22.11.2014 Views

Mise en page 1 - Château de La Roche-Guyon

Mise en page 1 - Château de La Roche-Guyon

Mise en page 1 - Château de La Roche-Guyon

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

2<br />

Jean Le Gac


Sommaire<br />

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4<br />

Le Musée ephémère : une génération d’artistes se raconte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7<br />

Le Château <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong> au coeur d’un programme «Patrimoine et Création » . . . . . 8<br />

Planning 2010-2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10<br />

Biographies <strong>de</strong>s artistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14<br />

Les programmes pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18<br />

<strong>La</strong> programmation <strong>de</strong> spectacle vivant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20<br />

Informations pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22<br />

3


Introduction<br />

S’accaparant <strong>de</strong>s fragm<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>s <strong>de</strong>moiselles<br />

d’Avignon <strong>de</strong> Picasso dans son exposition<br />

intitulée « effraction douce » à Aix <strong>en</strong> Prov<strong>en</strong>ce 1<br />

Jean Le Gac agit « <strong>en</strong> amoureux <strong>de</strong> l’art » et Picasso, Don<br />

Quichotte, Braque 2 « <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les acteurs d’une<br />

archéologie, d’une mise <strong>en</strong> scène du passé au prés<strong>en</strong>t. Je<br />

suis à la fois leur peintre » dit Jean Le Gac, « leur reporter<br />

photographique et leur conservateur <strong>de</strong> musée qui<br />

s’interroge sur leur mystère. »<br />

Jean Le Gac - et à ses côté evelyne Artaud Commissaire<br />

<strong>de</strong> l’exposition - sera donc « le conservateur » <strong>de</strong> ce<br />

Musée ephémère que nous projetons au Château <strong>de</strong> <strong>La</strong><br />

<strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong>, et à ce musée là Jean Le Gac lancera <strong>de</strong>s<br />

invitations à ses amis, aux artistes <strong>de</strong> sa génération, ceux<br />

qui ont voulu « sortir du cadre » dans les années 70. Avec<br />

eux, il tissera un réseau <strong>de</strong> relations intimem<strong>en</strong>t liées au site.<br />

Comm<strong>en</strong>t rêver cadre plus adapté à un tel projet que ce<br />

stupéfiant grand château choisi par edgar Pierre Jacobs<br />

pour son piège diabolique et qui semble sorti d’une falaise<br />

<strong>de</strong> craie comme une folie d’architecture qu’on ne saurait<br />

plus aujourd’hui imaginer, ce grand château vi<strong>de</strong> comme<br />

un décor magistral qu’il s’agit sans cesse <strong>de</strong> réinv<strong>en</strong>ter, ce<br />

grand château habité par la création artistique qui travaille<br />

à faire partager au plus grand nombre ses projets et ses<br />

productions jusqu’à se donner comme <strong>de</strong>vise : château<br />

<strong>de</strong>s lumières, château citoy<strong>en</strong>.<br />

Yves CHeVALLIeR<br />

Directeur du Château <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong><br />

1 in art press 358 Jean Le Gac, artiste tisseur<br />

2 « Mon vieux vilbure, l’atelier braque » que j’ai écrit et mis <strong>en</strong> scène, accompagnera le<br />

musée éphémère<br />

5


Le Musée ephémère :<br />

Une génération d’artistes se raconte<br />

Il n’est pas surpr<strong>en</strong>ant qu’invitant Jean Le Gac à<br />

concevoir une interv<strong>en</strong>tion au Château <strong>de</strong> la <strong>Roche</strong>-<br />

<strong>Guyon</strong>, je sois conviée à une av<strong>en</strong>ture qui dépasse la<br />

simple exposition… je m’y att<strong>en</strong>dais un peu, je dois<br />

l’avouer. Nous avions déjà dans la gran<strong>de</strong> Galerie<br />

Nationale <strong>de</strong> la Tapisserie à Beauvais, déployé ainsi, autour<br />

<strong>de</strong> l’oeuvre <strong>de</strong>s « Adieux », ce qui pourrait être une préfiguration<br />

<strong>de</strong> ce projet, tout un étage consacré à « ses amis<br />

»… Jean Le Gac n’a pas seulem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s id<strong>en</strong>tités multiples<br />

au travers du « Peintre », personnage fictif habitant son<br />

oeuvre, mais <strong>en</strong>core se situe résolum<strong>en</strong>t et fidèlem<strong>en</strong>t<br />

dans le contexte d’une génération d’artistes qui se sont<br />

av<strong>en</strong>turés hors du strict exercice <strong>de</strong> la peinture ou <strong>de</strong> la<br />

sculpture, mais aussi hors <strong>de</strong>s lieux consacrés et<br />

institutionnels… Une génération critique dite <strong>de</strong><br />

déconstruction, qui a fait ainsi voler <strong>en</strong> éclats tous les<br />

cadres…<br />

ruines… pourrai<strong>en</strong>t accueillir <strong>de</strong>s oeuvres <strong>de</strong> ces grands<br />

artistes, qui déci<strong>de</strong>rai<strong>en</strong>t d’y faire un dépôt pour une<br />

durée déterminée, rejouant ainsi le geste <strong>de</strong><br />

désobéissance qui a fondé leurs oeuvres, et créant par<br />

leur réunion <strong>en</strong> ces lieux hors normes, un Musée rêvé<br />

tel que seuls <strong>de</strong>s artistes peuv<strong>en</strong>t le concevoir, éphémère<br />

et sauvage, aléatoire et créatif, vivant et insol<strong>en</strong>t ! Relayer<br />

cette idée d’artiste est un pari risqué mais oh combi<strong>en</strong><br />

excitant… Suivre ce projet c’est s’<strong>en</strong>gager dès<br />

maint<strong>en</strong>ant et pour une durée <strong>de</strong> trois ans. A raison <strong>de</strong><br />

quatorze artistes par an à partir <strong>de</strong> mars 2010, p<strong>en</strong>dant<br />

<strong>de</strong>ux ans, ce Musée ephémère se construirait pas à pas<br />

sous les yeux du public, événem<strong>en</strong>t sans cesse relayé par<br />

les nouveaux dépôts, et à chaque fois démultiplié par <strong>de</strong><br />

nouveaux contacts pour chacun <strong>de</strong>s artistes. Une<br />

inauguration ouvrira le parcours terminé <strong>en</strong> 2013,<br />

accompagnée par la publication d’un livre.<br />

« Sortir du cadre », telle est l’invitation qu’il veut<br />

r<strong>en</strong>ouveler à ses amis d’aujourd’hui, dans un<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t à la mesure <strong>de</strong> cette démesure… Un<br />

Château fou pour <strong>de</strong>s artistes qui retrouveront là le<br />

terrain d’un lieu qui peut <strong>en</strong>core, p<strong>en</strong>se-t-il, les faire rêver<br />

dans un parcours chaotique au travers les siècles, jusqu’à<br />

la fameuse machine à remonter le temps du<br />

«Piège diabolique» …<br />

Son idée est que les espaces repérés du Château :<br />

écuries, bibliothèque fantôme, casemates <strong>de</strong> Rommel,<br />

chapelles jumelles, donjon médiéval, potager, pigeonnier,<br />

escalier troglodytique, salle <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s, petit théâtre <strong>en</strong><br />

