KADHAFI, LA FIN D'UN TYRAN PAGES 4 ET 5 - Pierrefitte Socialiste

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34 CULTURE, LOISIRS MARDI 23 AOÛT 2011 livres expositions télévision Petitesexpos,grandecouture MODE. Discrètes, mais précieuses. Trois expositions de costumes se terminent bientôt à Paris. De Barbie à travers les siècles à la grande couturière madame Grès, elles valent chacune le détour. Barbie encostumes d’époque Barbie en Marie-Antoinette ou Jacky Kennedy, Ken en Charlemagne ou Toulouse- Lautrec, il fallait oser ! C’est le drôle de défi d’une passionnée de poupées, retraitée et couturière de haut vol, qui a eu l’idée de parcourir l’histoiredelamodeàtraverslescélèbresmannequins miniatures. Le projet de Claude Brabant ayant séduit le musée de la Poupée, 150 figurines y sont exposées jusqu’à la mi-septembre. De fil en aiguille, l’idole incontestée des petites filles se métamorphose en Sissi impératrice, Joséphine Baker, Sylvie Vartan en robe de mariée… Son Ken se transforme, lui, en Henri IV, Roméo, Maurice Chevalier. Une charmante manière de retrouver les personnages préférés de nos livres d’histoire. Fidèle au savoir-faire de chaque époque, la créatrice s’est inspirée de documents historiques (peintures, photos) pour cette ligne petit format mais néanmoins haute couture. Nous adorons chaque détail de conception, le choix des tissus, les broderies et les accessoires (coiffures, bijoux). «BarbieetKenjouentles starsdetouslestemps», jusqu’au18septembre,tlj sauflelundi,de10 heuresà18heures, muséedelaPoupée, 75003Paris, M o Rambuteau. Tarif:8et4€. Découvrez lareinedudrapé Lareinedelamodeserêvaitsculptriceetvoilà sesrobesexposéesaumuséeBourdelle,aux côtésdespiècesdusculpteuréponyme.MadameGrès(1903-1993),néeGermaineKrebs, n’auraitpaspurêvermeilleurécrinpourlapremière rétrospectiveparisienneconsacréeàsonœuvre.Un brindéconcertéparunescénographieminimaliste,le visiteurestimmédiatementcaptivéparcettecollection derobesintemporelles,d’uneélégancerare.Célèbrepour samaîtrisedudrapéàl’antique,lacouturièreexploitaità merveillelasouplessedujerseydansdestonssobres commel’écruetlegrisperle.Robesdusoiroutenuesdu jour,l’exposition,agrémentéedesplendidesphotosde magazinesd’époque,rassemblelesplusbellespièces delagriffe.Esquissesetmodèleséchantillonnésnous plongentparailleursdansletravaildel’ancienne petitemainquiaconquisleTout-Parisdansles années1930.Prolongéejusqu’àdimanche, l’expooffreunemerveilleuseleçonde chicàlafrançaise. «MadameGrès,lacouture àl’œuvre»,jusqu’au 28août,touslesjours sauflundi,de10heures à18heures,musée Bourdelle,Paris(XV e ), M o Falguière. Tarif:7€ et3,50€. (MUSÉEDELAPOUPÉE-PARIS.) (ZEPPELIN/MARCIOMADEIRA.) VERSAILLES(YVELINES). LeXVIII e vuparVivienneWestwood. LesstylistesréinvententleXVIII e Lescouturierscontemporains auraient-ilslanostalgieduXVIII e siècle ?AuGrandTrianon,ils exposentdesrobesquiferaientpâlir d’envielescomtessesdel’époquedes Lumières.Grandesmaisonsetpetites griffesréinvententlescostumesde cour,toujoursdansleplusgrandrespect delaféminitéàlafrançaise.Dansce face-à-facepoétiqueentrelesrobesdu XVIII e etlespiècesd’aujourd’hui(des années1920ànosjours),lescouturiers restentsouventfidèlesàl’esprit d’époque,enajoutantàpeineleslignes etlescouleursdeleursmaisons.Si ThierryMugler,JeanPaulGaultierou YohjiYamamotoproposentdes créationsaudacieusesdanslescoupes etlesmatières,noussommes définitivementconquisparl’élégance plustraditionnelledesmaisons Westwood,Chanel,Lacroix,Balmainou Dior.Taffetas,broderies,dentelles, dorures…unepromenaderoyalequifait rêver. «LeXVIII e augoûtdujour»,jusqu’au 9octobre,tljsauflundi,de12heuresà 18 h 30,GrandTrianon,Versailles,RER Versailles-Rive-Gauche.Tarif:10€, gratuitpourles-26ans. MUSÉE BOURDELLE (XV e ).Robe ensoie dessinée parmadame Grès. (DR.) SÉLECTIONRÉALISÉEPAR CLAIREWYNIECKI
MARDI 23 AOÛT 2011 CULTURE, LOISIRS 35 livres expositions télévision Les«ChroniquesdeSan Francisco»vieillissentbien ROMAN. Créée en 1978 par Armistead Maupin, la saga sentimentale de Mary Ann et ses amis californiens tient toujours les lecteurs en haleine après huit volumes. ASan Francisco, les touristes français ont deux obsessions : trouver la maison bleue de Maxime Leforestier et dénicher Barbary Lane, l’impasse où se déroulent les « Chroniques de San Francisco ». Cette saga littéraire, créée en 1978 parArmisteadMaupin,estcultedans lemondeentier.Lehuitièmeépisode, « Mary Ann en automne », est sorti en Francejusteavantl’été.Vousavezraté le début ? Il est encore temps de prendre le « cable car » (téléphérique, funiculaire) en marche. Çaparledequoi ? Delavieamoureuse et amicale d’un groupe de personnages extrêmement attachants, qu’on suit d’épisode en épisode. On s’identifie à Mary Ann, la jeune provinciale qui découvre la très décomplexée San Francisco, à Michael, le jeune gay des années disco puis des années sida, en passant par M me Madrigal, la gardienne du 28, Barbary Lane, qui veille sur ses locataires comme une mère… Agés d’à peine 30 ans au début de la série, les héros historiques ont désormais la soixantaine mais d’autres plus jeunes les ont rejoints. C’est quel style ? D’abord publiées au quotidien dans le « San Francisco Chronicle », les « Chroniques » ont gardé ce côté « feuilletonant ». Accroché d’emblée par l’écriture agréable de Maupin, on passe facilement d’un chapitre à l’autre. Les histoires mêlent finement anecdotes sentimentalesetintriguesàsuspense. L’auteur, qui s’inspire de sa propre vie etdesonentourage,n’apassonpareil pour décrire une époque. Faut-il lire le nouvel épisode ? Oui. Après une interruption de presque vingt ans (entre 1989 et 2007), Armistead Maupin a sorti une fausse suite écrite à la première personne, « Michael Tolliver est vivant », qui avait déçu les fans. Cette fois, « Mary Ann en automne » retrouvelamagiedesoriginesetrenoue les fils d’intrigues passées. Atteinte d’un cancer, l’héroïne, qui s’était exilée à New York, retrouve ses vieux amis à San Francisco. Un vrai plaisir de lecture, à savourer de préférence en ayant (re)lu les précédents. Etpourallerplusloin… En toute logique, les « Chroniques de San Francisco » ont été adaptées pour la télévision dans les années 1990, avec Laura Linney et Olympia Dukakis. Plus récemment, une comédie musicale, « Tales of the City », vient de tenir l’affiche à San Francisco, mise en musique par Jake Shears, le chanteur des Scissor Sisters. Et si vous passez par la Californie, petite astuce : Barbary Lane n’existe pas, mais a été inspirée par Macondray Lane, accessible par un petit escalier en bois dans le quartier de Russian Hill. THIERRYDAGUE «MaryAnnenautomne»,d’Armistead Maupin,Editionsdel’Olivier,317pages, 21€.Lessixpremiersépisodessont disponiblesen10/18(7,90€).L’adaptationtéléexisteenDVDchezOptimale (29,99€l’intégrale). THÉÂTRE Husteradmirable dans«laPeste» On parlerait volontiers de performance si le mot ne réduisait la prestation de Francis Huster à une forme d’exploit sportif. C’est, en vérité, beaucoup plus et beaucoup mieux que cela. C’est l’illustration d’un texte superbe par la seule magie du verbe. Huster, en effet, s’est effacé devant le texte d’Albert Camus et, ce faisant, l’a admirablement servi et mis en valeur. Sobriété et rigueur caractérisent sa prestation C’est à peine si les éclairages soulignent les étapes de ce CINÉMA/FESTIVALD’ANGOULÊME VincentPerezprésident récit dramatique qui relève de la chronique, de la fresque et du débat d’idées. Un découpage savant et un montage d’une rare intelligence ont permis cette illustration du texte par la seule puissance des mots. C’est un grand, un beau, un admirable spectacle. ANDRÉLAFARGUE «LaPeste»authéâtre desMathurins dumardiausamedià19heures, dimancheà15heures. Tél.01.42.65.90.00et01.42.65.90.01. Tarif:20à37€,jusqu’au2octobre. (LP/DELPHINEGOLDSZTEJN.) LecomédienetréalisateurVincent Perez préside le jury du prochain Festival du film francophone d’Angoulême (Charentes), du 24 au 28 août. Il sera entouré de Julien Clerc, des comédiens Greta Scacchi et Linh Dan Pham, et de Patrick Rotman, auteur, réalisateur et scénariste-dialoguiste de « la Conquête ». Parmi les dix films en compétition officielle, on trouve « La guerre est déclarée », de Valérie Donzelli, « Présumé coupable », de Vincent Garenq avec Philippe Torreton, qui raconte l’affaire d’Outreau, « les Géants », de Bouli Lanners, « la Brindille », d’Emmanuelle Millet avec Christa Théret (la révélation de « LOL »), « l’Exercice de l’Etat », de Pierre Schoeller avec Olivier Gourmet, Michel Blanc et Zabou Breitman. Bref, un programme trèsalléchantpourunFestivalcharentais qui ne cesse de gagner ses galons. A.G. “LA ROMANCE D’UNE JEUNE FEMME AUXMŒURS LÉGÈRES ET D’UN ÉTUDIANT EN MÉDECINE… UNE ŒUVRE QUI DÉGAGE UN TEL CHARME :UNE VRAIE RÉUSSITE !” LEPOINT “LE FACE-À-FACEENTRE LA FÉMINITÉ RESPLENDISSANTE DE CATHERINE DENEUVE ET LE CHARISME TÉNÉBREUX DE CHIARA MASTROIANNI FAIT DURER LE PLAISIR” PREMIÈRE “UN FILM COLORÉ,JOYEUX,ÉMOUVANT ET PROFOND” MARIE-CLAIRE
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