KADHAFI, LA FIN D'UN TYRAN PAGES 4 ET 5 - Pierrefitte Socialiste
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10 L'ACTU<br />
MARDI 23 AOÛT 2011<br />
politique monde social économie société faitsdivers justice<br />
L’ecstasytestéecontrelecancer<br />
SANTÉ. L’ecstasy, une drogue réputée pour ses effets euphorisants, se révélerait efficace contre les tumeurs cancéreuses.<br />
C’est ce qu’affirment des scientifiques australiens, qui continuent leurs recherches.<br />
Et si l’ecstasy était efficace<br />
contre le cancer ? Non, vous<br />
ne rêvez pas. La question est<br />
posée par une vraie étude<br />
scientifique réalisée par des<br />
chercheurs anglo-saxons. Ces derniers,<br />
australiens, ont indiqué que<br />
des formes modifiées de la drogue<br />
synthétique — aux effets euphorisants,<br />
d’où son nom — donnaient<br />
des résultats intéressants pour éliminer<br />
des cellules cancéreuses.<br />
Mais attention : il ne s’agit pour l’instant<br />
que de travaux menés en laboratoire.<br />
« Nous ne voulons pas donner<br />
de faux espoirs aux gens, mais les<br />
résultats de notre recherche offrent<br />
un potentiel pour améliorer les traitementsdanslesannéesquiviennent»,<br />
indique toutefois l’un des auteurs de<br />
l’étude, le professeur John Gordon.<br />
Le docteur David Grant, responsable<br />
d’une association britannique de recherche<br />
sur les cancers du sang et les<br />
leucémies, souligne pour sa part<br />
qu’« il s’agit d’un pas significatif vers<br />
le développement d’un nouveau traitement<br />
potentiel ».<br />
La question de l’accoutumance<br />
Il y a six ans, une première équipe de<br />
chercheurs britanniques avait déjà<br />
testé une forme modifiée de la<br />
MDMA, le principe actif de l’ecstasy,<br />
sur des cellules cancéreuses mais…<br />
avait aussi tiré la sonnette d’alarme<br />
en estimant que la dose de drogue<br />
nécessaire pour traiter la tumeur aurait<br />
pu être fatale au malade. Les<br />
dernières études des chercheurs australiens<br />
estiment que ce problème est<br />
résolu. Elles posent aussi la question<br />
de l’utilisation de substances interdites<br />
et dangereuses à des fins de<br />
recherche. En France, en 2006, un<br />
débat avait eu lieu sur la pertinence<br />
ou pas d’autoriser un médicament à<br />
base de cannabis pour soulager les<br />
douleurs (voir encadré), au prétexte<br />
qu’il aurait pu provoquer une accoutumance.<br />
Dans le cas de l’ecstasy, le<br />
problème se pose avec encore plus<br />
d’acuité.<br />
La Mission interministérielle de lutte<br />
contre la drogue et la toxicomanie<br />
préciseque«laconsommationd’ecstasy<br />
entraîne des angoisses, des hallucinations,<br />
des décès par hyperthermie<br />
et des troubles cardiaques ».<br />
Pour autant, les associations de malades<br />
ne voient pas au nom de quoi<br />
on interdirait la recherche sur le sujet.<br />
Le docteur Françoise May-Levin,<br />
conseillère médicale de la Ligue<br />
contre le cancer, en charge de<br />
l’éthique, estime que « s’il est prouvé<br />
de façon irréfutable que des dérivés<br />
d’ecstasy ont une efficacité contre le<br />
cancer, il n’y aura pas de raison de<br />
s’en priver. A condition qu’elle soit<br />
délivrée dans un cadre médical très<br />
encadré ».<br />
La recherche sur les drogues constitue<br />
un classique de la médecine.<br />
L’héroïne a ainsi été autorisée au<br />
début du siècle pour traiter la douleur,<br />
avant que l’on ne se rende<br />
compte que les patients devenaient<br />
dépendants. Des expériences secrètes<br />
ont aussi été parfois menées.<br />
Philippe Amiel, responsable de<br />
l’unité sciences humaines de l’Institut<br />
Gustave-Roussy, raconte que<br />
« dans les années 1950, en pleine<br />
guerre froide, l’armée américaine<br />
avait mené des expériences sur des<br />
sujets non-consentants pour voir<br />
comment ils réagissaient à la prise de<br />
LSD ».<br />
MARCPAY<strong>ET</strong><br />
Deschercheursaustraliensespèrentaméliorerlestraitementscontrelecancerdanslesannéesquiviennentgrâceàleurstravauxmenésàpartirdeformesmodifiéesd’ecstasy.<br />
(REA/JEAN-C<strong>LA</strong>UDEMOSCH<strong>ET</strong>TI.)<br />
Pasderemède<br />
aucannabis<br />
enFrance<br />
Des demandes d’autorisation<br />
