du développement des infrastructures de transport 

est de « Développer et gérer les infrastructures et services de transport pour soutenir la croissance 

économique et le bien être social ». Cette ambition est traduite dans la Stratégie Sectorielle des 

Transports Actualisée (SSTA). Cette dernière, cohérente avec la SCRP, est mise en œuvre à travers 

le Budget programme du secteur des transports. 

33 




119. Les grandes actions menées par le Gouvernement dans ce secteur ont visé : (i) l’amélioration du 

réseau routier ; (ii) la gestion des modes de transport qui vise à rendre plus efficace le système de 

transports terrestre, maritime et aérien. 

1.1.1. Amélioration du réseau routier 

120. Dans ce cadre, le gouvernement a procédé à :(i) l’aménagement des routes en terre ; (ii) 

l’entretien périodique et la réhabilitation des routes bitumées, (iii) l’aménagement et la 

modernisation du réseau routier ; (iv) la construction d’ouvrages spécifiques ; (v) l’aménagement 

et l’entretien des pistes pour le transport rural, (vi) la réalisation d’études d’infrastructures 

routières ; (vii) la conservation du patrimoine routier et la gestion de divers projets connexes aux 

travaux routiers ; (viii) la réalisation des études d’impact sur l’environnement des projets de route, 

(vix) le renforcement du cadre d’exécution des travaux routiers et (xx) l’entretien du réseau routier 

national. 

121. De façon précise les principales réalisations par programme spécifique se résument comme suit : 

 

 

 

 

Aménagement des routes en terre : aménagement d’un linéaire de 216,717 km de routes en 

terre et réalisation de 96 ouvrages hydrauliques genre dalot ; 

Réhabilitation et entretien périodique des routes bitumées : au total 14,43 km de route ont 

été réhabilités à travers le ressurfaçage (entretien périodique) de 13 km de la route Bohicon‐ 

Dan dans le cadre de l’appui au Fonds Routier, et de 930 m du tronçon Hôtel du Port‐Ancien 

pont (3ème phase) ainsi que la réhabilitation des 500 ml ( mètre linéaire) de la voie passant 

devant le palais de justice ; 

Aménagement et modernisation du réseau routier : un linéaire global de 197,03 km de route 

bitumée ou pavée avec construction de 339 ouvrages hydrauliques a été réalisé. 

Construction d’ouvrages spécifiques sur le réseau routier : Achèvement et réception 

provisoire de deux (2) passages supérieurs aux carrefours Houéyiho (280 m, bitumage de 193 

34 



m de rampes d’accès, pavage de 1.026 m et bitumage de 600 m de voie au sol) et de l’Avenue 

Steinmetz (180 m, bitumage de 170 m de rampes d’accès et de 928 m de voie au sol) ; 

 

 

 

 

 

Aménagement et entretien des pistes pour le transport rural : un linéaire total de 2.635,38 km 

de pistes traitées ; 

Construction d’ouvrages sur le réseau de pistes rurales : 302 ouvrages ont été construits sur le 

réseau de pistes rurales ; 

Réalisation d’études d’infrastructures routières : En terme d’études d’infrastructures 

routières, on peut citer : la réalisation d’une (01) étude d’Avant Projet Sommaire (APS), 

Godomey‐Hillacondji ; d’une (01) étude d’Avant Projet Détaillé (APD) Agonmey‐Glozoun et de 

quatre (04) Dossiers d’Appel d’Offres (DAO) pour des projets d’aménagement et de bitumage 

des axes routiers (Djougou‐Ouaké‐Frontière Togo; N’Dali‐Nikki‐Chicandou, Parakou‐ 

Béroubouay (APD, DAO) ; Echangeur Godomey (DAO) ; 

Conservation du Patrimoine routier : en matière d’inspection, de suivi et d’entretien, les 

actions menées se résument au suivi d’un linéaire de 5.652,812 km de routes sur 6.076 km, 

soit 93,04 % de réalisation ; et à la mise en place de sept (07) postes de péage entièrement 

fonctionnels et mis en concession sur un total quinze (15), dont 05 postes sont équipés de 

système de pesage soit un taux de couverture de 46,66% ; 

Entretien du réseau routier national : l’entretien courant manuel a concerné 4.636,93 km de 

routes dont 1.720 km de pistes. S’agissant de l’entretien courant mécanisé, un réseau de 

2.384,78 km de routes en terre a été couvert. Quant à l’entretien courant sur routes revêtues, 

il a porté sur un tronçon de 502,67 km. 

1.1.2. La gestion des modes de transport 

122. Dans le cadre de la gestion des modes de transport, beaucoup d’actions ont été menées pour 

rendre plus efficace le système de transport. 

123. Au niveau du transport maritime : Tenant compte de l’importance du transport maritime dans 

l’économie béninoise, le gouvernement a mené des actions visant à accroître la compétitivité du 

Port de Cotonou. Au nombre de ces actions, on peut citer : 

la réduction à six (06) jours du délai de délivrance des autorisations de navigation 

maritime ; 

35 



la réduction à six (06) jours du délai de délivrance des cartes de circulation des bateaux de 

plaisance ; 

l’aménagement des voies navigables et la promotion des moyens intermédiaires. Pour ce 

faire, des études sur la navigabilité des eaux intérieures ont été lancées. Ces études ont 

porté sur : i) la navigabilité lagunaire Cotonou –Porto‐ ; ii) la navigabilité des eaux 

intérieures sur l’ensemble du territoire ; 

les travaux d’identification, de délimitation et d’état des lieux du site devant abriter le 

second port en eau profonde sur la côte béninoise ont été effectués. Le domaine est 

déclaré d’utilité publique et l’évaluation du coût de dédommagement des propriétaires et 

présumés propriétaires est en cours. 

124. Aussi plusieurs autres actions visant à améliorer la performance du maillon maritime dans la 

chaîne des transports sont‐elle en cours. Il s’agit: 

des travaux relatifs à l’installation du Système d’Information du Guichet Unique pour le 

Commerce Extérieur (SIGUCE) ; 

de la poursuite de la mise en œuvre des dispositions du Code ISPS en vue de la 

sécurisation des personnes et des biens sur la plate‐forme portuaire de Cotonou ; 

de la mise en œuvre du plan de zoning et du plan de circulation dans le port ; 

de la construction dans la bande des « 200 mètres » d’un parking de regroupement et de 

lancement des camions gros porteurs chargés à destination des pays de l’hinterland ; 

de la construction d’un port sec à Parakou dont la réalisation est actuellement à la phase 

d’étude de faisabilité ; 

du contenu du volet portuaire du programme MCA, qui vise essentiellement 

l’accroissement de la capacité d’accueil du port, la sécurisation des opérations portuaires 

et l’amélioration des performances du Port de Cotonou. Il porte notamment sur : 

l’acquisition et l’installation d’un système intégré de sécurité conforme aux normes 

internationales ; et la construction et la réhabilitation des infrastructures portuaires. De 

36 



manière spécifique, deux nouveaux postes à quai seront construits. Ces quais doivent être 

mis en concession et le concessionnaire doit être recruté avant le démarrage des travaux 

de construction. Pour ce faire, le gouvernement a décidé de recourir aux prestations de la 

société Financière Internationale (SFI). De façon spécifique, la SFI a pour mission de 

procéder à : (i) l’analyse stratégique de l’organisation des activités commerciales 

portuaires et du cadre réglementaire approprié et (ii) la structuration et la mise en œuvre 

d’un Partenariat Public‐Privé pour la gestion des deux nouveaux quais au Port de 

Cotonou. La mission de la SFI a démarré en janvier 2009 pour une durée de 12 mois. 

125. Au niveau du transport Aérien : Les actions menées dans ce secteur ont trait au renforcement de 

la capacité du Bénin en matière d’infrastructures et d’exploitation d’aéroports de classe 

internationale ; et à la promotion du développement du trafic aérien intérieur. 

126. Sur le plan des infrastructures et de la sûreté : Le Gouvernement a notamment procédé à 

l’aménagement des bretelles et à la construction d’un parking avions gros porteur à l’Aéroport 

International Cardinal Bernardin Gantin de Cadjehoun. Par ailleurs, l’année 2008 a été également 

marquée par le lancement des travaux de l’aéroport de TOUROU. Dans le cadre de la sureté, le 

Gouvernement a mis en place un Centre de Recherche et de Sauvetage des aéronefs en détresse. 

127. Sur le plan de l’exploitation aérienne : Il a été procédé à la coordination et à la mise en œuvre 

des actions correctives en réponse aux écarts notifiés au Bénin par l’Organisation de l’Aviation 

Civile Internationale (OACI) suite à l’audit systémique de 2007. La transmission de toutes les 

actions correctives mises en œuvre a été faite à l’OACI à travers les preuves de réalisation. En 

outre, le Gouvernement s’est engagé aux respects des actions correctives non encore exécutées 

suivant un chronogramme clair. Ces actions portent sur : 

la supervision des prestations de l’ASECNA en matière du contrôle des services de la 

navigation aérienne ; 

l’assermentation et le renforcement de l’autorité des inspecteurs de la supervision de la 

sécurité des vols ; 

la transmission du Code de l’Aviation Civile transmis à la Cour Suprême pour observations 

avant l’envoi à l’Assemblée Nationale. 

37 



128. Aussi, d’autres actions ont‐elles été menées au niveau de l’exploitation aérienne. Il s’agit de : i) 

la rédaction pour approbation des RAB (Règlements Aéronautiques du Benin) et de leurs 

procédures d’application ; ii) l’immatriculation de Six (06) aéronefs ; iii) la certification de trois (03) 

centres de Maintenance d’aéronefs pour le compte de la compagnie Alafia jet. 

129. Au niveau des transports ferroviaires : Les actions du gouvernement ont visé le développement 

et la modernisation des infrastructures ferroviaires et la promotion du transport ferroviaire. Pour 

ce faire, des actions ont été menées pour renforcer les capacités de l’OCBN (Organisation 

Commune Bénin Niger). Le processus de mise en concession de l’OCBN a été relancé. 

38 



1.2. Évolution des indicateurs et performance du secteur transport 

130. Au niveau des pistes rurales, il a été enregistré une nette progression des pistes rurales 

aménagées ou réhabilitées, faisant passer le linéaire de pistes rurales aménagées ou réhabilitées 

de 2.213,3 km à 2635,38 km. Ce résultat est le fruit des travaux du programme d’urgence 

d’aménagement des pistes rurales qui visent le désenclavement des zones de production et 

l’écoulement facile de la production agricole. 

131. Par contre, une dégradation importante a été notée au niveau du réseau routier. En effet, l’indice 

d’état du réseau est passé de 78% en 2007 à 62% en 2008. Cette dégradation est due à une 

insuffisance du rythme d’entretien périodique du réseau en 2008. Excepté l’évolution défavorable 

de l’indice d’état du réseau routier, les autres indicateurs ont enregistré des performances 

appréciables. 

Tableau 8: Performance du secteur transport 

Indicateurs 

Réalisation 

2006 2007 2008 

Cible 

2008 

Niveau de 

performance 

Linéaire de routes revêtues, réhabilitées - 2,25 14,43 26,58 3 

Indice d'état du réseau routier (en %) 71,0 78 62 85,0 2 

Linéaire de pistes rurales aménagées ou 

réhabilitées (en km) 

Trafic aérien passagers (au départ de 

Cotonou) 

249,4 2213,3 2635,38 2000 3 

170 000,0 189.974 206.480 200 517,0 5 

Trafic aérien de fret 4 800,0 3.155,375 9 086,6 7 295,7 5 

Trafic de marchandises à l'importation 4 836 140,0 5 548 761,0 - - 3 

Trafic de marchandises à l'exportation 503 900,0 617 016,0 - - 3 

Source : DPP –MDCTTTATP/PR : Mars 2009 

132. Ainsi, plusieurs actions ont été accomplies au plan de : l’aménagement des routes en terres ; la 

réhabilitation et l’entretien des routes bitumées ; la construction d’ouvrages spécifiques sur le 

réseau routier (Houéyiho, Steinmetz, etc.) ; l’aménagement et l’entretien des pistes pour le 

transport rural ; etc. Celles‐ci ont permis une nette progression du linéaire de pistes rurales 

aménagées ou réhabilitées, ce dernier passant de 2.213,3 km en 2007 à 2.635,38 km en 2008. Ce 

39 



résultat est le fruit des travaux du programme d’urgence d’aménagement des pistes rurales qui 

visent le désenclavement des zones de production et l’écoulement facile de la production agricole. 

Le linéaire de routes revêtues ou réhabilitées s’est également accru, se situant à 14,43 km contre 

2,25 km en 2007 pour un objectif de 26,58 km. Toutefois, l’indice d’état du réseau routier est 

passé de 78% en 2007 à 62% une année plus tard en raison d’une insuffisance du rythme 

d’entretien. 

II. Domaine prioritaire 2 : Infrastructures énergétiques. 

133. Tenant compte de l’importance du facteur énergétique pour la croissance économique et la 

réduction de la pauvreté, le Gouvernement a au cours de l’année 2008 poursuivi les actions 

entamées depuis 2006 pour augmenter et diversifier la capacité énergétique. Ces actions 

s’inscrivent dans la stratégie de développement du secteur de l’énergie. 


134. Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Actions Prioritaire de la SCRP, les actions 

menées par le Gouvernement s’inscrivent dans le programme "Energie pour la Réduction de la 

Pauvreté et le Développement”. Ces actions ont permis de : i) améliorer le cadre institutionnel et 

réglementaire du secteur ; ii) renforcer les actions de maîtrise d'énergie ; iii) mettre en place des 

mécanismes de financement pour favoriser la substitution énergétique et le développement au 

niveau des collectivités locales en général et en milieu rural en particulier; iv) mettre en valeur les 

potentialités d’hydrocarbures du bassin sédimentaire côtier ; v) dynamiser l’électrification rurale ; 

vi) sécuriser les installations du champ de Sèmè ; et vii) Augmenter le taux d’accès des populations 

urbaines, périurbaines et rurales à l’énergie moderne (électricité et biocombustibles de 

substitution au bois de feu). 

135. De façon précise, les actions pertinentes dans ce secteur se présentent comme suit : (i) contrôle de 

3 228 installations électriques avant première mise sous tension dans le cadre de la sécurité des 

personnes et des biens, (ii) contrôle de qualité des produits pétroliers importés pour garantir la 

bonne qualité des produits livrés à la population, (iii) gestion rationnelle de la biomasse énergie et 

des énergies de substitution, (iv) signature du contrat pour les études techniques devant 

40 



permettre d'avoir les spécifications techniques nécessaires à l’élaboration du DAO dans le cadre 

de la construction de douze (12) forages d'eau dans quatre villages de chacune des communes de 

Dassa, Savè et de Tchaourou, (v) réalisation par le cabinet d'études italien ETA FLORENCE de 

l’étude relative à la définition de la stratégie des biocarburants et les études de faisabilité pour le 

développement des biocarburants (éthanol, biodiésel) au Bénin, (vi) extension et renforcement 

des réseaux électriques (HTA, HTB) de Cotonou, Porto‐Novo et Abomey Calavi, (vii) poursuite des 

travaux d’interconnexion du réseau électrique du Nord Togo et du Nord Bénin, (viii) construction 

de lignes MT, BT et poses de postes de transformation et de luminaires publiques dans les localités 

de Akpassi et Pira dans le cadre du projet de construction de lignes électriques dans le Nord du 

département des Collines, (ix) construction de lignes mixtes, de cabines et de lignes basses 

tensions (5012 poteaux bois et 2385 PBA implantés et 180km du réseau tirés) dans le cadre du 

projet d'Extension de Réseaux de Distribution Electrique de la SBEE, réalisation par la SBEE de 

44.031 mètres d’extensions de réseau BT, 1.662 mètres de réseau MT et 16.782 branchements, (x) 

acquisition et installation de la centrale électrique TAG 80 MW à Maria Gléta, (xi) réalisation de 

l’étude de faisabilité et signature de l’Accord de prêt pour le financement partiel du projet 

d’électrification par raccordement aux réseaux de 58 localités rurales au Bénin, (xii) réception 

définitive des travaux de pré‐électrification et de production d’énergie mécanique par Plate‐forme 

multifonctionnelle à Igba, Igbo‐Abikou, Madékali et Djègou‐Nagot, (xiii) adoption en Conseil des 

Ministres de la Communication relative à la mise en place du Fonds d’Electrification Rurale. 

2.2. Évolution des indicateurs et performances du secteur 

136. Dans l’ensemble, l’examen des indicateurs de performance retenus pour le secteur énergétique 

fait apparaître une progression des indicateurs par rapport à l’année de référence. Toutefois, ces 

indicateurs sont ressortis inférieurs aux valeurs cibles fixées pour l’année 2008. 

137. Le potentiel énergétique du Bénin reste encore très peu exploité malgré sa diversité. Le taux 

d’accès à l’électricité est encore faible particulièrement en milieu rural. Des défis restent donc à 

relever dans ce secteur, pour le rendre performant et capable d’impulser la croissance 

économique pour une réduction significative de la pauvreté. Au nombre de ces défis on peut 

citer : i) la sécurisation des approvisionnements en électricité et en produits pétroliers ; ii) le 

développement des applications modernes de la biomasse‐énergie, iii) l’accès des ménages et des 

secteurs d’activités économiques aux sources d’ énergie moderne ; iv) la promotion de la maitrise 

41 



d’énergie et l’utilisation des sources d’énergies renouvelables ; et v) la mise en place de conditions 

favorables à l’investissement privé dans le secteur. 

138. Tous les indicateurs de ce domaine prioritaire ont atteint les objectifs fixés en 2008 sauf le taux 

national de desserte (48,2 contre 44 en 2007 et une cible de 49) et le nombre de localités 

desservies (1047 contre une cible de 1084). 

Tableau 9: Performance du secteur Energie 

Indicateurs 

Valeur Réalisée 

2006 2007 2008 

Valeur Cible 

2008 


performance 

Taux national d’électrification (en %)________________________________________________________ 

National 24, 1 24,71 27,1 26,7 4 

Urbain 51,9 52,35 56,07 55 5 

Rural 1,9 1,89 2,49 2,7 4 

Taux de couverture nationale ( en %) 25,7 26,7 27,9 28,9 4 

Taux national de desserte ( en %) 43,7 44 48,2 49 4 

Nombre de localités 966 - 1 047 1084 4 

Source : DPP/MEE 

139. Les réalisations dans le domaine énergétique se sont révélées conformes au programme 

« Energie pour la Réduction de la Pauvreté et le Développement ». Il s’agit de l’extension et du 

renforcement des réseaux électriques tant en milieu urbain (Cotonou, Porto‐Novo, Abomey‐Calavi, 

etc.) qu’en milieu rural (Akpassi, Pira, etc.), la poursuite de l’interconnexion du réseau électrique 

du Nord Togo et du Nord Bénin, la réalisation de plus de 44.000 mètres d’extension du réseau BT, 

1.662 mètres de réseau MT et 16.782 branchements. Des résultats appréciables ont été 

obtenus dans le secteur : le taux national d’électrification est ressorti à 27,2% contre 24,7% en 

2007 ; le taux de couverture nationale et le taux national de desserte se sont respectivement 

établis à 27,9% (26,7% en 2007) et 48,2% (44% en 2007). 

III. 

Domaine prioritaire 3 : Infrastructures hydrauliques et d’assainissement. 

42 



140. L’objectif global retenu par le Gouvernement à travers ce domaine prioritaire est pour le milieu 

rural «d’améliorer la qualité de vie de la population rurale en assurant un accès équitable à l’eau 

potable à au moins 67,3% des personnes en 2015 dans un cadre de gestion durable de la ressource 

en eau et à un coût optimisé pour les populations et l’Etat » et d’augmenter le taux de desserte en 

milieu urbain à 75% en 2015. 

43 




141. Le secteur de l’eau potable en milieu rural a confirmé l’augmentation de ses capacités en matière 

d’exécution des ouvrages : 1818 sur Budget Programme par Objectif (1864 en 2007 1693 en 2006 

et 900 en 2005). Ce total inclut 1456 nouveaux EPE et 362 réhabilitations. Aussi, 119 EPE ont‐ils 

été mis en service par les ONG et autres acteurs intervenant dans le secteur. Au total, les 

réalisations de 2008 s’élèvent à 1937 EPE. Cet ensemble de 1937 EPE vient conforter l’accès à l’eau 

potable de 484 250 personnes. Ainsi, le taux de desserte passe de 46,5% en 2007 à 49,9% au 31 

décembre 2008, soit une amélioration nette de 3,4 points de pourcentage. 

142. En ce qui concerne la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), les chantiers ouverts sont 

toujours en cours d’exécution. On peut citer notamment : (i) la loi portant gestion de l’eau et le 

document de politique ; (ii) la mise en place et l’animation du fonctionnement des institutions de 

bassin ; (iii) l’élaboration et la validation du Plan d’Action Nationale pour la Gestion Intégrée des 

Ressources en Eau (PANGIRE) ; (iv) l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement et de 

Gestion des Eaux (SDAGE) de l’Ouéme ; (v) le projet de développement des ressources en Eau et 

la préservation des Ecosystèmes ; (vi) l’inversion des tendances à la dégradation des terres et des 

Eaux dans le bassin du Niger, le programme de sensibilisation et l’analyse diagnostique 

transfrontalière et le programme d’actions stratégique. 

143. Dans le cadre de l’hydraulique urbaine, la responsabilité de l’Alimentation en Eau Potable (AEP) 

en milieu urbain est assurée par la SONEB. L’objectif du Gouvernement pour l’alimentation en eau 

potable en milieu urbain est d’atteindre un taux moyen de desserte en eau de 60 % à l’horizon 

2010 au niveau national ; d’assurer la viabilité économique de l’activité AEP/service public de l’eau 

et d’assurer l’accessibilité à l’eau potable aux populations à faibles revenus. 

144. A cet effet, la SONEB a mené plusieurs actions visant l’atteinte de ces objectifs en milieu urbain. Il 

s’agit : (i) de la poursuite des travaux du Projet d’alimentation en eau potable des villes 

secondaires: Dassa‐Zoumè, Glazoué, Kandi, Nikki, Azovè/Aplahoué/Djakotomey, Tanguiéta et 

Sakété, (ii) de la réalisation des études techniques détaillées et lancement des appels d’offres et 

adjudication des marchés pour les volets « renouvellement et extension des réseaux », 

« fournitures et montage des équipements électromécaniques, électriques et travaux de génie 

44 



civil », « réalisation de trois nouveaux forages à Godomey » relatifs au Projet « renforcement et 

extension du système d’alimentation en eau potable de la ville de Cotonou et ses environs », (iii) 

poursuite des travaux relatifs au Projet d’alimentation en Eau potable de la ville de Savè à partir du 

barrage Ilauko (barrage exploité par la SUCOBE). 

145. En dehors de ces activités qui sont liées aux projets en cours d’exécution, la SONEB a mis en œuvre 

d’autres actions dont le démarrage du processus d’élaboration d’un business plan pour la mise en 

œuvre du plan d’actions de la stratégie d’assainissement des eaux usées grâce à l’appui du 

Programme Eau et Assainissement de la Banque Mondiale. 

146. Au niveau du secteur de l’hygiène et de l’assainissement de base, les actions menées contribuent 

aux objectifs stratégiques du secteur que sont (i) la promotion de l’hygiène et l’assainissement de 

base, (ii) le renforcement de la Police Sanitaire et le respect du règlement sanitaire et (iii) la 

coordination et le suivi des activités d’hygiène et d’assainissement de base. Au titre des mesures 

prises, on retient entre autres : la construction de 1.945 latrines institutionnelles dans des écoles 

et centres de santé et de 4.424 latrines familiales dans les départements de l’Atacora, de la Donga, 

de l’Alibori, du Borgou, du Zou, des Collines, de l’Atlantique, de l’Ouémé et du Plateau ; la 

construction d’incinérateurs dans certaines formations sanitaires et le démarrage de la 

construction d’un laboratoire de référence en matière de contrôle de qualité des eaux et aliments 

à Cotonou. 

147. Au plan de la gestion des déchets solides, il a été procédé à : (i) la mise place du financement du 

Projet d’Appui à la gestion des déchets dans la commune de Savalou ; (ii) à l’équipement des 

communes en matériels de salubrité avec la construction d’un lieu d’enfouissement sanitaire à 

Cotonou et un second en cours de finition à Porto‐Novo ; (iv) à la dotation des communes en 

tracteurs (28) et matériels d’assainissement en appui à la gestion des déchets solides ménagers. 

148. Au titre des travaux de voiries et d’assainissement : on peut citer la réalisation de 38,17 km de 

voies pavées, 32 km de voies rechargées, 160 km de caniveaux, 7,87 km de collecteurs et 11 km de 

voies rechargées dans environ 34 villes. La négociation d’un financement complémentaire de 17 

milliards de FCFA qui permettra à partir de 2009 de construire des infrastructures 

d’assainissement et de voirie dans les villes à statut particulier. 

45 



149. En matière de planification urbaine : on peut retenir la réalisation de Plans Directeurs 

d’Urbanisme (PDU) pour huit villes à savoir : Abomey‐Calavi, Sèmè Kpodji, Ouidah, Nikki, N’Dali, 

Ségbana, Kalalé et Matéri ainsi que la validation des PDU de Tchetti, Adjarra et Sèhouè et du 

Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) du grand Cotonou. 