<strong>La</strong> réussite d’une telle av<strong>en</strong>ture, qui s’accor<strong>de</strong> avec la<br />

dim<strong>en</strong>sion monum<strong>en</strong>tale <strong>de</strong> ce Château, dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong> la<br />

qualité <strong>en</strong> son sein d’une collection exceptionnelle<br />

d’oeuvres importantes jamais réunies, collection qui sera<br />

conçue avec et par les artistes <strong>de</strong> cette génération <strong>de</strong><br />

rupture, qui reste toujours aujourd’hui très vive et très<br />

active sur la scène artistique nationale, voire maint<strong>en</strong>ant<br />

reconnue internationalem<strong>en</strong>t comme un mom<strong>en</strong>t<br />

fondateur <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art contemporain.<br />

evelyne ARTAUD<br />

Critique d’art et commissaire <strong>de</strong> l’exposition<br />

6<br />

Vinc<strong>en</strong>t Bioules - <strong>La</strong> face nord<br />

80x120cm


Le Château <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong><br />

au coeur d’un programme « Patrimoine & Création »<br />

Façonné par l’histoire, du Moy<strong>en</strong> Age à nos jours, le<br />

Château <strong>de</strong> la <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong> est un château<br />

étrange et mystérieux... Adossé à la falaise <strong>de</strong> craie,<br />

dominant une boucle <strong>de</strong> la Seine, il s’est développé au fil <strong>de</strong>s<br />

siècles, <strong>en</strong>trecroisant avec élégance les styles architecturaux.<br />

Du donjon médiéval aux écuries du XVIIIème siècle, <strong>de</strong>s<br />

premiers espaces troglodytiques au potager expérim<strong>en</strong>tal<br />

<strong>de</strong>s Lumières, <strong>de</strong>s salons d’apparat aux casemates<br />

aménagées par Rommel, le château propose à ses<br />

visiteurs un étrange voyage dans le temps.<br />

Le premier château <strong>de</strong> la <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong> était invisible,<br />

<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t creusé dans la roche. Lorsqu’au XIIème siècle,<br />

un corps <strong>de</strong> logis est construit au pied <strong>de</strong> la falaise, un soli<strong>de</strong><br />

donjon <strong>de</strong> pierre s’élève au sommet <strong>de</strong> la colline. Déf<strong>en</strong>du<br />

par une double <strong>en</strong>ceinte <strong>en</strong> éperon, il est relié au manoir<br />

par un passage secret. Ouvert au public, son sommet offre<br />

sur la vallée <strong>de</strong> la Seine une vue impressionnante.<br />

ordres après la mort tragique <strong>de</strong> sa jeune épouse et<br />

<strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t cardinal. Il réaménage l’anci<strong>en</strong>ne chapelle<br />

troglodytique. Victor Hugo, <strong>La</strong>martine, Montalembert<br />

séjourn<strong>en</strong>t au château.<br />

Au XXème siècle, l’anci<strong>en</strong>ne forteresse retrouve sa<br />

vocation militaire : Rommel s’y installe <strong>en</strong> 1944 avec son<br />

état-major. Des casemates sont secrètem<strong>en</strong>t creusées<br />

dans la falaise.<br />

Inviter les artistes à réhabiliter le site offre une nouvelle<br />

vision du lieu qui sera à nouveau confronté à la création<br />

<strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong> est un lieu qui conserve la mémoire du Siècle<br />

<strong>de</strong>s Lumières. Le Duc <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>foucauld et sa fille, la duchesse<br />

d’<strong>en</strong>ville <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong> grands travaux. <strong>en</strong>trée<br />

monum<strong>en</strong>tale, écuries, pavillons, terrasses se fond<strong>en</strong>t dans la<br />

forteresse médiévale. Turgot, Condorcet, Young se réuniss<strong>en</strong>t<br />

dans le grand salon, la bibliothèque ou le petit théâtre, joyau<br />

secret du château. Symboles <strong>de</strong> cet éclat, les tapisseries d’esther<br />

ont pu regagner leur écrin d’origine dans le grand salon.<br />

<strong>La</strong> falaise abrite <strong>de</strong> nombreux secret. Au XIXème siècle,<br />

le Duc <strong>de</strong> Rohan hérite du domaine. Il <strong>en</strong>tre dans les<br />

8


Le Château <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong> est sout<strong>en</strong>u par :<br />

Le Conseil Général du Val d’Oise<br />

<strong>La</strong> Région Île-<strong>de</strong>-France<br />

Le Parc Naturel du Vexin<br />

Le château dans la littérature et la peinture<br />

Au XVIIIe siècle, le coteau <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong> et son château troglodytique ont été peints <strong>en</strong><br />

tant que paysages <strong>de</strong> peinture pittoresque par le peintre Hubert Robert.<br />

Au XIXe siècle Clau<strong>de</strong> Monet, qui a résidé non loin à Vétheuil puis à Giverny, a égalem<strong>en</strong>t peint<br />

<strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong> et <strong>de</strong> ses falaises.<br />

Au XIXe siècle, un <strong>de</strong> ses propriétaires et habitant, le duc et cardinal Louis François <strong>de</strong> Rohan-<br />

Chabot y a invité <strong>en</strong> séjour le poète, écrivain, histori<strong>en</strong>, et homme politique Alphonse <strong>de</strong> <strong>La</strong>martine<br />

qui y a écrit une <strong>de</strong> ses plus admirables méditations poétiques : la semaine Sainte à la <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong>.<br />

Au XXe siècle, Georges Braque représ<strong>en</strong>te le village <strong>en</strong> 1909 durant sa pério<strong>de</strong> dite du cubisme analytique.<br />

9


Planning 2010-2012<br />

JANVIER<br />

FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN<br />

EXPOSITION<br />

2010<br />

Le 21 mars : 6 artistes exposés<br />

EXPOSITION<br />

6 artistes<br />

EXPOSITION<br />

2011<br />

EXPOSITION<br />

14 artistes<br />

Le 21 mars : 4 artistes supplém<strong>en</strong>taires<br />

EXPOSITION<br />

18 artistes<br />

EXPOSITION<br />

2012<br />

EXPOSITION COMPLETE<br />

autres<br />

manifestations<br />

Manifestation <strong>de</strong> spectacle vivant.<br />

Exemple : Théâtre<br />

actions<br />

pédagogiques<br />

&<br />

activités<br />

extra-scolaires<br />

10


Ce cal<strong>en</strong>drier est une proposition du déroulem<strong>en</strong>t possible <strong>de</strong> l’exposition <strong>en</strong>tre 2010 et 2012 mais ne représ<strong>en</strong>te pas un scénario<br />

définitif .<br />

Le principe <strong>de</strong> cooptation : les artistes exposant au château pourront choisir parmi leur génération <strong>de</strong>s artistes qui seront invité à<br />

