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Les feux d'artifice - Le Perreux-sur-Marne

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les <strong>feux</strong> d’artifice<br />

dossier<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>feux</strong> d’artifice<br />

ou l’art de faire<br />

la poudre<br />

22<br />

> Marco Polo (1254-1324).<br />

L’invention<br />

de la poudre noire<br />

Constituée de charbon de bois, de<br />

soufre et de salpêtre, la poudre<br />

noire est l’un des plus vieux mélanges<br />

chimiques créés par l’homme.<br />

Difficile de savoir avec précision de<br />

quand date son invention. Ce qui est<br />

certain, c’est que la Chine connaît sa<br />

composition depuis le VIII e ou le IX e<br />

siècle. Si les Chinois la réservaient<br />

déjà à des fins festives, ils n’étaient<br />

intéressés que par les effets sonores<br />

de l’explosion. Cette poudre noire<br />

aurait ensuite traversé les mers<br />

jusqu’en Europe dans les cales des<br />

navires de Marco Polo. Même si sa<br />

composition varie suivant les usages,<br />

ce mélange millénaire – dont la<br />

recette s’est transmise secrètement<br />

d’alchimistes en alchimistes depuis<br />

le Moyen-Âge – est toujours l’ingrédient<br />

de base des <strong>feux</strong> d’artifice.<br />

En Occident, la poudre noire est<br />

> La bombarde, ancêtre du canon.<br />

>> PNC juillet-août 2006<br />

De l’invention de la poudre noire aux spectacles pyrotechniques<br />

actuels, les <strong>feux</strong> d’artifice ont toujours été associés à<br />

la fête. Aujourd’hui, difficile d’imaginer un 14 juillet sans<br />

pétards, fusées et autres illuminations ! Il n’en a pas toujours<br />

été ainsi…<br />

d’abord utilisée par les “faiseurs de<br />

feu” à des fins meurtrières. Dès le<br />

XIV e siècle, elle alimente les bombardes<br />

– ancêtres du canon – utilisées<br />

pour la première fois par les Anglais<br />

en 1346 à la bataille de Crécy.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> premiers <strong>feux</strong><br />

d’artifice<br />

Avec quelques pincées de limailles<br />

de fer, puis de la poudre d’or et<br />

d’argent qui donneront des effets<br />

de brillance à la poudre, l’utilisation<br />

de la poudre noire s’étend rapidement<br />

aux festivités… Entre le XV e et<br />

le début du XVII e siècle, les <strong>feux</strong><br />

d’artifice se retrouvaient intégrés à<br />

des fêtes de cour et servaient<br />

essentiellement de support à une<br />

intrigue théâtrale ou à un récit de<br />

bataille. Ils n’étaient pas regardés<br />

pour eux-mêmes comme aujourd’-<br />

hui. En France, le premier grand<br />

spectacle pyrotechnique est tiré en<br />

1612 à l’occasion du mariage de<br />

Louis XIII et d’Anne d’Autriche.<br />

<strong>Le</strong> feu d’artifice – signe de victoire<br />

et de prospérité – va désormais<br />

devenir le moyen de réjouissance<br />

adopté par la Royauté pour célébrer<br />

tous les événements historiques.<br />

C’est ainsi que l’art pyrotechnique<br />

va abandonner le mime pur et<br />

simple d’actions belliqueuses pour<br />

devenir un élément autonome du<br />

spectacle : on combine des formes<br />

et des rythmes avec des “étoiles”,<br />

des “pluies d’or”, des “serpenteaux”…<br />

La naissance de l’art<br />

pyrotechnique<br />

À la fin du XVII e siècle, la pyrotechnie<br />

atteint une sorte de maturité et<br />

le déroulement d’un feu d’artifice se<br />

fixe dans un cadre qui évoluera peu<br />

par la suite. Ces spectacles ont<br />

> Machine pyrotechnique datant de 1725.<br />

généralement lieu <strong>sur</strong> une vaste<br />

étendue et aux abords d’un plan<br />

d’eau. L’eau est devenue un complément<br />

indispensable, d’abord<br />

pour des raisons de sécurité, mais<br />

aussi à des fins esthétiques : les<br />

deux éléments se mettent en valeur<br />

par effets de contraste et de miroir.<br />

<strong>Le</strong> XVIII e siècle marque l’apogée du<br />

divertissement pyrotechnique.

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