Rapport d'activités - Aleap

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Rassembler au pluriel
Rapport d’activités
2012
Fédération d’E.F.T. et d’O.I.S.P.
Rue Henri Lecocq 47/1 – 5000 Namur
Tél. : 081 / 24 01 90 - Fax : 081 / 24 01 96 - federation@aleap.be
www.aleap.be
Aleap est membre de l’Interfédération des EFT-OISP
Avec le soutien du Fonds Social européen

Sommaire
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 3
1. Aleap en 2012 ......................................................................................................................... 4
1.1. Photographie ............................................................................................................................. 4
1.2. Faits marquants ........................................................................................................................ 5
2. Activités internes .................................................................................................................. 7
2.1. Actions d’appui et de soutien technique et administratif ...................................................... 7
2.1.1. L’outil stagiaire GSAO .............................................................................................................................. 7
2.1.2. L’outil méthode APE ................................................................................................................................. 7
2.1.3. GT « Bien-être au travail » ........................................................................................................................ 8
2.1.4. Accompagnement - soutien des centres ..................................................................................................... 9
2.2. Actions socio-pédagogiques .................................................................................................... 10
2.2.1. Appui des centres au niveau socio-pédagogique ..................................................................................... 10
2.2.2. GT Socio pédagogique et GT SP Transversal ......................................................................................... 11
2.2.3. AG thématique et festive ......................................................................................................................... 12
2.2.4. Validation des Compétences .................................................................................................................... 13
2.3. Communication de l’information .......................................................................................... 14
2.3.1. Notes d’actualité et d’information ........................................................................................................... 14
2.3.2. Site internet d’Aleap ................................................................................................................................ 14
2.4. Groupe de veille politique....................................................................................................... 15
3. Activités externes ............................................................................................................... 15
3.1. Interfédé ................................................................................................................................... 15
3.1.1. GT Politique et GT Institutionnel Interfédé (réforme du décret et du secteur) ........................................ 16
3.1.2. Commission pédagogique et Groupe de travail pédagogique .................................................................. 18
3.1.3. L’ESSOR ................................................................................................................................................. 19
3.1.4. Action Référentiels .................................................................................................................................. 19
3.1.5. Bonnes pratiques d’hygiène ..................................................................................................................... 20
3.1.6. Les rendez-vous de l’ISP ......................................................................................................................... 21
3.2. Commission d’agrément ......................................................................................................... 22
3.3. Economie Sociale ..................................................................................................................... 23
3.4. Projets et activités spécifiques ................................................................................................ 23
3.4.1. FSE : Trempl’Intérim 2 ........................................................................................................................... 23
3.5. Relations DIISP ....................................................................................................................... 26
3.5.1. Réforme du DIISP – décret AI ................................................................................................................ 26
3.5.2. Les Plateformes EFT-OISP ..................................................................................................................... 28
3.6. Concertation Sociale ............................................................................................................... 28
4. Perspectives 2013 ............................................................................................................... 29
2

INTRODUCTION
A l’heure où le verbe REFORMER devient le leitmotiv de nos politiques dans une dynamique de
communication qui tente de nous convaincre qu’il n’est pas synonyme de « recéper », Aleap
continue de se battre pour défendre ses membres, pour les accompagner dans toutes les
matières liées à leurs missions et pour les rassembler en rappelant que depuis plus de 30 ans
nous avons fait le pari d’accompagner autrement les demandeurs d’emploi les plus fragilisés
dans le souci d’une société plus juste et plus équitable.
Nous sommes donc une nouvelle fois à un carrefour de notre histoire. Dans ce cadre, au sein
d’un secteur qui doit continuer à s’affirmer via une Interfédération forte, Aleap s’est efforcée de
toujours faire reconnaître notre existence et notre spécificité, tout en veillant à ce que soit
préservée au maximum notre autonomie de gestion et notre autonomie pédagogique.
Aujourd’hui, dans ce nouveau carrefour à négocier par notre secteur, la question de
l’instrumentalisation par le politique est au cœur de notre avenir.
Sous le couvert de la crise, de la nécessité de redresser la Wallonie, sous le prétexte des
politiques fédérales et européennes en matière de lutte contre le chômage, d’aucuns seraient
tentés de traduire nos missions et le sens de nos actions dans une langue qui n’est pas la nôtre
et qui risque de détricoter ce métier qui est le nôtre dans les EFT et OISP depuis plus de
35 ans.
Aleap et ses membres sont tous issus du secteur associatif, secteur qui hier comme aujourd’hui
trouve sa force de combat et d’action dans sa capacité à être et rester un aiguillon de la vie
politique, économique et sociale.
Les actions menées, dont vous trouverez un large aperçu dans ce rapport d’activités, traduisent
combien nous nous efforçons d’interroger le sens que nous donnons à nos missions et que
nous souhaitons voir préserver. Elles démontrent pleinement la poursuite du cheminement vers
une toujours plus grande professionnalisation et continuent à affirmer les réelles spécificités de
notre secteur. Tout cela, en pleine conscience que le projet de Décret actuellement sur la table
propose des options qui risquent de remettre grandement en question notre identité
d’opérateurs de formation et d’accompagnement des personnes les plus éloignées de l’emploi.
Ann Paquet, Présidente
3

1. Aleap en 2012
1.1. Photographie
Les membres d’Aleap : Au 31/12/2012, la fédération Aleap regroupe 34 membres dont
3 membres ont un double agrément ; ce qui représente 18 EFT 1 et 19 OISP 2 que l’on
retrouve sur tout le territoire de la Wallonie. Ces 34 asbl (37 EFT/OISP) proposent de
nombreuses filières de formation (bâtiment, menuiserie, horticulture, travaux forestiers,
nettoyage, métiers de l’alimentation, couture, bureautique, informatique, garde d’enfants,
français langue étrangère, remise à niveau, etc.).
En 2012, ces 34 centres (37 EFT/OISP) employaient plus de 600 personnes qui ont
encadré 3604 stagiaires pour un total de 1.305.751 heures de formation agréées et
financées.
L’Assemblée Générale d’Aleap qui est composée de tous les membres s’est réunie
sept fois en 2012, sans compter la journée thématique et festive qui a lieu chaque année
depuis 2002 et qui s’est tenue le 5 octobre 2012 à Matagne-la-Petite.
Outre les aspects réglementaires qui sont du ressort de l’AG (admission de nouveaux
membres, approbation des comptes et du rapport d’activités,….), les AG représentent
des moments importants dans la vie de la fédération. Les membres s’y rencontrent pour
traiter des questions qui concernent directement leurs centres ou l’ensemble du secteur
et débattent des thèmes d’actualité et de fond tels le décret et l’arrêté d’application des
EFT/OISP, les subventions, le statut des stagiaires, la réglementation concernant les
EFT/OISP, le DIISP, la commission paritaire 329.02, les relations partenariales, la
commission d’agrément, le déroulement des activités de l’équipe à Namur, la formation
des formateurs, l’aspect pédagogique des formations en EFT/OISP, ...
Le Conseil d’administration porte la responsabilité pour l’ensemble de la gestion de la
fédération et à ce titre, détermine les objectifs et encadre le travail de l’équipe. Aussi, le
CA prépare les assemblées et veille au bon fonctionnement de la fédération, tant dans
ses activités internes que dans ses relations externes. En 2012, le CA s’est réuni huit
fois et était composé de : Frédéric Andrien (OISP JEF – EFT PHARE), Dominique
Bricoult (EFT Le Germoir), Gianni Drigo (EFT Isocèle), Myriam Fatzaun (OISP SOFFT),
Giuseppe Floris (OISP Créaform), Sophie Linsmeau (EFT Forma), Christian Morciaux
(EFT L’Essor), Ann Paquet (EFT-OISP Espaces et présidente d’Aleap), Bernard Spinoit
(EFT QCAF). Nous tenons à les remercier pour leur engagement au service de la
fédération en tant qu’administrateurs bien actifs.
Est invité aux réunions du CA : le directeur de la fédération, Dan Wendorf.
L’équipe d’Aleap : Pas de changement au niveau de l’équipe qui, en 2012, se
composait de Hugues De Bolster (chargé de missions techniques), Véronique Dupont
(chargée de missions socio-pédagogiques), Bernadette Gilon (assistante administrative
et financière), Aude Humblet (chargée de missions techniques), Françoise Oger
(assistante administrative) et Dan Wendorf (Directeur).
1 EFT : Entreprise de Formation par le Travail, régi par le Décret du 01 avril 2004 et d’application au 01/01/2008.
2 OISP : Organisme d’Insertion Socioprofessionnelle, régi par le Décret du 01 avril 2004 et d’application au
01/01/2008.
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Liste des membres au 31/12/2012
18 EFT 19 OISP
APIDES
AU TRAVERT
LE BRIC
CHANTIER
CHARLEMAGNE
CRABE
CREASOL
CYNORHODON
ESPACES
ESSOR
FORMA
LE GERMOIR
ISOCELE
PHARE
PRODUITS ET MARCHES DU PAYS
LE PONT
QCAF
LA TOUPIE
ACCUEIL ET PROMOTION DES IMMIGRES
AIDE SOCIALE AUX JUSTICIABLES
AVANTI
CENTRE DE DEVELOPPEMENT RURAL
COLLECTIF DES FEMMES
CRABE
CREAFORM
CREASOL
EDIT
EN VIES D’AVENIR
ESPACES
GABS
INITIATION FORMATION INSERTION
JEUNES EMPLOI FORMATION
MICROBUS
LE MIROIR VAGABOND
SOLIDARITE EMPLOI LOGEMENT
SOFFT
SYNERGIE SOLIDAIRE
Pour plus de renseignements, nous vous invitons à visiter le site www.aleap.be
1.2. Faits marquants
1.2.1. Les réformes des décrets EFT-OISP et DIISP
Pour les EFT-OISP, l’année 2012 a été marquée par les grands projets de réforme du
Ministre Antoine, leur ministre de tutelle. Ces réformes visent l’ensemble du champ
d’action des centres de formation membres d’Aleap : c'est-à-dire, non seulement le
décret de 2004 spécifique aux EFT-OISP, mais également le décret cadre DIISP
(Dispositif Intégré d’Insertion SocioProfessionnelle).
Ce dernier est désormais abrogé et remplacé par le décret du 12 janvier 2012, relatif à
l’accompagnement individualisé des demandeurs d’emploi et au dispositif de
coopération pour l’insertion – communément appelé « décret AI ». Le décret AI
réorganise le cadre de travail de tous les opérateurs de formation et d’insertion en
Wallonie, dont bien sûr les EFT-OISP, puisqu’il met en place une série d’obligations et
de procédures à respecter, aussi bien pour les demandeurs d’emploi que pour
l’ensemble des opérateurs qui interviennent auprès de ceux-ci. La fédération Aleap a
accompli un travail conséquent tout au long de l’année 2012 pour informer et
accompagner ses membres par rapport au contenu, enjeux et obligations à respecter
dans le cadre de ce nouveau décret AI (voir le point 3.5.1 ci-dessous pour plus de
détails).
Quant au décret EFT-OISP de 2004, en vigueur depuis 2008 seulement, le projet de
réforme du Ministre Antoine envisage de le remplacer par un nouveau décret CISP
(Centres d’Insertion SocioProfessionnelle). La réforme n’est pas encore aboutie à
l’heure d’écrire ces lignes, en avril 2013, puisque des réunions
5