<strong>en</strong>richir l’exposition. Les <strong>de</strong>rniers artistes invités déci<strong>de</strong>ront à leur tour <strong>de</strong>s prochains exposants.<br />

JUILLET AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE<br />

Le 21 juin : 4 artistes supplém<strong>en</strong>taires<br />

EXPOSITION<br />

10 artistes<br />

Le 10 septembre : 4 artistes supplém<strong>en</strong>taires<br />

EXPOSITION<br />

14 artistes<br />

Le 21 juin : 4 artistes supplém<strong>en</strong>taires<br />

EXPOSITION<br />

22 artistes<br />

Le 10 septembre : 4 artistes supplém<strong>en</strong>taires<br />

EXPOSITION<br />

26 artistes<br />

26 artistes<br />

Manifestation <strong>de</strong> spectacle vivant.<br />

Exemple : Danse<br />

Manifestation <strong>de</strong> spectacle vivant.<br />

Exemple : Opéra<br />

11


Daniel Bur<strong>en</strong><br />

C<strong>en</strong>t manches à airs installées à De Haan


« L'objet <strong>de</strong> la peinture, c'est la peinture elle-même et les tableaux exposés ne se rapport<strong>en</strong>t qu'à eux-mêmes. Ils ne font<br />

point appel à un « ailleurs ». Ils n'offr<strong>en</strong>t point d'échappatoire, car la surface, par les ruptures <strong>de</strong> formes et <strong>de</strong> couleurs qui y<br />

sont opérées, interdit les projections m<strong>en</strong>tales ou les divagations oniriques du spectateur. <strong>La</strong> peinture est un fait <strong>en</strong> soi et<br />

c'est sur son terrain que l'on doit poser les problèmes. Il ne s'agit ni d'un retour aux sources, ni <strong>de</strong> la recherche d'une pureté<br />

originelle, mais <strong>de</strong> la simple mise à nu <strong>de</strong>s élém<strong>en</strong>ts picturaux qui constitu<strong>en</strong>t le fait pictural. D'où la neutralité <strong>de</strong>s œuvres<br />

prés<strong>en</strong>tées, leur abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> lyrisme et <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur expressive. »<br />

Vinc<strong>en</strong>t Bioulès, Louis Cane, Marc Deva<strong>de</strong>, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, André Val<strong>en</strong>si, Clau<strong>de</strong> Viallat.<br />

Déclaration faite <strong>en</strong> juin 1969, lors <strong>de</strong> l’exposition « <strong>La</strong> Peinture <strong>en</strong> question » au Musée du Havre.


Biographies <strong>de</strong>s artistes<br />

Jean-Pierre BERTRAND<br />

Citrin <strong>en</strong> 54<br />

Né <strong>en</strong> France <strong>en</strong> 1937, il vit à Paris. V<strong>en</strong>u du cinéma où il fut assistant réalisateur dans les années 60, Jean-Pierre Bertrand déploie <strong>de</strong>puis ses débuts une œuvre<br />

hétérogène recourant au film, au <strong>de</strong>ssin, à l’objet et aux techniques picturales. Les médiums qu’il emploie peuv<strong>en</strong>t tout autant être issus <strong>de</strong> la nature (citrons,<br />

miel, sel) que relever d’une structure littéraire ou mathématique et son art est nourrit par l’observation <strong>de</strong> m<strong>en</strong>us faits, d’impressions ainsi que d’une mémoire<br />

livresque et cinématographique.<br />

Vinc<strong>en</strong>t BiouLèS<br />

Volley-ball<br />

Né à Montpellier <strong>en</strong> 1938, Vinc<strong>en</strong>t Bioulès est l'inv<strong>en</strong>teur du nom du mouvem<strong>en</strong>t Supports/Surfaces dont il fut un <strong>de</strong>s animateurs principaux. Il<br />

participe à une première exposition commune <strong>en</strong> 1970 à l'Arc à Paris et p<strong>en</strong>dant tout le temps où il participe aux activités du groupe, il ne cesse<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner sur le motif. De fait, il abandonne rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t l'abstraction dans les années 1970 pour rev<strong>en</strong>ir à la peinture figurative, notamm<strong>en</strong>t par<br />

le portrait et le paysage.<br />

Christian BoLTANSki<br />

Reliquaire<br />

Christian Boltanski est un plastici<strong>en</strong> français, né <strong>en</strong> 1944 à Paris. Photographe, sculpteur et cinéaste, connu avant tout pour ses installations, il se<br />

définit lui-même comme peintre, bi<strong>en</strong> qu'il ait <strong>de</strong>puis longtemps abandonné ce support. Utilisant une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> matériaux, que ce soit <strong>de</strong>s<br />

objets trouvés, du carton ondulé, <strong>de</strong> la pâte à mo<strong>de</strong>ler, Boltanski cherche à communiquer <strong>de</strong> l’émotion dans toutes les expressions artistiques qu’il<br />

utilise : photos, cinéma, vidéo <strong>en</strong> s’appuyant sur ses thèmes récurr<strong>en</strong>ts que sont la mémoire, l’inconsci<strong>en</strong>t, l’<strong>en</strong>fance et la mort.<br />

Daniel BuREN<br />

Les anneaux<br />

Daniel Bur<strong>en</strong> est un peintre et sculpteur français, né à Boulogne-Billancourt <strong>en</strong> 1938. Formé à l'ecole <strong>de</strong>s métiers d'art, Daniel Bur<strong>en</strong> installe ses<br />

créations minimalistes dans <strong>de</strong>s lieux publics afin <strong>de</strong> les dévoyer, selon une vision subversive <strong>de</strong> l'art. Ses œuvres monum<strong>en</strong>tales, souv<strong>en</strong>t<br />

reconnaissables par les rayures caractéristiques qu’il utilise, comme dans la cour du Palais-Royal à Paris, illustr<strong>en</strong>t cette volonté d’appliquer sa vision<br />

aux lieux historiques et <strong>de</strong> faire correspondre les époques et les styles artistiques.<br />

Pierre BuRAgLio<br />

D’après Honoré Daumier,<br />

Les parlem<strong>en</strong>taires<br />

Pierre Buraglio, né le 4 mars 1939 à Char<strong>en</strong>ton-le-Pont, est un artiste contemporain français. <strong>en</strong> 1963, il comm<strong>en</strong>ce à travailler dans l'atelier <strong>de</strong> Roger Chastel<br />

à l'ecole <strong>de</strong>s Beaux-arts et il r<strong>en</strong>contre, par la suite, <strong>de</strong>s artistes comme Bioules, Kermarrec, <strong>La</strong>ksine, Parm<strong>en</strong>tit, Poli, Rouan, et Viallat. Après avoir défini <strong>en</strong><br />

1967, la peinture par trois interdits (impossible <strong>de</strong> figurer, <strong>de</strong> signifier, d'exprimer) et un impératif (subvertir), Pierre Buraglio ori<strong>en</strong>te son travail dans les années<br />

