Carolo Mag' février 2010 (pdf - 3,98 Mo) - Ville de Charleville-Mézières
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Vivre<br />
ensemble<br />
Difficultés financières imprévues ?<br />
Santé<br />
Le dépistage du virus <strong>de</strong> SIDA<br />
Le CCAS<br />
peut vous ai<strong>de</strong>r<br />
Nous vous l’annoncions le mois <strong>de</strong>rnier<br />
dans le <strong>Carolo</strong> Mag n°136, le CCAS <strong>de</strong><br />
<strong>Charleville</strong>-Mézières a mis en place un<br />
nouveau système d’ai<strong>de</strong>s facultatives.<br />
Tour d’horizon <strong>de</strong>s éléments pris en<br />
compte pour le calcul.<br />
La nouveauté <strong>de</strong> ce système est la prise en<br />
compte <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> reste à vivre, soit la somme<br />
disponible par personne au sein d’un ménage, une<br />
fois toutes les charges obligatoires payées. Le<br />
reste à vivre se calcule ainsi : le total <strong>de</strong>s charges<br />
obligatoires du foyer est soustrait du total ressources,<br />
le tout divisé par le nombre <strong>de</strong> parts<br />
(selon le nombre <strong>de</strong> personnes au sein du foyer) et<br />
par 30,5 jours. Le calcul du reste à vivre se base<br />
donc sur trois éléments essentiels : les ressources<br />
du foyer, les charges obligatoires et le nombre <strong>de</strong><br />
personnes (voir exemple en encadré).<br />
Les ressources prises en compte<br />
Elles sont : le salaire et revenus exceptionnels,<br />
la formation professionnelle, les in<strong>de</strong>mnités (maladie,<br />
maternité, acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> travail, paternité, adoption),<br />
les allocations chômage, le RSA, l’AAH<br />
(Allocation aux Adultes Handicapés), les allocations<br />
familiales, les allocations logement, les pensions<br />
alimentaires, les retraites et pensions, la<br />
rente acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> travail, l’allocation veuvage, les<br />
ai<strong>de</strong>s régulières (autres organismes ou associations),<br />
les revenus <strong>de</strong> professions non salariées, les<br />
revenus <strong>de</strong>s valeurs et capitaux mobiliers et les<br />
revenus financiers.<br />
Les charges du foyer prises<br />
en compte<br />
Les charges liées au logement : le loyer,<br />
charges et accession à la propriété APL non<br />
déduite, les énergies tout opérateur, l’eau, les<br />
taxes (foncière, habitation, re<strong>de</strong>vance télévisuelle),<br />
l’assurance habitation. Pour la téléphonie, un forfait<br />
<strong>de</strong> 30 € est pris en compte dans le calcul. Les<br />
charges liées aux enfants comprennent les frais <strong>de</strong><br />
gar<strong>de</strong>, la restauration, le transport et l’assurance<br />
scolaires. Les autres charges retenues sont l’impôt<br />
sur le revenu, les frais <strong>de</strong> mutuelle, médicaux (prescrits<br />
non remboursés, le forfait journalier restant à<br />
charge…), les pensions alimentaires versées, l’assurance<br />
véhicule. Enfin, les <strong>de</strong>rnières charges sont<br />
liées aux crédits et <strong>de</strong>ttes : le remboursement du<br />
crédit, apurement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes, plans <strong>de</strong> suren<strong>de</strong>ttement.<br />
Un avantage forfaitaire lié à l’absence <strong>de</strong><br />
crédit est accordé à hauteur <strong>de</strong> 50 €. Sont également<br />
comptés les frais liés à l’hébergement en<br />
EHPAD ou EHPA.<br />
Le calcul <strong>de</strong>s parts<br />
Une personne seule équivaut à 1,5 part, une<br />
personne seule avec enfant(s) 1,5 part plus une<br />
part par enfant, un couple est égal à <strong>de</strong>ux parts,<br />
un couple avec enfant(s) correspond à <strong>de</strong>ux parts<br />
plus une par enfant, et enfin, une personne hébergée<br />
équivaut à une part. Le reste à vivre pris en<br />
compte doit être inférieur ou égal à 6 € par jour<br />
et par personne. Il est cependant porté à 8 € pour<br />
certaines ai<strong>de</strong>s.<br />
Les ai<strong>de</strong>s concernées<br />
Les ai<strong>de</strong>s pour tous : les ai<strong>de</strong>s d’urgence, une<br />
seule fois sauf cas particuliers (alimentaires, exceptionnelles<br />
sur facture, régie <strong>de</strong> secours…), les<br />
ai<strong>de</strong>s exceptionnelles (alimentaires, sur factures…<br />
ainsi que le micro-crédit personnel et la possibilité<br />
d’avances remboursables). Pour les jeunes <strong>de</strong> 18<br />
à 25 ans, le minimum social, le secours jeunes, le<br />
«coup <strong>de</strong> pouce étu<strong>de</strong>s». Pour les familles : les<br />
ai<strong>de</strong>s à la scolarité, à la restauration scolaire, aux<br />
vacances, tickets loisirs, Noël…<br />
N’hésitez pas à contacter le CCAS pour <strong>de</strong>s<br />
