Le PNUE en Haïti - United Nations in Haiti

Le Séisme du 12 janvier
A 16h53 heure locale, le 12 janvier 2010, un puissant
séisme d’une magnitude de 7,0 sur l’échelle de
Richter a frappé Haïti. L’épicentre se trouvait dans la
ville densément peuplée de Léogâne, située à 56
km au sud-ouest de la capitale Port-au-Prince. C’était
le plus fort séisme à avoir frappé Haïti depuis deux
siècles, et parmi le plus fort à avoir jamais frappé
les Caraïbes. Parmi les répliques subies par la suite
pendant plusieurs semaines, plus de 16 ont été d’une
magnitude de 5,0 ou plus.
Le séisme a dévasté Port-au-Prince, Léogâne et
d’autres villes, surtout dans le sud, dont Miragoâne
and Jacmel. Habitations, bureaux, et commerces
ont été détruits. Le palais présidentiel, le parlement,
la cour de justice ainsi que la plupart des bâtiments
administratifs publiques ont été sévèrement
endommagés. Dans la région de Port-au-Prince et
dans le sud d’Haïti, on estime que 105 000 maisons
se sont effondrées et que plus de 188 300 autres
ont été endommagées. De nombreux hôpitaux,
écoles, tribunaux, postes de police et prisons ont
également été détruits, tandis que les terres et les
récoltes dans les zones rurales ont été sévèrement
endommagées. Les sédiments et les débris qui se
sont déversés dans les zones côtières ont causé la
fermeture de plusieurs ports et ont eu un impact
néfaste sur la pêche.
Plus de 222 000 personnes sont mortes et plus de 300
000 ont été blessées. Au total, 2,3 millions Haïtiens
ont été déplacés et près de 1,5 million ont été logés
dans des abris temporaires. Les capacités du pays
à gérer cette catastrophe ont été dramatiquement
réduites par la mort de nombreux membres clés du
gouvernement et de l’administration et par la destruction
de l’infrastructure gouvernementale. Au sein de
l’ONU, le séisme a fait 102 victimes, ce qui représente
la perte la plus élevée de l’histoire de l’organisation.
Le personnel du PNUE a eu de la chance en ce qui
concerne l’impact direct du séisme. L’équipe entière
ainsi que plusieurs visiteurs étaient en train de travailler
à l’intérieur dans les bureaux au moment du séisme,
mais tous s’en sont sortis sans blessures graves. Le
bureau a été détruit mais les murs ont tenu bon, ce
qui a permis de récupérer par la suite la plupart de
l’équipement. Tous les membres Haïtiens du personnel
avaient des membres de leur famille blessés ou dont
le domicile avait été détruit. Pendant les semaines qui
ont suivi le séisme, tout le personnel a dormi dans des
voitures ou dans des abris temporaires portables.
Le séisme de janvier 2010 a détruit les bureaux du PNUE à Port-au-Prince, Haïti
10 Le PNUE en Haïti – Revue de l’Année 2010