98 LOISIRS « Un samedi soir de mai, devant un maquis de la rue Princesse. Lesincontournables de la nuit abidjanaise <strong>La</strong> géographie de lʼambiance a-t-elle changé sous lʼeffet de la situation politique? Revue des lieux où il fait bon sortir. Même Paris connaît, Abidjan est le plus doux au monde. » Cette phrase lancée dans une chanson du groupe de zouglou Espoir 2000 illustre à merveille l’orgueil national ivoirien tel qu’il s’est exprimé ces dernières années. Malgré la crise militaro-politique, la plus grande ville du pays devait demeurer « la capitale de la joie ». L’effervescence musicale ivoirienne, de plus en plus conquérante, témoigne de cet état d’esprit. Si, durant les premiers mois du conflit, les maquis de quartier (mélange de bars, de restaurants et de dancings) ont imposé une forme de divertissement de proximité, notamment en raison du couvrefeu et du sentiment latent d’insécurité, les choses se sont de nouveau normalisées. Effet du temps et de mode, les lieux incontournables ont tout de même changé. L’Abidjan by night d’aujourd’hui s’articule autour de quatre quartiers: le Plateau (qui avait été déserté au début de la crise), les Deux-Plateaux, la Zone 4 (commune de Marcory) et Yopougon. FALONNE LA CITÉ DE LA JOIE Célèbre pour ses gratte-ciel, le Plateau, quartier des affaires, abrite surtout des restaurants et night-clubs pour happy few. Après un dîner à <strong>La</strong> Croisette, Chez Tuan, Chez Georges ou à <strong>La</strong> Case Ébène, il est toujours temps d’aller danser au Life Star, pour goûter son ambiance cosmopolite et sa couleur musicale très dance. Ceux qui, il y a quelques années, avaient l’habitude d’aller à <strong>La</strong> Place Vendôme ou à <strong>La</strong> Piedra retrouveront leur atmosphère très « jeunes cadres dans le vent » au Ritz. Les amoureux de la restauration, qu’elle soit rapide et chic (Pako, <strong>La</strong> Gourmandine) ou plus classique (<strong>La</strong> Nuit de Saigon, cuisine vietnamienne à bon prix), trouveront leur bonheur dans la rue des Jardins. C’est aussi le coin des lounges, comme L’Hollywood Boulevard ou L’Acoustic, où l’on peut commencer la soirée en se mettant quelque chose sous la dent, puis écouter de la musique, en CD ou en live, avant d’aller en boîte, un peu plus tard dans la nuit. UNE ZONE 4 FORMATÉE « EXPATS » Située à Marcory (dans le sud de la ville), la Zone 4, où vivent beaucoup d’expatriés français et d’Ivoiro-Libanais, se distingue par son nombre impressionnant de restaurants et de night-clubs au kilomètre-carré. On y trouve Le Montparnasse, restaurant très couru, l’un des deux Kaiten (japonais), Le Méchoui (oriental) ou le restaurant de l’hôtel Le Wafou. Pour continuer la soirée, des boîtes comme le Saint-Germain (très européen), L’Atlantis IV, le Via Cavour ou le Parker Place (pour les puristes du reggae en live) vous tendent les bras. Surnommée Yop City, Joy City ou Poy la belle, Yopougon est la plus grande commune de la ville et du pays. Célèbre grâce à son incontournable rue Princesse, « la rue la plus animée de toute l’<strong>Afrique</strong> », lieu vibrionnant de créativité urbaine spontanée et riche de nombreux maquis, dans la plus pure tradition. L’ambiance y est authentiquement ivoirienne. « C’est impressionnant, mais ce n’est pas aussi dangereux que certains le prétendent. L’ambiance y est populaire, mais bon enfant », rassure William Kouassi, directeur d’un site spécialisé sur l’événementiel abidjanais. Les amoureux des boîtes de nuit pourront aussi faire un tour au Métropolis. ■ THÉOPHILE KOUAMOUO DES SAVEURS DE L’ATTIÉKÉ À CELLES DU FOUTOU BANANE DEUX SPÉCIALITÉS SE DISPUTENT LE STATUT DE PLAT national. Typique du sud du pays, l’attiéké, semoule de manioc précuite, en appelle au savoir-faire des femmes ébriées: éplucher le manioc, couper, laisser fermenter, essorer, presser, moudre, sécher, cuire, ensacher… Si aujourd’hui le procédé s’est industrialisé, sa confection continue de mobiliser des groupes de femmes pendant des heures. Servi en accompagnement de plats de viande ou de poisson, son succès a dépassé les frontières. Il est exporté sous forme de boule vers les pays de la sous-région et sous forme déshydratée vers l’Europe. Le foutou banane, base du plat traditionnel baoulé, consiste quant à lui en une préparation de bananes plantain (de préférence un mélange de bananes vertes et de bananes mûres) et de manioc cuits à la vapeur, puis pilés ou mixés, à laquelle on ajoute de la farine de manioc jusqu’à obtenir la consistance désirée pour former de grosses boules. Comme l’attiéké, il se sert seul avec une sauce ou en accompagnement d’un plat en sauce. ■ CÉCILE MANCIAUX JEUNE AFRIQUE N° 2576 • DU 23 AU 29 MAI 2010
Hôtel TIAMA Vous recevoir est un Art! <strong>La</strong> courtoisie Le confort Le plaisir L’efficacité <strong>La</strong> détente «Ilenest d’un sourire comme d’un présent, le notrevous enchantera dès votrearrivée et vous accompagnera de ces petites attentions discrètes et réconfortantes que nous savons si bien vous réserver!» Bd de la République 04 BP 643 -Abidjan 04 Côte d’Ivoire Chataf our DIFCOM -Photos D.R. NOUVEAU CHEF, NOUVELLE CARTE Tél. :standard :+225 20 31 33 33 Tél. :réservation :+225 20 31 30 00 Fax:+225 20 31 31 31 /20313232 Email :com@hotel.tiama.ci SiteWeb :www.hotel.tiama.ci