150. Dans le secteur de l’habitat et de la construction, on note essentiellement le lancement des 

travaux de construction des 10.000 logements économiques dans plusieurs localités du pays 

(Cotonou, Parakou, Lokossa, Sème‐kpodji, Porto‐Novo…) ; la construction de 211 villas de type 

présidentiel à Cotonou et la construction de 40 logements sociaux financés par le Vénézuéla. 

3.2. Évolution des indicateurs et performance du secteur 

151. Au regard de l’évolution des indicateurs, ce secteur reste globalement performant en particulier le 

taux de desserte en milieu rural qui est de l’ordre de 49,9% contre une cible de 48,2% en 2008 en 

raison de la bonne gestion et de la gouvernance concertée des partenaires techniques et 

financiers qui y interviennent. 

Tableau 10: Performance secteur Eau et assainissement 

Indicateur 

Réalisation 

2006 2007 2008 

Cible 

2008 


performance 

Taux de desserte en eau potable en milieu 

rural et semi urbain (en %) 44 46,5 49,9 48,2 5 

Taux de desserte en eau potable en milieu 

urbain (en %) 53 53 54 55 3 

Taux de panne des points d’eau en milieu rural 

(en %) 14 13,3 11,1 12 5 

Population supplémentaire desservie en milieu 

rural 423 250 466 000 484 250 579 000 3 

Nombre de nouveaux équivalents points d’eau 

construits 1 206 1 035 1 456 1 926 3 

Nombre d’équivalents points d’eau réhabilités 487 829 362 864 3 

Longueur de collecteurs construits - 25000 9300 7800 5 

Longueur de caniveaux construits - 94015 160 000 94 000 5 

Taux de couverture des ménages en ouvrage 

d’évacuation des excrétas (en %) 34,6 35,4 37,90 37 5 

Taux de couverture en ouvrage d’évacuation 

des excrétas en milieu scolaire (en %) 60,0 63,4 67,8 66 ,7 5 

46 



Source DPP MEE/ DPP MS 

152. Le domaine de l’eau et de l’assainissement a continué de bénéficier de l’attention du 

Gouvernement avec le soutien de ses PTF. Les principales réalisations font apparaître un taux de 

desserte en eau potable de 49,9% en 2008 pour un objectif de 48,2% ; une progression des 

nouveaux EPE de 1.035 en 2007 à 1.456 en 2008. Le nombre d’EPE réhabilités s’est toutefois 

replié : 362 en 2008 contre 829 en 2007. 

47 



IV. 

Domaine Prioritaire : Infrastructures minières. 

153. Au niveau des infrastructures minières, les principales évolutions sont analysées à travers : (i) la 

recherche de ressources minérales, (ii) la valorisation des potentialités minières et (iii) les actions 

de promotion. 

154. Au titre de la recherche géologique et minière , plusieurs actions ont été menées dont la 

reconnaissance des indices de marbre de Bagbononhoué (Commune d’Abomey) et de Montèwo 

(Commune de Savè), l’identification et la mise à la disposition des promoteurs pour exploitation 

des sites de sable lagunaire de la plaine alluviale de la Sô, de Dèkoungbé‐Hêdomey (Commune 

d’Abomey‐ Calavi) et d’Aholouyèmè, la réalisation de travaux de prospection de l’or dans les zones 

métallogéniques aurifères de l’Atacora et de la Donga et l’exécution de la reconnaissance du fer et 

de l’uranium dans les Départements de l’Alibori, de l’Atacora et de la Donga. 

155. En ce qui concerne la valorisation des potentielles minières, des exploitations pilotes ont été 

poursuivies par la production du granito et des briques en terre cuite et stabilisée. 

156. Outre les activités de recherche et de valorisation, plusieurs actions de promotion ont été menées 

en vue de mieux faire connaître le secteur et d’y susciter quelques investissements. Il s’agit entre 

autres de l’organisation des journées de réflexions sur la politique minière au Bénin et au 

renforcement du système d’information géographique du secteur des mines. 

157. Au total, douze (12) conventions de recherche géologique ont été signées (or, fer, uranium, 

calcaire, autres métaux) et onze (11) autorisations d’exploitation ou d’ouverture de carrières ont 

été données. 

48 


Chapitre 4 : Renforcement du capital humain 

Renforcement 

Chapitre 4 

du capital 

humain 

158. La valorisation des ressources humaines et le renforcement du capital humain constituent un pilier 

important de la SCRP. En effet, la pauvreté n’est pas seulement due à la faiblesse des revenus, mais 

elle résulte également d’un manque d’accès aux différentes formes de capital. C’est pourquoi le 

Gouvernement s’est engagé dans la SCRP à faciliter l’accès aux besoins essentiels et à promouvoir la 

protection des groupes vulnérables. Pour ce faire, quatre (4) domaines d’intervention prioritaires ont 

été retenus : (i) la promotion d’un système éducatif de développement; (ii) le renforcement de la 

formation professionnelle en adéquation avec les besoins du marché du travail ; (iii) l’amélioration de 

l’accessibilité et de la qualité des services de santé et de nutrition; et (iv) le renforcement de la 

protection et de la solidarité sociale. 

V. Domaine prioritaire 1 : Promotion d’une éducation de développement 

49 



159. Les actions du Gouvernement en vue de la promotion de l’éducation de développement s’inscrivent 

dans le cadre du Plan Décennal de Développement du Secteur de l’Education. (PDDSE). La mise en 

œuvre du PDDSE s’est poursuivie de manière satisfaisante au cours de l’année 2008. 

160. L’année 2008 a été marquée par des actions visant la consolidation et le renforcement des acquis du 

secteur : i) la poursuite de la mesure de gratuité de l’enseignement maternel et primaire ; ii) la mise 

en place du Fonds Commun Budgétaire en faveur de l’enseignement de Base ; et des mesures 

spécifiques en faveur des autres ordres de l’éducation. 


161. Enseignement maternel : Plusieurs actions ont été menées dans le secteur ; il s’agit notamment : i) 

de la poursuite de la mise en œuvre des plans de sensibilisation à la préscolarisation des enfants dans 

les départements du Zou‐Collines et de l’Ouémé‐Plateau ; ii) du transfert des subventions aux écoles 

maternelles pour assurer la prise en charge des frais d’écolage ; iii) de la formation aux programmes 

d’éveil de 30 conseillers pédagogiques et chefs de circonscription scolaire ainsi que de 32 animateurs 

de 15 écoles maternelles expérimentales ; iv) de la formation de 456 enseignants de la maternelle 

afin de mieux encadrer les enfants préscolarisés ; vi) et de l’acquisition du matériel pédagogique au 

profit des écoles maternelles. 

162. Enseignement primaire : Il a également bénéficié de diverses actions dont notamment : i) le transfert 

de la subvention aux écoles primaires pour couvrir leur frais de fonctionnement dans le cadre de la 

gratuité ; ii) la réception des 533 salles de classe construites ; iii) l’ouverture de trois nouvelles Ecoles 

Normales Intégrées (ENI) portant ainsi le nombre à six au niveau national ; iv) la formation à distance 

de 1291 enseignants préparant le CEAP, de 810 enseignants préparant le CAP et de 601 enseignants 

préparant le CAFCP ; v) la formation en qualification professionnelle de 1300 enseignants 

contractuels recrutés en 2004 ; vi) la formation de 35 élèves inspecteurs et de 50 conseillers 

pédagogiques ; vii) l’inspection de 258 enseignants du MEMP en moyenne par département ; et viii) 

la formation en gestion améliorée de l’école de 2.754 directeurs d’écoles. 

163. Enseignement Secondaire : Dans le secteur de l’enseignement secondaire général, le gouvernement 

s’est engagé à améliorer l’accès et la qualité de l’enseignement secondaire. A cet effet, les actions 

menées visent à : i) assurer la promotion de la scolarisation des filles et ii) renforcer 

50 



quantitativement et qualitativement l'offre d’éducation. Beaucoup d’actions ont été entreprises au 

niveau de l’enseignement secondaire. Elles sont relatives aux infrastructures scolaires et au 

personnel enseignant : i) le renforcement des capacités de 13 956 professeurs pour l'appropriation 

des documents d'accompagnement et guides pédagogiques révisés de la classe de 3ème ; ii) la 

gratuité des frais d’inscription accordée à 14 892 filles des collèges et lycées du département du Zou ; 

iii) l’acquisition et la distribution de 2 400 tables‐bancs aux CEG ; iv) la formation initiale et 

diplômante de 228 professeurs pour l’obtention du CAPES et du CAPEPS. 

164. Formation technique et professionnelle : Les actions réalisées dans le cadre du développement de la 

Formation Technique et Professionnelle sont entre autres : i) la mise en service du CFP de Djougou ; 

ii) la construction de 5 Ateliers d’Initiation Professionnelle (AIP) dans les CEG ; iii) l’acquisition de 

matériels pédagogiques pour les AIP et la formation des formateurs ; iv) la formation de 116 

formateurs des CFP pour l'appropriation des outils d'évaluation au CQP ; v) le renforcement des 

capacités de 303 enseignants à travers les animations pédagogiques ; vi) l’élaboration de la politique 

de recrutement et de formation des enseignants / formateurs qui sera achevée au cours de l’exercice 

2009 ; et vii) la vulgarisation des textes protégeant les mineurs et les filles dans 11 établissements. 

165. Enseignement Supérieur : Ce secteur a connu en 2008 la réalisation d’un certain nombre d’actions 

dont principalement : i) l’appui à la réforme PERAC et au suivi de la mise en œuvre du PDDSE ; ii) le 

renforcement des capacités du personnel de l’administration centrale ; iii) la réhabilitation des 

infrastructures du MESRS ; iv) l’acquisition de bus et de groupes électrogènes au profit des 

universités ; v) l’intensification de la formation continue des enseignants (formations doctorales) ; vi) 

la construction et l’équipement des infrastructures administratives et pédagogiques des UNB, des 

résidences universitaires et des restaurants; vii) l’équipement des laboratoires, des bibliothèques et 

des pools informatiques des UNB ; viii) l’allocation de bourses et secours au Bénin dans les entités 

publiques ; ix) le renforcement des structures, centres de recherche et de formation post 

universitaires et l’accroissement du financement de la recherche de manière significative. De plus, le 

Gouvernement a décidé en 2008 de rendre gratuite l’inscription dans les Universités publiques afin 

d’améliorer l’accès des plus pauvres aux études universitaires. 

5.2. Analyse des indicateurs de performance 

51 



166. Enseignement maternel : Le développement de cet ordre d’enseignement participe à l’atteinte des 

objectifs de la scolarisation universelle. Le rôle fondamental de l’enseignement maternel dans 

l’achèvement du primaire a orienté la politique du gouvernement vers une promotion de la 

préscolarisation à travers une prise en charge totale par l’Etat. 

52 



Tableau 11: Indicateurs de suivi des objectifs de la maternelle 

Indicateurs 

Réalisation 

2006 2007 2008 

Cible 

2008 


performance 

Taux brut de préscolarisation (en %) 3,6 4,5 7,8 8 4 

Source : DPP : MEMP 

167. Les résultats enregistrés au niveau de cet ordre d’enseignement font apparaître un progrès 

significatif, faisant passer le taux brut de préscolarisation à 7,8% après 4,5% en 2007 et 3,6% en 2006, 

pour une cible fixée à 8%. 

168. Les efforts de communication et de sensibilisation déployés par le Gouvernement, appuyés par la 

mise en application de la mesure de gratuité qui s’est traduite par le renforcement des 

infrastructures d’accueil et l’octroi de subventions subséquentes aux écoles maternelles publiques 

ont activement contribué à la réalisation de cette performance. 

169. L’amélioration du taux brut de préscolarisation s’est traduite par une détérioration des conditions 

d’enseignement au préscolaire ; en effet, le ratio élèves/animateur a connu une augmentation 

passant de 32,5 en 2007 à 38,9 en 2008. Ces évolutions divergentes posent la question cruciale des 

arbitrages nécessaires pour concilier l’accroissement de l’accès et le maintien voire le renforcement 

de la qualité de la prise en charge pédagogique. 

170. Enseignement primaire : En matière de scolarisation, on note que d’importants progrès ont été 

réalisés sur la période en termes d’accès au CI et de capacité d’accueil dans les écoles. 

171. Dans le cadre de la promotion de la scolarisation, notamment chez les filles, l’enseignement primaire 

bénéficie d’importants investissements de l’Etat, des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et 

des ONG. Cet afflux d’actions en faveur de ce secteur a permis une amélioration significative de la 

demande de scolarisation. 

53 



Tableau 12: Indicateur d'accès et de rétention au primaire 

Indicateurs 2006 2007 

Réalisation 

2008 

Cible 


performance 

Taux brut de scolarisation 92,9% 98,5% 104% 102% 5 

Taux brut de scolarisation des filles 85,9% 92,2% 99% 96% 4 

Pourcentage d’élève filles 44,4 45 45,5 45,6% 

4 

Taux brut d'admission au CI 109,0% 119,3% 143% 119,0% 5 

Taux brut d'admission au CI des 

filles 

104,0% 114,7% 139% 115% 

5 

Sources : DPP/MEMP et modèle Plan décennal 

172. En effet, le niveau d’accès s’est considérablement amélioré depuis 2006, le nombre de nouveaux 

enfants inscrits au CI passant de 294 506 en 2006 à 411 579 en 2008 (pour une cible de 336 353 en 

2008). 

173. Cette croissance du nombre de nouveaux entrants au CI s’est traduite par une augmentation du taux 

brut d’admission, qui est passé de 109,0% en 2005‐2006 à 143% en 2007‐2008, soit un accroissement 

notable d’environ 34 points de pourcentage. La valeur cible de cet indicateur fixée à 119,0% en 2008 

a été donc largement dépassée. 

54 



Figure 5 : Evolution des taux brut d’admission 

174. La tendance est similaire en ce qui concerne l’admission des élèves filles : 104% en 2005‐2006 et 

139% en 2007‐2008, soit une augmentation dans la même proportion que celle des deux sexes (35 

points en pourcentage). 

175. Cependant, l’indice de parité filles/garçons lié à l’admission, obtenu en rapportant le TBA des filles à 

celui des garçons (147%) s’est établi à 0.94, se rapprochant progressivement de la norme de 1 

attendue en 2015, grâce à une augmentation non négligeable des filles nouvellement inscrites au CI. 

176. Les actions de promotion de la scolarisation des filles, l’implication des communautés (notamment 

les associations des mères, les COGES etc.), des ONG et autres partenaires et l’alphabétisation des 

femmes ont permis d’obtenir ces résultats encourageants. On peut espérer une résorption définitive 

des disparités entre genre, compte tenu de la vitesse d’accroissement des effectifs légèrement à 

l’avantage des filles (18,4% en moyenne chez les filles et 17,4% chez les garçons) si les efforts actuels 

sont soutenus. 

177. En ce qui concerne le taux brut de scolarisation (TBS), il a augmenté d’environ de 11 points de 

pourcentage sur la période 2006‐2008, passant de 92,9% en 2006 à 104% en 2008. On note que le 

TBS de 2008 dépasse sa valeur cible (102%). Celui des filles s’est également amélioré de 13 points 

(86% en 2006 à 99% en 2008), dépassant la cible fixée à 96% en 2008. 

55 



Figure 6: Evolution des taux brut de 

scolarisation 

110,0% 

100,0% 

104,0% 

99,4% 

90,0% 

TBS 

80,0% 

70,0% 

60,0% 

50,0% 

2005 2006 2007 2008 

Année 

Taux brut de scolarisation 

Taux brut de scolarisation des filles 

178. L’amélioration du niveau de scolarisation des élèves de l’enseignement primaire s’explique par les 

multiples efforts du Gouvernement, soutenu par ses Partenaires Techniques et Financiers, pour 

garantir l’accès à l’éducation primaire à tous les enfants en âge de l’être. 

179. Cependant des efforts doivent se poursuivre pour corriger les disparités entre genre, l’indice de 

parité selon les sexes étant de 0,91 en 2008 (TBS garçons = 109%). Les actions à mener dans ce sens 

pourraient davantage s’orienter vers une discrimination positive et sélective en faveur des filles. 

180. Les TBS supérieurs à 100% ne signifient pas que tous les enfants susceptibles d’être scolarisés sont 

dans les écoles, mais cela traduit les effets des migrations, des entrées précoces, des sorties tardives 

dues aux multiples redoublements que le système éducatif béninois connaît. Aussi, le pourcentage 

de nouveaux entrants en situation de discontinuité éducative dans les écoles publiques s’est‐il 

amélioré se situant à 3% en 2008 contre 4,7% en 2007, traduisant ainsi une amélioration des 

conditions d’apprentissage et d’enseignement. 

5.3. Indicateurs relatifs à la qualité de l’éducation 

56 



181. La qualité de l’enseignement dispensé au primaire est mesurée par les ratios élèves/maître, l’écart 

entre les ratios élèves/maître départementaux extrêmes et le ratio manuel/élève. Ils montrent 

globalement une progression de l’offre quantitative en personnel enseignant, même si des inégalités 

restent encore à corriger. Aussi, beaucoup d’efforts restent‐ils encore à faire au niveau de la qualité 

de l’enseignement dispensé. 

Tableau 13: Evolution du ratio élèves/maître 

Réalisation 

2006 2007 2009 

Cible 2008 

Niveau de performance 

Ratio élèves/maître 47 48 47,4 48 5 

Source : DPP/MEMP 

182. Les efforts d’amélioration de l’offre d’éducation, à travers une disponibilité croissante des 

enseignants (30 669 enseignants en 2008 toutes catégories confondues contre 27072 en 2007, soit 

3597 nouveaux enseignants recrutés) justifient ce niveau de performance obtenu. De ce fait, les 

mesures d’accompagnement de la décision de gratuité semblent être à la hauteur des attentes en 

terme quantitatif. Cependant, les disparités persistent encore et se sont aggravées au niveau des 

départements avec des écarts entre les ratios élèves / maître départementaux extrêmes (8,7 en 2008 

pour un objectif de 6 contre 7 en 2007). 

183. En dehors des questions de disponibilité des enseignants en nombre suffisant, la question de la 

qualification des enseignants constitue également un enjeu pour assurer la qualité de 

l’enseignement. En effet le taux de qualification des enseignants s’est dégradé passant de 51,3% en 

2007 à 44,7% en 2008 et traduit que plus de la moitié de l’effectif du personnel enseignant n’est pas 

qualifiée. C’est pourquoi, le gouvernement s’est engagé à :i) poursuivre la formation initiale des 

enseignants existant dans le système sans qualification, en l’occurrence les communautaires 

reversés, ii) recruter de nouveaux enseignants prioritairement parmi ceux qui sortent des ENI ; et iii) 

faire fonctionner les six (06) ENI (Ecole Nationale des Instituteurs). 

184. En ce qui concerne la disponibilité des manuels appréciée par les ratios manuels par élève, on note 

une diminution entre 2007 et 2008 au niveau du cycle primaire en général, avec une moyenne de 

0,86 en 2008 contre 0,93 en 2007 aussi bien en français qu’en mathématique. La norme d’un manuel 

57 



par élève dans chacune des deux disciplines fondamentales, préoccupation majeure du 

Gouvernement, n’est pas encore atteinte. 

185. S’agissant de l’efficacité de l’enseignement primaire, il est appréciée à travers : i) le pourcentage de 

redoublant et ii) le taux d’achèvement. 

186. Le pourcentage de redoublants s’est établi à 14,3% dépassant la cible fixée à 13%. L’application de la 

décision du redoublement zéro au CI n’est pas encore effective dans toutes les écoles primaires. 

Alors que d’importants progrès ont été réalisés depuis 2005 en termes d’accès et de capacité 

d’accueil, seuls 61 enfants sur 100 atteignent le CM2 en 2008, soit un taux d’achèvement en baisse 

par rapport 2007 (66%). 

187. Cette régression du taux d’achèvement s’explique, entre autres, par : i) un nombre encore élevé de 

redoublants en 2008, avec un pourcentage de redoublants de 14,3% contre 10% en 2007 ; ii) une 

augmentation probable des abandons causée par une dégradation des facteurs de demande 

d’éducation (mauvaise perception de l’école et coûts d’opportunité). La valeur cible de 72% attendue 

en 2008 reste donc loin d’être atteinte avec un écart de 10 points à combler. Cette tendance 

baissière du taux d’achèvement, est aussi observée chez les filles. 

58 



Tableau 14: Evolution des indicateurs d'efficacité interne de 2006 à 2008 

Réalisation 

2006 2007 2008 

Cible 2008 


performance 

Pourcentage de redoublants 7,5 10 14,3 13 5 

Taux d'achèvement en % 65% 66% 61% 72% 2 

Taux d'achèvement des filles 

en % 

54 56 52 63 2 

Source : DPP/MEMP 

188. Enseignement secondaire et formation technique et professionnelle : La poursuite de la tendance à 

la baisse de l’effectif des élèves s’est poursuivie dans la formation technique et professionnelle, ce 

dernier passant de 9165 en 2007 à 8994 en 2008, soit une diminution de 2% contre une baisse de 

7,5% en 2007. Cette baisse peut être relativisée car au premier cycle, il est noté une augmentation 

de 8%. Dans presque toutes les filières, les effectifs sont sensiblement à la hausse sauf en Sciences et 

Techniques Biologiques (STB) où la baisse résulte du gel des recrutements dans les deux écoles de 

santé que sont l’ENIIAB et l’INMES. 

189. La performance d’ensemble de ce sous‐secteur est satisfaisante même si les attentes sont loin d’être 

comblées. L’effectif des apprenants en dernière année de formation de Certificat de Qualification 

Professionnel (CQP) est ainsi passé de 390 en 2007 à 1469 en 2008. 

190. Le taux moyen de succès aux examens de 2 nd cycle s’est nettement amélioré, s’établissant à 79% 

contre 74% en 2007 et une cible fixée à 75% pour 2008. 

Tableau 15: Performance du secteur enseignement secondaire et professionnel 

Indicateurs de performance 

Réalisation 

2006 2007 2008 

Cible 2008 


performance 

Nombre d’apprenants en dernière année de 

formation (CQP) 

313 390 1469 572 5 

Taux moyen de succès aux examens de 2nd 

cycle (en %) 

74 74 79 75 4 

59 



Taux d'inscription des filles dans 

l'Enseignement Technique et Formation 

Professionnelle (en %) 

26,97 26,97 24,96 33,00 2 

Source : DPP : MESFTP 

191. Le taux d’inscription des filles dans l’ETFP est ressorti en recul à 24,96% contre 26,97% et une cible 

attendue à 33,0% en relation avec la baisse des effectifs. L’effectif des filles dans l’ETFP est passé de 

2472 en 2007 à 2245 en 2008, soit une baisse de 9,18%. Cette baisse s’explique par le gel des 

recrutements des élèves dans les écoles de santé. 

192. Enseignement supérieur : L’indicateur retenu à savoir le ratio étudiants/ enseignant s’est amélioré 

passant de 57% en 2007 à 51% en 2008, suggérant une amélioration de l’encadrement au niveau du 

supérieur. 

Tableau 16: Performance enseignement supérieur 

Indicateurs 

Réalisation 

2006 2007 2008 

Cible 

2008 


performance 

Ratio étudiant/enseignant 51 57 51 53 5 

Source : DPP/MESRS 

193. Alphabétisation : Dans le domaine de l’alphabétisation, les différentes actions menées ont permis 

une progression des effectifs des alphabétisés qui sont passés de 17 183 en 2004 à 

32 648 en 2008 sans toutefois franchir la barre de 39 560 fixée comme valeur cible. La mise en place 

d’un système d’incitation à la production d’ouvrages écrits en langues nationales a contribué à 

l’augmentation de l’effectif des personnes alphabétisées. Cette augmentation du nombre d’inscrits 

par an dans les centres d’alphabétisation s’inscrit dans le cadre des actions visant l’atteinte de 

l’objectif de 50% de personnes alphabétisées en 2015. 

Tableau 17: Performance alphabétisation 

Indicateurs 

Réalisations 

2006 2007 2008 

Cible2008 


performance 

Nombre d’alphabétisés 23618 32353 32648 39560 3 

Source : DPP/MCAPLN 

60 



194. Au total, le renforcement du capital humain, les actions entreprises en 2008 par le Gouvernement 

dans les secteurs de l’éducation avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers ont contribué 

à une amélioration des indicateurs et donc des performances. 

195. Ces actions ont permis, une amélioration du niveau de préscolarisation conformément aux objectifs 

du PDDSE. En effet, de 4,5% en 2007, le taux brut de préscolarisation est passé à 7,6% en 2008, 

proche de la valeur cible fixée à 8%. De même, une progression du nombre de personnes 

alphabétisées a été notée : 32 648 en 2008 contre 32 353 en 2007. 

196. S’agissant de l’enseignement primaire, les cibles en termes d’accès et de couverture ont été 

atteintes, le taux brut d’admission est passé de 119% à 143% et le taux brut de scolarisation de 98% 

à 104% entre 2007 et 2008. Le ratio élèves/maître s’est amélioré, passant de 48 en 2007 à 47,4 en 

2008. Cependant des insuffisances continuent de se manifester au niveau de l’efficacité interne : le 

pourcentage de redoublement est passé de 10% en 2007 à 14,3% en 2008 pour un objectif 

initialement fixé à 13%, le taux d’achèvement de 66% en 2007 à 61% en 2008 (52% pour les filles) 

pour une valeur cible de 72%. 