Cabinet/Interfédé/Administration sont toujours en cours concernant plusieurs aspects
essentiels, comme le financement et le cadre pédagogique, mais telle que proposée
aujourd’hui, la réforme contient des propositions et modifications avec lesquelles la
fédération Aleap et ses membres ne peuvent pas être d’accord. Tout cela a engendré un
important travail en 2012. Aleap, tout comme les autres fédérations, réunies au sein de
l’Interfédération des EFT-OISP, a organisé et/ou participé à d’innombrables réunions
(d’information, de concertation, de groupes de travail, de positionnement stratégique par
rapport aux réformes envisagées, …) ; et ceci aussi bien en interne à la fédé, comme à
l’extérieur (pour plus de détails, voir le point 3.1.1 ci-dessous).
1.2.2. Le projet « référentiels »
L’année 2012 a aussi été marquée par la forte implication d’Aleap dans un projet pilote
qui lie l’Interfédération au Cabinet du Ministre Antoine dans l’objectif de créer des
référentiels de compétences 3 , de formation et d’évaluation selon une méthodologie
commune, pour les métiers de :
commis de salle,
commis de cuisine,
employé administratif et d’accueil,
ouvrier semi qualifié en entreprise de création, entretien et aménagement de
parcs et jardins (groupe animé par Hugues De Bolster d’Aleap),
poseur de fermetures menuisées extérieures en tenant compte de la PEB,
vendeur.
Le projet devait aussi identifier les compétences acquises dans le cadre d’une formation
en orientation et les compétences transversales utiles à l’émancipation des personnes
(le savoir-agir) en situation personnelle ou professionnelle (groupe animé par Véronique
Dupont d’Aleap). Ces référentiels ont été construits à partir de l’expertise des
professionnels du secteur des EFT et OISP engagés dans les filières concernées. Une
trentaine de centres, dont plusieurs d’Aleap, se sont ainsi lancés dans l’aventure en
faisant acte de candidature et en exposant leur motivation à participer au projet.
Ce travail devra par la suite se traduire en programmes et méthodes d’évaluation en
tenant compte des pédagogies spécifiques aux EFT et OISP. Les résultats du projet
seront transférés aux centres de formation dans le respect de l’autonomie pédagogique.
Ces productions veillent à refléter les valeurs propres aux EFT et OISP et notamment à
refléter les compétences professionnelles nécessaires à l’autonomie et l’émancipation
des apprenant(e)s tout en se positionnant par rapport aux enjeux européens (pour plus
de détails, voir aussi le point 3.1.4. ci-dessous).
3 Le référentiel de compétences définit les compétences requises pour exercer l’emploi-métier visé et les savoirs
ressources qui y sont liés.
Le référentiel de formation décrit l’ensemble des objectifs visés par la formation, les modalités pédagogiques des
différentes unités de formation, leur durée.
Le référentiel d’évaluation décrit les modalités d’évaluation des unités de formation.
Cf. « Guide méthodologique des filières et des passerelles » Février 2008 http://www.aidcom.be/Guide_Methodologique.pdf
6

2. Activités internes
2.1. Actions d’appui et de soutien technique et administratif
2.1.1. L’outil stagiaire GSAO
Nouvelle version GSAO 2013
Comme chaque année une mise à jour s’impose, donc fin 2012 il a fallu l’effectuer pour
permettre aux centres d’encoder à partir de janvier 2013 mais l’outil GSAO n’a pas
connu de grandes évolutions pour la version 2013. De simples adaptations ont porté sur
les éléments suivants :
L’ajout, dans le tableau de bord des onglets stagiaires, d’une ligne permettant
de connaitre à tout moment les heures de formation que le stagiaire peut encore
faire avant d’arriver au total du programme.
L’ajout, dans le récapitulatif annuel des onglets stagiaires, d’une ligne
permettant de faire le report des heures sur 2 années.
Des formations sont programmées pour le mois de janvier 2013.
Formations GSAO
Comme chaque année, CAIPS et ALEAP ont organisé conjointement en janvier 2012
des formations à l’utilisation de GSAO. Les objectifs sont triples :
former à l’utilisation de GSAO,
renforcer les compétences en Excel des utilisateurs,
informer des conditions d’éligibilité des stagiaires et attirer l’attention sur certains
points législatifs ou administratifs liés à leur statut.
Sur un plan plus spécifique, les formations permettent aux participants de transférer
leurs données stagiaires d’une année à l’autre, donc en fin d’année, de préparer leur
fichier GSAO 2013 et en début d’année d’éditer leur rapport annuel synthétique 2011
demandé par la Région wallonne.
Cinq séances de formation décentralisées ont été co-organisées par Aleap et Caips, à
Liège, Namur et Charleroi. Au total 51 personnes ont été formées dont 20 travailleurs de
centres d’Aleap. De nouvelles séances de formation seront organisées en janvier 2013.
2.1.2. L’outil méthode APE
L’outil méthode APE a été développé pour permettre aux centres utilisateurs de disposer
des éléments suivants :
une gestion détaillée du dispositif APE,
une visualisation actualisée de l’utilisation des postes et des points,
une mise à jour des données,
un calcul des couts et des prévisions budgétaire,
un historique détaillé des postes réalisés,
une simplification administrative,
une visibilité actualisée de l’utilisation du dispositif APE,
une centralisation de toutes les données,
Une production de documents officiels.
7

Formation à l’outil Méthode APE
Nous avons organisé en aout et septembre 2012, une formation de trois journées sur
l’outil méthode APE :
La première journée était une initiation à Access
Les deuxième et troisième journées permettaient d’entrer dans l’outil méthode
APE, de faire des exercices et de créer la base de données de son centre.
Cette formation avait pour fil rouge la législation APE avec des explications et des
rappels législatifs tout au long des trois journées de formation. Les participants ont reçu
les fiches d’Aleap relatives à la législation ainsi qu’un portefeuille de procédures pour
l’utilisation de la méthode APE. Suite à cette formation, les centres qui le souhaitaient
ont bénéficié d’une mise en main de l’outil dans leur centre.
11 participants provenant de 7 centres d’Aleap et 3 permanents de la fédération CAIPS
ont suivi la formation.
2.1.3. GT « Bien-être au travail »
Un GT «Sécurité et Bien-être au travail » a été installé conjointement par les fédérations
Aleap et Caips. Le pilotage et l’animation des travaux sont assurés par Hugues De
Bolster (Aleap) et François Xhaard (Caips).
Les objectifs du GT sont de :
permettre aux centres de se mettre à niveau quant à cette législation importante
mais complexe ;
faciliter les échanges de pratiques, voire susciter des démarches collectives pour
répondre aux besoins auxquels ils sont confrontés dans le respect quotidien de
la législation.
Il était toutefois clair que les thématiques abordées par le GT ne se substitueraient pas à
des formations existantes par ailleurs (Interfédé, Formapef, Ecole du feu, etc.)
Au cours de l’année 2012, le GT s’est réuni à quatre reprises et a investigué les
thématiques suivantes :
Les fondamentaux de la prévention (Politique de prévention),
Prévention incendie & rapport des pompiers,
La stratégie SOBANE de gestion des risques et DEPARIS,
Prévention de la charge psychosociale au travail.
Une cinquième rencontre est prévue en mars 2013 pour accompagner les participants
dans la rédaction de leur rapport annuel.
Au total, les rencontres ont rassemblé 78 personnes, soit un taux de participation moyen
de 15,8 personnes par rencontre. Ces 78 personnes étaient issues de 32 centres
différents dont 11 de notre fédération. Plus de cinquante pourcent des centres
participants ont au moins suivi 2 rencontres thématiques mais 40% des centres n’ont
participé qu’à une seule thématique, généralement la première.
Sur le plan méthodologique, la première rencontre sur le thème « les fondamentaux de
la prévention » avait permis aux centres d’établir un bref diagnostic du respect des
principaux aspects de la législation.
8

Pour ce faire, nous avons imaginé un test de positionnement sur la base de 54 items
répartis en trois points d’attention :
le respect des législations et prescrits fondamentaux (règlement BET, analyse
des risques, rapport du Service d’incendie, rapports de divers contrôles
périodiques, etc.) ;
la politique de prévention et d’information des travailleurs (consignes générales
de sécurité, risques liés au poste de travail, politique d’alcool, etc.) ;
la politique de formation (conseiller en prévention, équipier de première
intervention en cas d’incendie, secouriste, personne de confiance en matière
d’harcèlement/violence au travail, etc.).
Les résultats montraient des différences très importantes quant au respect des différents
éléments. Sur 13 centres présents six ne respectaient pas la moitié des items relatifs au
respect des législations et prescrits fondamentaux. De manière générale les centres de
taille importante avaient les meilleurs positionnements. Dès lors, nous avons convenu
avec eux de démarrer prioritairement sur les thématiques de base et de les outiller quant
à la gestion et au dépistage des risques, la prévention incendie et la charge
psychosociale.
2.1.4. Accompagnement - soutien des centres
Appui sectoriel
Les actualités sectorielles, qu’elles soient législatives, administratives, relevant des
Accords du Non Marchand, de la CP 329.02 (comme par exemple, les nouvelles CCT),
sont présentées en Assemblée Générale. Les principales actualités se retrouvent dans
des fiches synthétiques qui sont mises en ligne sur le site internet d’Aleap ou sont
résumées dans les notes d’actualités.
Les actualités politiques ont été particulièrement riches et les rebondissements
nombreux en cette année 2012, notamment sur les plans de la révision du décret des
EFT-OISP ou du nouveau Décret d’accompagnement individualisé et du dispositif de
coopération. Ces points étaient le plus souvent relayés par courriel et via l’intranet.
En ce qui concerne plus particulièrement le nouveau décret « accompagnement
individualisés » plusieurs centres ont demandé une information spécifique pour leur
équipe. Information qui a été portée soit par Dan Wendorf, soit par Hugues De Bolster.
L’animation, soutenue par un PowerPoint, permet, d’une part d’aborder les aspects
réglementaires de cette nouvelle législation et d’en faire la critique, et d’autre part
d’apporter des éléments d’analyse plus large, questionnant le bien-fondé d’une telle
politique d’accompagnement. Effectivement, nous ne pouvons que questionner la
pertinence des stratégies poursuivies par la Région wallonne avec ce nouveau décret
qui soutient très clairement l’individualisation des responsabilités, principe cher au
concept d’Etat Social Actif, alors que le chômage structurel perdure depuis 30 ans et
qu’une crise économique majeure sévit à un tel point que l’on peut en mesurer les effets
sur l’emploi à chaque bulletin d’information.
Enfin, une réflexion large sur l’activation a été initiée par Flora 4 et rassemblait de
nombreux acteurs dont le public est concerné par cette thématique dans les trois
Régions du pays (associations d’ISP, caisse de maladie invalidité, syndicats, etc.).
Aleap, soucieuse d’entretenir des collaborations avec d’autres acteurs sur cette
thématique s’est investie dans la préparation d’un évènement rassemblant une centaine
4 Flora est un réseau fédéral d’associations qui visent l’insertion socioprofessionnelle de femmes (et d’hommes) peu
scolarisées et précarisées.
9

