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Évaluation du secteur des entreprises de formation par le travail<br />
(EFT) et des organismes d’insertion socioprofessionnelle (OISP)<br />
Rapport <strong>final</strong><br />
<strong>COMASE</strong>, décembre 2010<br />
CO/2010/001694/v.3
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Table des matières<br />
1 INTRODUCTION 4<br />
2 L’OFFRE DE FORMATION 6<br />
2.1 PANORAMA GÉNÉRAL 6<br />
2.1.1 LE NOMBRE D’OPÉRATEURS 6<br />
2.1.2 LES FILIÈRES DE FORMATION 6<br />
2.1.3 RÉPARTITION DES FILIÈRES ENTRE EFT ET OISP 8<br />
2.1.4 RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES OPÉRATEURS 9<br />
2.2 LES PROGRAMMES DE FORMATION ET LEUR RÉPARTITION TERRITORIALE 10<br />
2.2.1 LES HEURES DE FORMATION DISPENSÉES 10<br />
2.2.2 DURÉE DE FORMATION 13<br />
2.2.3 ORGANISATION DES FORMATIONS 15<br />
2.2.4 LES STAGES EN ENTREPRISE 17<br />
2.2.5 COUVERTURE GÉOGRAPHIQUE 21<br />
2.2.6 ANALYSE QUALITATIVE 29<br />
2.3 MÉTHODOLOGIES PÉDAGOGIQUES ET ACCOMPAGNEMENT PSYCHOSOCIAL 30<br />
2.4 LA MESURE DES RÉSULTATS 32<br />
3 LES CONTRAINTES DU SECTEUR 34<br />
3.1 LES CONTRAINTES FINANCIÈRES ET DE RESSOURCES HUMAINES 34<br />
3.2 LES MODES DE FINANCEMENT ET LEURS IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT DU SECTEUR 35<br />
3.3 L’INCERTITUDE DE LA SÉLECTION DES STAGIAIRES 37<br />
4 LA STRUCTURE DES RÉSEAUX 38<br />
4.1 COLLABORATIONS ET COMPLÉMENTARITÉS MISE EN ŒUVRE 38<br />
4.1.1 AVANT LA FORMATION 38<br />
4.1.2 PENDANT LA FORMATION 38<br />
4.1.3 APRÈS LA FORMATION 39<br />
4.2 INSCRIPTION DU SECTEUR DANS LE PAYSAGE DE L’INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE 40<br />
4.3 LE RÔLE DES FÉDÉRATIONS ET DE L’INTERFÉDÉ. 41<br />
4.3.1 LES FÉDÉRATIONS 42<br />
4.3.2 L’INTERFÉDÉ 43<br />
4.4 « TYPOLOGIE » DES RÉSEAUX 45<br />
5 LES BÉNÉFICIAIRES 46<br />
5.1 LE PUBLIC CIBLE 46<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Introduction<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
5.2 CARACTÉRISATION DES PUBLICS PRIS EN CHARGE 48<br />
5.2.1 LE NOMBRE DE BÉNÉFICIAIRES 48<br />
5.2.2 GENRE DES BÉNÉFICIAIRES 48<br />
5.2.3 AGE DES BÉNÉFICIAIRES 50<br />
5.2.4 NIVEAU DE DIPLÔME DES BÉNÉFICIAIRES 52<br />
5.2.5 DURÉE D’INOCCUPATION DES BÉNÉFICIAIRES 54<br />
5.2.6 STATUT DES BÉNÉFICIAIRES À L’ENTRÉE EN FORMATION 57<br />
5.2.7 LES DÉROGATIONS DES BÉNÉFICIAIRES 57<br />
5.3 LA LISIBILITÉ DE L’OFFRE DE FORMATION 60<br />
5.4 LA PERTINENCE DES FILIÈRES AU REGARD DES BESOINS DU PUBLIC ET DU MARCHÉ 61<br />
5.4.1 FILIÈRES ET PÉNURIE D’EMPLOI 61<br />
5.4.2 ANALYSE EN REGARD DES OPPORTUNITÉS D’INSERTION POUR LE PUBLIC ÉLOIGNÉ DE L’EMPLOI 62<br />
5.5 LES RÉSULTATS EN TERMES D’INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE 69<br />
5.5.1 L’ARRÊT DE LA FORMATION 69<br />
5.5.2 LES FORMATIONS EN EFT 71<br />
5.5.3 LES FORMATIONS EN OISP 72<br />
6 SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS 75<br />
6.1 L’OFFRE DE FORMATION 75<br />
6.1.1 L’OFFRE DE FORMATION ET SA COUVERTURE TERRITORIALE 75<br />
6.1.2 LA PERTINENCE DE L’OFFRE AU REGARD DU PUBLIC ET DU MARCHÉ DU TRAVAIL 77<br />
6.1.3 LA LISIBILITÉ DE L’OFFRE DE FORMATION 78<br />
6.1.4 LES PROGRAMMES ET MÉTHODES DE FORMATION 79<br />
6.1.5 LES CONTRAINTES ET LES OBLIGATIONS DES OPÉRATEURS 80<br />
6.2 LES BÉNÉFICIAIRES 82<br />
6.2.1 LE PUBLIC AUQUEL S’ADRESSENT LES FORMATIONS 82<br />
6.2.2 LES RÉSULTATS EN TERMES D’INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE 84<br />
6.3 RÉSEAUX ET PARTENARIATS 85<br />
6.3.1 LES FÉDÉRATIONS ET L’INTERFÉDÉ 85<br />
6.3.2 L’ARTICULATION ENTRE LES FORMATIONS CONSACRÉES AUX SAVOIRS DE BASE, AU DÉVELOPPEMENT PERSONNEL<br />
ET AUX MÉTIERS 86<br />
6.3.3 L’OPTIMALISATION DES TRAJECTOIRES D’INSERTION AU TRAVERS DES RELATIONS DE COOPÉRATION ET DE<br />
PARTENARIAT 88<br />
7 CONCLUSIONS GÉNÉRALES ET ENJEUX PRIORITAIRES 90<br />
7.1 LA STRUCTURATION DU SECTEUR 90<br />
7.2 L’INTÉGRATION DU SECTEUR DANS LE CONTEXTE SOCIO ÉCONOMIQUE ET TERRITORIALE 90<br />
7.3 LES RESSOURCES ET MOYENS D’ACTION 91<br />
7.4 CARACTÉRISTIQUES DU PUBLIC PRIS EN CHARGE 92<br />
7.5 LES RÉSULTATS OBTENUS ET LA VISIBILITÉ DE CEUX-CI 93<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Introduction<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
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1 Introduction<br />
Ce <strong>rapport</strong> <strong>final</strong> constitue l’aboutissement de nos investigations au sein du secteur EFT-OISP. En<br />
vertu du cahier des charges et de la méthodologie proposée, il s’attache à une compréhension de<br />
l’offre de formation, de la structuration des réseaux et des trajectoires des bénéficiaires. Il nous a<br />
également semblé nécessaire de mettre en lumière les contraintes du secteur.<br />
Afin de mener à bien ces recherches, nous sommes passés successivement par une phase d’analyse,<br />
par une phase d’évaluation approfondie par études de cas et, enfin, par une phase de conclusions et<br />
de recommandations.<br />
Les résultats obtenus reposent sur le traitement quantitatif des données de recensement annuel des<br />
bénéficiaires (2009) ainsi que sur le traitement qualitatif d’une série de 44 entretiens menés en deux<br />
campagnes distinctes auprès des acteurs suivants :<br />
• Opérateurs EFT-OISP : 15 entretiens (7 EFT, 8 OISP) dans un premier temps avec la direction ;<br />
10 entretiens complémentaires au sein de 5 opérateurs (formateurs et administratifs).<br />
• Opérateurs de formation partenaires : 2 entretiens auprès de 2 opérateurs.<br />
• Forem-conseil : 4 entretiens (SAP-SRP conjoint au sein des DR de Charleroi, Liège, Mons,<br />
Namur), 2 entretiens en Direction centrale.<br />
• CEFO : 4 entretiens (Charleroi, Liège, Mons, Namur).<br />
• MIRE : 2 entretiens.<br />
• CSEF : 1 entretien.<br />
• SPW : 2 entretiens (Direction de la formation professionnelle, Inspection sociale).<br />
• Interfédé : 2 entretiens avec l’ensemble du Conseil d’Administration.<br />
Concernant l’offre de formation, nous tenterons de mettre en exergue non seulement sa couverture<br />
territoriale mais également le volume et la répartition des heures de formation prestées par le<br />
secteur. Il sera par ailleurs tenté d’apprécier la structuration de l’offre au regard des acteurs qui<br />
contribuent à son développement. Ce sont dans ce cadre les effets de système qui seront dégagés.<br />
Un point essentiel dans la compréhension de l’offre de formation tiendra également dans la<br />
recherche de distinction des activités de formation selon qu’il s’agit des savoirs de base, du<br />
développement personnel ou de formations liées à un métier. Nous nous attacherons par ailleurs aux<br />
questions d’organisation, de visibilité et de lisibilité de l’offre.<br />
Concernant la structuration des réseaux, nous mettrons en lumière les complémentarités entre<br />
opérateurs (dans et hors secteur) ainsi que les difficultés à la mise en place de partenariats. Il s’agira<br />
donc d’évaluer l’intensité de la structuration des réseaux tant avant que pendant et après une<br />
formation. La question des passerelles sera évidemment soulevée dans nos analyses. Nous nous<br />
attacherons également aux rôles des fédérations et de l’Interfédé ainsi qu’à leur division du travail.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Introduction<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
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Concernant les bénéficiaires, nous réaliserons une caractérisation des publics pris en charge en<br />
termes, entres autres, de genre, d’âge, de niveau de diplôme ou encore selon la durée<br />
d’inoccupation. Nous pourrons ainsi poser des constats complémentaires quant aux questions de<br />
lisibilité. Par ailleurs, il s’agira d’évaluer la pertinence des filières au regard des besoins du public et<br />
du marché. Enfin, nous nous attacherons aux résultats des formations en termes d’insertion<br />
socioprofessionnelle.<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
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2 L’offre de formation<br />
2.1 Panorama général<br />
2.1.1 Le nombre d’opérateurs<br />
Sur base des informations reçues de la part du SPW, le secteur comporte 168 organismes de<br />
formation EFT et OISP : 55% de ces organismes se révèlent être des Organismes d'insertion<br />
socioprofessionnelle (OISP) contre 45% d’Entreprises de Formation par le Travail (EFT). Ces<br />
opérateurs organisent, au total, 388 filières de formation, soit, en moyenne, 2,3 filières par<br />
organisme agréé.<br />
Tableau 1 : Nombre d'opérateurs et de filières de formation<br />
Types d’opérateur<br />
Nombre d’opérateurs<br />
Nombre de filières de<br />
formation<br />
EFT 76 178<br />
OISP 92 211<br />
Total général 168 389<br />
2.1.2 Les filières de formation<br />
La répartition des formations par filières offre une première analyse des secteurs d’activités des EFT<br />
et OISP et de leur importance relative. Elle sera complétée par une analyse des heures de formation<br />
dispensées en 2009 par les opérateurs affiliés à une fédération. Cette seconde approche permettra<br />
d’affiner et de nuancer l’analyse du positionnement relatif des filières.<br />
L’analyse s’opère sur base d’un regroupement des filières par codes CEDEFOP à 2 chiffres et des<br />
principales filières sur base des codes CEDEFOP à 3 chiffres ainsi qu’au travers d’une catégorisation<br />
opérationnelle des filières. Notons que l’analyse quantitative opérée sur base des codes Cedefop<br />
traduit difficilement la diversité des modes opératoires, objectifs et des publics rencontrés ou ciblées<br />
par les organismes de formation. Une prudence s’impose, dès lors, à la lecture des résultats.<br />
La catégorisation opérationnelle repose sur trois catégories de filières :<br />
- La première catégorie recense les formations baptisées « savoir de base ». Elle regroupe les<br />
filières « programme de base », « lettres (FLE) » et « alphabétisation ». Elles représentent<br />
15% du nombre total des formations dispensées en EFT et OISP.<br />
- La filière « développement personnel – orientation » compose la deuxième catégorie de<br />
formations. Elle représente 11% du nombre total des formations proposées en EFT et OISP.<br />
- La troisième catégorie est composée de formations axées sur des missions qualifiées<br />
de « métier », qui visent à transmettre un savoir-faire spécifique à une fonction ou métier.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | L’offre de formation<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Ces filières représentent 74% des formations dispensées en EFT et OISP. Plusieurs filières de<br />
formation apparaissent dominantes :<br />
• Un sixième du nombre total de filières agréées en Région wallonne cible le secteur<br />
des services aux particuliers au travers, principalement, de formations dédiées à<br />
l’horeca et les services à domicile (aide-familiale).<br />
• Une formation sur dix (9%) concerne une filière en agriculture, sylviculture ou<br />
horticulture.<br />
• 12% des formations sont consacrées au secteur du bâtiment.<br />
• 10% des formations concernent la filière commerce et administration,<br />
majoritairement axée vers le commerce de gros et de détail et le secrétariat.<br />
Notez que les points de données « bleu », dans le graphe ci-dessous, correspondent aux filières<br />
Cedefop à deux chiffres. Les points de données « orange » fournissent le détail de certaines sousfilières<br />
(un code Cedefop à trois chiffres).<br />
Figure 1: Répartition des filières de formation par codes CEDEFOP<br />
Répartition des filières de formation par codes<br />
Cedefop<br />
Filières de formation codes Cedefop 2 chiffres et 3 chiffres<br />
Programme de base<br />
Alphabétisation et calcul<br />
Lettres (FLE)<br />
Développement personnel<br />
Arts<br />
Journalisme et information<br />
Informatique<br />
Ingénierie (Métal, électricité…)<br />
Industrie de transformation<br />
Architecture et bâtiment<br />
Commerce et administration<br />
Commerce en gros et détail<br />
Secrétariat<br />
Santé<br />
Services sociaux<br />
Agriculture, sylviculture<br />
Production agricole<br />
Horticulture<br />
Services de transport<br />
Environnement<br />
Services aux particuliers<br />
Horeca<br />
Services à domicile<br />
0 10 20 30 40 50 60 70<br />
Nombre de formations<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
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2.1.3 Répartition des filières entre EFT et OISP<br />
La répartition des filières de formation proposées par les opérateurs entre EFT et OISP permet de<br />
mieux cerner les filières privilégiées par ces deux catégories d’opérateurs.<br />
Une lecture globale des statistiques montre qu’une majorité d’opérateurs agréés interviennent au<br />
titre d’OISP (55%).<br />
L’analyse par filières laisse apparaître, pour sa part, que les EFT interviennent, exclusivement, dans<br />
les filières de formation catégorisées « métier ». Elles sont absentes des formations dédiées aux<br />
savoir de base et au développement personne – orientation.<br />
Elles proposent, a contrario, une majorité, voire parfois l’intégralité, des formations dans le secteur<br />
du bâtiment, le service aux particuliers, l’industrie de transformation, l’agriculture, l’environnement<br />
et les services de transport.<br />
Figure 2 : Répartition des opérateurs selon les filières de formation<br />
Programme de base<br />
Alphabétisation et calcul<br />
Lettres (FLE)<br />
Filières de formation Codes Cedefop 2 chiffres<br />
Développement personnel<br />
Arts<br />
Journalisme et information<br />
Informatique<br />
Ingénierie (Métal, électricité…)<br />
Industrie de transformation<br />
Architecture et bâtiment<br />
Commerce et administration<br />
Santé<br />
Services sociaux<br />
Agriculture, sylviculture<br />
Services de transport<br />
Environnement<br />
Services aux particuliers<br />
EFT<br />
OISP<br />
0 10 20 30 40 50 60 70<br />
Nombre de formations<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
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2.1.4 Répartition géographique des opérateurs<br />
L’analyse de la répartition géographique des opérateurs EFT et OISP s’effectue sur base du<br />
découpage territorial de Forem Conseil qui correspond également à celui des Comités Subrégionaux<br />
de l'Emploi et de la Formation. Forem Conseil est composée de onze Directions régionales : Brabant<br />
wallon, Mouscron-Comines, Tournai-Ath-Lessinnes, La Louvière, Charleroi, Namur, Huy-Waremme,<br />
Liège, Verviers et Arlon-Luxembourg. Il est intéressant de noter qu’aucun organisme de formation<br />
EFT-OISP n’est répertorié sur le territoire de Mouscron-Comines. L’analyse est, donc, réalisée sur un<br />
découpage territorial en dix zones.<br />
L’analyse de répartition territoriale montre que 38 % des EFT et OISP sont implantées au sein ou aux<br />
environs des deux grandes métropoles wallonnes que sont Liège et Charleroi. On observe également<br />
l’absence d’offre de formation du secteur sur la zone de Mouscron.<br />
Figure 3 : Répartition des opérateurs par zone géographique<br />
40<br />
Nombre d'opérateurs par zone géographique<br />
38<br />
35<br />
Nombre d'opérateurs<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
14<br />
17<br />
25<br />
6<br />
15<br />
14<br />
23<br />
9<br />
7<br />
0<br />
Zones géographiques<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
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2.2 Les programmes de formation et leur répartition territoriale<br />
Les analyses quantitatives qui sont menées dans la suite de ce <strong>rapport</strong> se basent sur le recensement<br />
annuel des bénéficiaires établi en 2009 par les opérateurs affiliés à une fédération. Ces données ont<br />
été transmises par l’Interfédé, ASBL en charge de la représentation et de la professionnalisation du<br />
secteur. Les données concernent 152 des 168 opérateurs, soit 90%.<br />
2.2.1 Les heures de formation dispensées<br />
Cette sous-section vise à affiner l’analyse relative à la répartition des formations par filières. Elle<br />
s’articule autour des heures de formation dispensées par les EFT et OISP. Elle débute par une<br />
contextualisation de la formation en EFT et OISP dans le panorama des formations dédiées aux<br />
demandeurs d’emploi, approchée au travers des <strong>rapport</strong>s d’activités de Forem Formation 2007-2009.<br />
Elle se poursuit par l’analyse spécifique des heures de formation dispensées en EFT et OISP.<br />
2.2.1.1 Formation EFT/OISP et formation FOREM : éléments de contextualisation<br />
Cette contextualisation permet de situer la formation en EFT et OISP au regard des formations<br />
fournies par Forem Formation à l’endroit des demandeurs d’emploi. Le nombre d’heures stagiaires<br />
est en constante augmentation depuis le milieu de la décennie. Il a dépassé, pour la première fois, le<br />
seuil des 8.000.000 d’heures dispensées (8.333.017 heures) en une année durant le dernier exercice<br />
écoulé.<br />
Les EFT et OISP affiliées aux fédérations ont enregistré, pour leur part, en 2009, plus de 5.435.295<br />
heures de formation. Elles se positionnent, à ce titre, comme un autre opérateur de formation<br />
essentiel, orienté, qui plus est, vers un public peu disposé à intégrer, rapidement, le marché de<br />
l’emploi (voir chapitre 5. Les bénéficiaires).<br />
Figure 4 : Heures de formation dispensées par Forem<br />
Nombre total d'heures de formation<br />
9.000.000<br />
8.500.000<br />
8.000.000<br />
7.500.000<br />
7.000.000<br />
6.500.000<br />
6.000.000<br />
5.500.000<br />
5.000.000<br />
Heures/stag. dispensées Forem Formation 2005 - 2009<br />
2005 2006 2007 2008 2009<br />
Années<br />
Source : Etat des lieux Forem Formation 2007-2009<br />
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2.2.1.2 Répartition des opérateurs au regard des heures de formation<br />
La distribution des opérateurs au regard du nombre total d’heures de formation dispensées en 2009<br />
indique que le secteur est composé pour moitié d’opérateurs dispensant moins de 30.000 heures<br />
stagiaires. Un opérateur sur trois dispense moins de 20.000 heures de formation par année.<br />
Figure 5 : Répartition des opérateurs selon le nombre d'heures de formation<br />
Nombre d'opérateurs<br />
45<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
Répartition des opérateurs EFT/OISP en fonction du nombre total d'heures<br />
dispensées 2009<br />
0 - 10000 heures 10000 - 20000<br />
heures<br />
20000 - 30000<br />
heures<br />
30000 - 40000<br />
heures<br />
40000 - 50000<br />
heures<br />
Total des heures dispensées en 2009<br />
50000 - 100000<br />
heures<br />
100000 heures<br />
et +<br />
2.2.1.3 Distribution des heures de formation entre EFT et OISP<br />
Ce volet de l’analyse confirme les résultats obtenus dans le cadre de la répartition des opérateurs de<br />
formation entre EFT et OISP. Les OISP représentent 56% des opérateurs de formation du secteur et<br />
60% des heures dispensées.<br />
Figure 6 : Heures de formation 2009 des EFT et OISP<br />
Heures de formation 2009 EFT et OISP<br />
3.283.085 60%<br />
2.152.210<br />
40%<br />
EFT<br />
OISP<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
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2.2.1.4 Distribution des heures de formation par filières<br />
Cette analyse affine les résultats nés de la répartition des formations par filières.<br />
L’analyse par heures de formation met en évidence l’importance relative des formations dédiées aux<br />
« savoir de base », prestées exclusivement au sein d’OISP. Ces formations représentaient 15% du<br />
nombre total de formations mais 22% du nombre total d’heures dispensées, en 2009 en Région<br />
wallonne, au sein des EFT et OISP. Cette situation s’explique, entre autres, par l’organisation<br />
l’importance des formations en « programme de base » et « alphabétisation » au sein de la Funoc,<br />
principal opérateur de formation au sein des EFT et OISP (11,2% des bénéficiaires recensés en 2009<br />
en Région wallonne y étaient inscrits) et de Lire et écrire (alphabétisation).<br />
Les formations dédiées au développement personnel et à l’orientation, prestées exclusivement en<br />
OISP, représentent, pour leur part, 11% du nombre total des heures de formation.<br />
Les filières dédiées au bâtiment, aux services aux particuliers et à l’agriculture représentent, pour<br />
leur part, près de 28% du nombre total d’heures dispensées, en 2009 en Région wallonne, au sein<br />
des EFT et OISP.<br />
Figure 7 : Heures de formation par filière<br />
Nombre d'heures prestées par filière en 2009<br />
Filières de formation codes Cedefop 2 chiffres et 3 chiffres<br />
Programme de base<br />
Alphabétisation<br />
Lettres<br />
Développement personnel<br />
Arts<br />
Information<br />
Commerce et administration<br />
Commerce en gros et détail<br />
Secrétariat<br />
Informatique<br />
Ingénierie<br />
Industrie de transformation<br />
Bâtiment<br />
Agriculture<br />
Production agricole<br />
Horticulture<br />
Santé<br />
Services sociaux<br />
Services de transport<br />
Environnement<br />
Services aux particuliers<br />
Horeca<br />
Services à domicile<br />
0 100.000 200.000 300.000 400.000 500.000 600.000 700.000 800.000<br />
Total du nombre d'heures<br />
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Les programmes de formation et leur répartition territoriale 12/98
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2.2.1.5 Heures prestées et agrément<br />
Ce pan de l’analyse vise à déterminer si les EFT et OISP respectent l’agrément fourni par la Région<br />
wallonne en matière d’heures de formation dispensées et à préciser l’étendue d’un éventuel nonrespect<br />
des agréments. L’évaluation s’appuie sur les agréments 2009 et les résultats du recensement<br />
annuel des bénéficiaires.<br />
L’analyse statistique globale montre que le nombre d’heures prestées en 2009 – (5.435.292 heures<br />
de formation) par les EFT et OISP affiliées aux fédérations dépasse leur quota d’heures agréées en<br />
2009 par la Région wallonne – 4.980.833 heures de formation, de 9%.<br />
L’analyse statistique montre, en outre, que 93% des EFT et OISP dispensent au minimum 80% du<br />
quota d’heures déterminé dans l’agrément de la Région wallonne. Trois quarts d’opérateurs<br />
dispensent un nombre d’heures de formation supérieur au quota déterminé. Plus d’une EFT et OISP<br />
sur cinq dispensent un nombre d’heures nettement supérieur à l’agrément (au minimum 40%<br />
d’heures supplémentaires. Le tableau ci-dessous présente la distribution des EFT et OISP au regard<br />
du <strong>rapport</strong> entre heures prestées et heures agréées.<br />
Figure 8 : Heures prestées versus heures agréées<br />
60<br />
Heures prestées vs heures agréés<br />
Nombre d'opérateurs EFT/OISP<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
0 - 0,2 0,4 - 0,6 0,6 - 0,8 0,8 - 1 1 - 1,2 1,2 - 1,4 1,4 - 1,6 1,6 - 1,8 1,8 - 2 2 et +<br />
Heures prestées en 2009/heures agréées<br />
2.2.2 Durée de formation<br />
En 2009, un stagiaire a suivi, en moyenne, 373 heures de formation. La différence entre EFT et OISP<br />
est significative. Le nombre d’heures moyen de formation par bénéficiaire en EFT excède la moyenne<br />
en OISP de 73%.<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Tableau 2 :Heures de formation 2009 par bénéficiaire<br />
Moyenne heures de formation par bénéficiaire en 2009<br />
EFT 538<br />
OISP 311<br />
Moyenne globale 373<br />
Cette statistique ne reflète pas la durée de formation par stagiaire, celle-ci pouvant s’étaler sur<br />
plusieurs années. Par ailleurs, les chiffres ci-dessus se <strong>rapport</strong>ent à la fois à des stagiaires qui ont<br />
suivi la formation jusqu’à son terme et ceux qui ont quitté anticipativement.<br />
L’analyse suivante s’appuie sur le nombre d’heures prestées en 2009 et lors des années précédentes,<br />
par des bénéficiaires ayant quitté la formation en 2009 et n’ayant pas quitté la formation de manière<br />
anticipative. Elle tend à identifier la durée moyenne de formation, en équivalent mois, et à<br />
caractériser ces moyennes au regard des filières et de l’âge des bénéficiaires. L’analyse montre une<br />
très forte dispersion quant à la durée de formation entre les stagiaires ayant suivi jusqu’à son terme<br />
une même filière de formation. Ceci laisse penser que la durée d’une filière n’est, en général, pas<br />
clairement déterminée par les opérateurs, notamment en ce qui concerne ceux qui pratiquent un<br />
système à entrée permanente. Les chiffres ci-dessous sont donc indicatifs.<br />
L’analyse montre, qu’en moyenne, les bénéficiaires inscrits dans le secteur EFT fréquentent cette<br />
formation durant un peu plus de 7 mois (contre 4 mois en OISP). La durée moyenne de formation (en<br />
heures) s’élève, quant à elle, à 1117 heures (contre 436 heures en OISP).<br />
Tableau 3 : Durée et nombre d'heures de formation<br />
Typologie Durée moyenne de formation (eq mois) Moyenne des heures de formation<br />
EFT 216 (7,1) 1117<br />
OISP 125 (4,1) 436<br />
La ventilation de la durée de formation par filières de formation montre que les filières dédiées à<br />
l’acquisition des « savoir de base » et l’orientation – développement personnel – comportent un<br />
nombre d’heures de formation moyen plus faible que les autres filières. Les filières dédiées à<br />
l’ingénierie, à l’agriculture et à l’industrie de transformation proposent des formations de longue<br />
durée (plus de 8 mois, en moyenne) et un nombre d’heures plus élevé (minimum 1300 heures) que<br />
les autres filières.<br />
Tableau 4 : Durée et heures de formation par filière<br />
Filières<br />
Durée moyenne de<br />
formation (eq mois)<br />
Moyenne des heures de<br />
formation<br />
Programme de base 109 (3,6) 327<br />
Alphabétisation 199 (6,6) 401<br />
Lettres (FLE) 90 (5,8) 812<br />
Développement personnel - orientation 106 (3,5) 544<br />
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déc.10<br />
Filières<br />
Durée moyenne de<br />
formation (eq mois)<br />
Moyenne des heures de<br />
formation<br />
Arts 176 (5,8) 812<br />
Information 179 (6,0) 708<br />
Commerce et administration 147 (4,9) 681<br />
Informatique 100 (3,3) 431<br />
Ingénierie 166 (5,5) 746<br />
Industrie de transformation 260 (8,5) 1310<br />
Bâtiment 169 (5,6) 922<br />
Agriculture 280 (9,3) 1555<br />
Santé 121 (4,0) 576<br />
Services sociaux 137 (4,6) 649<br />
Services aux particuliers 159 (5,2) 929<br />
Services de transport 267 (8,9) 1307<br />
Environnement 167 (5,2) 929<br />
2.2.3 Organisation des formations<br />
Ce versant de l’analyse de l’offre de formation tend à préciser le mode d’organisation des formations<br />
dispensées en EFT et OISP au regard de l’emploi du temps des bénéficiaires. Le recensement annuel<br />
des bénéficiaires recourt à cinq catégories pour classifier l’affectation temporelle des stagiaires : les<br />
heures dispensées par les formateurs en EFT et OISP, les heures dispensées par les organismes<br />
agréés, les heures de stage en entreprises extérieures, les heures consacrées au suivi psychosocial et<br />
les heures assimilées à la formation (visite chez le médecin, chez le contrôleur judiciaire…). La<br />
première partie dresse un bilan général du secteur. La seconde caractérise l’emploi du temps des<br />
bénéficiaires dans les différentes filières et entre EFT et OISP.<br />
2.2.3.1 Organisation temporelle des formations : les moyennes<br />
Les bénéficiaires de formation en EFT et OISP passent, en moyenne, 68% de leur temps de formation<br />
au sein des organismes encadrés par leurs formateurs. S’y ajoutent 2% d’heures de formation<br />
dispensées par des organismes agréés. La part des heures prestées dans le cadre de stages en<br />
entreprises s’élève à 10%, équivalent au temps consacré au suivi psychosocial des bénéficiaires.<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Figure 9 : Organisation des formations<br />
Organisation des formations<br />
10%<br />
10%<br />
2%<br />
10%<br />
68%<br />
Ratio stages entreprises<br />
Ratio heures suivies<br />
Ratio heures organismes<br />
Ratio heures suivi psychosocial<br />
Ratio heures assimilées<br />
2.2.3.2 Organisation temporelle EFT/OISP<br />
L’affectation temporelle distinguant EFT et OISP met en évidence un mode de fonctionnement<br />
similaire au sein des deux secteurs. Seule différence significative, les OISP semblent recourir, plus<br />
fréquemment, aux stages en entreprises au détriment, en comparaison des EFT, des formations<br />
dispensées par les formateurs des organismes.<br />
Figure 10 : Répartition des heures prestées selon le type d'activités<br />
70%<br />
Répartition des heures prestées par les<br />
bénéficiaires par types d'activités<br />
Taux moyen de participation<br />
60%<br />
50%<br />
40%<br />
30%<br />
20%<br />
10%<br />
EFT<br />
OISP<br />
0%<br />
Heures<br />
formateurs<br />
Organismes Stages Suivi<br />
psychosocial<br />
Types d'activités des bénéficiaires<br />
Heures<br />
assimilées<br />
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déc.10<br />
2.2.3.3 Organisation temporelle par filières<br />
L’analyse de l’emploi du temps des bénéficiaires par filière laisse apparaître des différences<br />
significatives entre filières. Les différences se marquent pour les heures dispensées par les<br />
formateurs et les heures consacrées aux stages en entreprises. Les filières dites « savoir de base »<br />
consacrent peu de temps à ces stages et préfèrent les heures de formations dispensées par les<br />
formateurs. C’est particulièrement vrai dans la filière d’alphabétisation : 80% du temps est consacré<br />
aux heures formateurs et 0% aux stages.<br />
A contrario, les filières « Commerce et administration » - commerce de gros et détail et secrétariat –<br />
et les secteurs de la santé consacrent respectivement 19% et 23% de l’emploi du temps des<br />
bénéficiaires aux stages en entreprises. Cette propension est majoritairement compensée par une<br />
diminution du nombre d’heures suivies dispensées par les formateurs des organismes.<br />
Tableau 5: Répartition (en%) des heures de formation des bénéficiaires au regard des différents types d'activités<br />
Filières Heures formateurs Organismes Stages Psychosocial Heures assimilées<br />
Programme de base 70% 2% 6% 9% 13%<br />
Arts 66% 4% 12% 11% 8%<br />
Lettres (FLE) 78% 0% 2% 10% 10%<br />
Information 70% 0% 12% 8% 11%<br />
Commerce et<br />
administration 62% 1% 19% 9% 9%<br />
Informatique 62% 3% 14% 12% 10%<br />
Ingénierie 67% 2% 8% 10% 13%<br />
Industrie de<br />
transformation 74% 1% 7% 10% 9%<br />
Bâtiment 70% 1% 9% 11% 8%<br />
Agriculture 76% 2% 4% 9% 9%<br />
Santé 57% 2% 23% 8% 10%<br />
Services sociaux 64% 1% 14% 10% 11%<br />
Alphabétisation 80% 0% 0% 9% 10%<br />
Services aux<br />
particuliers 69% 2% 12% 8% 10%<br />
Services de transport 69% 3% 10% 11% 7%<br />
Environnement 72% 1% 9% 10% 8%<br />
Développement<br />
personnel - orientation 59% 3% 14% 13% 10%<br />
2.2.4 Les stages en entreprise<br />
Nous avons vu que les stages représentent en moyenne 10% du temps de formation des<br />
bénéficiaires des formations en EFT et OISP. L’analyse montre toutefois que seul un peu plus du<br />
quart (27%) des bénéficiaires ont effectué, en 2009, un stage en entreprise 1 au cours de leur<br />
formation.<br />
1 Il faut entendre ici « stage en entreprise » au sens large, nous pouvons trouver derrière ce terme des stages<br />
