GHU URO5 .pdf - Service d'Urologie CHU Henri Mondor
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<strong>GHU</strong> SUD<br />
CANCEROLOGIE<br />
UNITE DE CONCERTATION<br />
PLURI-DISCIPLINAIRE D’ONCO-UROLOGIE<br />
CHIRURGIENS UROLOGUES<br />
• Pr CC. ABBOU (PU-PH)<br />
• Pr DK. CHOPIN (PU-PH)<br />
• Dr L. SALOMON (PH)<br />
• Dr A. HOZNEK (PH)<br />
• Dr A. DE LA TAILLE (CCA)<br />
• Dr D. VORDOS (CCA)<br />
• Dr R. YIOU (CCA)<br />
RADIOTHERAPEUTE<br />
• Pr JL. LAGRANGE (PU-PH)<br />
ONCOLOGUE<br />
• Dr B. PAULE (PA)<br />
ANATOMO-PATHOLOGISTES<br />
• Dr Y. ALLORY (CCA)<br />
• Dr Z. MERABET (PA)<br />
RADIOLOGUES<br />
• Pr A. RAHMOUNI (PU-PH)<br />
• Dr M. BOUANANE (PH)<br />
ASSISTANTE SOCIALE<br />
• Mlle N. GARAY<br />
CADRES INFIRMIERS<br />
• Mme E. ROZENSWEIG<br />
• M. R. MODESIR<br />
HOPITAL HENRI MONDOR (AP-HP)<br />
COORDINATION Pr CC. ABBOU<br />
1
TABLE DES MATIERES<br />
CHAPITRE TITRE Page<br />
I<br />
Activité de cancérologie du service d’Urologie du <strong>CHU</strong> <strong>Henri</strong> 3<br />
<strong>Mondor</strong><br />
II Données générales sur le service 7<br />
III Identification du circuit des patients 8<br />
IV<br />
Description du dépistage et de la prévention des cancers 9<br />
urologiques dans le <strong>GHU</strong><br />
V<br />
Fonctionnement de l’Unité de Concertation Pluridisciplinaire 12<br />
en Onco-Urologie<br />
VI<br />
Techniques de prise en charge des prélèvements cytologiques 24<br />
et tissulaires dans le département de pathologie<br />
VII Méthodes d’exploration disponibles dans le <strong>GHU</strong> 39<br />
VIII Traitements mis en œuvre sur le site 40<br />
IX<br />
Prise en charge des cancers urologiques : traitements<br />
42<br />
chirurgicaux<br />
X Référentiel de la prise en charge du cancer de la prostate 43<br />
XI Référentiel de la prise en charge des tumeurs de vessie 45<br />
XII<br />
Recensement des techniques particulières développées dans le 52<br />
<strong>GHU</strong> : les instillations endovésicales (BCG-thérapie et<br />
chimiothérapie endovésicale)<br />
XIII Référentiel de la prise en charge des tumeurs rénales 55<br />
XIV Référentiel de la prise en charge des tumeurs du testicule 62<br />
XV Référentiel de la prise en charge du cancer de la verge 66<br />
XVI La chimiothérapie des cancers urologiques 71<br />
XVII <strong>Service</strong> d’uro-oncologie et soins de ville 77<br />
XVIII<br />
Recensement des techniques particulières développées dans le 82<br />
<strong>GHU</strong> : la radiothérapie des cancers urologiques<br />
XIX Description de la recherche en urologie dans le <strong>GHU</strong> 93<br />
2
CH. I. ACTIVITE DE CANCEROLOGIE DU SERVICE<br />
D’UROLOGIE DU <strong>CHU</strong> HENRI MONDOR<br />
Méthode d’analyse<br />
L’évaluation de l’activité de cancérologie de notre service à l’échelle régionale est<br />
effectuée en utilisant les données de la base PMSI de l’AP-HP concernant l’année 2002.<br />
L’analyse a été réalisée à l’aide des résumés d’unité médicale (RUM) de l’ensemble des<br />
services de l’AP-HP. Les données de l’année 2003 sont en cours de validation et ne sont donc<br />
pas encore disponibles.<br />
Tout séjour dont le codage diagnostique (CIM-10) contient une tumeur maligne a été<br />
inclus. Chaque pathologie maligne a été affectée dans l’un des 15 groupes de localisation.<br />
L’urologie est concernée par deux de ces groupes : « prostate » et « système urinaire hors<br />
prostate ».<br />
L’analyse porte sur les séjours hospitaliers et sur les nouveaux patients. On distingue<br />
parmi les séjours hospitaliers des séjours médicaux et chirurgicaux. Pour cela, les données des<br />
groupes homogènes de maladie (GHM) ont été prises en compte. Notre service est concerné<br />
uniquement par une population de patients dont l’âge est supérieur à 16 ans.<br />
Hospitalisation complète, médecine (hors séjours chirurgicaux)<br />
3174 séjours non chirurgicaux pour cancer ont eu lieu au <strong>CHU</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> en 2002,<br />