ont déjà été déposées<br />
en France par des<br />
laboratoires produisant des<br />
médicaments dérivés de<br />
substances prohibées.<br />
C’est le cas par exemple<br />
pour le Sativex, un remède<br />
à base de cannabidiol, un des<br />
produits actifs de cannabis. Alors<br />
qu’il est commercialisé dans<br />
des pays aussi divers que<br />
l’Espagne, le Danemark, le<br />
Canada ou le Royaume-Uni, il<br />
reste strictement interdit dans<br />
l’Hexagone. La société<br />
GW Pharmaceuticals, qui le<br />
fabrique, estime pourtant que ce<br />
produit permet de soulager les<br />
douleurs, notamment pour les<br />
malades atteints de sclérose en<br />
plaques. En France, il a été<br />
considéré, en 2006, que son<br />
« bénéfice » supposé, en matière<br />
de réduction des douleurs, ne<br />
compensait pas le risque<br />
d’accoutumance au produit. Mais<br />
le fabricant anglais ne désespère<br />
pas de voir un jour son produit<br />
autorisé dans notre pays. Il<br />
préparerait d’ailleurs une nouvelle<br />
version de son médicament.<br />
M.P.<br />
SÉCURITÉROUTIÈRE<br />
Deuxfoisplusdecontrôlesdevitessecettesemaine<br />
MARCILLY-LÈS-BUXY (SAÔNE-<strong>ET</strong>-LOIRE)<br />
DE NOTRE CORRESPONDANT<br />
Marcilly-lès-Buxy<br />
Mâcon<br />
SAÔNE-<br />
<strong>ET</strong>-LOIRE<br />
Depuis hier et jusqu’à dimanche,<br />
les forces de l’ordre<br />
sont particulièrement mobilisées<br />
pour lutter contre la vitesse au<br />
volant, l’une des deux causes majeures,<br />
avec l’alcool, de la mortalité<br />
sur les routes. Et pas seulement en<br />
France, mais dans 25 pays européens.<br />
C’est en effet dans le cadre de<br />
l’opération Tispol, un dispositif rassemblant<br />
gendarmes et policiers<br />
d’Europe pour une meilleure sécurité<br />
routière, que se déroule l’action<br />
coup de poing antichauffards cette<br />
semaine. « Il y aura au moins deux<br />
fois plus de contrôles, que ce soit<br />
avec notre voiture radar banalisée<br />
ou avec nos jumelles laser. Nous<br />
interceptons les véhicules et verbalisons<br />
les contrevenants », détaille<br />
l’adjudant-chef Dominique<br />
Mendes, commandant de la brigade<br />
motorisée du Creusot. Ses équipes<br />
passent d’un contrôle au plus par<br />
jour à deux ou trois quotidiens<br />
jusqu’à la fin de la semaine. Lors de<br />
l’opération menée hier matin,<br />
aucun conducteur n’a été verbalisé<br />
pour dépassement de vitesse. En<br />
revanche, neuf se sont fait « piquer »,<br />
N<br />
grâce aux jumelles, en train de<br />
téléphoner ou sans leur ceinture.<br />
Le but : marquer les esprits<br />
La veille pourtant, ils avaient été<br />
témoins de plusieurs dépassements<br />
spectaculaires. Un quinquagénaire<br />
avait battu le record de vitesse dans<br />
la célèbre descente des Baudots, sur<br />
la N 80, en étant chronométré à<br />
202 km/h au lieu de 110. Deux<br />
autres automobilistes, des jeunes de<br />
19 ans, ont été contrôlés à 164 au<br />
lieu de 100. Tous se sont vu retirer<br />
leur permis de conduire comme le<br />
veut la loi*. En France, 58 % des dix<br />
millions de points retirés en 2010<br />
sur le permis l’ont été du fait d’un<br />
excès de vitesse, dont 15 % sont<br />
supérieurs à 20 km/h.<br />
« L’important avec Tispol, c’est que<br />
non seulement on multiplie les<br />
contrôles de vitesse, mais qu’en plus<br />
nous les effectuons à des heures<br />
inhabituelles. Il s’agit vraiment de<br />
marquer les esprits », précise l’adjudant-chef<br />
Mendes, qui a planifié<br />
plusieurs sorties de nuit cette semaine.<br />
A<strong>LA</strong>IN BOLLERY<br />
* On retire 1 point pour les<br />
dépassements de 1 km/h à 19 km/h,<br />
2 pour les dépassements de 20 km/h<br />
à 29 km/h, 3 pour les dépassements<br />
de 30 km/h à 39 km/h, 4 pour les<br />
dépassements de 40 km/h à 49 km/h<br />
et 6 points au-delà d’un dépassement<br />
de 50 km/h. Les amendes vont de<br />
45 € hors agglomération pour un<br />
dépassement de moins de 39 km/h,<br />
jusqu’à 750 € au-delà, avec retrait du<br />
permis de conduire immédiat audessus<br />
de 40 km/h.<br />
MARCILLY-LÈS-BUXY(SAÔNE-<strong>ET</strong>-<br />
LOIRE),HIER.Gendarmesetpoliciers<br />
sontmobilisésdanslecadred’uneaction<br />
européenne. (LP/A<strong>LA</strong>INBOLLERY.)