en entreprise commerciale mais également au sein du monde associatif ou institutionnel.<br />
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Figure 11 : Part des bénéficiaires effectuant un stage au cours de leur formation<br />
Part des bénéficiaires effectuant un stage<br />
73%<br />
27%<br />
OUI<br />
NON<br />
Cette proportion de bénéficiaires ayant effectué, en 2009, un stage en entreprise est relativement<br />
similaire selon que le bénéficiaire fréquente une EFT ou un OISP.<br />
Tableau 6 : Part des bénéficiaires effectuant un stage au cours de leur formation en EFT ou en OISP<br />
Stage en entreprise EFT OISP<br />
Nombre % Nombre %<br />
OUI 963 24% 2.958 28%<br />
NON 3.034 76% 7.598 72%<br />
TOTAL 3.997 100% 10.556 100%<br />
Si le stage en entreprise ne s’est adressé qu’à un quart de la population de bénéficiaires, on observe<br />
que 69% des formations ont comporté, pour au moins une part des bénéficiaires, un stage en<br />
entreprise. Dans 16% des formations, un stage a systématiquement été réalisé et dans plus d’un<br />
quart des formations, plus de 80% des bénéficiaires ont effectué un stage. Cette analyse est réalisée<br />
sur base des bénéficiaires ayant terminé leur formation en 2009. Elle comporte un biais dans le sens<br />
où certains de ces bénéficiaires ont pu effectuer un stage en 2008 qui n’est pas comptabilisé dans la<br />
présente analyse.<br />
On observe ainsi des pratiques assez différentes selon les opérateurs et les filières de formation<br />
qu’ils mettent en œuvre, allant d’un stage en entreprise prévu de manière systématique à l’absence<br />
de stage. On constate également qu’un certain nombre de formations comporte un stage pour une<br />
partie des bénéficiaires, ce qui traduit une approche individualisée de la pratique du stage en<br />
entreprise. Cette pratique individualisée peut être une contrainte dans le parcours de formation, au<br />
sens où il n’a pas été possible de trouver un stage en entreprise pour certains bénéficiaires<br />
(contraintes de proximité, de localisation) mais peut également refléter un choix positif de<br />
l’opérateur, estimant que le stage en entreprise n’est utile que pour certains bénéficiaires (en<br />
fonction, par exemples, des compétences apprises, de l’utilité pour certains d’être confronté aux<br />
contraintes de la vie professionnelle,….).<br />
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déc.10<br />
Tableau 7 : Répartition des filières de formation selon la proportion de bénéficiaires ayant effectué un stage en<br />
entreprise (base : bénéficiaires ayant terminé leur formation en 2009)<br />
Proportion de bénéficiaires<br />
effectuant un stage<br />
Filières de<br />
formations (%)<br />
Aucun stage 31%<br />
1% à 20% 8%<br />
21% à 40% 14%<br />
41% à 60% 11%<br />
61% à 80% 8%<br />
81% à 99% 12%<br />
Stage systématique (100%) 16%<br />
La durée du stage, calculée sur base des bénéficiaires ayant terminé leur formation, est très variable<br />
selon les individus, que l’on soit dans une formation en EFT ou en OISP.<br />
Tableau 8 : Durée du stage en entreprise (base : bénéficiaires ayant terminé leur formation en 2009)<br />
Durée du stage en heures EFT OISP<br />
Quartile 25% 104 75<br />
Médiane 175 124<br />
Quartile 75% 281 189<br />
Maximum 1000 520<br />
Pour un quart des bénéficiaires qui effectuent un stage, celui-ci a une durée inférieure à environ 2<br />
semaines (2 semaines pour les formations en OISP et 2,7 semaines pour les formations en EFT), à<br />
temps plein. A l’inverse, un autre quart des bénéficiaires qui effectuent un stage, celui a une durée<br />
de plus de 281 heures quand le bénéficiaire est inscrit en EFT (soit plus de 7,4 semaines à temps<br />
plein) ou de plus de 189 heures quand le bénéficiaire est inscrit OISP (soit plus de 5 semaines à temps<br />
plein). La durée maximale du stage s’établit à 26 semaines en EFT et 13 semaines en OISP.<br />
Des chiffres qui précèdent, on peut également observer que les stages effectués dans le cadre des<br />
formations en EFT ont une durée supérieure à ceux réalisés dans le cadre des formations en OISP.<br />
On observe également des différences quant au recours au stage dans le parcours de formation selon<br />
les filières de formation. Ainsi, les filières liées aux savoirs de base sont assez naturellement celles qui<br />
ont le moins recours au stage en entreprise comme pratique de formation. Les formations ayant trait<br />
aux services sociaux et au commerce et à l’administration sont celles qui comportent le plus souvent<br />
un stage en entreprise. On observe également que 40% des bénéficiaires ayant terminé leur<br />
formation dans le cadre d’une filière « Développement personnel » ont effectué un stage en<br />
entreprise.<br />
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déc.10<br />
Tableau 9 : Les recours au stage en entreprises selon les filières (base : les bénéficiaires ayant terminé leur formation en<br />
2009)<br />
Filière de formation<br />
Pas de<br />
stage<br />
1h à<br />
100 h<br />
101h à<br />
200 h<br />
200h à<br />
300 h<br />
300h à<br />
400 h<br />
Plus de<br />
400h<br />
Total<br />
général<br />
Programme de base 82% 11% 6% 1% 0% 0% 100%<br />
Arts 44% 15% 18% 8% 15% 0% 100%<br />
Lettres 90% 5% 4% 0% 0% 0% 100%<br />
Information 62% 8% 23% 0% 8% 0% 100%<br />
Commerce et<br />
administration<br />
27% 8% 33% 28% 4% 0% 100%<br />
Informatique 50% 15% 34% 2% 0% 0% 100%<br />
Ingénierie 48% 16% 16% 16% 2% 1% 100%<br />
Industrie de<br />
transformation<br />
50% 14% 10% 16% 8% 2% 100%<br />
Bâtiment 61% 9% 10% 9% 4% 7% 100%<br />
Agriculture 69% 7% 12% 9% 3% 1% 100%<br />
Santé 59% 5% 8% 11% 5% 12% 100%<br />
Services sociaux 11% 43% 22% 22% 2% 0% 100%<br />
Alphabétisation 99% 1% 0% 0% 0% 0% 100%<br />
Services aux particuliers 42% 17% 27% 8% 3% 2% 100%<br />
Services de transport 67% 0% 17% 0% 0% 17% 100%<br />
Environnement 66% 2% 19% 6% 3% 3% 100%<br />
Développement personnel 60% 20% 13% 4% 3% 0% 100%<br />
La durée du stage varie également en fonction de la filière de formation. Ainsi les stages effectués<br />
dans le cadre de formations ayant trait aux savoirs de base, quant ils existent, et au développement<br />
personnel sont généralement assez courts (moins de 100 heures). Il en est de même pour les<br />
formations dans le secteur des services sociaux, où les stages sont les plus nombreux. A l’inverse, les<br />
filières dans les secteurs du transport, de la santé et des arts organisent des stages de longue durée<br />
(plus de 300 heures, voire de 400 heures, soit 10 semaines).<br />
Les objectifs liés à l’organisation d’un stage sont assez variés : confronter le bénéficiaire aux<br />
contraintes du monde du travail, confirmer un choix d’orientation professionnelle, valider les<br />
acquisitions de connaissances apprises au cours de la formation au sein de l’EFT ou de l’OISP, faciliter<br />
l’insertion socioprofessionnelle. On ajoutera que la démarche de recherche d’un stage peut<br />
s’apparenter à une démarche de recherche d’emploi, ce qui en fait un exercice intéressant. Enfin, la<br />
réalisation d’un stage peut, dans le meilleur des cas, se poursuivre par un engagement.<br />
D’un point de vue organisationnel, les pratiques de recherche de stage diffèrent selon les<br />
opérateurs ; pour certains, ce sont les bénéficiaires eux-mêmes qui effectuent cette recherche tandis<br />
que d’autres opérateurs disposent d’un noyau d’entreprises de confiance vers lesquelles elles<br />
peuvent orienter leurs bénéficiaires. D’une manière générale, on observe que les opérateurs<br />
effectuent un suivi de la période de stage par des échanges périodiques avec les bénéficiaires et les<br />
entreprises au sein desquelles les stages sont effectués. Des grilles d’évaluation sont souvent mises<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
en place pour faciliter la communication entre les parties en présence. Ces grilles sont toutefois<br />
propres à chaque opérateur.<br />
On remarquera également que certains opérateurs mobilisent des « maîtres de stage » afin d’assurer<br />
l’un ou l’autre module pratique du programme. Cette pratique semble toutefois limitée en raison des<br />
agendas mais aussi et surtout d’un argument de la perte de productivité pour l’entreprise.<br />
2.2.5 Couverture géographique<br />
2.2.5.1 Répartition géographique des opérateurs<br />
Les opérateurs situés sur les territoires relevant des directions régionales de Liège et Charleroi ont<br />
dispensé, en 2009, 45% du total des heures du secteur. Ces zones concentrent donc le plus grand<br />
nombre d’opérateurs, mais également des opérateurs dispensant, individuellement, plus d’heures de<br />
formation. A l’autre extrémité, les opérateurs des zones de Tournai-Ath-Lessines et Verviers ne<br />
représentent que 8% du total des heures.<br />
Figure 12 : Répartition des heures de formation par zone géographique<br />
Répartition des heures de formation dispensées<br />
en 2009 par zone géographique<br />
Arlon-Luxembourg<br />
9%<br />
4% 4%<br />
8%<br />
9%<br />
Brabant wallon<br />
Charleroi<br />
8%<br />
Huy-Waremme<br />
La Louvière<br />
21%<br />
Liège<br />
Mons<br />
24%<br />
7%<br />
6%<br />
Namur<br />
Tournai-Ath-Lessinnes<br />
Verviers<br />
On constate également que la répartition des filières en termes de nombre d’heures diffère assez<br />
fortement selon les zones. Ainsi, il apparaît que les formations ayant trait aux savoirs de base sont<br />
nettement sur-représentées 2 sur Charleroi (37% des heures de formation aux savoirs de base y sont<br />
concentrés) et Arlon-Luxembourg ; à l’inverse, les savoirs de base sont nettement sous-représentés<br />
sur les zones de Mons, Namur et Huy-Waremme.<br />
2 Sur-représenté signifie que la zone concentre plus de formations (en heures stagiaires) en savoirs de base que<br />
de formations en général<br />
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déc.10<br />
Figure 13 : Répartition territoriale des filières "savoirs de base" en regard du total des filières<br />
Arlon-<br />
Luxembourg<br />
40%<br />
35%<br />
30%<br />
25%<br />
20%<br />
15%<br />
10%<br />
5%<br />
0%<br />
Tournai-Ath-<br />
Lessinnes<br />
Namur<br />
Verviers<br />
Brabant wallon<br />
Charleroi<br />
Huy-Waremme<br />
Mons<br />
Liège<br />
La Louvière<br />
Savoirs de base<br />
Total général<br />
Les formations liées au développement personnel se concentrent essentiellement sur les zones de<br />
Liège (34%) et de Charleroi (33%). On constate la très faible proportion de formations liées au<br />
développement personnel sur les zones d’Arlon, du Brabant wallon, de Namur, de Mons et de Huy-<br />
Waremme, réunissant à elles toutes 22% du total régional.<br />
Figure 14 : Répartition des filières "développement personnel" en regard du total des formations<br />
Arlon-<br />
Luxembourg<br />
35%<br />
30%<br />
25%<br />
20%<br />
15%<br />
10%<br />
5%<br />
0%<br />
Tournai-Ath-<br />
Lessinnes<br />
Namur<br />
Verviers<br />
Brabant wallon<br />
Charleroi<br />
Huy-Waremme<br />
Mons<br />
Liège<br />
La Louvière<br />
Développement personnel<br />
Total général<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Le tableau figurant à la page suivante indique l’offre de formation se répartit entre filières de façon<br />
très différentes selon les zones territoriales. Les chiffres en vert signifient une sur-représentation de<br />
l’offre sur la zone par <strong>rapport</strong> à la moyenne régionale, les chiffres en rouge indiquant une sousreprésentation.<br />
Seuls les principaux éléments sont mis en évidence.<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Tableau 10 : Répartition des filières de formation selon la zone géographique<br />
Arlon-<br />
Luxembourg<br />
Répartition de l’offre de formation (en fonction du nombre d’heures stagiaires)<br />
Brabant<br />
wallon<br />
Charleroi<br />
Huy-<br />
Waremme<br />
La<br />
Louvière<br />
Liège Mons Namur<br />
Tournai-<br />
Ath-<br />
Lessinnes<br />
Verviers Mouscron<br />
Savoirs de base 32% 22% 38% 12% 19% 20% 3% 10% 13% 17% 0% 22%<br />
Arts 2% 4% 0% 0% 11% 3% 2% 6% 0% 0% 0% 3%<br />
Information 0% 0% 1% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0%<br />
Commerce et<br />
administration<br />
3% 23% 2% 0% 4% 3% 30% 14% 20% 7% 0% 9%<br />
Informatique 10% 5% 1% 22% 10% 9% 0% 0% 0% 7% 0% 6%<br />
Ingénerie 2% 1% 5% 2% 0% 1% 8% 10% 0% 0% 0% 3%<br />
Industrie de<br />
transformation<br />
9% 12% 3% 0% 2% 5% 8% 0% 0% 0% 0% 4%<br />
Bâtiment 5% 1% 12% 17% 17% 12% 14% 16% 28% 13% 0% 12%<br />
Agriculture 20% 8% 5% 23% 7% 4% 3% 10% 6% 0% 0% 8%<br />
Santé 0% 6% 0% 0% 2% 10% 6% 0% 0% 20% 0% 4%<br />
Services<br />
sociaux<br />
Services aux<br />
particuliers<br />
Services de<br />
transport<br />
0% 5% 5% 0% 6% 1% 7% 0% 0% 3% 0% 3%<br />
Total<br />
général<br />
10% 6% 10% 15% 10% 12% 9% 28% 22% 18% 0% 13%<br />
3% 0% 1% 1% 0% 0% 0% 1% 0% 0% 0% 0%<br />
Environnement 2% 6% 0% 0% 0% 3% 2% 0% 0% 0% 0% 2%<br />
Développement<br />
personnel<br />
1% 2% 17% 7% 12% 15% 6% 5% 11% 14% 0% 11%<br />
Total général 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 0% 100%<br />
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Les programmes de formation et leur répartition territoriale 24/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
2.2.5.2 Le taux de pénétration<br />
L’analyse du taux de pénétration permet d’apprécier la cohérence territoriale entre l’offre de<br />
formation en EFT et OISP et le public cible de ces organismes. La mesure consiste en une<br />
comparaison du nombre de bénéficiaires de formations en EFT et OISP dans chacune des zones<br />
territoriales (sur base des directions régionales du FOREm) au nombre total de demandeurs d’emploi<br />
inoccupés. L’analyse est faite, en présentant, tout d’abord, le taux de pénétration par <strong>rapport</strong> à<br />
l’ensemble des demandeurs d’emploi inoccupés; ensuite, nous affinons le résultat en calculant un<br />
taux de pénétration par <strong>rapport</strong> au public cible des EFT et des OISP 3 . Rappelons que l’analyse se base<br />
sur les opérateurs affiliés aux fédérations, ce qui représente 90% du nombre total d’opérateurs, et<br />
biaise quelque peu le taux de pénétration vers le bas.<br />
La mesure est réalisée sur base du recensement annuel de formation et fournit, de la sorte, une<br />
évaluation légèrement surévaluée de par l’enregistrement éventuel, en 2009, d’un même<br />
bénéficiaire dans plusieurs filières de formation. Ces derniers ne représentent, néanmoins, que 6%,<br />
au maximum, des bénéficiaires.<br />
L’analyse globale des taux de pénétration montre que les EFT et OISP accueillent 6% des demandeurs<br />
d’emploi inoccupés en Région wallonne.<br />
Elle met, également, en évidence les écarts sous-régionaux. Cinq zones présentent des taux de<br />
pénétration supérieurs à la moyenne régionale : le Luxembourg, le Brabant wallon, Charleroi, Liège<br />
et Huy-Waremme. Les EFT et OISP implantées en Brabant wallon captent jusqu’à 10% des<br />
demandeurs d’emploi inoccupés. Les zones de Mouscron, de La Louvière se situent à l’opposé de<br />
cette échelle, avec un taux de pénétration global 0% et 3% de cette population.<br />
Tableau 11 : Taux de pénétration global des formations EFT/OISP<br />
Lxg BW Charleroi Huy La Louvière Liège Mons Namur Tournai Verviers Mouscron RW<br />
9% 10% 7% 8% 3% 8% 5% 4% 4% 4% 0% 6%<br />
L’analyse du taux de pénétration auprès du public cible confirme les disparités sous-régionales.<br />
Tableau 12 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations EFT/OISP<br />
Lxg BW Charleroi Huy La Louvière Liège Mons Namur Tournai Verviers Mouscron RW<br />
EFT 5% 2% 2% 4% 2% 2% 3% 3% 1% 1% 0% 2%<br />
OISP 7% 11% 7% 8% 3% 6% 3% 3% 5% 4% 0% 5%<br />
3 Le public cible des EFT est celui des demandeurs d’emploi ne disposant pas du diplôme du deuxième cycle de<br />
l’enseignement secondaire ou inscrit depuis au moins 24 mois comme demandeur d’emploi. Le public cible des<br />
OISP est celui des demandeurs d’emploi ne disposant pas du diplôme de l’enseignement secondaire supérieur<br />
ou inscrit depuis au moins 24 mois comme demandeur d’emploi. Au numérateur, seuls les bénéficiaires<br />
correspondant à ces critères ont également été retenus pour le calcul du taux de pénétration auprès du public<br />
cible.<br />
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Les programmes de formation et leur répartition territoriale 25/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
L’évaluation du taux de pénétration global en fonction de la durée d’inoccupation permet de situer<br />
l’offre de formation en EFT et OISP au regard d’un critère d’admission important du décret du 1 er<br />
avril 2004.<br />
L’analyse du taux de pénétration en fonction de la durée d’inoccupation des bénéficiaires montre<br />
que l’offre de formation rencontre le critère du décret, lequel axe l’action des EFT et OISP sur les<br />
chômeurs dont la durée d’inoccupation excède 24 mois. Les formations en EFT et OISP captent, en<br />
effet, 7%, 6% et 15% des demandeurs d’emploi en Région wallonne dont la durée d’inoccupation se<br />
situe entre 2 et 5 ans, 5 et 10 ans et plus de 10 ans.<br />
Le taux de pénétration chez les demandeurs d’emploi inoccupés depuis plus de 10 ans est<br />
particulièrement élevé sur les zones du Luxembourg et de Huy-Waremme ainsi que, dans une<br />
moindre mesure, sur le Brabant wallon, Charleroi et Liège. Les différences selon la durée<br />
d’inoccupation sont moins marquées sur les zones de Mons, de Tournai, de La Louvière et de Namur.<br />
Tableau 13 : Taux de pénétration global des formations EFT/OISP selon la durée d'inoccupation<br />
Durée<br />
La<br />
Lxg BW Charleroi Huy<br />
Liège Mons Namur Tournai Verviers Mouscron RW<br />
d’inoccupation<br />
Louvière<br />
moins de 6 mois 8% 6% 2% 6% 4% 6% 4% 4% 4% 5% 0% 5%<br />
6 mois - 11 mois 6% 6% 3% 4% 2% 6% 5% 4% 3% 2% 0% 4%<br />
12 mois - 23 mois 6% 6% 6% 3% 2% 6% 5% 4% 5% 3% 0% 5%<br />
24 mois - 59 mois 9% 19% 8% 4% 4% 8% 6% 4% 4% 4% 0% 7%<br />
60 mois – 119 mois 11% 5% 9% 3% 3% 7% 6% 5% 4% 4% 0% 6%<br />
120 mois et + 44% 28% 20% 49% 5% 18% 5% 7% 7% 6% 0% 15%<br />
Quand on analyse le taux de pénétration auprès du public cible des formations en OISP, on ne<br />
constate pas de différence importante en fonction de la durée d’inoccupation. Cela signifie que, par<br />
<strong>rapport</strong> à son public cible, le secteur des OISP ne privilégie pas le public ayant une plus grande durée<br />
d’inoccupation. C’est toutefois le cas sur les zones de Huy-Waremme et de Charleroi, à l’inverse des<br />
autres zones.<br />
Tableau 14 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations OISP selon la durée d'inoccupation<br />
Durée<br />
La<br />
Lxg BW Charleroi Huy<br />
Liège Mons Namur Tournai Verviers Mouscron RW<br />
d’inoccupation<br />
Louvière<br />
moins de 6 mois 13% 11% 2% 9% 6% 8% 4% 5% 9% 10% 0% 6%<br />
6 mois - 11 mois 4% 9% 2% 2% 2% 6% 4% 2% 6% 2% 0% 4%<br />
12 mois - 23 mois 5% 9% 7% 1% 2% 7% 4% 3% 7% 3% 0% 5%<br />
24 mois - 59 mois 5% 17% 7% 1% 2% 6% 4% 2% 3% 2% 0% 5%<br />
60 mois – 119 mois 5% 4% 8% 1% 2% 5% 3% 2% 3% 3% 0% 4%<br />
120 mois et + 9% 8% 13% 46% 2% 6% 2% 2% 5% 2% 0% 7%<br />
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déc.10<br />
L’analyse du taux de pénétration auprès du public cible des formations en EFT montre, au contraire,<br />
un taux de pénétration supérieur sur les demandeurs d’emploi inoccupé depuis une courte durée.<br />
Ceci traduit l’idée que, parmi le public cible des EFT, constitué des demandeurs d’emploi ne<br />
disposant pas d’un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou ayant une durée<br />
d’inoccupation de plus de 2 ans, le secteur s’adresse davantage aux personnes peu qualifiées qu’à<br />
celle disposant d’une longue durée d’inoccupation.<br />
Tableau 15 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations EFT selon la durée d'inoccupation<br />
Durée<br />
La<br />
Lxg BW Charleroi Huy<br />
Liège Mons Namur Tournai Verviers Mouscron RW<br />
d’inoccupation<br />
Louvière<br />
moins de 6 mois 8% 4% 3% 13% 3% 4% 6% 9% 1% 1% 0% 4%<br />
6 mois - 11 mois 10% 3% 3% 9% 3% 3% 6% 7% 1% 2% 0% 4%<br />
12 mois - 23 mois 8% 5% 3% 7% 3% 4% 5% 6% 2% 2% 0% 4%<br />
24 mois - 59 mois 3% 2% 1% 3% 1% 2% 2% 2% 1% 2% 0% 2%<br />
60 mois – 119 mois 4% 1% 1% 2% 1% 1% 3% 3% 2% 0% 0% 1%<br />
120 mois et + 9% 2% 5% 4% 1% 2% 1% 2% 1% 0% 0% 2%<br />
L’analyse du taux de pénétration global en fonction du niveau de diplôme, second critère de<br />
sélection des bénéficiaires dans le décret, complète l’analyse précédente.<br />
Les formations en EFT et OISP ciblent, en priorité, les bénéficiaires peu diplômés (disposant au mieux<br />
du CEB) ou non diplômés. Les zones du Luxembourg, du Brabant wallon et de Huy-Waremme<br />
enregistrent des taux de pénétration supérieurs au taux de pénétration régional (10%) pour cette<br />
catégorie de bénéficiaires. Le public des diplômés de l’enseignement secondaire inférieur (CESI)<br />
constitue le second cœur de cibles des formations en EFT et OISP. Le Brabant wallon se caractérise,<br />
encore, par un taux de pénétration de 12% à l’endroit de cette population, contre 6% au niveau<br />
régional.<br />
Tableau 16 : Taux de pénétration global des formations EFT/OISP selon le niveau de diplôme<br />
Durée<br />
La<br />
Lxg BW Charleroi Huy<br />
d’inoccupation<br />
Louvière<br />
Liège Mons Namur Tournai Verviers Mouscron RW<br />
CEB et non 19% 19% 11% 14% 6% 11% 7% 9% 10% 7% 0% 10%<br />
diplômé<br />
CESI 8% 12% 7% 11% 4% 7% 6% 4% 5% 4% 0% 6%<br />
CESS 2% 5% 3% 3% 1% 2% 3% 1% 0% 1% 0% 2%<br />
Supérieur 0% 2% 1% 2% 0% 1% 1% 0% 0% 0% 0% 1%<br />
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déc.10<br />
L’analyse des taux de pénétration auprès des publics cibles confirme cette analyse, les opérateurs<br />
EFT et OISP ciblant davantage une population peu diplômée au sein de leur public cible.<br />
En particulier, le secteur des EFT cible très nettement, parmi son public cible, les demandeurs<br />
d’emploi disposant d’un faible niveau de diplôme. Cela se traduit sur l’ensemble des zones locales.<br />
Tableau 17 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations EFT selon le niveau de diplôme<br />
Durée<br />
La<br />
Lxg BW Charleroi Huy<br />
d’inoccupation<br />
Louvière<br />
Liège Mons Namur Tournai Verviers Mouscron RW<br />
CEB et non 9% 4% 3% 8% 3% 3% 5% 6% 2% 2% 0% 4%<br />
diplômé<br />
CESI 3% 2% 2% 2% 1% 2% 2% 2% 0% 1% 0% 2%<br />
CESS 1% 1% 1% 1% 0% 1% 1% 1% 0% 0% 0% 1%<br />
Supérieur 0% 0% 0% 1% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0%<br />
C’est également le cas pour les formations en OISP, mais de façon moins marquée. Au niveau sousrégional,<br />
ce ciblage sur les niveaux de diplôme peu élevé ne se traduit que faiblement sur les zones<br />
de Huy-Waremme, de La Louvière, de Mons et de Namur.<br />
Tableau 18 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations OISP selon le niveau de diplôme<br />
Durée<br />
La<br />
Lxg BW Charleroi Huy<br />
d’inoccupation<br />
Louvière<br />
Liège Mons Namur Tournai Verviers Mouscron RW<br />
CEB et non 11% 16% 8% 5% 3% 8% 2% 3% 8% 5% 0% 6%<br />
diplômé<br />
CESI 5% 11% 5% 9% 3% 6% 4% 2% 5% 4% 0% 5%<br />
CESS 5% 9% 6% 8% 2% 4% 4% 2% 1% 2% 0% 4%<br />
Supérieur 1% 4% 2% 4% 1% 1% 2% 1% 0% 0% 0% 2%<br />
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déc.10<br />
2.2.6 Analyse qualitative 4<br />
Par ailleurs, l’offre de formation doit s’analyser sur un double niveau. D’une part, celui des<br />
opérateurs et des choix d’ouvrir, de maintenir ou de clôturer une filière au sein de son portefeuille<br />
de formations. D’autre part, celui du secteur dans son ensemble et des mécanismes de système<br />
structurant l’offre. Les deux approches – micro et macro – mettent en exergue une autonomie du<br />
secteur dans le développement de l’offre de formation.<br />
Au niveau microsociologique, les opérateurs rencontrés ont mis en place en éventail de filières<br />
diversifiés, des métiers de la construction et du bois à la bureautique en passant par la vente ou la<br />
gestion des déchets. Ces filières peuvent être orientées vers des secteurs spécifiques (tourisme,<br />
monde hospitalier, sylviculture, PME…) ou au contraire organisées de manière transversale à<br />
différents secteurs d’activités. A ces filières métiers génériques ou propres à un domaine d’activité<br />
s’ajoutent, en outre, des filières dédiées à l’alphabétisation ou au développement personnel. De<br />
toute évidence, les objectifs liés à ces différentes activités du secteur mériteraient d’être mieux<br />
distingués et nuancés au sein de ce qui est qualifié d’insertion socioprofessionnelle.<br />
Ce constat de diversité se pose également au niveau du portefeuille de chaque opérateur. Certains<br />
renforçant une spécialisation dans un domaine particulier (bois, construction…), d’autres<br />
développant des filières répondant à des objectifs ou des domaines hétérogènes. Au nombre des<br />
variables ayant conduit au développement de ces filières, on remarque donc :<br />
• L’évolution de l’opérateur vers une plus grande spécialisation des métiers afin de couvrir ou<br />
de diversifier un secteur (bois, construction…).<br />
• Inversement, la volonté d’ouvrir son portefeuille de formation vers d’autres métiers. On<br />
soulignera ici, le rôle d’impulsion de financements de type appels à projets du Forem, FSE ou<br />
Equal qui contribuent, parmi d’autres, en tout ou en partie à la mise sur pied de telle filière.<br />
• La volonté de renforcer la cohérence de son offre par <strong>rapport</strong> aux demandes du marché (écoconstruction,<br />
environnement, valoriste…) ou aux besoins des stagiaires dans leur différents<br />
profil (genre, compétences…). Concernant cette empreinte des demandes du marché de<br />
l’emploi, il faut nuancer en précisant que certains opérateurs ne se préoccupent pas de ce<br />
critère. Ces derniers insistant sur leur mission de réinsertion plutôt que sur une mise à<br />
l’emploi directe.<br />
• Mais également un choix guidé par des contraintes ou opportunités. A savoir, par exemple,<br />
des questions d’augmentation ou de réduction d’espace de travail ou la perte d’un formateur<br />
polyvalent entraînant la nécessité de décomposer la filière en métiers spécifiques.<br />
• Nous pouvons par ailleurs ajouter le rôle joué par une fédération ou l’autre par une<br />
recherche de modernisation de filière (par exemple, assurer le passage d’une filière en<br />
menuiserie en une filière eco-construction).<br />
4 Les éléments dégagés dans cette partie sont issus de rencontres auprès d’un échantillon de 15 opérateurs.<br />
Les entretiens ont été menés auprès de la direction, du personnel administratif et des équipes pédagogiques.<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
L’identification de différentes variables ou différentes raisons, contribuant à l’ouverture de filières<br />
doit par ailleurs être mise en parallèle avec le faible nombre de clôture de filières. Les opérateurs<br />
rencontrés ont, en effet, plus souvent augmenté sinon modifié qu’abandonné une partie de leur<br />
offre de formation. Des raisons liées au manque de candidats ou à la fin de la source de financement<br />
sont, sans doute, à relever concernant la clôture d’une filière, mais il faut donc remarquer que cette<br />
dernière aura tendance à être transformée afin d’en assurer la continuité.<br />
Au niveau macrosociologique, le contenu de formation semble également se caractériser par<br />
l’autonomie du secteur. Les entretiens réalisés auprès de Forem-conseil (SRP) ou des CEFO ont<br />
montré que ces derniers n’intervenaient pas ou pas directement dans le choix de mettre en place<br />
une filière. Ces deux acteurs considèrent, en effet, que leur implication est faible dans l’évaluation du<br />
caractère complet ou cohérent des formations et, de surcroît, leur rôle limité dans la détermination<br />
des choix de création de filière. Quant au CSEF, partie prenante au processus d’agrément d’une<br />
filière, la lecture de différents de ses avis nous laisse penser que sa prise de position sur l’intérêt<br />
d’une filière repose sur des critères certes argumentés mais plutôt généraux. En effet, les avis<br />
auxquels nous avons eu accès montrent une analyse des dossiers d’agrément (partenariats,<br />
passerelles…) et une évaluation des potentialités en termes d’emploi mais l’adéquation des deux<br />
n’est peut-être pas soumise à une évaluation approfondie.<br />
Il semble donc que l’implication limitée de ces différents acteurs dans la définition de l’offre de<br />
formation entraine une dilution des responsabilités quant à la mise en place des filières et contribue<br />
à construire un mécanisme d’accumulation de ces dernières. La seule limite identifiée se situe plutôt<br />
au niveau du moratoire quant au financement de nouvelles filières.<br />
Les échanges entre opérateurs sur l’offre de formations sont toutefois loin d’être inexistants. Les<br />
opérateurs ont en effet l’opportunité de réguler leur offre au sein des plateformes EFT-OISP locales<br />
organisées par l’Interfédé. Au sein de ces structures, les opérateurs sont en mesure de renforcer leur<br />
interconnaissance et, par exemple, d’établir en commun le calendrier des débuts de formations. Or si<br />
ces plateformes se montrent d’un intérêt central pour la connaissance mutuelle, elles ne sont pas le<br />
lieu formalisé d’une mise à plat des formations ou d’une réflexion l’éventail de ces dernières. Il faut<br />
cependant préciser que le contexte d’incertitude actuel sur la reconduction des filières n’est pas<br />
propice à ce type d’exercice. En effet, un opérateur dans l’incertitude concernant son financement<br />
ne sera pas tenté de repenser la structure de ses filières.<br />
2.3 Méthodologies pédagogiques et accompagnement psychosocial<br />
Il faut tout d’abord souligner, la proximité de méthode et d’objectifs de certains opérateurs en<br />
dehors des appartenances formelles EFT ou OISP. Ainsi, certains OISP en mettant en place des<br />
formations (comprenant des stages en entreprises) orientées vers une mise à l’emploi ou une<br />
poursuite de la formation dans le qualifiant semblent se rapprocher des pratiques et des objectifs<br />
mis en œuvre au sein d’une EFT.<br />
On remarquera par ailleurs que si certains opérateurs, plus anciens, proviennent en droite ligne de<br />
catégories formelles anciennes telles que les EAP, d’autres ont trouvé dans la formule EFT-OISP le<br />
moyen de maintenir, après création, leurs activités : dans ce cas de figure, un problème de<br />
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Méthodologies pédagogiques et accompagnement psychosocial 30/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
financement d’une activité a rencontré une solution dans la mise en application de cette catégorie<br />
d’organisme.<br />
Sur le plan des calendriers de formation, les opérateurs se caractérisent par leur souplesse. Les EFT<br />
travaillent principalement à entrées et sorties permanentes tandis que les OISP sont plus enclins à<br />
organiser plusieurs sessions par an. La structure horaire est sensiblement la même d’un organisme à<br />
l’autre pour osciller entre 35 et 38 heures par semaine hors filière d’alphabétisation ou d’orientation.<br />
Concernant les durées de formation (hors départ anticipé du stagiaire), elles sont, dans le cas des<br />
OISP, établies et suivies selon un schéma programmé ; dans le cas des EFT, la durée des formations<br />
semble soumise à la progression individuelle des stagiaires.<br />
