"Terre-Mer" : Rapport de stage
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Module <strong>Terre</strong> – Mer : rapport <strong>de</strong> <strong>stage</strong> / M2 recherche DSGA Unice / du 24 au 30 septembre 2006 / THEUNISSEN Thomas<br />
figures permettent <strong>de</strong> déterminer approximativement le sens <strong>de</strong> la coulée, et donc <strong>de</strong> replacer le chenal<br />
dans l’espace. Les coulées étaient du Sud vers le Nord.<br />
En guise <strong>de</strong> bilan, on constate que les données sont précises sur la nature et la composition <strong>de</strong>s<br />
structures. Certaines d’entre elles ont un niveau <strong>de</strong> résolution trop important par rapport à ce que l’on<br />
trouve en mer. On peut extrapoler ces informations à l’étu<strong>de</strong> en mer afin d’interpréter les différentes<br />
séries acoustiques et <strong>de</strong> déterminer les différentes structures observées. On pourra alors faire une étu<strong>de</strong><br />
comparée <strong>de</strong>s structures et du dynamisme du chenal du Var et du chenal fossile <strong>de</strong> Peïra Cava.<br />
mer<br />
2) Interprétation géologique <strong>de</strong>s profils sismiques obtenus en<br />
Le premier niveau <strong>de</strong>s séquences <strong>de</strong> Bouma et les premiers dépôts en pied <strong>de</strong> pente sont <strong>de</strong>s<br />
dépôts <strong>de</strong> type sable fin à gravier. Cela permet <strong>de</strong> comprendre l’aspect chaotique et d’assez forte<br />
amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s réflecteurs au sein <strong>de</strong>s chenaux.<br />
Les particules les plus fines sont facilement éjectées en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la coulée et viennent se<br />
déposer en lits fins sur les bords du chenal : ce sont les réflecteurs continus lisses <strong>de</strong> la levée qui<br />
suivent les défauts du relief et progra<strong>de</strong>nt vers l’extérieur <strong>de</strong> la levée.<br />
Les glissements observés sur les bords du chenal actuel du Var peuvent être considérés comme<br />
<strong>de</strong>s slumps. Enfin, les diapirs et le fluage vers le centre du bassin <strong>de</strong>s évaporites viennent déformer les<br />
réflecteurs et rendre discontinu <strong>de</strong>s séries acoustiques d’anciens chenaux ce qui expliquent la difficulté<br />
<strong>de</strong> définir les limites horizontales <strong>de</strong>s paléochenaux.<br />
3) Comparaison entre <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> systèmes chenaux –<br />
levées<br />
- <strong>Rapport</strong>s d’échelle entre les chenaux<br />
Sur la cime <strong>de</strong> Rocaillon, on a pu observer un grand nombre <strong>de</strong> chenaux superposés sur les<br />
700m d’épaisseur. On peut alors estimer leur épaisseur à environ 30-40m d’épaisseur. Cela correspond<br />
aussi à l’épaisseur total du relevé lithostratigraphique effectué à travers les séquences <strong>de</strong> turbidites<br />
d’un chenal fossile <strong>de</strong> Peïra Cava. Cela est excessivement faible par rapport à l’épaisseur sous-estimée<br />
<strong>de</strong> 190m <strong>de</strong>s paléochenaux du Var. Par contre, la largeur <strong>de</strong>s paléochenaux est équivalente, <strong>de</strong> l’ordre<br />
<strong>de</strong> 2Km, pour le chenal actuel. Les paléochenaux du Var semble plus large, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4 Km.<br />
Depuis la fin du Messinien, le Var aurait apporté plus <strong>de</strong> 800m <strong>de</strong> sédiments au sein même <strong>de</strong>s<br />
chenaux en 5Ma approximativement. Dans le cas <strong>de</strong>s chenaux fossiles <strong>de</strong> Peïra Cava, si on compte une<br />
dizaine <strong>de</strong> chenaux au sein du massif <strong>de</strong> Rocaillon, on peut supposé qu’il s’est déposé 400 à 500m <strong>de</strong><br />
sédiments au sein <strong>de</strong>s chenaux. Cela signifie que les apports terrigènes n’étaient pas aussi abondant<br />
dans le bassin flexural fossile et dans le bassin actuel ligure. Comment expliquer cela ?<br />
Contexte du bassin ligure et <strong>de</strong>s fleuves du Var et du Paillon<br />
Le bassin ligure a commencé sa formation il y a 35Ma, l’extension a durée 20Ma du Priabonien<br />
(Eocène supérieur) au Miocène moyen. Depuis le Miocène moyen, le bassin est passif. Depuis le<br />
Zancléen (Pliocène inférieur), le Var et le Paillon apportent, dans le bassin, <strong>de</strong>s Alpes du Sud une<br />
gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> particules terrigènes du galet au silt fin. Comme cela <strong>de</strong>vait être aussi le cas avant<br />
le Messinien. La marge ligure est extrêmement réduite constitué <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux blocs basculés. La plateforme<br />
continentale est <strong>de</strong> ce fait très limitée. Le canyon <strong>de</strong>scend rapi<strong>de</strong>ment dans le bassin et la quantité <strong>de</strong>s<br />
apports terrigènes dans les chenaux est très élevée.<br />
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