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Palmarès 2007 - part2 3/12/07 16:20 Page 48
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JEAN-LOUP DE SALINS,
REPRENEUR DE DUBOIS MOTOCULTURE À BROONS (22)
Deux ans d'accompagnement et peut-être plus !
De gauche à droite, Robert Dubois
et Jean-Loup de Salins
Jean-Loup de Salins, 51 ans, a repris la SAS Dubois Motoculture
en mars 2007. Pendant deux ans, Robert Dubois, le cédant,
l'accompagnera dans le cadre d'un contrat de tutorat.
Rapidement, quel a été votre parcours,
pourquoi cette reprise à ce moment de votre vie ?
Après une formation à l'Institut de gestion de Paris, j'ai occupé pendant 12
ans la fonction d'attaché parlementaire dans les Côtes d'Armor. Par la suite,
j'ai été embauché comme DG par le Conseil national des professions de l'automobile
(CNPA) à Paris. J'y suis resté 13 ans. L'envie de retrouver ma
famille installée en Bretagne et de réaliser mon projet déjà ancien de reprendre
une entreprise m'a poussé à quitter Paris en août 2005. Selon moi, la
recherche d'une entreprise nécessite un temps plein et d'être sur place.
Combien de temps avez-vous mis à concrétiser ce projet ?
Un an et demi environ. Je m'étais fixé une affaire d'une certaine taille sur l'un
des trois départements : 22, 35 ou 56. Les Journées régionales de la création
d'entreprise en octobre 2005 m'ont permis en très peu de temps d'avoir
une vision complète des acteurs de la reprise d'entreprise en Bretagne. En
parallèle, j'ai adhéré au club des repreneurs d'affaires (CRA). Les réunions
bimensuelles avec échanges d'expériences m'ont été très utiles car elles permettent
de rompre la solitude inhérente à ce type de démarche tout en étant
assuré de la confidentialité. Avant l'entreprise
Dubois, j'ai étudié 3 à 4 entreprises dont une
avec laquelle je m'apprêtais à signer. Mais lorsque
j'ai présenté ma lettre d'intention au cédant,
celui-ci a multiplié son prix par deux. En fait, il
n'était pas prêt psychologiquement à vendre et
mon conseiller juridique comme moi-même
n'avons pas anticipé cette réaction, pourtant
assez fréquente. A cette heure, il ne l'a toujours
pas vendue.
C'est en mai 2006 que j'ai rencontré pour la première
fois Robert Dubois. L'entreprise vend du
matériel de motoculture de plaisance et professionnel
mais également des cycles, des quads,
des scooters et autres voitures sans permis.
Avec 26 salariés répartis sur trois sites, nous
réalisons un CA situé entre 4,5 millions d'euros
et 5 millions. J'ai signé la lettre d'intention en
septembre 2006, le protocole d'accord
en novembre et la signature définitive a eu lieu
en mars 2007.
Evaluation de l'entreprise :
comment s'est passée la transaction ?
Nous avons pris un peu de retard pour la signature
définitive car Monsieur Dubois voulait un
prix équivalent à la valeur patrimoniale (incluant
tous les actifs de l'entreprise) et moi à la valeur
de rendement. En fait, il aurait fallu qu'il prépare
sa cession en sortant un certain nombre d'actifs. Il y avait trop
de stocks. Après deux séances nocturnes, nous avons fait
chacun un pas et avons fini par nous mettre d'accord. De
même, je souhaitais réduire les frais de rachat. J'ai donc
demandé à Robert Dubois de transformer sa SARL en SAS.
En la rachetant sous cette forme juridique, j'ai payé 1 % de
droits de mutation au lieu de 4,8 %. La contrepartie est
l'obligation de prendre un commissaire aux comptes.
Combien de temps durera l'accompagnement ?
Je me fais accompagner pendant deux ans, de mars 2007 à
mars 2009 dans le cadre d'un contrat de tutorat. Je crois que
nous avons été parmi les premiers à signer ce type de contrat.
Les décrets n'étaient pas encore publiés. Il engage Robert
Dubois à continuer à travailler dans l'entreprise de façon à assurer
le bon suivi de l'entreprise. Il n'est pas salarié mais simple
retraité. C'est un bosseur incroyable. Il est rentré dans
l'entreprise à 13 ans ! En fait, il continue de s'occuper de toute
la partie commerciale. Moi j'organise et je gère en mettant de
nombreux outils de pilotage en place. Progressivement, je mets
les pieds là où il est très actif. Depuis six mois nous fonctionnons
ainsi. Ca marche et je ne serais pas étonné qu'il poursuive
son accompagnement au-delà des deux ans !
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BRETAGNE ÉCONOMIQUE • PALMARÈS 2007-2008