197. En ce qui concerne l’enseignement secondaire et la formation technique et professionnelle, le taux 

moyen de succès aux examens de second cycle s’est nettement amélioré, s’établissant à 79% en 

2008 contre 74% en 2007 et une valeur cible de 75% en 2008. De même, le nombre d’apprenants en 

dernière année de formation (CQP) est passé de 390 en 2007 à 1.469 en 2008. Il convient cependant 

de relever que l’indicateur relatif au taux d’inscription des filles dans l’ETFP a baissé, passant de 

26,9% à 24,9% en liaison avec le gel des recrutements dans les deux (2) écoles de santé (ENIIAB, 

INMES). 

198. Enfin, pour l’enseignement supérieur, il a été noté une amélioration du ratio étudiants/enseignant, 

principal indicateur retenu dans ce secteur pour le suivi de la SCRP. Ce dernier passant de 57% en 

2007 à 51% en 2008, suggérant une amélioration de l’encadrement au niveau du supérieur. 

VI. 

Domaine prioritaire 2 : Renforcement de la protection sociale 

61 



199. La protection sociale et la gestion des risques constituent les instruments privilégiés pour une 

croissance accélérée et une réduction durable de la pauvreté. A ce titre, les interventions publiques 

dans ce domaine ont permis d’aplanir les inégalités et de réduire le basculement dans la pauvreté. 

200. Dans le souci de renforcer la protection sociale et la solidarité nationale, le Gouvernement s’est 

engagé dans la mise en œuvre de la SCRP 2007‐2009 à : i) faire la promotion de la famille, de la 

femme et du genre ; ii) protéger et assurer le développement de l’enfant, iv) promouvoir des 

mutuelles de santé. A cet effet, plusieurs actions ont été menées au cours de l’année 2008 : 

201. Au niveau de la promotion de la famille : Les principales actions menées dans le cadre de la 

promotion de la famille ont visé : i) l’amélioration des conditions d’existence des familles ; ii) la 

protection et la préservation de la famille ; iii) la promotion de la paix et de la stabilité sociale. Ces 

actions ont consisté notamment à : 

la vulgarisation du Code des Personnes et de la Famille (CPF) à travers l’édition de 

plaquettes CPF, la sensibilisation des populations et la formation de 87 responsables 

de Centre de Promotion Sociale (CPS) ; 

l’opérationnalisation d’Espaces Ecoute, échange et conseils aux jeunes et aux familles ; 

l’appui aux orphelinats à travers le parrainage de 50 orphelins victimes de l’incendie de 

Porga et le soutien financier des orphelins ; 

202. La promotion de la femme : Dans le cadre de la promotion de la femme, le Gouvernement a œuvré 

pour l’amélioration du statut social, décisionnel et économique de la femme à travers la promotion 

du genre. De manière spécifique les actions menées ont trait à : (i) la promotion de l’éducation et de 

la formation de la fille et de la femme ; (ii) l’autonomisation économique de la femme; (iii) la 

promotion de la santé de la femme ; (iv) l’amélioration et le respect du statut juridique de la femme ; 

(v) la valorisation et la prise en compte du travail de la femme ; (vi) la valorisation des cultures et 

traditions favorables à l’épanouissement de la femme et (vii) la poursuite de la lutte contre les 

violences dans les rapports de genre. 

203. Au nombre des activités menées en 2008 on peut citer : 

62 



la mise à jour du répertoire des Groupements Féminins (GF) dans onze départements ; 

l’élaboration des outils de suivi‐évaluation des GF ; 

la formation des animateurs et animatrices de l’action sociale sur les textes de lois 

protégeant la femme et la fille ; 

l’organisation de l’atelier sous‐régional pour l’élaboration d’une stratégie commune de 

lutte transfrontalière contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF) ; 

l’appui aux groupements féminins et mixtes à travers l’octroi de matériels de 

transformation de produits agricoles à 15 groupements ; 

le démarrage de l’étude sur les violences faites aux femmes. 

204. La promotion du genre : Dans le cadre de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation 

des femmes, le Gouvernement a mis l’accent sur les actions suivantes : (i) l’amélioration du code 

foncier en permettant à la femme d’avoir accès à la terre ; (ii) la facilitation de l’accès des femmes, 

surtout les pauvres, à la micro finance ; (iii) l’alphabétisation en français fonctionnel ; et (iv) la 

formation en gestion comme mesure d’accompagnement du micro crédit. 

205. De manière spécifique, les activités suivantes ont été menées : 

l’organisation d’un atelier de clarification des concepts Genre, promotion de la femme, 

quota et parité ; 

l’élaboration de la Politique Nationale de Promotion du Genre ; 

la formation des points focaux Genre des ministères sur le Genre et ses outils 

d’application ; 

63 



206. La Protection et le développement de l’enfant : Dans le cadre de la Protection et du développement 

de l’enfant, le Gouvernement a mené des actions pour garantir à l’enfant et à l’adolescent le respect 

de leurs droits et l’accès équitable aux services sociaux essentiels à travers : (i) la protection de 

l’enfance et de l’adolescence contre les maltraitances et la traite des enfants ; (ii) la promotion de 

l’accès des enfants filles et garçons aux services sociaux essentiels ; (iii) l’amélioration de l’état 

alimentaire et nutritionnel des enfants ; (iv) le renforcement des capacités des structures œuvrant au 

profit des enfants ; et (v) la réinsertion familiale et sociale des orphelins et enfants vulnérables. 

207. Au nombre des activités dans le cadre de la protection de l’enfant on peut citer : (i) le plan d’action 

conjoint Bénin Nigeria de lutte contre la traite des personnes couvrant les années 2008‐2009 a été 

revu et mis à jour ; (ii) les stratégies transfrontalières de lutte contre les MGF ont été adoptées avec 

l’appui de l’UNICEF ; (iii) le Code de l’Enfant a été vulgarisé auprès des professionnels de la justice ; 

(iv) la budgétisation du plan d’actions du document de politique et de stratégies nationales de 

protection de l’enfance ; (v) des activités de prévention des IST/VIH/SIDA et de prise en charge 

psychosociale des OEV ont été développées ; (vi) l’application de la justice juvénile a été améliorée 

grâce aux formations organisées à l’endroit des acteurs de la justice juvénile sur l’application des 

mesures alternatives aux poursuites et à l’incarcération des enfants en conflit avec la loi. Ainsi une 

certaine réduction du nombre d’enfants en milieu carcéral a été obtenues ; (vii) le renforcement de 

la coopération sous‐régionale en matière de lutte contre la traite des enfants s’est poursuivi de 

même que l’établissement de stratégies communes entre le Bénin, le Togo, le Congo et le Gabon. 

208. La dynamisation de la Protection Sociale et de la Solidarité Nationale : Les actions menées par le 

Gouvernement ont visé : (i) l’intégration socioprofessionnelle des personnes handicapées ; (ii) le 

soutien aux personnes du 3 ième âge pour un vieillissement actif ; (iii) la prise en charge psychosociale 

des indigents et des victimes du VIH/SIDA et d’autres maladies invalidantes ; (iv) l’appui à la mise en 

place des mécanismes de protection et de sécurité sociale au profit des travailleurs du secteur 

informel; (v) la meilleure gestion de la vulnérabilité aux chocs ; (vi) le renforcement des capacités 

des structures œuvrant au profit du développement de la solidarité. 

209. De manière spécifique, les actions menées au cours de l’année 2008 ont porté sur : 

le recensement des associations de Personnes Handicapées ; 

l’appui aux structures de prise en charge des Personnes Handicapées ; 

64 



l’appui scolaire aux Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV) : 11 918 OEV ont bénéficié 

de fournitures scolaires et d’une enveloppe financière pour assurer leur frais de 

scolarité ; 

l’appui financier aux ménages infectés et ou affectés par le VIH/SIDA : des secours ont 

été octroyés à 244 ménages infectés et ou affectés identifiés dans tous les 

départements, afin de leur permettre de faire face à leurs besoins de subsistance. 

Cette activité vient en appui à la prise en charge des OEV ; 

le suivi, le recouvrement et le contrôle des crédits FASNAS : le taux de recouvrement 

des crédits en 2008 est 71,20% sur une prévision de 90% ; 

la réalisation d’enquêtes sociales dans le cadre de l’appui aux cas sociaux en fin 

d’apprentissage : sur les 11 communes retenues pour démarrer la phase pilote, 10 ont 

pu constituer les dossiers nécessaires pour bénéficier de l’enquête ; 

l’appui aux sinistrés : 77,42% des sollicitations pour appuis ont été satisfaites sur toute 

l’étendue du territoire national ; 

210. Les objectifs fixés en 2008, en matière de prise en charge psychosociale des victimes du VIH/SIDA 

sont globalement atteints. En effet, en 2008, 244 ménages infectés et ou affectés par le VIH/SIDA ont 

été appuyés au lieu de 200 prévus, soit une réalisation de 122%. De même 91% des OEV recensés au 

Bénin ont été appuyés en fournitures scolaires et frais de scolarité. Cette performance s’explique par 

une mobilisation importante de ressources au cours de cette année pour la 

psychosociale des victimes du VIH/SIDA. 

prise en charge 

VII. Domaine prioritaire 3: Amélioration de l’accessibilité et de la qualité des 

services de santé et de nutrition 

211. Le Gouvernement a poursuivi la mise en œuvre du Plan National de Développement du Secteur 

de la Santé adoptée en 2007. 

Malgré les efforts notables du Gouvernement et des divers 

65 



partenaires, les résultats enregistrés en 2008 sont mitigés dû surtout à la crise sociale notée dans le 

secteur de la santé au Bénin. 

7.1. Actions permanentes menées sur la période 2008 

212. La situation sanitaire reste toujours caractérisée par une pathologie tropicale variée avec une 

prédominance des affections endémo‐épidémiques qui représente 40% de l’ensemble des 

pathologies identifiées. Les dix premières affections ayant fréquemment fait l’objet de consultations 

représente plus de 80% des cas de consultations. Ces affections sont en 2008 : le paludisme 

(40,5%) ; les infections respiratoires aiguës (15,5%) ; autres affections gastro‐intestinales (6,5%) ; les 

traumatismes (5,5%) ; les diarrhées (4,5%) ; l’anémie (3,9%) ; autres affections dermatologiques 

(2,3%) ; l’hypertension artérielle (1,6%) et les reste des affections (17,7%). 

213. Les actions menées au cours de l’année 2008 s’inscrivent dans la mise en œuvre du PNDS (Plan 

National du Développement du Secteur Santé) et ont visé l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour 

le Développement (OMD). Ces actions se rapportent essentiellement à : i) la promotion de la santé 

maternelle et la réduction de la mortalité infantile ; ii) la sécurisation des produits pharmaceutiques 

et des consommables ; iii) la prévention du VIH/SIDA ; iv) la lutte contre le paludisme et les maladies 

endémiques ; v) le développement et l’équipement des infrastructures sanitaires. 

214. La promotion de la santé maternelle et la réduction de la mortalité infantile : Dans ce cadre, le 

gouvernement a procédé à : i) la formation de 48 prestataires en PCIME ; ii) l’acquisition de produits 

contraceptifs ; iii) l’administration de la vitamine A et de l’albendazole dans le cadre de la promotion 

de l’initiative «Hopitaux amis des bébés » ; iv) l’acquisition et distribution de kits d’urgence 

obstétricale au profit de 34 hôpitaux de référence ; v) le dépistage précoce de plus de 1600 

nourrissons drépanocytaires ; vi) la réalisation d’une enquête nationale sur la prévalence de la 

drépanocytose, vii) acquisition de nouveaux vaccins, viii) l’organisation de la journée nationale de 

vaccination(DTCP3, VAR, VAT) ; ix) l’organisation d’une campagne de vaccination contre la méningite 

dans les départements des Collines, du Borgou et de l’Atacora. 

215. Par ailleurs, des actions ont été menées pour assurer la gratuité de la césarienne qui est devenue 

effective au cours de l’année 2009. Aussi, le Gouvernement envisage t’il d’assurer la gratuité des 

soins de santé pour les enfants de moins de cinq ans. 

66 



216. La sécurisation des produits pharmaceutiques et des consommables : Les actions réalisées sont : i) 

la formation par la Centrale d’Achats des Médicaments Essentiels (CAME) des agents des dépôts 

répartiteurs dans les départements ; ii) l’offre intégrée des services et produits 7 jours sur 7 en vue 

de satisfaire une demande accrue. La Centrale d’Achats des Médicaments Essentiels (CAME) gère 

60% des volumes des médicaments essentiels pour un chiffre d’affaires qui se limite à 2,5 millions de 

FCFA. En matière de gestion des médicaments et des vaccins, des faiblesses existent encore et sont 

liées i) à la réglementation, ii) aux procédures d’acquisition, iii) au contrôle de la qualité, iv) à 

l’utilisation rationnelle des consommables et fournitures essentiels. 

217. La prévention du VIH/SIDA : Le VIH/SIDA est aujourd’hui, l’une des maladies les plus redoutées, eu 

égard à son impact sur le plan social et économique. Conscient de l’aspect systémique de cette 

maladie sur le développement, le Gouvernement a mené des actions visant la baisse de la 

propagation de l’épidémie et de l’atténuation de son impact à l’endroit de tous ceux qui sont 

infectés ou affectés. 

218. Ces actions concernent : (i) la prévention, les traitements et les soins, ainsi que le soutien des 

orphelins du SIDA au niveau national et (ii) la prise en charge des cas de tuberculose suivant la 

stratégie DOTS (Directly Observed Therapy Short Course) 3 , prenant en compte la co‐infection. 

219. De manière spécifique le Gouvernement a procédé à : i) l’acquisition des réactifs et consommables 

de laboratoire et des ARV pour la prise en charge des PVVIH ; ii) la prise en charge de 12078 PVVIH ; 

iii) la soumission de 2581 gestantes séropositives au protocole complet pour la réduction de la 

transmission mère enfant du VIH. 

220. La lutte contre le paludisme et les maladies endémiques : Le paludisme engendre beaucoup de 

pertes en vies humaines. Il est la principale cause de la mortinatalité et influence fortement le taux 

de mortalité infantile. Au cours de l’année 2008, le Gouvernement a poursuivi ses actions de 

prévention à travers le Programme National de Lutte contre le Paludisme et les actions spécifiques 

du programme Booster et de l’initiative du président Bush pour le paludisme. Au nombre des actions, 

on peut citer : i),la formation de 353 médecins, 2945 infirmiers et 2315 autres acteurs du secteur de 

la santé sur la nouvelle politique de lutte antipaludique ; ii) la formation de 68 responsables d’ONGs 

sur la gestion des pestes et pesticides dans toutes les zones sanitaires ; ii) l’acquisition de 475000 

3 L’incidence de la tuberculose connaît une évolution à la hausse depuis l’apparition du VIH/SIDA puisqu’elle en est 

une des maladies opportunistes. 

67 



moustiquaires imprégnées à longue durée d’action au profit des femmes enceintes dans toutes les 

formations sanitaires et de Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA). Par ailleurs, le 

Gouvernement a renforcé l’accès aux soins curatifs, notamment dans les zones rurales. 

221. Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de sécurité transfusionnelle, il a été procédé à : i) 

l’adoption d’une procédure spéciale d’urgence pour l’acquisition des réactifs et consommables 

médicaux ; ii) l’acquisition de réactifs et consommables médicaux pour la qualification des produits 

sanguins et leurs dérivés ; iii) le renforcement de la communication pour la promotion du Don de 

Sang. 

222. Le développement et l’équipement des infrastructures sanitaires : Les actions menées en 2008 ont 

visé le renforcement du dispositif sanitaire au Bénin. Il s’agit de : i) la construction et la réfection de 

plusieurs centres de santé, de maternité à la base et de quelques CHD et ii) l’acquisition 

d’équipements de pointe pour les hôpitaux de Zone notamment la poursuite des travaux de » 

construction du CHD Donga et la réhabilitation et l’équipement des CHD. (Mono‐Couffo ; Zou‐ 

Collines, Ouémé‐Plateau, Borgou‐Allibori) et de l’HOMEL et du CNHU. 

223. Ces actions ont été accompagnées par un renforcement du transfert des ressources vers les 

communes et de la formation continue pour plusieurs agents. Par ailleurs, le Gouvernement a 

procédé au renforcement du plateau technique de 3 zones sanitaires dans le cadre de 

l’expérimentation de la contractualisation. 

224. L’amélioration de la nutrition : Dans le cadre du programme national de lutte contre la malnutrition 

au profit des enfants, le Gouvernement au cours de l’année 2008 a procédé à : i) l’acquisition des 

médicaments pour le déparasitage deux fois par an pour les enfants de 9 à 59 mois ; ii) l’appui 

technique et en médicaments aux foyers de récupération nutritionnelle ; ii) la promotion de 

l’allaitement maternel exclusif et du Pratiques Essentielles en Alimentation de la femme, du 

nourrisson et du jeune enfant au niveau des groupes de soutien ; iii) au suivi des activités de nutrition 

et de Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfance (PCIME) communautaire ; iv) l’organisation 

de la semaine Mondiale de l’allaitement maternel ; v) un partenariat avec les radios nationales et 

communautaires pour la promotion des activités de nutrition ; vi) la participation au forum de la 

nutrition dans l’espace CEDEAO pour une harmonisation des actions régionales ; vii) la promotion de 

la consommation en sel iodé au niveau des ménages ; viii) organisation de deux campagnes 

68 



nationales d’administration de la vitamine A aux enfants de 6 à 59 mois ; ix) le démarrage de 

l’initiative « école amie de la nutrition » dans dix écoles pilotes du Zou. 

7.2. Analyse des Performances du Domaine 

Tableau 18: Performance des indicateurs de suivi de performance du secteur santé 

Indicateurs 

Réalisation 

2006 2007 2008 

Cible 

2008 


Performance 

Taux de fréquentation des services de santé 44% 45,6% 45,6% 45% 4 

Taux de fréquentation des services de santé 

par les enfants de 0 à 5 ans 

79% 83,3% 76,5% 85% 2 

Nombre de zones sanitaires fonctionnelles 26 28 28 28 4 

taux de prévalence au VIH/SIDA parmi les 

femmes enceintes 

Taux de couverture vaccinal PEV (pentavalent 

dose 3) 

Taux d'accouchement assisté par le personnel 

médical et para médical 

2% 1,7% 1,8% 90 5 

83,3 81,9 82 80 5 

Taux de consultation prénatale 91% 94,8% 93% 91% 5 

Taux d'utilisation des méthodes modernes de 

contraception 

Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans 

dormant sous moustiquaire imprégnées 

Pourcentage de femmes enceintes dormant 

sous moustiquaire imprégnées 

12,5% 7% 11% 14% 5 

20,2 40,6% 56 ,3% 60% 3 

- 19,7% 54,8% 60% 3 

Source : DPP/MS 

225. En somme, les actions menées se rapportent essentiellement à : i) la promotion de la santé 

maternelle et la réduction de la mortalité infantile ; ii) la sécurisation des produits pharmaceutiques 

et des consommables ; iii) la prévention du VIH/SIDA ; iv) la lutte contre le paludisme et les maladies 

endémiques ; v) le développement et l’équipement des infrastructures sanitaires. Elles ont permis 

une amélioration globale des indicateurs. Les résultats d’ensemble de ce secteur sont restés stables 

en relation avec la fréquence des mouvements sociaux, en particulier le taux de fréquentation des 

services de santé demeuré inchangé à 46,5% et le taux d’accouchement assistés passé de 81,9% à 

82% en 2008. Les nouvelles actions entreprises par le Gouvernement notamment la gratuité de la 

césarienne devraient améliorer le taux de fréquentation des soins maternels, le taux 

d’accouchement et donc le taux de mortalité. 

69 



226. Les efforts du gouvernement méritent d’être soutenus par les PTF par un appui ciblé sur ce secteur, 

c’est pourquoi le Gouvernement œuvre pour la mise en place d’un SWAP (Sector Wide Approches) 

pour le secteur de la santé. Par ailleurs, le gouvernement devra t‐il travailler avec les acteurs sociaux 

du secteur en vue de réduire les temps de grève qui affectent les performances du 

secteur. 

70 



71 


Chapitre 5 : Renforcement de la bonne gouvernance 

Renforcement 

Chapitre 5 

de la bonne 

gouvernance 

227. Au terme de la deuxième année de mise en œuvre de la SCRP, des avancées significatives ont été 

réalisées dans le domaine de la gouvernance, notamment en matière de rigueur et de Transparence 

dans la gestion des finances publiques, de la participation des acteurs non étatiques dans la gestion 

des affaires publiques, de l’amélioration du cadre institutionnel de l’environnement des affaires, de 

la lutte contre la corruption et du renforcement de l’état de droit. En effet, dans le but de créer un 

environnement favorable à la croissance économique et au développement du secteur privé, le 

Gouvernement s’est engagé, dans sa Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté 2007‐ 

2009, à entreprendre de profondes réformes administratives et institutionnelles. 

228. Ces réformes ont visé : i) la réduction des pertes de ressources publiques dues à la corruption et au 

dysfonctionnement institutionnel de l’administration publique ; ii) la restauration de l’autorité de 

l’Etat ; iii) la modernisation et la stabilisation de la fonction publique ; (iv) l’accélération de la réforme 

territoriale ; et v) le développement des mécanismes d’une gouvernance concertée. Le présent 

72 



chapitre s’articule autour des domaines prioritaires ci‐après : accélération des réformes 

administratives, renforcement de l’Etat de droit. 

I. Domaine prioritaire 1 : Accélération des réformes administratives 

229. L’approfondissement des mesures visant la construction d’une administration de développement 

capable d’impulser le dynamisme du secteur privé et de réduire la corruption constitue un élément 

essentiel de la politique du gouvernement. Au cours de l’année 2008, les actions ont été orientées 

dans le sens de : i) la mise en place effective des outils de la gestion axée sur les résultats dans 

l’Administration publique ; ii) la lutte contre la corruption ; iii) amélioration de la gestion 

économique ; iv) la poursuite des actions de réforme de la Fonction publique ; v) la promotion de la 

gouvernance concertée ; et vi) le renforcement de la gouvernance locale. 


230. Dans le cadre de la mise en place des outils de Gestion Axée sur les Résultats : le projet de Loi 

Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) dont l’élaboration avait démarré au cours des années 

précédentes a été finalisé en 2008 et adopté à l’occasion d’un atelier national qui a regroupé 

l’ensemble des structures concernées. Les travaux d’élaboration de la nouvelle nomenclature 

budgétaire répondant à la LOLF ont été poursuivis avec l’assistance des services du FMI à travers le 

Centre Régional de Formation et d’Assistance Technique (AFRITAC de l’Ouest). Afin de faire de la 

Gestion budgétaire Axée sur les Résultats, un mode intégré et concerté de management qui assure la 

performance des services et met résolument les finances publiques au service du développement, le 

Gouvernement s’est également engagé dans l’adaptation des logiciels de gestion des Finances 

Publiques à la nouvelle nomenclature. 

231. L’Inspection Générale d’Etat a rédigé un Manuel de Comptabilité Matière à l’usage des services de 

l’Administration publique qui a été validé au cours d’un atelier national auquel ont participé les 

représentants des différents ministères ; ce document a été adopté par le Conseil des Ministres et un 

décret d’application est en cours de signature. 

232. Lutte contre la corruption : le cadre de la lutte contre le risque fiduciaire a été consolidé en 2008 

avec la nomination des membres de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières 

73 



(CENTIF) et le renforcement des capacités de cette structure qui œuvre avec le Trésor, la BCEAO et 

d’autres structures nationales à la lutte contre le blanchiment d’argent. Le Bénin se prépare 

activement pour entrer dans un partenariat plus fructueux avec le GIABA et le GAFI en vue de la 

prochaine évaluation du Bénin par cette institution en juin 2009. 

233. Le Bénin a organisé, le 9 décembre 2008, la troisième édition de la journée nationale de lutte contre 

la corruption, sous l’égide du Ministère de la Réforme Administrative et Institutionnelle, avec la 

participation des organisations de lutte contre la corruption, les organes de contrôle et les 

organisations de la société civile et d’autres corps constitués. Parallèlement, l’Observatoire de la 

Lutte contre la Corruption (OLC) a poursuivi ses actions de sensibilisation et de renforcement de 

capacités des acteurs de la vie publique sur la prévention et la lutte contre la corruption. Cette 

institution dont la deuxième mandature a été mise en place en mai 2008, s’est dotée de deux (02) 

commissions permanentes d’étude et d’investigation ainsi que d’un projet de règlement intérieur. 

Elle a démarré les préparations pour la rédaction de son Livre blanc sur l’état de la corruption au 

Bénin en 2008. 

234. Dans le cadre de l’appui que l’Etat apporte aux organisations de lutte contre la corruption, 

l’Inspection Générale des Finances et la Direction Générale du Budget ont poursuivi leur appui à 

l’Observatoire de Lutte contre la Corruption (OLC), notamment dans le cadre de la conception et la 

mise en œuvre du programme d’activités de cette institution et de l’appui financier et logistique que 

l’Etat lui apporte. Par ailleurs, les travaux de révision de la Stratégie Nationale de Lutte contre la 

Corruption ont été lancés sous la direction du Ministère de la Réforme Administrative et 

Institutionnelle, après la dissémination, en janvier 2008, des résultats de l’Enquête sur la corruption 

et la gouvernance réalisée avec l’appui de la Banque Mondiale. 

