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Palmarès 2007 - part2 3/12/07 16:20 Page 46
TISSER UNE RELATION PRIVILÉGIÉE AVEC LE CÉDANT
(
DOMINIQUE LE PAIH,
REPRENEUR DE NESTOR SERVICES À VANNES
Il est primordial de s'entourer de spécialistes
En reprenant en janvier 2007, à 43 ans, Nestor Services,
Dominique Le Paih propose désormais une offre complète de services aux particuliers.
Rapidement, quel est votre parcours et
pourquoi avez-vous repris cette entreprise ?
Je suis un autodidacte. Mes parents étaient paysans et j'ai moi-même passé
un brevet de technicien agricole afin de suivre leur voie. J'ai finalement
démarré dans la vente de consommables informatiques et racheté avec ma
femme, en 1997, ma première affaire, celle de mes beaux-parents. A l'époque,
nous étions deux pour un CA de 700 000 euros. Dix ans après, Le Paih
Informatique pesait 2,5 millions d'euros avec une équipe de 6 personnes. Nous
avions développé en parallèle une activité
d'assistance informatique. Cette dernière nous
a permis de découvrir le marché des services
à la personne et l'énorme potentiel qu'il représentait,
particulièrement lors de la mise en
place des lois Borloo. C'est dans ce contexte,
en juin 2006, que j'ai pris contact avec l'ancien
propriétaire de Nestor Services. Proposant
une offre complète de services aux particuliers,
du ménage à la garde d'enfants en passant par
le jardinage, j'ai pensé que nous avions des
choses à réaliser en commun dans le dépannage
informatique. Créateur dans l'âme, il
m'a rapidement expliqué qu'il ne souhaitait pas
développer lui-même Nestor services. Il avait
créé l'entreprise en 2005, mis en place le
concept, mais ne souhaitait pas la développer.
Il voulait passer à autre chose. J'ai immédiatement
saisi l'opportunité qui se présentait à
moi. Le marché des services est à ses débuts,
tout reste à faire. J'ai donc repris Nestor
Services le 1er janvier 2007 et nous avons
vendu l'activité consommable de Le Paih
Informatique en avril 2007. Ma femme a
conservé la partie maintenance-dépannage.
Depuis combien de temps travaillez-vous
à ce projet de reprise ?
Nous avons commencé à travailler à ce projet de reprise en juillet 2006, soit
un mois après notre première rencontre. L'entreprise réalisait 700 000 euros
et employait 129 salariés pour 33 équivalents temps plein. Ménage, repassage,
vitrerie, garde d'enfants, jardinage, assistance informatique, l'offre est complète,
c'est toute la force du concept : pouvoir répondre à toutes les demandes émanant
des particuliers. Nous avons mis 6 mois à réaliser cette transmission. C'est
court avec du recul mais très long quand on est plongé dedans.
Êtes-vous passé par un intermédiaire :
expert-comptable, avocat, cabinet juridique ?
L'affaire était jeune sur un marché peu mature. L'évaluation était donc plus
difficile. De surcroît, j'avais à faire à un créateur et non un développeur. Tout
ou presque était à structurer. Je me suis donc entouré d'un
négociateur, Jacques Baux consultant, d'un cabinet
comptable pour l'audit financier et d'un conseil juridique, le
cabinet MBA Méledo, pour le montage juridique. Nestor
Services est aujourd'hui une SARL. Sébastien Branc, le
cédant, est resté actionnaire à 15%. C'était une des
conditions que j'avais posées au début de la négociation.
La relation entre le cédant et le repreneur doit être directe
et amicale. Au-dessus de la
SARL, il y a une holding avec
un actionnaire mais je reste
majoritaire. Dans une reprise,
il y a tellement de paramètres
à prendre en compte, comme
l'évaluation du prix de la
garantie actif passif par
exemple, qu'il est primordial
de s'entourer de spécialistes.
Combien de temps
vous êtes-vous fait
accompagner
par le cédant ?
Lors de la signature du
protocole, nous avions prévu
deux mois d'accompagnement
avec une clause
précisant qu'il intervenait à
ma demande en tant que
consultant.
Quelle a été la réaction des salariés ?
Franchement très bonne. Nous l'avons annoncé ensemble.
J'ai commencé par faire le tour de la vingtaine d'agences
réparties sur toute la France pour présenter mon projet : une
croissance rapide de Nestor Services avec une réorganisation
complète, la volonté de fidéliser les salariés, d'embaucher
à partir d'un minimum de 25 heures et de mettre
en place un programme de formation efficient. Ils ont été rassurés
car je pense qu'ils ont compris que j'étais là pour développer
l'entreprise. A la fin de cette année, mon CA est de
2 millions d'euros pour 319 salariés soit une centaine d'équivalent
temps plein. Je prévois un CA de 3,8 à 4 millions d'euros
en 2008.
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BRETAGNE ÉCONOMIQUE • PALMARÈS 2007-2008