ce qui correspond à la 6 ème place dans le classement. Le nombre total des séjours à l’AP-HP<br />
est 55667, donc la part du <strong>CHU</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> est de 5,7%. Au total, 1650 patients ont été<br />
pris en charge à <strong>Mondor</strong>, dont 1126 nouveaux patients. En termes de nouveaux patients, le<br />
<strong>CHU</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> se situe à la 4 ème position, ce qui correspond à 6,3% de tous les nouveaux<br />
patients pris en charge à l’AP-HP (au total : 17785).<br />
Concernant les patients porteurs de cancer de prostate, le <strong>CHU</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> se situe<br />
à la 3 ème place en terme de nombre de séjours médicaux. Cela correspond à 10,5% de tous les<br />
séjours pour cancer de prostate à l’AP-HP (<strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> : 176, AP-HP : 1682). En termes de<br />
nouveaux patients pris en charge pour cancer de prostate, le <strong>CHU</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> occupe la<br />
3
deuxième place avec 103 patients et ce chiffre est très proche du premier rang qui a pris en<br />
charge 107 nouveaux patients.<br />
Le nombre de séjours médicaux pour les patients atteints de tumeur du système<br />
urinaire (hors prostate) est de 221 à l’hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong>, ce qui correspond à la 3 ème place<br />
à l’AP-HP et à 10,7% du nombre total des séjours de cette catégorie diagnostique. Quatrevingt-un<br />
(81) nouveaux patients ont été pris en charge dans notre établissement, ce qui nous<br />
positionne 2 ème avec cette fois-ci aussi une différence minime par rapport au premier qui a<br />
traité 83 nouveaux patients.<br />
Hospitalisation complète, chirurgie.<br />
Avec 1380 séjours chirurgicaux pour toute pathologie tumorale confondue, le <strong>CHU</strong><br />
<strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> se situe à la 4 ème place. Cela correspond à 7,4% des totaux des séjours à l’AP-<br />
HP. L’hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> a pris en charge 7,4% de tous les nouveaux patients<br />
oncologiques de l’AP-HP.<br />
Concernant les cancers de prostate, 131 nouveaux patients ont été pris en charge en<br />
hospitalisation chirurgicale dans notre service, ce qui correspond à 11,8% des patients de<br />
l’ensemble de l’AP-HP et au deuxième rang dans le classement.<br />
Pour les tumeurs urologiques non prostatiques, en terme de séjours, notre service<br />
occupe la 5 ème place avec 251 séjours, ce qui correspond à 9,4% de tous les séjours de cette<br />
catégorie à l’AP-HP. Nous avons pris en charge 133 c’est-à-dire 8,3% des nouveaux patients.<br />
Hôpital de jour<br />
79 patients ont été pris en charge pour cancer de prostate, dont 69 nouveaux. Avec ces<br />
chiffres, notre service se trouve à la 5 ème position. Pour les tumeurs urologiques non<br />
prostatiques, nous nous situons en deuxième position en terme de nombre total de patients<br />
avec 73 patients. Parmi eux, nous avons pris en charge 27 nouveaux patients.<br />
4
Provenance des patients :<br />
Le pourcentage des séjours des patients hors Ile-de-France est de 10,6% pour le cancer<br />
de la prostate, 3,5% pour les cancers de la vessie et de 3,6% pour les autres tumeurs des<br />
organes génitaux masculins.<br />
Conclusion<br />
Les résultats de cette analyse montrent, que le service d’urologie du <strong>CHU</strong> <strong>Henri</strong><br />
<strong>Mondor</strong> fait partie des centres les plus fréquentés et d’excellence dans le domaine de la prise<br />
en charge des patients porteurs de tumeurs malignes. Les différents classements de notre<br />
service par rapport aux autres services d’urologie comparativement aux classements du <strong>CHU</strong><br />
<strong>Mondor</strong> par rapport aux autres hôpitaux montre aussi, que dans notre hôpital la contribution<br />
de l’urologie est plus importante que dans la majorité des autres hôpitaux.<br />
5