235. L’Inspection Générale d’Etat a continué le suivi des mesures de lutte contre la corruption identifiées 

par le Gouvernement dans le cadre de l’éligibilité du Bénin au programme MCA‐Bénin. Dans ses 

actions de promotion de la bonne gouvernance, et particulièrement pour contribuer à l’amélioration 

de la perception de la corruption au Bénin, l’Inspection Générale d’Etat a également démarré une 

série de rencontres d’échanges entre les organes de contrôle et avec les structures administratives ; 

ces rencontres visent à favoriser une meilleure gouvernance économique et financière au niveau de 

l’Etat et une mise en œuvre plus efficace des recommandations et décisions issues des missions 

d’inspection et de contrôle. 

74 



236. Les dysfonctionnements constatés à l’issue des premières rencontres ont conduit l’Inspection 

Générale d’Etat à mettre en place, en décembre 2008, une commission mixte (Organe de contrôle, 

Ministère chargé de la justice, Ministère chargé du Travail, Agence judiciaire du Trésor) pour vérifier 

les conditions de mise œuvre des voies de saisine, identifier les goulots d’étranglement dans le 

processus de mise en œuvre des recommandations issues des missions de contrôle et proposer des 

mesures permettant une meilleure cohérence entre les activités des organes de contrôle, les 

procédures judiciaires et les procédures disciplinaires. 

237. Amélioration de la gestion économique : Les actions de réformes entreprises par le Gouvernement 

pour améliorer la gouvernance économique et le système global de gestion des finances publiques 

ont été renforcées au cours de l’année 2008. Ces actions s’inscrivent dans le nouveau plan d’actions 

pour l’amélioration du Système de Gestion des Finances Publiques. Elles ont visé entre autres : i) la 

réforme du système de passation des marchés publics ; ii) le renforcement des corps de contrôle et 

iii) limitation du recours aux mesures exceptionnelles d’exécution budgétaire. 

238. La réforme du système de passation des marchés publics : l’année 2008 a été marquée par le vote du 

nouveau code de passation des marchés publics par l’Assemblée Nationale. Par ailleurs, les projets 

de textes réglementaires régissant les organes de passation et régulations ont été élaborés. Aussi, le 

Système Informatisé de Gestion des Marchés Publics (SIGMAP) est‐il fonctionnel, il permet un suivi 

de l’ensemble des marchés publics. Une étude sera lancée en vue de rendre ce système plus intégré. 

239. Renforcement du contrôle interne à priori : Dans le but de poursuivre les réformes entamées en 

2007 et d’approfondir les mesures de renforcement du contrôle interne a priori, les nouvelles actions 

ci‐après ont été menées, à savoir : (i) la mise en application de la deuxième version du répertoire des 

prix de référence qui est plus exhaustive et qui tient compte de l’évolution des prix ; (ii) la mise en 

application du code d’éthique et de déontologie du Contrôle Financier ; (iii) la mise en application du 

manuel de procédures du Contrôle Financier ; (iv) la mise en application de la nomenclature des 

pièces justificatives de dépenses publiques ; (v) l’organisation de tournées de sensibilisation au 

niveau des ministères et institutions de l’Etat ; (vi) la mise en place du Comité chargé de mener des 

réflexions sur la réforme du Contrôle Financier ; et (vii) l’organisation de formations de renforcement 

des capacités à l’intérieur comme à l’étranger au profit du personnel de l’Etat, y compris ceux des 

représentations diplomatiques du Bénin à l’étranger. 

75 



240. Ces actions devraient être suivies au cours de l’année 2009 de la mise en place d’une division 

chargée de l’étude des marchés publics en un service autonome afin d’accélérer le traitement des 

dossiers et contrats soumis au visa du Contrôleur Financier et de l’institution au niveau du Contrôle 

Financier, d’une Commission permanente du contrôle des actions des délégués du Contrôleur 

Financier. 

241. Renforcement du contrôle interne à posteriori : Les activités de contrôle se sont poursuivies au cours 

de l’année 2008 au niveau des trois catégories d’organes de contrôle et d’inspection prévus par la 

réforme engagée en 2006 et qui avait conduit à l’instauration d’une nouvelle architecture des 

acteurs du contrôle au Bénin. L’Inspection Générale d’Etat, l’Inspection Générale des Finances, 

l’Inspection Générale des Services et Emplois Publics et les Inspections sectorielles au niveau des 

ministères (IGM, IG/Armée, IGS/Douane, Impôt, Trésor, IG/Police Nationale) ont mené leurs activités 

de contrôle et d’inspection conformément au programme harmonisé de contrôle adopté en janvier 

2008. L’expérience des missions conjointes a été également renforcée en 2008. 

242. L’IGE s’est dotée de nouveaux outils de travail, à savoir : (i) le Manuel de procédures ; (ii) la Charte 

des valeurs ; et (iii) le Règlement Intérieur. Dans le cadre de la coordination des activités de contrôle, 

cette institution, en collaboration avec les deux organes de coordination de premier niveau (IGF et 

IGSEP), a mené au cours de l’année 2008 plusieurs activités de renforcement de capacités au profit 

de l’ensemble des organes de contrôle, des responsables financiers et administratifs de 

l’Administration et des entreprises publiques à travers des séminaires ; ce renforcement de capacités 

s’est étendu à des séances de sensibilisation sur des thèmes variés comme les techniques de 

contrôle, les marchés publics, l’audit de performance, la gestion du temps, l’appropriation du manuel 

de procédures à l’usage des postes diplomatiques. L’IGE, l’IGF et l’IGSEP ont également réalisé 

conjointement une étude sur les besoins en renforcement de capacités de tous les organes de 

contrôle et d’inspection en vue de permettre à ceux‐ci d’exercer plus efficacement leurs activités ; les 

résultats de cette étude ont été soumis au Conseil des Ministres pour adoption. 

243. Dans le cadre de l’appui des organes de contrôle aux autres acteurs de la vie publique et de la lutte 

contre la corruption : (i) l’IGE et l’IGF ont appuyé les services du Trésor et le Ministère des Affaires 

Etrangères pour l’élaboration du Manuel de procédures à l’usage des postes diplomatiques ; (ii) l’IGE, 

a apporté son appui à l’évaluation institutionnelle de la Commission Nationale de Régulation des 

Marchés Publics (CNRMP) à travers un atelier destiné à dégager des propositions susceptibles 

d’accroître l’efficacité de cette institution ; (iii) l’IGF a conclu en 2008, avec la collaboration des 

76 



autres acteurs du processus, les travaux de l’enquête nationale sur la corruption et la gouvernance 

dont les résultats ont ensuite été vulgarisés au cours des ateliers nationaux et départementaux 

(lesdits résultats sont utilisés pour la révision de la stratégie de lutte contre la corruption 

actuellement en cours sous la conduite du Ministère de la Réforme Administrative et 

Institutionnelle). 

244. Le collectif des organes de contrôle a : (i) tenu une session d’évaluation à mi‐parcours de l’exécution 

du programme harmonisé de contrôle, année 2008 et (ii) participé à un atelier d’évaluation finale du 

programme de contrôle exercice 2008 et de validation du programme harmonisé de contrôle, 

exercice 2009, des organes d’inspection et de contrôle en République du Bénin. 

245. Contrôle externe : Des actions de renforcement des capacités se sont poursuivies au cours de l’année 

2008 au profit des deux institutions de contrôle externe (Assemblée nationale et Cour Suprême). Par 

ailleurs, le contrôle externe a été renforcé par les actions des programmes PAIC et du PROREGAR. 

246. Aussi, conscient du grand retard accusé dans le vote des lois de règlement, le Gouvernement s’est‐il 

engagé au rattrapage retards accumulé et à la reddition à bonne date des comptes annuels de l’Etat. 

Pour ce faire, en collaboration avec toutes les parties prenantes un calendrier de rattrapage a été 

élaboré. Ainsi pour les gestions 2004 à 2009, la transmission des projets de loi de règlement à 

l’assemblée nationale se fera d’après le chronogramme ci‐après : 

Tableau 19: Chronogramme de rattrapage des retards accumulés dans la reddition des comptes de l'Etat 

Compte annuel de l’Etat : 

Date de transmission à l’Assemblée Nationale 

Gestion 2004 11 - 05 - 2009 

Gestion 2005 03 - 08 - 2009 

Gestion 2006 04 - 08 - 2009 

Gestion 2007 07 - 12 - 2009 

Gestion 2008 03 - 08 - 2010 

Gestion 2009 15 – 12 - 2010 

Source: Rapport macroéconomique-1 er trimestre 2009, CSPEF 

77 



247. Mesures exceptionnelles d’exécution budgétaire : le taux d’utilisation des Ordres de Paiement (OP) 

est de 12,30 % en 2008 contre 9,53% en 2007 et une valeur cible en dessous de 8%. Dans le but de 

limiter le recours à cette procédure exceptionnelle, le Gouvernement a mis en place un comité de 

suivi et de régularisation des OP. Ce comité est chargé non seulement de la régularisation des OP 

émis mais aussi au suivi rigoureux pour une limitation de l’utilisation de cette procédure. 

248. Modernisation de la fonction publique : Dans ce cadre, la mise en place progressive du « Système 

Intégré de Gestion des Ressources Humaines » (SIGRH) se poursuit. Ce système dont le but est de 

parvenir à une gestion efficace et efficiente des Ressources Humaines est destiné à doter le Bénin 

d’une base de données unique ainsi que d’un logiciel commun à tous les ministères et institutions de 

l’Etat pour la gestion des ressources humaine et de la paie. 

249. Des consultants ont été recrutés pour la réalisation de l’étude de faisabilité et de l’étude technique 

du réseau et des équipements du SIGRH. Le renforcement de capacités du parc informatique a 

démarré. Toutefois, la mise en place du SIGRH a enregistré quelques difficultés liées à (i) 

l’insuffisance de la dotation budgétaire prévue pour le projet ; (ii) l’insuffisante participation des 

Directeurs des Ressources Humaines des ministères pour lesquels une sensibilisation se fait de plus 

en plus urgente ; et (iii) l’inexistence d’un cadre formel de gestion du projet ; ce qui conduit à des 

actions disparates. 

250. Déconcentration/ Décentralisation de la gestion des carrières : A travers le projet « Appui au 

transfert de compétences », le Gouvernement poursuit les actions qui devraient permettre à terme 

le transfert effectif des compétences aux ministères sectoriels et le suivi en temps réel de la carrière 

de chaque agent de l’Etat. En 2008, le processus de dissémination du Manuel de procédures relatif 

aux actes de gestion de la Direction de la Réglementation et du Suivi de la Carrière des Agents de 

l’Etat (DRSC) et de la Direction du Contentieux et des Archives (DCA) élaboré en 2007 a été lancé. Par 

ailleurs, l’étude sur l’évaluation des capacités du Ministère en charge de la Santé et du Ministère en 

charge de l’Agriculture a été lancée et est actuellement en cours. 

251. Face aux difficultés de gestion des agents hérités des anciennes circonscriptions administratives et 

dans le cadre de l’accompagnement des communes dans le processus de décentralisation, l’Etat avait 

initié, les années précédentes, la mise en place d’une Fonction Publique Territoriale et avait fait 

rédiger un projet de loi portant Statut Général des Fonctionnaires Territoriaux. Au cours de l’année 

2008, avec la prise en compte de la nécessité d’assurer la cohérence des textes régissant les 

78 



fonctionnaires de l’Etat, les travaux engagés au titre du projet de refonte du Statut général des 

agents de l’Etat dont le processus a été lancé en 2007 ont permis d’aboutir à la rédaction d’un avant 

projet du document unique portant Statut général des agents de l’Etat qui intègre les fonctionnaires 

de l’Etat central et les fonctionnaires de l’administration territoriale. 

252. Promotion de la Gouvernance concertée : Dans ce cadre le Haut Commissariat à la Gouvernance 

concertée et l’Organe Présidentiel de Médiation ont mené des activités qui ont permis de : i) 

développer la pratique de la participation des populations à la base aux questions de 

développement; ii) et le règlement des litiges entre l’administration et les citoyens. 

253. Renforcement de la Gouvernance locale : Dans le domaine du renforcement de la gouvernance 

locale, des outils performants ont été mis à la disposition des élus locaux, à savoir : (i) le guide 

méthodologique pour l’élaboration du Plan de Développement Communal ; (ii) la nomenclature des 

comptes par nature des communes ; (iii) la nomenclature des comptes par fonction des communes ; 

(iv) le guide pratique de suivi de la gestion des projets ; (v) le manuel des procédures administratives 

et financières pour les Préfectures ; (vi) le manuel de procédures de gestion des ressources du 

FADeC ; (vii) le guide d’Assistance‐Conseil édité et vulgarisé. Il faut noter également l’installation de 

la Commission Nationale des Finances Locales (CONAFIL) et le démarrage du processus de 

recrutement du personnel de son Secrétariat Permanent. 

254. L’année 2008 a également été marquée par : (i) l’organisation des élections locales pour le 

renouvellement des organes communaux et la mise en place des organes infra‐communaux (conseils 

de villages et quartiers de ville, élection des chefs de villages et de quartiers de ville) ; (ii) la rédaction 

d’un projet de loi portant Statut Général des Fonctionnaires Territoriaux ; (iii) l’organisation, par le 

Ministère de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale, de l’Administration et de l’Aménagement 

du Territoire (MDGLAAT), en liaison avec le Ministère du Travail et de la Fonction Publique (MTFP), 

d’un voyage d’études dans plusieurs pays européens dans le domaine de la gestion des ressources 

humaines dans l’administration publique ; (iv) la poursuite des réflexions sur le mode opératoire de 

recouvrement de la taxe de développement local prévue par les lois de décentralisation pour 

conforter le processus de la décentralisation financière et fiscale ; et (v) la mise à disposition effective 

des ressources du FADeC 2008 au profit des communes. 

255. Du point de vue de la gestion matérielle, des corrections sont progressivement apportées au niveau 

tant de l’administration déconcentrée que de celle des communes dans la perspective de moderniser 

79 



et de rationnaliser la gestion des mairies. Au cours de cette année 2008, le MDGLAAT a démarré la 

mise en œuvre de son Schéma directeur informatique (SDI). 

256. Suite à l’élaboration des plans de développement communaux (PDC) mis en œuvre au cours de la 

première mandature, un guide méthodologique d’élaboration des PDC a été conçu et validé pour 

permettre aux Communes de mieux élaborer la deuxième génération des PDC. La Commission 

nationale de coopération décentralisée a été installée et est devenue fonctionnelle. 

L’intercommunalité et la coopération décentralisée, perçues comme une dynamique de 

développement, sont initiées et conduites à l’échelle de plusieurs collectivités locales. 

257. Les actions menées en 2008 en matière de gouvernance locale devraient se concrétiser au cours de 

l’année suivante à travers : (i) l’adoption par le Conseil des Ministres et la mise en œuvre de la 

Politique Nationale de Décentralisation/Déconcentration (PONADEC) ; (ii) l’encadrement des 

Communes pour une gestion optimale et efficace des ressources du FADeC et pour la promotion des 

bonnes pratiques de gestion financière dans les administrations locales ; (iii) la mise en place du 

Secrétariat Permanent de la CONAFIL dans le cadre de l’effectivité du FADeC ; (iv) la mise en œuvre 

par les Ministères sectoriels du plan d’actions retenu à l’issue de l’atelier des Secrétaires Généraux 

des Ministères ; (v) le vote par l’Assemblée Nationale du projet de loi sur l’intercommunalité dont 

l’examen est déjà achevé au niveau de la Commission des Lois ; (vi) l’élaboration et l’adoption de la 

charte de la déconcentration ; ainsi que (vii) l’institution et l’organisation à partir de 2009 de la 

conférence annuelle sur la déconcentration. 

1.2. Performances 

Tableau 20: Performance du secteur de la gouvernance économique 

80 



Réalisation 

Indicateur 2006 2007 2008 Cible 2008 Niveau de 

Performance 

Taux d’utilisation des Ordres de 

Paiement (en %) 

6,19 9,53 12,30 < 8 

2 

Taux d’utilisation des régies 

d’avances (en %) 

11,8 15,97 20,22 < 8 

2 

Délai moyen de paiement (en jours) 22,9 10,1 15,6 < 24 4 

Délai moyen de passation des 

marchés publics sur financement 4 

budget national (en jours) 

Fournitures 

103 

134 

48 

55 

Services 

121 

155 

26 

65 

4 

Travaux 

336 

227 

49 

75 

Taux d’exécution des dépenses 

courantes hors salaires - base 

engagements (en %) - - 

73,15 > 80 

3 

Taux d’exécution des dépenses 

d’investissement sur ressources 

propres -base engagements - 

- 61,62 > 60 5 

Source : Calculé par la CSPEF à partir des états SIGFIP et SIGMAP 

258. Ainsi, au niveau de l’accélération de la réforme administrative, les actions menées ont permis de 

diminuer substantiellement le délai moyen de passation des marchés publics sur budget national 

entre 2007 et 2008 : de 134 à 48 jours pour les fournitures, 155 à 26 jours pour les services, 227 à 48 

jours pour les travaux. Les taux d’utilisation des OP et des régies d’avances se sont par contre accrus, 

s’établissant respectivement à 12,3% et à 20,22%. De même, les taux d’exécution du budget en base 

engagement sont ressortis inférieurs aux valeurs cibles : 73,15% pour les dépenses courantes hors 

salaires et 61,62% pour les dépenses d’investissement. 

II. Domaine prioritaire 2 : Renforcement de l’état de droit 

4 Ce délai de passation couvre la période de janvier 2008 à septembre 2008, les marchés de septembre à décembre 2008 n’ont pas encore 

été intégrés dans le SIGMAP 

81 



259. Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté, le 

Gouvernement a poursuivi les actions visant le renforcement de l’Etat de droit et de reforme du 

système judiciaire. Ces actions ont porté sur : (i) le renforcement de l’Etat de droit et des libertés 

individuelles à travers l’amélioration de l’image de la justice béninoise auprès des justiciables ; (ii) la 

consolidation des acquis démocratiques ; (iii) le renforcement de la sécurité publique et la neutralité 

de l’armée ainsi que l’élévation de la conscience citoyenne et patriotique. 


260. En ce qui concerne le renforcement de l’Etat de droit et des libertés individuelles, les actions du 

Gouvernement ont visé : i) la modernisation du cadre juridique national ; ii) la réforme pénitentiaire ; 

et iii) le renforcement des capacités des cours et tribunaux. 

261. Modernisation du cadre juridique national : Au cours de l’année 2008, la Commission Nationale de 

Codification et de Législation a élaboré un projet de loi sur l’informatique et libertés ainsi que le 

projet de loi sur les erreurs médicales. Aussi, les textes d’application de la loi sur le déplacement des 

mineurs ont‐ils été élaborés. Les statuts des huissiers et des notaires ont été relus. 

262. Par ailleurs, dans le cadre de la révision du code de procédure pénale, le nouveau Code de 

procédure civile, sociale et administrative a été voté par l’Assemblée Nationale. Le projet de code de 

procédure pénale est actualisé et est soumis à l’Assemblée Nationale pour être voté. Ce projet 

intègre des questions relatives à un meilleur respect des droits de l’Homme. 

263. Réforme pénitentiaire : En 2008, on décompte 6539 détenus, soit un taux d’occupation des prisons 

de 204% avec un taux de 586,5% à la prison civile d’Abomey et de 26,4% à la prison civile d’Akpro 

Missrété. Les conditions de détention restent encore très mauvaises, c’est pourquoi le 

Gouvernement s’est engagé dans une réforme du système pénitentiaire plus respectueux des droits 

humains. 

264. Renforcement de l’organisation et du fonctionnement des cours et tribunaux : Dans le cadre de la 

réforme des greffes, les nouveaux manuels élaborés sont maintenant en application. L’exécution du 

plan d’informatisation se poursuit avec l’acquisition du matériel informatique et la mise en réseau de 

deux nouvelles juridictions (Ouidah et Lokossa). Ce qui porte à cinq (05) le nombre de TPI réhabilités 

et informatisés (TPI de Porto‐Novo, Abomey, Parakou, Ouidah et Lokossa). Le personnel de ces 

82 



juridictions a suivi une formation à l’outil informatique. De plus, l’intranet et la messagerie 

électronique sont mis en place dans ces TPI et le traitement des dossiers pénaux se fait de manière 

automatisée grâce à une application informatique appelée « chaîne pénale ». 

265. Par ailleurs, au cours de l’année 2008, le Gouvernement a mené aussi des actions qui ont porté sur : 

i) la sensibilisation et la formation des officiers de police judiciaire et les forces de l’ordre pour un 

traitement des prévenus respectueux des droits humains ; ii) le soutien aux organisations d’aide 

juridique par le renforcement de leurs capacités institutionnelles et le contrôle de qualité de leurs 

offres d’accompagnement des justiciables qui sont les démunis sociaux. 

266. De plus, l’année 2008 a été marquée le renforcement de la démocratie à la base, avec l’élection 

municipale et des chefs de quartier de villes et villages. 

2.2. Performances 

267. La performance du secteur de la justice reste encore mitigée. Le ratio habitant /magistrat s’est 

amélioré mais demeure éloigné de la cible fixée. Le taux d’occupation des prisons s’est amélioré en 

liaison avec la mise en service de la prison d’Akpro Missrété .La durée moyenne de procès s’est 

améliorée au niveau du civile et s’est dégradé au niveau du correctionnelle. Le taux de dossiers réglés 

est également en progression s’établissant à 31 pour un objectif de 30 en 2008. La durée moyenne 

des détentions préventives des cabinets d’instructions a évolué dans le bon sens ressortant à 14,22 

jours contre 17,27 en 2007 et un objectif de 14 jours. Enfin, il convient de mentionner que (i) la 

proportion d’enfants ou de jeunes en détresse ayant bénéficié d’une protection judiciaire a baissé se 

situant à 60% pour un objectif de 84,09% et (ii) la distance moyenne à la première juridiction est 

demeurée inchangée d’une année à l’autre. 

268. Au total, dans le domaine du renforcement de l’état de droit, plusieurs 

indicateurs de suivi se sont améliorés : le taux de dossiers réglés (passé de 24,22% à 31%), la durée 

moyenne des détentions préventives aux cabinets d’instruction (de 17,27% à 14,22%), le taux 

d’occupation des prisons (de 298% à 205%). Des difficultés demeurent cependant pour améliorer 

substantiellement l’accès des populations aux services juridiques : le ratio habitants‐magistrat, 

malgré une progression à 107.609 demeure éloigné de l’objectif fixé à 56.759 pour 2008 ; la distance 

83 



moyenne à la première juridiction, ressortie stable à 50 km, est inférieure à l’objectif de 34 km 

retenu pour 2008. 

Tableau 21: Performance du secteur de la justice 

Intitulé de l’Indicateur 

Réalisation 

2007 2008 

Cible 

2008 


Performance 

Durée moyenne des procès correctionnelle 

(en mois) 

7,8 8,91 6 2 

Durée moyenne des procès civile (en mois) 10,38 7,67 5 3 

Durée moyenne des détentions préventives 

Détenus des cabinets d’instruction 

Durée moyenne des détentions préventives 

globale 

17,27 14,22 14 3 

- 4,52 - - 

Taux de dossiers réglés 24,22 31 30 5 

Ratio habitants -magistrat 

108557 107609 56759 1 

Taux d'occupation des prisons 

298 205,05 250 5 

Proportion d'enfants ou de jeunes en 

détresse ayant bénéficié d'une protection 

judiciaire (en %) 

Distance moyenne à la première juridiction 

(Km) 

71,11 60 84,09 2 

50 50 34 3 

Source : DPP/MJLDH 

84 


Chapitre 6 : Développement équilibré et durable de l’espace national 


Chapitre 6 

équilibré et durable 

de l’espace national 

269. Pendant longtemps, les politiques, stratégies et actions de développement au Bénin ont marginalisé 

les préoccupations liées à la gestion durable de l’espace. Ceci a engendré des disparités dans la 

répartition spatiale des hommes et de leurs activités, des infrastructures et équipements et le 

manque de cohérence spatiale dans les efforts de développement. 

270. C’est fort de cela que le Gouvernement, dans la définition de la Stratégie de Croissance pour la 

Réduction de la Pauvreté (SCRP 2007‐2009), a inscrit un axe stratégique relatif à la question du 

développement équilibré et durable de l'espace national. Cet axe repose sur trois objectifs 

spécifiques, retenus comme domaines d'intervention prioritaire : (i) le développement durable des 

régions et des localités ; (ii) l'émergence des pôles de développement et de croissance ; et (iii) 

l'environnement, la gestion des ressources naturelles et le cadre de vie. 

85 


Chapitre 6 : Développement équilibré et durable 

I. Domaine prioritaire 1 : Développement durable régional et local 


271. Chaque composante du territoire national doit, au regard de ses potentialités, prendre une part 

active au développement, tout en jouissant des retombées de la croissance nationale. L’appel ainsi 

lancé aux territoires doit être accompagné par l’Etat, en application des dispositions 

constitutionnelles qui l’engagent à veiller au développement harmonieux de toutes les collectivités 

territoriales sur la base de la solidarité nationale, des potentialités régionales et de l'équilibre 

interrégional. 

