Rapport annuel 2011 - Un avenir pour les enfants au Burundi

II.1.4 Scolarisation et formation professionnelle
Scolarisation
Bâtissons ensemble un monde où il fait bon vivre !
Pour promouvoir une formation de qualité dès le bas âge et prévenir la séparation des familles (les
mamans étaient obligées d’habiter à Gitega ou à Bujumbura alors que leurs maris travaillent à Ruyigi
pour s’assurer que leurs enfants fréquentent les bonnes écoles), la Maison Shalom a créé l’Ecole
Internationale de Nyamutobo. Le caractère international dérive du fait que le programme de formation
s’inspire de celui de l’Ecole Belge, l’Ecole des Séraphins à Bujumbura.
A partir de 2011, un nouveau bâtiment qui abrite la section primaire a été construit. L’Ecole a deux
classes parallèles de 1 ère année maternelle, 1 classe de 2 ème maternelle, 1 classe de 3 ème maternelle et
deux classes primaires (1 ère et 2 ème années). Cent cinquante cinq (155) enfants fréquentent l’Ecole au
cours de l’année scolaire 2011-2012. Les parents des enfants participent dans la gestion de l’Ecole à
travers leur association « Pépinière de l’Avenir ».
Outre l’Ecole Internationale, la Maison Shalom soutien d’autres écoliers et élèves dans d’autres écoles.
Sur base de critères bien définis, 1167 écoliers et élèves ont été identifiés comme nécessitant un appui
scolaire 2010-2011. Ces derniers ont été directement appuyés par la Maison Shalom; plus de 230
autres ont été appuyés par l’intermédiaire des associations telle que REMAKIBONDO.
L’identification a été faite en collaboration avec les autorités locales civiles et religieuses, les relais
communautaires et les chefs d’établissements scolaires.
Les critères pour bénéficier d’un soutien scolaire sont les suivants :
Les orphelins chefs de ménage (fratrie vivant seule) ;
Les orphelins simples ou doubles vivant dans les zones de réinsertion avec les personnes
âgées, handicapées incapables de travailler ;
Les enfants affectés (vivant dans une famille infectée par le VIH) ou infectés par le VIH
Orphelin(e) de mère vivant dans une famille très pauvre vulnérable
Orphelin(e) de père vivant dans une famille vulnérable
Orphelin(e) double vivant dans une famille vulnérable
Enfant à parents handicapés incapable de travailler
Enfant victime de conflits armés (déplacé, séparé des parents)
Le problème majeur que rencontrent les écoliers, les élèves et étudiants réinsérés dans des familles
d’accueil, c’est l’exploitation. Ils s’absentent parfois à l’école pour aller travailler dans les champs ou
vaquer à d’autres occupations du ménage.
Pour ceux qui sont réinsérés dans les fratries, les plus âgés s’occupent des plus petits. Ils assument la
responsabilité d’adultes précocement. Ainsi, les absences à l’école sont parfois dues à un problème
d’organisation au sein du ménage.
Les relais communautaires sont formés sur le tas dans le domaine de l’appui psychosocial pour assurer
le suivi des enfants dans la communauté. Ils constituent un véritable pont entre la famille et l’école en
incitant les comités des parents à être dynamiques et en cherchant des solutions aux problèmes des
enfants adaptées à chaque cas.
Rapport annuel 2011 Page 15