de participants sur la thématique en septembre 2012, puis dans la préparation d’un
mémorandum à destination des pouvoirs politiques.
Appui technique – « Helpdesk »
Un travail essentiel mené par Aude Humblet, Dan Wendorf et Hugues De Bolster
concerne tous les appuis « au quotidien » via les nombreux coups de fils et courriels,
voire consultations sur place dans les centres, sur tous les sujets réglementaires et
techniques : statut stagiaires, gestion du personnel, dossier de subsides APE ; etc. Car,
si de nombreuses informations de base sont disponibles sur l’intranet d’Aleap, nombre
de questions doivent être traitées au cas par cas. Soit parce qu’elles sont en lien avec
l’actualité du secteur (comme la justification de subsides, le calcul des subventions,
etc.), spécifiques au centre (comme une relecture de dossier d’appel à projets, un avis
sur le budget) ou encore liées à une problématique partenariale (relations Forem,
établissement de convention, etc.).
Outre ce service de « helpdesk », à la demande de la direction des centres ou lorsque
l’équipe identifie un besoin d’accompagnement plus intense, il est proposé une
convention d’accompagnement. Cette forme de conventionnement permet de mieux
définir les attentes et les objectifs de l’accompagnement, de préciser ses étapes et sa
durée, d’échanger sur la méthodologie de travail. Dans le cas d’accompagnement
portant sur plusieurs jours de travail, il est souvent financé par le Fonds 4S 5 .
2.2. Actions socio-pédagogiques
2.2.1. Appui des centres au niveau socio-pédagogique
En 2012, les actions socio-pédagogiques se sont déclinées de la manière suivante :
La préparation de dossiers à destination du Fonds 4S autour de
l’accompagnement ou la mise en œuvre de formations spécifiques à destination
des équipes des centres de formation. Ce travail inclut également la recherche
de formateurs ou d’intervenants. Plusieurs centres se sont également investis
dans la construction de plans de formation.
Des réponses à des demandes spécifiques : communication d’outils sur la
question de l’orientation, des compétences transversales liées à un métier,
recherches documentaires, grilles d’évaluation, organisation pédagogique, travail
sur le carnet de bord à destination des apprenants, mise en contact de centres
en vue d’échange d’outils. Par ailleurs, lors de l’engagement d’un nouveau
(souvent nouvelle) chargé(e) de mission socio-pédagogique, une rencontre est
organisée et ce, en accord avec la direction. Ces demandes trouvent souvent
écho au sein du GT socio-pédagogique d’Aleap.
Un travail de veille et de recherche de documentation à destination des centres.
Ce travail se concrétise par l’envoi hebdomadaire d’une newsletter comportant
un volet technique mais aussi pédagogique, avec le recueil de ressources ou
documents à référencer sur l’intranet de manière à ce qu’elles soient directement
accessibles. Par ailleurs, un inventaire des ressources présentes chez Aleap est
également disponible sur la partie socio-pédagogique de notre site.
5 Le Fonds 4S est le fonds social du secteur socioculturel et sportif (C.P. 329.02) et a pour mission principale la
formation continuée des travailleurs dans une logique de concertation sociale.
10

De plus, des séances de travail ont été organisées avec trois centres de la fédération
afin d’animer et de co-construire un travail de réflexion avec leurs équipes. Dans ce
cadre, l’animation/formation est réalisée soit par deux personnes membres de l’équipe
d’Aleap, soit d’un membre de l’équipe d’Aleap et d’une intervenante extérieure (SAW-B) 6
et ce, en fonction de la taille de l’équipe et de la demande du centre.
Il peut s’agir par exemple d’analyser ensemble quelles sont les caractéristiques d’une
formation à destination des adultes éloignés de l’emploi ou la formation, d’inventorier les
contenus de formation d’une filière, de se questionner sur ses finalités et missions. La
formation peut être l’occasion pour une équipe de construire des références et pratiques
communes.
Tous ces projets bénéficient le plus souvent de l’intervention du Fonds 4S et sont
construits en collaboration étroite avec la direction du centre et les équipes.
L’appui aux centres s’est également concrétisé par une matinée de travail de l’AG
d’Aleap du 18/09/2012 consacrée aux enjeux du travail socio-pédagogiques et ce, en
collaboration avec Marina Mirkes, coordinatrice pédagogique de l’Interfédération.
L’ensemble des travaux 7 menés chez Aleap et à l’Interfédération (Commission
pédagogique et Groupe de travail pédagogique) a été présenté et débattu, notamment la
question de la formation continuée des travailleuses et travailleurs du secteur, l’une des
missions de l’Interfédération. Le plan de formation à destination des travailleurs du
secteur a été développé lors de cette séance de travail.
2.2.2. GT Socio pédagogique et GT SP Transversal
Depuis 2009, un groupe de travail réunissant des responsables pédagogiques a été créé
en vue d’identifier et de capitaliser les pratiques socio-pédagogiques des EFT/OISP
participant au groupe de travail et de les formaliser à travers une publication.
Pour mémoire, afin de poursuivre les travaux en 2011 et années suivantes, des actions
visant à relancer le groupe de travail ont été mises en œuvre dans le dernier trimestre
2010 (état des lieux des actions réalisées auparavant, communication des résultats,
invitation à participer à un groupe de travail, actualisation de la méthodologie).
Le GT procède selon un découpage chronologique en référence au parcours du
stagiaire (avant formation, accueil, cœur de la formation, fin de formation et après
formation). En moyenne, chaque séance de travail rassemble une quinzaine de centres.
En 2012, neuf rencontres ont été organisées. Le processus se construit sur base de
témoignages, collectes de pratiques, présentation d’outils, échanges, débats et
analyses.
Pour chaque phase du parcours du stagiaire :
les enjeux sont circonscrits avec les participant(e)s,
les ressources (outils et pratiques) disponibles au sein des centres présents sont
inventoriées,
les participant(e)s identifient les outils ou pratiques à débattre ensemble,
la présentation et les éléments de débats font l’objet d’une synthèse,
la synthèse et les outils sont répertoriés sur le site d’Aleap (Intranet).
6 Solidarité des Alternatives Wallonnes et Bruxelloises, est la fédération coupole pluraliste de l’économie sociale et
organise, entre autres, des actions d’Education permanente et d’Agence Conseil.
7 Formation continuée des travailleurs et travailleuses, Groupe de travail socio-pédagogique, Validation des
compétences, AG thématique et festive, site internet.
11

En 2012, le GT s’est consacré à la phase du cœur de la formation et les thématiques
suivantes ont été abordées :
pratiques et outils de suivi des participant(e)s à la formation,
ancrage et motivation des stagiaires,
formation des formateurs,
rôle et missions des formateurs, référentiel métier de l’Interfédération, rencontre
avec Marina Mirkes.
Chaque rencontre constitue l’occasion d’examiner l’actualité pédagogique de chacun et
chacun(e) et d’échanger sur des découvertes (formations, offres de service, demande
particulière, outils découverts, par exemple à l’occasion de la foire aux outils organisée
par CALIF 8 ).
En vue de soutenir l’analyse des échanges de pratiques à travers une publication, une
demande a été adressée au Fonds 4S sous la forme d’un accompagnement
méthodologique. Le dossier a été accepté. Nous avons donc demandé à Philippe
Pierson du Cefoc de suivre nos travaux. Cet accompagnement vise à soutenir le travail
d'écriture des principes pédagogiques clefs propres à l'ISP et ce à partir d'une récolte de
pratiques issues du Groupe de travail socio-pédagogique dans l’objectif de réaliser une
publication.
Huit centres nous ont rejoints dans ce groupe de travail – appelé GT Socio-Péda
Tranversal ou SPT - qui s’est réuni quatre fois à partir de février 2012 à côté du Groupe
de travail Socio-pédagogique. Les hypothèses pédagogiques de la démarche d’insertion
socioprofessionnelle ont été circonscrites ainsi que des contenus et un plan de
rédaction.
Le groupe de travail se réunira à nouveau en 2013 pour valider, après analyse, la
publication qui constitue l’aboutissement des travaux.
2.2.3. AG thématique et festive
C’est l’EFT Charlemagne et toute son équipe qui nous ont accueillis chaleureusement le
5 octobre à Matagne-la-Petite (merci pour les délicieux desserts !). Les Ateliers de
Pontaury (centre affilié à la fédération ACFI) a été chargé de l’organisation du repas.
L’objectif poursuivi par l’AG 2012 était de valoriser ou mettre en débat des questions
évoquées au sein du groupe de travail socio-pédagogique d’Aleap en les traitant au plan
pédagogique ou stratégique. Les thématiques suivantes ont été retenues :
accueillir et ancrer en formation des personnes qui en sont éloignées,
suivre et accompagner les stagiaires,
organiser et définir une formation orientée adultes,
mettre en œuvre et définir un chantier formatif,
associer les apprenants et leur donner la parole,
organiser le suivi administratif.
L’organisation de la réflexion ouverte à toutes les équipes s’est réalisée sous la forme de
dix ateliers composés d’une vingtaine de participants, d’un animateur, d’un rapporteur
issus des centres de la fédération. Tout comme en 2011, compte tenu du nombre
important de personnes (quelque 250), certains ateliers ont, en effet, été dédoublés.
Les participant(e)s ont été réparti(e)s dans les ateliers selon leur intérêt.
8 CALIF est une coordination liégeoise d’organismes de formation et d’insertion ; elle est active notamment dans le
domaine de la formation des formateurs.
12