Ainsi, une caractéristique forte et transversale du secteur est de construire ses méthodes<br />
pédagogiques d’accompagnement psycho-social autour du stagiaire et ses demandes. Ainsi, mettant<br />
en avant une méthodologie de l’individu, le secteur montre une capacité à adapter ses rythmes<br />
d’apprentissage au regard des stagiaires et de leurs spécificités ainsi qu’à accentuer certaines<br />
compétences par <strong>rapport</strong> aux projets professionnels. De même, l’intensité de l’accompagnement<br />
psycho-social est modulée selon les besoins des stagiaires. Cet accompagnement, en collectif ou en<br />
individuel, est fréquent.<br />
La structure des cours proposés au sein des dossiers d’agrément n’est pas ressentie comme une<br />
contrainte par les opérateurs. D’une part, les intitulés choisis sont assez généraux pour permettre les<br />
adaptations précitées. D’autre part, à moyen terme, le rythme des renouvellements d’agréments<br />
permet aux opérateurs de stabiliser une structure de cours construite de manière incrémentale, i.e.<br />
par essais et erreurs. Pour illustration, de nombreux opérateurs rencontrés ont renforcé l’alternance<br />
des cours et des stages afin de mieux poser les liens entre théorie et pratique.<br />
A plus long terme, les opérateurs sont aussi en mesure de construire des formations adaptées à des<br />
attentes différenciées. Nous avons déjà signalé le pragmatisme des opérateurs dans le<br />
développement de filière (l’ajout, la modification ou plus rarement le retrait de filières). On ajoutera<br />
ici que le secteur est en prise directe avec les attentes spécifiques du marché, les demandes des<br />
bénéficiaires et les nécessités des situations socio-économiques locales. On notera également les<br />
possibilités d’expérimentation grâce, en particulier, aux appels à projets du Forem. Ces derniers<br />
permettent d’ouvrir des filières spécifiques, complémentaires aux filières en place. Si ce mode de<br />
financement permet d’étendre un portefeuille de formation et de le mettre en place, il faut toutefois<br />
remarquer qu’il soulève quelques questions sur la stabilité de l’offre pour un opérateur.<br />
L’« individualisation » de l’apprentissage constitue ainsi une plus value du secteur par <strong>rapport</strong> aux<br />
demandes de son public cible. Toutefois, en contrepoint, cette méthode entraîne inévitablement la<br />
difficulté de définir un socle de connaissance commun permettant, par exemple, une poursuite de<br />
formation auprès d’un opérateur qualifiant. Les aspects de passerelles seront explorés plus loin.<br />
Une distinction entre opérateurs est toutefois à signaler au niveau de la division du travail entre<br />
formateurs. Plusieurs modèles ont été observés au sein de notre échantillon d’opérateurs. Soit les<br />
formateurs sont attachés à une filière et s’occupent par exemple, outre des heures de cours, des<br />
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Méthodologies pédagogiques et accompagnement psychosocial 31/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
visites sur chantiers et des devis (situation propre aux EFT) ou de la gestion complète d’une filière, du<br />
recrutement à l’accompagnement psycho-social.<br />
Concernant le suivi et l’accompagnement psycho-social, on observe des pratiques interindividuelles<br />
et collectives. Ainsi, de manière transversale aux opérateurs, on retrouve les mêmes pratiques de<br />
« conseils de classe » réunissant stagiaires et formateurs, ou les formateurs entre eux, dans un but<br />
d’évaluation et de suivi des progressions. Plus spécifiquement, l’accompagnement psycho-social est<br />
lui aussi individualisé selon les besoins concrets vécus par les stagiaires (logement, problèmes<br />
administratifs, financiers…).<br />
Si les pratiques sont sensiblement les mêmes d’un opérateur à l’autre, les distinctions sont plutôt à<br />
relever, à nouveau, au niveau de la division du travail concernant l’accompagnement. Au sein de<br />
certaines structures, essentiellement de type OISP dans notre échantillon, l’accompagnement est<br />
assuré par les formateurs eux-mêmes ; pour d’autres opérateurs, essentiellement de type EFT dans<br />
notre échantillon, l’accompagnement est assuré par un ou plusieurs acteurs dédiés à cette mission,<br />
les formateurs se concentrant sur les aspects pédagogiques. Il faut toutefois distinguer<br />
l’accompagnement formalisé et comptabilisé au titre des 10% exigé par le décret et<br />
l’accompagnement spontané opéré par des formateurs ou autres professionnels. De manière<br />
générale, tant pour un accompagnement par les formateurs que par des acteurs dédiés, toutes les<br />
heures de suivi et d’accompagnement ne sont pas comptabilisées.<br />
2.4 La mesure des résultats<br />
Nous avons donc pu observer une autonomie du secteur quant à la mise en place de filières. Des<br />
choix micro et des effets de système contribuent de surcroît à un phénomène d’accumulation des<br />
filières. Toutefois, sur le plan pédagogique, la force du secteur tient dans sa souplesse et dans son<br />
approche basée sur une méthodologie de l’individu. En contrepartie, cette force entraine cette<br />
faiblesse de rendre plus difficile la définition d’un socle de savoirs communs à intégrer par les<br />
stagiaires.<br />
D’une part, ce constat soulève tout d’abord la question de la diversité des objectifs poursuivis par les<br />
opérateurs. Certains insistant sur une remise à l’emploi, d’autres sur une transmission de savoir en<br />
vue d’une passerelle dans le qualifiant ou encore sur des comportements. Dans ce cadre, il semble<br />
ainsi intéressant d’envisager l’hypothèse d’un continuum entre insertion sociale et insertion<br />
professionnelle permettant de discriminer, entre ces deux pôles, les objectifs et les pratiques<br />
spécifiques des opérateurs. En étant bien conscient de la richesse méthodologique du secteur, il<br />
s’agirait dès lors de mieux distinguer, par exemple, des activités de formations plutôt liées aux<br />
savoirs de base, au développement socioprofessionnel ou aux métiers.<br />
D’autre part, et par conséquent, ce constat soulève la question de la mesure des résultats. Sans<br />
objectif initial affirmé, l’exercice difficile d’une évaluation des résultats atteints n’en est que plus<br />
ardu. Néanmoins, il faut préciser que des évaluations sont réalisées par les opérateurs au niveau des<br />
aptitudes techniques acquises (essentiellement en EFT), indiquant l’éventail des capacités du<br />
stagiaire. Il s’agit donc de mesures de constat par <strong>rapport</strong> à une série compétences clés à acquérir,<br />
en l’occurrence dans un métier. Comme nous l’avons déjà mentionné, un opérateur peut également<br />
<strong>COMASE</strong> SA | L’offre de formation<br />
La mesure des résultats 32/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
mesurer son action par <strong>rapport</strong> à la maturité d’un stagiaire à trouver et réaliser un stage sinon à<br />
trouver un emploi. Ainsi, le taux de remise à l’emploi peut constituer un indicateur mais il ne s’agit<br />
évidemment que d’une mesure partielle de l’activité d’un opérateur.<br />
Par ailleurs, ces éléments de mesure sont essentiellement réalisés à l’échelle du stagiaire et<br />
évidemment sur base des données auxquelles un opérateur peut avoir accès. Pour le dire autrement,<br />
les opérateurs ne disposent que de peu d’indications leur permettant d’évaluer leur action à l’échelle<br />
du système, prenant en considération les trajectoires des stagiaires auprès d’autres opérateurs.<br />
Plus largement, le secteur, par le travail de l’Interfédé, a mis en place pour les années 2007-2008 une<br />
analyse des stagiaires en formation, cette « radioscopie » 5 prend en considération les flux<br />
quantitatifs des stagiaires sur cette période (augmentation-diminution ventilées sur base des<br />
variables EFT-OISP, des filières, des zones géographiques) ainsi que leur profil en termes d’âge, de<br />
nationalité, de genre, de durée d’inoccupation ou encore de qualification. A nouveau, les mesures<br />
réalisées sont de l’ordre du constat, de la description et ne prennent pas en considération les<br />
questions de d’évaluation de l’impact des formations sur la trajectoire d’un stagiaire et donc des<br />
critères de réussite.<br />
Une clarification quant au positionnement des opérateurs par <strong>rapport</strong> aux objectifs visés ainsi que la<br />
possibilité de suivre les résultats obtenus constitueraient donc une avancée pour l’évaluation efficace<br />
du secteur et donc de l’adaptation de son financement.<br />
Avant ce travail, il est toutefois nécessaire de s’attacher aux contraintes vécues par le secteur.<br />
5 Le document « radioscopie des stagiaires 2007-2008 relève, par exemple et entre autres, à l’échelle du<br />
secteur, une diminution de 13% de stagiaires en 2008 par <strong>rapport</strong> à 2007 mais une augmentation du nombre<br />
d’heures prestés. A ce niveau, il faut toutefois discriminer les EFT qui gagnent en nombre de stagiaires et les<br />
OISP qui en perdent. Cette baisse générale du nombre de stagiaires est en outre différente par sous-régions<br />
(par exemple, augmentation à Liège et au Luxembourg). Cette baisse touche principalement les femmes<br />
présentant une courte durée d’inoccupation (≤ 6 mois).<br />
<strong>COMASE</strong> SA | L’offre de formation<br />
La mesure des résultats 33/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
3 Les contraintes du secteur<br />
3.1 Les contraintes financières et de ressources humaines<br />
Au nombre des contraintes de gestion vécues par le secteur, il faut épingler, d’une part, les<br />
problèmes de trésorerie accentués par le cycle du subventionnement (qui toutefois ne touchent pas<br />
tous les opérateurs) et, d’autre part, les questions de ressources humaines.<br />
Concernant ce dernier point, le secteur connaît pour une part importante une difficulté à maintenir<br />
ses effectifs en place. Les emplois proposés par le secteur répondant aux conditions de la<br />
commission paritaire 329, les opérateurs ne peuvent pas prendre en compte l’expérience<br />
professionnelle acquise, par exemple dans le bâtiment (ce problème est évidemment particulier aux<br />
EFT). L’ancienneté n’étant pas, dans certains cas, toujours prise en considération. Ces emplois sont<br />
également exigeants sur le plan des compétences à acquérir ou à exercer (tant techniques que<br />
pédagogiques) et souvent caractérisés par un horizon limité en termes de sécurité de l’emploi. Le<br />
secteur connaît en conséquence un taux de rotation élevé de ses ressources humaines.<br />
Il faut toutefois préciser que le secteur montre sur le plan de la gestion de ses ressources humaines<br />
une image dichotomique : certains opérateurs connaissant deux à trois départs par an, d’autres au<br />
contraire montrant une grande stabilité au sein de leur personnel de formation ou d’administration.<br />
Dans les limites qui sont celles de l’échantillon, il semble possible d’avancer que les départs sont<br />
moins fréquents au sein de structures montrant une stabilité financière. Derrière l’apparente<br />
évidence de ce lien, une corrélation doit être dégagée entre la santé financière des opérateurs et leur<br />
capacité à maintenir une équipe administrative et pédagogique en place. Cette santé financière<br />
constitue, en outre, la possibilité en temps et en moyen de se préoccuper du développement de son<br />
organisation (outils de gestion, organigramme, gestion des clients, des partenaires). Pour le dire<br />
autrement, la professionnalisation du secteur, du moins au niveau de la gestion d’un centre,<br />
nécessite le dégagement de marges financières.<br />
Par ailleurs, le taux de rotation élevé a pour conséquence d’empêcher une post-formation optimale<br />
des travailleurs. Il ne s’agit donc pas ici de remettre en cause la qualité des formateurs mais de<br />
s’inquiéter d’une situation qui, dans le temps, ne permet pas de construire la formation continuée<br />
des formateurs ou des autres membres du personnel. Inversement, le départ d’un travailleur avec<br />
une ancienneté de moyenne durée constitue également une perte de compétences pour un<br />
opérateur.<br />
A ces constats s’ajoute le fait que le statut le plus fréquent dans le secteur est celui des contrats APE.<br />
Premièrement, ce type de contrat accentue la difficulté gestionnaire d’un turnover élevé par une<br />
période de préavis limitée à 7 jours. Les problèmes initiaux de recrutement de formateurs ou<br />
d’administratifs compétents sont donc accentués par la nécessité de pallier rapidement au départ<br />
d’un membre du personnel. Il faut ainsi remarquer que cette nécessité de recrutement rapide d’un<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les contraintes du secteur<br />
Les contraintes financières et de ressources humaines 34/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
formateur constitue un enjeu de suivi pédagogique mais également un enjeu financier : les heures de<br />
formation non données représentent un manque à gagner potentiel pour l’opérateur.<br />
Deuxièmement, la structure par points qui caractérise ces contrats APE est également problématique<br />
quant à la prévision budgétaire en termes de personnel. L’engagement d’un travailleur n’ayant pas le<br />
même niveau de points que son prédécesseur entraîne la perte des points : « Si quelqu’un qui a 11<br />
points s’en va, je dois retrouver quelqu’un avec le même nombre de points. S’il en a moins, je perds les<br />
points. Cela fait que l’on garde des formateurs que l’on voudrait voir partir » (Direction EFT). Nous<br />
faisons remarquer ici que ce mécanisme devrait surtout impacter la trésorerie de l’organisme, le<br />
différentiel du coût salarial pouvant être en théorie une dépense éligible. Or, en pratique,<br />
l’enveloppe de points reste figée.<br />
3.2 Les modes de financement et leurs impacts sur le<br />
fonctionnement du secteur<br />
Au regard des opérateurs rencontrés, nous pouvons mettre en exergue, de manière non-exhaustive,<br />
une diversité des sources de financements ponctuels du secteur : Fondation Roi Baudouin, Fondation<br />
Cistercienne, le mécénat de SD Work, de la Loterie nationale, prix et dons divers, budget pour<br />
réalisation de recherche-action…<br />
De manière plus significative, il faut ajouter les financements octroyés par le FSE, par la Région<br />
Wallonne (PMTIC) et les appels à projets du Forem (plan pénurie, découverte métier…). Il faut<br />
toutefois préciser que certains opérateurs, malgré la possibilité qu’offrent ces projets d’expérimenter<br />
de nouvelles filières ou modules, choisissent délibérément de ne pas ou plus monter ceux-ci en<br />
raison d’un manque d’adéquation à leur objectifs, de temps ou par crainte des coûts cachés (charge<br />
de travail, risque de devoir réaliser un prêt bancaire, dont les frais d’intérêt ne sont d’ailleurs pas des<br />
dépenses éligibles). Ces financements par projet constituent néanmoins un moyen d’assurer<br />
l’engagement des ressources humaines en place. Ils peuvent en outre s’avérer des produits d’appel<br />
pour les filières agrées.<br />
Par ailleurs, certains opérateurs développent des activités répondant à d’autres types d’agréments. A<br />
titre d’illustration, on remarquera des financements assurés par la Communauté Française<br />
(éducation permanente, aide pénitentiaire…), la Région Wallonne (direction des familles, aide aux<br />
victimes…) ou encore par une commune ou un CPAS. Un nombre restreint des opérateurs rencontrés<br />
développe, en marge de l’agrément EFT-OISP, des activités de placement et d’outplacement ou des<br />
formations à d’autres types de publics.<br />
Pour les opérateurs EFT expressément, il semble que la part commerciale tend à augmenter. D’une<br />
part, afin d’offrir des lieux de formations aux stagiaires mais aussi et surtout afin d’assurer l’équilibre<br />
financier de l’entreprise.<br />
Sur base des 15 opérateurs de notre échantillon, la lecture des bilans comptables indique, dans les<br />
limites que permet cet exercice, des situations financière tendues ou à l’équilibre.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les contraintes du secteur<br />
Les modes de financement et leurs impacts sur le fonctionnement du secteur 35/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
De manière spécifique, le mode de financement structurel par heures agrées n’est donc pas sans<br />
poser de diverses questions quant à sa pertinence et sa cohérence. Tout en considérant que ce mode<br />
de financement sur base d’heure-stagiaire a le mérite d’objectiver les pratiques et de clarifier les<br />
prestations. Il implique néanmoins divers effets :<br />
• Tout d’abord, la hauteur du financement horaire (10 ou 12 €) se caractérise par une<br />
standardisation qui ne reflète pas la diversité des structures de coûts, différentes selon les<br />
filières, les métiers. Cette situation pouvant entraîner le choix de maintenir ou de développer<br />
des filières qui demandent moins d’investissement.<br />
• Au regard des entretiens réalisés auprès des opérateurs, le nombre d’heures agrées ne se<br />
raccroche que rarement à une visée pédagogique.<br />
• Sur le plan des contraintes gestionnaires, nous pouvons également mettre en exergue la<br />
lourdeur administrative liée au système de contrôle auquel sont soumis les opérateurs.<br />
Une charge administrative non négligeable, nécessitant dans certains cas une part<br />
importante d’un poste de travail.<br />
• Or, en termes de contrôle par les services compétents du SPW, le nombre d’heures ne<br />
semble pas un critère déterminant, les opérateurs réalisant pour majorité d’entre eux plus<br />
d’heures que le nombre d’heures agrées. Non seulement les opérateurs disposent d’un<br />
coussin de sécurité en termes d’heures prestées mais également de pièces comptables<br />
(factures, salaires…) éligibles en cas de refus de certaines dépenses.<br />
• Ainsi, le système de contrôle entraîne non seulement des interprétations différentes entre<br />
les opérateurs et l’administration ainsi qu’au sein même de cette dernière mais ne semble<br />
permettre ni une évaluation des performances d’un opérateur ni un contrôle dynamique de<br />
l’utilisation des subventions. Or une clarification des dépenses éligibles et du cadre, y<br />
compris éthique, dans lequel elles peuvent être réalisées semble indispensable.<br />
• Enfin, il est susceptible d’entretenir des effets pervers au niveau du recrutement des<br />
stagiaires par les opérateurs (« maintenir le quota d’heures ») ainsi qu’au niveau des<br />
reconductions d’agrément (« faire plus pour demander plus »).<br />
« Il y a une course après les heures qu’il n’y avait pas avant. On garde les stagiaires qui sont<br />
susceptibles de rester au détriment de l’accompagnement. Avec les formateurs, les relations<br />
peuvent être un peu faussées, on peut hésiter à les mettre en stage en entreprise car on perd<br />
des heures. A l’inverse, on pourrait garder un pas bon pour maintenir les heures » (Direction<br />
EFT).<br />
« Le point négatif du décret, c’est que l’on a un nombre d’heures que l’on doit respecter. Si on<br />
voit une chute dans les heures, on serait tenté de prendre n’importe quoi, n’importe qui.<br />
Quand on a des stagiaires difficiles, si on est dans une année difficile, on va les garder. […] On<br />
est tenté d’avoir un nombre d’heure plus élevé, pour avoir plus d’heures dans le nouvel<br />
agrément » (Direction EFT).<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les contraintes du secteur<br />
Les modes de financement et leurs impacts sur le fonctionnement du secteur 36/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
3.3 L’incertitude de la sélection des stagiaires<br />
Un point essentiel doit être mis en exergue dans l’idée d’une plus grande clarté des objectifs des<br />
opérateurs du secteur. Si un travail doit être réalisé en ce sens, il est indispensable de prendre en<br />
considération les difficultés de recrutement en stagiaires. En effet, le fait de devoir accepter un<br />
candidat et de surcroît plusieurs candidats ne répondant pas au projet et aux objectifs d’un<br />
opérateur risque de mettre à mal ce projet et ces objectifs.<br />
Autrement dit, le travail de sélection, définit comme la possibilité de pouvoir choisir parmi un<br />
ensemble de candidats, s’avère une zone d’incertitude, un enjeu crucial au fonctionnement général<br />
d’un opérateur EFT-OISP. Une sélection appropriée sera en effet, d’une part, le gage du maintien du<br />
modèle pédagogique élaboré et l’opportunité de maintenir un niveau de formation reconnu par ses<br />
partenaires et, d’autre part, de maintenir un niveau d’heures de financement propice au maintien<br />
une équipe de formateurs qualifiés.<br />
Or cette capacité de sélection n’est pas partagée par tous les opérateurs. Certains pouvant opérer un<br />
travail de sélection et donc de mise en parallèle entre leurs objectifs et les attentes des candidats.<br />
D’autres devant réaliser un choix plus restreint ou se trouvant même dans l’impossibilité de choisir.<br />
Les politiques d’activation constituent dans ce cadre une contrainte supplémentaire pour ces<br />
derniers opérateurs.<br />
Ce constat d’incertitude concernant la sélection des stagiaires soulève la nécessité d’une structure<br />
partenariale forte, en particulier sur les questions de recrutement.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les contraintes du secteur<br />
L’incertitude de la sélection des stagiaires 37/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
4 La structure des réseaux<br />
4.1 Collaborations et complémentarités mise en œuvre<br />
Ces collaborations et complémentarités se doivent d’être analysées, dans un premier temps, à<br />
différents moments clés de l’activité d’un opérateur EFT-OISP. Nous aborderons donc les<br />
collaborations avec les autres acteurs de l’insertion socioprofessionnelle dans le point suivant.<br />
4.1.1 Avant la formation<br />
Dans une phase antérieure à la formation proprement dite, lors par exemple de la candidature d’un<br />
stagiaire, il faut tout d’abord souligner la bonne connaissance des opérateurs quant aux acteurs de<br />
leur plateforme EFT-OISP locale. Lors des premiers contacts avec un candidat stagiaire (entretiens<br />
d’évaluation ou de sélection), les redirections auprès d’autres opérateurs (du secteur ou non)<br />
semblent une pratique commune en cas de non-sélection de ce stagiaire ou d’un manque de<br />
concordance entre son projet et celui de l’opérateur. Ces redirections étant guidées en vertu d’une<br />
proximité géographique, éventuellement d’une appartenance fédérative commune mais aussi et<br />
surtout par l’analyse, même rapide, des besoins du stagiaire. Nous retrouvons ici cette capacité du<br />
secteur à une méthodologie de l’individu.<br />
Parallèlement et dans le même ordre d’idée, remarquons que les passerelles entre opérateurs, en<br />
amont, sont peu nombreuses. Pour le dire autrement, peu de candidats stagiaires proviennent en<br />
droite ligne d’une formation opérée par un acteur EFT-OISP. Nous reviendrons sur ces éléments dans<br />
le chapitre concernant les trajectoires. Il nous suffira de préciser ici que l’action en réseau à l’entrée<br />
d’un candidat se résume à son acceptation basique, i.e. limitant cette notion de réseau à une<br />
interconnaissance entre opérateurs d’une même plateforme et éventuellement à une prise de<br />
contact avec l’EFT ou l’OISP concernée (information sur les places disponibles, échanges<br />
d’information sur le profil de l’un ou l’autre candidat…).<br />
4.1.2 Pendant la formation<br />
Lors de la formation au sens large (formation et accompagnement), plusieurs formes de partenariats<br />
ont été observées. Sont ainsi à signaler des partenariats ponctuels entre EFT-OISP et à l’échelle de<br />
stagiaires demandeurs, par exemple dans le cadre de remise à niveau en français ou en<br />
mathématiques, ou plus structurels et à l’échelle d’un module de formation, par exemple en<br />
informatique, dispensé par un opérateur spécialisé dans le domaine. Plus largement, les partenariats<br />
recensés hors secteur EFT-OISP avec d’autres ASBL peuvent concerner des actions très ciblées dans la<br />
définition du projet professionnel, l’obtention du permis de conduire ou l’accompagnement médicosocial.<br />
L’énumération de ces quelques exemples de partenariats pendant la formation, sous-tendue par les<br />
listes de partenaires affichés au sein des <strong>rapport</strong>s d’activités des opérateurs, laisserait penser à un<br />
<strong>COMASE</strong> SA | La structure des réseaux<br />
Collaborations et complémentarités mise en œuvre 38/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
mode de fonctionnement en réseau du secteur. Il s’agit plutôt de quelques « arbres » qui révèlent,<br />
certes, une capacité à la prise de contact entre opérateurs mais cachent une faible structuration des<br />
partenariats, dans leurs formes et dans le temps. Le niveau de structuration des partenariats doit<br />
toutefois être distingué selon que l’on parle des savoirs de base, de la définition du projet<br />
professionnel et personnel ou du développement des compétences métier.<br />
Ainsi, au niveau des savoirs de base, la construction de partenariats semble clairement limitée. Les<br />
opérateurs organisant ces modules en interne, soit par leurs formateurs soit par leurs vacataires. Des<br />
collaborations passées ou en en cours avec une régionale de Lire et Ecrire à proximité ont toutefois<br />
été mentionnées par divers opérateurs rencontrés.<br />
Sur le même mode, au niveau du travail de définition du projet professionnel et personnel, la<br />
majorité des opérateurs rencontrés assurent eux-mêmes en interne ce travail. Peu de partenariat<br />
entre des opérateurs du secteur ont été dégagés. Notons au passage que les appels à projets du<br />
Forem en la matière jouent ou ont joué un rôle central dans la mise en place d’activités d’orientation<br />
et de job coaching. Sur le plan de la construction de partenariats, il faut toutefois ajouter que les<br />
financements sur base de projet de type API constituent, comme il a été dit, non seulement une<br />
source de revenus complémentaires et souvent indispensables mais également la possibilité d’initier<br />
ou de développer des collaborations. Une autre manière de voir cet aspect est de considérer que les<br />
partenariats sont d’autant plus développés qu’ils sont financés.<br />
A contrario des points précédents, le niveau du développement des compétences métier montre un<br />
investissement plus important des opérateurs. Plus particulièrement, pour plusieurs des opérateurs<br />
rencontrés, des partenariats avec des écoles de promotion sociale ont été construits. Autour de<br />
filières telles que la soudure, aide-ménagère ou aide-soignante, des partenariats sont expérimentés<br />
sur le mode de la passerelle, une préparation en OISP-EFT à l’accès en promotion sociale, soit<br />
spécifiquement sur le mode de l’intégration, une première année réalisée en OISP-EFT et la<br />
deuxième au sein d’une école de promotion sociale.<br />
4.1.3 Après la formation<br />
Le cas précité constitue également une illustration des partenariats existants après formation.<br />
Concernant ce niveau spécifique des passerelles post-formation structurées, nous pouvons<br />
continuer, au regard de notre échantillon, la liste des partenariats avec la promotion sociale en<br />
ajoutant des passerelles dans le domaine de l’animation jeunesse, de la vente ou de l’informatique.<br />
Des exemples moins structurés de partenariats sont également à signaler entre des opérateurs EFT-<br />
OISP.<br />
Toutefois, malgré l’importance de ces initiatives, il s’agit à nouveau d’en signaler le caractère<br />
minoritaire dans l’échantillon d’analyse qualitative.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | La structure des réseaux<br />
Inscription du secteur dans le paysage de l’insertion socioprofessionnelle 39/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
4.2 Inscription du secteur dans le paysage de l’insertion<br />
socioprofessionnelle<br />
La visibilité du secteur EFT-OISP auprès des autres opérateurs de l’insertion professionnelle ne<br />
semble pas problématique au sens où les opérateurs du secteur sont identifiés (type de filières,<br />
public-cible, objectifs généraux…) auprès d’acteurs tels que Forem-conseil (SAP et SRP), les CEFO ou<br />
les MIRE. Une visibilité entretenue par un certain nombre de contact entre acteurs, par exemple au<br />
sein de différentes plateformes ou dans le cadre de présentation effectuée par un de ces acteurs<br />
(Forem, Mire, maison de l’emploi…) chez un opérateur.<br />
Toutefois, si les investigations ont permis d’observer une bonne visibilité des filières du secteur<br />
auprès des CEFO et dans une moindre mesure auprès des SAP, il s’agit essentiellement d’une<br />
connaissance formelle et structurée sur le mode du répertoire, formation par formation. Autrement<br />
dit, la visibilité du secteur et des filières qu’il propose est assurée par un ensemble d’information sur<br />
le contenu général de la formation, le nombre de places disponibles ou les calendriers. Ce qui ne<br />
permet pas une lisibilité approfondie et nuancée de l’offre. Une connaissance qualitative du secteur<br />
(méthodologies appliquées, orientation de l’opérateur, public particulier…) ne semble disponible<br />
qu’auprès des conseillers Interfédé du CEFO, parties-prenantes plateformes locales, ou d’autres<br />
conseillers ayant eu un parcours au sein du secteur.<br />
Par ailleurs, cette visibilité sur le mode du répertoire a pour autre conséquence que CEFO et SAP ne<br />
disposent pas d’outils permettant une vision formalisée des trajectoires potentielles, des passerelles.<br />
Plus particulièrement, concernant les difficultés de passerelle vers le qualifiant, les opérateurs EFT-<br />
OISP rencontrés ont exprimé unanimement le sentiment que, d’emblée, les candidats au secteur<br />
sont des candidats difficilement éligibles aux formations certifiantes ou qualifiantes, en particulier au<br />
Forem-formation : « pour le Forem, l’enjeu c’est la mise à l’emploi. Or le travail des EFT-OISP est<br />
autre. On forme des gens qui ne plaisent pas au Forem ni à la prom-soc » (Direction EFT). Un<br />
sentiment par ailleurs relayée par un membre du CEFO : « le Forem, nous envoie ce qui ne leur<br />
correspond pas » (CEFO).<br />
Ainsi, malgré les passerelles avec la promotion sociale déjà mentionnées ou l’une ou l’autre<br />
expérience entre un opérateur EFT-OISP et Forem-formation, les passerelles vers le qualifiant ne sont<br />
pas pléthores. Le constat posé par les opérateurs sur la manière dont les demandeurs d’emploi sont<br />
dirigés, à l’entrée, vers le secteur EFT-OISP, se double d’un constat sur la difficulté, à la sortie, à<br />
passer vers le qualifiant. A nouveau, les logiques d’action et de performance entre ces opérateurs<br />
semblent être de nature à empêcher ou du moins à complexifier la mise en place d’agendas<br />
communs.<br />
En contrepoint à ce « mur » du qualifiant, il faut remarquer le développement de partenariats<br />
orientés vers la recherche et la mise à l’emploi. Il ne s’agit pas ici d’exprimer un lien mécanique entre<br />
la difficulté de mettre en place des passerelles vers le qualifiant et un repli sur la mise à l’emploi –<br />
