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ACTUALITÉ CPE : Un métier en péril dans un système éducatif agressé ! Une raison, parmi d’autres, pour se rassembler autour de la FSU Les CPE, comme les autres enseignants, étaient fortement présents sur le pavé parisien le 19 Octobre ! Et ils le devaient. Car bien sûr les Conseillers Principaux d’Education restent soumis à la volonté de récupération des personnels de direction et aux transferts de tâches qui les détournent de leurs missions éducatives. Car à l’évidence les acquis théoriques de la RTT restent difficiles à pratiquer réellement sur le terrain que ce soit les « horaires hebdomadaires de service » ou la durée des services de vacances. Car bien sûr les CPE peuvent craindre, même s’ils bénéficient comme les professeurs d’un recrutement « mastérisé », à la fois la perte d’un cadre national de leur fonction et une extinction réelle des IUFM qui déboucherait sur une (mal)formation « sur le tas ». Mais surtout la chute drastique des recrutements, les redéploiements et suppressions de postes, les coupes budgétaires qui nous frappent comme l’ensemble des personnels des services publics, ne peuvent que nous inquiéter fortement sur notre avenir. Il est grand temps d’y mettre un coup d’arrêt faute de quoi nous verrons peu à peu s’accentuer le transfert de nos tâches quotidiennes les unes vers les professeurs, notamment professeurs principaux, les autres vers les AED corvéables et précaires et il nous restera à regarder le corps des CPE s’éteindre lentement … Pour refuser cette évolution et imposer le maintien de cette spécificité de notre système éducatif qui a fait ses preuves et qui n’a pas d’équivalent en Europe… Il nous faut plus que jamais nous rassembler avec les autres personnels du système éducatif et le 2 décembre prochain voter et faire voter partout, en Lycée, Collège ou LP, à la CAPN comme aux CAPA, pour les listes communes du SNES et du SNUEP ! Dans le cadre de la prochaine circulaire sur les SEGPA (« actualisation » de celle de 1998), le SNUEP-FSU vient de défendre le statut des enseignants de l’ASH auprès du Ministère de l’Education Nationale. Le SNUEP-FSU a rappelé : • l’importance du rôle du directeur de SEGPA ; • la nécessité du maintien d’une équipe d’enseignants resserrée. Le SNUEP-FSU réaffirme la nécessité: • de prendre en compte dans la DHG les 2 heures de coordination et de synthèse hebdomadaire des PLP sans diminution de l’horaire élève ; • d’une égalité de traitement de l’équipe pédagogique, 18 H d’enseignement pour tous ; • d’une DHG permettant d’assurer tous les enseignements au sein d’un groupe classe de 16 élèves maximum dont 8 maximum en atelier. Le SNUEP-FSU demande que les PLP n’assurent que les tâches qui leur incombent statutairement. D’autre part, il réaffirme la nécessité de n’affecter dans les établissements spécialisés, SEGPA, EREA, que des personnels enseignants formés et volontaires. La MGI s’occupe des élèves décrocheurs et de plus en plus d’élèves pris en charge sont issus de sections de lycées professionnels : une majorité d’actions se déroulent dans ces mêmes LP sous la coordination et l’intervention de nombreux collègues PLP. Ces collègues s’impliquent au quotidien de façon permanente et depuis plusieurs années pour la réussite de ces élèves et la valorisation de la mission d’insertion. La MGI a pour objectif de lutter contre le décrochage scolaire et la généralisation programmée des Bac Pro 3 ans fait craindre le pire en terme de démotivation et abandons en tout genre. Or aujourd’hui, la MGI est menacée. L’Etat refuse de prendre en charge cette mission au niveau national et risque à court terme METIER SEGPA-EREA Le SNUEP-FSU demande que la redéfinition des 5 champs professionnels en : Habitat, Hygiène Alimentation Service, Espace Rural et Environnement, Vente Distribution magasinage et Métiers de la production industrielle, implique la conservation des ateliers en maintenant la référence aux référentiels des CAP pour faire découvrir en 4 ème et 3 ème ces différents champs dans les SEGPA et EREA. Le SNUEP-FSU a obtenu de la DGESCO l’assurance du développement des mises en réseau des SEGPA, mais aussi des LP, permettant de favoriser une poursuite de formation diplômante « a minima de niveau