70 <strong>en</strong> utilisant <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong>s objets trouvés comme les châssis <strong>de</strong> f<strong>en</strong>êtres, <strong>de</strong>s verres colorés et <strong>de</strong>s papiers d'emballage <strong>de</strong> Gauloises bleues.<br />

André CADERE<br />

Artiste roumain né à Varsovie <strong>en</strong> 1934 et mort à Paris <strong>en</strong> 1978, Ca<strong>de</strong>re vit ses premières années <strong>en</strong> Roumanie avant <strong>de</strong> s’installer à Paris <strong>en</strong> 1967.<br />

<strong>La</strong> même année, il expose au Marché expérim<strong>en</strong>tal d'Art <strong>de</strong>s peintures dans la mouvance <strong>de</strong> l'Op Art et fréqu<strong>en</strong>te Isidore Isou et le milieu lettriste.<br />

Très vite, il tisse <strong>de</strong>s li<strong>en</strong>s avec les artistes parisi<strong>en</strong>s qui, dans le sillage <strong>de</strong> l'art minimal, du <strong>La</strong>nd Art et <strong>de</strong> l'art conceptuel, mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> question<br />

l'id<strong>en</strong>tité <strong>de</strong> l'auteur et <strong>de</strong> l'œuvre, la pertin<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la signature et <strong>de</strong> l'« objet ». <strong>en</strong> 1969, pour Work in Progress, une exposition organisée par<br />

Christian Boltanski et Jean Le Gac, il tresse 750 mètres <strong>de</strong> ficelle sur le portail <strong>de</strong> l'American C<strong>en</strong>ter.<br />

Barre <strong>de</strong> bois rond<br />

14


Louis CANE<br />

L'Ange Gabriel apporte la couleur à Louis<br />

Cane et au Groupe Supports-Surfaces<br />

Quadrillage <strong>de</strong> toile<br />

Louis Cane, né <strong>en</strong> 1943 à Beaulieu-sur-Mer, comm<strong>en</strong>ce sa formation artistique <strong>en</strong> suivant les cours <strong>de</strong> l’ecole Nationale <strong>de</strong>s Arts Décoratifs à Nice<br />

et à Paris et comm<strong>en</strong>ce à exposer <strong>en</strong> 1967 avec Arman, B<strong>en</strong>jamin Vautier, Noël Dolla et Patrick Saytourn <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tant <strong>de</strong>s œuvres réalisées avec<br />

<strong>de</strong>s tampons et <strong>de</strong>s papiers collés. <strong>en</strong> 1975 et 1976, il se met à pratiquer une peinture semi-abstraite et fait un retour définitif à la figuration <strong>en</strong> 1978 tout<br />

<strong>en</strong> comm<strong>en</strong>çant à abor<strong>de</strong>r la sculpture.<br />

Daniel DEzEuzE<br />

Daniel Dezeuze est un artiste plastici<strong>en</strong> français, né <strong>en</strong> 1942 à Alès. Membre du groupe Supports/Surfaces, il met <strong>en</strong> question l’illusionnisme pictural,<br />

prés<strong>en</strong>tant dès 1967 <strong>de</strong>s châssis privés <strong>de</strong> leur toile et mettant l’acc<strong>en</strong>t sur l’importance du vi<strong>de</strong> et une mise <strong>en</strong> scène austère <strong>de</strong> l’espace. Optant<br />

pour l’utilisation <strong>de</strong> techniques multiples et diverses, Daniel Dezeuze s’inscrit dans une relecture <strong>de</strong> l’art américain sans nier une réelle jubilation<br />

pour l’utilisation <strong>de</strong> matériaux considérés comme pauvres. <strong>La</strong> conceptualisation générale <strong>de</strong> son œuvre se sert <strong>de</strong>s supports les plus variés ainsi<br />

que <strong>de</strong>s assemblages hétéroclites comme champ d’expéri<strong>en</strong>ces.<br />

Noël DoLLA<br />

Léger v<strong>en</strong>t <strong>de</strong> travers<br />

Membre du mouvem<strong>en</strong>t artistique Supports / Surfaces, Noël Dolla, né <strong>en</strong> 1945 à Nice, pose la question <strong>de</strong> la peinture comme objet à part<br />

<strong>en</strong>tière dans l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> son œuvre. Il travaille sur l'acier, le plomb et autres tubes <strong>en</strong> néon, appliquant les nuances à partir <strong>de</strong> cire, <strong>de</strong> plume<br />

ou <strong>en</strong>core <strong>de</strong> goudron. Il teint ses tableaux, les comble d'empreintes et les met <strong>en</strong> scène dans <strong>de</strong>s espaces qui perd<strong>en</strong>t leurs repères habituels.<br />

Les œuvres sont ainsi dépourvues <strong>de</strong> châssis ou montées sur <strong>de</strong>s échelles.<br />

Joch<strong>en</strong> gERz<br />

Installation Platz <strong>de</strong>r Grundrechte,<br />

Karlsruhe<br />

De part et d’autre du fleuve<br />

Né <strong>en</strong> 1940 à Berlin, Joch<strong>en</strong> Gerz est un artiste conceptuel allemand dont les expositions sont une juxtaposition <strong>de</strong> disciplines artistiques différ<strong>en</strong>tes.<br />

elles doiv<strong>en</strong>t être comprises principalem<strong>en</strong>t comme <strong>de</strong>s œuvres in-situ où sont utilisés différ<strong>en</strong>ts médias : photographie, vidéo, livre d'artiste,<br />

sculpture, mais égalem<strong>en</strong>t performance. Joch<strong>en</strong> Gerz s'est fait connaître par un large public par <strong>de</strong>s œuvres élaborées souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> commun avec<br />

d'autres et reçues partout avec <strong>de</strong> vives réactions comme le Monum<strong>en</strong>t contre le fascisme à Hambourg ou le Monum<strong>en</strong>t Vivant <strong>de</strong> Biron.<br />

Paul-Armand gETTE<br />

Artiste né <strong>en</strong> 1927 à Lyon, Paul-Amand Guette est un artiste et écrivain français qui vit et travaille à Paris. Artiste aimant brouiller les pistes, il produit une<br />

œuvre située sur <strong>de</strong>s lisières, celles qui pass<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre l’art, la sci<strong>en</strong>ce et la nature, recherchant les dim<strong>en</strong>sions métaphoriques <strong>de</strong>s lieux du corps et <strong>de</strong>s paysages.<br />

Il poursuit <strong>de</strong>puis 1970 une double recherche : l'une consacrée à la nature du paysage par le biais <strong>de</strong> repérages photographiques, <strong>de</strong> notes<br />

graphiques, <strong>de</strong> collectes d'échantillons, d'<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts, l'autre vouée à l'étu<strong>de</strong> du modèle.<br />