272. C’est dans ce cadre et suivant les orientations de la Déclaration de la Politique Nationale 

d’Aménagement du Territoire (DEPONAT) adoptée en 2002 que le gouvernement met en œuvre une 

stratégie qui repose sur le regroupement des communes en espaces de développement partagés, 

capables de porter un véritable développement régional. La majorité des communes mises en place 

avec la réforme de l’administration territoriale sont encore fragiles et ont besoin de mutualiser les 

moyens dont elles disposent avec d'autres communes contiguës. La planification spatiale fait défaut 

et les ressources humaines au service du développement local éprouvent le besoin d'un 

renforcement de capacités. La SCRP inscrit le processus du développement durable régional et local, 

dans : (i) la promotion des dynamiques intercommunales structurantes (ii) la promotion de la 

planification spatiale, et (iii) le renforcement des capacités des ressources humaines au service du 

développement régional et local. 

1.1.1. La promotion des dynamiques intercommunales structurantes 

273. Concernant la promotion des dynamiques intercommunales structurantes, elle se fait à travers : (i) la 

constitution des espaces de développement partagés ; (ii) l’élaboration de projets de territoire ; (iii) 

le transfert des fonds vers les communes ; et (iv) la mise en place des agences intercommunales. 

274. La constitution des espaces de développement partagés : Les Espaces de Développement Partagés 

(EDP) regroupement les communes partageant les mêmes réalités socio‐économiques, historiques et 

culturelles et porteuses d’un enjeu commun de développement. A titre indicatif, 24 EDP sont définis 

86 



sur l’ensemble du territoire national. Leur montage nécessite un effort considérable de concertation. 

Dans ce cadre, il est enregistré au titre de l’année 2008 : (i) la création et la formalisation deux 

espaces de développement partagé sous l’initiative des Maires des communes concernées. Il s’agit 

du territoire la vallée du Niger (Karimama et Malanville) et 2KP regroupant les communes de Kérou, 

Kouandé et Pehunco. Le nombre de territoires est porté à six (06) dont quatre (04) territoires de 

développement (Basse vallée de l’Ouémé, Vallée du Niger, Pays Agonli et 2KP) et deux (02) territoires 

singuliers (Zone Inter‐lacustre d’Eco‐Développement ‐ ZIED et la Communauté Forestière du Moyen‐ 

Ouémé ‐ CoForMO) ; (ii) la poursuite du processus de création et de formalisation de deux espaces 

de développement partagés. Ceci concerne les territoires OKT (Ouidah, Kpomassè et Tori Bossito) et 

du pays Gun (Porto‐Novo, Adjarra, Avrankou et Akpro Missérété). Tous ces territoires disposent d'un 

statut et d'un règlement intérieur. En attendant le vote de la loi sur l'intercommunalité, ces 

territoires fonctionnent sur la base de la loi de 1901 relative aux associations. Le renouvellement des 

conseillers communaux au niveau de ces territoires a nécessité la reprise des concertations devant 

conduire à la formalisation desdits territoires. 

275. Le vote de la loi sur l’intercommunalité devrait permettre d’accélérer le montage des EDP. Au cours 

de l’année 2008, le projet de loi y afférent transmis à l’Assemblée Nationale par le Gouvernement a 

été examiné par la Commission des Lois. Le vote de cette loi devrait compter parmi les priorités de 

l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2009. 

276. L’élaboration de projets de territoire : les projets de territoire synthétisent des thématiques ciblées 

et partagées entre les communes et qui incluent le genre, le VIH‐SIDA et les droits humains. En 2008, 

avec l’appui de la Coopération Française et de la DAT, le territoire de la Vallée du Niger s’est lancé 

dans l’élaboration d’un projet de marché de bétail. Ce projet de territoire doit être finalisé courant 

premier trimestre de l’année 2009. Deux autres projets de territoire sont en cours d’élaboration 

respectivement pour le Pays Agonli et le Pays Gun. 

277. La contractualisation du projet de territoire doit s’appuyer sur les projets de territoire élaborés et 

règlementés par un décret. A cet effet, les réflexions entamées en 2008 ont conduit à l’élaboration 

d’un mémorandum opérationnel du processus d’élaboration et d’adoption des procédures de ladite 

contractualisation. 

87 



278. Le transfert des fonds vers les communes dans le cadre de la mise en œuvre des projets de territoire 

n’est pas encore réalisé. Il est cependant important de souligner que chacune des communes reçoit 

de la part de l’Etat des dotations sous forme de subventions. 

279. Le transfert des ressources aux communes devrait s’améliorer avec l’opérationnalisation effective du 

Fonds d’Appui au Développement des Communes (FADeC) qui recevra l’ensemble des contributions 

de l’Etat et des Partenaires Techniques et Financiers au bénéfice des communes. Dans cette 

perspective, au cours de l’année 2008, les procédures de gestion de ce fonds et son organe 

d’administration (Commission Nationale des Finances Locales‐CONAFIL) ont été mis en place. Une 

dotation de 9,436 milliards (fonctionnement et investissement) est inscrite au profit de ce fonds 

dans le Budget Général de l’Etat, exercice 2009 voté par l’Assemblée Nationale en décembre 2008. 

280. La mise en place des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) : Aucun EPCI 

n’a donc été mis en place en 2008. Le montage de ces agences commencera avec le vote et la 

promulgation de la loi sur l’intercommunalité. L’examen de cette loi par l’Assemblée Nationale est 

une nécessité pour l’impulsion du développement local et régional. 

1.1.2. La promotion de la planification spatiale 

281. L’option du Gouvernement dans le cadre de la relance de la planification spatiale entreprise depuis 

peu, est de définir les grandes orientations dans la répartition des hommes, des activités et des 

infrastructures dans une démarche qui met l’accent sur l’équité territoriale et la cohérence. Ainsi, il 

est retenu dans la SCRP : (i) l’élaboration des instruments de planification spatiale et (ii) l’intégration 

de la dimension spatiale dans l’allocation des ressources budgétaires. 

282. L’élaboration des instruments de la planification spatiale : Le gouvernement a travaillé au cours de 

l’année 2006 à la finalisation des études préliminaires visant à poser des diagnostics conséquents et 

à indiquer les principales orientations de l’aménagement de l’espace national. Ces études s’inscrivent 

pour la plupart dans la mise en place des instruments de planification spatiale. 

88 



283. En 2007, le Gouvernement a inscrit comme priorité l’élaboration de l’Agenda Spatial ou Schéma 

Directeur d’Aménagement du Territoire. A cet effet, le mémorandum opérationnel du processus 

d’élaboration de cet instrument a été adopté et un comité thématique a été mis en place. 

284. En 2008, les principales actions menées dans ce cadre sont : 

la poursuite du processus d’élaboration de l’Agenda Spatial ou Schéma National 

d’Aménagement du Territoire par le Conseil National d’Aménagement du Territoire (CNAT) en sa 

session extraordinaire d’avril 2008. L’élaboration proprement dite de cet instrument 

interviendra en 2009 sur ressources nationales et avec l’appui des partenaires techniques et 

financiers ; 

l’élaboration et la validation de l’étude sur la planification sectorielle en avril 2008. Cette étude 

fait l’état des lieux de la planification sectorielle, dégage les forces et les faiblesses et propose de 

cheminer vers l’institutionnalisation des Schémas de Services Collectifs (SSC). Ainsi, il est créé 

une commission regroupant les ministères sectoriels, les Préfectures et l’Association Nationale 

des Communes du Bénin (ANCB) pour servir de cadre de concertation à l’implémentation des 

SSC. Cette commission travaillera à l’adoption de la circulaire et d’un guide méthodologique 

d’élaboration des SSC ; 

le lancement du processus d’élaboration d’une Directive Territoriale d’Aménagement (DTA) de 

l’aire économique de la zone de Sèmè‐Kpodji afin d’assurer la cohérence des interventions des 

différents acteurs au niveau de cette zone appelée à accueillir d’importants équipements 

structurants ; (iv) le lancement d’une étude d’évaluation des indicateurs de base de 

l’aménagement du territoire. La finalisation de cette étude confortera l’élaboration périodique 

des rapports sur le dynamisme et l’attractivité des territoires ; 

la réalisation de l’étude sur l’analyse des potentialités régionales, l’élaboration d’un guide 

méthodologique pour la mise en cohérence des PDC avec les orientations nationales de 

développement et la formation des membres de la Conférence Administrative Départementale 

(CAD) et du Conseil Départemental de Concertation et de Coordination (CDCC) sur le même 

guide ; (vi) l’élaboration du guide méthodologique d’élaboration des Plans de Développement 

Communal (PDC) de deuxième génération et sa validation en juin 2008. Ce nouveau guide met 

l’accent sur la prise en compte des orientations nationales dans les PDC des Communes. 

89 



285. L’intégration de la dimension territoriale dans l’allocation des ressources budgétaires : Le 

développement durable régional et local ne peut se faire sans une affectation efficace des ressources 

budgétaires. Les orientations de la SCRP, à cet effet, se résument à ce que le mécanisme 

d’affectation des ressources intègre l’arbitrage territorial, afin de laisser transparaître dans les 

budgets des secteurs, d’une part, le volume des investissements dont bénéficie chaque territoire, et 

d’autre part, le volume des investissements sous compétence communale. 

286. La mise en place du FADeC en 2008 est un pas important vers l’atteinte de cet objectif. 

L’opérationnalisation de l’ensemble des mécanismes prévus par ce fonds, notamment l’inscription 

des crédits affectés dans les budgets des ministères sectoriels devrait permettre de tendre vers cet 

objectif. Par ailleurs, des recommandations ont été faites à l’endroit des ministères sectoriels sur la 

nécessité d’intégrer la dimension spatiale dans l’élaboration et la mise en œuvre des Programmes 

d’Investissements Publics (PIP). Au delà du FADeC et des actions menées, l’intégration de la 

dimension territoriale dans l’allocation des ressources budgétaires doit aboutir à l’élaboration des 

CDMT locaux et régionaux pour assurer la connexion des investissements à l’espace. 

1.1.3. Le renforcement des capacités des ressources humaines au service du 

développement régional et local 

287. La SCRP a retenu comme priorité, pour promouvoir le développement local et accompagner la mise 

en place des territoires de développement, le renforcement des capacités des ressources humaines. 

Ces actions de renforcement de capacités visent : (i) les élus locaux, (ii) l’administration préfectorale ; 

et (iii) les ONGs et bureaux d’études locaux. 

288. Dans le cadre du renforcement des capacités des élus locaux, il convient de noter que la première 

mandature des élus locaux s’est achevée en 2008 avec l’organisation des élections communale, 

municipale et locale. Des actions très spécifiques ont été menées pour capitaliser les acquis et 

accompagner les nouveaux élus dans leur fonction. Au nombre de ces actions on peut énumérer : (i) 

la formation des nouveaux Maires, (ii) la formation des cadres des Mairies de Bohicon, Kandi et 

Natitingou en rédaction administrative et en informatique avec l’appui de la Coopération Française, 

(iii) l’élaboration d’un manuel de formation intégrant l’approche Développement Conduit par les 

90 



Communautés au profit des communes, (iv) l’appui aux communes dans le cadre de leur accès au 

marché de l’emprunt, (v) la mise en place de la Commission Nationale de la Coopération 

Décentralisée en octobre 2008 dans le but de mettre en œuvre la politique de l’Etat en la matière et 

d’assurer la fonction de régulation et d’encadrement des communes, (vi) la formation des agents 

financiers des communes sur la gestion budgétaire comptable des communes avec l’appui du 

PROREGAR. 

289. S’agissant du renforcement des capacités de l’administration préfectorale, plusieurs actions ont été 

menées en 2008 au nombre desquelles on peut citer : (i) la formation de prise de fonction des 

nouveaux Préfets nommés en octobre 2008, (ii) l’élaboration du guide d’assistance conseil , (iii) la 

prise du décret d’application de ce guide par le Gouvernement en juin 2008 devrait conforter les 

différents acteurs dans leurs rôles respectifs, (iv) l’organisation par la DAT, en décembre 2008, avec 

le soutien financier du projet Appui Néerlandais à la mise en œuvre de la Déconcentration, d’un 

atelier de renforcement des capacités à l’endroit des cadres des Préfectures dans le domaine de 

l’aménagement du territoire et le développement territorial, (v) la dotation des Services de la 

Planification et de l’Aménagement du Territoire (SPAT) des Préfectures en matériels informatiques 

(micro‐ordinateurs complets) et documents sur l’aménagement du territoire (renouveau sur 

l’aménagement du territoire, guide d’élaboration des Schémas Directeurs d’Aménagement des 

Communes, Atlas sur les disparités spatiales, etc.), (vi) la mise à disposition des Préfectures, grâce à 

l’appui de l’Ambassade du Royaume des Pays‐Bas près le Bénin, du matériel d’archivage électronique 

et des documents à savoir : le manuel de procédures des Préfectures en trois tomes, le manuel de 

coordination des services déconcentrés de l’Etat et (vii) le guide de l’usager de la Préfecture. 

290. Il faut mentionner qu’au cours de l’année 2008, le projet de document de Politique Nationale de 

Décentralisation et de Déconcentration (PONADEC) est élaboré et validé par les acteurs des secteurs 

concernés avec la participation de la société civile et des partenaires techniques et financiers. 

L’adoption de ce document par le Gouvernement est prévue pour l’année 2009. 

291. Quant au renforcement des capacités des ONGs et bureaux d’études locaux, les différents guides 

élaborés (guide d’élaboration des SDAC/STAD, guide d’élaboration des PDC) sont diffusés à l’endroit 

des différents prestataires de services. Les formations seront organisées à l’endroit de cette cible au 

cours de l’année 2009. 

91 



292. Au regard de ce qui précède, les leviers du développement durable, régional et local sont entrain 

d’être construits. L’approche territoriale de développement découlant de la stratégie 

d’aménagement du territoire commence par rentrer dans les habitudes et suscite un intérêt pour les 

partenaires techniques et financiers à travers le lancement de plusieurs programmes au cours de 

l’année 2008. Au nombre de ceux‐ci, on retient essentiellement (i) le Programme Appui Suisse à la 

Gouvernance Locale (ASGoL) dans le département du Borgou, (ii) le Programme d’Appui à la Gestion 

des Forêts Communales (PAGeFCOM) qui se propose, entre autres, d’appuyer l’élaboration des 

Schémas Territoriaux d’Aménagement et de Développement (STAD) et les Schémas Directeurs 

d’Aménagement Communal (SDAC) dans les départements de l’Atlantique, du Zou et des Collines ; 

(iii) le Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales (PACT) financé par l’Union Européenne ; (iv) 

le Programme d’Appui à la mise en œuvre des PDC dans les départements de l’Atacora, de la Donga, 

du Mono et du Couffo ; (v) la 2 ème phase du PDL‐ADECOM appuyée par le Conseil Régional de Picardie 

et le PNUD ; et (vi) le Programme d’Appui à la Décentralisation, Déconcentration et au 

Développement économique local financé par le PNUD. 

293. La mise en œuvre effective de ces programmes contribuera à l’atteinte des objectifs du domaine 

développement durable régional et local au terme de la SCRP. Cependant, la lenteur dans la mise en 

œuvre des procédures de passation des marchés et de décaissement de fonds constitue les écueils à 

éviter afin d’obtenir de meilleures performances pour l’année 2009. 

II. Domaine prioritaire 2 : Emergence des pôles de développement 

294. Afin de limiter l’exode rural, conséquence de l’écart profond de développement entre les zones 

urbaines et rurales, il est inscrit dans la SCRP, la promotion des pôles de développement. Pour 

assurer l’émergence des pôles de développement et de croissance, la stratégie retenue par le 

Gouvernement béninois dans la SCRP vise à doter le pays de plusieurs pôles de développement 

répartis sur le territoire en fonction de leurs avantages comparatifs, à diversifier et à accroître la 

production des différentes régions. Elle se réalise à travers : (i) la spatialisation des grappes de 

projets ; et (ii) la sécurisation et la fiabilisation de la propriété foncière. 

2.1. La spatialisation des grappes de projets 

295. Le Bénin a choisi de fonder son émergence sur le développement de grappes de projets portant sur 

cinq piliers que sont (i) le pôle coton‐textile, (ii) le pôle agro‐alimentaire, (iii) le pôle tourisme, culture 

92 



et artisanat, (iv) le pôle BTP et matériaux de construction, et (v) le pôle Transport, Logistique et 

Commerce. 

296. En 2008, sous l’impulsion du Ministère en charge du Développement et de la Prospective, l’étude qui 

a permis d’identifier en 2006 ces cinq piliers, a été poursuivie à travers une deuxième phase 

consacrée à la définition de la « stratégie d’opérationnalisation et de déclinaison en plans 

d’investissements sectoriels de la vision Bénin 2025 ». Ainsi, chacun des cinq piliers à fait l’objet 

d’une stratégie de mise en œuvre, et a été décliné en programmes en tenant compte des cartes de 

potentialités pour chaque filière. Les pôles de développement qui découlent de l’opérationnalisation 

des cinq piliers ont été positionnés sur l’espace national. 

297. La poursuite du processus d’élaboration de l’agenda spatial ou schéma national d’aménagement du 

territoire s’inscrit également dans le souci de décliner dans l’espace, la vision du Gouvernement. La 

finalisation en 2009 de ce document donnera une vision détaillée de la structuration de l’espace 

national à long terme. 

298. En attendant le renforcement des villes en vue de leur permettre de bien jouer leur rôle dans la 

promotion des pôles de développement, s’est poursuivi avec plusieurs actions de planification 

urbaine engagées en 2008 par le Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la Réforme Foncière et de 

la Lutte contre l’Erosion Côtière se sont poursuivies. Il s’agit de : (i) la réalisation de Plans Directeurs 

d’Urbanisme (PDU) pour huit villes à savoir : Abomey‐Calavi, Sèmè Kpodji, Ouidah, Nikki, N’Dali, 

Ségbana, Kalalé et Matéri ; (ii) la validation des PDU de Tchetti, Adjarra et Sèhouè ; et (iii) la 

validation du Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) du grand Nokoué (Ex Grand 

Cotonou). 

2.2. La sécurisation et la fiabilisation de la propriété foncière 

299. Face à l’insécurité foncière et à ses conséquences sur le développement, le Gouvernement s’est 

engagé dans la résolution du problème. A cet effet, une série de concertations avec les experts 

nationaux publics et privés ainsi qu’avec les intervenants dans le domaine a permis d’élaborer un 

rapport. Ce rapport, intitulé : « La réforme foncière au Bénin : vers la formulation d’un programme 

d’ensemble », est assorti d’une proposition de programme global de réformes foncières. 

93 



300. En vue de relever les nombreux défis que pose la question du foncier au développement du Bénin, 

plusieurs actions ont été engagées en 2008 à la suite de celles de 2007. Il s’agit de : (i) l’achèvement 

du cadastre de la ville de Cotonou ; (ii) la réalisation du cadastre de la ville de Porto Novo ; (iii) 

l’organisation des fora départementaux sur la réforme foncière ; (iv) la réalisation avec l’appui du 

MCA des Plans Fonciers Ruraux dans 300 villages ainsi que l’élaboration et l’actualisation de textes 

réglementaires en matière de gestion du foncier. 

2.3. Performance de la décentralisation et de l’aménagement du 

territoire 

301. Le rapport des dépenses des collectivités territoriales dans le total des dépenses du Budget Général 

de l’Etat s’est établi à 5,3% contre 4,1% en 2007. 

302. Les transferts aux collectivités locales ont fortement augmenté entre 2007 et 2008 grâce au 

lancement du FADeC. Ils sont passés ainsi de 7,2 à 10,3 milliards de FCFA, soit une hausse de plus de 

41%, contre 8 % pour les mandats ordonnancés du budget général de l'Etat. Cette croissance est 

tirée par le FADeC investissement, dont le montant a atteint 5,4 milliards de FCFA en 2008 (1,4 

milliards de FCFA en 2007). Les fonds provenant de la coopération extérieure en faveur de 

l'investissement dans les communes, tels qu'enregistrés par les recettes perceptions, s'élèvent à un 

peu moins de 2 milliards de FCFA. 

94 



Tableau 22: Performance de la décentralisation et de l'aménagement du territoire 

Réalisation 


Cible 2008 


Performance 

Rapport des dépenses des collectivités 

territoriales dans le total des dépenses 

du BGE 

4,1% 5,3% 4,0% 5 

Part des transferts aux collectivités 

territoriales dans le total des dépenses 

du BGE 

1,5% 1,9% 1,5 5 

Taux d’exécution des dotations 

budgétaires aux communes 

100% 100% 100% 5 

Réalités du fonctionnement des CDCC et 

des CAD 

66,7 62,5 80% 2 

Taux d’exécution des budgets 

communaux 

83,2% 57,2% 80% 2 

Taux de conformité des actes 

communaux 

76% 79,4% 75% 5 

Part des ressources propres de 

fonctionnement dans les ressources 

totales des communes 

60,1% 55,1% 50,0% 5 

Part des dépenses d’investissement dans 

les dépenses totales des communes 

26,0% 33,4% 28% 5 

Nombre de territoires de développement 

constitués et formalisés 

4 6 5 5 

Source : DGCTCP ; DAT 

303. Au niveau de l’exécution du transfert des dotations budgétaires aux communes toutes les dotations 

prévues au budget révisé ont été ordonnancées (source SIGFIP et ASTER), les montants de TVA et 

Taxe de voirie rétrocédés aux communes s'élèvent respectivement à 225 millions et 3,6 milliards de 

FCFA. Il est important de noter que le Gouvernement a mitigé une baisse du niveau de taxe de voirie 

rétrocédée aux communes, par un transfert de substitution à la taxe de voirie de 1,5 milliards de 

FCFA qui vient s'ajouter au montant de 2,1 milliards de FCFA de taxe de voirie. 

304. Fonctionnement des CDCC et des CAD : En 2008, le niveau de fonctionnement des CDCC et CAD est 

estimé à 62,5% et n'atteint donc pas sa cible (80 %). En 2009, il faudra appuyer la collecte des 

rapports de préfectures, des rapports des CAD et des rapports des CDCC en renforçant le système de 

95 



monitoring (système de rappel vers les préfectures, restitution d'information du MDGLAAT vers les 

préfectures, comparaisons entre les préfectures). 

305. Taux d'exécution des budgets communaux : Les budgets primitifs des communes ont accusé en 

2008 une forte hausse en passant de 24,5 milliards de FCFA en 2007 à plus de 48,8 milliards de FCFA. 

Le taux d'exécution des dépenses s’est établi à 57,2 % : 60 % pour le budget de fonctionnement et 

52 % pour l'investissement. 

306. Part des ressources propres de fonctionnement dans les ressources totales des communes : en plus 

de l’augmentation des transferts, les communes ont continué à développer leur autonomie en 

accroissant les ressources propres de fonctionnement qui passent entre 2007 et 2008 de 15,7 à 18,2 

milliards de FCFA. En raison d’une hausse plus importante des transferts, l'indicateur a diminué, 

s’établissant à 55,1 % pour un objectif de 50%. 

307. S’agissant de la part des dépenses d'investissement dans les dépenses totales des communes ; elle 

s’est fortement accrue entre 2007 et 2008, passant de 26,0 % à 33,4 %. ; en liaison avec la mise en 

place du FADEC. 

308. En ce qui concerne le nombre de territoires de développement constitués et formalisés, comme 

annoné ci‐dessus, il est passé de 4 en 2007 à 6 en 2008, soit 4 territoires de développement (Basse 

vallée de l’Ouémé, Vallée du Niger, Pays Agonli et 2KP) et 2 territoires singuliers (Zone Inter‐lacustre 

d’Eco‐Développement ‐ ZIED et la Communauté Forestière du Moyen‐Ouémé ‐ CoForMO). 

III. Domaine prioritaire 3 : Environnement, gestion des ressources naturelles et 

cadre de vie 

309. Les enjeux environnementaux recèlent de gros défis à relever pour inscrire la croissance économique 

dans la durée. Il s’agit de donner aux ressources naturelles une fonction de production, de création 

de richesse et de valeur ajoutée tout en les préservant et en sauvegardant l’environnement. Il 

importe donc de prendre toutes les mesures susceptibles de tirer le meilleur profit à la fois des 

institutions et du facteur humain, principal déterminant de la croissance économique et gage du 

bien‐être des populations. 

96 



310. Mais cette problématique n’est pas encore bien perçue par les différents acteurs politiques impliqués 

dans l’élaboration et la mise en œuvre des différentes politiques, stratégies et programmes en la 

matière. C’est pourquoi, il a été prévu dans la SCRP : (i) le renforcement des capacités de gestion 

environnementale à la base ; (ii) le renforcement du système de prise en compte de l’environnement 

dans les politiques sectorielles et dans le système fiscal ; (iii) la promotion de la gestion intégrée des 

ressources naturelles, notamment les ressources hydrauliques et forestières ; et (iv) la promotion de 

l’assainissement de base. 