338<br />
58 267<br />
1623<br />
cancer de la prostate<br />
tumeurs de vessie<br />
cancer du rein<br />
tumeurs du testicule<br />
1441<br />
autres cancers<br />
Figure 1. Nombre de jours d’hospitalisation par pathologie<br />
400<br />
350<br />
300<br />
250<br />
200<br />
150<br />
Pathologie<br />
bénigne<br />
Cancer<br />
100<br />
50<br />
0<br />
BERP EEV LEC<br />
BERP : biopsies endorectales de la prostate<br />
EEV : instillations endovésicales (BCG, Amétycine)<br />
LEC : lithotritie extra-corporelle<br />
Figure 2. Répartition du nombre de séances de l’Hôpital de Jour<br />
6
CH. II. DONNEES GENERALES SUR LE SERVICE<br />
Le service d’urologie comprend un plateau technique de chirurgie urologique classique<br />
incluant 36 lits d’hospitalisation traditionnelle, 4 lits d’hôpital de jour et 2 salles de bloc<br />
opératoire disponibles de 8h à 18h 5 jours par semaine à l’exception de 2 jours de révision<br />
technique mensuelle. Le mardi, une troisième salle est disponible pour la petite chirurgie ou<br />
pour la réalisation de lithotripsie extracorporelle.<br />
Ces équipements permettent la réalisation de toutes les interventions chirurgicales nécessaires<br />
à la prise en charge des cancers en urologie (prostatectomie, cystectomie,<br />
prostatocystectomie, orchidectomie, curage lomboaortique, néphrectomie élargie,<br />
surrénalectomie…). D’autre part, sur l’hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong>, sont disponibles des équipes<br />
chirurgicales de chirurgie vasculaire en cas de nécessité de pontage, de chirurgie digestive en<br />
cas de chirurgie abdominale complexe, de chirurgie cardiovasculaire avec circulation<br />
extracorporelle en cas d’envahissement de la veine cave ou de thrombus flottant dans<br />
l’oreillette droite d’un cancer du rein et de la neurochirurgie pour la prise en charge en<br />
urgence de compression médullaire ou de métastases cérébrales.<br />
En consultation et en hôpital de jour, sont réalisées de façon quotidienne les cystoscopies et<br />
les biopsies de la prostate échoguidées nécessaires pour le diagnostic et le suivi des cancers<br />
prostatiques ou vésicaux.<br />
<strong>Service</strong>s et principaux intervenants :<br />
• <strong>Service</strong> d’Anatomopathologie : Dr Y. ALLORY<br />
• <strong>Service</strong> de Biochimie (Marqueurs) : Dr S. LORIC<br />
• <strong>Service</strong> de Médecine Nucléaire : Pr MEIGNAN<br />
• <strong>Service</strong> de Radiologie : Pr A. RAHMOUNI, Dr M. BOUANANE<br />
• <strong>Service</strong> de Radiothérapie : Pr JL. LAGRANGE<br />
• <strong>Service</strong> d’Oncologie Médicale : Pr P. PIEDBOIS<br />
• <strong>Service</strong> de Dermatologie : Pr P. WOLKENSTEIN, Dr F. BOITIER<br />
• <strong>Service</strong> d’Orthopédie : Dr S. LE MOUEL (métastases osseuses des tumeurs<br />
urologiques, sarcomes)<br />
7
CH. III. IDENTIFICATION DU CIRCUIT<br />
DES PATIENTS<br />
Le service d’Urologie de l’Hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong>, prend en charge tous les cancers<br />
urologiques à tout stade : cancer de la prostate, tumeurs superficielles et infiltrantes de vessie,<br />
cancer du rein, cancer du testicule et cancer de la verge.<br />
Le service d’Urologie du <strong>CHU</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> est reconnu en France et à l’étranger par le<br />
biais des publications et des congrès pour la prise en charge des patients atteints de cancers<br />
urologiques et a développé des outils de diagnostic et de thérapies tels que la coeliochirurgie.<br />
Il existe actuellement 2 axes principaux : le cancer de la prostate et le cancer de la vessie.<br />
Les patients consultent de plusieurs façons :<br />
- D’eux-mêmes : 2 ème avis ou signe d’appel.<br />
- Adressés par un médecin :<br />
médecin généraliste ou médecin spécialiste (chirurgien urologue, oncologue,<br />
chirurgien généraliste, chirurgien gynécologue).<br />
Les nouveaux patients se voient réserver des plages horaires spécifiques au sein de la<br />
consultation.<br />