renseignements complémentaires. Son personnel<br />
est à votre service.<br />
Infos : 03 24 32 45 00<br />
Exemple <strong>de</strong> calcul du «reste à vivre»<br />
pour une personne seule<br />
avec 3 enfants<br />
Ressources = 1136,73 €<br />
Charges = 362,20 €<br />
(1136,73 - 362,20) : 4,5 parts : 30,5 jours =<br />
5,64 € par jour.<br />
Le reste à vivre est donc <strong>de</strong> 5,64 € par jour<br />
et par personne<br />
En <strong>2010</strong>, l'épidémie du SIDA (syndrome<br />
d'immunodépression acquis lié au virus VIH) a 25<br />
ans. Les progrès dans la prise en charge <strong>de</strong>s<br />
patients n'ont pas cessé. D'une maladie<br />
constamment mortelle, on est passé à une maladie<br />
chronique avec <strong>de</strong>s traitements simples à<br />
prendre, ayant peu d'effets indésirables.<br />
La connaissance <strong>de</strong> base sur les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
transmission et les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prévention sont<br />
connus <strong>de</strong> tous mais pas toujours appliqués.<br />
L'épidémie continue puisque l'on a 6 500 nouvelles<br />
prises en charge en 2009.<br />
L'offre universelle <strong>de</strong> dépistage pour l'ensemble<br />
<strong>de</strong> la population est acquise grâce aux<br />
centres <strong>de</strong> dépistage anonyme et gratuit. Par<br />
contre, les besoins sont différents en dépistage<br />
selon les groupes <strong>de</strong> population et il reste beaucoup<br />
à faire.<br />
Aujourd'hui nous avons <strong>de</strong> nouveaux outils<br />
pour le diagnostic : <strong>de</strong>s tests Elisa <strong>de</strong> 4 e génération<br />
qui recherchent les anticorps dirigés contre<br />
le virus du SIDA et un antigène du virus, permettant<br />
<strong>de</strong> raccourcir le délai entre exposition et test<br />
positif <strong>de</strong> 3 mois à 6 semaines ; les TDR ou test<br />
<strong>de</strong> dépistage à résultat rapi<strong>de</strong>, unitaires, sans<br />
technique automatisée, pouvant être réalisés en<br />
<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> tout laboratoire ; les micrométho<strong>de</strong>s,<br />
ce sont <strong>de</strong>s prélèvements au bout du doigt sur<br />
un petit tube, avec réalisation au laboratoire <strong>de</strong>s<br />
tests Elisa.<br />
5 millions <strong>de</strong> tests ont été effectués en<br />
France en 2009, soit 80 tests pour 1 000 habitants.<br />
Néanmoins, <strong>de</strong>puis 3 ans, le nombre <strong>de</strong><br />
personnes ayant développé un SIDA est stable et<br />
n'a plus tendance à diminuer, le diagnostic est<br />
fait à un sta<strong>de</strong> trop avancé <strong>de</strong> la maladie, la moitié<br />
<strong>de</strong>s personnes découvrant leur séroposivité a <strong>de</strong>s<br />
lymphocytes CD 4 inférieurs au seuil <strong>de</strong>s 350, valeur<br />
signifiant déjà un déficit immunitaire.<br />
Chez les patients hétérosexuels, 63 % sont<br />
découverts à ce sta<strong>de</strong>, les quelques usagers <strong>de</strong><br />
drogues récemment dépistés positifs le sont<br />
aussi à un sta<strong>de</strong> tardif, dans le groupe homosexuel,<br />
malgré une bonne sensibilisation et la<br />
découverte <strong>de</strong> l'infection à un sta<strong>de</strong> récent dans<br />
39 % <strong>de</strong>s cas, il existe toujours un retard au<br />
dépistage, notamment pour les plus âgés.<br />
En France, aujourd'hui, 35 000 personnes<br />
vivent avec le virus du SIDA tout en l'ignorant. Il<br />
faut donc dépister plus largement. Il faudrait que<br />
l'on fasse tous un test au moins une fois dans<br />
notre vie, entre 20 et 70 ans, examen à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
auprès <strong>de</strong> son mé<strong>de</strong>cin-traitant.<br />
Les centres <strong>de</strong> dépistage anonyme et gratuit<br />
doivent quitter l'hôpital, se mobiliser pour aller à<br />
la rencontre <strong>de</strong>s populations les plus vulnérables.<br />
Les micrométho<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vraient permettre d'éviter<br />
les prises <strong>de</strong> sang, les tests <strong>de</strong> dépistage rapi<strong>de</strong><br />
donner <strong>de</strong>s résultats immédiats.<br />
En <strong>2010</strong>, tous ces nouveaux outils <strong>de</strong>vraient<br />
nous permettre un dépistage plus large, la mise<br />
en route <strong>de</strong> traitement à un sta<strong>de</strong> précoce permettant<br />
<strong>de</strong> préserver le système immunitaire <strong>de</strong>s<br />
patients.<br />
Docteur Penalba, mé<strong>de</strong>cin-chef <strong>de</strong>s maladies<br />
infectieuses <strong>de</strong> l’Hôpital Manchester<br />
N° 137 - Février <strong>2010</strong><br />
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