3.1. Principales Actions menées 

311. Au titre du renforcement des capacités de gestion environnementale à la base, les différentes 

actions engagées en 2008 sont : ; (i) l’organisation d’un dialogue sous‐régional des pays membres de 

la CEDEAO sur les changements climatiques ; (ii) la formation des Maires et leurs chargés des affaires 

environnementales sur le verdissement des PDC ; (iii) la formation des agents de la presse locale pour 

la sensibilisation des populations des communes des départements du Borgou/Alibori pour 

l’adoption des bonnes pratiques en vue de la préservation de l’environnement ; (iv) la poursuite des 

formations aux groupements de jeunes et de femmes de Djidja et de Ouaké en apiculture, 

aulacodiculture, construction et utilisation des foyers économique (60 jeunes et 195 femmes); (v) la 

formation en agroforesterie de 120 jeunes dans les communes de Karimama et Banikoara pour une 

bonne gestion participative de l’aridité du climat et des ressources naturelles de base ; (vi) la mise en 

place d’un groupe d’enfants ambassadeurs de l’environnement dans deux écoles primaires dans les 

communes de Kandi et de Malanville ; (vii) la formation de 26 journalistes pour la sensibilisation des 

communautés à la base en vue de faciliter la mise en œuvre de la loi sur le foncier rural ; (viii) la 

réalisation d’une plate forme multifonctionnelle au groupement féminin Serebani de Segbana en vue 

de réduire les pressions exercées sur les ressources forestières et alléger les souffrances des femmes 

dans les travaux de traitement des noix de karité, manioc et autres ; et (ix) la formation de trente 

(30) journalistes sur les changements climatiques. 

312. S’agissant du renforcement du système de prise en compte de l’environnement dans les politiques 

sectorielles et dans le système fiscal, la contribution au processus de verdissement du DSRP et 

l’intégration de la problématique de la sécheresse, des changements climatiques dans les documents 

97 



cadres de planification (DSRP et autres), et au plan local aux fins du verdissement des PDC 

constituent les principales actions engagées en 2008. 

313. Au titre de la promotion de la gestion intégrée des ressources naturelles, notamment les 

ressources hydrauliques et forestières, plusieurs actions ont été menées en 2008, notamment (i) 

l’installation de 2713 hectares de nouvelles forêts dans toutes les communes du Bénin dans le cadre 

de la gestion durable des ressources naturelles ; (ii) l’enrichissement et la regénération de 6501 

hectares de forêts naturelles à Savalou et à Bantè ; (iii) l’aménagement de 12 Km de pistes forestières 

dans la forêt d’Ewè‐Dogo à Kétou ; (iv) la construction de 05 postes forestiers dans les villages 

d’Igbodja, Agounna, Savè, Bagou et Gnemasson ; (v) la construction d’une cellule de production de 

semences forestières ; (vi) le géoréférencement de 16 sites de plantations communales pour un total 

de 1 654,02 hectares dont environ 887 hectares défrichées et entièrement plantées ; (v) 

l’enrichissement de 45 hectares de forêts sacrées dans 23 communes des départements de 

l’Atlantique, du Zou et des Collines ; (vi) la restauration de 28 hectares de plantations d’anacardiers à 

Agramarou ; (vii) la réalisation de 1101,86 hectares de plantations privées ; (viii) l’élaboration de trois 

(03) Plans d’Aménagement Participatif des massifs forestiers de Ouénou – Bénou et révision du plan 

d’aménagement de Tchaourou‐Toui‐Kilibo (TTK), (ix) la mise en terre de 84. 519 plants (forestiers et 

ornementaux) soit 84 ha de plantations linéaires dans les communes du Bénin ; (x) la mise en terre 

de 5 239 285 plants à l’occasion de la 24ème Journée Nationale de l’Arbre ; (xi) la Réalisation de 

l’Inventaire Forestier National (IFN), (xii) l’installation de 30 ha de rôneraie sur l’île aux oiseaux ; (xiii) 

le financement de 136 dossiers de microprojets de plantations villageoises et d’activités 

agroforestières ; (xiv) le financement de 32 microprojets d’Activités Alternatives Génératrices de 

Revenus (AGRs) autour de 5 complexes forestiers et terroirs riverains ; (xv) la restauration par des 

ouvrages mécaniques de 188 ha de terres dégradées dans les communes de Kpomassè, Ouèssè, 

Ségbana et Banikoara, (xvi) le recrutement de 475 jeunes sans emploi pour l’entretien, le suivi et la 

mise en terre dans tous les chefs lieu des communes et arrondissements des communes à statut 

particulier ; (xvii) le financement d’un projet d’écotourisme de conservation des mangroves à 

Avlékété dans la commune de Ouidah ; (xviii) l’élaboration de 05 Plans Locaux d’Aménagement et de 

Gestion de l’Environnement (PLAGE) dans les communes des départements du Borgou et de 

l’Alibori ; (xix) la validation de 24 rapports d’études d’impact environnemental. 

314. Par ailleurs, il a été créé 31 marchés ruraux de bois énergie dont 17 autour du complexe forestier de 

Zouzoukanmè, Zagnanado, Covè, Dassa, 12 autour du complexe forestier de Agbado (Dassa‐Zoumè) 

98 



et 2 autour du complexe forestier de Gbèzoun. Toutefois, ces marchés ne sont pas encore 

fonctionnels en raison de la non adoption des textes législatifs en la matière ; 

3.2. Évolution des indicateurs et performance du secteur 

315. Au total, les indicateurs de ce domaine prioritaire sont ressortis bien orientés, dépassant leurs cibles 

pour l’année 2008. 

316. Ainsi, au titre de l'environnement, la gestion des ressources naturelles et le cadre de vie, des 

avancées significatives ont été obtenues : le nombre de forêts ayant bénéficié de plans 

d’aménagement participatifs (élaboration et mise en œuvre) est passé de 4 en 2007 à 5 en 2008 pour 

un objectif fixé à 4. De même, la Superficie reboisée dans le cadre de la gestion durable des 

ressources naturelles s’est établie à 3.814,8 ha contre 1.609 ha. 

Tableau 23: Performance du secteur environnement 

Réalisation 


Cible 2008 


Performance 

Nombre de forêts ayant bénéficié de 

plans d’aménagement participatifs 

(élaboration et mise en œuvre) 

04 05 04 5 

Superficie reboisée dans le cadre de la 

gestion durable des ressources naturelles 

1609 3814,86 3000 5 

Source : DPP/MEPM 

99 


Chapitre 7 : Suivi du Cadrage Macroéconomique et Budgétaire 

Chapitre 

Suivi du cadrage 

macroéconomique 

et budgétaire 

317. Ce chapitre analyse l’implication chiffrée de la mise en œuvre des stratégies sectorielles sur le 

cadrage macroéconomique et sur le CDMT en 2008. Cette analyse porte sur le cadrage 

macroéconomique et l’exécution du CDMT à fin décembre 2008 ainsi que les perspectives pour 2009. 

I. Le Cadrage Macroéconomique en 2008 et Perspectives pour 2009 

318. L’année 2008 a été marquée par les crises alimentaire, énergétique et financière. Malgré ces crises, 

la reprise économique entamée depuis 2006 s’est consolidée avec un taux de croissance économique 

estimé à 5,0% contre 4,6% en 2007 et 3,8% en 2006. Cependant, comparée aux prévisions SCRP de 

6,8%, l’économie béninoise connait une contre‐performance due entre autres aux différents chocs 

subis au cours de l’année. 

100 


Chapitre 7 : Suivi du cadrage macroéconomique et budgétaire 

319. L’exécution du budget 2008 a été marquée par une moindre performance des recettes par rapport à 

l’année 2007. Les recettes budgétaires ont été mobilisées à hauteur de 112% des prévisions de la 

SCRP pour 2008 contre 118% en 2007. Cette moindre performance est essentiellement imputable : 

(i) à la baisse des recettes non fiscales en relation avec le repli des droits de licence perçus au niveau 

des opérateurs GSM en 2008 ; (ii) aux exonérations douanières, notamment la réduction des valeurs 

consensuelles, accordées à certains produits de grande consommation dans le cadre de la lutte 

contre la cherté de la vie au premier semestre 2008. A cet effet, la croissance des recettes 

douanières est passée de 21% en 2007 à 11% en 2008. Quand aux recettes des impôts, elles ont 

augmenté de 19% en 2008 contre 15% en 2007 en relation avec le renforcement des contrôles de la 

TVA intérieure, la rationalisation du portefeuille de la Direction des Grandes Entreprises et le 

renforcement des capacités au niveau des inspecteurs. 

320. Par rapport aux prévisions de la SCRP pour 2008, le taux d’engagement des dépenses publiques à fin 

2008 est de 95% contre 91% pour 2007. 

Tableau 24 : Evolution des recettes et dépenses (en % du PIB) 

2007 2008 

2008 

Taux de réalisation 5 

SCRP prévu 

Réal. 

(1) 

Recettes totales 20,7 18,0 19,6 111,8 

Recettes fiscales 16,9 16,2 17,2 109,1 

Recettes non fiscales 3,8 1,8 2,4 136,0 

Dépenses totales 22,2 25,0 23,0 94,7 

Masse salariale 5,4 5,8 6,1 109,3 

Investissement public 7,8 9,5 5,8 62,3 

Contribution budgétaire à l'investissement 3,5 4,6 3,5 77,9 

Solde primaire de base 3,0 -1,6 0,8 -54,9 

Déficit global (base ordonnancement) -1,5 -6,9 -3,4 50,3 

Sources : DGB, DGID, DGDDI, DGTCP et DGAE 

5 C’est le rapport entre les données obtenues à fin 2008 et les données prévues par la SCRP 

101 



321. Sur la base de l’évolution de la conjoncture nationale et internationale au premier trimestre 2009, les 

perspectives économiques pour fin 2009 sont peu favorables. En effet, l’économie béninoise subira 

en 2009 les conséquences de la crise financière internationale, à travers le repli de la demande 

mondiale des matières premières, le coton en particulier, la contraction de la demande nigériane, la 

baisse des investissements directs étrangers ainsi que celle des transferts des migrants (voir 

encadré). La croissance économique est projetée à 4,0% en 2009 contre une estimation de 5,0% en 

2008 et une prévision de 7,5% dans le cadre de la SCRP, reflétant ainsi les effets de la crise financière 

sur l’économie nationale. Cependant, tout comme en 2008, l’activité économique devrait profiter en 

2009 de : (i) la production agricole notamment vivrière, grâce à la poursuite du PUASA et à la 

disponibilité à temps des semences et des engrais spécifiques ; (ii) la poursuite des travaux de 

construction des infrastructures socio‐économiques ; et (iii) l’augmentation de l’offre énergétique. 

322. La baisse des prix des produits alimentaires et énergétiques sur le marché international enregistrée 

depuis le début du second semestre 2008 combinée avec l’augmentation de la production devraient 

induire une détente au niveau des prix à la consommation. L’inflation devrait être contenue dans la 

limite des 3% fixée par le Pacte de Convergence de l’UEMOA en 2009. 

323. Le déficit courant de la balance des paiements devrait se dégrader en 2009 pour représenter 9,5% du 

PIB contre 8,4% en 2008. Cette dégradation est imputable à la baisse des exportations de coton, au 

ralentissement attendu au niveau du commerce de réexportation du fait de la contraction de la 

demande nigériane, à la baisse des transferts des migrants béninois ainsi qu’à la hausse des 

importations, en particulier des biens d’équipements. Le solde global de la balance des paiements 

resterait positif mais connaîtrait une réduction, passant de 1,1% du PIB en 2008 à 0,3% en 2009. 

102 



Encadré 1 Impact de la crise financière internationale sur l’économie béninoise 

La crise financière, qui s’est déclenchée en juin 2007, a débouché à fin 2008 sur une récession 

économique aux Etats‐Unis et en Europe. Elle s’est ensuite propagée dans les pays émergents et en 

développement par divers canaux dont notamment le marché financier et le commerce 

international. 

La crise financière devrait avoir des effets négatifs sur la croissance économique, la balance des 

paiements et les finances publiques à travers la baisse de la demande extérieure, notamment du 

Nigeria et de la Chine, la chute du cours du coton et la contraction des transferts de fonds des 

béninois de l’extérieur ainsi que la baisse des investissements directs étrangers. 

Pour simuler l’impact de la crise financière sur le cadre macroéconomique, le Modèle de Simulation 

et d’Analyse des Réformes Economiques (MOASARE) a été utilisé avec des hypothèses suivantes : 

2008 

2009 

Oct. 08 Mars 09 

Variation 

(Mars/Oct.) 

Coton (cent/livre) 71,5 69,5 65 -6,5% 

Envoi de fonds de la diaspora (% du PIB) 3,6 3,2 2,8 - 0,20% 

Pétrole ($/baril) 97 90 60 -33,3% 

Dollar 448 450 510 13,3% 

Taux de croissance du Nigeria (en %) 9,1 8,3 2,9 -5,4% 

Les résultats indiquent que la crise financière induira en 2009 une contraction de la croissance de 2,1 

points en 2009 et une perte de recettes de l’Etat d’environ 50 milliards, toutes choses égales par 

ailleurs. 

Pour atténuer ces impacts et permettre à l’économie béninoise de maintenir le cap de la croissance 

et d’atteinte des OMD, il est souhaitable que les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) 

renforcent les soutiens et que le Gouvernement renforce la stabilité macroéconomique, en laissant 

jouer les stabilisateurs automatiques. 

Source : DGAE ; Simulation à l’aide du MOSARE. 

II. L’exécution du cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) à fin 2008 

324. Le taux d’engagement des dépenses publiques par rapport au budget voté est d’environ 70% en 2008 

contre un taux de 78% en 2007. Cette contre performance au niveau de l’exécution du budget est 

imputable à la faible consommation des crédits notamment au niveau des secteurs « santé », 

« production et commerce » et « infrastructures productives ». Cette situation nécessite de la part du 

Gouvernement des mesures hardies car les investissements dans ces secteurs devraient permettre 

103 



non seulement l’accélération de la croissance à court terme mais également la réduction de la 

pauvreté à travers la création des emplois aux jeunes et aux femmes. Cependant, le taux 

d’engagement des dépenses au niveau des secteurs relatifs à la gouvernance, la sécurité et la 

souveraineté est satisfaisant. 

325. Comparé aux prévisions de la SCRP pour 2008, le CDMT a été globalement exécuté, tout comme en 

2007, à hauteur de 95%. Cette performance s’explique en partie par les dépassements observés au 

niveau des secteurs « production et commerce », « défense et sécurité » et « autres budgets ». 

Tableau 25 : Allocation budgétaire par secteur et le taux de réalisation à fin 2008 

Taux de réalisation 

Prévision 


Budget exécuté par rapport 

à la SCRP 

par rapport 

au Budget 

Secteurs sociaux 30,7 25,9 80,4 65,1 

Education 19,7 18,2 88,0 67,2 

Santé 9,2 6,6 68,6 58,7 

Développement Social et Culturel 1,8 1,1 57,6 74,9 

Production et commerce 8,3 11,6 134,0 62,1 

Infrastructures Productives 21,7 15,9 69,5 46,5 

Gouvernance 8,0 8,1 96,0 75,0 

Politique 3,2 2,7 80,6 80,4 

Economique 4,8 5,4 106,2 72,5 

Défense et Sécurité 7,5 8,9 113,2 88,3 

Souveraineté 3,6 3,7 96,4 82,7 

Total Ministères et institutions 79,9 74,1 88,4 62,8 

Autres budgets 20,1 25,9 122,8 100,3 

Total Budget 100,0 100,0 95,3 69,5 

Source : Calculs faits à partir des données du SIGFP-DGB et de la SCRP 

III. 

Analyse des différents scenarii 

326. Le cadrage macroéconomique et le CDMT décrits ci‐dessous montre que l’économie béninoise s’est 

écartée au cours de la période 2007‐2009 du scénario de base de la SCRP. En 2009, le taux de 

croissance devrait, contrairement à 2007 et 2008, ressortir en dessous de celui du scénario 

tendanciel, reflétant ainsi les effets induits de la crise financière internationale sur l’économie 

béninoise. Pour limiter les conséquences négatives probables sur l’économie nationale, le 

104 



Gouvernement devrait laisser jouer les stabilisateurs automatiques, c’est‐à‐dire ne pas réduire les 

dépenses publiques prioritaires notamment les dépenses pro‐pauvres, face à la baisse attendue des 

recettes fiscales mais rechercher de nouvelles ressources pour financer la dégradation du déficit 

budgétaire. A cet effet, l’appui des Partenaires Techniques et Financiers pourraient être sollicité. 

327. En effet, les effets induits de la crise financière internationale nécessitent de la part des Partenaires 

Techniques et Financiers, le respect des engagements pris lors du Sommet de Gleneagles afin de 

permettre le maintien de la stabilité du cadre macroéconomique. En effet, l’augmentation effective 

des aides publiques au développement permettrait de renforcer les ressources destinées au 

renforcement du capital humain et de la croissance économique. 

328. En ce qui concerne le taux d’investissement, il a connu une tendance légèrement à la hausse mais 

reste largement en deçà du scénario tendanciel. Cette situation s’explique d’une part, par le faible 

niveau d’exécution des dépenses d’investissements publics ; en 2008, le taux d’engagement des 

investissements publics a été de 58%. D’autre part, elle est liée à l’environnement des affaires non 

encore attractif pour permettre d’améliorer de manière substantielle la contribution du secteur privé 

au processus d’accélération de la croissance et de réduction de la pauvreté. Pour ce faire, 

l’application des mesures prises dans la Loi de Finances 2009, la poursuite des réformes structurelles, 

l’amélioration de l’environnement des affaires permettront de relever le taux d’investissement privé 

et par conséquent le niveau de la croissance. 

329. Au niveau des finances publiques, la poursuite de l’amélioration de la gouvernance au niveau des 

régies a permis au Gouvernement de dépasser les objectifs fixés en matière de collecte de recettes. 

Toutefois, les dépassements enregistrés au niveau des dépenses courantes ont permis de placer le 

niveau des dépenses publiques en pourcentage du PIB légèrement au dessus du scénario tendanciel 

en 2008. La mise en œuvre du plan d’actions pour l’amélioration du Système de Gestion des 

Finances Publiques et l’application du nouveau code des marchés publics devraient contribuer à 

relever le niveau d’exécution ainsi que la qualité des dépenses publiques afin de maximiser les effets 

sur la croissance et la pauvreté. 

105 



Figure 7: Evolution des indicateurs des différents scenarii du cadrage macroéconomique de la SCRP 

Taux de croissance 

Taux d’investissement 

Recettes totales/ PIB 

Dépenses totales / PIB 

Source : DGAE 

106 


Chapitre 8 : Mise en œuvre du Mécanisme de Suivi-Evaluation de la SCRP 

Mise en œuvre du 

Chapitre 8 

mécanisme de 

suivi‐ évaluation 

330. Dans la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP 2007‐2009), le Gouvernement 

a opté pour un dispositif institutionnel participatif comprenant quatre niveaux à savoir : (i) national, 

sectoriel, départemental et local avec des attributions spécifiques. De façon générale, les activités de 

suivi de la mise en œuvre de la stratégie comportent deux dimensions bien distinctes mais 

complémentaires : le suivi administratif de l’exécution des programmes et le suivi technique du 

développement. 

331. Le suivi administratif de l’exécution des programmes consiste à s’assurer que les responsables des 

programmes et actions les exécutent selon un échéancier bien précis, et qu’ils rendent compte selon 

des rapports et des indicateurs « agréés ». Le suivi technique du développement, quant à lui, 

consiste à mesurer ce qui est atteint eu égard aux objectifs stratégiques, et à évaluer les effets de ce 

qui est fait. 

107 


Chapitre 8: Mise en œuvre du mécanisme de suivi-évaluation 

332. Le suivi technique du développement comporte trois dimensions à savoir : (i) le suivi statistique du 

développement économique et social ; (ii) le suivi de l’exécution des programmes et projets et (iii) 

l’évaluation d’impacts des politiques et programmes. La mise en œuvre de chacune de ces 

dimensions est assurée par un sous‐système du suivi technique du développement. Ainsi : 

 

Le sous‐système 1 : travaillant sur le suivi des indicateurs macroéconomiques et de la 

pauvreté, vise à organiser et superviser les activités de suivi de la pauvreté, des conditions 

de vie et de la situation économique et sociale. Il s’agit de la production systématique 

d’indicateurs sur les conditions de vie des ménages et/ou d’informations de base pour 

chacun des domaines prioritaires identifiés dans la SCRP. A cet effet, il centralise les 

indicateurs sur : (i) l’évolution de la pauvreté ; (ii) la croissance et le cadre 

macroéconomique ; (iii) le développement des infrastructures ; (iv) le secteur social et (v) 

la gouvernance. 

 

Le sous‐système 2 : s’occupant du suivi de l’exécution des programmes et projets, a pour 

mandat de suivre l’exécution des programmes et projets inscrits dans le PAP de la SCRP. Il 

permet de suivre l’exécution physique et financière des PAP dans les secteurs. Il se 

décompose en plusieurs compartiments à savoir : (i) le suivi physique des réalisations, et 

(ii) le suivi de l’exécution financière des budgets de programmes. 

 

Le sous‐système 3 : en charge de l’évaluation d’impact des politiques et programmes, a 

pour mission de mesurer les effets des politiques et des actions sur les groupes cibles et 

sur les objectifs de développement (croissance, pauvreté et développement social). Il s’agit 

essentiellement en collaboration avec les acteurs des sous‐systèmes 1 et 2 de : i) identifier 

et faire le choix des problématiques pertinentes à analyser ; (ii) identifier les prestataires 

de services qui peuvent être soit les acteurs internes ou externes (centres de recherche, 

cabinets d’études, etc.), (iii) allouer les ressources et (iv) superviser la réalisation, la 

diffusion de ces études et l’exploitation des résultats pour l’affinement des politiques et 

des programmes. 

333. Dans le cadre du suivi de la SCRP, il est attendu de ces trois sous‐systèmes, un certain nombre de 

produits bien précis. 

108 



I. Etat des produits des différents sous-systèmes du mécanisme de suiviévaluation 

de la SCRP 

334. Il est attendu chaque année de chacun de ces trois sous‐systèmes les produits ci‐après : 

 

Pour le sous‐système 1, (i) mise en place du Système Intégré de Gestion de l’Information 

Economique et Social (SIGIES) ; (ii) de la production des Tableaux de Bord Economiques et 

Social (TBES) ; (iii) l’actualisation de la base de données Beninfo pour accompagner le 

rapport d’avancement de la mise en œuvre de la SCRP et le rapport de suivi des OMD. 

 

Pour le sous‐système 2, (i) des Rapports annuels d’exécution des programmes et projets, 

dont les budgets programmes ; (ii) le rapport de performance et (iii) une base de données 

sur les projets. 

 

Pour le sous‐système 3, (i) la réalisation des enquêtes auprès des bénéficiaires, qui 

permettent de savoir ce que pensent les populations et les usagers des services qui leur 

sont « procurés » par les structures administratives ou les entreprises publiques ; (ii) des 

études sélectives d’impacts des politiques et programmes entrepris selon un cahier de 

charge révisé annuellement et tenant compte des priorités de la SCRP ainsi que de la 

programmation dans les secteurs ; (iii) la réalisation périodique d’une analyse spatiale qui 

permet de suivre dans le temps et dans l’espace, l’évolution des disparités intra et 

interrégionales, et d’assurer le développement équilibré. 

1.1. État des produits du sous système 1 

335. L’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE) qui assure la coordination de 

ce sous‐système a mené au cours de l’année 2008 plusieurs activités conduisant aux produits 

attendus du sous‐système. Il s’agit notamment des travaux relatifs à l’Enquête Modulaire Intégrée 

sur les Conditions de Vie des ménages, à l’amélioration et à la gestion de la base de données grâce à 

la technologie Devinfo et ceux liés à l’élaboration du Tableau de Bord Social. 

109 



336. Le second semestre de l’année 2008 a été consacré à l’analyse approfondie et thématique des 

données des quatre passages de l’EMICoV. Le premier draft de ce rapport d’analyse a abordé des 

thèmes variés tels que : i) profil et déterminants de la pauvreté au Bénin ; ii) dynamique de la 

pauvreté ; iii) les cartes de la pauvreté monétaire et non monétaire ; iv) sollicitation des services de 

microfinance ; v) analyse de la dynamique du marché du travail : le poids dominant du secteur 

informel ; vi) démographie et importance économique du secteur informel ; vii) Niveau et coût des 

conflits fonciers au Bénin ; viii) perception du risque foncier au Bénin ; ix) etat de la gouvernance et 

de la corruption ; x) fonctionnement de la démocratie et participation politique au Bénin et xi) 

Utilisation des TIC au Bénin : Enseignements tirés de l’EMICoV et perspectives vers une société 

numérique. 

337. Deux versions du Tableau de Bord Social (TBS) ont été élaborées en 2008. Il s’agit du TBS 2006‐2007 

et du TBS 2008 dont les travaux se sont achevés en 2009. L’INSAE a produit aussi régulièrement en 

2008, toutes les éditions trimestrielles du Tableau de Bord Economique et Social. Ce document passe 

en revue de façon trimestrielle, l’évolution de l’économie béninoise (la production, les secteurs 

d’activités), l’évolution des prix à la consommation et la situation démographique (indicateurs 

démographiques sur la population et sur la santé). 

338. Parallèlement, la Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC) de la Direction Générale des 

Affaires Economiques (DGAE) a publié en 2008, tout comme l’année dernière, les quatre éditions du 

Tableau de Bord de l’Economie Nationale (TaBEN). Ce document publie trimestriellement des 

données sur les finances publiques, le secteur réel, la monnaie, le cahier statistique et fait un résumé 

des tendances de l’économie nationale. 