- Les patients consultent en urgence :<br />
Il existe 2 circuits distincts :<br />
o La consultation aux urgences de l’établissement, où les patients sont vus<br />
rapidement par un des médecins du service (un interne et un médecin senior<br />
sont toujours disponibles pour les avis urologiques urgents)<br />
o Une consultation d’urgence dans le service une fois par semaine ; elle permet<br />
de prendre rapidement en charge par un urologue les patients vus aux urgences<br />
de l’établissement.<br />
Les patients peuvent être transférés d’un autre établissement (hôpital public ou clinique<br />
privée) ou en interne (services de médecine ou de chirurgie).<br />
En ce qui concerne les patients traités pour tumeur et métastatiques hospitalisés à domicile<br />
(H.A.D.), leur transfert en cas de besoin est convenu après concertation entre le médecin de<br />
l’H.A.D. et un des urologues ou l’oncologue du service.<br />
8
CH. IV. DESCRIPTION DU DEPISTAGE ET DE LA<br />
PREVENTION DES CANCERS UROLOGIQUES<br />
DANS LE <strong>GHU</strong><br />
Le service d’Urologie du <strong>CHU</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> est reconnu en France et à l’étranger par le<br />
biais des publications et des congrès pour la prise en charge des patients atteints de cancers<br />
urologiques et a développé des outils de diagnostic et de thérapies tels que la coeliochirurgie.<br />
Il existe actuellement 2 axes principaux : le cancer de la prostate et le cancer de la vessie.<br />
Pour chacune de ces pathologies, il existe un circuit pour les patients bien définis :<br />
consultations, hôpital de jour pour les biopsies de prostate ou les instillations endovésicales,<br />
staff pluridisciplinaire hebdomadaire d’uro-oncologie. Chacune des étapes fait l’objet<br />
d’évaluation régulière donnant lieu à des publications. Tous les praticiens du service ont un<br />
axe clinique défini lui permettant de réaliser des publications axées sur son thème. Ils ont<br />
donc une reconnaissance nationale et/ou internationale dans leur domaine. Les urologues du<br />
service sont membres de l’Association Française d’Urologie, de l’Association Européenne<br />
d’Urologie et de l’Association Américaine d’Urologie. Ils sont régulièrement invités comme<br />
experts pour des conférences ou des interventions chirurgicales.<br />
Cancer de la prostate<br />
Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme de moins de 50 ans et représente<br />
20% des cas de nouveaux cancers. Le nombre estimé de cas a été multiplié par 4 depuis 1980.<br />
Son incidence en 2000 était de 40 309 nouveaux cas. La mortalité par cancer reste stable<br />
malgré l’augmentation de cette incidence avec 10 004 cas de décès en 2000. Il est la seconde<br />
cause de décès par cancer représentant 10% des causes de décès par cancer chez l’homme. Ce<br />
cancer pose un problème de santé publique.<br />
Le cancer de la prostate est comparable au cancer du sein par son incidence et ses caractères<br />
génétiques. Le dépistage du cancer du sein vient d’être accepté. Le dépistage du cancer de la<br />
prostate est actuellement en cours d’évaluation. Le PSA (prostate-specific antigen) a<br />
révolutionné la prise en charge de ce cancer : ce marqueur a modifié le profil de cette maladie<br />
qui était diagnostiquée il y a 20 ans à un stade métastatique dans plus de 2/3 des cas contre<br />
moins de 20% actuellement. Pour les cancers cliniquement localisés un traitement curatif est<br />
disponible et reconnu.<br />
9
L’Association Française d’Urologie recommande le diagnostic précoce du cancer de la<br />
prostate par toucher rectal et dosage du PSA de façon annuelle chez les hommes de plus de 50<br />
ans ou de plus de 45 ans chez les patients antillais ou s’il existe un risque familial. Ce<br />
dépistage n’est pas préconisé chez les patients de plus de 75 ans.<br />
Le service d’Urologie est impliqué dans 5 axes :<br />
- Réflexions sur le dépistage et la prévention des cancers urologiques par la présence du<br />