certains opérateurs confirmant toutefois ouvertement ce lien. Plus exactement, il ressort des<br />
<strong>COMASE</strong> SA | La structure des réseaux<br />
Inscription du secteur dans le paysage de l’insertion socioprofessionnelle 40/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
entretiens un accent plus prégnant sur les pratiques de recherche d’emploi et de jobcoaching<br />
menées en interne.<br />
Ce renforcement dans le domaine de l’accompagnement à la recherche d’emploi semble ne pas<br />
soulever les appréhensions de Forem-conseil. Par contre, si cette évolution de la division du travail<br />
entre opérateurs de l’ISP n’est pas ressentie négativement, les relations avec les MIRE peuvent en<br />
être affectées. Au regard de notre échantillon, les relations entre ces deux opérateurs sont<br />
régulièrement basées sur des présentations par les MIRE de leurs activités chez un opérateur et par<br />
des redirections de candidats MIRE dans le secteur EFT-OISP. Toutefois, nous avons également pu<br />
observer des phénomènes de concurrence entres ces opérateurs : les opérateurs EFT-OISP entrant<br />
dans le domaine du jobcoaching et les MIRE ouvrant des formations – avec un prestataire tiers –<br />
similaires aux filières EFT-OISP sur un même territoire. Ces quelques constats sur base de nos<br />
investigations ne peuvent suffire à une généralisation quant à l’état des relations entre ces deux<br />
acteurs, nous pouvons pour le moins faire l’hypothèse d’une reconfiguration des activités ou des<br />
marchés entre ces acteurs de l’ISP travaillant avec un public-cible potentiellement proche.<br />
Pour être nuancé, cette tendance à l’accompagnement à la recherche d’emploi n’est pas une<br />
direction prise par tout le secteur. Certains opérateurs maintenant prioritairement, par exemple, des<br />
objectifs liés à l’accroissement des compétences sociales, à la confiance en soi ou à la structuration<br />
du stagiaire : « on n’est pas une boîte de placement mais un tremplin. Les chiffres de<br />
professionnalisation importent peu, ce qui compte par <strong>rapport</strong> à la projection que les stagiaires<br />
peuvent faire dans le chemin entrepris. Ce qui nous intéresse, c’est la progression de la personne »<br />
(Direction EFT). Toutefois, sur un autre axe d’analyse, nous faisons l’hypothèse que la généralisation<br />
de cet enjeu de remise à l’emploi ne soit pas sans influence sur la culture du secteur EFT-OISP.<br />
Dans ce même sens du renforcement de cet objectif de remise à l’emploi, la plupart des EFT<br />
rencontrées entretiennent des partenariats privilégiés avec l’économie sociale. Les entreprises<br />
d’insertion semblent en effet constituer la possibilité d’offrir une voie de sortie aux stagiaires. De<br />
nombreux opérateurs rencontrés sont en effet adossés, ou projettent de le devenir, à une entreprise<br />
d’insertion. A l’identique, les entreprises d’intérim ou de titres services semblent également devenir<br />
des partenaires du secteur. Un des opérateurs rencontrés organisant lui-même cette activité. Ce<br />
mouvement fait par ailleurs partie d’un projet plus vaste, Trempl’intérim, articulant les fédérations et<br />
le secteur de l’intérim (Federgon et le Fonds de Formation pour les Intérimaires).<br />
Enfin, parmi les opérateurs les plus orientés vers l’emploi, l’organisation de stages et la mise en place<br />
de relations partenariales avec le monde de l’entreprise ou associatif sont un vecteur important de<br />
mise en l’emploi.<br />
4.3 Le rôle des fédérations et de l’Interfédé.<br />
Les cinq fédérations composant le paysage du secteur EFT-OISP doivent avant tout être décrites dans<br />
leur diversité de statut. Nous nous attacherons ensuite aux actions qu’elles mènent en termes de<br />
services à leurs membres. Il nous restera ensuite à nous pencher sur leur niveau de structuration<br />
faîtière, l’Interfédé.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | La structure des réseaux<br />
Le rôle des fédérations et de l’Interfédé. 41/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Concernant l’ALEAP (Association Libre d’Entreprises d’Apprentissage Professionnel) : cette fédération<br />
pluraliste rassemble quelques 17 EFT et 19 OISP et est animée par 5 permanents.<br />
Concernant l’ACFI (Action Coordonnée Formation Insertion) : cette fédération est à l’origine un<br />
réseau d’opérateurs (FIAS et FISSAAJ), regroupe une quarantaine de membres dont des EFT (10) et<br />
OISP (9) mais également des Entreprises d’insertion, des couveuses d’entreprises, des services de<br />
proximité ou des centres d’éducation permanente. L’ACFI est également active sur le territoire de la<br />
Région Bruxelloise à travers des Ateliers de Formation par le Travail (AFT). L’équipe de l’ACFI est<br />
composée de 9 personnes et se structure sur le mode d’un regroupement d’employeurs.<br />
Concernant l’AID (Actions Intégrées de Développement) : cette fédération, constituée sous forme<br />
d’un regroupement d’employeur, est composée d’EFT (10) et d’OISP (19) ainsi que d’AFT (1) et d’OISP<br />
en Région Bruxelloise (4). L’AID est adossée au MOC.<br />
Concernant CAIPS (Concertation des Ateliers d’insertion Professionnelle et Sociale) : cette fédération<br />
regroupe 86 membres dont des EFT (36) et OISP (34) mais également des Entreprises d’insertion et<br />
des services d’insertion sociale. CAIPS est composé d’une équipe de 8 personnes. Cette fédération se<br />
définit par son adhésion au projet socialiste.<br />
Concernant Lire et Ecrire (LEE) : cette fédération, organisée en unité technique d’exploitation, est<br />
composée de régionales (8 centres en Région Wallonne) et de trois centres de coordination. La<br />
coordination wallonne est composée de 8 personnes. LEE s’attache essentiellement à des missions<br />
d’éducation permanente en matière d’alphabétisation.<br />
Il faut par ailleurs remarquer que le secteur EFT-OISP comprend en outre 2 EFT et 11 OISP hors<br />
fédération.<br />
4.3.1 Les fédérations<br />
Si les statuts et les origines philosophiques de ces fédérations montrent une diversité, les objectifs<br />
d’insertion socioprofessionnelle poursuivis peuvent être caractérisés par leur proximité. Seule Lire et<br />
Ecrire semble se détacher en organisant des activités très en amont de la formation professionnelle.<br />
Au-delà de ce cas particulier au sein du secteur EFT-OISP, les opérateurs composants les quatre<br />
autres fédérations connaissent des situations proches ou du moins transversales au secteur où<br />
l’appartenance fédérative n’est pas un facteur de différenciation. Autrement dit, les opérateurs<br />
vivent des contraintes et des difficultés comparables qui impliquent des réflexions et des actions<br />
comparables au sein des fédérations.<br />
On observe ainsi des projets communs aux quatre fédérations (par exemple Templ’intérim), des<br />
projets poursuivis en binôme ou encore des projets initialement portés par une fédération puis<br />
partagés au niveau des quatre ou cinq fédérations. Dans ce cadre, la structuration des fédérations en<br />
une Interfédé est sans doute un facteur de mise en commun de pratiques et de réflexion mutuelle.<br />
Nous reviendrons plus bas sur le rôle de l’Interfédé.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | La structure des réseaux<br />
Le rôle des fédérations et de l’Interfédé. 42/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Les fédérations poursuivent toutefois un certain nombre d’activités qui leur sont propres et que l’on<br />
peut qualifier, d’une part, de développement pédagogique et, d’autre part, de services aux membres<br />
affiliés. Nous nous attacherons ainsi successivement à ces deux axes.<br />
Concernant le développement pédagogique, la plupart des fédérations mettent en place des groupes<br />
de travail ponctuels ou plus structurels liés aux questions de mise en place de passerelles, de<br />
transformation de filières existantes en filières actualisées (par exemple concernant l’écoconstruction)<br />
ou encore la validation des compétences. A nouveau, si la plupart des fédérations<br />
organisent un groupe de travail « pédagogie » avec leurs propres membres, certaines thématiques<br />
sont traitées à deux ou de manière transversale lors de projet commun.<br />
Il faut ainsi remarquer, dans un premier temps, qu’une réflexion sur ces questions cruciales en<br />
termes de définition de l’offre de formation se tient au niveau fédératif et interfédératif.<br />
Concernant la portée de ces travaux sur les pratiques des opérateurs, une distinction est à poser<br />
entre les fédérations à structuration ascendante et les fédérations à structuration descendante. Les<br />
questions pédagogiques peuvent sans doute, dans les deux cas, être initialisées par les demandes des<br />
opérateurs mais les résultats de ces groupes de travail pourront avoir une mise en œuvre<br />
différenciée selon l’appartenance fédérative. Les fédérations structurées sur base d’un<br />
regroupement d’employeurs ou d’une unité technique d’exploitation, ont en effet la particularité de<br />
pouvoir implémenter un cadre d’action de manière plus homogène.<br />
Concernant les services aux membres affiliés, les fédérations offrent des services sensiblement<br />
comparables en termes de support quant aux pratiques administratives et à la formation du<br />
personnel. A nouveau, la même distinction doit s’opérer entre fédérations. Les fédérations à<br />
organisation centralisée fournissent aux opérateurs le soutien de départements administratifs et<br />
financiers. Selon le degré de centralisation, ce soutien peut être une prise en charge totale (par<br />
exemple concernant les fichiers de présence des stagiaires, la mutualisation des assurances ou la<br />
consolidation des comptes) ou un accompagnement (comptabilité, questions juridiques…). Au-delà<br />
de ce mode d’approche, les fédérations développent par ailleurs une offre de services comparables<br />
lorsqu’il s’agit d’interventions plus ponctuelles sur des problèmes spécifiques de ressources<br />
humaines ou de gestion financière. Les fédérations à structuration ascendante développent<br />
également quant à elles des outils de gestion de comptabilisation des heures-stagiaires ou des points<br />
APE sur base d’une libre utilisation des affiliés.<br />
Au niveau des formations proposées par les fédérations, l’offre peut être pratique et ciblée<br />
(utilisation d’un logiciel, performance énergétique des bâtiments…) ou plus générique (lecture de<br />
bilan). Ces formations peuvent se faire ou non en collaboration avec l’Interfédé. Il faut par ailleurs<br />
mentionner les formations comprises au sein d’un plan de formation pour chaque membre du<br />
personnel d’une des fédérations en unité technique d’exploitation.<br />
4.3.2 L’interfédé<br />
En vertu de l’Arrêté Ministériel octroyant une subvention à l’Interfédé, cette dernière est chargée,<br />
d’une part, d’organiser la présence de conseillers auprès des CEFO et, d’autre part, de promouvoir la<br />
<strong>COMASE</strong> SA | La structure des réseaux<br />
Le rôle des fédérations et de l’Interfédé. 43/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
qualité des pratiques administratives, de représenter le secteur et de coordonner l’offre de<br />
formation du personnel.<br />
Concernant ce premier point et malgré nos investigations limitées au sein des CEFO, nous pouvons<br />
néanmoins rappeler que ces conseillers constituent des acteurs essentiels de la visibilité et de la<br />
lisibilité du secteur auprès des autres opérateurs des CEFO. Leur intégration dans les plateformes<br />
locales EFT-OISP est de toute évidence un moyen adéquat de mise en relation d’un demandeur de<br />
formation avec un opérateur EFT-OISP.<br />
Concernant les points suivants, l’action de l’Interfédé semble devoir être mise en perspective avec les<br />
actions des fédérations mentionnées précédemment.<br />
Ainsi, la mission de « promotion de la cohérence et la qualité des pratiques administratives,<br />
organisationnelles et formatives » semble être essentiellement du ressort des fédérations. Le<br />
<strong>rapport</strong> d’activités 2009 de l’Interfédé signale d’ailleurs que l’action n°1 de cette mission, à savoir le<br />
soutien aux opérateurs EFT-OISP, a été déléguée aux cinq fédérations. D’autres actions ont été<br />
remplies par l’Interfédé afin de poursuivre cette mission, telles que l’installation d’une veille<br />
statistiques ou des études sur la validation des compétences des travailleurs du secteur.<br />
Toutefois, au regard de la diversité des modalités d’organisation des fédérations, la recherche de<br />
cohérence semble antinomique avec une approche par délégation.<br />
Sur le même mode, la mission de « coordination de l’offre de formation du personnel » se fait en<br />
complément des formations initiées au sein des fédérations. Il faut préciser d’emblée que la<br />
commission pédagogique mis en place veille à éviter des doublons et sans doute de donner une<br />
structuration au programme de formation de l’Interfédé. On retrouve par exemple dans ce dernier<br />
des formations concernant la connaissance du secteur, la vie dans les centres (assuétudes,<br />
évaluation, référentiel, récit de vie…), des modules métiers (pour directeurs, pour formateurs, pour<br />
secrétaires…) et la sécurité et bien-être au travail. Des membres des fédérations participent d’ailleurs<br />
en tant que formateurs à ces différents programmes.<br />
Enfin, au niveau de la mission de « représentation des OISP et des EFT dans les instances de<br />
pilotage, d’accueil et d’information du DIISP », l’Interfédé constitue sans doute un acteur visible et<br />
légitime au sein d’instances de concertation sociale (commission paritaire, FESEFA par exemple -<br />
Fédération des Employeurs des Secteurs de l'Education permanente et de la Formation des Adultes)<br />
ou du DIISP (CCSR). Toutefois, force est de constater que les fédérations maintiennent leur rôle, du<br />
moins de manière formelle, de représentation au sein de certaines de ces structures. Soit en tant<br />
que membres soit indirectement par les représentants des opérateurs – il est vrai élus au sein des<br />
plateformes locales Interfédé – au sein des CCSR.<br />
En conclusion, l’interfédé trouve son intérêt dans son rôle d’organe de rencontre entre des<br />
fédérations poursuivant, pour l’essentiel d’entre elles, des objectifs d’insertion socioprofessionnelle<br />
mais également entre le secteur et d’autres opérateurs. En corollaire, c’est aussi un rôle d’émulation<br />
qui la caractérise. Par son travail de mise en relation et de communication, ce sont des réflexions<br />
suscitées et des projets initiés. Inversement, l’Interfédé ne semble pas jouer le rôle d’un acteur<br />
ensemblier ni d’un organe d’orientation stratégique du secteur, les décisions étant prises par<br />
<strong>COMASE</strong> SA | La structure des réseaux<br />
Le rôle des fédérations et de l’Interfédé. 44/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
compromis entre les composantes. Pour le dire autrement, si les modalités d’interaction au sein de<br />
l’Interfédé sont basées sur une approche bottom-up, donc au départ des impulsions des fédérations,<br />
on observe peu d’influence descendante sur la structuration du secteur.<br />
4.4 « Typologie » des réseaux<br />
De manière descriptive, le niveau de structuration des réseaux dans le secteur EFT-OISP se<br />
caractérise par une bonne interconnaissance locale et par une capacité à faire valoir ses intérêts dans<br />
diverses instances.<br />
Sur une échelle à cinq niveaux, le secteur est donc capable d’enrôlement. Sachant que ces niveaux<br />
sont les suivants : la contextualisation (simple compréhension de son environnement), la<br />
problématisation (positionnement clarifié dans son environnement), l’enrôlement (capacité à enrôler<br />
des partenaires), la formalisation (outils, normes, chartes… autour desquels les acteurs font lien),<br />
l’extension (incorporation de nouveaux acteurs).<br />
Pour le dire autrement, on observe donc peu d’exemple de formalisations actives. Le niveau de<br />
structuration des réseaux dans le secteur de l’ISP semble lui aussi peu développé en amont et en<br />
aval. A l’exception notable dans le développement des compétences métier où l’on observe des<br />
partenariats avec, entres autres, la promotion sociale.<br />
De manière générale, concernant le nombre restreint de collaborations effectives entre opérateurs<br />
du secteur EFT-OISP, une source explicative régulièrement mise en exergue par le secteur lui-même<br />
tient au mode de financement structurel appliqué. Comme il a été mentionné, l’enjeu d’atteindre<br />
son niveau d’heures agrées ou plus spécifiquement la comptabilisation unique des heures de<br />
formation concomitantes d’un même stagiaire chez deux opérateurs ne forcent pas la coopération.<br />
Ce raisonnement est d’ailleurs avancé pour d’autres types de partenariats avec des opérateurs hors<br />
secteur EFT-OISP. En termes de freins aux collaborations, on pourrait mettre en avant une culture de<br />
l’autonomie qui s’exprime à des degrés divers dans le secteur ou ajouter, plus pragmatiquement que<br />
la mise en place de synergie implique de revoir les divisions du travail ou les plages horaires des<br />
cours. Plus fondamentalement, un point essentiel des difficultés à approfondir tient également aux<br />
différences d’objectifs et d’orientation latentes de l’opérateur ainsi qu’aux principes pédagogiques<br />
qui en découlent.<br />
Ainsi, si les niveaux des pratiques (modalités de travail), des processus (modalités d’organisation) ou<br />
de la culture (normes, conventions) ne sont pas des contraintes insurmontables aux collaborations,<br />
le niveau des rationalités, à savoir celui des logiques d’action et des intérêts, constitue une<br />
dimension centrale à la mise en place de réseaux de coopération.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | La structure des réseaux<br />
« Typologie » des réseaux 45/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
5 Les bénéficiaires<br />
5.1 Le public cible<br />
Le décret du 1 er avril 2004 relatif à l’agrément et au subventionnement des Organismes d’Insertion<br />
Socioprofessionnelle (OISP) et des Entreprises de Formation par le Travail (EFT) détermine le public<br />
admis au sein des EFT et OISP.<br />
Le décret cible les personnes peu qualifiées mais établit un distinguo entre EFT et OISP.<br />
• Sont admis en EFT : les demandeurs d’emploi inoccupés, qui ne sont plus soumis à<br />
l’obligation scolaire, ne disposant ni du diplôme de deuxième cycle de l’enseignement<br />
secondaire ni d’un titre équivalent ou supérieur ;<br />
• sont admis en OISP : les demandeurs d’emploi inoccupés, qui ne sont plus soumis à<br />
l’obligation scolaire, ne disposant ni du certificat de l’enseignement secondaire supérieur ni<br />
d’un titre équivalent ou supérieur ;<br />
Sont également admis comme stagiaires en EFT et OISP les bénéficiaires répondant à l’un des critères<br />
suivants :<br />
• les demandeurs d’emploi inoccupés depuis au moins deux ans ;<br />
• les demandeurs d’emploi réintégrant le marché de l’emploi ;<br />
• les personnes incarcérées ou internées susceptibles d’être libérées dans un délai de 2 ans ;<br />
• les personnes étrangères séjournant légalement sur le territoire.<br />
Les EFT et OISP peuvent déroger à ces règles, avec l’autorisation du Gouvernement, à l’endroit des<br />
demandeurs d’emploi inoccupés et des personnes bénéficiant d’indemnités d’incapacité de travail, à<br />
concurrence de 20% du nombre de stagiaires par filière de formation et par module.<br />
Le décret vise un public fortement affecté par le chômage, dans une région marquée, en 2009, par un<br />
taux de chômage supérieur à la moyenne européenne. Les données consolidées pour l’ensemble de<br />
l’année 2009 indiquent, selon le <strong>rapport</strong> annuel 2009 du Forem, une hausse du taux de chômage<br />
wallon, qui grimpe de 10,1 % à 11,2 % en l’espace d’un an. Sur l’ensemble du pays, ce taux est de 8 %<br />
et progresse d’un point de pourcent par <strong>rapport</strong> à 2008, soit moins que la moyenne européenne<br />
(hausse de 1,9 point de pourcent pour atteindre un taux de chômage de 9 % en 2009). La Wallonie<br />
totalise en moyenne, pour l’année 2009, 223.784 demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations<br />
(DEDA) et jeunes en stage d’attente.<br />
Bien que des opportunités d’emploi existent pour les peu qualifiés, l’importance du diplôme dans la<br />
recherche d’un emploi est incontestable. Or, plus de la moitié des demandeurs d’emploi wallons sont<br />
peu ou pas qualifiés (deuxième degré de l’enseignement secondaire ou moins). Ceci explique<br />
pourquoi le chômage structurel demeure relativement élevé en Wallonie. Quatre demandeurs<br />
d’emploi sur dix sont inoccupés depuis plus de deux ans.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
Le public cible 46/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Le chômage, comme dans plusieurs autres régions d’Europe, concerne principalement les jeunes et<br />
les personnes plus âgées. En Wallonie, un demandeur d’emploi sur cinq est âgé de moins de 25 ans.<br />
Quelle que soit la situation conjoncturelle, les jeunes éprouvent plus de difficultés à s’insérer, surtout<br />
de manière durable, sur le marché de l’emploi. Le manque d’expérience, ainsi qu’une moins grande<br />
maîtrise des techniques de recherche d’emploi, sont des facteurs qui jouent en leur défaveur. Les<br />
périodes de récession économique marquent encore davantage ce public.<br />
Figure 15 : Répartition des demandeurs d'emploi en Région wallonne<br />
Répartition de la demande d'emploi wallonne selon l'âge, le niveau d'étude et<br />
la durée d'inoccupation<br />
Moins de 30 ans<br />
30 ans à moins de 50 ans<br />
50 ans et plus<br />
21,50%<br />
37,70%<br />
40,80%<br />
Maximum secondaire 2ème degré (CESI)<br />
Secondaire 3ème degré (CSS)<br />
Supérieur<br />
Apprentisage + autres<br />
3,70%<br />
11,80%<br />
32,60%<br />
51,90%<br />
Moins d'un an d'inoccupation<br />
1 an à moins de 2 ans d'inoccupation<br />
2 ans d'inoccupation et plus<br />
17,40%<br />
41,30%<br />
41,40%<br />
Source : <strong>rapport</strong> annuel du Forem 2009<br />
En raison des caractéristiques propres de l’économie wallonne, l’insertion des jeunes à l’emploi<br />
demeure difficile. Après la première année d’inscription comme demandeur d’emploi, 30 % de<br />
jeunes Wallons n’ont pas connu un jour à l’emploi. En ce qui concerne les demandeurs d’emploi plus<br />
âgés, les difficultés de réinsertion sont liées à une faible qualification dans un environnement plus<br />
exigeant, à l’âge pour l’exercice de métiers plus laborieux (ce groupe comprend d’ailleurs plus<br />
d’ouvriers) et/ou à une obsolescence des compétences professionnelles.<br />
Alors que le potentiel de main-d’œuvre disponible est élevé, il s’avère difficile de trouver des<br />
candidats pour certains métiers. En 2009, le Forem a identifié 41 fonctions et/ou métiers (idem en<br />
2010) critiques – couvreur, infirmier, analyste informatique, boucher, etc. – pour lesquels le<br />
recrutement est difficile.<br />
Cette situation résulte d’un ensemble de facteurs, dont une inadéquation structurelle entre les<br />
postes disponibles et les compétences des personnes demandeuses d’emploi sur le marché. Il ne faut<br />
toutefois pas perdre de vue que cette problématique concerne moins d’une opportunité d’emploi<br />
sur cinq et que 88 % des offres gérées par le Forem sont satisfaites en moyenne en 35 jours.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
Caractérisation des publics pris en charge 47/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
5.2 Caractérisation des publics pris en charge<br />
Cette section vise à dresser le profil général des bénéficiaires de formations dispensées en 2009, par<br />
les EFT et les OISP. Elle a élaborée sur base d’un traitement statistique des données fournies par les<br />
opérateurs dans le cadre du recensement annuel des stagiaires en formation.<br />
5.2.1 Le nombre de bénéficiaires<br />
Le recensement annuel des bénéficiaires répertorie 14.539 participants aux formations dispensées<br />
en 2009 par les EFT et OISP affiliées aux fédérations. Ces fichiers fournissent une évaluation<br />
légèrement surévaluée du nombre de bénéficiaires de par l’enregistrement éventuel d’un même<br />
participant dans plusieurs filières de formation. Ces derniers ne représentent, néanmoins, que 6%, au<br />
maximum, des participants, sur base d’un recoupement par date de naissance par organisme de<br />
formation.<br />
Trois-quarts (73%) des stagiaires ont suivi une formation en OISP, pour un quart (27%) en EFT.<br />
Figure 16 : Le nombre de stagiaires en EFT et OISP<br />
Nombre de stagiaires en 2009<br />
3.996<br />
EFT<br />
10.543<br />
OISP<br />
5.2.2 Genre des bénéficiaires<br />
5.2.2.1 Genre des bénéficiaires : analyse EFT /OISP<br />
Les stagiaires sont majoritairement des femmes à 56%, selon les chiffres du recensement annuel des<br />
bénéficiaires. Les OISP accueillent davantage de femmes (64%). Les EFT, quant à elles, sont<br />
majoritairement fréquentées par des hommes (66%).<br />
Tableau 19: Répartition du nombre de stagiaires selon le genre<br />
Femmes 8.102 56%<br />
EFT 1.356 34%<br />
OISP 6.746 64%<br />
Hommes 6.437 44%<br />
EFT 2.640 66%<br />
OISP 3.797 36%<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
Caractérisation des publics pris en charge 48/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
5.2.2.2 Genre des bénéficiaires : analyse par filières<br />
L’analyse de l’offre de formation par genre et filières de formation permet de mieux cerner les<br />
différences d’affectation des bénéficiaires selon le genre.<br />
Les hommes participent à des formations classiquement réservées à la gent masculine. Ils sont<br />
majoritairement actifs dans les filières liées aux métiers du bâtiment, au secteur primaire, à<br />
l’environnement et aux services de transport. La filière bâtiment constitue l’exemple le plus<br />
significatif. Les organismes de formation y ont recensé 1.336 bénéficiaires en 2009 : 97,6% d’entre<br />
eux étaient des hommes. Une part importante des hommes recensés en formation (37%) se<br />
retrouvent, néanmoins, au sein des filières d’acquisition des « savoir de base », exclusivement<br />
organisées par les OISP.<br />
Une majorité de femmes (51%) participent à ces formations d’acquisition des « savoir de base » et<br />
d’orientation – développement personnel. Elles sont également majoritairement présentes au sein<br />
de formations dédiées à l’utilisation des ordinateurs. Les femmes occupent, également, une majorité<br />
des places de formation dans les filières classiquement privilégiées par les femmes, à savoir les<br />
services à domicile et le secrétariat – travail de bureau.<br />
Figure 17 : Répartition par filière de formation, des stagiaires selon le genre<br />
Répartition femmes/hommes par filière<br />
Filières de formation<br />
Programme de base<br />
Alphabétisation<br />
Lettres<br />
Développement personnel - orientation<br />
Arts<br />
Information<br />
Commerce et administration<br />
Commerce de gros et détail<br />
Secrétariat et travail de bureau<br />
Informatique<br />
Sciences informatique<br />
Utilisation de l'ordinateur<br />
Ingénierie<br />
Industrie de transformation<br />
Bâtiment<br />
Agriculture<br />
Santé<br />
Services sociaux<br />
Services aux particulier<br />
Horeca<br />
Tourisme<br />
Services à domicile<br />
Services de transport<br />
Environnement<br />
F<br />
H<br />
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%<br />
Taux de répartition femmes/hommes<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
Caractérisation des publics pris en charge 49/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
5.2.3 Age des bénéficiaires<br />
5.2.3.1 Age des bénéficiaires : analyse globale<br />
Une part substantielle des bénéficiaires (71%) étaient âgés de moins de 40 ans, au premier juillet<br />
2009, selon le recensement annuel des bénéficiaires. 60% d’entre eux – soit 42% du total des<br />
bénéficiaires - étaient âgés de moins de trente ans.<br />
Les bénéficiaires âgés de plus de cinquante ans représentent une part très faible des bénéficiaires<br />
(un peu moins de 6%).<br />
Figure 18 : Répartition des stagiaires selon l'âge<br />
Répartition des stagiaires selon les classes d'âge<br />
24%<br />
5%<br />
5%<br />
37%<br />
- de 20 ans<br />
20-29<br />
30-39<br />
40-49<br />
50-59<br />
60 et +<br />
29%<br />
5.2.3.2 Age des bénéficiaires : analyse EFT/OISP<br />
Près d’un travailleur sur deux (47%) inscrit en EFT était âgé de moins de trente ans au 1 er juillet 2009.<br />
Cette situation s’explique, notamment, par la présence massive (60%) de bénéficiaires issus de ces<br />
catégories d’âge au sein de la filière dédiée aux métiers du bâtiment, organisées, majoritairement,<br />
par les EFT.<br />
Les OISP accueillent un public plus âgé. Six bénéficiaires sur dix étaient âgés, au 1 er juillet 2009, d’au<br />
moins 30 ans au sein de ce secteur.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
Caractérisation des publics pris en charge 50/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Figure 19 : Répartition des stagiaires en EFT et OISP selon leur âge<br />
Répartition des bénéficiaires selon les classes d'âge<br />
EFT/OISP<br />
Pourcentage de bénéficiaires par classe<br />
45%<br />
40%<br />
35%<br />
30%<br />
25%<br />
20%<br />
15%<br />
10%<br />
5%<br />
0%<br />
- de 20 ans 20 - 29 ans 30 - 39 ans 40 - 49 ans 50 - 59 ans 60 ans et +<br />
Classes d'âge<br />
EFT<br />
OISP<br />
5.2.3.3 Âge des bénéficiaires selon la filière de formation<br />
Le tableau ci-dessous montre que cinq filière s’adressent davantage à un public jeune ; ce sont les<br />
filières ayant trait aux arts, à l’information, à l’ingénierie, au bâtiment et à la santé. Une majorité de<br />
stagiaires y sont âgés de moins de 30 ans. Corrélativement, ces filières sont peu fréquentées par un<br />
public âgé : moins de 20% des stagiaires ont plus de 40 ans.<br />
Tableau 20 : Age des stagiaires selon la filière de formation<br />
- de 20 ans 20 - 30 ans 30 - 40 ans 40 - 50 ans 50 - 60 ans 60 ans et + Total général<br />
Programme de base 4% 35% 31% 24% 5% 1% 100%<br />
Arts 5% 52% 24% 15% 4% 1% 100%<br />
Lettres 3% 28% 34% 26% 9% 1% 100%<br />
Information 0% 65% 17% 17% 0% 0% 100%<br />
Commerce et<br />
administration<br />
5% 39% 29% 22% 4% 0% 100%<br />
Informatique 5% 30% 31% 27% 7% 0% 100%<br />
Ingéniérie 7% 52% 23% 15% 2% 0% 100%<br />
Industrie de<br />
transformation<br />
9% 36% 28% 21% 7% 0% 100%<br />
Bâtiment 11% 50% 25% 11% 2% 0% 100%<br />
Agriculture 7% 39% 23% 26% 5% 0% 100%<br />
Santé 5% 49% 27% 18% 2% 0% 100%<br />
Services Sociaux 7% 42% 26% 23% 2% 0% 100%<br />
Alphabétisation 2% 28% 33% 27% 9% 1% 100%<br />
Services aux particuliers 5% 35% 28% 27% 5% 0% 100%<br />
Services de transport 4% 43% 29% 18% 6% 0% 100%<br />
Environnement 7% 33% 31% 26% 4% 0% 100%<br />
Développement personnel 5% 35% 29% 25% 6% 0% 100%<br />
Total général 5% 37% 29% 23% 5% 0% 100%<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
Caractérisation des publics pris en charge 51/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Deux filières semblent s’adresser davantage (que la moyenne régionale) à un public plus âgé. Ce sont<br />
les filières ayant trait aux savoirs de base : alphabétisation et Lettres (FLE) ; 10% des stagiaires y ont<br />