339. Au cours de l’année 2008 également, le deuxième rapport départemental de suivi des OMD élaboré 

par l’Observatoire du Changement Social (OCS) avec l’appui financier du Projet OMD‐DHD‐SCRP du 

PNUD a été validé. 

340. Tout comme en 2007, on observe que la plupart des sous produits attendus du sous‐système 1 ont 

été élaborés. Il reste cependant qu’il y ait une synergie entre les diverses productions afin de mieux 

renseigner la mise en œuvre de la SCRP. 

110 




341. La Direction Générale du Suivi des Projets et (DGSPP) a élaboré le rapport annuel sur l’état 

d’avancement des projets du Programme d’Investissement Publics au 31 décembre 2008. Le PIP 

gestion 2008 comporte 414 projets (325 anciens et 89 nouveaux) contre 449 en 2007.Il est financé à 

54,95% par le budget national et 0,18% par les communautés bénéficiaires et 44,87% par les 

partenaires au développement. Il ressort du rapport qu’au 31 décembre 2008, le total des montants 

ordonnancés s’élèvent à 219,22 milliards de francs CFA sur une prévision de 432,42 milliards de 

francs CFA, soit un taux de 50, 70% contre 63,80% en 2007. Les difficultés dans l’exécution des 

projets perdurent. Elles se résument en : i) mauvaise planification des projets ; ii) lourdeur dans le 

décaissement des fonds ; iii) lenteur dans l’obtention des avis de non objection de certains PTF ; iv) 

lenteur dans le traitement des dossiers au niveau de la DGTCP. 

342. En 2008, tout comme pour les dernières années, la Direction Générale du Suivi des Projets et 

Programmes (DGSPP) a élaboré le rapport annuel sur l’état d’avancement des projets et Programmes 

inscrits au Programme d’Investissements Publics (PIP) au 31 décembre 2008. 

343. D’après ce rapport, le coût total des 414 projets (325 anciens et 89 nouveaux) du portefeuille actif 

est évalué à 2 581,93 milliards de FCFA. Le montant total programmé au titre de l’exercice 

budgétaire 2008 remanié est de 432,42 milliards de FCFA y compris celles des Collectivités Locales et 

des Entreprises Publiques contre 266,26 milliards de FCFA en 2007, soit un accroissement de 61,57%. 

Sur ces prévisions, il a été ordonnancé 219,22 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 50,70%. 

Le taux à la même période en 2007 est de 63,80% sur une prévision de 286,09 milliards de FCFA et de 

63,52% en 2006 sur une prévision de 196,42 milliards de F CFA. 

344. L’analyse de la répartition du PIP gestion 2008 par axe stratégique et par domaine de la Stratégie de 

Croissance pour la Réduction de la Pauvreté permet de retenir ce qui suit : 

 

l’axe stratégique N°2 : Développement des infrastructures occupe la première place avec 

une prévision de 122,26 milliards de FCFA, soit 33,08% du PIP gestion 2008. Les sous‐axes/ 

domaines concernés sont les infrastructures de transport, l’énergie, les mines et les 

infrastructures hydrauliques et d’assainissement ; 

111 



 

l’axe stratégique N° 1 : Accélération de la croissance qui arrive en deuxième position 

bénéficie d’une prévision financière de 86,73 milliards de FCFA, soit 23,47% du PIP 

gestion. Les sous‐axes/domaines concernés sont la stabilisation du cadre 

macroéconomique, la dynamisation du secteur privé, la diversification de l’économie, la 

promotion de l’intégration régionale et internationale ; 

 

l’axe stratégique N°3 : Renforcement du capital humain vient en troisième position avec 

une prévision financière de 80,68 milliards de FCFA, soit 21,83% du PIP gestion 2008. Les 

sous‐axes/ domaines concernés sont la promotion d’une éducation de développement, le 

renforcement de la formation professionnelle, l’amélioration de l’accessibilité et de la 

qualité des services de santé et de nutrition, le renforcement de la protection sociale ; 

 

l’axe stratégique N° 5 : Développement équilibré et durable de l’espace national vient en 

quatrième position avec une prévision financière de 52,96 milliards de FCFA, soit 14,33% 

du PIP gestion 2008. Les sous‐axes/domaines concernés sont le développement durable 


345. En 2008 dans le cadre de l’accomplissement de sa mission, l’OCS a réalisé plusieurs études 

spécifiques. Certaines de ces études s’inscrivent dans le souci de l’évaluation de l’impact des 

politiques économiques et sociales menées. Au nombre de celles‐ci, on peut souligner : 

1.4. Le Rapport sur le Profil Social National (RPSN), édition 2008 

346. L’élaboration, chaque année, du RPSN s’inscrit dans le cadre de la valorisation des travaux sur la 

pauvreté et le développement social au Bénin. L’édition 2008 de ce rapport a pour thème central 

«Protection Sociale et Pauvreté ». Le thème a été retenu pour apporter une contribution à la 

déliquescence du système de protection sociale au Bénin. Le constat général effectué est qu’en 

Afrique subsaharienne où la pauvreté est omniprésente, la plupart des systèmes officiels de 

protection sociale ne couvrent qu’un pourcentage très faible de la population. D’où, l’intérêt 

croissant qui y est actuellement accordés non seulement comme outil de lutte contre la pauvreté, 

mais aussi comme clé de voûte des édifices de rapports sociaux et de citoyenneté. 

112 



347. Le système de protection sociale au Bénin est caractérisé par un dualisme qui est un système 

étatique aux services publics dégradés, caractérisés par le développement d’un secteur privé 

d’assurance servant des privilégiés et le développement d’un secteur d’assistance résiduel. 

348. L’étude confirme dans une certaine mesure, la justesse des cibles couvertes par le système de 

protection sociale au Bénin. Elle oriente surtout sur les cibles qui présentent un impact sur la 

réduction de la pauvreté. En outre, elle montre qu’une protection universelle orientée dans le 

domaine de la santé présente un impact important sur la réduction de la pauvreté. Elle conforte ainsi 

les mesures de gratuité de soins de santé aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes 

à travers la prise en charge partielle de la césarienne. 

1.5. Le Suivi d’Impact Local Participatif (SILP) 

349. L’OCS et la CSPEF, appuyés par la Banque Mondiale et la GTZ et une institution de recherche‐action 

de l’Université d’Abomey‐Calavi (FIDESPRA/UAC), ont mis en œuvre une démarche dénommée "Suivi 

d’Impact Local Participatif (SILP)" qui permet de mesurer les performances du service public tout en 

assurant la traçabilité des ressources y allouées. Le Suivi d’Impact Local Participatif (SILP) permet 

d’impliquer davantage les bénéficiaires dans le suivi et l’évaluation des interventions dans un secteur 

donné. 

350. Après une phase pilote concluante, l’extension de la démarche à d’autres écoles et à d’autres 

départements administratifs décidée en 2007, a été effective en 2008. En effet, entre Février 2008 et 

Février 2009, des contrats de prestations de services entre l’OCS, FIDESPRA et des ONGs ont permis 

la réalisation de l’extension de cette démarche dans quatre vingt dix (90) nouvelles écoles primaires 

dans six autres départements (en dehors de l’Atacora). 

351. Au niveau de ce sous – système, il n’y a pas encore eu la réalisation d’une analyse spatiale dans le 

cadre du suivi dans le temps et dans l’espace des disparités intra et interrégionales. Mais, il y a eu les 

travaux préparatoires à cette analyse grâce aux activités de l’Observatoire National d’Analyse 

Spatiale (ONAS) au sein de la Délégation à l’Aménagement du Territoire (DAT). Des outils d’analyse et 

des réseaux d’échanges de données et des informations entre les producteurs nationaux de données 

et l’ONAS d’une part, et entre les communes et l’ONAS d’autre part sont entrain d’être organisés. 

113 



II. Etat des dysfonctionnements constatés et propositions de recommandations 

352. La mise en œuvre du mécanisme de suivi et évaluation de la SCRP 2007‐2009 continue de souffrir 

d’un certain nombre de dysfonctionnements. Malgré les efforts notables enregistrés, des difficultés 

de mise en œuvre subsistent. Elles sont liées à : (i) l’insuffisance de l’arrimage de certaines stratégies 

sectorielles avec la SCRP ; (ii) des difficultés de production et de circulation de l’information et (iii) la 

fonctionnalité des deux derniers niveaux du dispositif institutionnel à savoir les niveaux 

départemental et local. 

2.1. Arrimage stratégies sectorielles et SCRP 

353. On note encore quelques disfonctionnement entre certaines stratégies sectorielles et la SCRP. Cela 

conduit la CSPEF a mené en 2008 une activité de mise en cohérence des budgets programme de 

certains secteurs avec le PAP de la SCRP. 

2.2. Fluidité de l’information 

354. Les problèmes de circulation de l’information persistent encore, mais il faut noter pour le compte du 

rapport d’avancement 2008, l’organisation des différentes revues sectorielles avant juin à faciliter la 

circulation et la centralisation de l’information. 

355. Toutefois, les difficultés subsistent encore au niveau des sectoriels pour la production à temps des 

informations. Au nombre de ces difficultés, on peut citer: i) insuffisance de personnel qualifié ; ii) 

mobilité excessive des cadres ; iii) inexistence de cellules de suivi évaluation dans certains 

Ministères ; iv) manque de moyens et non mobilisation de ressources pour accompagner la collecte 

des données sur le terrain ; v) certaines cellules de suivi évaluation sont en pleine réforme dans la 

deuxième génération de la SCRP ; vi) manque de formation ; vii) insuffisance de ressources 

financières et matérielles ; viii) inexistence de motivation des agents 

commis aux travaux 

114 



statistiques ; ix) non fonctionnalité du système permanent de production statistique ; x) Réticence et 

lenteur dans la remontée de l’information entre directions techniques ou projets/programmes et le 

SS/DPP au sein d’un même ministère ; xi) Défaut de synergie entre Cellule de Suivi – Evaluation (CSE) 

et Service Statistique (SS) sur le suivi des programmes dans certains ministères ; 

2.3. Fonctionnalité des CDS et des CCS 

356. En 2008 le CDS Atacora – Donga a été rendu fonctionnel. Ainsi à la date du 31 décembre 2008 trois 

CDS sur les six sont rendus fonctionnels. Il s’agit de ceux du Zou – Collines, du Borgou‐Alibori et de 

l’Atacora‐Donga avec tous leurs Comités Communaux de Suivi (CCS). Ainsi, après cinq années 

d’élaboration et de mise en œuvre des stratégies de réduction de la pauvreté (depuis le DSRP 2003‐ 

2005), seule la moitié des CDS dispose des outils nécessaires à un suivi aux niveaux départemental et 

communal. 

357. Par ailleurs, ces trois CDS n’ont pas pu jouer efficacement leur rôle en 2008. En effet, suite aux 

élections municipales, communales et locales de 2008, il a été observé un taux non négligeable de 

renouvellement des élus locaux et des difficultés d’installation de certains élus locaux ou conseils 

communaux de sorte que les Comités Communaux de Suivi (CCS) même rendus fonctionnels sont 

dans une certaine léthargie. 

2.4. Recommandations 

358. Les recommandations formulées les autres années restent encore pour la plupart valables en 2008. 

Ainsi, à la lumière des dysfonctionnements constatés, il est recommandé de : 

Mettre en œuvre le point 10.7 de la SCRP relatif au renforcement des capacités. Il est 

prévu, en effet, au regard des multiples défis au système national de gestion de 

l’information statistique, une organisation institutionnelle, la formation, la logistique et la 

gestion des motivations. En matière de l’organisation institutionnelle, il est prévu 

115 



d’élaborer le cahier de charges précis pour toutes les structures impliquées dans le suivi 

évaluation. Il faut le faire pour mieux responsabiliser les différents acteurs. En ce qui 

concerne la formation, il est prévu le renforcement des ressources humaines des trois 

sous‐systèmes du dispositif de suivi‐évaluation à travers des ateliers de formation. Dans 

ce cadre, il convient de renforcer le programme de renforcement des capacités de l’OCS 

qui vient de démarrer avec la formation des cadres des cellules de suivi – évaluation et 

des services statistiques des DPP des ministères sur la gestion axée sur les résultats, la 

budgétisation des OMD et des SRP, la gestion de cycle de projet, la planification 

stratégique, etc. Pour la logistique, il est prévu la conception des outils de collecte, de 

traitement et d’analyse ainsi que de diffusion des données ; l’identification d’indicateurs 

pertinents relatifs aux axes stratégiques de la SCRP. En ce qui concerne la gestion des 

motivations, il est prévu d’instituer des mécanismes d’incitation du personnel des 

structures partie prenante du dispositif de suivi – évaluation de la SCRP. 

Assurer la fonctionnalité des autres CDS et CCS 

Installer les Services Statistiques et les Cellules de Suivi‐Evaluation dans tous les 

ministères ainsi que la mise à leur disposition des moyens nécessaires afin d’assurer leur 

bon fonctionnement ; 

Procéder au renforcement du basket fund pour le dispositif de suivi évaluation de la 

SCRP. 

116 



117 


Conclusion 

359. L’activité économique au Bénin a continué de se renforcer en 2008, en dépit des effets négatifs des 

chocs résultant de la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques et de la 

crise économique mondiale. La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel a atteint 5 % ‐ niveau le 

plus élevé depuis 2001 ‐ grâce à la bonne tenue de la production agricole, du BTP et du commerce. 

360. La mise en œuvre de la SCRP en 2008 a permis d’enregistrer des résultats encourageants. Il s’agit 

notamment de : l’exécution satisfaisante du programme économique et financier appuyé par la FRPC 

du FMI ; la forte progression du linéaire de pistes rurales aménagées ou réhabilitées qui vise le 

désenclavement des zones de production et l’écoulement facile de la production agricoles (2.635,38 

km contre 2.213,3 km en 2007) ; la progression du taux national d’électrification ( 27,2% contre 

24,7% en 2007) ; la progression des nouveaux EPE (1.456 contre 1.035 en 2007) ; le fort 

accroissement des effectifs scolarisés (taux brut d’admission primaire à 143% contre119% en 2007) ; 

la progression du nombre d’enfants de moins de cinq ans dormant sous moustiquaires imprégnées 

(56,3% contre 40,6% en 2007) ; etc. 

118 


361. Malgré ces avancées notables en 2008, des défis majeurs subsistent et nécessitent davantage 

d’efforts pour atteindre l’ensemble des objectifs visés. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration du 

climat des affaires, la diversification de l’économie, l’amélioration de l’entretien routier et 

l’aménagement des pistes rurales, l’assainissement du secteur de l’électricité, l’amélioration de 

l’efficacité interne du système éducatif, l’amélioration de la gouvernance dans le domaine sanitaire, 

l’amélioration de la qualité et du taux d’exécution des dépenses publiques en particulier dans les 

secteurs prioritaires. 

362. Ces défis nécessitent d’importants moyens, actuellement hors de portée du budget national, en 

rapport avec les répercussions de la crise financière et économique. Ils appellent que les 

engagements pris les Partenaires Techniques et Financiers lors des grands foras (Gleneagles 2005, G8 

de Londres 2009 et Assemblées de Printemps du FMI et de la Banque Mondiale 2009, …) soient 

tenus. 

119 


Annexes 

Annexes

Annexes 

A1. Méthodes de calcul des scores de performances 

Encadré 2 Méthode de calcul des scores de performance 

La méthode de score permet d’évaluer le niveau atteint des résultats des actions engagées et des 

programmes. 

L’estimation des scores se fonde sur le principe de cotation. A chaque indicateur, on attribue une note 

cotée de 1 à 5 (5 étant le niveau de satisfaction le plus élevé) selon le niveau d’atteinte des résultats 

en 2007 par rapport au niveau de cible de cette année fixé par la SCRP. L a performance » par 

domaine prioritaire est la moyenne des scores des indicateurs des actions et programmes qui le 

composent. 

 

Cas où on vise l’augmentation de la valeur de l’indicateur 

1 = Résultat inférieur ou égal à la référence 

2 = Résultat supérieur à la référence mais le % de l’écart de réalisation par rapport à l’écart entre la 

cible de 2007 et la référence est supérieur ou égal à -100% et inférieur à -66% 





5 = Résultat supérieur ou égal à la cible 

 

Cas où on vise la réduction de la valeur de l’indicateur 

1 = Résultat supérieur ou égal à la référence 

2 = Résultat inférieur à la référence mais le % de l’écart de réalisation par rapport à l’écart entre la 