Pr C. Abbou, du Pr D. Chopin et du Dr L. Salomon au sein du comité de cancérologie de<br />
l’AFU ayant favorisé l’émergence du dépistage en France<br />
- Accueil des patients souhaitant le diagnostic précoce venant de France ou par leurs<br />
médecins généralistes.<br />
- Recherche du cancer chez les patients consultant pour une autre pathologie que la<br />
prostate (par exemple lithiase urinaire, trouble de l’érection, cancer de vessie…)<br />
- Programme de recherche clinique et fondamentale sur les lésions précurseurs du cancer,<br />
sur le programme de biopsies prostatiques et le développement de nouveaux marqueurs<br />
biologiques par la collaboration avec le service de Biochimie (Centre de Recherche<br />
chirurgicale, INSERM – Dr A. de la Taille et Pr S. Loric). Développement de l’hôpital de<br />
jour pour la réalisation des biopsies de prostate. Une consultation spécifique pour le<br />
diagnostic précoce est envisagée.<br />
- Communication : formation des externes et internes des Hôpitaux, des étudiants en DEA,<br />
des infirmières et élèves infirmières ainsi que participations aux cours auprès des<br />
médecins des Caisses d’Assurance Maladie.<br />
Cancer de la vessie<br />
Le cancer de la vessie représente 3 à 4% des nouveaux cancers dans le monde. Il occupe la<br />
5 ème place en France, responsable de 3% des décès par cancer dont 75% chez l’homme (sexe<br />
ratio de 3 à 5). L’âge de découverte est supérieur à 50 ans. La fumée de cigarette et les<br />
carcinogènes industriels sont les 2 principaux facteurs de risque : le tabac est impliqué dans<br />
plus de 50% des cas et les carcinogènes industriels (essentiellement les amines aromatiques et<br />
les hydrocarbures aromatiques polycycliques) seraient responsables jusqu’à plus de 20% des<br />
cas avec une absorption par voie transdermique et respiratoire. Le diagnostic précoce est<br />
assuré par la fibroscopie vésicale souple et par l’échographie.<br />
10
Le service d’Urologie est impliqué dans 3 axes :<br />
- Formation des étudiants hospitaliers et DESC, des étudiants en DEA Cancérologie et des<br />
infirmières et élèves infirmières<br />
- Formation continue auprès des médecins du secteur mais aussi des urologues par le biais<br />
du rapport du congrès de l’Association Française d’Urologie par le Pr D. Chopin en 2001<br />
- Le nombre de déclaration de maladie professionnelle est inférieur à celui escompté. Un<br />
programme de recherche multicentrique en Ile-de-France a été débuté pour identifier les<br />
cancers de vessie professionnels ce qui pourrait aboutir au dépistages sur des populations<br />
ciblées. Ce programme de recherche est lié a la constitution d’une tumorothèque et d’une<br />
cellulothèque dans le cadre du plan ministériel sur les banques de tissus (Pr D. Chopin, Pr<br />
C. Pairon et Dr D. Vordos). Un programme de recherche est actuellement évalué sur le<br />
développement des tests non invasifs des altérations génétiques des cellules exfoliées<br />
urinaires dans le cadre d’un PHRC 2003 dirigé par le professeur Bernard Granchamp de<br />
Bichat et dont le Pr D. Chopin est l’investigateur urologue.<br />
Cancer du rein<br />
Les cancers du rein représentent 2% des cancers. L’âge moyen de découverte est 60 ans avec<br />
un sexe ratio de 2 hommes pour 1 femme. Des facteurs de risque ont été identifiés : dysplasie<br />
multikystique chez les patients hémodialysés, cancer du rein chez le transplanté, formes<br />
familiales telles que la maladie de Von Hippel-Lindau ou la sclérose tubéreuse de<br />
Bourneville.<br />
Il s’agit d’un cancer grave dont le diagnostic précoce a été favorisé par l’échographie<br />
Bien qu’il n’existe pas de programme national de prévention ou de dépistage de ce cancer, le<br />
service d’Urologie participe à sa prise en charge en association avec le service de néphrologie<br />
du Pr P. Lang et à la formation et à l’information de cette pathologie auprès des étudiants.<br />
Cancer du testicule<br />
Le cancer du testicule est une tumeur rare dont l’incidence est de 2 pour 100 000 habitants en<br />
