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PROTHÈSES AUDITIVES
le coût du sur-mesure
Véritables ordinateurs miniaturisés, les correcteurs de surdité sont
réalisés sur mesure et nécessitent plusieurs visites pour être adaptés au patient.
Au-delà des barrières psychologiques,les freins économiques demeurent : il faut
compter entre 700 et 1 800 euros par oreille en fonction de l’appareil.
:
“Cela faisait dix ans que j’entendais mal. Dix ans ! Eh bien, il m’a fallu tout ce temps avant de me décider à me faire appareiller. Pire
qu’un gosse…” Jean-Pierre se lâche dans un grand éclat de rire. Et lorsqu’on lui demande pourquoi il a attendu si longtemps, le
“gosse” de 83 ans soupire : “Parce que c’était cher. Et parce que j’avais l’impression qu’une prothèse auditive allait me donner un sacré
coup de vieux. Je pensais à mon grand-père qui sortait son cornet et qui se le collait contre l’oreille lors des réunions de famille !”
Depuis un siècle, les “cornets” ont évolué plus vite que leur représentation archaïque dans l’esprit du public. C’est l’une des raisons
pour lesquelles tant de personnes en perte d’audition hésitent encore à se faire appareiller.
L’autre raison, bien sûr, est le prix de ces appareils : entre 700 et 1 800 euros par oreille en fonction de la technologie mise en œuvre.
Une somme d’autant plus élevée que la Sécurité sociale n’en rembourse qu’une part marginale (lire feuillet joint).
Des ordinateurs miniaturisés
Pourquoi est-ce si cher Les prothèses auditives sont
en fait de véritables ordinateurs miniaturisés qui captent
les sons de l’environnement, les convertissent en numérique
et les traitent de façon à les rendre intelligibles
par le porteur. “Selon les fréquences, l’appareil va
amplifier les sons faibles, atténuer les sons forts ou
encore faire ressortir la parole d’un éventuel bruit
ambiant, précise Marc GRECO, audioprothésiste au sein
du réseau Audition mutualiste, le tout en conservant le
maximum de contrastes et de nuances.”
Tout cela se fait naturellement sur mesure… et en plusieurs
étapes. “Le parcours classique d’un patient passe d’abord
par le médecin généraliste qui constate le déficit auditif, puis par
un oto-rhino-laryngologiste qui détermine le niveau et le type de
surdité, détaille le professionnel de santé. Si un appareillage est
nécessaire, l’audioprothésiste intervient. Cet auxiliaire médical
va choisir le type de correcteur le mieux adapté.”
Ce choix ne se fait pas au hasard. Lors d’un premier entretien, le
spécialiste discute longuement avec son patient de ses besoins,
de ses conditions de vie, des difficultés rencontrées. Il réalise à
son tour des tests audiométriques, prend une empreinte du
conduit auditif, puis propose plusieurs devis.
Ne pas se décourager
Le correcteur auditif est alors mis en fabrication. Il faudra
encore plusieurs visites – au minimum trois la première
année – pour régler la prothèse. “Le réglage de ces
appareils repose sur des paramètres techniques, mais
aussi, et surtout, sur la perception du patient. Le choix
et l’adaptation d’aides auditives sont plus compliqués
que le choix de verres correcteurs ! Il ne faut pas se
décourager…”, insiste Marc GRECO.
La haute technicité des appareils et ce long travail de réglage
expliquent le montant élevé de la facture. “Lorsqu’on
étudie un devis, il faut garder à l’esprit tous ces paramètres,
recommande l’audioprothésiste. La qualité du suivi est aussi
importante que celle de l’appareil. Si le suivi est bâclé, les patients
renoncent et le correcteur finit au fond d’un tiroir !”
De nos jours, 95 % des utilisateurs se disent satisfaits de leur
prothèse auditive. Le développement des appareils invisibles
logés à l’intérieur de l’oreille a fait tomber de nombreuses
barrières psychologiques. “Chaque année apporte son lot de
progrès techniques, conclut Marc GRECO. Aujourd’hui, il n’y a
plus aucune raison de considérer le fait de mal entendre comme
une fatalité !”
Article de Cédric PORTAL – Extrait de France Mutualité octobre 2011
Tout savoir sur l'audition
et ses troubles
Vous pouvez vous référer au site de l’association Journée
Nationale de l’Audition (JNA) www.journee-audition.org
La Mutualité française et la LMDE sont partenaires. Vous y
trouverez des informations utiles, concrètes et fiables.
Téléchargez dans l’espace presse le “dossier information
audition” pour parcourir 18 pages précieuses abordant toutes
les thématiques de manière claire.
Combien remboursent
la Sécurité sociale et la MGEN
Voir la liste jointe des audioprothésistes du Réseau
AUDISTYA de Bourgogne avec au dos le montant des
remboursements de la Sécurité Sociale et les prestations
MGEN (prestations améliorées dans le réseau).
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