5 = Résultat inférieur ou égal à la cible 

b 


Annexes 

A2. Noyau dur de la pauvreté commune 

Tableau 26: Noyau dur de la pauvreté par commune 

Proportion Ecart-type Rang Proportion Ecart-type Rang 

Abomey-Calavi 0,068 

0,000 

1 Lalo 0,387 

0,041 

39 

Adjarra 0,070 

0,000 

2 Lokossa 0,399 

0,028 

40 

Cove 0,075 

0,002 

3 Malanville 0,400 

0,030 

41 

Glazoue 0,081 

0,007 

4 Toviklin 0,403 

0,030 

42 

Seme-Kpodji 0,092 

0,008 

5 Bembereke 0,410 

0,043 

43 

Ouidah 0,112 

0,008 

6 Houeyogbe 0,415 

0,027 

44 

Bohicon 0,130 0,009 7 Agbangnizoun 0,416 0,029 45 

Save 0,162 

0,014 

8 Péhunco 0,418 

0,025 

46 

Avrankou 0,162 

0,013 

9 Ze 0,419 

0,035 

47 

Abomey 0,172 

0,013 

10 Pobe 0,425 

0,031 

48 

Bante 0,176 

0,012 

11 Sinende 0,434 

0,037 

49 

Ifangni 0,176 

0,014 

12 Za-Kpota 0,435 

0,038 

50 

Dassa-Zoume 0,183 

0,015 

13 Djougou 0,455 

0,043 

51 

Cotonou 0,204 

0,016 

14 Porto-Novo 0,478 

0,035 

52 

Ouake 0,214 

0,020 

15 Ketou 0,481 

0,045 

53 

Allada 0,217 

0,015 

16 Zogbodomey 0,491 

0,035 

54 

Akpro-Misserete 0,234 

0,009 

17 Matéri 0,493 

0,039 

55 

Aplahoue 0,241 

0,026 

18 Copargo 0,498 

0,036 

56 

Perere 0,253 

0,022 

19 Adjohoun 0,504 

0,043 

57 

Adja-Ouere 0,261 

0,019 

20 Dangbo 0,504 

0,033 

58 

Grand-Popo 0,261 

0,020 

21 Nikki 0,517 

0,035 

59 

Kandi 0,265 

0,027 

22 So-Ava 0,517 

0,068 

60 

Bassila 0,276 

0,024 

23 Parakou 0,524 

0,040 

61 

Savalou 0,291 

0,018 

24 Natitingou 0,541 

0,049 

62 

Klouékanme 0,293 

0,015 

25 Kouandé 0,545 

0,038 

63 

Gogounou 0,296 

0,021 

26 Tanguiéta 0,558 

0,032 

64 

Bonou 0,299 

0,027 

27 Tchaourou 0,562 

0,034 

65 

Sakete 0,300 

0,025 

28 Djidja 0,565 

0,045 

66 

Torri-Bossito 0,311 

0,026 

29 Athieme 0,567 

0,040 

67 

N'dali 0,324 

0,020 

30 Zagnanado 0,568 

0,051 

68 

Djakotomey 0,328 

0,021 

31 Kalale 0,590 

0,045 

69 

Ségbana 0,343 

0,019 

32 Kérou 0,610 

0,058 

70 

Banikoara 0,350 

0,028 

33 Ouinhi 0,649 

0,041 

71 

Ouesse 0,352 

0,025 

34 Aguegues 0,712 

0,042 

72 

Come 0,358 

0,029 

35 Bopa 0,776 

0,046 

73 

Toffo 0,369 

0,024 

36 Cobly 0,817 

0,041 

74 

Dogbo 0,375 

0,026 

37 Karimama 0,843 

0,048 

75 

Kpomasse 0,377 0,028 38 Toucountouna 0,855 0,056 76 

c 


Annexes 

Source: EMICoV 2007 

Boukoumbe 0,881 

0,062 

77 

d 


Annexes 

A3. Pauvreté monétaire suivant les communes 

Tableau 27: Pauvreté monétaire suivant les communes 

Commune Proportion Ecart-type Rang Commune Proportion 

Rang 

LOKOSSA 0,193 0,03 1 APLAHOUE 0,347 0,043 39 

PORTO-NOVO 0,201 0,026 2 KETOU 0,348 0,037 40 

ADJARRA 0,203 0,045 3 COPARGO 0,35 0,046 41 

COBLY 0,208 0,046 4 POBE 0,35 0,042 42 

GRAND POPO 0,212 0,051 5 TANGUIETA 0,351 0,049 43 

PARAKOU 0,221 0,031 6 OUINHI 0,351 0,047 44 

SAVALOU 0,226 0,033 7 DJOUGOU 0,352 0,032 45 

SAVE 0,254 0,040 8 BONOU 0,352 0,053 46 

Ecarttype 

ABOMEY- 

CALAVI 

0,256 0,021 9 SAKETE 0,357 0,046 47 

COTONOU 0,262 0,014 10 BOUKOMBE 0,358 0,044 48 

AKPRO- 

MISSRETE 

0,263 0,039 11 KOUANDE 0,361 0,042 49 

GLAZOUE 0,268 0,036 12 IFANGNI 0,361 0,049 50 

ZA-KPOTA 0,268 0,037 13 KOUEKAME 0,364 0,044 51 

AVRANKOU 0,272 0,04 14 TOVIKLIN 0,376 0,054 52 

COME 0,273 0,046 15 KALALE 0,384 0,048 53 

OUAKE 0,274 0,063 16 BOPA 0,392 0,038 54 

NATITINGOU 0,276 0,038 17 MALANVILLE 0,396 0,04 55 

HOUEYOGBE 0,276 0,036 18 OUESSE 0,396 0,044 56 

DOGBO 0,278 0,036 19 MATERI 0,402 0,043 57 

DANGBO 0,278 0,04 20 DJAKOTOME 0,403 0,043 58 

ATHIEME 0,279 0,04 21 ZAGNANADO 0,409 0,054 59 

COVE 0,283 0,052 22 DJIDJA 0,411 0,038 60 

ABOMEY 0,288 0,036 23 SINENDE 0,414 0,053 61 

PEHUNCO 0,291 0,054 24 TOFFO 0,423 0,04 62 

SEME KPODJI 0,292 0,035 25 PERERE 0,423 0,061 63 

KPOMASSE 0,293 0,039 26 BANTE 0,423 0,046 64 

AGUEGUES 0,300 0,064 27 ALLADA 0,431 0,035 65 

ADJOHOUN 0,302 0,044 28 TORI-BOSSITO 0,432 0,046 66 

KEROU 0,306 0,058 29 BEMBEREKE 0,432 0,046 67 

AGBANGNIZOUN 0,314 0,043 30 KARIMAMA 0,439 0,057 68 

BASSILA 0,321 0,046 31 TCHAOUROU 0,44 0,04 69 

ZOGBODOMEY 0,323 0,037 32 TOUCOUNTOUNA 0,446 0,063 70 

OUIDAH 0,324 0,038 33 SEGBANA 0,458 0,068 71 

KANDI 0,325 0,045 34 ZE 0,473 0,042 72 

DASSA-ZOUME 0,329 0,035 35 NIKKI 0,496 0,047 73 

e 


Annexes 

ADJA-OUERE 0,33 0,042 36 BANIKOARA 0,504 0,039 74 

LALO 0,338 0,042 37 N'DALI 0,509 0,049 75 

BOHICON 0,346 0,032 38 GOGONOU 0,51 0,055 76 


SO-AVA 0,55 0,035 77 

A4. Pauvreté non monétaire suivant les communes 

Tableau 28: Pauvreté non monétaire suivant les Communes 


ADJARRA 0,058 0,017 1 KETOU 0,458 0,037 39 

OUIDAH 0,073 0,019 2 TCHAOUROU 0,458 0,039 40 

SEME KPODJI 0,083 0,020 3 AGBANGNIZOUN 0,464 0,044 41 

ABOMEY-CALAVI 0,083 0,012 4 TOVIKLIN 0,467 0,053 42 

ABOMEY 0,136 0,022 5 SAKETE 0,468 0,046 43 

COVE 0,146 0,032 6 SEGBANA 0,472 0,067 44 

COTONOU 0,173 0,011 7 DOGBO 0,474 0,036 45 

DASSA-ZOUME 0,205 0,027 8 ALLADA 0,479 0,034 46 

GLAZOUE 0,210 0,029 9 POBE 0,482 0,041 47 

AVRANKOU 0,223 0,034 10 ATHIEME 0,486 0,042 48 

BOHICON 0,242 0,025 11 TOFFO 0,489 0,039 49 

OUAKE 0,257 0,052 12 N'DALI 0,496 0,049 50 

AKPRO-MISSRETE 0,267 0,034 13 KEROU 0,499 0,058 51 

IFANGNI 0,279 0,039 14 COPARGO 0,512 0,045 52 

SAVE 0,282 0,039 15 KOUANDE 0,515 0,042 53 

BASSILA 0,291 0,038 16 ADJA-OUERE 0,516 0,042 54 

GRAND POPO 0,304 0,044 17 TORI-BOSSITO 0,522 0,045 55 

PERERE 0,323 0,058 18 ADJOHOUN 0,524 0,044 56 

PORTO-NOVO 0,325 0,028 19 HOUEYOGBE 0,525 0,037 57 

BANTE 0,335 0,041 20 SO-AVA 0,531 0,036 58 

OUESSE 0,349 0,042 21 NIKKI 0,532 0,047 59 

SAVALOU 0,351 0,034 22 DJAKOTOME 0,551 0,042 60 

COME 0,355 0,046 23 NATITINGOU 0,565 0,038 61 

BANIKOARA 0,356 0,036 24 LALO 0,584 0,041 62 

PEHUNCO 0,363 0,05 25 AGUEGUES 0,584 0,065 63 

BONOU 0,369 0,049 26 KALALE 0,600 0,047 64 

BEMBEREKE 0,380 0,044 27 ZAGNANADO 0,612 0,050 65 

PARAKOU 0,396 0,032 28 DJIDJA 0,631 0,036 66 

KANDI 0,407 0,042 29 TANGUIETA 0,641 0,046 67 

LOKOSSA 0,409 0,034 30 ZE 0,641 0,041 68 

ZA-KPOTA 0,410 0,035 31 DANGBO 0,642 0,040 69 

KOUEKAME 0,412 0,040 32 ZOGBODOMEY 0,680 0,035 70 

f 


Annexes 

DJOUGOU 0,413 0,031 33 MATERI 0,690 0,039 71 

GOGONOU 0,416 0,054 34 BOPA 0,767 0,033 72 

KPOMASSE 0,433 0,041 35 OUINHI 0,802 0,038 73 

SINENDE 0,435 0,051 36 KARIMAMA 0,865 0,043 74 

APLAHOUE 0,448 0,042 37 BOUKOMBE 0,899 0,028 75 

MALANVILLE 0,452 0,040 38 COBLY 0,915 0,030 76 


TOUCOUNTOUNA 0,927 0,038 77 

g 


Annexes 

A5. Pauvreté en termes de conditions d’existence suivant les communes 

Tableau 29:Pauvreté en termes de conditions d’existence suivant les Communes 


COVE 0,192 0,036 

1 HOUEYOGBE 0,732 0,032 39 

COTONOU 0,249 0,013 

2 BANTE 0,738 0,039 40 

ABOMEY-CALAVI 0,275 0,02 

3 DJAKOTOME 0,744 0,034 41 

ADJARRA 0,301 0,04 

4 KANDI 0,746 0,035 42 

BOHICON 0,344 0,029 

5 GLAZOUE 0,755 0,031 43 

ZA-KPOTA 0,348 0,034 

6 NATITINGOU 0,769 0,031 44 

PARAKOU 0,351 0,032 

7 TORI-BOSSITO 0,771 0,04 45 

ABOMEY 0,413 0,035 

8 BANIKOARA 0,776 0,033 46 

BASSILA 0,43 0,045 

9 KOUANDE 0,779 0,034 47 

OUIDAH 0,441 0,038 

10 TCHAOUROU 0,785 0,033 48 

OUAKE 0,488 0,061 

11 BEMBEREKE 0,786 0,037 49 

AGBANGNIZOUN 0,515 0,044 

12 BONOU 0,786 0,044 50 

COME 0,537 0,046 

13 ATHIEME 0,791 0,032 51 

PEHUNCO 0,546 0,053 

14 KPOMASSE 0,793 0,033 52 

AVRANKOU 0,548 0,04 

15 SINENDE 0,802 0,041 53 

KETOU 0,599 0,035 

16 DANGBO 0,812 0,031 54 

COPARGO 0,622 0,043 

17 LALO 0,813 0,031 55 

LOKOSSA 0,629 0,034 

18 SEME KPODJI 0,815 0,027 56 

OUINHI 0,633 0,045 

19 ZE 0,817 0,031 57 

DOGBO 0,638 0,035 

20 POBE 0,818 0,03 58 

DASSA-ZOUME 0,641 0,034 

21 PERERE 0,827 0,037 59 

SAVALOU 0,647 0,033 

22 GOGONOU 0,828 0,037 60 

APLAHOUE 0,652 0,041 

23 PORTO-NOVO 0,831 0,021 61 

ZAGNANADO 0,653 0,048 

24 N'DALI 0,835 0,032 62 

DJOUGOU 0,663 0,03 

25 OUESSE 0,849 0,029 63 

KOUEKAME 0,664 0,041 

26 ADJOHOUN 0,849 0,034 64 

ALLADA 0,669 0,031 

27 KEROU 0,852 0,041 65 

TOVIKLIN 0,67 0,047 

28 KALALE 0,866 0,03 66 

DJIDJA 0,675 0,036 

29 MATERI 0,868 0,026 67 

ZOGBODOMEY 0,679 0,035 

30 NIKKI 0,876 0,031 68 

IFANGNI 0,691 0,041 

31 SO-AVA 0,88 0,021 69 

ADJA-OUERE 0,691 0,038 

32 SEGBANA 0,905 0,044 70 

SAKETE 0,706 0,041 

33 TOUCOUNTOUNA 0,934 0,037 71 

GRAND POPO 0,706 0,044 

34 TANGUIETA 0,943 0,017 72 

AKPRO-MISSRETE 0,711 0,035 

35 AGUEGUES 0,947 0,026 73 

MALANVILLE 0,716 0,036 

36 BOPA 0,959 0,014 74 

TOFFO 0,716 0,035 

37 BOUKOMBE 0,969 0,014 75 

SAVE 0,717 0,039 38 KARIMAMA 0,989 0,008 76 

COBLY 0,997 0,003 77 

h 


Annexes 


i 


Annexes 

A5. Pauvreté en termes de conditions d’actifs suivant les communes 

Tableau 30: Pauvreté en termes d’actifs suivant les Communes 


PORTO-NOVO 0,029 0,009 1 PEHUNCO 0,558 0,053 39 

SEME KPODJI 0,067 0,017 2 ABOMEY 0,561 0,037 40 

COTONOU 0,084 0,007 3 GOGONOU 0,561 0,056 41 

OUIDAH 0,091 0,022 4 SO-AVA 0,57 0,036 42 

POBE 0,126 0,023 5 SAVALOU 0,578 0,035 43 

PARAKOU 0,145 0,022 6 N'DALI 0,582 0,049 44 

ADJARRA 0,169 0,029 7 NIKKI 0,582 0,047 45 

IFANGNI 0,195 0,032 8 GLAZOUE 0,588 0,037 46 

KETOU 0,201 0,027 9 DJOUGOU 0,596 0,031 47 

SAKETE 0,214 0,034 10 SINENDE 0,599 0,053 48 

AVRANKOU 0,217 0,033 11 DANGBO 0,601 0,041 49 

ATHIEME 0,22 0,035 12 SAVE 0,601 0,043 50 

APLAHOUE 0,232 0,035 13 MALANVILLE 0,603 0,039 51 

ADJA-OUERE 0,233 0,031 14 OUAKE 0,608 0,063 52 

DOGBO 0,245 0,029 15 TCHAOUROU 0,609 0,039 53 

GRAND POPO 0,247 0,042 16 AGUEGUES 0,618 0,065 54 

LOKOSSA 0,252 0,03 17 OUESSE 0,628 0,043 55 

BONOU 0,261 0,042 18 TOFFO 0,657 0,038 56 

KOUEKAME 0,264 0,032 19 NATITINGOU 0,657 0,036 57 

AKPRO-MISSRETE 0,268 0,035 20 BANTE 0,659 0,042 58 

COME 0,273 0,04 21 KOUANDE 0,668 0,04 59 

ABOMEY-CALAVI 0,273 0,02 22 KALALE 0,682 0,045 60 

TOVIKLIN 0,289 0,044 23 AGBANGNIZOUN 0,69 0,043 61 

KPOMASSE 0,292 0,036 24 COPARGO 0,697 0,043 62 

HOUEYOGBE 0,325 0,034 25 TANGUIETA 0,709 0,043 63 

DJAKOTOME 0,33 0,038 26 TORI-BOSSITO 0,709 0,044 64 

LALO 0,389 0,039 27 DJIDJA 0,727 0,035 65 

ADJOHOUN 0,402 0,042 28 ALLADA 0,734 0,032 66 

DASSA-ZOUME 0,44 0,035 29 ZA-KPOTA 0,761 0,036 67 

PERERE 0,458 0,06 30 KANDI 0,77 0,037 68 

KEROU 0,46 0,057 31 OUINHI 0,79 0,038 69 

BOPA 0,478 0,038 32 ZAGNANADO 0,797 0,041 70 

BOHICON 0,502 0,031 33 ZOGBODOMEY 0,801 0,031 71 

BEMBEREKE 0,522 0,045 34 MATERI 0,813 0,032 72 

BANIKOARA 0,524 0,039 35 KARIMAMA 0,829 0,047 73 

COVE 0,525 0,051 36 ZE 0,856 0,031 74 

BASSILA 0,532 0,047 37 COBLY 0,875 0,035 75 

SEGBANA 0,546 0,066 38 BOUKOMBE 0,884 0,03 76 


TOUCOUNTOUNA 0,895 0,04 77 

j 


Annexes 

A5. Déterminants des différentes formes de pauvreté 

Tableau 31: Déterminants des Différentes formes de Pauvreté 

Pauvreté 

d’existence 

Pauvreté 

monétaire 

Noyau dur 

Pauvreté 

patrimoine 

Coef, P>z Coef, P>z Coef, P>z Coef, P>z 

Sexe (femme) 

Homme 0,594 0,000 -0,298 0,001 0,039 0,735 -0,557 0,000 

Zone de résidence (rural) 

Urbain 1,111 0,000 0,637 0,000 0,821 0,000 -0,523 0,000 

Présence d’un migrant dans le 

ménage -0,203 0,000 -0,070 0,325 -0,040 0,648 -0,364 0,000 

Niveau d’instruction (supérieur) 

Aucun niveau 3,182 0,000 -1,130 0,006 1,170 0,000 4,254 0,000 

Primaire 2,422 0,000 -0,806 0,051 0,733 0,022 3,377 0,000 

Secondaire 1 1,859 0,000 -0,573 0,170 - - 2,798 0,000 

Secondaire 2 1,213 0,001 -0,694 0,138 -0,302 0,781 2,117 0,000 

Catégorie socio professionnelle (autres) 

agriculture, élevage, pêche et forêt 

0,216 0,555 -1,078 0,156 -0,352 0,756 -1,004 0,030 

Manœuvre 0,270 0,127 -0,190 0,617 -0,125 0,823 0,856 0,000 

Patron -0,332 0,278 0,518 0,272 - - -0,994 0,002 

Compte propre 0,412 0,000 -0,412 0,055 -0,089 0,780 0,099 0,378 

Age (moins de 25ans) 

Entre 25 et 35 ans -0,003 0,950 -0,104 0,276 0,248 0,033 -0,047 0,415 

Moins de 25 ans 0,073 0,515 -0,230 0,363 0,314 0,288 0,385 0,001 

Entre 45 et 60 ans 0,003 0,955 0,017 0,844 -0,250 0,017 -0,039 0,487 

60 ans et plus 0,004 0,944 -0,073 0,487 -0,123 0,318 0,184 0,007 

Taille (moins de 3 personnes) 

3 à 4 personnes -0,290 0,000 0,652 0,013 -0,287 0,366 -0,537 0,000 

5 à 7 personnes -0,485 0,000 1,357 0,000 -0,076 0,807 -0,887 0,000 

8 personnes et plus -0,749 0,000 2,163 0,000 -0,003 0,993 -1,459 0,000 

Type d’entreprise (autres) 

Administration publique -0,650 0,027 0,167 0,761 -1,418 0,231 -1,505 0,000 

Entreprise para-publique -0,605 0,041 0,758 0,175 0,131 0,871 -1,331 0,000 

Entreprise privée -0,382 0,096 1,309 0,003 0,544 0,286 -0,638 0,014 

Entreprise associative -0,572 0,140 1,587 0,014 0,139 0,871 -1,172 0,004 

Branche d’activités (autres) 

Agriculture, élevage, pêche et forêt -0,209 0,000 -0,379 0,000 -0,074 0,448 0,292 0,000 

Transport et communication -0,205 0,146 0,149 0,512 -0,213 0,478 -0,417 0,005 

Banque et assurance -0,058 0,362 0,109 0,325 -0,140 0,329 -0,216 0,001 

Enfants ( moins de deux enfants) 

Entre 2 et 3 enfants -0,065 0,282 0,436 0,000 0,162 0,170 -0,134 0,038 

Entre 3 et 4 enfants 0,001 0,987 0,092 0,464 0,013 0,930 -0,048 0,551 

k 


Annexes 

Moins de deux enfants -0,147 0,014 0,360 0,000 -0,041 0,730 -0,219 0,001 

Source : EmiCoV 2007 

Déciles 

D1 1,085 0,000 7,829 0,000 7,253 0,000 1,061 0,000 

D2 0,975 0,000 5,809 0,000 6,521 0,000 0,886 0,000 

D3 0,882 0,000 4,655 0,000 5,511 0,000 0,804 0,000 

D4 0,652 0,000 3,690 0,000 4,223 0,000 0,729 0,000 

D5 0,537 0,000 2,995 0,000 3,493 0,000 0,616 0,000 

D6 0,420 0,000 2,322 0,000 2,229 0,008 0,575 0,000 

_cons -3,973 0,000 -6,803 0,000 -9,435 0,000 -1,892 0,003 

(suite) 

Nbre d'obs 12557 Nbre d'obs 12557 Nbre d'obs 12461 Nbre d'obs 12557 

LR chi2(34) 1757.28 LR chi2(34) 6630.56 LR chi2(28) 2142.26 LR chi2(34) 3231.34 

Prob > chi2 0.0000 Prob > chi2 0.0000 Prob > chi2 0.0000 Prob > chi2 0.0000 

Pseudo R2 0.1038 Pseudo R2 0.5208 Pseudo R2 0.3393 Pseudo R2 0.1878 

Source : EmiCoV, 2007 

l 


Annexes 

A6. Liste des indicateurs 

Tableau 32 : Liste des indicateurs 

INDICATEURS 

Réalisation 

Cible 

2006 2007 2008 2008 2009 

Type d’indicateurs 

AXE 1 : ACCELERATION DE LA CROISSANCE 

Taux de croissance économique réelle (en %) 3,8 4,6 5,0 6,8 7,5 ABC 

Incidence de pauvreté –National (en %) 37,4 33,3 - - - ABC 

Incidence de pauvreté – Urbain (en %) 35 28 - - - ABC 

Incidence de pauvreté – Rural (en %) 39 36 - - - ABC 

Taux d’inflation (en %) 3,8 1,3 7,9

Annexes 

Accroissement relatif de la production industrielle (en %) 3,02 7,37 - - - 

Part de l’industrie dans le taux de croissance du PIB (en %) 0,24 0,57 - - - 

INDICATEURS 

Réalisation Cible Type d’indicateurs 

2006 2007 2008 2008 2009 

Télédensité (en %) 1,04 1,37 1,36 2,0 

- 

Part du commerce dans le taux de croissance du PIB 1,14 1,26 - - 

- 

Taux d’ouverture de l’économie (en %) 46,21 47,87 - - 

- 

Part de l’investissement privé dans le PIB (en %) 11,50 11,80 12,00 - 

- 

Taux de couverture de la Télévision Nationale (en %) 40 40 40 60 - 

Taux de couverture de la Radio Nationale (en %) 60 60 60 90 - 

Taux de croissance du PIB agricole (en %) 5,6 4,2 3,8 4,2 4,5 ABC 

Taux de couverture des besoins alimentaires (en %) 123 122 125 124 130 ABC 

Production halieutique 39,614 36,387 - 37,495 - 

Production de lait bovin (en litres) - 92000000 96758405 - - 

Production des racines et tubercules (en 1000 tonnes) 4451,601 4073,702 4993,817 - 

Donoeg Solutionsn Rapport d’Avancement SCRP 2008

Annexes 

Production des céréales 

(en 1000 tonnes) 

1095,299 1158,679 - 1297,966 

- 

Production du coton (en 1000 tonnes) 240,618 268,656 - 242,475 - 

INDICATEURS 

Réalisation 

Cible 

2006 2007 2008 2008 2009 


AXE 2 : DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES 

Linéaire de routes revêtues, réhabilitées ou traitées en entretien 

périodique (km) 

- 2,25 14,43 26,58 30,03 

Linéaire de pistes rurales aménagées ou réhabilitées (km) 249,4 2213,3 

2635,4 2000 

2000 

Indice d’état du réseau routier en bon état (en %) 71,0 78,0 62,0 85,0 75 

Trafic de marchandises à l’importation 4836140 5548761 - - - 

Trafic de marchandises à l’exportation 503900 617016 - - - 

Trafic aérien passager (au départ de Cotonou) 170000 189974 206480 200517 - 

Trafic aérien de fret 4 800 3155,4 9086,6 7295,7 - 

Taux national d’électrification (en %) 24,1 24,71 27,1 27 29 

Taux national d’électrification en milieu urbain (en %) 51,9 52,35 56,07 55 58 

Taux national d’électrification en milieu rural (%) 1,9 1,89 2,49 2,7 4 

Taux national de desserte 43,7 44,0 49 48,2 - 

Donoeg Solutions o 


Annexes 

Nombre de localités 966 - 1047 1084 - 

Taux de desserte en eau potable rural et semi urbain (en %) 44 46,7 49,9 48,2 50, 9 ABC 

Taux de desserte en eau potable en milieu urbain (en %) 53 53 54 55 59,5 ABC 

Taux de panne de point d’eau (en %) 14 13,3 11,1 12 - 

Nombre de nouveau EPE construit 1206 1035 1456 1978 - 

INDICATEURS 

Réalisation 

Cible 

2006 2007 2008 2008 2009 


Nombre d’Equivalent Point d’Eau réhabilités 362 864 

Longueur de collecteurs construits 25000 9300 7800 

Longueur de caniveaux construit 94015 160000 94000 

AXE 3 : RENFORCEMENT DU CAPITAL HUMAIN 

Taux brut de préscolarisation (en %) 3,6 4,5 7,8 8 8,8 ABC 

Taux Brut de Scolarisation (en %) 92,9 98,5 104 102 107 ABC 

Taux Brut de Scolarisation des filles (en % ) 85,9 92,2 99 96 102 ABC 

Taux d’achèvement du primaire (en %) 65,0 66,0 61 72 77 ABC 

Pourcentage de redoublants (en %) 7,5 10 14,3 13 10 

Taux d’achèvement du primaire des filles (en %) 54 56 52 63 70 ABC 

Pourcentage des filles dans l’enseignement primaire (en % ) 44,4 45,0 45,5 45,6 46,2 

Donoeg Solutions p 


Annexes 

Taux Brut d’admission au CI (en %) 109,0 119,3 143 119,0 - ABC 

Taux Brut d’admission au CI des filles (en %) 104,0 114,7 139 115 - ABC 

Ratio Etudiants/Enseignants 51 57 51 53 51 ABC 

Nombre d’alphabétisés 23618 32353 32648 39560 45860 

Ratio élèves/maître 47 48 47,4 48 47,1 

INDICATEURS 

Réalisation 

Cible 

2006 2007 2008 2008 2009 


Ratio manuels par élève (français et mathématiques) 0,77 1,66 1,74 2 2 

Nombre d’apprenants en dernière année de formation CQP 313 390 1469 572 1521 ABC 

Taux moyen de succès aux examens de 2 nd cycle (en %) 74 74 79 75 

Taux d’inscription des filles dans l’ETFP (en %) 26,97 26,97 24,96 33,0 44 

Taux d’accouchements assistés par du personnel médical ou paramédical 

(en %) 

83,3 81,9 82 80 80 

Taux d’utilisation des méthodes modernes de contraception (en %) 12,5 7 11 14 15 

Taux de consultation prénatale (en %) 91 94,8 93 91 91 

Taux de fréquentation des services de santé (en %) 44 45,6 45,6 45 47 

Taux de fréquentation des services de santé pour les enfants de 0-5 ans 

(en %) 

79 83,3 76,5 85 85 

Nombre de zones sanitaires fonctionnels 26 26 28 28 30 

Donoeg Solutions q 


Annexes 

Taux de prévalence du VIH SIDA parmi les femmes enceintes (en %) 2 1,7 1,8 90 

Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans dormant sous moustiquaire 

imprégnée (en %) 

20,2 - 56,3 60 60 

Pourcentage de femmes enceintes dormant sous moustiquaire imprégnée 

(en %) 

19,7 - 54,8 60 60 

Taux de couverture des ménages en ouvrages d’évacuation des excrétas 

(en %) 

- - 37,90 37,00 - 

Taux de couverture des ménages en ouvrages d’évacuation des excrétas 

en milieu scolaire(en %) 

- - 67,80 67,80 - 

INDICATEURS 

Réalisation 

Cible 

2006 2007 2008 2008 2009 


AXE 4 : RENFORCEMENT DE LA BONNE GOUVERNANCE 

Durée moyenne des procès correctionnel 9,36 7,8 8,91 6 ABC 

Durée moyenne des procès civil 8,16 10,38 7,67 5 

Durée moyenne des détentions préventives – Cabinet d’instruction 

(en jours) 

- 17,27 14,22 14 

Durée moyenne des détentions préventives – Globale (en jours) - - 4,52 - 

Ratio habitants/Magistrat - 108557 107609 56759 

Proportion d’enfants ou de jeunes en détresse ayant bénéficié d’une 

protection judiciaire (en %) 

- 71,11 60,0 84,09 

Donoeg Solutions r 


Annexes 

Taux d’occupation des prisons 323 298 205,05 250 

Distance moyenne à la première juridiction (km) - 50 50 34 

Taux d’utilisation des Ordres de Paiements (en % %) 6,19 9,53 12,3 < 8 80 

Ministère de l’Energie et de l’Eau 85,47 >80 >80 

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Formation Professionnelle 3,86 >80 >80 

Donoeg Solutionss Rapport d’Avancement SCRP 2008

Annexes 

Ministère de l’Enseignement Maternel et Primaire 41,37 >80 >80 

Taux d’exécution des dépenses courantes hors salaires base engagements 

(en %) 

73,15 >80 >80 

Ministère de la Santé 66,85 >80 >80 

Ministère de l’Energie et de l’Eau 90,97 >80 >80 

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Formation Professionnelle 10,27 >80 >80 

Ministère de l’Enseignement Maternel et Primaire 34,44 >80 >80 

Taux d’exécution des dépenses d’investissement sur ressources propres 

base ordonnancement (en %) 

31,79 >60 >60 

Ministère de la Santé 27,78 >60 >60 ABC 

Ministère de l’Energie et de l’Eau 29,20 >60 >60 ABC 

INDICATEURS 

Réalisation 

Cible 

2006 2007 2008 2008 2009 


Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Formation Professionnelle 23,09 >60 >60 ABC 

Ministère de l’Enseignement Maternel et Primaire 11,07 >60 >60 ABC 

Taux d’exécution des dépenses d’investissement sur ressources propres 

base engagements (en %) 

61,62 >60 >60 ABC 

Ministère de la Santé 63,87 >60 >60 ABC 

Donoeg Solutions t 


Annexes 

Ministère de l’Energie et de l’Eau 42,03 >60 >60 ABC 

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Formation Professionnelle 36,48 >60 >60 ABC 

Ministère de l’Enseignement Maternel et Primaire 68,82 >60 >60 ABC 

Taux de dossiers de justice réglés (en %) 30 35 35 ABC 

AXE 5 : DEVELOPPEMENT EQUILIBRE ET DURABLEDE L’ESPACE NATIONAL 

Rapport des dépenses des collectivités territoriales dans le total des 

dépenses du BGE (en %) 

5,4 4,1 5,3 4,0 4,5 ABC 

Part des transferts aux collectivités territoriales dans le total des dépenses 

du BGE (en %) 

1,3 1,2 1,9 1,5 2,5 ABC 

Taux d’exécution du transfert des dotations budgétaires aux communes 

(en %) 

100 100 100 100 100 ABC 

INDICATEURS 

Réalisation 

Cible 

2006 2007 2008 2008 2009 


Réalité du fonctionnement des Conseils Départementaux de Concertation 

et de Coordination et des Conférences Administratives du Département 

(en %) 

66,7 62,5 80,0 85 ABC 

Taux de conformité des actes communaux devant faire objet d’un contrôle - 76 75 79,4 75 ABC 

Donoeg Solutions u 


Annexes 

de légalité de la part de la tutelle national (en jours) 

Taux d’exécution des budgets communaux (en%) 75,3 83,2 57,2 80 80 ABC 

Part des ressources propres dans les ressources totales de la commune 

(en%) 

61,1 60,1 55,1 50,0 50 ABC 

Part des investissements dans les dépenses totales de la commune (en%) 26,8 - 28 33,4 29 ABC 

Nombre de territoires de développement constitués et formalisés (en%) 0 - 6 5 8 ABC 

Superficie reboisée dans le cadre de la gestion durable des ressources 

naturelles (en %) 

- - 3814,86 3000 ABC 

Nombre de forêts ayant bénéficié de plans d’aménagement participatifs 

(en %) 

- - 5 4 ABC 

Source: CSPEF 

Donoeg Solutions v 


@MEF/CSPEF, 2009

Rapport d'avancement de la SCRP - Association Nationale des ...

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