France. Il s’agit de la première cause de mortalité par cancer entre 20 et 34 ans. Les facteurs<br />
de risque sont la cryptorchidie.<br />
Il n’existe pas de campagne nationale de dépistage ou de prévention sur ce cancer. Cependant,<br />
tous les patients, quelque soit le motif de consultation, sont examinés et de façon systématique<br />
l’examen clinique des testicules est particulièrement réalisé chez les hommes jeunes. La<br />
prévention passe par l’information auprès des étudiants et du personnel paramédical.<br />
11
CH. V. FONCTIONNEMENT DE L’UNITE<br />
DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE<br />
EN ONCO-UROLOGIE<br />
L’U.C.P.O a une activité hebdomadaire et réunit des médecins spécialistes, chirurgiens<br />
urologues, médecins radiothérapeutes, médecins oncologues, médecins anatomopathologistes,<br />
médecins radiologues ainsi que les cadres infirmiers et les étudiants en<br />
médecine de 3 ème cycle (D.E.S et D.I.S de la spécialité Chirurgie Urologique).<br />
Un programme est établi pour chaque U.C.P.O. où sont notées les coordonnées<br />
administratives du patient ainsi que ses résultats anatomopathologiques. Tout dossier est<br />
présenté avec le contexte clinique, les antécédents et les résultats anatomopathologiques.<br />
L’U.C.P.O suit les recommandations diagnostiques et thérapeutiques de l’European<br />
Association of Urology (E.A.U.) présentés en annexe.<br />
Trois catégories de dossiers de patients peuvent être présentées lors de la réunion<br />
hebdomadaire de l’U.C.P.O.<br />
1. Les dossiers de patients ayant été diagnostiqués et traités chirurgicalement dans le<br />
service d’urologie d’une pathologie tumorale. L’ensemble des comptes rendus<br />
d’anatomopathologie, quelle que soit la pathologie bénigne et maligne, est centralisé et<br />
trié par un médecin senior qui en sélectionne ceux des pathologies tumorales devant<br />
être ainsi présentés devant l’U.C.P.O.<br />
a. Prostate<br />
i. Les tumeurs de prostate sont diagnostiquées à la suite de biopsies de<br />
prostate. Ces biopsies donnent des renseignements sur l’agressivité<br />
tumorale qui combinés avec l’examen clinique et le taux sanguin de<br />
PSA, conduisent à la réalisation d’un bilan d’extension (scanner<br />
abdomino-pelvien, scintigraphie osseuse, IRM endorectale). Les<br />
dossiers comportant les éléments diagnostiques (résultats des biopsies<br />
de prostate, score de Gleason) et les éléments du bilan d’extension sont<br />
alors présentés à l’U.C.P.O. où est décidée la conduite thérapeutique.<br />
12
ii. Après traitement chirurgical du cancer de la prostate localisé par la<br />
prostatectomie radicale, les données de la pièce opératoire sont<br />
présentées devant l’U.C.P.O. où est précisée la suite de la prise en<br />
charge thérapeutique (modalité de surveillance, traitement adjuvant).<br />
b. Vessie<br />
i. Les tumeurs de vessie superficielles sont diagnostiquées à la suite<br />
d’une résection transurétrale de vessie. En fonction des stades<br />
pathologiques est décidée la nécessité d’une résection complémentaire<br />
du lit tumoral ou d’un traitement complémentaire par instillations<br />
endovésicales de BCG ou de Mitomycine C.<br />
ii. L’absence de réponse au traitement local ou l’existence d’une tumeur<br />
infiltrante de vessie conduit à la prescription d’un bilan d’extension<br />
comportant une scintigraphie osseuse, un scanner thoraco-abdominopelvien.<br />
L’ensemble du dossier est alors présenté à l’U.C.P.O. pour<br />
guider la conduite thérapeutique constituant en la résection locale, la<br />
cystectomie et le type de dérivation nécessaire ou la radiochimiothérapie.<br />
iii. Après cystectomie, les résultats de la pièce opératoire sont présentés à<br />
l’U.C.P.O et sont discutés les modalités de surveillance post-opératoire<br />
et l’éventuelle nécessité d’un traitement adjuvant.<br />
c. Testicule<br />
i. La prise en charge des tumeurs testiculaires nécessite une prise en<br />
charge extrêmement rigoureuse et précise. Il faut les résultats de la<br />