plus de 50 ans et plus d’un tiers (37% et 35%) y ont plus de 40 ans. Corrélativement, ces filières sont<br />
fréquentées pour seulement un tiers (32% et 33%) par des stagiaires de moins de 30 ans.<br />
5.2.4 Niveau de diplôme des bénéficiaires<br />
5.2.4.1 Niveau de diplôme : analyse globale<br />
Le décret du 1 er avril 2004 relatif aux EFT et OISP focalise l’activité de ces organismes sur les peu<br />
diplômés (non diplômés du 2 ème cycle du secondaire pour les EFT, non diplômés du secondaire<br />
supérieur pour les OISP) et les non diplômés. Les diplômés du primaire et les non diplômés<br />
représentent 45% des bénéficiaires inscrits en formation EFT et OISP, selon le recensement annuel<br />
des bénéficiaires 2009.<br />
Les diplômés du secondaire représentent 42% des bénéficiaires. Une majorité d’entre eux (69%, soit<br />
29% des bénéficiaires) ne disposent, néanmoins, que du diplôme de deuxième cycle (ou CESI) et<br />
présentent, donc, un profil peu diplômé.<br />
Les personnes peu diplômées - disposant du certificat de base et du deuxième cycle du secondaire -<br />
et les non-diplômés représentent, globalement, trois quarts (74%) des bénéficiaires.<br />
Un bénéficiaire sur dix inscrit en EFT ou OISP, en 2009, peut se prévaloir d’un diplôme mais n’ont pu<br />
le faire reconnaître par les autorités responsables de l’éducation.<br />
Les diplômés de l’enseignement supérieur ne représentent qu’une part très marginale de la<br />
population (à peine 2%).<br />
Figure 20 : Répartition des stagiaires selon le niveau de diplôme<br />
Répartition des stagiaires en fonction du niveau<br />
de diplôme<br />
2%<br />
11%<br />
15%<br />
Sans<br />
diplôme<br />
CEB<br />
13%<br />
CESI<br />
CSS<br />
30%<br />
Supérieur<br />
29%<br />
Non<br />
reconnu<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
Caractérisation des publics pris en charge 52/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
5.2.4.2 Niveau de diplôme : analyse EFT/OISP<br />
L’analyse des niveaux de diplôme montre des différences entre EFT et OISP. Les EFT accueillent un<br />
public moins diplômé que les OISP. Six inscrits sur dix en EFT disposent, au mieux, du certificat<br />
d’études de base. Ils représentent, en comparaison, 37% des bénéficiaires en OISP, lesquelles<br />
accueillent une majorité (52%) de diplômés de l’enseignement secondaire (CESI et CESS).<br />
Figure 21 : Répartition par niveau de diplôme des stagiaires en EFT et OISP<br />
50%<br />
45%<br />
40%<br />
35%<br />
30%<br />
25%<br />
20%<br />
15%<br />
10%<br />
5%<br />
0%<br />
Répartition des stagiaires EFT/OISP selon le<br />
niveau de diplôme<br />
Sans<br />
diplôme<br />
CEB CESI CESS Supérieur Non<br />
reconnu<br />
EFT<br />
OISP<br />
5.2.4.3 Niveau de diplôme : analyse selon les filières<br />
Les bénéficiaires non-diplômés ou ne disposant, au mieux, que du certificat d’études de base<br />
constituent la majeure partie des bénéficiaires recensés dans les principales filières qualifiées<br />
« métier », où opèrent une majorité d’EFT : les filières liées aux métiers du bâtiment, de l’agriculture,<br />
de l’industrie de transformation et des services aux particuliers (horeca, services à domicile), qui se<br />
caractérisent, en outre, par l’absence de diplômés issus du secondaire supérieur ou de<br />
l’enseignement supérieur. Une caractéristique qu’elles partagent avec la filière développement<br />
personnel.<br />
Les bénéficiaires non-diplômés ou ne disposant, au mieux, que du certificat d’études de base<br />
constituent, également, le public majoritaire en alphabétisation (81%) , agriculture (72%), bâtiment<br />
(71%), industrie de transformation (70%) et services aux particuliers (61%).<br />
Certaines filières se caractérisent par une présence significative de diplômés de l’enseignement<br />
secondaire supérieur et de l’enseignement supérieur, un public non concerné spécifiquement par le<br />
décret du 1 er avril 2004, si ce n’est en fonction de la durée d’inoccupation : les filières liées aux<br />
métiers de l’art (36%), à l’informatique (31%), au commerce et à l’administration (30%) et à<br />
l’information (29%).<br />
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Caractérisation des publics pris en charge 53/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Figure 22 : Le niveau de diplôme des stagiaires selon la filière de formation<br />
Développement personnel<br />
9%<br />
24%<br />
37%<br />
17%<br />
2%<br />
Environnement<br />
6%<br />
35%<br />
34%<br />
13% 2%<br />
Services de transport<br />
14%<br />
37%<br />
43%<br />
4%<br />
Services aux particuliers<br />
14%<br />
39%<br />
26%<br />
8%<br />
Alphabétisation<br />
56%<br />
21%<br />
12%<br />
5%<br />
Services sociaux<br />
9%<br />
29%<br />
38%<br />
18%<br />
Filières de formations<br />
Santé<br />
Agriculture<br />
Bâtiment<br />
Industrie de transformation<br />
Ingénierie<br />
Informatique<br />
Commerce et administration<br />
9% 23%<br />
14%<br />
17%<br />
11%<br />
6% 33%<br />
2% 16%<br />
3% 22%<br />
44%<br />
56%<br />
45%<br />
49%<br />
39%<br />
46%<br />
40%<br />
10%<br />
21% 5%<br />
21% 4%<br />
19%<br />
6%<br />
13%<br />
25% 4%<br />
25% 3%<br />
Sans diplôme<br />
CEB<br />
CESI<br />
CESS<br />
Supérieur<br />
Non reconnu<br />
Information<br />
9%<br />
57%<br />
17%<br />
9%<br />
Lettres<br />
4%<br />
25%<br />
21%<br />
12% 4%<br />
Arts<br />
2% 17%<br />
42%<br />
28%<br />
7%<br />
Programme de base<br />
12%<br />
31%<br />
31%<br />
17%<br />
1%<br />
0% 20% 40% 60% 80% 100%<br />
Pourcentage de stagiaires<br />
5.2.5 Durée d’inoccupation des bénéficiaires<br />
5.2.5.1 Durée d’inoccupation : analyse globale<br />
La durée d’inoccupation des bénéficiaires constitue l’un des critères d’éligibilité des stagiaires pour<br />
accéder aux formations des EFT et OISP. Le législateur wallon a voulu cibler, en priorité, des<br />
demandeurs d’emploi dont l’inoccupation excède deux années, quel que soit leur niveau de diplôme.<br />
Ils représentent 49% de la population des bénéficiaires.<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Figure 23 : Répartition des stagiaires selon la durée d'inoccupation<br />
Répartition des stagiaires selon la durée<br />
d'inoccupation<br />
10%<br />
22%<br />
Moins de 6 mois<br />
13%<br />
6-11 mois<br />
12-23 mois<br />
13%<br />
24-59 mois<br />
26%<br />
16%<br />
60-119 mois<br />
120 mois et +<br />
Le niveau de diplôme influence peu la répartition des stagiaires selon la durée d’inoccupation, alors<br />
qu’on pouvait, a priori, s’attendre à ce que les stagiaires plus qualifiés aient plus fréquemment une<br />
durée d’inoccupation plus longue. C’est certes le cas, mais la différence est assez faible.<br />
Figure 24 : La durée d'inoccupation des stagiaires selon le niveau de diplôme<br />
Répartition des stagiaires selon la durée d'inoccupation et<br />
le niveau de diplôme<br />
100%<br />
90%<br />
80%<br />
11% 10% 11% 8%<br />
12%<br />
13%<br />
12%<br />
17%<br />
4%<br />
9%<br />
19%<br />
10%<br />
13%<br />
70%<br />
60%<br />
50%<br />
40%<br />
30%<br />
20%<br />
24% 25%<br />
16% 19%<br />
14%<br />
14%<br />
33%<br />
14%<br />
10%<br />
34%<br />
17%<br />
10%<br />
16%<br />
15%<br />
37%<br />
25%<br />
16%<br />
13%<br />
120 mois et +<br />
60-119 mois<br />
24-59 mois<br />
12-23 mois<br />
6-11 mois<br />
Moins de 6 mois<br />
10%<br />
0%<br />
22% 20%<br />
15%<br />
20%<br />
22%<br />
CEB CESI CESS Supérieur Autres TOTAL<br />
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déc.10<br />
5.2.5.2 Durée d’inoccupation : analyse selon les filières de formation<br />
Les bénéficiaires dont la durée d’inoccupation est supérieure à deux années représentent la majorité<br />
des bénéficiaires répertoriés dans les filières « programme de base », « alphabétisation » et<br />
« développement personnel orientation ».<br />
Les bénéficiaires dont la durée d’inoccupation n’excède pas deux années sont, a contrario,<br />
majoritaires dans l’ensemble des filières dites « métier », à l’exception de la branche services de<br />
transport. Ils représentent au moins 55% du total des stagiaires dans les filières liées au bâtiment, à<br />
la santé, à l’environnement et aux arts.<br />
Les bénéficiaires dont la durée d’inoccupation demeure inconnue constituent une part majeure des<br />
bénéficiaires dans la filière « langues (FLE) ». Cette situation s’explique par la présence d’un nombre<br />
important de personnes étrangères au sein de ces formations.<br />
Figure 25 : La durée d'inoccupation des stagiaires par filière de formation<br />
Programme de base<br />
30%<br />
62%<br />
8%<br />
Alphabétisation<br />
32%<br />
49%<br />
19%<br />
Lettres<br />
27%<br />
13%<br />
60%<br />
Développement personnel<br />
41%<br />
50%<br />
9%<br />
Arts<br />
56%<br />
39%<br />
6%<br />
Information<br />
91%<br />
9%<br />
Filières de formation<br />
Commerce et administration<br />
Informatique<br />
Ingénierie<br />
Industrie de transformation<br />
Bâtiment<br />
Agriculture<br />
60%<br />
44%<br />
52%<br />
51%<br />
60%<br />
52%<br />
37% 3%<br />
32% 24%<br />
29% 19%<br />
35% 15%<br />
30% 10%<br />
36% 12%<br />
Moins de<br />
deux ans<br />
Plus de<br />
deux ans<br />
Inconnu<br />
Santé<br />
65%<br />
31%<br />
4%<br />
Services sociaux<br />
49%<br />
32%<br />
19%<br />
Services aux particuliers<br />
48%<br />
43%<br />
9%<br />
Services de transport<br />
29%<br />
31%<br />
41%<br />
Environnement<br />
55%<br />
42%<br />
2%<br />
0% 20% 40% 60% 80% 100%<br />
Pourcentage de bénéficiaires par catégories de durée d'inoccupation<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
5.2.6 Statut des bénéficiaires à l’entrée en formation<br />
Les demandeurs d’emploi au chômage constituent une part majeure des bénéficiaires de formation<br />
en EFT et OISP. L’analyse ne montre pas de différence significative entre EFT et OISP.<br />
Figure 26: Statut des bénéficiaires à l'entrée en formation<br />
Pourcentage de bénéficiaires par catégorie<br />
70%<br />
60%<br />
50%<br />
40%<br />
30%<br />
20%<br />
10%<br />
0%<br />
Statut des bénéficiaires EFT/OISP à l'entrée en formation<br />
Chômeur<br />
complet<br />
indemnisé<br />
Stage d'attente<br />
Demandeur<br />
d'emploi libre<br />
Statut des bénéficiaires<br />
Personnne à Autres inactifs<br />
charge du CPAS non inscrits<br />
comme DE<br />
EFT<br />
OISP<br />
80% des « autres inactifs non inscrits comme demandeurs d’emploi » relèvent des filières<br />
« programme de base » (61%) et « développement personnel » (19%). Les autres filières où on<br />
rencontre cette catégorie de stagiaires sont le bâtiment, les services aux particuliers et<br />
l’alphabétisation, principalement.<br />
5.2.7 Les dérogations des bénéficiaires<br />
Le décret du 1 er avril 2004 fixe un plafond (20%) au nombre de stagiaires par filière de formation et<br />
par module dérogeant aux critères d’admission des stagiaires. Les données fournies dans le cadre du<br />
recensement annuel des bénéficiaires ne permettent pas d’évaluer précisément le nombre de<br />
dérogation.<br />
La radioscopie des stagiaires 2007-2008 réalisée par l’Interfédération offre une estimation de ces<br />
dérogations pour les secteurs EFT et OISP. Elle est opérée par comptabilisation du nombre de<br />
stagiaires qui ne répondent ni à la condition de niveau d’études ni à la condition de durée<br />
d’inoccupation pour accéder à la formation. En 2008, le pourcentage de dérogation atteignait 11,8%<br />
en EFT, un chiffre en recul de 1,8% par <strong>rapport</strong> à l’année précédente. Il atteignait 7,3% en OISP,<br />
contre 13,5% l’année précédente. L’auteur de l’étude conclut sur cette base que les formations<br />
dispensées en EFT et OISP concernent un nombre croissant d’individus fragilisés face au marché du<br />
travail et donc plus éloigné de l’emploi qu’un an auparavant.<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Un calcul basé sur le recensement des bénéficiaires 2009 et ne prenant en considération que le<br />
niveau de diplôme et la durée d’inoccupation indique un taux de dérogation de 9% pour l’ensemble<br />
du secteur. Ce taux atteint 13% en EFT et 7% en OISP, ce qui peut s’expliquer, au moins<br />
partiellement, par des critères plus stricts en EFT qu’en OISP en matière de niveau de diplôme.<br />
Une analyse plus fine montre que 15% des filières de formations en EFT semblent 6 dépasser le quota<br />
maximum de 20% de dérogations. Ces filières représentent toutefois 36% des dérogations du secteur<br />
EFT. A l’inverse, une majorité de 60% des filières de formation affiche un taux de moins de 10% de<br />
dérogation, ces filières représentant 21% des dérogations. Ceci montre que les dérogations de<br />
concentrent essentiellement sur certaines filières de formation.<br />
Tableau 21: Taux de dérogation filière de formation en EFT<br />
Taux de dérogation par formation % formations Taux dérogations<br />
taux dérogation > 20% 15% 36%<br />
< 10% taux dérogation
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Tableau 24 : Distribution du taux de dérogation par filière de formation en OISP<br />
Taux de dérogation par<br />
formation<br />
Minimum 0%<br />
Quartile 25% 0%<br />
Médiane 5%<br />
Quartile 75% 13%<br />
Maximum 33%<br />
Le graphique suivant indique le taux moyen de dérogation est nettement plus élevé dans quelques<br />
filières de formation, à savoir les arts, le commerce et l’administration, l’information et journalisme,<br />
l’environnement et l’informatique. Dans ces filières, le taux moyen de dérogation dépasse les 10%.<br />
Figure 27 : Taux de dérogation selon la filière de formation<br />
Taux de dérogation selon les filières<br />
Développement personnel<br />
Environnement<br />
Services de transport<br />
Services aux particuliers<br />
Alphabétisation<br />
Services sociaux<br />
Santé<br />
Agriculture<br />
Bâtiment<br />
Ingénierie<br />
Informatique<br />
Commerce et administration<br />
Information<br />
Lettres<br />
Arts<br />
Programme de base<br />
0% 5% 10% 15% 20%<br />
Le graphique suivant indique, en ordonnée, le taux de dérogation moyen selon les zones<br />
géographiques. On observe que le taux de dérogation sont proportionnellement plus élevé sur le<br />
Brabant wallon, la région montoise et le namurois. A l’inverse, le taux de dérogation est faible sur le<br />
Hainaut occidental (Tournai) et l’est de la province de Liège.<br />
Par ailleurs, on observe une corrélation positive entre le taux de dérogation et le taux de<br />
pénétration, ce qui signifie que plus les formations en EFT et OISP touchent une part élevée des<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
demandeurs d’emploi de la zone, plus le taux de dérogation est élevé sur cette zone. Les zones de<br />
Mons et de Namur dérogent toutefois fortement à ce principe.<br />
Figure 28 : Taux de pénétration et taux de dérogation par zone géographique<br />
0,16<br />
0,14<br />
Mons<br />
Brabant wallon<br />
Namur<br />
0,12<br />
Taux de dérogation<br />
0,1<br />
0,08<br />
La Louvière<br />
Liège<br />
Huy-Waremme<br />
Arlon-Luxembourg<br />
0,06<br />
Charleroi<br />
0,04<br />
Verviers<br />
0,02<br />
Tournai-Ath-Lessinnes<br />
0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08 0,09 0,1 0,11 0,12<br />
Taux de pénétration<br />
5.3 La lisibilité de l’offre de formation<br />
Sur le plan de la lisibilité de l’offre de formation entre opérateurs EFT-OISP, nous avons déjà pu<br />
mettre en exergue le rôle des plates-formes locales en matière d’interconnaissance.<br />
Sur le plan de la lisibilité de l’offre de formation auprès des opérateurs hors secteur, nous avons déjà<br />
signalé que cette lecture pouvait s’avérer formelle, sur le mode du catalogue de formation. Certains<br />
acteurs comme les conseillers EFT-OISP des CEFO ou les MIRE pouvant développer une lecture plus<br />
nuancée des filières.<br />
Sur le plan de la lisibilité de l’offre de formation auprès des bénéficiaires, nous ne pouvons<br />
l’apprécier que par l’intermédiaire des entretiens avec les opérateurs. Nous avions, en effet,<br />
considéré qu’une démarche de la sorte nécessitait un appareillage méthodologique différent. Des<br />
éléments de réponses peuvent toutefois être dégagés, en particulier au travers des modes de<br />
visibilité du secteur.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
La lisibilité de l’offre de formation 60/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
En termes de provenance des stagiaires, les opérateurs rencontrés témoignent tous de l’importance<br />
du « bouche à oreille » et des annonces dans les journaux locaux. Cette notion de bouche à oreille<br />
prête évidemment à interprétation. Elle semble toutefois symptomatique d’un flou sur la provenance<br />
des stagiaires. En effet, il peut autant s’agir d’un « véritable bouche à oreille » basé sur de l’échange<br />
d’informations entre individus ou d’un manque d’identification de la source de l’information. Dans<br />
les deux cas, l’orientation des bénéficiaires ne semble pas être la voie majoritaire.<br />
Il en ressort en tout cas que des acteurs en première ligne de l’orientation tels que le Forem-Conseil<br />
ou les CEFO ne sont pas toujours les acteurs les plus cités. Ainsi, le rôle direct des conseillers SAP du<br />
Forem-Conseil dans l’envoi de stagiaires, tant par un mécanisme d’adressage que dans une prise de<br />
contact direct, n’est pas ou peu signalé, sinon connu, des opérateurs. Quant au flux de stagiaires<br />
ayant transités par les CEFO, les constats sont dichotomiques : soit ces flux sont fréquents, récurrents<br />
et rapides (échanges de coups de téléphone), soit quasiment inexistants.<br />
L’autre moyen de rendre visible son EFT-OISP est donc de publier des annonces dans les journaux<br />
locaux et/ou de distribuer des fascicules de présentation auprès des CPAS, maisons de quartier,<br />
maisons de l’emploi, régies de quartier, MIRE ou même des commerçants locaux.<br />
Tant au niveau du « bouche à oreille » que des annonces publicitaires, il semble pertinent de<br />
considérer que la lisibilité du secteur par les bénéficiaires connait de multiples filtres. Une<br />
hypothèse renforcée par les constats des opérateurs sur la nécessité de construire, au cours de la<br />
formation, un projet professionnel. Autrement dit, la démarche d’incorporer une filière EFT-OISP<br />
repose sur les motivations individuelles d’un bénéficiaire mais en partie sur le « hasard » de<br />
rencontres ou d’accès à l’information.<br />
On ajoutera par ailleurs que cette question de la lisibilité des formations passe en première analyse<br />
par un travail de définition nuancé des objectifs des opérateurs.<br />
5.4 La pertinence des filières au regard des besoins du public et du<br />
marché<br />
5.4.1 Filières et pénurie d’emploi<br />
Cette analyse tend à évaluer l’opportunité des formations dispensées par les EFT et OISP au regard<br />
de la liste dite des emplois et fonctions critiques, éditée, annuellement, par le Forem sur base<br />
statistique à l’échelle du territoire wallon et sur base d’un recueil d’avis des conseillers emploi du<br />
Forem à l’échelle des différentes Directions régionales.<br />
L’évaluation a porté sur les filières « métiers » et exclut, dès lors, les filières axées sur les savoirs de<br />
base (alphabétisation, enseignement général, lettres (FLE)), la filière vouée à l’orientation et au<br />
développement personnel et la filière « utilisation de l’ordinateur ».<br />
L’analyse montre que 58% des formations organisées en EFT et OISP concernent, directement, des<br />
filières d’emplois et fonctions critiques. Ce résultat repose, majoritairement, sur les formations<br />
destinées aux soins infirmiers, à l’Horeca, les soins à domicile, le travail de bureau (à l’exception des<br />
Directions régionales de Tournai, de Charleroi et du Luxembourg) et le bâtiment.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
La pertinence des filières au regard des besoins du public et du marché 61/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Figure 29 : Filières et pénuries d'emploi<br />
Filières et pénuries d'emploi<br />
42%<br />
Formation hors<br />
pénurie<br />
58%<br />
Formation en<br />
pénurie<br />
Plusieurs filières de formation ne répondent pas à ce critère de criticité. Ce constat vaut pour les<br />
filières de la technique audio-visuelle, des filières agricoles et horticoles, du commerce en gros et de<br />
détail (à l’exception de la Direction régionale de La Louvière où cette fonction est répertoriée comme<br />
critique), des services et soins pour enfants, de la filière textile et la filière matériaux (verre, papier,<br />
plastique et bois). La filière « protection de l’environnement » émarge, également, à cette catégorie.<br />
Ce résultat doit être, néanmoins, appréhendé avec précaution. Il s’agit, en l’espèce, d’estimer cette<br />
filière à la lumière du potentiel de création d’emplois futurs, lequel est soutenu par le plan<br />
« Marshall 2.vert» de la Région wallonne, au travers de son axe « Alliance Emploi –<br />
Environnement ».<br />
La grille d’analyse met en évidence, également, l’existence de métiers et fonctions critiques que les<br />
formations EFT et OISP ne semblent pas rencontrer. Le constat concerne :<br />
• les soins infirmiers dans le Luxembourg, à Huy-Waremme, dans la région de Tournai,<br />
le Brabant wallon et la Province de Namur.<br />
• Le secteur agroalimentaire dans le Luxembourg, à Huy-Waremme, dans la région de<br />
Tournai, le Brabant wallon, la région du Centre et le Namurois.<br />
• la mécanique et le travail du métal dans le Luxembourg, le Brabant wallon, la région<br />
du Centre, la région montoise, la région de Tournai et l’arrondissement de Verviers.<br />
• les sciences informatiques dans le Brabant wallon, à Huy-Waremme, la Région du<br />
Centre, la région montoise, la Province de Namur et la région de Tournai.<br />
5.4.2 Analyse en regard des opportunités d’insertion pour le public éloigné<br />
de l’emploi<br />
L’analyse des filières de formation en regard des pénuries rend compte de l’adaptation de l’offre de<br />
formation des EFT/OISP en regard des besoins sur le marché du travail. Toutefois, toutes les<br />
fonctions recherchées par les employeurs ne sont pas nécessairement facilement accessibles pour les<br />
publics éloignés de l’emploi.<br />
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La pertinence des filières au regard des besoins du public et du marché 62/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Une étude a été conduite récemment par le FOREm sur le sujet. L’AMEF, service de l’analyse du<br />
marché de l’emploi et de la formation, a publié en juillet 2010 une étude sur les opportunités<br />
d’insertion pour le public éloigné de l’emploi. Deux approches distinctes sont menées. L’une porte<br />
sur l’accessibilité des propositions de recrutement (PR) gérées par le FOREm ; l’autre analyse<br />
l’insertion des personnes éloignées de l’emploi (PEE) dans les différents secteurs d’activités.<br />
La caractérisation des propositions de recrutement en termes d’accessibilité à des personnes « peu<br />
qualifiées » est faite à travers 5 indications figurant sur ces propositions. Sont ainsi définies comme<br />
accessibles aux personnes éloignées de l’emploi, les propositions qui :<br />
- Demandent un niveau d’études qui ne dépasse pas le niveau « secondaire inférieur »<br />
- Limitent les connaissances linguistiques requises au français<br />
- Ne requièrent pas de brevets ou autres certifications<br />
- N’exigent pas d’expérience professionnelle<br />
- Ne nécessitent pas la détention d’un permis de conduire.<br />
L’analyse montre ainsi la répartition sectorielle de la demande de travail telle qu’elle est véhiculée au<br />
travers des propositions de recrutement gérées par le FOREm. Il convient de remarquer les limites de<br />
l’approche découlant de la capacité du FOREm à rendre visible les besoins en travailleurs, selon les<br />
secteurs professionnels ou selon les zones géographiques. On peut également remarquer que le<br />
recrutement par le secteur de l’intérim n’est que très peu représenté via cette méthode.<br />
L’analyse des propositions de recrutement montre qu’environ 10% de celles-ci peuvent être<br />
considérées comme accessibles aux personnes « peu qualifiées ». Si on ne tient pas compte de<br />
l’exigence du permis de conduire (sauf pour les camions et bus), le taux s’élèvent à 15%. Près d’un<br />
tiers (30%) des propositions offre un contrat dans le cadre du Plan Formation Insertion (PFI) ; un<br />
quart (25%) offre un contrat à durée déterminée. Des différences sous-régionales apparaissent ; d’un<br />
point de vue général, les zones qui connaissent le plus de problème de développement économique<br />
offrent proportionnellement moins de propositions de recrutement accessibles aux personnes « peu<br />
qualifiées ». Il en est ainsi des zones de Mons (8%), de La Louvière (7%) et Charleroi (6%) et de Liège<br />
(6%). L’analyse indique les secteurs professionnels qui proposent des offres d’emploi accessibles aux<br />
personnes peu qualifiées ; elle indique également les métiers les plus accessibles.<br />
La seconde approche répertorie les personnes éloignées de l’emploi (PEE), ce qui est défini comme<br />
les personnes ne disposant pas du CESS ou inoccupées depuis plus de deux ans, et analyse leur<br />
insertion professionnelle selon les secteurs d’activités dans lesquels cette insertion a lieu. L’analyse<br />
repose sur les chiffres 2008. Globalement, cette approche conforte les résultats de la première ; elle<br />
met également en lumière l’importance du secteur de l’intérim comme vecteur d’insertion<br />
professionnelle.<br />
Afin d’apprécier l’adaptation des formations proposées par les EFT et OISP aux opportunités<br />
d’insertion des PEE, nous comparons les volumes d’heures de formation avec les résultats issus de<br />
l’analyse de l’AMEF. Nous nous limitons au caractère sectoriel de l’analyse et n’abordons pas la<br />
question des métiers, à proprement parler, étant donné le caractère pré-qualifiant qui est donné aux<br />
formations du secteur des EFT et OISP. A cet effet, nous avons établi une table de correspondance<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
La pertinence des filières au regard des besoins du public et du marché 63/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
code<br />
secteur<br />
reliant les codes CEDEFOP et les secteurs professionnels 7 . Les formations liées aux savoirs de base –<br />
en ce compris l’utilisation de l’informatique - et au développement personnel ont été retirées de<br />
l’analyse, puisque, par nature, non liées à un secteur d’activité. Par ailleurs, quelques codes de<br />
formation n’ont pas pu être mis en correspondance avec un secteur d’activité, étant donné leur<br />
caractère plus « universel », ce sont les formations en :<br />
- Artisanat (code 215)<br />
- Gestion et administration (code 345)<br />
- Secrétariat et travail de bureau (code 346)<br />
- Protection de l’environnement (code 850)<br />
Si certaines correspondances apparaissaient comme des évidences, d’autres, au contraire, ont<br />
nécessité des choix, qui peuvent se discuter.<br />
Tableau 25 : Comparaison entre les heures de formation en EFT/OISP et les propositions de recrutement du FOREm en<br />
Région wallonne<br />
Secteur<br />
Heures de<br />
formation<br />
EFT/OISP<br />
Proposition<br />
Recrutement<br />
PR<br />
accessible<br />
Indice de<br />
représentativité<br />
PR<br />
A Agriculture, Chasse, Sylviculture 12,4% 2% 5% 2,41<br />
B Peche, Aquaculture 0,0% 0% 0% 0,00<br />
C Extraction 0,0% 0% 0% 0,00<br />
D Industrie 11,0% 14% 8% 1,36<br />
E Production Et Distribution D'Electricite, De Gaz Et D'Eau 0,0% 2% 0% 0,00<br />
F Construction 21,2% 10% 12% 1,80<br />
G Commerce Et Reparations Automobile 3,6% 17% 19% 0,19<br />
H Hotels Et Restaurants 11,2% 6% 12% 0,93<br />
I Transports Et Communications 1,0% 4% 4% 0,25<br />
J Activites Financieres 0,0% 1% 0% 0,00<br />
K Immobilier, Location Et Services Aux Entreprises 0,5% 13% 11% 0,04<br />
L Administration Publique 0,0% 3% 5% 0,00<br />
M Education 0,0% 10% 1% 0,00<br />
N Sante Et Action Sociale 7,1% 9% 4% 1,66<br />
O Services Collectifs, Sociaux Et Personnels 18,5% 7% 15% 1,24<br />
P Activites Des Menages 0,0% 2% 3% 0,00<br />
Q Activites Extra-Territorialles 0,0% 0% 0%<br />
ZZZ Formations Tous Secteurs 13,4%<br />
TOTAL 100% 100% 100%<br />
Indice de représentativité PR = % heures de formation EFT-OISP / % PR accessibles<br />
Le tableau indique que les secteurs qui proposent le plus de recrutements accessibles aux personnes<br />
éloignées de l’emploi, sont le commerce (détail et gros), les services collectifs sociaux et personnel, la<br />
construction, l’horeca et les services aux entreprises. Parmi ceux-ci, on observe une sur-<br />
7 La nomenclature utilisée par l’AMEF varie légèrement selon les deux approches.<br />
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La pertinence des filières au regard des besoins du public et du marché 64/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
représentation des formations dans le secteur de la construction et dans les services collectifs<br />
sociaux et personnels. A l’inverse, les formations des EFT et OISP sont peu orientées vers les secteurs<br />
du commerce et les services aux entreprises. Pour ce dernier secteur, on peut faire l’hypothèse que<br />
les formations « tous secteurs », telles que gestion et administration ou travail de bureau, peuvent y<br />
conduire.<br />
Par ailleurs, on observe une sur-représentation des formations axées sur le secteur primaire ainsi que<br />
sur le secteur de la santé et de l’action sociale. Par contre, le secteur de la logistique semble peu<br />
couvert en termes de formation, en regard de sa capacité à offrir des propositions de recrutement<br />
accessibles.<br />
Des différences sous-régionales apparaissent assez nettement. Ainsi on constate les fortes surreprésentations<br />
(indice > 4) locales suivantes :<br />
- Le secteur primaire sur la province de Luxembourg, sur Charleroi et Mons<br />
- L’industrie en Brabant wallon et à Mons<br />
- La construction à Tournai<br />
- Le secteur de la santé à Liège et à Verviers.<br />
Les chiffres relatifs à la région montoise doivent toutefois être interprété avec prudence,<br />
l’administration publique y offrant plus de moitié des propositions de recrutement accessibles, ce<br />
qui, corrélativement, conduit à une sur-représentation des formations dans quasiment l’ensemble<br />
des autres secteurs.<br />
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déc.10<br />
Secteur<br />
Tableau 26: Comparaison entre les heures de formation en EFT/OISP et les propositions de recrutement du FOREm par zone géographique<br />
Arlon-<br />
Luxembourg<br />
Brabant<br />
wallon<br />
Charleroi<br />
Huy<br />
La<br />
Louvière<br />
Liège Mons Mouscron Namur Tournai Verviers RW<br />
Agriculture, Chasse, Sylviculture 7,25 3,30 4,38 5,31 2,96 0,67 8,91 2,01 1,72 2,41<br />
Industrie 2,86 5,06 1,33 0,42 0,42 1,45 6,12 0,72 1,36<br />
Construction 0,52 0,76 1,08 1,95 1,48 2,04 3,39 1,75 5,37 1,62 1,80<br />
Commerce Et Réparations<br />
Automobile<br />
0,24 0,12 0,17 1,34 0,04 0,33 0,19<br />
Hôtels Et Restaurants 0,65 0,80 1,20 0,42 0,38 0,93 0,63 1,18 3,51 0,97 0,93<br />
Transports Et Communications 2,90 0,40 0,68 0,17 0,25<br />
Immobilier, Location Et Services Aux<br />
Entreprises<br />
Administration Publique<br />
Education<br />
0,09 0,04<br />
