Rapport annuel 2011 - Un avenir pour les enfants au Burundi

Bâtissons ensemble un monde où il fait bon vivre !
II.1 Axe socio-éducatif
II.1.1 Accueil et prise en charge des enfants
Les enfants pris en charge sont sélectionnés en fonction des critères bien précis. Les cas les plus
fréquents sont les suivants :
Enfants retirés des prisons dont les mères sont en prison
Mineurs libérés des prisons qui attendent la réinsertion sociale, scolaire ou professionnelle
Les enfants ou les jeunes retirés de la rue et réintégrés dans les écoles ou dans les centres
d’enseignement des métiers en attendant la réconciliation avec leurs familles respectives,
préalable à la réinsertion
Les orphelins et autres enfants vulnérables ayant perdu tous les membres de la famille et qui
n’ont personne pour les prendre en charge
Enfants rapatriés
Fratries qui vivent seules dont le responsable est mineur
Enfants sous ARV ayant besoin d’un suivi particulier de l’équipe psycho-médico-sociale
En 2011, La Maison Shalom a accueilli ou fourni une prise en charge à 736 jeunes et
enfants dont 87 enfants dans les maisons d’accueil de la Maison Shalom. Ils ont bénéficié
des séances d’écoute par le psychologue en vue de connaître l’histoire de chacun. Il aide
chaque enfant à se réconcilier avec son histoire. Cette réconciliation est un préalable pour
une réinsertion sociale durable. Au cours de la période de transit (qui varie d’un enfant à
un autre), ils sont logés, nourris, habillés, scolarisés, soignés ; 337 autres jeunes ont été
orientés dans différents métiers après écoute.
II.1.2 Accompagnement juridique et psychosocial des mineurs en
conflit avec la loi
La situation des nourrissons et des jeunes de moins de 15 ans incarcérés souvent pour des délits
mineurs dans les prisons du Burundi est particulièrement très préoccupante.
Les conditions de détention au niveau sanitaire sont déplorables, voir dangereuses. Elles se caractérisent
par l’insalubrité et la promiscuité. Ce qui présente des conséquences graves sur la vie psychique et
sociale de ces enfants. Des cas d’exploitation, d’homosexualité s’observent. Certains mineurs se
plaignent d’avoir subi des violences sexuelles, généralement commises par des codétenus dans les
enceintes des prisons, d’autres ne bénéficient pas de soins médicaux appropriés à leur état de santé.
Les adultes vivent dans les mêmes conditions que les enfants privés de liberté. Ces derniers sont
parfois victimes de torture et détenus dans des conditions inhumaines. Cette situation peut durer
pendant plusieurs années, sans mise en examen ni jugement. L’intervention d’un avocat en leur faveur
s’avère rare. Bon nombre de jeunes n’ont plus de contact avec leur famille. Ils n’ont pas accès à des
activités éducatives, culturelles et sportives adaptés à leur âge et à leurs besoins spécifiques.
Rapport annuel 2011 Page 8