pièce d’orchidectomie, ceux des marqueurs tumoraux préopératoires<br />
(αFP, βHCG, LDH) et ceux du bilan d’extension comportant un<br />
scanner thoraco-abdomino-pelvien). Le dossier ainsi complet est<br />
présenté devant l’U.C.P.O. où est alors discuté la prise en charge<br />
thérapeutique (surveillance, radiothérapie, chimiothérapie).<br />
ii. Le suivi des patients traités peut conduire à la récidive ou au traitement<br />
de masse résiduelle post-thérapeutique.<br />
13
iii. Ces dossiers comportant l’ensemble des éléments pronostiques<br />
(marqueurs tumoraux et scanner thoraco-abdomino-pelvien) sont alors<br />
présentés devant l’U.C.P.O où est pris la décision d’un traitement de<br />
seconde ligne<br />
d. Rein<br />
i. Le diagnostic des tumeurs du rein est avant tout radiologique. En<br />
fonction des résultats radiologiques, le bilan d’extension est complété<br />
par une scintigraphie osseuse, une radiographie ou un scanner<br />
thoracique. La décision thérapeutique est alors prise devant l’U.C.P.O.<br />
une fois ces différents examens réunis.<br />
ii. Le traitement des tumeurs du rein est chirurgical et les résultats des<br />
pièces opératoires des néphrectomies élargies ou partielles sont<br />
présentées devant l’U.C.PO. où la suite de la prise en charge<br />
thérapeutique est alors précisée.<br />
2. Les dossiers des patients hospitalisés dans le service d’urologie et présentant un<br />
problème diagnostique ou thérapeutique dans le cadre d’une pathologie tumorale<br />
3. Les dossiers des patients hospitalisés dans un autre service que le service d’urologie au<br />
sein de l’hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> ou dans un autre établissement.<br />
Tout dossier de patient présenté à l’U.C.P.O. donne lieu à un compte-rendu qui est envoyé à<br />
tous les médecins correspondants du patient et qui est placé dans le dossier d’urologie du<br />
patient.<br />
Sur ce compte-rendu sont indiqués la date de l’U.C.P.O., les données administratives du<br />
patient, les personnes présentes lors de la réunion de l’U.C.P.O., les médecins correspondants<br />
du patient, un rappel clinique de la pathologie tumorale, les résultats anatomopathologiques<br />
délivrés lors de l’U.C.P.O. et les décisions de cette l’U.C.P.O.<br />
L’unité de Concertation Pluridisciplinaire en Onco-Urologie (U.C. P. O) est le carrefour du<br />
service d’urologie où est discuté l’ensemble des dossiers des patients atteints d’une pathologie<br />
tumorale urologique.<br />
Sont présentés à cette réunion le cas des patients dont le Senior (Pr.ABBOU ou son<br />
remplaçant) à sélectionner préalablement le compte rendu d’anatomopathologie. Par ailleurs,<br />
ces résultats histologiques sont à 2 niveaux selon le stade de la prise en charge du patient :<br />
14
- 1) Anatomopathologie de résection tumorale, ou de biopsies, (U. C. P. O 1)<br />
- 2) Anatomopathologie de la pièce opératoire, (U.C. P. O 2)<br />
L’UCPO 1 ou (mini UCPO) :<br />
Il s’agit de la 1 ère étape dans la prise en charge d’un patient porteur d’une tumeur urologique.<br />
Généralement y sont staffès les malades qui ont eu un diagnostic établi à l’aide soit d’une<br />
résection, soit à l’aide de biopsies. C’est à ce niveau que sont prescrits les examens<br />
complémentaires et les bilans d’extension.<br />
L’UCPO 2 :<br />
L’UCPO 2 représente le 2 ème stade décisionnel dans la prise d’un patient atteint d’une tumeur<br />
urologique. Après discussion des examens complémentaires ayant permis d’établir le bilan<br />
d’extension de la maladie, la stratégie thérapeutique est alors décidée.<br />
L’UCPO 3 : (post-thérapeutique immédiate).<br />
Cette réunion permet de faire le bilan post-opératoire ou post-thérapeutique afin d’établir une<br />
stratégie complémentaire et un suivi du patient adapté à la situation.<br />
L’UCPO 4 :<br />
Tout dossier posant un problème lié à une évolution inattendue ou défavorable est passer en<br />
UCPO dite « 4 ».<br />
Après chaque UCPO :<br />