Sante Et Action Sociale 1,24 0,32 1,67 6,88 1,50 29,54 1,66<br />
Services Collectifs, Sociaux Et<br />
Personnels<br />
0,37 0,37 8,52 4,93 9,30 4,00 1,48 1,97 2,07 1,24<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
L’analyse de l’adéquation entre les formations des EFT et OISP et les données relatives à l’insertion<br />
des personnes éloignées de l’emploi (PEE) confirme globalement l’analyse précédente.<br />
Le tableau ci-dessous présente la comparaison entre la répartition des heures de formation et la<br />
répartition sectorielle de l’insertion professionnelle des PEE. Plusieurs remarques méthodologiques<br />
doivent toutefois être posées. Tout d’abord, le secteur de l’intérim représente au niveau régional<br />
près de la moitié des « insertions »; en conséquence, nous avons exclu de la comparaison le secteur<br />
des « activités de services administratifs et de soutien » (47% des insertions). Par ailleurs, 17% des<br />
insertions s’effectuent dans un secteur non déterminé. La répartition sectorielle des insertions<br />
figurant ci-dessous ne porte donc que sur un peu plus d’un tiers des cas (36%). Ensuite, au cours<br />
d’une année, une personne peut avoir signé plusieurs contrats de travail ; dans ce cas, le FOREm a<br />
pris pour parti de retenir le secteur dans lequel la personne a signé le plus grand nombre de contrats.<br />
Ceci conduit à un biais avec une sur-représentation des secteurs offrants davantage de contrats de<br />
courtes durées au détriment des autres. Ceci est certainement le cas du secteur de l’intérim mais<br />
probablement aussi sur secteur du commerce de détail.<br />
Code<br />
Tableau 27 : Comparaison entre les heures de formation en EFT/OISP et l'insertion des PEE en Région wallonne<br />
Secteur<br />
Heures de<br />
formation<br />
EFT/OISP<br />
Insertion<br />
PEE<br />
A Agriculture, Sylviculture Et Pêche 12% 7%<br />
B Industries Extractives 0% 0%<br />
C Industrie Manufacturière 11% 8%<br />
D Production Et Distribution D'Électricité, De Gaz 0% 0%<br />
E Production Et Distribution D'Eau; Assainissement 0% 1%<br />
F Construction 21% 18%<br />
Commerce De Gros Et De Detail; Réparation De Vehicules<br />
G Automobiles 4% 20%<br />
H Transports Et Entreposage 1% 6%<br />
I Hébergement Et Restauration 11% 15%<br />
J Information Et Communication 0% 2%<br />
K Activités Financières Et D'Assurance 0% 0%<br />
L Activités Immobilières 0% 1%<br />
M Activités Spécialisées, Scientifiques Et Technique 0% 6%<br />
O Administration Publique Et Defense; Securite Sociale 0% 4%<br />
P Enseignement 0% 0%<br />
Q Santé Humaine Et Action Sociale 20% 5%<br />
R Arts, Spectacles Et Activités Récréatives 4% 2%<br />
S Autres Activités De Services 2% 3%<br />
T Activités Des Ménages En Tant Qu'Employeurs 0% 0%<br />
ZZZ Tous Secteurs 13%<br />
TOTAL 100% 100%<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Ce tableau confirme la sous-représentation des formations dans le secteur du commerce mais aussi<br />
dans le secteur de la logistique. Il relativise les propos concernant la sur-représentation du secteur de<br />
la construction.<br />
Si le secteur horeca représente 15% des insertions alors que seuls 11% des heures de formation y<br />
sont consacrés, il est probable que ce chiffre d’insertion soit influencé par le travail saisonnier. En<br />
conséquence, il ne nous apparaît de sous-représentation de ce secteur dans les formations du<br />
secteur EFT-OISP.<br />
Cette comparaison confirme enfin l’hypothèse d’une sur-représentation des formations dans le<br />
secteur primaire et dans le domaine de la santé. Bien que numériquement nettement moindre, on<br />
observe également une sur-représentation des formations en arts, spectacles et activités récréatives.<br />
Les comparaisons menées ci-avant mettent en relation la répartition des heures de formation – et<br />
donc du budget régional consacré au secteur des EFT-OISP – avec les opportunités d’insertion<br />
professionnelles en termes de secteurs d’activité. Elles ne présagent évidemment en rien de l’effet<br />
des formations des EFT et OISP sur l’insertion socioprofessionnelle des personnes éloignées de<br />
l’emploi.<br />
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La pertinence des filières au regard des besoins du public et du marché 68/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
5.5 Les résultats en termes d’insertion socioprofessionnelle<br />
L’analyse se base sur le recensement des bénéficiaires établi par les opérateurs au terme de<br />
l’exercice 2009. Les limites d’une telle approche sont multiples. D’une part, la fiabilité des données<br />
transmises par les opérateurs ; on le verra notamment au travers d’un pourcentage assez élevé de fin<br />
sans suite connue. Par ailleurs, cette analyse ne permet pas de prendre en considération la<br />
dynamique d’insertion socioprofessionnelle, uniquement observable au travers d’une approche<br />
longitudinale. Ainsi, la mise à l’emploi à l’issue d’une formation en EFT/OISP ne signifie pas<br />
nécessairement une insertion durable sur le marché du travail de la même façon qu’un départ sans<br />
poursuite d’une formation et sans emploi, ne signifie pas que la personne n’accédera pas à l’emploi<br />
dans les quelques mois qui suivent la fin de la formation.<br />
Enfin, les indicateurs retenus dans la production des données par les opérateurs au travers du<br />
recensement ne font pas état des résultats liés à l’insertion sociale des bénéficiaires. Peuvent<br />
seulement être appréhendés les évolutions en matière du parcours de formation et l’accès au<br />
marché du travail.<br />
Au travers des rencontres menées sur le terrain, il apparaît que certains opérateurs évaluent les<br />
progrès accomplis par les stagiaires en matière d’insertion sociale. Toutefois, la pratique n’est pas<br />
généralisée et n’est pas standardisée de telle façon qu’il est impossible de dresser valablement le<br />
portrait des résultats du secteur sur ce plan.<br />
5.5.1 L’arrêt de la formation<br />
Le recensement annuel des bénéficiaires repose sur une première grande distinction entre les<br />
bénéficiaires arrivé en fin de formation et ceux ayant mis fin à celle-ci avant terme. Cette évaluation<br />
montre que deux-tiers des bénéficiaires (66%) clôturent leur parcours de formation en ayant terminé<br />
leur cursus.<br />
Figure 30: Les sorties de formation<br />
Les sorties de formation<br />
34%<br />
Arrêt avant fin<br />
Arrêt après fin<br />
66%<br />
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Les résultats en termes d’insertion socioprofessionnelle 69/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
L’analyse EFT/OISP laisse apparaître des différences significatives entre les deux secteurs. Si une forte<br />
majorité des bénéficiaires (+ 70%) recensés en OISP conclut son parcours de formation, il n’en est pas<br />
de même en EFT puisque ces dernières enregistrent le départ de 56% des bénéficiaires avant le<br />
terme de la formation.<br />
Figure 31 : Types de sortie de formation en EFT et OISP<br />
Pourcentage de bénéficiaires<br />
80%<br />
70%<br />
60%<br />
50%<br />
40%<br />
30%<br />
20%<br />
10%<br />
0%<br />
Types de sortie de formation EFT/OISP<br />
Arrêt avant fin<br />
Arrêt après fin<br />
Types de sortie de formation<br />
EFT<br />
OISP<br />
L’analyse des motifs des sorties à l’endroit de l’un des publics cibles du décret du 1 er avril 2004<br />
montre qu’une forte majorité (70%) des bénéficiaires dont la durée d’inoccupation excède deux<br />
années mènent leur formation à terme, contre 61% des bénéficiaires dont la durée d’inoccupation<br />
est inférieure à deux ans.<br />
Figure 32 : Sorties de formation et durée d'inoccupation<br />
Sorties et durée d'inoccupation<br />
Pourcentage de bénéficiaires<br />
80%<br />
70%<br />
60%<br />
50%<br />
40%<br />
30%<br />
20%<br />
10%<br />
Moins de 2<br />
ans<br />
inoccupation<br />
Plus de 2 ans<br />
inoccupation<br />
0%<br />
Arrêt avant fin<br />
Fin de formation<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
Les résultats en termes d’insertion socioprofessionnelle 70/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
L’analyse des motifs de sortie à l’endroit du niveau montre qu’au plus le niveau de diplôme<br />
augmente, au plus la probabilité d’arrêter la formation avant le terme diminue.<br />
Figure 33 : Sorties de formation et niveau de diplôme<br />
90,00%<br />
Sorties de formation et niveau de diplôme<br />
80,00%<br />
70,00%<br />
60,00%<br />
50,00%<br />
40,00%<br />
30,00%<br />
Max CEB<br />
CESI<br />
Min CESS<br />
20,00%<br />
10,00%<br />
0,00%<br />
Arrêt avant fin<br />
Fin de formation<br />
5.5.2 Les formations en EFT<br />
5.5.2.1 Types de sortie des stagiaires qui vont au terme de la formation<br />
Le tableau ci-dessous présente, pour les principales filières de formation 8 , les différentes suites du<br />
parcours d’insertion socioprofessionnelle pour les stagiaires arrivés au terme de la formation.<br />
Filière de formation<br />
Tableau 28 : Types de sorties selon la filière des stagiaires EFT allant au terme de la formation<br />
Emploi<br />
Poursuite<br />
formation<br />
Aide à la<br />
recherche<br />
d'emploi<br />
Réorientation<br />
Sans suite<br />
connue<br />
Total<br />
général<br />
Commerce et administration 35% 18% 20% 3% 25% 100%<br />
Ingénierie 32% 45% 4% 13% 6% 100%<br />
Industrie de transformation 22% 22% 21% 3% 33% 100%<br />
Bâtiment 12% 45% 13% 13% 18% 100%<br />
Agriculture 24% 16% 25% 4% 30% 100%<br />
Services aux particuliers 22% 32% 9% 4% 32% 100%<br />
Environnement 6% 12% 8% 0% 74% 100%<br />
Total EFT 20% 30% 14% 7% 29% 100%<br />
8 Nous avons exclu les filières pour lesquelles peu de stagiaires sont arrivés au terme de la formation en 2009,<br />
leur nombre étant trop faible que pour pouvoir valablement établir une statistique<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Les bénéficiaires<br />
Les résultats en termes d’insertion socioprofessionnelle 71/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
On observe, tout d’abord, que la donnée n’est pas disponible pour 29% des stagiaires. Cette<br />
indisponibilité se manifeste, à des degrés divers, pour l’ensemble des filières de formations.<br />
On peut également identifier que la moitié des stagiaires qui arrivent au terme de leur formation en<br />
EFT poursuivent leur parcours de formation (30%) ou accèdent directement à l’emploi (20%).<br />
On remarque quelques différences selon les filières. Ainsi les filières liées au bâtiment semblent<br />
conduire davantage à la poursuite d’une formation, tandis que celles liées au secteur primaire ou au<br />
commerce et à l’administration prédisposent davantage à la mise directe à l’emploi.<br />
5.5.2.2 Types de sorties des stagiaires qui arrêtent anticipativement la formation<br />
Les motifs de sorties sont davantage connue quand les stagiaires quittent anticipativement la<br />
formation.<br />
Filière de formation<br />
Tableau 29 : Types de sorties selon la filière des stagiaires EFT quittant anticipativement la formation<br />
Emploi<br />
Raison<br />
personnelle<br />
Force<br />
majeure<br />
Abandon<br />
Autre<br />
Total<br />
général<br />
Commerce et administration 35% 20% 12% 22% 11% 100%<br />
Ingénierie 24% 8% 19% 27% 22% 100%<br />
Industrie de transformation 19% 19% 12% 34% 17% 100%<br />
Bâtiment 20% 14% 16% 30% 20% 100%<br />
Agriculture 29% 17% 7% 25% 23% 100%<br />
Services aux particuliers 36% 19% 16% 18% 12% 100%<br />
Environnement 25% 6% 8% 44% 17% 100%<br />
Total EFT 27% 17% 14% 26% 17% 100%<br />
On observe que les deux raisons principales qui conduisent à arrêter anticipativement la formation,<br />
sont, d’une part, la mise à l’emploi de la personne (27%) et, d’autre part, l’abandon de la formation,<br />
sans que ce terme n’explique véritable le motif d’arrêt.<br />
En particulier, l’arrêt anticipatif est plus souvent causé par la mise à l’emploi dans les filières liées aux<br />
services aux particuliers et au commerce et à l’administration. A l’inverse, le déroulement de la<br />
formation dans les filières relatives à la protection de l’environnement s’interrompt fréquemment<br />
(44%) pour cause d’abandon.<br />
5.5.3 Les formations en OISP<br />
5.5.3.1 Types de sorties des stagiaires qui vont au terme de la formation<br />
Dans près de soixante pourcents des cas, l’OISP ne renseigne pas la suite du parcours d’insertion<br />
socioprofessionnelle des stagiaires qui sont arrivés au terme de leur formation. Ce taux est<br />
particulièrement élevé en ce qui concerne les filières liées aux savoirs de base, au développement<br />
personnel et aux services sociaux.<br />
Il paraît ainsi peu opportun de poser un jugement évaluatif global sur cette base.<br />
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Les résultats en termes d’insertion socioprofessionnelle 72/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Par contre, quelques filières donnent un bon aperçu des poursuites du parcours d’insertion des<br />
stagiaires. Ainsi près des trois-quarts des stagiaires qui ont suivi une formation dans le domaine du<br />
bâtiment poursuivent une formation (29%) ou accèdent directement à l’emploi (44%). Les filières<br />
liées à la santé conduisent, pour deux-tiers des stagiaires, à la poursuite du parcours de formation, ce<br />
qui paraît un chiffre très positif.<br />
A l’inverse, les filières liées à l’environnement ne conduisent qu’un tiers des stagiaires à poursuivre<br />
leur parcours d’insertion, soit par un accès à l’emploi (10%) ou l’inscription dans une nouvelle<br />
formation (15%), 72% des stagiaires restant à la recherche d’emploi au terme de la formation.<br />
Tableau 30 : Types de sorties selon la filière des stagiaires OISP allant au terme de la formation<br />
Filières de formation<br />
Emploi<br />
Poursuite<br />
formation<br />
Aide à la<br />
recherche<br />
d'emploi<br />
Réorientation<br />
Sans suite<br />
connue<br />
Total<br />
général<br />
Programme de base 7% 14% 2% 1% 76% 100%<br />
Arts 8% 28% 16% 3% 46% 100%<br />
Lettres 10% 30% 0% 0% 59% 100%<br />
Commerce et<br />
administration 21% 16% 14% 0% 49% 100%<br />
Informatique 11% 27% 14% 2% 46% 100%<br />
Ingénierie 26% 23% 3% 0% 49% 100%<br />
Bâtiment 44% 29% 11% 1% 15% 100%<br />
Santé 5% 66% 3% 6% 21% 100%<br />
Services sociaux 3% 14% 6% 3% 75% 100%<br />
Alphabétisation 3% 13% 1% 1% 82% 100%<br />
Services aux particuliers 18% 24% 31% 1% 25% 100%<br />
Environnement 10% 15% 72% 0% 3% 100%<br />
Développement<br />
personnel 14% 24% 6% 0% 56% 100%<br />
TOTAL OISP 11% 22% 7% 1% 59% 100%<br />
5.5.3.2 Types de sorties des stagiaires qui arrêtent anticipativement la formation<br />
Comme dans le secteur des EFT, les motifs de départ anticipé sont mieux renseignés que le devenir<br />
de la personne quand elle arrive au terme de la formation.<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Tableau 31 : Types de sorties selon la filière des stagiaires OISP quittant anticipativement la formation<br />
Filières de formation<br />
Emploi<br />
Raison<br />
personnelle<br />
Force<br />
majeure<br />
Abandon<br />
Autre<br />
Total<br />
général<br />
Programme de base 18% 21% 21% 26% 14% 100%<br />
Arts 34% 13% 19% 17% 17% 100%<br />
Lettres 39% 9% 26% 17% 10% 100%<br />
Commerce et<br />
administration<br />
31% 21% 27% 7% 15% 100%<br />
Informatique 57% 11% 18% 6% 8% 100%<br />
Ingénierie 33% 7% 7% 19% 33% 100%<br />
Bâtiment 11% 13% 39% 11% 26% 100%<br />
Santé 31% 6% 24% 18% 21% 100%<br />
Services sociaux 25% 18% 22% 27% 8% 100%<br />
Alphabétisation 16% 41% 17% 14% 13% 100%<br />
Services aux particuliers 32% 29% 22% 10% 7% 100%<br />
Environnement 35% 24% 0% 0% 41% 100%<br />
Développement<br />
personnel<br />
26% 14% 15% 24% 20% 100%<br />
TOTAL OISP 27% 21% 20% 18% 15% 100%<br />
L’accès à l’emploi est le premier facteur qui explique l’arrêt anticipatif de la formation en OISP, cela<br />
représente un peu plus d’un quart des cas (27%). On observe que ce motif est largement présent<br />
dans l’ensemble des filières, même si un peu moindre dans les filières d’alphabétisation, des<br />
programmes de base et du bâtiment.<br />
On observe un taux d’abandon moindre en OISP qu’en EFT, 18% pour 26%. Les filières les plus<br />
touchées par des abandons sont les filières dans le domaine des services sociaux (27%), les<br />
programmes de base (26%) et le développement personnel (24%).<br />
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déc.10<br />
6 Synthèse et recommandations<br />
6.1 L’offre de formation<br />
6.1.1 L’offre de formation et sa couverture territoriale<br />
Le secteur des EFT et OISP est composé des 168 opérateurs organisant 389 filières de formation. En<br />
2009, les opérateurs affiliés à une fédération (soit 90% des opérateurs) ont mis en œuvre 5.435.000<br />
heures de formation stagiaire, ce qui représente, à titre de comparaison, environ 65% des heures de<br />
formation mises en œuvre par FOREm formation. 60% de ces heures sont dispensées par les OISP<br />
contre 40% par les EFT. Globalement, le secteur dispense plus (9%) d’heures de formation que le<br />
nombre d’heures agréés par la Région wallonne ; ceci se traduit par le fait que trois-quarts des<br />
opérateurs prestent davantage d’heures de formation que ce que leur agrément prévoit et, par voie<br />
de conséquence, davantage que le nombre d’heures financées par la Région wallonne.<br />
Près de la moitié des heures de formation sont dispensées dans et autour des deux principales villes<br />
wallonnes, Liège et Charleroi. L’analyse du taux de pénétration indique que les opérateurs EFT et<br />
OISP affiliés à une fédération ont accueilli, en 2009, 6% des demandeurs d’emploi indemnisés<br />
wallons. Plus précisément, les EFT ont accueilli en 2009, 2% de leur public, contre 5% pour les OISP.<br />
De fortes disparités sous-régionales apparaissent, le taux de pénétration auprès des demandeurs<br />
d’emploi variant de 3% à 10% selon les zones géographiques, si on excepte la zone de Mouscron sur<br />
laquelle aucun opérateur n’existe. Plus précisément, le taux de pénétration est inférieur à la<br />
moyenne régionale sur le centre et l’ouest du Hainaut (La Louvière, Mons, Tournai et, forcément,<br />
Mouscron), sur Namur et l’est de la province de Liège (Verviers).<br />
Cette disparité sous-régionale apparaît comme le résultat d’un processus de construction de l’offre<br />
de formation qui est initié, à la base, par des initiatives locales portées par le monde associatif ou<br />
institutionnel, sans qu’il n’existe, à proprement parler, de pilotage centralisé de l’offre de formation.<br />
Bien sûr, les CSEF sont invités à remettre un avis sur l’opportunité des filières de formation<br />
présentées à l’agrément par les opérateurs. Il s’agit toutefois, pour eux de se prononcer sur<br />
l’opportunité des filières à un niveau individuel, relatif à chaque filière proposée et non pas une<br />
conception holistique de l’offre de formation sur un territoire donné.<br />
Recommandation 1<br />
Il paraît opportun de procéder à un rééquilibrage progressif de l’offre de formation sur le<br />
territoire wallon. A budget inchangé, ce rééquilibrage implique une réduction de l’offre de<br />
formation sur les provinces du Brabant wallon et du Luxembourg ainsi que sur les zones de<br />
Liège et Huy-Waremme et, de manière compensatoire, un renforcement de l’offre sur le<br />
centre et l’ouest du Hainaut et la région verviétoise.<br />
Ce rééquilibrage progressif ne peut se réaliser sur base d’un processus basé, comme<br />
actuellement, sur l’initiative individuelle des opérateurs. Une approche holistique de l’offre<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Synthèse et recommandations<br />
L’offre de formation 75/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
de formation devrait être mise en œuvre. Dans cet esprit, un cadre de référence pluriannuel<br />
devrait être périodiquement établi, tant au niveau régional qu’à un niveau sous-régional. Ce<br />
cadre pourrait être proposé par l’IWEPS et l’AMEF, service de l’analyse du marché de<br />
l’emploi et de la formation du FOREm et adopté par le Gouvernement wallon. Ce cadre<br />
serait établi sur base du public cible et de ses besoins ainsi que du marché du travail et des<br />
opportunités d’insertion professionnelle pour le public visé par les formations en EFT et<br />
OISP.<br />
Sur base de ce cadre de référence, le secteur – nous pensons ici aux plateformes locales et à<br />
l’organisme chargé de la représentation et de la professionnalisation du secteur tel que visé<br />
par l’article 18 du décret – serait invité à définir un portefeuille d’actions pluriannuel<br />
définissant l’offre de formation et son évolution à un niveau sous-régional. Le projet de<br />
portefeuille serait soumis à l’avis du CSEF et devrait s’inscrire dans le cadre de référence fixé<br />
préalablement.<br />
L’agrément des filières de formation devrait alors être subordonné à leur inscription dans le<br />
cadre de référence et le portefeuille d’actions sous-régional. La souplesse visant à répondre<br />
à des besoins émergeants ou ponctuels serait assurée en-dehors du financement structurel<br />
(appel à projets du FOREm, subventions spécifiques,…).<br />
L’offre de formation proposée par le secteur comporte trois grandes familles d’interventions :<br />
• Les formations liées aux savoirs de base (alphabétisation, FLE, remise à niveau,…)<br />
• Les formations ayant trait au développement personnel et à l’orientation professionnelle<br />
• Les formations liées à un métier, quel qu’il soit.<br />
Les formations liées à un métier représentent environ les deux-tiers des heures de formation<br />
dispensées par le secteur, celles liées aux savoirs de base et au développement personnel<br />
représentant respectivement 22% et 11% au niveau régional. A nouveau, de fortes disparités sousrégionales<br />
apparaissent quant à la répartition des heures de formation selon les filières de formation.<br />
Ainsi, les filières liées aux savoirs de base représentent 38% des heures de formation du secteur sur<br />
la zone de Charleroi tandis qu’à Mons, elles ne constituent que 3% du total. De même, la proportion<br />
d’heures de formation consacrée au développement personnel varie fortement selon les sousrégions.<br />
Au niveau des filières « métiers », des différences apparaissent également selon les zones,<br />
ce qui peut être le reflet de la structure productive locale ou des opportunités d’emploi. Il n’empêche<br />
que des filières aussi générales que « Commerce et administration » sont concentrées pour<br />
l’essentiel, dans la moitié des zones territoriales et situées en-dehors des deux principales<br />
métropoles wallonnes. De même, les formations dans le secteur de la santé sont développées<br />
principalement sur les zones de Liège et de Verviers.<br />
Même si la présence de certains opérateurs sur plusieurs zones peut biaiser quelque peu l’analyse, il<br />
n’en reste pas moins vrai que des différences importantes existent selon les zones géographiques.<br />
Enfin, les études de cas ont montré que, à l’intérieur d’une même zone des disparités géographiques<br />
existent, alors que certaines filières ont une vocation de proximité indissociable de leur nature.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Synthèse et recommandations<br />
L’offre de formation 76/98
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déc.10<br />
Recommandation 2<br />
Le rééquilibrage territorial évoqué précédemment doit être accompagné d’une<br />
reconfiguration progressive de l’offre de formation et, en particulier, la répartition entre les<br />
formations consacrées aux savoirs de base, au développement personnel et aux « métiers ».<br />
6.1.2 La pertinence de l’offre au regard du public et du marché du travail<br />
La pertinence de l’offre au regard du marché du travail et du public a été analysée au travers, d’une<br />
part, des métiers en pénurie et, d’autre part, des secteurs offrant des possibilités d’insertion<br />
professionnelle aux personnes éloignées de l’emploi.<br />
Si on exclut les formations liées aux savoirs de base et au développement personnel, on observe que<br />
près de soixante pourcents (58%) des filières de formation s’inscrivent dans le cadre d’un métier en<br />
pénurie, tel que défini à un niveau sous-régional. Ceci semble indiquer une relativement bonne<br />
adaptation des filières de formation aux besoins du marché. Il demeure que certaines fonctions<br />
critiques ne semblent pas rencontrées à un niveau local dans le domaine de la santé, du secteur<br />
agroalimentaire, de la mécanique et du travail du métal ainsi que des sciences informatiques.<br />
Les emplois dans les métiers en pénurie ne sont pas nécessairement facilement accessibles pour des<br />
personnes éloignées de l’emploi. Une comparaison entre les formations « métiers » proposées par<br />
les EFT-OISP et, d’une part, les propositions de recrutement réputées facilement accessibles et,<br />
d’autre part, les secteurs d’activité dans lesquels les personnes éloignées de l’emploi s’insèrent le<br />
plus fréquemment, a été opérée. Au niveau régional, l’analyse confirme la relative bonne adéquation<br />
de l’offre de formation au regard du public et du marché du travail. On observe toutefois une<br />
surpondération des formations dans les secteurs de services collectifs, sociaux et personnels, et de la<br />
santé ainsi que dans le secteur primaire et, dans une moindre mesure, de la construction. A l’inverse,<br />
les secteurs de la logistique et du commerce font l’objet d’une faible proportion des formations<br />
dispensées par le secteur, alors qu’ils offrent des opportunités d’insertion pour le public visé.<br />
Cette bonne adéquation observée au niveau régional ne se manifeste par contre pas à un niveau plus<br />
local. Des disparités fortes existent ; elles sont notamment le reflet de la problématique évoquée<br />
précédemment de la répartition de l’offre de formation à un niveau sous-régional.<br />
Recommandation 3<br />
Dans le cadre de la reconfiguration de l’offre de formation à un niveau sous-régional, il<br />
conviendrait de positionner davantage celle-ci en regard des opportunités d’insertion<br />
qu’offrent les secteurs professionnels. Un support du service de l’analyse du marché de<br />
l’emploi et de la formation du FOREm devrait être fourni aux acteurs locaux, sur base des<br />
trajectoires d’insertion des personnes éloignées de l’emploi, en général, et des stagiaires<br />
des EFT-OISP, en particulier.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Synthèse et recommandations<br />
L’offre de formation 77/98
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déc.10<br />
Nous formulons l’hypothèse, difficilement vérifiable, que le mécanisme de financement par le biais<br />
d’un montant fixe et unique à l’heure de formation conduise les opérateurs à privilégier les filières<br />
les moins coûteuses à mettre en œuvre.<br />
Recommandation 4<br />
Afin de prévenir tout phénomène d’éviction de filières porteuses d’opportunités d’insertion<br />
professionnelle, il conviendrait de tenir compte dans les mécanismes de financement du<br />
secteur de l’intensité capitalistique des systèmes de formation-production.<br />
Dans cet esprit, nous préconisons de passer d’un système de prix unique par heure de<br />
formation à un système basé sur une fourchette pour ce prix à l’heure de formation<br />
stagiaire. Ce système offrirait davantage de souplesse pour tenir compte des spécificités de<br />
certaines formations. Ainsi, la part d’investissement dans le budget global de l’action<br />
pourrait déterminer le positionnement dans cette fourchette.<br />
Ce mécanisme de détermination du prix par heure de formation pourrait également être<br />
appliqué de façon à mieux financer les actions de formation concomitante, qui nécessitent<br />
des frais complémentaires liés à la coordination entre les opérateurs.<br />
6.1.3 La lisibilité de l’offre de formation<br />
Sur le plan de la lisibilité de l’offre de formation entre opérateurs EFT-OISP, nous avons pu mettre en<br />
exergue le rôle des plates-formes locales en matière d’interconnaissance. Sur le plan de la lisibilité de<br />
l’offre de formation auprès des opérateurs hors secteur, nous avons signalé que cette lecture pouvait<br />
s’avérer formelle, sur le mode du catalogue de formation. Certains acteurs comme les conseillers<br />
EFT-OISP des CEFO ou les MIRE pouvant toutefois développer une lecture plus nuancée des filières.<br />
Sur le plan de la lisibilité des stagiaires potentiels, nous pouvons constater que la connaissance du<br />
secteur par ces derniers est soumise à de multiples filtres. Parmi ceux-ci, il faut signaler l’importance<br />
du « bouche à oreille » et des annonces dans les médias locaux, relatés de manière récurrente par les<br />
opérateurs. Cette notion de « bouche à oreille » prête évidemment à interprétation. Elle semble<br />
toutefois symptomatique d’un flou sur la provenance des stagiaires, de la part de ces derniers ou des<br />
opérateurs. De même, le passage par des encarts publicitaires ne constitue sans doute pas le gage<br />
d’une information circonstanciée auprès du public-cible. Dans les deux cas, l’orientation des<br />
bénéficiaires ne semble pas être la voie majoritaire.<br />
Il en ressort en tout cas que des acteurs en première ligne de l’orientation tels que le Forem-Conseil<br />
ou les CEFO ne sont pas toujours les acteurs les plus cités. Ainsi, le rôle direct des conseillers SAP du<br />
Forem-Conseil dans l’envoi de stagiaires, tant par un mécanisme d’adressage que dans une prise de<br />
contact direct, n’est pas ou peu signalé, sinon connu, des opérateurs. Quant au flux de stagiaires<br />
ayant transités par les CEFO, les constats sont dichotomiques : soit ces flux sont fréquents, récurrents<br />
et rapides (échanges de coups de téléphone), soit quasiment inexistants.<br />
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L’offre de formation 78/98
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déc.10<br />
Recommandation 5<br />
Afin d’améliorer la lisibilité des formations par les acteurs d’orientation, un travail de<br />
positionnement des opérateurs constituerait une avancée certaine. Ce point de<br />
recommandation sera développé plus bas.<br />
6.1.4 Les programmes et méthodes de formation<br />
Nous pouvons conclure à une autonomie du secteur quant à la mise en place de filières. Cette<br />
autonomie se traduit non seulement par la diversité des formations en termes de métier ou de<br />
secteur d’activités mais aussi et surtout par la diversité des objectifs propres à chaque opérateur<br />
(accent sur la socialisation ou sur la remise au travail avec un ensemble de nuances entre ces deux<br />
pôles).<br />
Ce constat d’autonomie s’origine dans une double source explicative.<br />
D’une part, au niveau microsociologique, les opérateurs ont cette possibilité d’orienter leurs filières<br />
soit vers une spécialisation au sein d’un métier soit, à l’inverse, de diversifier leur portefeuille de<br />
formation vers de nouveaux métiers ou en développant de nouvelles activités (développement<br />
personnel, savoirs de base, orientation ou jobcoaching…). Nous faisons remarquer que ces choix sont<br />
motivés par des facteurs de type socioéconomique – tels que le développement d’une formation<br />
correspondant à un marché porteur, la recherche de cohérence d’un portefeuille de formations… –<br />
mais aussi, plus pragmatiquement, par des réponses contingentes données à une contrainte ou une<br />