Les travaux ont été compilés dans une conclusion reprenant les éléments essentiels mis
en avant par les ateliers. Une analyse sur le thème de la participation des stagiaires a
été réalisée par l’équipe Education permanente de SAW-B. Certains groupes de travail
ont émis le souhait de poursuivre leur réflexion par la suite (Participation des
apprenants, formation orientée adultes).
Enfin, l’assemblée thématique et festive s’est clôturée par un atelier boulangerie à l’EFT
Charlemagne, une ballade champêtre et une soirée contes pour ceux et celles qui
souhaitaient prolonger ce moment festif.
2.2.4. Validation des Compétences
La validation a été une des grandes questions de la législature 1999-2004 et notre
secteur s’est toujours attaché à en suivre les travaux 9 bien qu’il n’y ait pas été toujours
directement associé. Suite à la mise en œuvre d’épreuves concrètes de validation,
quelques centres d’Aleap ont souhaité participer à un dispositif expérimental .10
En mars 2010, il a été convenu avec le Consortium (des opérateurs publics de
formation) de mettre en œuvre un projet pilote pour faire valider les compétences des
stagiaires. Ce dernier a été approuvé par le Comité de Gestion du Consortium en juin
2010. Trois métiers ont été ciblés : employé administratif, électricien, maçon. Par la
suite, le projet devrait pouvoir être étendu à l’ensemble du secteur des EFT et OISP.
Depuis lors, un groupe de travail réunit ponctuellement 5 centres intéressés par la
démarche :
employé administratif (Créaform et Synergie Solidaire),
électricité (Edit et Quelque Chose à Faire),
maçonnerie (Quelque Chose à Faire et Espaces).
Les centres se sont également rencontrés en 2012 à quatre reprises pour continuer à
mutualiser leurs travaux. Une séance de travail avec le Consortium a été programmée
le 19 mars 2012 pour préparer les rencontres avec les centres de validation agréés et
programmer les actions à mener en ce sens. Un inventaire des questions à traiter a été
réalisé (utilisation des référentiels, lexique commun, retour des contacts avec les centres
de validation agréés). Ces questions ont été intégrées dans la démarche d’évaluation
que le Consortium a réalisée pour ses partenaires.
Aussi, nous avons été invités aux travaux et réflexions de la CCSR de Namur sur l’état
d’avancement des questions relatives à la Validation des compétences. Il s’agit de la
poursuite des travaux de la CCSR entamés en 2011 avec les opérateurs.
En 2012, nous avons également commencé la rédaction d’une note méthodologique à
destination des centres qui souhaitent appuyer les stagiaires dans le processus de
validation des compétences. Cette note a été présentée au Consortium et à la
Commission pédagogique de l’Interfédération. Pour enrichir nos travaux, nous avons
également organisé une rencontre entre les formateurs métiers d’Edit, d’Espaces et de
Quelque Chose à Faire dans l’objectif de cerner leurs questions, d’identifier les leviers et
les freins. Nous souhaitons également associer à ces travaux tous les centres d’Aleap
qui ont amorcé une démarche de validation des compétences et élargir notre groupe de
travail.
9 Cf. Equal Valid projet AID.
10 Cf. Note de présentation du projet ALEAP à l’attention de l’Interfédération, Ann Paquet 20-07-2010
13

2.3. Communication de l’information
2.3.1. Notes d’actualité et d’information
Comme les années précédentes, le tri et la synthèse d’une masse d’informations
transmises aux membres de manière adaptée restent une partie essentielle du travail de
toute l’équipe d’Aleap. La diffusion par voie électronique est privilégiée En 2012, à côté
des envois habituels par courriels, au gré des priorités de l’actualité, la nouveauté
consiste en l’envoi des infos également via la Newsletter hebdomadaire (tous les
vendredis), avec lien vers l’intranet d’Aleap, où les notes sont classées par sujet. Les
notes d’information concernent principalement les législations fédérales, régionales et
communautaires, la formation continuée du personnel, les nouveautés pédagogiques, le
statut des stagiaires, l’Economie Sociale, la législation du travail, la CP 329, les Accords
du Non Marchand, les financements et subsides RW, les appels à projet émanant du
Forem, les possibilités de subsides et sponsoring via diverses sources. L’équipe d’Aleap
veille à cibler aussi bien le sujet concerné, que le personnel des centres intéressés par
l’information.
Certaines informations appellent à consultation et à débat avec l’ensemble des
membres, parce que la fédération garde comme principe démocratique la représentation
et la défense des prises de positions majoritaires des centres affiliés. C’est ainsi que des
notes d’actualités sont souvent traitées dans l’ordre du jour des Assemblées Générales
(problèmes de financement RW, la réforme du décret EFT-OISP, la réforme du
DIISP, …), où elles servent de base de discussion avant la détermination du
positionnement de la fédé. Après l’AG, ces notes sont placées dans l’intranet, où tous
les membres peuvent les consulter.
2.3.2. Site internet d’Aleap
Le site internet d’Aleap (www.aleap.be) poursuit son évolution et ne cesse de s’enrichir,
en particulier dans la partie réservée aux membres. Françoise Oger en assure
l’animation et la mise en ligne, Hugues De Bolster reste responsable de son organisation
globale. Son contenu se veut aussi vivant et accessible que possible. L’objectif est
d’attirer les membres d’Aleap à le visiter autant que possible en tant que source
d’information et de constituer une vitrine représentative des activités de la fédération et
de ses membres pour le public. Le site web reste un vecteur important de
communication vers l’extérieur en apportant une information sur nos objectifs et
missions, nos membres, les services offerts par la fédération, nos prises de positions,
nos événements, … A cet égard, le site a été enrichi d’un onglet relatif à l’économie
sociale, alimenté par Aude Humblet et la partie relative à notre plan d’action a été mise à
jour suite à la réflexion d’équipe en janvier 2012.
D’autre part, la rubrique intranet, réservée aux membres, contient quant à elle des
documents d’actualité sectorielle et d’informations complètes téléchargeables, des outils
de gestion interne à la fédération, concoctés par l’un ou l‘autre travailleur de l’équipe en
fonction des matières traitées. Un nombre important d’informations socio-pédagogiques,
techniques, sectorielles a été ajouté en fonction de l’actualité et des travaux menés. En
2012, le site comptait un peu plus de deux cents cinquante notes d’information
sectorielles, fiches techniques, analyses, outils techniques ou pédagogiques. Ceci sans
compter les nombreux raccourcis vers d’autres sites, mise en ligne d’articles de presse
ou informations diverses.
Parmi ces ressources, il faut souligner l’importance sans cesse croissante des
informations relatives aux aspects socio-pédagogiques qui représentent près de 65%
des notes hébergées sur le site, ceci également sans tenir compte des innombrables
14

liens vers d’autres sites. Cette partie de l’intranet est particulièrement alimentée par les
soins de Véronique Dupont qui exerce une fonction de veille sur les publications,
formations, évènements et autres outils pédagogiques annoncés par différentes
institutions sur leur site internet. La rubrique pédagogique, d’ailleurs rebaptisée
« Espace Socio-Pédagogique » devient à certains égards un véritable portail internet qui
oriente vers l’information contenue dans divers autres sites qui traitent de cette
thématique. Cette fonction est essentielle pour les directions, les coordinations
pédagogiques ou les formateurs qui ne peuvent pas toujours consacrer tout le temps
qu’ils souhaiteraient à chercher de l’information pour évoluer dans leurs pratiques ou les
améliorer.
Depuis début 2012, dans le but d’améliorer l’accès à l’intranet et attirer l’attention des
membres sur les nouvelles notes, actualités et informations diverses, Françoise Oger
publie chaque semaine une Newsletter renvoyant vers les nouveautés du site. Outil bien
précieux pour suivre le flux de l’information relayée !
2.4. Groupe de veille politique
L’objectif du groupe de veille politique (GT VP) est d’aider la fédération à être davantage
proactive, en réfléchissant aux enjeux qui se profilent à l’horizon ; et partant de là, de
proposer au CA et à l’AG de la fédération, les actions appropriées à mener
collectivement.
Le GT VP est composé de quelques membres du CA, de l’équipe et de l’AG : Bernard
Spinoit (QCAF) - président du groupe - et Frédéric Andrien (JEF-PHARE) pour le CA ;
Dan Wendorf et Hugues De Bolster pour l’équipe ; et Véronique Herrent (LE BRIC),
Didier Delgoffe (PHARE, ensuite JEF), Yvan Cnudde (API) et Léon Barez (SYNERGIE
SOLIDAIRE) pour l’AG.
En janvier 2012, à l’initiative du GT VP, un débat a été organisé avec la participation de
4 parlementaires wallons et du Secrétaire général de l’Interfédé, au sujet de la réforme
du DIISP et du nouveau décret sur l’accompagnement individualisé des demandeurs
d’emploi et le contrat de coopération pour l’insertion. Ce débat a été préparé à partir des
constats et d’une liste de 17 questions mises en avant dans une note de positionnement
d’Aleap sur les enjeux de cette réforme pour les EFT-OISP – note qui était le fruit du
travail du GT VP en 2011.
A partir de février 2012 le GT VP s’est mis en « mode veille », car Il était inutile de faire
double emploi avec d’autres lieux où les grands sujets et enjeux pour les membres
d’Aleap étaient traités (GT Politique IF, concertations avec le Cabinet Antoine sur le
projet de décret CISP, …).
3. Activités externes
3.1. Interfédé
Aleap est une des cinq fédérations 11 qui ont créé l’Interfédération des EFT et OISP. Via
le Décret du 01 avril 2004 et une convention avec la Wallonie, l’Interfédé est mandatée
pour assurer la représentation du secteur des EFT/OISP dans son ensemble vis-à-vis
des organismes et partenaires extérieurs. L’Interfédé joue un rôle de défense du
secteur, de formation du personnel des EFT et OISP et de garant de la légitimité du
11 Les quatre autres fédérations sont : ACFI : Action Coordonnées de Formation et d’Insertion – AID : Actions
Intégrées de Développement – CAIPS ; Concertation des Ateliers d’Insertion Professionnelle et Sociale – Lire et
Écrire en Wallonie
15