V». Le SNUEP-FSU exprime ses vives réserves sur l’éventualité de l’élargissement de cette mise en réseau aux CFA. Le SNUEP-FSU a toujours dénoncé la politique qui, au prétexte de complémentarité, tend à substituer l’apprentissage à l’enseignement professionnel scolaire et menace la pérennité de ce dernier. Il réaffirme son opposition à la suppression massive des BEP qui rend impossible la poursuite d’études après le CAP, pour les élèves issus de l’ASH. La Mission Générale d’Insertion aujourd’hui menacée secteur.corpo@<strong>snuep</strong>.com d’en transférer la gestion et le pilotage aux régions dans le cadre d’un service régional d’information, d’orientation et d’insertion. Le SNUEP-FSU dénonce avec force ce projet et demande des moyens supplémentaires pour que la mission d’insertion conserve son statut de service public national. Le SNUEP-FSU veillera à ce que les personnels travaillant dans le cadre de la MGI soient représentés dans les différentes instances nationales et académiques. Il sera présent pour porter leurs revendications et faire respecter leurs droits en particulier ceux concernant l’organisation du temps de travail et le droit à mutation. Sophie METZGER Marie Christine VAN-THIENEN, candidate sur la liste nationale SNES/SNUEP 4 NUMÉRO 47 - NOVEMBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC
ACTUALITÉ METIER (suite) Formation continue Le SNUEP-FSU revendique la reconnaissance du droit à la formation continue. Celleci est indispensable à l’actualisation des connaissances des enseignants qui évoluent tout au long de leur carrière. Le SNUEP-FSU réaffirme le droit de tout enseignant à se former sur le temps de travail, selon un plan individuel de formation choisi. Le SNUEP-FSU dénonce : • la pression exercée sur les enseignants pour assurer le remplacement des heures non faites pour cause de stage ; • la systématisation de la désignation des publics ; • la diminution constante des moyens alloués à la formation continue. La décentralisation et la mise en place de la LOLF aggravent la situation actuelle faute de moyens spécifiques alloués à la formation continue ; • l’appauvrissement qualitatif et quantitatif des formations proposées au PAF, qui correspondent de moins en moins à la demande des collègues. Le SNUEP-FSU revendique : • le respect du droit à la formation continue d’une durée de 20 heures par an ; • une augmentation des moyens accordés aux congés formation pour que plus de PLP/CPE puissent obtenir ces congés. Le SNUEP-FSU rappelle que la formation continue doit être pluraliste et doit reposer sur : • un ancrage universitaire ; • un ancrage professionnel ; • un ancrage institutionnel dans le cadre de l’Éducation Nationale. La spécificité de l’enseignement professionnel nécessite une telle diversité. Le SNUEP-FSU dénonce l’inexistence d’une seconde carrière et exige la mise en œuvre d’un vaste plan permettant la mobilité d’un Ministère à l’autre. Cette mobilité qui doit exister dans l’Éducation Nationale vers d’autres ministères pourra donner des possibilités de reclassement à des collègues. Pouvoir d’achat Le SNUEP-FSU se prononce pour le refus des HSA ! Nous ne voulons pas du « travailler plus pour gagner plus ». Le SNUEP-FSU affirme que la seule politique possible est celle de la revalorisation des salaires qui passe par: • la revalorisation du point d’indice, qui a perdu 25 % en 20 ans ; • la revalorisation de la grille indiciaire des PLP et CPE entre les indices 474 et 963 ; • l’intégration de toutes les primes et indemnités dans le salaire ; • la reconstruction d’une grille indiciaire avec la disparition de la « Hors Classe » et l’intégration des actuels indices « Hors Classe ». LE SNUEP-FSU refuse la remise en cause du paritarisme Les élections professionnelles du 2 décembre permettront d’élire directement les représentants des PLP dans les CAPA et les CAPN. C’est la représentativité de chaque syndicat qui est en jeu. Représentativité qui permet de peser dans les débats, face aux réformes conduites par le gouvernement : BAC pro 3 ans, recrutement, statut des PLP… C’est aussi dans ces instances que sont défendus les droits et garanties des personnels, que sont livrées des batailles pour obtenir des règles précises pour une gestion démocratique des