Toni gRAND<br />

Sculpture, Forteresse <strong>de</strong> Salses<br />

Toni Grand, né <strong>en</strong> 1935 et mort <strong>en</strong> 2005 est un sculpteur français, appar<strong>en</strong>té au mouvem<strong>en</strong>t Supports/Surfaces. Son développem<strong>en</strong>t artistique<br />

connaît trois pério<strong>de</strong>s : travaillant tout d’abord ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t le plomb, l'aluminium et l'acier, il se consacre <strong>en</strong>suite principalem<strong>en</strong>t à la sculpture<br />

sur bois. Finalem<strong>en</strong>t, à partir du milieu <strong>de</strong>s années 1970, il travaille avec <strong>de</strong>s résines <strong>de</strong> synthèse dans son atelier <strong>de</strong> Mouriès. Il exposa une <strong>de</strong>rnière<br />

fois ses œuvres <strong>en</strong> France <strong>en</strong> 1994 à la Galerie nationale du Jeu <strong>de</strong> paume.<br />

Christian JACCARD<br />

Vitrail dans la chapelle <strong>de</strong> <strong>La</strong> Trinité,<br />

à Cast<strong>en</strong>nec, <strong>en</strong> Bieuzy-les-Eaux<br />

Christian Jaccard est un artiste plastici<strong>en</strong> français, né à Font<strong>en</strong>ay-sous-Bois <strong>en</strong> 1939. Par son travail, il perturbe l’acte classique ou traditionnel <strong>de</strong> la<br />

peinture <strong>en</strong> réalisant <strong>de</strong>s toiles libres <strong>de</strong> tout châssis, posées à même le sol et imprimées à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce que Jaccard nomme <strong>de</strong>s « outils » : objets<br />

naturels (plantes et insectes), papier, ruban, puis à partir <strong>de</strong> 1971, cor<strong>de</strong>s, ficelles, nœuds. Il utilisera plus tard la combustion pour obt<strong>en</strong>ir le même<br />

effet. A travers son action expérim<strong>en</strong>tale, l’œuvre <strong>de</strong> Jaccard participe à la redéfinition du cadre structurel du tableau, ce qui, dans les années 70, le<br />

rapproche <strong>de</strong>s préoccupations du groupe Supports-Surfaces.<br />

15


Biographies <strong>de</strong>s artistes<br />

Jean Le gAC<br />

Né <strong>en</strong> 1936 à Alès, Jean Le Gac est un artiste français. Ses premières activités s’affirm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> marge <strong>de</strong>s catégories admises, mais son travail rejoint<br />

progressivem<strong>en</strong>t la prés<strong>en</strong>tation classique <strong>de</strong> la peinture décalée par l’introduction du texte, <strong>de</strong> la photo. Il se prés<strong>en</strong>te comme un artiste<br />

romanesque. Il p<strong>en</strong>se avoir introduit le temps <strong>de</strong> l’Imparfait « il était une fois » dans les arts plastiques. C’est un créateur <strong>de</strong> fiction murale.<br />

Princesse nubile<br />

Annette MESSAgER<br />

Annette Messager est une artiste française contemporaine née le 30 novembre 1943 à Berck-sur-Mer. elle est représ<strong>en</strong>tative d'un art du quotidi<strong>en</strong><br />

mêlant réalisme et fantastique, et <strong>de</strong>puis ses débuts dans les années 1970, « essaie <strong>de</strong> voir s'il y a quelque chose à montrer » dans le domaine <strong>de</strong><br />

l'art au féminin et met <strong>en</strong> scène <strong>de</strong> façon ironique la condition féminine. Après une première comman<strong>de</strong> d’une galerie <strong>en</strong> 1971, elle rompt avec<br />

la v<strong>en</strong>te d'objets confectionnés pour <strong>en</strong>tamer une création continue, qu'elle comm<strong>en</strong>ce à exposer à partir <strong>de</strong> 1973, et qui se caractérise par l’emploi<br />

<strong>de</strong> matériaux appart<strong>en</strong>ant à l’art pauvre : peluches, morceaux <strong>de</strong> tissus…<br />

Articulés-Désarticulés<br />

Jean-Michel MEuRiCE<br />

Jean-Michel Meurice est un cinéaste et un artiste peintre né à Lille <strong>en</strong> 1938. Co-fondateur du groupe Supports/Surfaces, son travail se caractérise par<br />

l’int<strong>en</strong>sité colorée et l’atonalité <strong>de</strong>s surfaces peintes, <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t recouvertes par le pinceau <strong>de</strong> traces répétitives et parallèles sur <strong>de</strong>s supports variés<br />

(films d’aluminium, toile trouée, vinyls…) <strong>de</strong> très grand format. Artiste d’une très gran<strong>de</strong> maturité alliée à une grâce poétique et décorative qui relie l’art<br />

mo<strong>de</strong>rne le plus radical avec les gran<strong>de</strong>s œuvres du passé, son travail interroge les limites <strong>en</strong>tre la peinture et le décor, le pictural et l’architecture.<br />

Cugat 1<br />

Bernard PAgèS<br />

Bernard Pagès, né <strong>en</strong> 1940, est un sculpteur français. Utilisant un outillage et <strong>de</strong>s matériaux rudim<strong>en</strong>taires, le plâtre, la terre, le bois, la pierre, il participe<br />

<strong>en</strong> 1968 à l'exposition <strong>de</strong>s Nouveaux Réalistes à Nice, puis grâce à Viallat et Le<strong>page</strong> à <strong>de</strong> multiples expositions <strong>de</strong> groupe. Il se considère alors proche<br />

<strong>de</strong> Supports/Surfaces. Après une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> retrait, il prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong> 1974 sa première exposition personnelle et comm<strong>en</strong>ce au début <strong>de</strong>s années 80 à<br />

exécuter <strong>de</strong>s œuvres monum<strong>en</strong>tales; ses sculptures évolu<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite vers <strong>de</strong>s œuvres obliques, au déséquilibre appar<strong>en</strong>t.<br />

Point <strong>de</strong> vue<br />

gina PANE<br />

Née <strong>en</strong> 1939 et décédée <strong>en</strong> 1990, Gina Pane est une artiste itali<strong>en</strong>ne, figure c<strong>en</strong>trale <strong>de</strong> l'Art Corporel. Après s'être conc<strong>en</strong>trée sur la peinture - notamm<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong> formes géométriques -, Gina Pane s'intéresse à son corps, qu'elle met au cœur <strong>de</strong> son projet. Dans les années 70, elle réalise <strong>de</strong>s "Actions", où le geste<br />

pr<strong>en</strong>d une dim<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> rituel. Repoussant les limites <strong>de</strong> la douleur, elle crée <strong>en</strong> 1973, Action S<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tale, où elle s'automutile <strong>en</strong> écho aux martyrs religieux.<br />