secteur via la promotion de normes et labels de qualité EFT et OISP. Deux personnes
de chaque fédération siègent au Conseil d’administration de l’Interfédé : pour Aleap, en
2012 il s’agissait de la Présidente, Ann Paquet et du Directeur, Dan Wendorf. Les
fédérations participent à toutes les actions organisées par, où à partir de l’Interfédé.
C’est dans ce cadre que des représentants ou membres de l’équipe de permanents
d’Aleap participent à des groupes de travail et commissions qui organisent et pilotent les
différentes actions : par exemple, Véronique Dupont pour l’action « Communication -
L’ESSOR de l’Interfédé » et pour l’action « ComPéda IF - Formation continuée du
personnel du secteur ». L’ensemble de ces participations et mandats représente un
investissement important en termes de temps de travail pour l’équipe d’Aleap.
Signalons aussi que dans la continuité de ce qui s’est fait en 2010 et 2011, Aleap a
participé en 2012 à des réflexions communes avec la fédération CAIPS, autour de
certaines préoccupations sectorielles et a également développé avec CAIPS des
collaborations concrètes, par exemple :
des réflexions sur la réforme du décret EFT-OISP et sur la réforme du secteur,
des rencontres inter-CA ou inter-équipes,
la rédaction d’une note commune sur la réforme du DIISP – décret AI,
l’adaptation de l’outil GSAO pour aider les centres dans la gestion des
prestations des stagiaires,
l’organisation en commun de formations ou de séances d’information pour les
travailleurs des centres des deux fédés (par exemple, dans le domaine du bienêtre
au travail, ou dans la gestion des postes APE, avec l’aide d’un logiciel ad
hoc).
3.1.1. GT Politique et GT Institutionnel Interfédé (réforme du décret et
du secteur)
On peut affirmer, sans avoir peur de se tromper, que le mot clef pour 2012 était
REFORMER ! Dans la foulée des recommandations de l’étude COMASE de 2010 et des
premiers travaux débutés dans 5 groupes de travail en 2011 à l’initiative du Cabinet du
Ministre Antoine, la réforme du décret EFT-OISP a continué son petit bonhomme de
chemin en 2012. Cette réforme transformerait les EFT et OISP en CISP (centres
d’insertion socioprofessionnelle) et selon la volonté du ministre, entrerait en vigueur à
partir du 1 er janvier 2014. Mais, avant d’en arriver là, que de chemin parcouru … et
encore à parcourir !
Il y a eu beaucoup de réunions de concertation entre le Cabinet, l’Interfédé,
l’Administration et le Service d’Inspection, plusieurs propositions de texte de décret qui
se contredisaient les uns les autres, un passage en première lecture au Gouvernement
wallon le 28 juin, des discussions interminables entre ministres sur plusieurs éléments
du texte, des réactions et positionnement de l’Interfédé, de nouvelles réunions de
concertation, et enfin, un passage en deuxième lecture au Gouvernement wallon la
veille de Noël – mais sans notification officielle, car le texte reste « en délibéré ». Tout
cela donc, pour aboutir à la fin 2012 à un texte de projet de décret CISP qui est encore
loin de faire l’unanimité parmi les ministres et encore plus loin de satisfaire l’Interfédé et
le secteur.
En effet, s’il y a quelques avancées dans le projet de réforme du Ministre Antoine (par
exemple, l’harmonisation du public cible des EFT et des OISP, la durée de l’agrément
qui passe de 3 à 6 ans, la mise en place d’une base réglementaire pour le transfert
d’activités d’un organisme à un autre), il y a encore davantage de points faibles, de
zones d’ombre, voire d’éléments dangereux. A la fin de l’année 2012 la réforme était
encore loin d’être prête, puisqu’il n’y avait pas encore de notification officielle de texte en
2 ème lecture, ni même de début de texte d’arrêté d’application, mais en l’état, les
16

discussions en cours et les textes connus du secteur laissaient apparaître encore trop
de questions importantes :
Des questions relatives au financement du secteur : le texte actuel est trop
imprécis, il renvoie trop de modalités au gouvernement, la simplification
attendue est inexistante (toujours 2 sources de financement – APE et DFP –
subdivisées en une partie fixe et une partie variable, dont les contours restent
flous) et de nombreuses demandes du secteur ne sont pas prises en
considération, comme le financement de l’ancienneté des travailleurs.
Des questions relatives à la structuration du secteur : l’élargissement
obligatoire de l’AG de l’Interfédé, le non prise en compte – donc le nonfinancement
de certaines missions actuelles de l’Interfédé (par exemple, la
concertation sociale).
Des questions relatives au cadre pédagogique et à l’évaluation des résultats :
des catégories de filières qui seraient redéfinies, mais selon quelles balises ?,
quels indicateurs ?, quels critères ?
Le constat général est qu’en l’état, ce projet de décret n’apporte quasi aucune plusvalue
au secteur. Il y a trop de points négatifs par rapport aux quelques points positifs de
la réforme.
Les discussions, concertations, réunions, … et le combat … continuerons donc en 2013.
Pour préparer le positionnement du secteur, l’Interfédé a créé un « GT Politique », qui
se réunit très régulièrement (notamment, préalablement aux réunions de concertation
avec le Cabinet Antoine). Les 5 fédérations participent à ce GT et Aleap y est
représentée par Ann Paquet et Dan Wendorf. Notons aussi qu’Ann Paquet fait partie de
la délégation qui représente l’Interfédé dans les réunions de concertation avec le
Cabinet et l’Administration.
Un deuxième volet des réformes engagées concerne la structuration du secteur, c'est-àdire
la manière dont le secteur s’organise pour représenter, défendre et soutenir les
centres, ainsi que l’articulation entre les fédérations et l’Interfédération et les rôles de
chacun. Ici aussi, le rapport COMASE de 2010 avait formulé des recommandations, sur
lesquelles le Ministre Antoine s’est appuyé pour proposer des modifications via le projet
de décret CISP. Mais même indépendamment de l’aspect décrétale, le fonctionnement
de l’Interfédé connaît des problèmes qu’il conviendrait de régler afin de rendre l’Interfédé
plus forte et plus efficace. En tout cas, c’est l’avis d’Aleap, qui a fait des propositions
pour réformer et améliorer le fonctionnement (élargissement de l’AG aux représentants
de plateformes, mode de prise de décision, mode de désignation du/de la Président(e),
rôle du Secrétaire général et de l’équipe de l’Interfédé).
Pour débattre des réformes proposées, l’Interfédé a créé un « GT Institutionnel », qui
s’est réuni très régulièrement en 2012. Aleap y est représentée par Ann Paquet et Dan
Wendorf. Le travail n’étant pas terminé, le GT continuera à se réunir en 2013, en tout
cas pendant le premier semestre, car la volonté est d’aboutir à des décisions pour la fin
juin 2013. Mais, ce n’est pas toujours chose aisée que de mettre les 5 fédérations
d’accord sur l’organisation et la structuration du secteur. Si on partage un socle commun
philosophique et que l’on tombe assez facilement d’accord sur les principes généraux de
base, il est plus difficile de s’accorder sur les modes opératoires pratiques, les moyens
précis à mettre en œuvre et les détails concrets d’organisation. En effet, chaque fédé – y
compris Aleap - a une histoire, une sensibilité et une organisation interne qui lui sont
propre et auxquelles elle tient. Il faut donc du temps pour élaborer des compromis
acceptables pour toutes et qui permettront de construire l’Interfédé de demain.
17

3.1.2. Commission pédagogique et Groupe de travail pédagogique
Depuis 2010, la Commission pédagogique 12 est mandatée par le Conseil
d’Administration de l’Interfédération pour se pencher sur les questions stratégiques et
politiques liées à la formation continuée des travailleurs. Pour exécuter, opérationnaliser
et mettre en œuvre les décisions de la Commission pédagogique, un Groupe de travail
pédagogique a été créé en juin 2010.
Chaque fédération envoie un(e) représentant à la Commission pédagogique de
l’Interfédé ainsi qu’au groupe de travail socio-pédagogique. Pour Aleap, en 2012, il
s’agissait d’Ann Paquet (Commission pédagogique) et de Véronique Dupont (Groupe de
travail pédagogique). Participent également à ces instances, pour l’Interfédé, Marina
Mirkes, Eric Mikolajczak et Raphaël Claus.
En 2012, les temps forts de la Commission pédagogique et du Groupe de travail
pédagogique ont été les suivants :
La construction du programme de formation continuée des travailleurs en lien
avec l’enquête (questionnaire 2010) réalisée par l’Interfédération sur les besoins
en formation. Dans ce cadre, une formation dédiée aux travailleurs et
intervenants psycho pédagogiques a été co-construite à la demande d’une
quinzaine de centres.
La poursuite d’un groupe de travail consacré à la Validation des
compétences. Ce groupe de travail alimente les rencontres avec la Febisp et
avec le Consortium. Il permet de plus à chacun et chacune de prendre
connaissance et d’échanger sur les actions en cours ;
Une journée de réflexion sur les politiques européennes (approche par
compétences, formation tout au long de la vie, mobilité des travailleurs) en
collaboration avec le CEF, le FORem et la Promotion sociale. Cette journée
avait pour objectif de réfléchir sur la construction du positionnement du secteur
sur ces matières et sa place dans ces instances.
La prise de connaissance et le suivi des travaux du Conseil de l’Education et de
la Formation ainsi que de ceux du Fonds 4S et du SFMQ.
L’organisation de l’assemblée sectorielle : la prochaine Assemblée sectorielle
de l’Interfédération se tiendra à La Marlagne le 4 juin 2013. Elle sera
consacrée aux impacts du décret Accompagnement Individualisé sur le parcours
de formation des stagiaires en EFT/OISP. Ces impacts constituent une
préoccupation majeure pour le Conseil d’administration de l’Interfédération mais
aussi les participant(e)s à la démarche formative, les centres de formation et
leurs équipes, les conseillers Cefo.
Pour construire cette Assemblée et l’alimenter, le Conseil d’Administration a
confié au Groupe de Travail pédagogique la préparation de l’Assemblée
sectorielle dans l’objectif de mobiliser les travailleurs des centres de formation,
de recueillir leurs paroles, leurs réalités et propositions.
C’est ainsi qu’un processus de formation en trois étapes s’est mis en place dont
une première partie en 2012 : Les Matinées de l’ISP. Celles-ci étaient
organisées en novembre et décembre 2012 à Chapelle-lez-Herlaimont, Liège,
12 Composée des cinq Fédérations
18

