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3 ÈME CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ FRANCAISE DE TABACOLOGIE SYMPOSIUM PIERRE FABRE SANTÉ<br />
HPLC (High Pressure Liquid Chromatography)<br />
reste la méthode de dosage de référence.<br />
Méthodes immunologiques [8-9]<br />
Les méthodes immunologiques sont <strong>le</strong> plus souvent<br />
<strong>au</strong>tomatisées, ne nécessitent pas de personnel<br />
de laboratoire spécifique et ne mesurent<br />
que la cotinine dans l’urine. Des réactions<br />
croisées avec la OHCoti sont rapportées. Le<br />
dosage s’effectue sur l’échantillon non traité, est<br />
rapide mais souvent plus coûteux. Si <strong>le</strong>ur seuil<br />
de détection peut descendre jusqu’à 3 µg/L selon<br />
certains <strong>au</strong>teurs [10], il est en général plus é<strong>le</strong>vé<br />
que celui des méthodes séparatives et ne permet<br />
donc pas l’évaluation <strong>du</strong> tabagisme passif.<br />
FIGURE 1 Métabolisme de la nicotine<br />
température ambiante, 24 heures pour l’urine<br />
ou quelques jours à température ambiante pour<br />
la salive, voire à -20°C pour de longues périodes.<br />
DOSAGE<br />
La concentration globa<strong>le</strong> en nicotine et ses métabolites<br />
est faci<strong>le</strong>ment mesurée par colorimétrie<br />
(réaction de Koenig), méthode peu coûteuse<br />
mais peu repro<strong>du</strong>ctib<strong>le</strong> et peu sensib<strong>le</strong> (seuil<br />
de détection de 7 µmol/L) et de plus en plus<br />
abandonnée <strong>au</strong> profit de méthodes immunologiques<br />
ou séparatives. Une évaluation externe<br />
de la qualité (Programme de contrô<strong>le</strong> de qualité<br />
des analyses de biologie médica<strong>le</strong>, ProBioQual,<br />
Lyon) de ces méthodes a été mise en place validant<br />
l’exactitude des résultats.<br />
Méthodes séparatives [5-7]<br />
Les techniques séparatives (chromatographie<br />
gazeuse ou liquide couplée ou non à la spectrométrie<br />
de masse) permettent, de manière<br />
sensib<strong>le</strong> et spécifique, <strong>le</strong> dosage dans divers<br />
milieux biologiques (<strong>le</strong> plus souvent <strong>le</strong> sang, la<br />
salive ou l’urine) de la nicotine et de ses métabolites,<br />
principa<strong>le</strong>ment la cotinine et la OH-<br />
Coti. L’analyse nécessite un traitement préalab<strong>le</strong><br />
de l’échantillon, sa <strong>du</strong>rée est donc plus longue<br />
et requiert un personnel qualifié. La sensibilité<br />
de ces méthodes est très é<strong>le</strong>vée avec un seuil de<br />
détection usuel de 10 µg/L pouvant descendre<br />
jusqu’à 0,5µg/L selon <strong>le</strong>s études. Ces méthodes<br />
permettent ainsi l’évaluation <strong>du</strong> tabagisme<br />
passif. La technique chromatographique par<br />
RÉSULTATS<br />
Des seuils de discrimination ont classiquement<br />
été établis à partir des résultats de cotinine<br />
urinaire :<br />
✓ < 10µg/L pour <strong>le</strong> non-fumeur non exposé ;<br />
✓ 10 à 50 µg/L pour <strong>le</strong> non-fumeur exposé <strong>au</strong><br />
tabagisme passif ou <strong>le</strong> petit fumeur ;<br />
✓ ≥ 50 µg/L pour <strong>le</strong> fumeur actif ;<br />
Si certains <strong>au</strong>teurs préconisent d’exprimer <strong>le</strong>s<br />
résultats de cotinine par rapport à la créatinine<br />
urinaire pour prendre en compte <strong>le</strong> facteur de<br />
dilution des urines [10], d’<strong>au</strong>tres préfèrent exprimer<br />
la concentration en cotinine en µg/L [11].<br />
Le dosage de la cotinine permet de quantifier<br />
l’apport en nicotine inhalée (Tab<strong>le</strong><strong>au</strong> 1), 1 mg<br />
de nicotine inhalée <strong>au</strong>gmentant de 12,5 µg/L la<br />
concentration sanguine de cotinine [5].<br />
Nicotine inhalée (mg/24 h) =<br />
0,080 x Cotinine sang (µg/L)<br />
0,013 x Cotinine urinaire (µg/L)<br />
0,100 x Cotinine salivaire (µg/L)<br />
TABLEAU 1<br />
INTÉRÊTS PRATIQUES<br />
Le dosage de la cotinine urinaire ou salivaire<br />
présente un intérêt non seu<strong>le</strong>ment lors d’études<br />
épidémiologiques et pharmacologiques mais<br />
<strong>au</strong>ssi :<br />
✓ lors de l’initiation <strong>du</strong> sevrage tabagique : il<br />
permet d’objectiver l’importance de la dépendance<br />
physique à la nicotine, de calcu<strong>le</strong>r la posologie<br />
optima<strong>le</strong> de substitution nicotinique pour<br />
4<br />
L<strong>au</strong>rence Galanti