Le riz n°1<br />

Anne et Patrick PoiRiER<br />

Anne et Patrick Poirier, nés respectivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 1941 et 1942, form<strong>en</strong>t un couple d'artistes français. À la fois sculpteurs, architectes et archéologues,<br />

ils explor<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s sites et <strong>de</strong>s vestiges issus <strong>de</strong> civilisations anci<strong>en</strong>nes afin <strong>de</strong> les faire revivre par <strong>de</strong>s reconstitutions miniaturisées. Leurs travaux -<br />

composés d'herbiers, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins, <strong>de</strong> photographies et <strong>de</strong> maquettes - sont une réinv<strong>en</strong>tion du passé, où se confond<strong>en</strong>t lieux réels et paysages<br />

oniriques, ruines imaginaires et fragm<strong>en</strong>ts archéologiques. Au début <strong>de</strong>s années 1970, ils développ<strong>en</strong>t une œuvre contemporaine qui pr<strong>en</strong>d sa<br />

source dans une vision <strong>de</strong> villes calcinées.<br />

"Hommage à Nicolas Ledoux",<br />

colonne brisée du Ponant<br />

16


Jean-Pierre PiNCEMiN<br />

Sans titre<br />

Jean-Pierre Pincemin, né <strong>en</strong> 1944 à Paris et mort <strong>en</strong> 2005 à Arcueil, est un peintre, graveur et sculpteur français. Travaillant à l'origine comme<br />

mécanici<strong>en</strong> à l'usine, Pincemin découvre la peinture par ses visites fréqu<strong>en</strong>tes au Louvre et déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir critique d'art au milieu <strong>de</strong>s années<br />

1960. Il réalise alors ses premières sculptures et peintures. <strong>en</strong> 1969, il organise avec Clau<strong>de</strong> Viallat une exposition à l’École spéciale d’Architecture<br />

à Paris. Les artistes participant à cette exposition seront le noyau du groupe Supports/Surfaces qu'il rejoindra <strong>en</strong> 1971, un an avant sa dissolution.<br />

Jean-Pierre RAyNAuD<br />

<strong>La</strong> maison<br />

Jean-Pierre Raynaud, né à Courbevoie le 20 avril 1939, est un plastici<strong>en</strong> français. Après son diplôme d'horticulture obt<strong>en</strong>u <strong>en</strong> 1958, il réalise <strong>de</strong>s<br />

œuvres à partir <strong>de</strong> panneaux <strong>de</strong> signalisation et <strong>de</strong> pots <strong>de</strong> fleur remplis <strong>de</strong> cim<strong>en</strong>t qui <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>dront rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t sa marque <strong>de</strong> fabrique. Jean-Pierre<br />

Raynaud a exploré plusieurs domaines <strong>de</strong> l'art contemporain : il a réalisé <strong>de</strong>s sculptures, <strong>de</strong>s installations, et a égalem<strong>en</strong>t aménagé <strong>de</strong>s espaces<br />

culturels. On lui doit notamm<strong>en</strong>t le fameux Pot Doré sur le parvis du C<strong>en</strong>tre Pompidou ainsi que les vitraux <strong>de</strong> l'abbaye <strong>de</strong> Noirlac.<br />

François RouAN<br />

Sans Titre<br />

Artiste français, né <strong>en</strong> 1943 à Montpellier, François Rouan vit et travaille à Saint-Maximin. Jeune p<strong>en</strong>sionnaire à la Villa Médicis, il y r<strong>en</strong>contre Balthus<br />

et s'<strong>en</strong>gage, autour <strong>de</strong>s années soixante, dans la mouvance "Supports/Surfaces". Son travail actuel le porte vers <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus<br />

volatils, notamm<strong>en</strong>t par le traitem<strong>en</strong>t photographique <strong>de</strong> l'empreinte, prolongé par <strong>de</strong>s réinscriptions vidéographiques qui lui donn<strong>en</strong>t l'occasion<br />

<strong>de</strong> retourner au tableau selon un espace rep<strong>en</strong>sé, <strong>en</strong> variation, parcouru <strong>de</strong> vitesses et <strong>de</strong> fusions inédites.<br />

Clau<strong>de</strong> RuTAuLT<br />

Pile 1<br />

Clau<strong>de</strong> Rutault est un peintre français né <strong>en</strong> 1941 aux Trois moutiers. Depuis 1973, il produit <strong>de</strong>s œuvres questionnant le tableau et son support mural. <strong>en</strong><br />

peignant la toile <strong>de</strong> la même couleur que le mur, il attire l’att<strong>en</strong>tion sur l’importance <strong>de</strong> l’accrochage et sur la muséographie qui sacralise l’œuvre d’art. Par un<br />

jeu <strong>de</strong> définition / métho<strong>de</strong>, il propose toute une réflexion sur l’action <strong>de</strong> la peinture et sur les différ<strong>en</strong>tes modalités <strong>de</strong> production d’une œuvre.<br />

SARkiS, Sarkis zabunyan dit<br />

Inclinaison<br />

Sarkis, <strong>de</strong> son vrai nom Zabunyan, né <strong>en</strong> 1938 à Istanbul, est un artiste contemporain qui travaille et vit à Paris <strong>de</strong>puis 1962. Son travail se caractérise<br />

par le mélange, dans <strong>de</strong>s installations savamm<strong>en</strong>t mises <strong>en</strong> scène, <strong>de</strong> matériaux aux charges évocatrices et émotionnelles très fortes : feutre<br />

goudronné, néons, résistances électriques, caisses <strong>de</strong> bois, pièces <strong>de</strong> mécano, objets aux prov<strong>en</strong>ances hétéroclites, œuvres d’art, découverts au<br />

hasard <strong>de</strong> r<strong>en</strong>contres et chargés d’histoire.<br />

gérard TiTuS-CARMEL<br />

Suite Grünewald<br />

Peintre, <strong>de</strong>ssinateur et graveur, mais égalem<strong>en</strong>t poète, Gérard Titus-Carmel est né <strong>en</strong> 1942 à Paris. Ayant étudié à l'ecole Boulle, il est rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t<br />

initié à l'art mo<strong>de</strong>rne, et se passionne pour le surréalisme et la poésie. Depuis le début <strong>de</strong>s années 1970, il travaille par série autour d'un thème<br />

ou d'un objet qu'il fabrique lui-même avant <strong>de</strong> le <strong>de</strong>ssiner ou <strong>de</strong> le peindre. Dans <strong>de</strong>s compositions surpr<strong>en</strong>antes, témoignant d'une assurance<br />

formelle formidable, il recrée le mouvem<strong>en</strong>t par le biais <strong>de</strong> stries et <strong>de</strong> hachures à la mine <strong>de</strong> plomb.<br />

Clau<strong>de</strong> ViALLAT<br />

Sculpture (objet),<br />

Clau<strong>de</strong> Viallat, né à Nîmes <strong>en</strong> 1936, est un peintre contemporain français. Membre fondateur <strong>de</strong> Supports/Surfaces, son œuvre <strong>en</strong> incarne l’esthétique. Son travail<br />

est fondé sur la répétition d’une forme simple fonctionnant comme un logo dont l’usage permet <strong>de</strong> repr<strong>en</strong>dre le travail <strong>de</strong> la peinture et d’organiser la navette<br />

dialectique <strong>en</strong>tre la pratique et la théorie. Depuis 1966, c’est sur <strong>de</strong>s supports <strong>de</strong> toile libre, que ne structure plus un châssis, que Clau<strong>de</strong> Viallat appose sa forme.<br />