Namur et Tournai dans l’objectif de permettre aux travailleur(se)s de partager les
perceptions des enjeux du secteur, d’élaborer une analyse commune, de
proposer des pistes d’actions. Les analyses produites à cette occasion
alimenteront également le module de formation relatif à la connaissance du
secteur. Cette première étape sera suivie par deux autres en début 2013 : les
ateliers préparatoires et une journée d’échanges de pratiques d’action collective.
Le programme de formation et l’ensemble des actions menées par l’Interfédération au
niveau socio-pédagogique sont disponibles sur le site www.interfede.be.
3.1.3. L’ESSOR
L’Essor est la revue trimestrielle de l’Interfédération. En 2012, Aleap a assumé la
mission de rédacteur en chef du Comité de rédaction composé de représentants des
fédérations et de la FEBISP mais également de Véronique Kinet et Eric Mikolajczak,
pour l’Interfédé. Cette mission inclut la coordination et l’animation du Comité de
rédaction mais aussi la recherche d’auteurs ou de documentation.
Quatre numéros ont été publiés :
La concertation sociale pour les Nuls,
Se former en prison,
Un emploi « atout prix »,
Le secteur des EFT-OISP dans tous ses (d) ébats.
Ces publications se réalisent avec la participation active et efficace de tous les
membres du Comité de rédaction et dans certains cas de collaborateurs (trices)
extérieurs dans l’objectif de rendre ouverts et accessibles les contenus rédactionnels au
plus grand nombre. Il est en effet essentiel que les équipes puissent s’approprier des
informations et des réflexions sur des questions qui concernent l’insertion
socioprofessionnelle et le secteur.
3.1.4. Action Référentiels
Dans le cadre d’une action pilote financée par le ministre wallon de la formation,
l’Interfédé a mis en place un processus d’« Elaboration de référentiels de formation dans
le secteur des EFT/OISP ». Deux travailleurs d’Aleap se sont donc mobilisés pour
animer le groupe de travail Parcs et Jardins et le Groupe de travail Orientation.
L’objectif du projet concerne la conception, le développement et l’appropriation de
référentiels de formation par les opérateurs EFT et OISP, en vue de créer des outils
communs et mutualisés qui pourront être plus largement partagés dans l’ensemble du
secteur et ce pour 7 filières 13 , dont la filière orientation et au moins 2 filières dites vertes.
S'appuyant sur les travaux du SFMQ (Service francophone des métiers et des
qualifications) et sur d'autres contributions en matière de référentiels-métiers, et mettant
en œuvre l'approche par compétences, il s'agira de réaliser des référentiels de formation
visant à :
traduire la logique « métier » en logiques formation et évaluation, intégrant les 3
volets du savoir, du savoir-faire et de l'acquisition de compétences transversales
propres à l'exercice d'un métier ;
13 Horeca (commis de salle et commis de cuisine), Parcs et Jardins, Vente, Bureautique, Orientation et Ecoconstruction.
19

permettre la traduction des référentiels en programmes de formations et
méthodes d'évaluation utilisant les pédagogies spécifiques des opérateurs
EFT/OISP ;
baliser et faciliter le transfert aux divers opérateurs du secteur des résultats du
projet dans le respect de leur autonomie pédagogique.
Ce processus comprend plusieurs phases :
La préparation et formation des animateurs pour leur permettre de construire une
méthodologie particulière et commune d’animation cohérente avec la
méthodologie de référence (méthodologie Thésée).
La production de référentiels de compétences et de référentiels de formation par
la constitution de 7 groupes de travail métier ou orientation en 2012.
La diffusion : finaliser les documents et en assurer une première diffusion en
2013.
L’évaluation finale et suivi : conclure le processus d’évaluation continu, coorganiser
et participer à une journée finale réunissant tous les acteurs, en vue
d’analyser les modalités d’implémentation propres à chacun.
De manière générale, l’approche par «compétences» est devenue incontournable dans
les écrits et pratiques relatifs à l’enseignement et dans le champ de la formation des
adultes (SFMQ, Validation, CEF). Il est donc pertinent que les EFT et OISP
s’approprient cette démarche en concevant et en développant des référentiels de
formation qui leur sont propres. Les centres de formation pourront dès lors évaluer
l’utilité et l’impact de la démarche auprès de leur public et de leurs équipes. De plus, il
nous semble utile de leur permettre de se questionner sur les conditions de mise en
œuvre de ces référentiels et les questions qu’ils posent (limites, balises).
3.1.5. Bonnes pratiques d’hygiène
Depuis 2011, Hugues De Bolster co-anime avec les Facultés Agronomiques de
Gembloux un module de formation sur les « Bonnes Pratiques d’Hygiène en lien avec
l’HACCP » pour l’Interfédé. Ce module de formation dépasse les aspects techniques et
intègre une plage horaire destinée à susciter la créativité des participants. L’objectif est
de les amener à transmettre de la manière la plus accessible qui soit leurs nouvelles
connaissances techniques auprès des stagiaires et collègues de leur centre.
Mais, les participants et l’animateur de la formation restaient sur leur faim et souhaitaient
trouver ou développer des outils pédagogiques mieux adaptés au public des EFT-OISP.
Tous soulignaient l’importance de l’acquisition de cette compétence et des savoir-faire
qui y sont associés mais ne trouvaient pas de ressources pédagogiques correspondant
à leurs attentes. Il faut reconnaître que cette matière est difficile à appréhender pour des
stagiaires tant elle fait appel à des connaissances de microbiologie, de l’infiniment petit
qu’ils ne dominent pas. De plus, c’est une matière contraignante, avec des règles à
respecter à tout moment que l’on soit en plein « coup de feu » ou en fin de journée
lorsqu’il s’agit de nettoyer la cuisine ou l’atelier et qu’on est fatigué de sa journée. On
pourrait vite avoir tendance à négliger les règles si l’on n’en mesure pas leur bien-fondé
et les implications sur la santé des clients de l’entreprise.
20

Devant ce constat, l’Interfédé organisait en mars 2012 le Groupe de Travail 14 « création
d’outils pédagogiques sur les bonnes Pratiques d’Hygiène en agro-alimentaire » avec
l’appui financier du Fonds 4S, notre fonds sectoriel de formation, et en confiait
l’animation à Hugues De Bolster.
Dans un premier temps, le GT a partagé les outils dont les membres disposent. Très
vite, les participants constatent que cette mise en commun ne couvre que de manière
lacunaire la matière BPH et que les outils proposés ne rencontrent pas toutes leurs
attentes sur le plan pédagogique. L’idée de créer des outils pédagogiques s’impose.
Pour définir les thèmes de travail, le GT réalise sur la base d’un classement en «5M » 15 ,
un inventaire des problèmes fréquemment rencontrés en matière de respect des BPH et
le compare aux ressources pédagogiques dont le groupe dispose. Ensuite, place à la
créativité ! Un brainstorming est lancé pour identifier les outils qui permettront de traiter
la matière sous des formes aussi pédagogiques et ludiques que possible.
Finalement c’est un magnifique jeu, chatoyant de couleur et composé de 6 facettes
différentes qui est né de la créativité et de l’engagement des participants. Mais aussi de
l’appui graphique et bureautique de Karin Dubois à l’Interfédé et de Françoise Oger
d’Aleap. Le jeu permet d’aborder la matière de manière ludique et diversifiée à travers
les séries: « chercher les erreurs », « quizz », « questions fermées », « mise en
situation », « produits à stocker » ou « imagier de vocabulaire ». Le principe du jeu est
basé sur la collaboration entre les joueurs mais aussi sur la compétition entre équipes
pour répondre aux questions et éviter qu’un horrible microorganisme ne vienne
contaminer les aliments qu’ils préparent et rende leurs clients malades. Ce
microorganisme et son attaque est symbolisé par un petit puzzle de 9 pièces.
Cette expérience démontre, s’il le fallait encore, l’immense créativité et capacité de
mobilisation du secteur. Surtout, elle illustre combien les centres d’un secteur qui peut
paraître fragmenté de l’extérieur peuvent volontiers collaborer autour d’objectifs
communs et engager des ressources pour le bénéfice du plus grand nombre. On
souhaite que de nombreuses autres expériences de ce type voient le jour dans la
foulée !
Le jeu est gratuit et disponible à la demande auprès de l’Interfédé pour peu que votre
centre développe une filière Horeca, agroalimentaire, petite enfance ou aide aux
personnes
3.1.6. Les rendez-vous de l’ISP
Ce sont 158 centres de formation, leurs équipes et leurs stagiaires qui se sont mobilisés
dans toute la Wallonie du 21 au 25 mai 2012 pour démontrer toute l’étendue de leurs
talents à travers différents événements. Dix sept rendez-vous ont été le témoin de
différents événements 16 en partenariat étroit avec les plateformes EFT-OISP. En voici
quelques exemples :
à Tournai, des centres de formation ont rénové une maison de jeunes et fait
une exposition de photos reflétant l’avancement des travaux ;
14 Les participants à ce GT sont Arnaud Milstein de « Work’inn », Carl Montigny d’ « Au four et au Moulin »,
Florence Lambert et Richard Martin d’ « Habilux », Ludovic Molle de « La renouée », Rhizlen Mahy de « Forma »,
Virginie Hérion de « Croc’Espaces ».
15 Le GT a veillé à ce que des contenus illustrant les « 5M » utilisés pour classer les BPH soient présents dans le jeu:
Milieu, Méthode, Main d’œuvre, Matériel, Matière.
16 Pour plus d’informations : www.interfede.be
21

à Mons, rendez-vous a été pris au salon de l’insertion socioprofessionnelle ;
à Charleroi, une surprise attendait les navetteurs devant la gare ;
à La Louvière, c’est la question de la mobilité qui a été retenue ;
à Louvain-la-Neuve, un village de l’insertion a permis de faire découvrir l’offre
de service et les actions des centres de formation ;
à Liège, les travailleurs et stagiaires des EFT-OISP ont accueilli le groupe des
travailleurs sans emploi dans le Parc d’Avroy ;
à Verviers, il s’est agit d’un partage d’outils et de pratiques ;
et bien d’autres choses encore, …
Enfin, à Namur, la semaine s’est clôturée sur le thème du partenariat entre
opérateurs de formation – filières et passerelles.
L’évaluation du dispositif a mis en lumière la nécessité de communiquer régulièrement
sur nos actions pour lutter contre les représentations et stéréotypes qui sont parfois
véhiculés à l’égard de notre public.
3.2. Commission d’agrément
Aleap, comme les 4 autres fédérations, siège à la Commission d’Agrément EFT-OISP
avec voix consultative. Elle y est représentée par Dan Wendorf. L’Interfédé, représentée
par Eric Mikolajczak, occupe également un siège, mais avec voix délibérative. La
Commission se réunit au sein du CESW à Liège. En 2012 il y a eu 7 réunions, qui ont
traité les questions suivantes :
L’examen de plusieurs cas spécifiques d’EFT-OISP où des problèmes sérieux
ont été relevés par le service d’inspection.
Le renouvellement d’agrément d’un centre qui avait été agréé pour un an en
2011.
La cessation d’activités d’un centre.
Quelques demandes de dérogation concernant la durée maximale des stages
en entreprise.
Le cas de demandes de dérogations collectives : balises à y mettre pour la
réforme du décret EFT-OISP.
Évaluation après un an, avec audition des opérateurs concernés, de la
transformation de filières EFT en OISP et vice versa (avec les cas de CRABE et
Espaces chez Aleap).
Évaluation après un an, avec audition des opérateurs concernés, du transfert
d’activités d’une EFT ou OISP qui arrête ses activités vers une autre EFT ou
OISP (avec les cas des transferts Créneau-Creasol et SVR-JEF chez Aleap).
Les évolutions du public fréquentant les EFT-OISP, sur base de la radioscopie
Interfédé 2008-2010.
Les orientations de la réforme du décret EFT-OISP, notamment en termes de
procédure d’agrément et du rôle de la Commission dans cette procédure.
Le rapport d’activités 2010 et 2011 de la Commission, qui selon la
réglementation, doit être transmis au Gouvernement wallon.
Pour Aleap, outre la défense des dossiers concernant les membres de la fédération, la
participation à la Commissions d’Agrément permet aussi d’interpeller l’Administration et
le Cabinet de la Formation sur un certain nombre de dossiers spécifiques et de
problèmes concrets rencontrés sur le terrain par les centres (notamment concernant
l’application de la réglementation et le financement des centres).
22