opportunité – tels que le départ d’un formateur, la mutation de l’espace de travail...<br />
D’autre part, au niveau macrosociologique, les acteurs intervenants dans la procédure d’agrément<br />
n’ont qu’un impact limité sur une réflexion générale et holistique quant à l’adéquation entre une<br />
filière, sa localisation, ses méthodes d’apprentissage et les demandes du marché. Comme il a déjà<br />
été dit, il n’y a pas de pilotage centralisé au niveau du maintien ou de la création d’une filière. Les<br />
responsabilités en la matière étant diluées, nous assistons à un mécanisme d’accumulation des<br />
filières.<br />
L’autonomie du secteur se traduit par ailleurs sur le plan pédagogique par la mise en place d’une<br />
méthodologie de l’individu. Le secteur montre en effet, sur base de programmes stables, une<br />
capacité à adapter ses rythmes d’apprentissage au regard des stagiaires et de leurs spécificités ainsi<br />
qu’à accentuer certaines compétences au regard des projets professionnels. De même, l’intensité de<br />
l’accompagnement psycho-social est modulée selon les besoins des stagiaires. Toutefois, en<br />
contrepoint, une méthodologie de l’individu entraîne inévitablement la difficulté de définir un socle<br />
de connaissance commun validé en vue de passerelles.<br />
Recommandation 6<br />
Les objectifs liés aux différentes activités du secteur et donc concrètement aux différentes<br />
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déc.10<br />
filières mises en œuvre par les opérateurs mériteraient d’être mieux distingués et nuancés<br />
au sein de ce qui est qualifié largement d’insertion socioprofessionnelle. En étant bien<br />
conscient de la richesse méthodologique du secteur (individualisation, souplesse,<br />
adaptation), il s’agirait dès lors de mieux distinguer, d’une part, les activités liées à deux<br />
grandes familles que sont les formations de développement socioprofessionnel et les<br />
formations métiers (avec les remises à niveau qui s’avèrent nécessaires), et d’autre part, les<br />
activités de formations plutôt orientées vers la socialisation ou la remise à l’emploi. Ces<br />
pôles sont sans aucun doute interreliés et leurs agencements complexes. Néanmoins, une<br />
clarification de cet ordre constituerait un point essentiel quant à une évaluation efficace du<br />
secteur et la recherche d’un mode de financement affiné et dynamique.<br />
Par ailleurs, dans le cadre du SFMQ et pour les filières orientées métier, ce travail de<br />
positionnement consisterait en une définition de la gamme de compétences (au sein d’un<br />
référentiel de formation global) qui pourront être acquises au sein d’une formation. Chaque<br />
opérateur pourra alors identifier les compétences développées au sein de son centre et, par<br />
conséquent, le chemin à parcourir (y compris en termes de durée) par le stagiaire afin<br />
d’acquérir les compétences nécessaires à l’entrée dans le qualifiant. Ce référentiel pourrait<br />
également identifier des compétences de bases et comportementales.<br />
Ainsi, complémentairement au positionnement des filières métiers en regard des<br />
référentiels du SFMQ, il serait utile que le secteur définisse un cadre commun pour les<br />
compétences sociales et professionnelles. Les opérateurs pourraient y préciser les publics<br />
visés et leurs objectifs sur ce champ d’intervention.<br />
Ce travail de positionnement stratégique à l’échelle des opérateurs – quels sont mes buts<br />
poursuivis ? – n’est donc pas, à nos yeux, synonyme d’homogénéisation des pratiques. Il<br />
consiste au contraire en la définition de ce que l’opérateur cherche à réaliser et donc de ce<br />
qu’il peut offrir à un stagiaire au travers de chacune de ses filières de formation. Un meilleur<br />
positionnement des opérateurs permettrait ainsi d’identifier plus finement les réussites<br />
d’un parcours d’insertion et une plus grande lisibilité pour les stagiaires et les partenaires.<br />
6.1.5 Les contraintes et les obligations des opérateurs<br />
L’autonomie du secteur connaît toutefois des limites. Les contraintes du secteur se situent sur trois<br />
axes.<br />
Tout d’abord, en termes de gestion financière et de ressources humaines, les opérateurs<br />
connaissent, d’une part, des problèmes de trésorerie – imputables en partie au cycle du<br />
subventionnement – et, d’autre part, un taux de rotation élevé de leur personnel. Ces deux constats<br />
sont évidement à nuancer selon les cas mais témoignent toutefois d’une situation partagée par de<br />
nombreux opérateurs.<br />
Les problèmes de trésorerie ont de toute évidence un impact sur le fonctionnement d’un centre EFT-<br />
OISP : par exemple par <strong>rapport</strong> à la nécessité de contracter un prêt ou d’augmenter la part<br />
commerciale pour une EFT. Concernant le turn-over que connaît le secteur, cette situation a un<br />
impact non négligeable, non pas tant sur la qualité du personnel du secteur mais sur sa formation et<br />
sa post-formation. Dans le cas spécifique des formateurs, il faut ajouter que des départs fréquents ne<br />
constituent pas le gage du maintien des pratiques et des objectifs en place. La gestion de cette<br />
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déc.10<br />
rotation élevée du personnel est d’autant plus problématique que les travailleurs du secteur sont<br />
majoritairement sous statut APE. D’une part, à la sortie, les préavis sont réduits à sept jours, d’autre<br />
part, à l’entrée, les opérateurs ont intérêt à trouver un travailleur ayant le même nombre de points<br />
APE au risque de devoir financer la différence salariale. Ces deux constats sont potentiellement un<br />
biais à un recrutement adapté.<br />
Ensuite, en termes de mode de financement structurel, le système en place a pour qualité de clarifier<br />
de manière objective un montant de subvention. Mais il n’est cependant pas sans effets :<br />
• Tout d’abord, la hauteur du financement horaire (10 ou 12 €) se caractérise par une<br />
standardisation qui ne reflète pas la diversité des structures de coûts, différentes selon les<br />
filières, les métiers. Ce point est à mettre en relation avec la recommandation 4.<br />
• Le nombre d’heures agrées ne se raccroche que rarement à une visée pédagogique.<br />
• En termes de contrôle par les services compétents du SPW, le nombre d’heures ne semble<br />
pas un critère déterminant, les opérateurs réalisant pour majorité d’entre eux plus d’heures<br />
que le nombre d’heures agrées. Non seulement les opérateurs disposent d’un coussin de<br />
sécurité en termes d’heures prestées mais également de pièces comptables (factures,<br />
salaires…) éligibles en cas de refus de certaines dépenses.<br />
• Ainsi, le système de contrôle entraîne non seulement des interprétations différentes entre<br />
les opérateurs et l’administration ainsi qu’au sein même de cette dernière mais ne semble<br />
permettre ni une évaluation des performances d’un opérateur ni un contrôle dynamique de<br />
l’utilisation des subventions. Or une clarification des dépenses éligibles et surtout du cadre, y<br />
compris éthique, dans lequel elles peuvent être réalisées semble indispensable.<br />
• Enfin, il est susceptible d’entretenir des effets pervers au niveau du recrutement des<br />
stagiaires par les opérateurs (« maintenir le quota d’heures ») ainsi qu’au niveau des<br />
reconductions d’agrément (« faire plus pour demander plus »).<br />
Enfin, en termes de fonctionnement général d’un centre, il faut souligner l’importance cruciale de la<br />
sélection des stagiaires. Bien conscient que les opérateurs ont vocation à l’ouverture et prônent une<br />
égalité des chances, il n’en demeure pas moins qu’une sélection appropriée sera, d’une part, le gage<br />
du maintien du modèle pédagogique élaboré et l’opportunité de maintenir un niveau de formation<br />
reconnu par ses partenaires et, d’autre part, de maintenir un niveau d’heures de financement<br />
propice au maintien d’une équipe de formateurs qualifiés. A partir d’une sélection appropriée, nous<br />
avons potentiellement la mise en place d’un cercle vertueux.<br />
Or cette capacité de sélection n’est pas partagée par tous les opérateurs. Certains pouvant opérer un<br />
travail de sélection et donc de mise en parallèle entre leurs objectifs et les attentes des candidats.<br />
D’autres devant réaliser un choix plus restreint ou se trouvant même dans l’impossibilité de choisir.<br />
Les politiques d’activation constituent d’ailleurs dans ce cadre une contrainte supplémentaire pour<br />
ces derniers opérateurs. Il en résulte donc une incertitude sur le caractère approprié des<br />
recrutements et, dès lors, le risque d’un cercle vicieux.<br />
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L’offre de formation 81/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Recommandation 7<br />
Le travail de positionnement préconisé plus haut ne peut donc se penser qu’en limitant les<br />
contraintes identifiées. Ainsi, nous ne pouvons que souligner l’importance d’un cycle de<br />
financement stable. Par ailleurs, dans l’optique d’une plus grande stabilité des ressources<br />
humaines, une adaptation au niveau des statuts APE ou des possibilités de mieux rémunérer<br />
des formateurs d’expérience pourrait être envisagée.<br />
Toutefois, un point fondamental se situe au niveau du recrutement des stagiaires. Le travail<br />
de positionnement stratégique s’en verrait en effet annihilé si les opérateurs ne pouvaient<br />
avoir une « portée » même partielle sur le recrutement des candidats. Cette question du<br />
recrutement des stagiaires soulève plus particulièrement la nécessité d’une plus grande<br />
structuration des partenariats liés à l’orientation des bénéficiaires, basée entre autre sur un<br />
renforcement de la lisibilité de l’offre. A nouveau, cette démarche doit partir de la<br />
clarification du positionnement des opérateurs.<br />
Malgré les effets de système liés au financement, nous considérons que celui-ci doit être<br />
maintenu au regard de ses qualités d’objectivation. Il pourrait toutefois être modulé. Ainsi,<br />
le financement par heure-stagiaires pourrait tenir dans une fourchette entre 10 et 13 €<br />
adaptée, entre autres, selon le coût de la formation (par exemple en machine ou en<br />
consommable), l’expérience utile des formateurs ou encore la possibilité ou non de réaliser<br />
un chiffre d’affaire.<br />
Le système de contrôle mériterait d’être revu. Une attention aux pièces comptables semble<br />
toujours nécessaire afin d’en évaluer le caractère éligible. Toutefois, dans l’optique d’une<br />
inspection crédible, il serait opportun de ne plus permettre l’ajout de pièces justificatives en<br />
cas de refus. Les pièces présentées par l’opérateur seraient dés lors établies avant contrôle<br />
au sein d’une liste non soumise à modification. Par ailleurs, au-delà de ces questions<br />
d’éligibilité, des questions de légitimité des dépenses sont à soulever. Autrement dit, le<br />
guide des dépenses éligibles pourrait être complété d’un cadre éthique dans lequel ces<br />
dépenses peuvent être réalisées afin d’éviter d’éventuels problèmes de double salaire, de<br />
distribution d’avantages sinon de conflits d’intérêt. Le rappel à la loi concernant les marchés<br />
publics viendrait renforcer les principes établis.<br />
6.2 Les bénéficiaires<br />
6.2.1 Le public auquel s’adressent les formations<br />
En 2009, les opérateurs affiliés à une fédération ont accueilli près de 15.000 stagiaires dans ses<br />
formations ; trois-quarts des stagiaires ont fréquenté un OISP pour un quart qui a participé aux<br />
formations en EFT. Cette différence entre OISP et EFT est plus marquée en termes de public accueilli<br />
qu’en termes d’heures de formation dispensées ce qui s’explique par la durée plus longue des<br />
formations en EFT.<br />
Le public est légèrement majoritairement féminin (56%). Deux-tiers des femmes fréquentent les<br />
formations proposées par les OISP, tandis que deux-tiers des hommes se dirigent vers les EFT. Cette<br />
différence s’explique essentiellement par le fait que les filières de formation sont fréquentées<br />
essentiellement soit par des hommes soit par des femmes. Aux hommes, les filières du secteur<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Synthèse et recommandations<br />
Les bénéficiaires 82/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
primaire, du bâtiment, de la logistique, de l’environnement et de l’industrie de transformation ; aux<br />
femmes, les formations liées aux savoirs de base, au développement personnel, au commerce, à<br />
l’horeca et aux services.<br />
Plus de deux-tiers (71%) des stagiaires sont âgés de 20 à 40 ans avec une prédominance des plus<br />
jeunes. L’emphase sur le public jeune est davantage marquée par le secteur des EFT, où près de la<br />
moitié des stagiaires sont âgés de moins 30 ans. Les filières liées à la santé, au bâtiment, à<br />
l’ingénierie et aux arts sont majoritairement fréquentées par les jeunes de moins de 30 ans.<br />
Le décret cible comme bénéficiaires principalement les demandeurs d’emploi inoccupés depuis plus<br />
de deux ans ou ne disposant pas d’un niveau diplôme, correspondant au certificat d’enseignement<br />
secondaire supérieur pour les OISP ou le deuxième cycle (ou secondaire inférieur) du secondaire<br />
pour les EFT. Globalement ces critères sont bien respectés par le secteur. L’analyse basée<br />
uniquement sur le niveau de diplôme et la durée d’inoccupation indique que le taux de dérogation<br />
en 2009 est inférieur à 13% dans les EFT et 7% dans les OISP. Une large majorité des filières<br />
accueillent peu de personnes ne respectant pas ces critères. Près de deux-tiers (60%) des filières de<br />
formation accueillent moins de 10% de personnes qui dérogent aux critères susmentionnés.<br />
Toutefois, une petite part (11% soit 15% en EFT et 8% en OISP) des filières accueillent plus de 20% de<br />
personnes qui ne s’inscrivent pas dans les critères énoncés ; une partie de ces personnes peuvent<br />
être des demandeurs d’emploi réintégrant le marché de l’emploi ou des personnes incarcérées ou<br />
internées, auxquels cas ils ne figurent pas dans le système de dérogation.<br />
Le système de dérogation semble peu maîtrisé par les autorités publiques. Il n’existe pas de contrôle<br />
« en ligne » du respect du plafond. Le mécanisme paraît trop peu dissuasif.<br />
Recommandation 8<br />
Même s’ils en représentent une très faible part, nous proposons de retirer du champ des<br />
bénéficiaires des actions de formation, les personnes titulaires d’un diplôme d’études<br />
supérieures. Les cas individuels de personnes titulaires d’un tel diplôme pour lesquels le<br />
recours à une formation en EFT ou OISP serait opportun, seront traités par voie de<br />
dérogation.<br />
Il serait utile de limiter le taux de dérogation à 10% maximum. Cette nouvelle limite<br />
n’affecterait pas les deux-tiers des filières de formation. Elle permettrait de cibler davantage<br />
le public visé par le décret. En particulier sur le secteur des EFT, cette limite permettrait<br />
d’accueillir, toutes choses restant égales, près de 10% de stagiaires en plus répondant aux<br />
critères définissant le public cible.<br />
Un système administratif et financier devrait veiller au respect du taux maximum de<br />
dérogation. De préférence, un système permettra de vérifier au moment de chaque<br />
inscription du stagiaire le respect du plafond; cette vérification pourrait être confiée au<br />
FOREm, qui la réaliserait lors de l’établissement du contrat F70bis ; ce mécanisme induit que<br />
le taux de dérogation s’applique désormais sur le nombre de stagiaires en cours de<br />
formation plutôt que sur base annuelle, comme actuellement défini par le décret. A défaut,<br />
le contrôle est effectué a posteriori mais est suffisamment dissuasif pour éviter que les<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Synthèse et recommandations<br />
Les bénéficiaires 83/98
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déc.10<br />
filières dépassent le plafond. Ainsi, tout dépassement du plafond pourrait venir en<br />
déduction directe du montant de la subvention plutôt qu’en soustraction des heures<br />
éligibles au financement public.<br />
6.2.2 Les résultats en termes d’insertion socioprofessionnelle<br />
La mesure des résultats de l’action du secteur demeure problématique.<br />
Il n’existe pas, de manière systématique, une mesure des compétences apprises par les stagiaires<br />
établies sur base d’un référentiel. Il n’est donc pas possible d’évaluer globalement les compétences<br />
apprises. Si certains opérateurs évaluent les progrès accomplis par les stagiaires en matière<br />
d’insertion sociale et de socialisation au travail, la pratique n’est toutefois ni généralisée ni<br />
standardisée de telle façon qu’il est impossible de dresser valablement le portrait des résultats du<br />
secteur sur ce plan.<br />
Recommandation 9<br />
Les opérateurs EFT et OISP devraient définir les objectifs de leurs filières de formation en<br />
regard d’un référentiel commun par métier établi sur base des profils de formation produit<br />
par le SFMQ. Selon leur positionnement, les objectifs peuvent être différents selon les<br />
opérateurs. Les compétences acquises par les stagiaires au cours de leur formation<br />
devraient être mesurées de manière systématique.<br />
Le secteur des EFT et OISP devrait s’accorder sur une méthode pour évaluer les progrès<br />
accomplis par les stagiaires sur le plan de des comportements sociaux et professionnels. Un<br />
groupe de travail sur ce thème devrait être piloté par l’organisme en charge de la<br />
professionnalisation du secteur, tel que visé à l’article 18 du décret.<br />
Les seuls indicateurs existants sont ceux produits annuellement par les opérateurs lors du<br />
recensement des bénéficiaires. Ces indicateurs concernent la poursuite du parcours de formation et<br />
l’insertion professionnelle. Les limites d’une telle approche sont multiples : d’une part, la fiabilité des<br />
données n’est pas assurée – on relève une large part de suite sans fin connue - ; d’autre part, il s’agit<br />
d’une mesure statique au terme de la période de formation, ce qui ne présage pas nécessairement<br />
de la réussite d’un parcours d’insertion socioprofessionnelle.<br />
Plus de deux-tiers des stagiaires arrivent au terme de leur formation en OISP, alors qu’ils sont une<br />
majorité à quitter l’EFT de manière anticipée. Cette différence peut s’expliquer par la durée de<br />
formation généralement plus longue en EFT mais aussi par le profil du public type, constitué de<br />
davantage de personnes très peu diplômées. Quand ils arrivent au terme de la formation, la moitié<br />
des stagiaires en EFT intègrent le marché de l’emploi ou poursuivent une formation. Le taux de<br />
parcours « sans suite connue » au sein des formations en OISP ne permet pas de véritable analyse. Il<br />
semble toutefois que les stagiaires qui arrivent au terme de la formation, sont plus nombreux à<br />
poursuivre une formation (22%) qu’à accéder directement à l’emploi (11%). Quand les stagiaires<br />
quittent prématurément, c’est pour accéder à l’emploi dans un quart des cas, que ce soit en EFT ou<br />
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Les bénéficiaires 84/98
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déc.10<br />
en OISP. Les filières en matière d’environnement semblent avoir très peu d’effet direct en matière<br />
d’insertion socioprofessionnelle.<br />
Recommandation 10<br />
Une mesure de l’insertion socioprofessionnelle des stagiaires devrait être réalisée sur base<br />
d’une approche longitudinale. Il s’agit d’évaluer les trajectoires d’insertion plutôt que<br />
l’insertion professionnelle directe ou l’inscription dans une formation au terme de la<br />
formation en EFT ou OISP. Les EFT et OISP sont, en effet, des acteurs dont l’action est un des<br />
rouages d’une trajectoire d’insertion. Le service public de l’emploi devrait être mobilisé pour<br />
mesurer les trajectoires d’insertion des stagiaires. Cette évaluation permettrait d’identifier<br />
la part des stagiaires qui accèdent durablement à l’emploi ou qui, au contraire, multiplie les<br />
formations au sein du secteur, sans accéder à des formations plus qualifiantes ou à l’emploi.<br />
Par comparaison avec un groupe témoin, l’évaluation de l’effet net du secteur en matière<br />
d’insertion socioprofessionnelle pourrait être réalisée.<br />
6.3 Réseaux et partenariats<br />
6.3.1 Les fédérations et l’interfédé<br />
Malgré la diversité historique et philosophique des fédérations, ces dernières poursuivent des<br />
objectifs d’insertion socioprofessionnelle semblables. Seule Lire et Ecrire semble se détacher en<br />
organisant des activités très en amont de la formation professionnelle. Autrement dit, les opérateurs<br />
vivant des contraintes et des difficultés comparables sur le terrain, les réflexions et les actions des<br />
fédérations sont également comparables l’une par <strong>rapport</strong> à l’autre.<br />
La caractéristique la plus discriminante à poser se situe au niveau des modes de structuration de ces<br />
fédérations. Certaines ont développé une organisation de type ascendante – les enjeux et les<br />
demandes traitées proviennent essentiellement des opérateurs – tandis que d’autres fédérations ont<br />
développé une organisation de type descendante – caractérisée par un niveau de centralisation, par<br />
exemple sur le plan administratif ou financier. Ainsi, si les fédérations organisent pour la plupart des<br />
groupes de travail à vocation pédagogique et offrent des services d’accompagnement à la gestion, la<br />
différence se situe dans le degré d’homogénéité des pratiques au sein des opérateurs appartenant à<br />
une même fédération.<br />
Selon le niveau de centralisation, le soutien des fédérations peut aller de la prise en charge totale (les<br />
fichiers de présence des stagiaires, plan de formation…) à une libre utilisation des affiliés (logiciel de<br />
gestion…) en passant par un accompagnement ponctuel (comptabilité, questions juridiques…), une<br />
modalité d’action d’ailleurs partagée par l’ensemble des fédérations. En outre, il faut souligner au<br />
passage que les fédérations organisent également une offre de formations.<br />
Concernant l’Interfédé, nous avons posé notre évaluation au regard des missions qui lui sont confiées<br />
sur base d’une convention. Sur le plan de l’organisation de la présence des conseillers EFT-OISP au<br />
sein des CEFO, nous nous contenterons de rappeler que ces conseillers constituent des acteurs<br />
essentiels de la visibilité et de la lisibilité du secteur auprès des autres opérateurs des CEFO.<br />
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déc.10<br />
Sur le plan de la promotion de la qualité des pratiques administratives, de la représentation du<br />
secteur et de la coordination de l’offre de formation du personnel, l’action de l’Interfédé semble<br />
devoir être mise en perspective avec les actions des fédérations.<br />
Ainsi, la mission de promotion a été dans une très large part déléguée par l’Interfédé aux<br />
fédérations. Une approche par délégation que nous pouvons qualifier d’antinomique par <strong>rapport</strong> à<br />
un enjeu de cohérence, de surcroît, au regard de la diversité des modalités d’organisation des<br />
fédérations.<br />
Sur le même mode, la mission de coordination de l’offre de formation du personnel se fait en<br />
complément des formations initiées au sein des fédérations. Tout en précisant qu’une commission<br />
pédagogique mise en place à l’Interfédé veille à éviter des doublons et à donner une structuration au<br />
programme de formation.<br />
Enfin, au niveau de la mission de représentation des OISP et des EFT, l’Interfédé constitue sans doute<br />
un acteur visible et légitime au sein d’instances de concertation sociale ou du DIISP. Toutefois, force<br />
est de constater que les fédérations maintiennent leur rôle, du moins de manière formelle, de<br />
représentation au sein de certaines de ces structures.<br />
L’interfédé montre son intérêt dans son rôle d’organe de rencontre et d’émulation entre des<br />
fédérations. Inversement, l’Interfédé ne semble pas jouer le rôle d’un acteur ensemblier : les<br />
décisions étant prises par compromis entre les composantes et on observe peu d’influence<br />
descendante sur la structuration du secteur.<br />
Recommandation 11<br />
Si le rôle de coordination joué par l’Interfédé au niveau des CEFO constitue une force quant<br />
à la visibilité et la lisibilité du secteur, les autres missions confiées à l’Interfédé doivent être<br />
renforcées. Dans ce cadre, il semble nécessaire de limiter les délégations auprès des<br />
fédérations, éventuellement de manière progressive. Une concentration de son action dans<br />
le domaine de la cohérence des pratiques pédagogiques et de l’offre de formation ainsi que<br />
dans le domaine de la formation des travailleurs du secteur semble prioritaire.<br />
De manière générale, le mode de gouvernance de l’Interfédé doit être revu en intégrant au<br />
sein de son Conseil d’Administration des représentants des opérateurs non affiliés à une<br />
fédération mais également d’autres acteurs institutionnels. Plus fondamentalement, il est<br />
nécessaire que l’Interfédé couvre totalement le secteur EFT-OISP. En corollaire, au-delà d’un<br />
effet cosmétique, l’évolution de son appellation pourrait concourir à cet objectif.<br />
6.3.2 L’articulation entre les formations consacrées aux savoirs de base, au<br />
développement personnel et aux métiers<br />
Les filières liées aux savoirs de base et au développement personnel représentent respectivement<br />
22% et 11% des heures de formation, soit un tiers environ du budget consacré au secteur. Ceci<br />
souligne l’importance de l’effort consacré, au niveau régional, sur cette problématique. Des<br />
différences sous-régionales fortes apparaissent, sans que l’on puisse mettre en parallèle des besoins<br />
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Réseaux et partenariats 86/98
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déc.10<br />
aussi nettement différents. Ainsi, si la zone de Charleroi consacre une majorité (55%) d’heures de<br />
formation à ces filières, d’autres sous-régions, telles que Mons ou Namur, y consacrent entre 10% et<br />
15% des heures de formations. Ceci renvoie à la question de l’équilibre territorial de l’offre de<br />
formation abordée précédemment.<br />
Les problématiques de maîtrise des savoirs de base, du développement personnel et de l’orientation<br />
professionnelle apparaissent importantes pour le secteur.<br />
La difficulté de maîtrise des savoirs de base par une partie des stagiaires est généralement reconnue<br />
par les opérateurs proposant des filières orientées « métier ». La qualité de la réponse apportée par<br />
ces opérateurs varie fortement. Si certains ont développé leurs propres filières dans le domaine des<br />
savoirs de base ou ont mis en place des outils et méthodes, d’autres semblent plus désemparés pour<br />
apporter une solution professionnelle. Les effets positifs des formations « métiers » peuvent être<br />
contrariées par l’absence de maîtrise des savoirs de base pour un nombre significatif de stagiaires.<br />
Par ailleurs, des opérateurs spécialisés mettent en œuvre des actions de formation liées aux savoirs<br />
de base auprès de leur propre public. Si leur utilité sociale, au sens de leur contribution au<br />
développement humain – en ce compris, l’insertion socioprofessionnelle pour une part -, est<br />
incontestable, leurs articulations concrètes avec les formations « métiers » apparaissent globalement<br />
insuffisantes. Les actions de formation concomitantes sont peu nombreuses. En cause, des<br />
conditions de financement qui ne favorisent pas ces articulations, des logiques ou principes d’actions<br />
différents, des réseaux de collaboration peu structurés et des difficultés organisationnelles<br />
importantes (nécessité de proximité géographique, réponse différente à organiser selon le stagiaire,<br />
« impératifs » de production en EFT,…).<br />
Recommandation 12<br />
Un bilan de compétences sur les savoirs de base devrait être effectué au démarrage de la<br />
formation pour chaque stagiaire. En fonction des résultats, des actions adaptées de<br />
formation devraient être mises en place, en interne par l’opérateur ou en articulation avec<br />
un opérateur spécialisé. Il n’est pas question ici de préconiser une approche séquentielle,<br />
faisant précéder la formation « métier » par des formations liées aux savoirs de base, mais<br />
bien une articulation structurée entre ces actions, notamment par le biais de la formation<br />
concomitante. Il s’agit de proposer à chaque stagiaire une réponse adaptée qui tienne<br />
compte de ses connaissances et de son projet professionnel.<br />
La mise en œuvre d’un tel bilan nécessite que le secteur s’accorde sur des outils partagés<br />
par l’ensemble des opérateurs et qui abordent les différents savoirs de base. Si, en termes<br />
d’alphabétisation, on peut capitaliser sur les outils mis au point par le réseau Lire et Ecrire,<br />
des efforts spécifiques doivent probablement être portés sur le champ des mathématiques<br />
et du calcul, notamment.<br />
Dans ce système, les opérateurs des formations « métiers » devraient définir le niveau des<br />
connaissances nécessaires pour suivre chaque filière de façon à ce que les formations liées<br />
aux savoirs de base proposées à chaque stagiaire soient correctement adaptées. Par ailleurs,<br />
ceci faciliterait la transition vers les formations « métiers » pour les stagiaires qui démarrent<br />
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déc.10<br />
le parcours de formation par des actions liées aux savoirs de base.<br />
Il conviendra d’être particulièrement attentif à la répartition territoriale de l’offre de<br />
formations liées aux savoirs de base. Il s’agit à la fois d’assurer une proximité géographique<br />
et une couverture complète des besoins (alphabétisation, FLE, remise à niveau) de façon à<br />
ce que chaque stagiaire puisse accéder facilement à une offre adaptée à ses besoins.<br />
Des mesures doivent être mises en œuvre afin de lever les obstacles organisationnels qui<br />
freinent le développement des interactions. Ainsi, un financement spécifique additionnel<br />
devrait être prévu pour couvrir la nécessaire coordination entre les opérateurs qui<br />
s’investissent en matière de formation concomitante. Ce financement devrait représenter<br />
entre 10% et 20% des heures de formation concomitante.<br />
La question du projet personnel et professionnel paraît également importante. Nombreux sont les<br />
opérateurs qui évoquent les difficultés d’un public qui n’a pas – encore – construit de projet<br />
personnel et professionnel. Cette perception est renforcée par la politique d’activation des<br />
demandeurs d’emploi qui conduit les opérateurs à rencontrer davantage ce type de public. Certains<br />
opérateurs soulignent les conséquences négatives d’un manque de définition du projet personnel et<br />
d’orientation professionnelle : échec de l’insertion socioprofessionnelle, expérience dévalorisante<br />
pour le stagiaire, inefficience de l’action du secteur.<br />
Recommandation 13<br />