17


Les programmes pédagogiques<br />

Le Château <strong>de</strong> la <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong> a développé<br />

<strong>de</strong>puis quelques années une politique<br />

pédagogique tout à fait exemplaire auprès<br />

notamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s écoliers et collégi<strong>en</strong>s. <strong>en</strong> effet, il a mis <strong>en</strong><br />

place <strong>de</strong>s projets pédagogiques très originaux autour <strong>de</strong><br />

la découverte du Château, <strong>de</strong> son patrimoine historique<br />

et naturel. Ainsi le Château a accueilli <strong>en</strong> 2008 plus <strong>de</strong><br />

13 000 scolaires, ce qui représ<strong>en</strong>te une part<br />

particulièrem<strong>en</strong>t importante (25%) <strong>de</strong> ses <strong>en</strong>trées.<br />

Ce succès s’appuie à la fois sur la création d’un véritable<br />

réseau <strong>de</strong> part<strong>en</strong>ariats avec tous les établissem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la<br />

région, mais aussi par la création <strong>de</strong> nombreux modules<br />

pédagogiques spécifiques originaux (ateliers thématiques,<br />

séances découverte, applications ludo-éducatives).<br />

Ces résultats sont particulièrem<strong>en</strong>t frappants dans<br />

l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t primaire grâce aux li<strong>en</strong>s privilégiés tissés<br />

avec les établissem<strong>en</strong>ts du territoire proche (70% du<br />

total) mais aussi dans les collèges qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron<br />

25% du total grâce à un souti<strong>en</strong> majeur du Conseil<br />

Général du Val d’Oise.<br />

découvriront ainsi une génération d’artistes majeurs dont<br />

l’histoire et l’œuvre ont marqué la culture <strong>de</strong> ces 30<br />

<strong>de</strong>rnières années <strong>en</strong> France. Au-<strong>de</strong>là du r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s<br />

programmes pédagogiques, cette phase permettra<br />

d’élargir les publics visés par cette politique <strong>en</strong> particulier<br />

auprès <strong>de</strong>s lycé<strong>en</strong>s, cible particulièrem<strong>en</strong>t complexe à<br />

attirer dans les établissem<strong>en</strong>ts culturels.<br />

<strong>La</strong> stratégie développée efficacem<strong>en</strong>t auprès <strong>de</strong>s<br />

collégi<strong>en</strong>s sera mise <strong>en</strong> œuvre auprès <strong>de</strong>s lycées dans le<br />

cadre d’un part<strong>en</strong>ariat nécessaire et stratégique avec les<br />

10 principaux lycées autour du Château, <strong>en</strong> collaboration<br />

avec les Rectorats et les équipes pédagogiques concernées.<br />

Fort <strong>de</strong> cette stratégie payante, le Château <strong>de</strong> la <strong>Roche</strong>-<br />

<strong>Guyon</strong> a décidé <strong>de</strong> passer une nouvelle étape dans sa<br />

politique <strong>de</strong> diversification <strong>de</strong> ses publics et d’accès à la<br />

culture pour les jeunes dans le cadre <strong>de</strong> sa gran<strong>de</strong><br />

exposition « Le Musée ephémère ». <strong>en</strong> effet, ce projet<br />

mêlant Patrimoine et Création permettra à ce public <strong>de</strong><br />

redécouvrir les <strong>en</strong>jeux historiques et naturels du territoire<br />

mais aussi ceux <strong>de</strong> la création contemporaine. Ils<br />

18


<strong>La</strong> programmation<br />

<strong>de</strong> spectacle vivant<br />

Qu’est-ce qu’on vi<strong>en</strong>t visiter au château <strong>de</strong> la<br />

<strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong> ? <strong>La</strong> beauté, l’histoire.<br />

Paradoxalem<strong>en</strong>t, c’est presque une chance que<br />

le château soit démeublé : les murs à nu laiss<strong>en</strong>t une place<br />

bi<strong>en</strong> plus gran<strong>de</strong> aux mystères, aux questions, qu’un<br />

monum<strong>en</strong>t du patrimoine fignolé comme un décor <strong>de</strong><br />

cinéma. À condition que l’on sache raconter ses histoires.<br />

Pour réveiller la beauté <strong>de</strong> la pierre, les échos <strong>de</strong>s très<br />

riches heures du passé, il nous faut les créations<br />

d’aujourd’hui.<br />

Depuis trois ans, les « résid<strong>en</strong>ts » au château, pour une<br />

durée plus ou moins longue, s’y emploi<strong>en</strong>t activem<strong>en</strong>t.<br />

Non que ce soit pour eux « la vie <strong>de</strong> château » ; mais dans<br />

son inconfort ( c’est inchauffable ! ), ses bizarreries, le<br />

château apporte aux artistes qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t y travailler -<br />

pour un temps plus ou moins long - beaucoup plus que<br />

<strong>de</strong> l’espace et du temps. Le temps, c’est <strong>de</strong> la qualité<br />

artistique, un mûrissem<strong>en</strong>t, un « bi<strong>en</strong> faire », une bonne<br />

remise <strong>en</strong> question, <strong>de</strong>s découvertes peut-être…<br />

Du temps, il <strong>en</strong> faut. Mais le château offre beaucoup plus,<br />

avec ce qu’il a d’unique : son site, le village, la Seine, la<br />

campagne <strong>en</strong>trevue ( les « résid<strong>en</strong>ts » ne sont pas <strong>en</strong><br />

vacances ! ), les g<strong>en</strong>s r<strong>en</strong>contrés. Tout est source<br />

d’inspiration dans ce mom<strong>en</strong>t préservé, réservé à<br />

l’exercice serein <strong>de</strong> son art.<br />

Avec <strong>La</strong> Revue Éclair, Treize semaines... et <strong>La</strong> Lecture... (lire ci-contre)<br />

continu<strong>en</strong>t leurs tournées (scènes du Jura <strong>en</strong> février, Marseille...)<br />

Hubertus Biermann, musici<strong>en</strong> et comédi<strong>en</strong>, mis <strong>en</strong> scène par<br />

Natascha Rudolf, a travaillé au château <strong>en</strong> 2007 <strong>La</strong><br />

Contrebasse, <strong>de</strong> Patrick Süsskind. Dans la parfaite scénographie<br />

<strong>de</strong> Luc J<strong>en</strong>ny, le spectacle a connu un succès extraordinaire dès<br />

les premières représ<strong>en</strong>tations à Saint-Qu<strong>en</strong>tin-<strong>en</strong>-Yvelines, à la<br />

mesure du charme et <strong>de</strong> l’émotion qu’il dégage. On pourra le<br />

voir, cette saison, à la MC 93 (Bobigny).<br />

Avec son atelier perman<strong>en</strong>t, Emmanuel Ostrovski a expérim<strong>en</strong>té<br />

un mois durant, dans les “communs hauts“, les échos, le jeu<br />

<strong>en</strong>tre la lumière, l’acteur et le lieu, résid<strong>en</strong>ce qui a donné lieu à<br />

une prés<strong>en</strong>tation au château <strong>en</strong> septembre 2008 du Chemin<br />