3.3. Economie Sociale
Aleap est membre de SAW-B et de ConcertES
SAW-B est une fédération d’économie sociale pluraliste avec comme objectifs
l’information et la concertation entre les différents acteurs de l’économie sociale. Elle
représente Aleap au sein du CA de Concert’ES. SAW-B essaye de promouvoir et de
développer le secteur de l’économie sociale en initiant des actions au niveau régional,
national et européen (ex : sur l’accès du secteur aux marchés publics).
Concert’ES a pour mission de coordonner la concertation entre les organisations
représentatives de l’économie sociale et de représenter le secteur de l’économie sociale
auprès de toute instance publique et au sein d’instances consultatives. Aleap est
présente au sein de l’AG de Concert’ES et se fait représenter au CA par SAW-B.
C’est Aude Humblet, qui assure la participation d’Aleap aux réunions et événements
organisés dans ce cadre.
Les nombreuses réunions qui se sont déroulées en 2012 ont permis de suivre l’actualité
des sujets suivants :
l’accès aux marchés publics : les réglementations nationales et européennes ;
la réglementation européenne concernant les SIG (les services d’intérêt général)
et les SIEG (services d’intérêt économique général) ;
la veille sur le transfert des compétences fédéral=>régions et leurs implications ;
les coopératives d’activités comme alternative à l’économie classique ;
la participation des travailleurs à la gestion de leurs entreprises ;
le financement alternatif au système bancaire classique ;
…
Ces réunions et rencontres apportent également à Aleap des informations concernant
l’actualité des autres fédérations de l’économie sociale. De plus, l’équipe d’Aleap
transmet régulièrement aux membres les infos concernant l’organisation de rencontres,
séances d’informations, formations, analyses et appels à projets dans le cadre de l’ES.
3.4. Projets et activités spécifiques
3.4.1. FSE : Trempl’Intérim 2
Trempl’Interim 2 est un projet soutenu dans le cadre de la programmation FSE 2008-
2013 et s’inscrivant dans la continuité des projets EQUAL I et II. Ce projet est un
partenariat entres 4 fédérations ISP (ACFI, AID, ALEAP et CAIPS) et FEDERGON-FFI
pour le secteur de l’Intérim. Les objectifs globaux du projet sont :
une amélioration appréciable des taux de mise à l'emploi et des taux de reprise
de formation pour tous les EFT-OISP qui auront pris part à l'action ;
la mise en réseau et en partenariat de l'ensemble des EFT-OISP qui poursuivent
un objectif de mise à l'emploi, avec le secteur intérimaire ;
une meilleure intégration des publics peu qualifiés dans l'emploi et dans la
société.
23

Actions menées en 2012 :
Six journées thématiques : 2 sur les « premières impressions coaching », 2 sur le
« CV compétences, 1 sur le « coaching diversité » et 1 sur le « coachingpersonnalités
difficiles ». L’objectif de ces journées est le renforcement des
compétences des jobcoachs et personnes en charge de l’accompagnement des
stagiaires vers l’emploi. 10 centres d’Aleap ont participé à une ou plusieurs de
ces journées ;
Un cycle de formation « Coaching-Intérim», formation de 6 jours (2 en 2011, 4 en
2012) 5 jours en présence de la formatrice et 1 jour consacré à la rencontre des
agences d’intérim avec lesquelles les participants pourront établir des relations
de partenariat et de collaboration. Sur 12 participants, 4 proviennent de centres
d’Aleap. L’objectif de ce module de formation est le renforcement des
compétences des jobcoachs et agents d’insertion ;
Rencontres thématiques : des rencontres en agences avec les référents des
centres. Ces rencontres permettent aux centres de connaître les conditions
(compétences techniques et transversales, mobilité, …) d’accès à l’intérim pour
des métiers spécifiques. Ces rencontres ont permis aux référents intérim de
nouer un contact direct avec les centres de leurs régions actifs dans la formation
aux métiers recherchés ;
Speed-matching : cette activité se déroule par région dans un des centres
participant au projet, des consultants de plusieurs enseignes d’intérim sont
présents afin de rencontrer les stagiaires qui sont en recherche d’emploi. Les
objectifs de ce type d’activité sont multiples :
o
o
o
proposer aux stagiaires un premier contact avec les consultants intérim,
leur permettre de défendre leurs qualités et compétences dans un cadre
plus familier pour eux que l’agence d’intérim,
permettre aux consultants intérim de découvrir les savoir-être et savoirfaire
auxquels les centres de formation préparent les stagiaires,
améliorer le travail d’accompagnement et de préparation à l’emploi des
jobcoachs des centres grâce aux critiques constructives des consultants
d’agence intérim.
Coaching des jobcoachs et agents d’insertion : L’objectif principal de ce coaching
qui a été réalisé dans le centre de formation et ou dans la région où il est établi,
vise à accroître la mise à l’emploi durable des stagiaires via l’intérim dans le
courant et à la suite de leur formation. Les jobcoachs ou agents d’insertion de 9
centres d’Aleap ont participé à ce coaching individuel qui s’est pour 1 centre
transformé en coaching d’équipe.
En 2012 une évaluation du projet Trempl’Interim fut menée dans une double
perspective rétrospective et prospective. Elle visait trois principaux objectifs : la
mise en évidence des résultats du projet et leur évolution tout au long de la
trajectoire du projet Trempl’Interim (objectif opérationnel), une évaluation de
l’efficacité et de la plus-value des dispositifs d’échange et de coordination mis en
place (objectif fonctionnel) et, sur cette base, de formuler des lignes de travail
pour l’avenir (objectif propositionnel). Suite à cette évaluation, les instances du
projet entameront en 2013, une analyse des suites à donner à Trempl’Interim.
24

En 2012, au niveau d’Aleap, c’est surtout Aude Humblet et Hugues De Bolster qui ont
assumé la participation au projet (et dans une moindre mesure Dan Wendorf). Sur les
46 centres participants au projet, 18 sont des centres d’Aleap.
De manière à favoriser les contacts interpersonnels locaux entre les agents d’insertion
et les consultants d’intérim, des Réseaux d’Insertion Locaux (RIL) ont continué à se
réunir en 2012 :
la région de Charleroi,
l’Entre Sambre et Meuse,
la région Montoise,
la zone Liège – Verviers,
Namur et Luxembourg.
Au niveau de la coordination du projet, deux instances sont à distinguer : la Cellule
d’Impulsion et le Comité d’Accompagnement. La Cellule d’Impulsion rassemble les
membres des équipes des fédérations actives sur le terrain ; elle a un rôle d’exécution
du projet. Le Comité d’Accompagnement est composé des directeurs ou coordinateurs
des fédérations et est garant du bon déroulement du projet.
Les résultats pour l’ensemble des fédérations en 2012 sont résumés ci-dessous :
Hors
Hainaut
Hainaut Total Dont Aleap
Nombre total de
stagiaires informés et
concernés par l’intérim
Nombre d’inscriptions en
agence
Nombre de missions
intérim
1169 454 1623 942
443 179 622 394
82 29 111 76
Ces résultats sont provisoires, ils doivent encore être validés par le comité d’accompagnement du projet.
Résultats complets des centres d’Aleap
Sensibilisations inscriptions Missions
Contrats suite
Intérim
Total Hors Hainaut 595 299 53 7
Total Hainaut 347 95 23 2
Total 942 394 76 9
25

Evolution des résultats entre 2009 et 2012 pour les centres d’Aleap :
1000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
ALEAP Evolution des résultats TI de 2009 à 2012
942
738 680
395
288
314 460 394
213
37 70
51
76
24
75
9
2009 2010 2011 2012
sensibilisation
inscription
mission
contrat
Au niveau des centres d’Aleap, on peut faire les observations suivantes :
une nette augmentation du nombre de sensibilisations ;
une légère diminution dans les inscriptions
Par contre le nombre de missions diminue de plus de 60% et en toute logique les
contrats décrochés suite à une mission.
La sensibilisation des stagiaires dans les centres participants semble devenir de plus en
plus systématique. Il sera intéressant de comparer la diminution des missions et des
emplois qui en découle lorsque nous disposerons des chiffres du secteur de l’intérim en
2012.
3.5. Relations DIISP
3.5.1. Réforme du DIISP – décret AI
Comme déjà dit ci-avant, il n’y a pas que le décret EFT-OISP et la structuration du
secteur que le Ministre Antoine a décidé de réformer : il a aussi mis en route une
réforme en profondeur du décret DIISP, qui se trouve complètement transformé en
« décret relatif à l’accompagnement individualisé des demandeurs d’emploi et au
dispositif de coopération pour l’insertion » (en abrogé : décret AI). Ce décret a été voté
par le Parlement wallon le 12/01/2012 et son arrêté d’application a été approuvé par le
GW le 28/06/2012.
Pour les EFT-OISP, cette réforme pose plusieurs problèmes :
Concernant le public qui vient en formation : le dispositif prévoit, pour chaque
demandeur d’emploi, un « référent unique », membre du personnel du Forem,
qui « adresserait » celui-ci vers les opérateurs, dont les EFT-OISP ; quid de
l’autonomie et le libre choix des personnes ?
Concernant les procédures, obligations, contrôles et sanctions mis en place, on
constate que l’esprit du PAC (activation obligatoire, contrôle-sanction) a pris
nettement le dessus sur l’esprit du DIISP (adhésion volontaire, participation et
accompagnement) ; quid de la motivation des personnes ?
26