La définition de l’offre en matière filières liées au développement personnel et à<br />
l’orientation professionnelle se doit d’être structurée au niveau des territoires, afin de<br />
disposer d’une offre répartie sur l’ensemble de la Wallonie. On veillera également à ce que<br />
l’offre de formation soit disponible « en permanence » afin de pouvoir orienter les<br />
demandeurs d’emploi qui souhaitent y accéder ou qui en ont besoin avant d’entamer un<br />
parcours de formation « métier ». En particulier, une réflexion doit être organisée au niveau<br />
du secteur des EFT/OISP afin de définir les contenus et durées que doivent revêtir ces<br />
actions.<br />
Une adaptation des normes réglementaires en matière de minimum d’heures de formation<br />
devrait être prévue afin de permettre la meilleure adaptation de l’offre de formation aux<br />
besoins des publics.<br />
6.3.3 L’optimalisation des trajectoires d’insertion au travers des relations de<br />
coopération et de partenariat<br />
Sur le plan des partenariats mis en place entre opérateurs du secteur, nous pouvons faire état d’une<br />
faible structuration des réseaux, tant dans leurs formes que dans le temps. Plus précisément, si les<br />
opérateurs montrent une bonne connaissance des autres opérateurs au sein de leur plateforme EFT-<br />
OISP – ce qui permet d’éventuelles redirections de candidats lors de la sélection –, les partenariats<br />
menés pendant la formation d’un stagiaire sont peu nombreux. Pour le dire autrement, les activités<br />
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déc.10<br />
spécifiques de remédiation quant au savoir de base, de définition de projet professionnel et<br />
personnel sinon de jobcoaching sont essentiellement réalisées en interne, avec les ressources<br />
disponibles.<br />
Si des passerelles pendant et après la formation sont à signaler avec des opérateurs tel que la<br />
Promotion sociale, les opérateurs du secteur font état de difficultés majeures à développer des<br />
passerelles avec les opérateurs du qualifiant.<br />
Les partenariats d’insertion les plus structurés semblent ceux développés par des EFT ou OISP dans le<br />
cadre de stages en entreprise ou en association, régulièrement vecteurs d’une remise à l’emploi. Sur<br />
le même mode, des liens privilégiés se tissent entre des opérateurs et le monde de l’entreprise<br />
sociale ou le secteur de l’intérim.<br />
Recommandation 14<br />
Les opérateurs du secteur évoquent les modalités de financement comme freins<br />
fondamentaux aux partenariats au sein du secteur EFT-OISP mais aussi avec d’autres<br />
secteurs. A ce manque de collaboration, nous mentionnerons également les différences de<br />
logiques d’action propres aux opérateurs et aux incompatibilités qui en résultent. Nous<br />
retrouvons ici la nécessité de clarifier les objectifs de chaque opérateur.<br />
En termes plus concrets de financement, deux autres modulations sont recommandées. A<br />
l’intérieur de la fourchette de financement, des adaptations pourraient être prévues afin de<br />
subsidier un certain nombre d’heures (plafonnées) favorisant les collaborations entre<br />
opérateurs – sur base de leur savoir-faire respectifs (envoi de stagiaires en remédiation, en<br />
module métier dans une EFT…) – et les possibilités de passerelles, effectives, offertes par un<br />
opérateur.<br />
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déc.10<br />
7 Conclusions générales et enjeux prioritaires<br />
7.1 La structuration du secteur<br />
Le secteur est organisé par un double niveau : un niveau fédératif (cinq fédérations) et un niveau<br />
Interfédératif (L’Interfédé) regroupant ces fédérations. En vertu de la subvention régionale octroyée<br />
à l’Interfédé, cette dernière est chargée, d’une part, d’organiser la présence de conseillers auprès des<br />
CEFO et, d’autre part, de promouvoir la qualité des pratiques administratives, de représenter le<br />
secteur et de coordonner l’offre de formation du personnel.<br />
Concernant ces missions, des délégations auprès des fédérations ont été constatées en particulier au<br />
niveau de la professionnalisation, de la cohérence pédagogique et de la représentation du secteur.<br />
Or ces délégations ne sont pas des facteurs de cohérence et de lisibilité du secteur.<br />
Ainsi si le rôle de coordination joué par l’Interfédé au niveau des CEFO constitue une force quant à la<br />
visibilité et la lisibilité du secteur, les autres missions confiées à l’Interfédé doivent être renforcées.<br />
Dans ce cadre, il semble nécessaire de limiter les délégations auprès des fédérations, éventuellement<br />
de manière progressive. Une concentration de son action dans le domaine de la cohérence des<br />
pratiques pédagogiques et de l’offre de formation ainsi que dans le domaine de la formation des<br />
travailleurs du secteur semble prioritaire.<br />
De manière générale, le mode de gouvernance de l’Interfédé doit être revu en intégrant au sein de<br />
son Conseil d’Administration des représentants des opérateurs non affiliés à une fédération mais<br />
également d’autres acteurs institutionnels. Plus fondamentalement, il est nécessaire que l’Interfédé<br />
couvre totalement le secteur EFT-OISP. En corollaire, au-delà d’un effet cosmétique, l’évolution de<br />
son appellation pourrait concourir à cet objectif.<br />
7.2 L’intégration du secteur dans le contexte socio économique et<br />
territoriale<br />
Les filières sont-elles pertinentes en regard des besoins du marché et des<br />
public ?<br />
Les formations orientées « métiers » dispensées par les EFT et OISP concernent majoritairement<br />
(58%) des filières d’emplois et fonctions critiques, tels qu’éditées annuellement par le FOREm. Ce<br />
résultat repose principalement sur les formations destinées au secteur de la santé, à l’horeca, les<br />
soins à domicile, le travail de bureau et le bâtiment. La comparaison avec, d’une part, les<br />
propositions de recrutement gérées par le FOREm et réputées facilement accessibles et, d’autre part,<br />
les secteurs d’activité dans lesquels les personnes éloignées de l’emploi accèdent à l’emploi, indique<br />
une bonne orientation des formations, même si on peut observer une sur-représentation des filières<br />
dans le domaine de la santé, des services collectifs, sociaux et personnels ainsi que dans le secteur<br />
primaire et, dans une moindre mesure, de la construction. A l’inverse, les secteurs de la logistique et<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires<br />
La structuration du secteur 90/98
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déc.10<br />
du commerce font l’objet d’une faible proportion des formations dispensées par le secteur, alors<br />
qu’ils offrent des opportunités d’insertion pour le public visé.<br />
Si la nécessité de formations liées aux savoirs de base apparaît clairement, leur articulation avec les<br />
formations « métiers » mériterait d’être renforcée. Nous préconisons, à cet égard, que des bilans de<br />
compétences soient systématiquement mis en place sur base d’outils et de référentiels partagés et<br />
que la formation concomitante soit davantage mise en œuvre ; il s’agit de proposer à chaque<br />
stagiaire une réponse adaptée qui tienne compte de ses connaissances et de son projet<br />
professionnel, et non pas une approche séquentielle des apprentissages. Par ailleurs, le secteur des<br />
EFT et OISP devrait définir les contenus et durées que doivent revêtir les actions en matière de<br />
développement personnel et d’orientation métier.<br />
L’offre de formation en EFT et OISP apparaît inégalement répartie sur le territoire wallon. Ainsi, si les<br />
opérateurs ont accueilli en 2009, 6% des demandeurs d’emploi indemnisés wallons, de fortes<br />
disparités apparaissent à l’échelle sous-régionale. De même, l’offre de formations est, au niveau<br />
sous-régional, plutôt mal équilibrée, certains secteurs offrant des opportunités d’emploi au public<br />
cible étant très peu représentés au niveau des formations alors que d’autres filières y apparaissent<br />
nettement sur-représentées. Enfin, la répartition entre les efforts consacrés aux savoirs de base et<br />
aux formations « métiers » est très différemment organisée à l’échelle des territoires.<br />
Ces disparités sous-régionales apparaissent comme le résultat d’un processus de construction de<br />
l’offre de formation qui est initié, à la base, par des initiatives locales portées par le monde associatif<br />
et institutionnel, sans qu’il n’existe, à proprement parler, de pilotage centralisé de l’offre de<br />
formation. En conséquence, nous préconisons de procéder à un rééquilibrage progressif reposant sur<br />
une approche holistique de l’offre de formation sur le territoire wallon. Dans cet esprit, un cadre de<br />
référence, établi à l’échelle régionale et décliné différemment selon les sous-régions, devrait<br />
périodiquement décrire ce qui attendu du secteur au cours des années ultérieures. Sur base de ce<br />
cadre de référence, le secteur serait invité à définir un portefeuille d’actions pluriannuel définissant<br />
l’offre de formations et son évolution à un niveau sous-régional. L’agrément des filières devrait alors<br />
être subordonné à leur inscription dans ce périmètre.<br />
7.3 Les ressources et moyens d’action<br />
Les normes décrétales offrent-elles la souplesse d’adaptation nécessaire aux<br />
caractéristiques du marché et du public ? Les financements permettent-ils<br />
l’individualisation des programmes et des durées de formation?<br />
Le mode de financement structurel par heure-stagiaire a pour qualité de clarifier de manière<br />
objective un montant de subvention. Il n’est cependant pas sans effets pervers tels que la<br />
standardisation du taux horaire (sans lien nuancé avec la structure de coût des filières), une<br />
recherche quantitative de stagiaires (« maintenir le quota d’heures ») ou l’augmentation des heures<br />
prestées en vue d’une reconduction d’agrément (« faire plus pour demander plus »).<br />
Malgré ces constats, le système de financement n’a pas d’incidence observée sur l’individualisation<br />
des programmes et les durées de formation. D’autres effets du mode de financement général sont<br />
plutôt à identifier, d’une part, au niveau de difficultés à maintenir ou recruter des formateurs<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires<br />
Les ressources et moyens d’action 91/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
d’expérience en raison des contraintes de statuts (APE, barèmes) et, d’autre part, au niveau des<br />
incitants aux collaborations avec d’autres opérateurs (formations concomitantes).<br />
Ainsi, nous considérons que celui-ci doit être maintenu au regard de ses qualités d’objectivation. Il<br />
pourrait toutefois être modulé. Ainsi, le financement par heure-stagiaires pourrait être tenir dans<br />
une fourchette entre 10 et 13 € adaptée, entre autres, selon le coût de la formation (par exemple en<br />
investissements ou en consommables), l’expérience utile des formateurs ou encore la possibilité ou<br />
non de réaliser un chiffre d’affaire.<br />
En outre, à l’intérieur de cette fourchette de financement, des adaptations pourraient être prévues<br />
afin de subsidier un certain nombre d’heures (plafonnées) favorisant les collaborations entre<br />
opérateurs – sur base de leur savoir-faire respectifs (envoi de stagiaires en remédiation, en module<br />
métier dans une EFT…) – et les possibilités de passerelles, effectives, offertes par un opérateur.<br />
7.4 Caractéristiques du public pris en charge<br />
Le secteur s’adresse-t-il vraiment au public en difficulté aux points de vue social,<br />
de la qualification et de l’insertion professionnelle?<br />
Les formations mises en œuvre s’adressent bien aux publics visés par le décret définissant comme<br />
bénéficiaires les demandeurs d’emploi inoccupés depuis plus de deux ans ou ne disposant pas d’un<br />
niveau de diplôme correspondant au certificat d’enseignement secondaire supérieur pour les OISP<br />
ou le deuxième cycle du secondaire pour les EFT. Il apparaît clairement que les actions du secteur<br />
s’adressent effectivement à un public éprouvant des difficultés aux points de vue social, de la<br />
qualification et de l’insertion professionnelle.<br />
Deux mesures sont préconisées afin de renforcer encore davantage cette focalisation sur le public<br />
visé. D’une part, il s’agirait de limiter l’inscription de stagiaires titulaires d’un diplôme d’études<br />
supérieures à des cas de dérogations et, d’autre part, de limiter le taux de dérogation à 10% des<br />
stagiaires au lieu de 20% actuellement. Cette dernière mesure n’affecterait pas les deux-tiers des<br />
filières de formations telles qu’actuellement mises en œuvre ; elle permettrait, par contre,<br />
d’accueillir près de 10% de stagiaires en plus, répondant aux critères définissant le public cible.<br />
Les programmes sont-ils adaptés aux besoins individuels des stagiaires et<br />
convenus avec eux?<br />
Une caractéristique forte et transversale du secteur est de construire ses méthodes pédagogiques<br />
d’accompagnement psycho-social autour du stagiaire et ses demandes. Ainsi, mettant en avant une<br />
méthodologie de l’individu, le secteur montre une capacité à adapter ses rythmes d’apprentissage au<br />
regard des stagiaires et de leurs spécificités ainsi qu’à accentuer certaines compétences par <strong>rapport</strong><br />
aux projets professionnels. De même, l’intensité de l’accompagnement psycho-social est modulée<br />
selon les besoins des stagiaires. Cet accompagnement, en collectif ou en individuel, est fréquent.<br />
Leurs durées sont-elles bien adaptées aux profil et besoins des personnes ?<br />
Sur le plan des calendriers de formation, les opérateurs se caractérisent par leur souplesse. Les EFT<br />
travaillent principalement à entrées et sorties permanentes tandis que les OISP sont plus enclins à<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires<br />
Caractéristiques du public pris en charge 92/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
organiser plusieurs sessions par an. La structure horaire est sensiblement la même d’un organisme à<br />
l’autre pour osciller entre 35 et 38 heures par semaine hors filière d’alphabétisation ou d’orientation.<br />
Concernant les durées de formation (hors départ anticipé du stagiaire), elles sont, dans le cas des<br />
OISP, établies et suivies selon un schéma programmé ; dans le cas des EFT, la durée des formations<br />
semble soumise à la progression individuelle des stagiaires.<br />
7.5 Les résultats obtenus et la visibilité de ceux-ci<br />
Comment le secteur mesure-t-il les résultats de son action ? L’évaluation intègret-elle<br />
l’optimalisation des trajectoires via des relations de coopération avec le<br />
Forem et des partenaires ?<br />
Les opérateurs se caractérisent par leur diversité quant à la définition de leurs objectifs et de leur<br />
positionnement. Certains insistant sur une remise à l’emploi, d’autres sur une transmission de savoir<br />
en vue d’une passerelle vers d’autres dispositifs de formation ou encore sur des comportements<br />
sociaux et professionnels.<br />
Or sans objectif initial affirmé, l’exercice difficile d’une mesure et d’une évaluation des résultats<br />
atteints n’en est que plus ardu. Si des évaluations sont réalisées par les opérateurs au niveau des<br />
aptitudes techniques acquises, elles restent centrées sur l’individu indiquant l’éventail des capacités<br />
du stagiaire. Par contre, au niveau du secteur, les mesures réalisées sont de l’ordre du constat, de la<br />
description et ne prennent pas en considération les questions de d’évaluation de l’impact des<br />
formations sur la trajectoire d’un stagiaire et donc des critères de réussite.<br />
Le secteur ne dispose donc que de peu d’indications leur permettant d’évaluer son action à l’échelle<br />
du système, prenant en considération les trajectoires des stagiaires auprès d’autres opérateurs.<br />
Ainsi, les objectifs liés aux différentes activités du secteur et donc concrètement aux différentes<br />
filières mises en œuvre par les opérateurs mériteraient d’être mieux distingués et nuancés au sein de<br />
ce qui est qualifié largement d’insertion socioprofessionnelle. Il s’agirait dès lors de mieux<br />
positionner les filières quant à leurs objectifs en matière d’acquisition de compétences et<br />
d’amélioration des comportements sociaux et professionnels.<br />
Pour les filières orientées métier, ce travail de positionnement consisterait en une définition de la<br />
gamme de compétences (au sein d’un référentiel de formation global établi au niveau du SFMQ) qui<br />
pourront être acquises au sein d’une formation. Un référentiel devrait également être élaboré au<br />
niveau du secteur pour mesurer les progrès des stagiaires en matière de comportements sociaux et<br />
professionnels. C’est au départ de ce positionnement et sur base des objectifs visés par chaque filière<br />
que les résultats des actions pourront être mesurés. Cette clarification quant au positionnement des<br />
filières devrait également faciliter les relations de coopération avec les autres acteurs de la formation<br />
et de l’insertion.<br />
Enfin, une évaluation des trajectoires des stagiaires devrait être mise en place plutôt que d’établir<br />
une mesure de l’insertion professionnelle directe ou de l’inscription dans une formation qualifiante<br />
au terme de la formation. Cette évaluation rendrait davantage compte des effets du secteur, et de<br />
leurs limites, quant à l’insertion socioprofessionnelle des stagiaires.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires<br />
Les résultats obtenus et la visibilité de ceux-ci 93/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Liste des illustrations<br />
Figure 1: Répartition des filières de formation par codes CEDEFOP ....................................................... 7<br />
Figure 2 : Répartition des opérateurs selon les filières de formation ..................................................... 8<br />
Figure 3 : Répartition des opérateurs par zone géographique ............................................................... 9<br />
Figure 4 : Heures de formation dispensées par Forem ......................................................................... 10<br />
Figure 5 : Répartition des opérateurs selon le nombre d'heures de formation ................................... 11<br />
Figure 6 : Heures de formation 2009 des EFT et OISP........................................................................... 11<br />
Figure 7 : Heures de formation par filière ............................................................................................. 12<br />
Figure 8 : Heures prestées versus heures agréées ................................................................................ 13<br />
Figure 9 : Organisation des formations ................................................................................................. 16<br />
Figure 10 : Répartition des heures prestées selon le type d'activités ................................................... 16<br />
Figure 11 : Part des bénéficiaires effectuant un stage au cours de leur formation .............................. 18<br />
Figure 12 : Répartition des heures de formation par zone géographique ............................................ 21<br />
Figure 13 : Répartition territoriale des filières "savoirs de base" en regard du total des filières ........ 22<br />
Figure 14 : Répartition des filières "développement personnel" en regard du total des formations .. 22<br />
Figure 15 : Répartition des demandeurs d'emploi en Région wallonne ............................................... 47<br />
Figure 16 : Le nombre de stagiaires en EFT et OISP .............................................................................. 48<br />
Figure 17 : Répartition par filière de formation, des stagiaires selon le genre ..................................... 49<br />
Figure 18 : Répartition des stagiaires selon l'âge .................................................................................. 50<br />
Figure 19 : Répartition des stagiaires en EFT et OISP selon leur âge .................................................... 51<br />
Figure 20 : Répartition des stagiaires selon le niveau de diplôme ........................................................ 52<br />
Figure 21 : Répartition par niveau de diplôme des stagiaires en EFT et OISP ...................................... 53<br />
Figure 22 : Le niveau de diplôme des stagiaires selon la filière de formation ...................................... 54<br />
Figure 23 : Répartition des stagiaires selon la durée d'inoccupation ................................................... 55<br />
Figure 24 : La durée d'inoccupation des stagiaires selon le niveau de diplôme ................................... 55<br />
Figure 25 : La durée d'inoccupation des stagiaires par filière de formation ......................................... 56<br />
Figure 26: Statut des bénéficiaires à l'entrée en formation.................................................................. 57<br />
Figure 27 : Taux de dérogation selon la filière de formation ................................................................ 59<br />
Figure 28 : Taux de pénétration et taux de dérogation par zone géographique .................................. 60<br />
Figure 29 : Filières et pénuries d'emploi ............................................................................................... 62<br />
Figure 30: Les sorties de formation ....................................................................................................... 69<br />
Figure 31 : Types de sortie de formation en EFT et OISP ...................................................................... 70<br />
Figure 32 : Sorties de formation et durée d'inoccupation .................................................................... 70<br />
Figure 33 : Sorties de formation et niveau de diplôme ......................................................................... 71<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires<br />
Les résultats obtenus et la visibilité de ceux-ci 94/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Liste des tableaux de données<br />
Tableau 1 : Nombre d'opérateurs et de filières de formation ................................................................ 6<br />
Tableau 2 :Heures de formation 2009 par bénéficiaire ........................................................................ 14<br />
Tableau 3 : Durée et nombre d'heures de formation ........................................................................... 14<br />
Tableau 4 : Durée et heures de formation par filière ........................................................................... 14<br />
Tableau 5: Répartition (en%) des heures de formation des bénéficiaires au regard des différents types<br />
d'activités .............................................................................................................................................. 17<br />
Tableau 6 : Part des bénéficiaires effectuant un stage au cours de leur formation en EFT ou en OISP 18<br />
Tableau 7 : Répartition des filières de formation selon la proportion de bénéficiaires ayant effectué<br />
un stage en entreprise (base : bénéficiaires ayant terminé leur formation en 2009) .......................... 19<br />
Tableau 8 : Durée du stage en entreprise (base : bénéficiaires ayant terminé leur formation en 2009)<br />
............................................................................................................................................................... 19<br />
Tableau 9 : Les recours au stage en entreprises selon les filières (base : les bénéficiaires ayant<br />
terminé leur formation en 2009) .......................................................................................................... 20<br />
Tableau 10 : Répartition des filières de formation selon la zone géographique .................................. 24<br />
Tableau 11 : Taux de pénétration global des formations EFT/OISP ...................................................... 25<br />
Tableau 12 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations EFT/OISP ............................ 25<br />
Tableau 13 : Taux de pénétration global des formations EFT/OISP selon la durée d'inoccupation ..... 26<br />
Tableau 14 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations OISP selon la durée<br />
d'inoccupation ....................................................................................................................................... 26<br />
Tableau 15 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations EFT selon la durée<br />
d'inoccupation ....................................................................................................................................... 27<br />
Tableau 16 : Taux de pénétration global des formations EFT/OISP selon le niveau de diplôme.......... 27<br />
Tableau 17 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations EFT selon le niveau de<br />
diplôme.................................................................................................................................................. 28<br />
Tableau 18 : Taux de pénétration auprès du public cible des formations OISP selon le niveau de<br />
diplôme.................................................................................................................................................. 28<br />
Tableau 19: Répartition du nombre de stagiaires selon le genre ......................................................... 48<br />
Tableau 20 : Age des stagiaires selon la filière de formation ................................................................ 51<br />
Tableau 21: Taux de dérogation filière de formation en EFT ................................................................ 58<br />
Tableau 22 : Distribution du taux de dérogation par filière de formation en EFT ................................ 58<br />
Tableau 23 : Tableau de dérogation par filière de formation en OISP .................................................. 58<br />
Tableau 24 : Distribution du taux de dérogation par filière de formation en OISP .............................. 59<br />
Tableau 25 : Comparaison entre les heures de formation en EFT/OISP et les propositions de<br />
recrutement du FOREm en Région wallonne ........................................................................................ 64<br />
Tableau 26: Comparaison entre les heures de formation en EFT/OISP et les propositions de<br />
recrutement du FOREm par zone géographique .................................................................................. 66<br />
Tableau 27 : Comparaison entre les heures de formation en EFT/OISP et l'insertion des PEE en Région<br />
wallonne ................................................................................................................................................ 67<br />
Tableau 28 : Types de sorties selon la filière des stagiaires EFT allant au terme de la formation ........ 71<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires<br />
Les résultats obtenus et la visibilité de ceux-ci 95/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Tableau 29 : Types de sorties selon la filière des stagiaires EFT quittant anticipativement la formation<br />
............................................................................................................................................................... 72<br />
Tableau 30 : Types de sorties selon la filière des stagiaires OISP allant au terme de la formation ...... 73<br />
Tableau 31 : Types de sorties selon la filière des stagiaires OISP quittant anticipativement la<br />
formation ............................................................................................................................................... 74<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires<br />
Les résultats obtenus et la visibilité de ceux-ci 96/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Bibliographie<br />
Décret du 1 er avril 2004 relatif à l’agrément et au subventionnement des organismes<br />
d’insertion socioprofessionnelle et des entreprises de formation par le travail<br />
Arrêté du Gouvernement wallon portant exécution du décret du 1 er avril 2004 relatif à<br />
l’agrément et au subventionnement des organismes d’insertion socioprofessionnelle<br />
Décret relatif au dispositif intégré d’insertion socioprofessionnelle<br />
Arrêté du Gouvernement wallon portant exécution du décret du 1 er avril 2004 relatif au<br />
dispositif d’insertion socioprofessionnelle<br />
Avis A.641 du CESRW concernant la révision des dispositions décrétales et réglementaires<br />
relatives aux organismes d’insertion socioprofessionnelle (2001)<br />
Avis A.695 du CESRW concernant l’avant-projet de décret relatif à l’agrément et au<br />
subventionnement des OISP et des EFT (2003)<br />
Avis A.807 du CESRW sur le projet d’arrêté d’exécution du décret du 1 er avril 2004 relatif à<br />
l’agrément et au subventionnement des EFT et OISP (2006)<br />
Les stagiaires en Entreprises de Formation par le Travail et Organismes d’Insertion<br />
SocioProfessionnelle en 2007 et 2008 : un public de plus en plus éloigné de l’emploi.<br />
L’interfédé.<br />
Enquête de suivi de l’insertion des demandeurs d’emploi FSE Wallonie – Bruxelles : <strong>rapport</strong><br />
<strong>final</strong>. GIRSEF, SONECOM. 2009<br />
Etat des lieux FOREM FORMATION 2007-2009. Le Forem. Avril 2010<br />
Marché de l’emploi : Détection des métiers et Fonctions critiques en 2009. Le Forem. Juin<br />
2010<br />
Etude exploratoire sur les opportunités d’insertion pour le public éloigné de l’emploi :<br />
détection et appariement. IWEPS, Le Forem, CSEF. Juin 2009<br />
Marché de l’emploi : Etude exploratoire sur les opportunités d’insertion pour le public<br />
éloigné de l’emploi – Deuxième phase : parcours et secteurs d’insertion. Le Forem. Juillet<br />
2010<br />
Evaluation du Dispositif Intégré d’Insertion SocioProfessionnelle (DIISP). IWEPS. Avril 2008<br />
Répartition des Entreprises de Formation par le Travail. Source : Service Public de Wallonie<br />
Répartition des Organismes d’Insertion SocioProfessionnelle. Source : Service Public de<br />
Wallonie<br />
Recensement annuel des bénéficiaires fourni par les opérateurs dans le cadre de leurs<br />
obligations (2009). Source : L’interfédé.<br />
Les stagiaires en Entreprises de Formation par le Travail et Organismes d’Insertion Socio-<br />
Professionnelle en 2007 et 2008 : un public de plus en plus éloigné de l’emploi. Rapport <strong>final</strong><br />
de la radioscopie des stagiaires 2007-2008. L’Interfdé – A. TOUZRI<br />
Formation Insertion : confirmations scientifiques d’intuitions largement partagées. Christiane<br />
Verniers. 2010.<br />
L’Essor de l’Interfédé, la reveu trimestrielle du secteur de l’insertion socioprofessionnelle.<br />
Numéros de 2009 et 2010<br />
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
Quels outils pédagogiques construire en vue de participer à la formation de travailleurs peu<br />
qualifiés dans le domaine social ? Recherche-action au départ d’une expérience de formation<br />
à l’Escale à Tournai et à l’Interfédération des EFT/OISP à Namur. René Beaulieu, Institut<br />
Cardijn, Helha. Juin 2010.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires<br />
Les résultats obtenus et la visibilité de ceux-ci 98/98