carrières. Accès à la hors classe Reconquérir le droit pour tous à une fin de carrière revalorisée. Les dispositions nouvelles sur cette question débouchent sur des bouleversements considérables et les équilibres sont totalement rompus. Le but n’est pas de promouvoir les collègues les plus expérimentés c’est-à-dire les collègues ayant atteint le 11 ème échelon mais de privilégier dans les promotions ceux qui sont jugés les plus méritants par les chefs d’établissement et les inspecteurs. Malgré la multiplication des critères pour apprécier le mérite et l’investissement professionnel, la subjectivité des évaluateurs et l’arbitraire restent les maîtres-mots de la promotion à la hors classe Le SNUEP-FSU revendique le droit pour tous les personnels d’accéder à une carrière complète par une refonte de la grille indiciaire en une échelle unique avec un indice terminal qui soit celui de la hors classe actuelle. Le SNUEP-FSU revendique l’égalité de traitement des personnels sur l’ensemble du territoire. Le mouvement : un réel enjeu La suppression de 13 500 postes, le mérite, la déconcentration de la gestion, les postes à profil rendent difficile la mutation. Le système de bonifications lié aux mutations : les APV, le rapprochement de conjoint, la séparation, le handicap, ajoute autant de contraintes à la mobilité. Tous les ans, le Ministère apporte son lot de mauvais coups. Cette année encore, il récidive ! Il tente de généraliser les affectations discrétionnaires en rendant le barème totalement indicatif, et en profilant les postes pour les attribuer hors barèmes. C’est la fin d’un mouvement commun à tous et la porte ouverte au fait du prince, à tous les passedroits et clientélismes. Le SNUEP-FSU revendique le retour à un mouvement national en une seule phase, dans un cadre paritaire rénové et renforcé, seul capable de conjuguer efficacement les intérêts des personnels (pas de mutation en aveugle, ni d’inégalité de traitement) et du service public pour une couverture équitable des besoins des académies. NON TITULAIRES Commission consultative paritaire En 2007, la FSU a obtenu la création de commissions consultatives paritaires pour les agents non-titulaires de l’Etat. Cette première victoire contre le non-droit, les abus des hiérarchies (pédagogiques et administratives), renforce nos convictions et appelle d’autres combats. Membre de la première fédération syndicale de la fonction publique d’Etat, la FSU, le SNUEP et les syndicats de la FSU sont les plus à même de défendre et d’organiser les contractuels, M.A, vacataires... Nous ne pensons pas que la précarité est une fatalité ou une nécessaire variable d’ajustement aux politiques de réductions drastiques des effectifs. Nous voulons nous battre, ensemble, contre la précarité et pour un Service Public d’Education de qualité pour les enseignants comme pour les élèves. Au SNUEP et à la FSU, nous voulons, avec vous, développer un syndicalisme d’action, de propositions, de débats, de luttes : • Pour le réemploi de toutes et tous, • Pour l’abolition de la vacation, • Pour que le droit à formation des nontitulaires prévu dans leur contrat soit respecté, • Pour que l’accompagnement par un conseiller pédagogique et/ou un tuteur dès sa nomination soit effectif, • Pour que les droits à indemnité ouverts aux titulaires soient appliqués aux non-titulaires, • Pour la défense du pouvoir d’achat et l’amélioration des rémunérations, • Pour des créations d’emplois statutaires (PLP) et l’augmentation des recrutements, • Pour un véritable plan rapide de titularisation, • Pour un véritable reclassement prenant réellement en compte l’ancienneté professionnelle par l’élaboration d’un texte législatif. Pour instituer une égalité de traitement sur le territoire national, dans le cadre de la continuité territoriale, pour pallier les discriminations régionales, le SNUEP-FSU demande un cadrage national sur : • les conditions d’embauche ; • les grilles indiciaires ; • les conditions de reclassement. Le 2 décembre 2008 Votez et faites voter pour les listes FSU (SNES-SNEP-SNUEP-SNUIPP) aux Commissions Consultatives Paritaires N UMÉRO 47 - NOVEMBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT P ROFESSIONNEL P UBLIC 5
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