Concernant la transmission automatique de données entre les centres et le
Forem et entre celui-ci et l’Onem ; quid du respect de la vie privée des
personnes ?
Concernant les relations partenariales - l’enjeu pour notre secteur est de ne pas
se voir traiter en simple sous-traitant d’un Forem tout puissant qui ne travaillerait
plus en partenariat mais qui imposerait ses logiques et ses décisions et qui
serait même chargé d’évaluer les actions de ses « partenaires » ; quid de
l’autonomie des centres ?
Concernant l’objectif même du décret AI, qui semble consacrer le « tout à
l’emploi », c'est-à-dire la prise en compte de l’insertion professionnelle avant
tout, quitte à concentrer les moyens humains et financiers disponibles sur les
publics les plus proches de l’emploi ; quid de la place des personnes les plus
fragilisées, qui ont besoin d’un accompagnement plus long et personnalisé ?
Si le décret et l’arrêté sont déjà votés, l’Interfédé – et Aleap avec elle - continuent à
combattre sur les modalités concrètes de mise en œuvre de la réforme du DIISP et du
décret AI. Car l’arsenal réglementaire n’est pas encore tout à fait complet : il manque
toujours le modèle de contrat de coopération entre le Forem et les opérateurs et ses
annexes (charte déontologique, procédure d’échange d’informations entre le Forem et
l’Onem, document de demande d’intervention et de retour d’information, document relatif
aux droits et obligations du demandeur d’emploi). La volonté est d’infléchir la réforme
en cours, dans ses éléments les plus concrets, pour mieux prendre en compte les
spécificités des personnes les plus fragilisées, qui ont davantage besoin
d’accompagnement rapproché et personnalisé que d’un traitement de type procédurale,
de contrôle-sanction, où la quantité prime sur la qualité.
Aleap a consacré beaucoup de temps et d’énergie en 2012 à cette problématique :
organisation d’un débat entre l’AG d’Aleap et des parlementaires wallons en
début d’année ;
suivi, avec l’Interfédé, des évolutions de la réglementation et de l’implémentation
de la réforme sur le terrain ;
participation à des réunions avec les partenaires de l’Interfédé, qui sont aussi
concernés par cette réforme (les MIRE, la fédération des CPAS, les
organisations syndicales, etc., …) ;
rédaction, avec Caips, d’une note explicative des enjeux de la réforme ;
information régulière des membres, via les AG, l’intranet et les notes
d’actualités ;
organisation de séances de formation-information dans des centres, pour les
équipes d’encadrement.
Les effets concrets de la réforme se font sentir de plus en plus sur le terrain, dans les
relations entre les centres et le Forem, mais aussi dans les relations avec les
demandeurs d’emploi qui viennent en formation dans les EFT-OISP. Vu le nombre de
questions encore à régler et la hauteur des enjeux pour les organismes comme pour les
demandeurs d’emploi, la réforme du DIISP-décret AI restera une question à suivre de
près en 2013.
27

3.5.2. Les Plateformes EFT-OISP
Les EFT-OISP s’organisent aussi (au-delà de l’organisation via les fédérations) au
niveau sous-régional et local, dans des Plateformes EFT-OISP. Les membres d’Aleap
sont très actifs dans ces plateformes, qui se réunissent régulièrement pour traiter toute
question relative à l’accompagnement des demandeurs d’emploi et aux partenariats
avec les autres organismes actifs dans le domaine de la formation et de l’insertion
(CSEF, Forem, CPAS, IFAPME, enseignement de promotion sociale, AWIPH, …).
Chaque plateforme élit deux représentants, qui font le lien avec l’Interfédé, lors des
réunions de coordination plusieurs fois par an, et qui représentent leur plateforme dans
les instances de coordination et de concertation sous régionales. En 2012 l’actualité des
plateformes a été marqué par :
Les élections pour renouveler les représentants pour une nouvelle période de 3
ans. Plusieurs membres d’Aleap ont été élus : Véronique Herrent (Le Bric) pour
le Brabant wallon, Isabelle Delers, (Synergie Solidaire) pour La Louvière,
Dominique Bricoult (Le Germoir) pour Charleroi, qui remplaçait Christian
Morciaux (Essor) qui ne se présentait plus, Frédéric Andrien (JEF-PHARE) pour
Liège et Véronique Willemart (Isocèle) pour Verviers.
La rédaction, par Ann Paquet, Dominique Brasseur et l’équipe de l’Interfédé,
d’une note « cadre de référence » détaillant les rôles et missions des plateformes
et de leurs représentants, ainsi que leur articulation avec le CA et l’équipe de
l’Interfédé.
L’organisation des premiers « Rendez-vous » de l’ISP, pendant une semaine en
mai, avec des événements dans chacune des sous-régions, sous l’impulsion des
plateformes (voir point 3.1.6 ci-dessus).
3.6. Concertation Sociale
Aleap n’est pas seulement une fédération sectorielle, mais aussi une fédération
patronale, qui représente, à ce titre, ses membres dans le domaine de la concertation
sociale. Cette représentation se fait via un système particulier, appelé communément
« poupées russes » : c'est-à-dire, une représentation à plusieurs étages, qui s’emboîtent
les uns dans les autres. D’abord, il y a la fédération (Aleap), puis l’Interfédé, ensuite la
FESEFA, et en fin de course la CESSOC et la Commission Paritaire 329.02.
En 2012, Dan Wendorf a assuré la participation d’Aleap au CA de la FESEFA et à
quelques groupes de travail ou réunions ayant trait à la concertation sociale. Les sujets
abordés ont une incidence directe sur les centres membres de la fédération :
négociation de nouvelles CCT avec les organisations syndicales, priorités d’action des
fonds liés à la CP 329 (Fonds Maribel Social, Fonds de Formation pour les Groupe à
Risque), les Accords du Non-Marchand. La participation à la concertation sociale
nécessite une information correcte et une consultation régulière des membres (via les
AG, des notes d’info et le site web d’Aleap) pour pouvoir bien porter leur avis dans les
différents lieux de concertation.
Suite à l’évaluation menée fin 2011 concernant le degré de satisfaction des membres de
la FESEFA avec les services proposés par celle-ci, le travail de réflexion et de réforme a
commencé en 2012, afin de rendre la FESEFA plus efficace et proactive. Sont
principalement visés, les services de soutien juridique et de communication. Aleap a
clairement fait savoir que pour elle, cette amélioration dans les services offerts par la
FESEFA est indispensable.
28

4. Perspectives 2013
Conclusions 2012 et quelques perspectives pour 2013
La diversité des actions menées par l’équipe, le CA et l’AG d’Aleap en 2012, ainsi que
l’abondance d’actualités et la gravité des enjeux auxquels les membres de la fédération
doivent faire face, démontrent encore une fois l’importance qu’Aleap continue à être une
fédération forte, au sein d’une Interfédé forte.
Le secteur des EFT-OISP a plusieurs raisons de se réjouir des évolutions positives de
2012 : professionnalisation accrue des outils et pratiques d’accompagnement,
formations pointues pour les travailleurs, groupes de travail sur les bonnes pratiques à
mutualiser, validation des compétences des stagiaires, établissement de référentiels
communs de formation, … . Mais le secteur a aussi de solides raisons pour douter :
réformes des législations qui font fi de l’originalité et la spécificité des EFT-OISP, mise
en cause, par certains interlocuteurs, du bien fondé d’une partie de nos pratiques,
menaces sur la pérennité du financement du secteur, dans un contexte institutionnel
belge en évolution.
En 2013, les discussions autour des législations qui fixent le cadre d’action des EFT-
OISP seront toujours à l’ordre du jour : décret AI, contrat de coopération entre le Forem
et les EFT-OISP, projet de décret CISP, … . Il conviendra de rester vigilant. Le rôle de la
fédération en matière de soutien, défense, information ou formation est d’autant plus
central dans le souci de la préservation des valeurs que portent les centres d’Aleap en
matière d’accompagnement, de formation et d’insertion des demandeurs d’emploi.
C’est bien au niveau des valeurs que la fédération doit continuer à porter son regard et à
fonder ses actions, en interne comme en externe, dans ce contexte fait autant
d’opportunités que de menaces. Les valeurs d’Aleap sont mises en exergue dans sa
charte : pluralisme, autonomie, partage des forces et expériences, solidarité, droit à la
formation, priorité aux personnes les plus fragilisées et les plus éloignées de l’emploi, ….
Toutes ces valeurs incitent les membres d’Aleap à centrer leurs actions et tous leurs
moyens sur les stagiaires, demandeurs d’emploi parmi les plus fragilisés, à la fois
bénéficiaires et acteurs eux-mêmes au cœur de l’action des centres.
C’est donc encore et toujours le stagiaire, à travers son parcours, ses projets, sa parole
et aussi l’accompagnement qu’il souhaite, qui guidera l’action de la fédération et de son
équipe de permanents en 2013. Concrètement, cette priorité centrale se traduira en
interne – au sein de la fédération et avec ses membres – et en externe, surtout au sein
de l’Interfédération, par des actions sur 3 niveaux (dont notamment les actions
suivantes, cette liste étant loin d’être exhaustive) :
Socio-pédagogique :
En interne, à travers les travaux du GT SocioPéda et du GT Validation des
Compétences et la formalisation et diffusion des résultats des travaux de ces
2 GT ; mais aussi à travers une nouvelle action autour de la participation des
stagiaires, avec récolte, mise en valeur et diffusion de la parole (et de
l’expression autre que parole) des stagiaires. Sans oublier l’AG thématique
et festive réunissant une bonne partie des travailleurs des centres d’Aleap.
En externe, au sein de l’Interfédération via d’une part, les travaux autour de
la construction de référentiels de formation et d’autre part, les actions qui
seront menées dans le cadre de « 2013-Année des Compétences » ; mais
aussi via le projet Trempl’Interim, avec 3 autres fédés.
29

Politique – sectoriel :
En interne et en externe, à travers la poursuite des travaux autour de la
réforme du décret EFT-OISP, mais également via la poursuite de la mise en
œuvre du décret AI, via la construction de positionnements de la fédération
ou de l’Interfédération, notamment à l’occasion de l’organisation de
l’assemblée sectorielle en juin. Sans oublier la poursuite des discussions
autour de la réforme de l’Interfédération et la structuration du secteur.
Technique – soutien et accompagnement :
En interne, à travers le développement et le partage d’outils qui renforcent
l’autonomie des centres (GSAO, gestion APE), l’accompagnement ponctuel -
ou parfois plus intensif – d’une direction ou d’une équipe, des formations ou
GT spécifiques (BET, enjeux réformes, gestion dossiers subsides, …).
En externe, via des formations continuées pour le personnel des EFT-OISP,
organisées au sein de l’Interfédé, avec la participation de membres de
l’équipe d’Aleap.
Pour 2013, plus que jamais, la question centrale et prioritaire de toutes ces actions doit rester le
demandeur d’emploi fragilisé, « son droit à un accompagnement, une formation et un emploi
librement choisis, afin de participer activement à la vie sociale et d’exercer pleinement sa
citoyenneté » (extrait de la charte d’Aleap).
30