<strong>de</strong> Vico, élégie d’été.<br />

Le théâtre sans toit <strong>de</strong> pierre Blaise a préparé <strong>en</strong> août 2008,<br />

avec notam<strong>en</strong>t Marc-H<strong>en</strong>ri Boisse, un spectacle sur Constantin<br />

Stanislavski, et <strong>de</strong> sa célèbre “métho<strong>de</strong>“ <strong>de</strong> formation <strong>de</strong><br />

l’acteur. Mais cette fois, ce seront <strong>de</strong>s marionnettes, <strong>de</strong>s acteurs<br />

<strong>de</strong> papier. Le spectacle sera créé à L’apostrophe, coproduit par<br />

Arg<strong>en</strong>teuil et Gonesse.<br />

Clau<strong>de</strong> Merlin est v<strong>en</strong>u mettre au vert, <strong>en</strong> juin 2008, le Théâtre<br />

<strong>de</strong> bouche, <strong>de</strong> Ghérasim Luca, prés<strong>en</strong>té le 22 juin 2008 au<br />

château, repris avec grand succès au studio Berthelot à<br />

Montreuil avant <strong>de</strong> poursuivre sa route.<br />

Aurelia Ivan s’est donné quelques semaines <strong>de</strong> “stage“ à <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<br />

<strong>Guyon</strong> pour préparer la création <strong>de</strong> <strong>La</strong> chair <strong>de</strong> l’homme, <strong>de</strong> Valère<br />

Novarina, qu’elle a prés<strong>en</strong>té au château <strong>en</strong> mai et <strong>en</strong> septembre.<br />

Christine FRIeDeL<br />

extrait <strong>de</strong> Plaisir(s) n°8, le Journal du Château <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong><br />

<strong>La</strong> Revue Éclair <strong>de</strong> Stéphane Olry et Corine Miret poursuit <strong>de</strong>puis trois ans cet échange avec le château et le village : ils ont apporté ce qu’ils<br />

sav<strong>en</strong>t faire et qui convi<strong>en</strong>t particulièrem<strong>en</strong>t au château, comme les salons <strong>de</strong> lecture, et trouvé, à l’occasion <strong>de</strong>s hommages r<strong>en</strong>dus à B<strong>en</strong>jamin<br />

Franklin, l’idée <strong>de</strong>s Treize semaines <strong>de</strong> vertu.<br />

20<br />

Avec Xavier Marchand, ils ont bâti <strong>La</strong> lecture, ce vice impuni sur <strong>de</strong>s <strong>en</strong>quêtes, <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>contres avec les habitants du village. Ils ont invité au<br />

château, pour <strong>La</strong> Revue Éclair numéro 20, <strong>de</strong>s artistes proches. Parmi eux, Sandrine Buring, v<strong>en</strong>ue à la danse après toutes sortes <strong>de</strong> métiers<br />

et un diplôme d’orthophoniste. Au cours d’une courte résid<strong>en</strong>ce au château (pour préparer un <strong>de</strong> ses solos), elle a r<strong>en</strong>contré à l’hôpital une<br />

équipe intéressée par son travail et surtout <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants handicapés qui lui ont donné <strong>de</strong> nouveaux désirs <strong>de</strong> création. Après un premier et<br />

extraordinaire échange l’été <strong>de</strong>rnier avec une <strong>en</strong>fant <strong>de</strong> douze ans, l’idée a germé, les contacts se sont noués, Cet instant... est le nouveau<br />

projet <strong>de</strong> <strong>La</strong> Revue Éclair.


L’inv<strong>en</strong>tion du château<br />

Production du château <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong>.<br />

Conception Frédéric Révér<strong>en</strong>d et Jean-François <strong>La</strong>bouverie, avec Lev<strong>en</strong>t Beskar<strong>de</strong>s et Aristi<strong>de</strong> Legrand. Interprête LSF Béatrice Blon<strong>de</strong>au.<br />

21


Informations pratiques<br />

Jours et horaires d’ouverture du château :<br />

Tous les jours, <strong>de</strong> mi-février à mi-décembre. Pour<br />

connaître nos horaires, veuillez consulter notre site<br />

internet ou nous appeler .<br />

Tarifs :<br />

Tarif plein : 7,50€<br />

Tarifs réduits : 5€ ( applicables aux 6-25 ans, étudiants,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi, handicapés, habitants <strong>de</strong> la<br />

communauté <strong>de</strong> communes du Vexin Val <strong>de</strong> Seine )<br />

Parking du château : gratuit<br />

Informations :<br />

Château <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong><br />

1 rue <strong>de</strong> l’Audi<strong>en</strong>ce<br />

95780 <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong><br />

Tél : 01 34 79 74 42<br />

Mail : information@chateau<strong>de</strong>larocheguyon.fr<br />

www.chateau<strong>de</strong>larocheguyon.fr<br />

Réservations :<br />

Pour obt<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur les réservations<br />

scolaires et les réservations c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> loisirs/jeunesse,<br />

contactez-nous au 08 11 09 16 96 ou par mail à<br />

service.reservation@chateau<strong>de</strong>larocheguyon.fr<br />

22


Chateau <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-guyon<br />

23


Production du Musée Ephémère<br />

Yves CHeVALLIeR<br />

Directeur<br />

Château <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong><br />

1, rue <strong>de</strong> l’Audi<strong>en</strong>ce 95780 <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-<strong>Guyon</strong><br />

Mail : yveschevallier@chateau<strong>de</strong>larocheguyon.fr<br />

Tél : 01 34 79 74 42<br />

Juli<strong>en</strong> BeRNARD<br />

Directeur Général<br />

NovaCulture<br />

4 Impasse Guéménée - 75004 Paris<br />

Mail : jbernard@nova-culture.eu<br />

Tél : 06 10 58 67 19<br />

Le Musée Ephémère ▪ 2010-2012 ▪ Le Château <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>Roche</strong>-guyon<br />

▪ Jean-Pierre Bertrand ▪ Vinc<strong>en</strong>t Bioulès ▪ Christian Boltanski ▪ Daniel Bur<strong>en</strong> ▪ Pierre Buraglio ▪ André Ca<strong>de</strong>re ▪ Louis Cane ▪<br />

▪ Gérard Titus-Carmel ▪ Daniel Dezeuze ▪ Noël Dolla ▪ Joch<strong>en</strong> Gerz ▪ Paul-Armand Gette ▪ Toni Grand ▪ Christian Jaccard ▪<br />

▪ Jean Le Gac ▪ Annette Messager ▪ Jean-Michel Meurice ▪ Bernard Pagès ▪ Gina Pane ▪ Anne et Patrick Poirier ▪<br />

▪ Jean-Pierre Pincemin ▪ Jean-Pierre Raynaud ▪ François Rouan ▪ Clau<strong>de</strong> Rutault ▪ Clau<strong>de</strong> Viallat ▪ Sarkis Zabunyan ▪

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!