- Le patient est informé dans un bref délai en consultation par son chirurgien urologue<br />
référent, du projet thérapeutique ainsi que des alternatives possibles concernant la<br />
prise en charge de sa maladie, de leurs risques et de leurs effets secondaires.<br />
C’est seulement après l’accord du patient que la poursuite des investigations peut avoir<br />
lieu.<br />
15
- Les médecins correspondants, mentionnés par le patient, sont informés des décisions<br />
thérapeutiques prises par un compte rendu de la réunion de l’Unité de Concertation<br />
Pluridisciplinaire en Onco-urologie, effectué après chacune d’elle.<br />
Tous les comptes rendus d’U .C. P. O sont conservés et archivés informatiquement.<br />
16
MEMBRES DE L’U. C. P. O<br />
Chirurgiens urologues :<br />
- M. le Pr ABBOU, P.U.P.H.<br />
- M. le Pr D. CHOPIN, P.U.P.H.<br />
- M. le Dr. L. SALOMON, P.H.<br />
- M. le Dr A. HOZNEK, P.H.<br />
- M. le Dr A. de la TAILLE, C.C.A.<br />
- M. le Dr D. VORDOS, C.C.A.<br />
- M. le Dr R. YIOU, C.C.A.<br />
Médecins radiothérapeutes :<br />
- M. le Pr. J.L. LAGRANGE, P.U.P.H.<br />
Médecins oncologues :<br />
- M. le Dr . B. PAULE, P.A.<br />
Médecins anatomo-pathologistes :<br />
- M. le Dr .Y. ALLORY, C.C.A.<br />
- M. le Dr Z. MERABET, P.A.<br />
Médecins radiologues :<br />
- M. le Pr A. RAHMOUNI, P.U.P.H.<br />
- M. le Dr M. BOUANANE, P.H.<br />
Assistante sociale :<br />
- Mme N. GARAY<br />
Cadres infirmiers :<br />
- Mr R. MONDESIR<br />
- Mme E. ROZENSWEIG<br />
17
ACTIVITE DE L’U.C.P.O. EN 2003<br />
L’activité de l’U.C.P.O pour l’année 2003 a été la suivante :<br />
Pathologie Nouveaux patients Anciens patients Total<br />
Rein 47 2 49<br />
Prostate 366 162 528<br />
Testicule 11 2 13<br />
Vessie 39 119 158<br />
Surrénale 3 0 3<br />
Voie excrétrice 10 2 12<br />
Sarcome 3 1 4<br />
Autres<br />
1 colon<br />
1 col<br />
3 verges<br />
1 colon<br />
21<br />
1 thyroïde<br />
11 mélanome<br />
1 lymphone<br />
2 verges<br />
Total 496 292 788<br />
18
ETIQUETTE<br />
PATIENT<br />
SUIVI DES TUMEURS DE PROSTATE (1)<br />
Consultation 1 Consultation 2 U. C. P. O. 1 Consultation 3 U. C. P. O. 2 Consultation 4 U. C. P. O 3 Consultation 5 U .C. P. O 4<br />
Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date :<br />
PSA :<br />
Total / Libre :<br />
Biopsies :<br />
Gleason :<br />
Programmation<br />
du Bilan<br />
d’extension :<br />
Informations au<br />
patient des<br />
résultats et des<br />
examens<br />
complémentaires<br />
Résultat du<br />
bilan<br />
Décision :<br />
Information du<br />
patient de la<br />
conduite à tenir<br />
Post<br />
thérapeutiq<br />
ue<br />
Post-opératoire<br />
Dossiers<br />
difficiles<br />
%<br />
IRM date :<br />
Scanner date :<br />
Scinti. Date :
ETIQUETTE<br />
PATIENT<br />
SUIVI DES CANCERS DE PROSTATE (2)<br />
TNM PSA à 1 mois PSA à 3 mois PSA à 6 mois PSA à 9 mois PSA à 1 mois PSA à 18 mois PSA à 2 ans<br />
Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date :<br />
Radiothérapie<br />
date :<br />
Chimiothérapie<br />
date :<br />
Hormonothérapie<br />
date :<br />
Suivi date :<br />
20
ETIQUETTE<br />
PATIENT<br />
SUIVI DES TUMEURS DE VESSIE<br />
Consultation 1 Consultation 2 U. C.P. O. 1 Consultation 3 U. C. P. O. 2 Consultation 4 U. C. P. O 3 Consultation 5 U. C. P. O 4<br />
Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date :<br />
1 ers<br />
symptômes :<br />
Cystoscopie :<br />
RTU TV date :<br />
Résultats :<br />
Programmatio<br />
n du<br />
Bilan<br />
d’extension :<br />
Information au<br />
patient des<br />
résultats et des<br />
examens<br />
complémentaires<br />
Résultat du<br />
bilan<br />
Décision :<br />
Information<br />
du patient de<br />
la conduite à<br />
tenir<br />
Post –<br />
Thérapeutique<br />
Postopératoire<br />
:<br />
Dossiers<br />
difficiles :<br />
UIV :<br />
IRM date :<br />
Cytologie<br />
urinaire :<br />
Scanner date :<br />
Scinti. Date :<br />
21
ETIQUETTE<br />
PATIENT<br />
SUIVI DES TUMEURS DE REIN<br />
Consultation 1 U. C. P. O. 1 Consultation 2 U. C. P. O. 2 Consultation 3 U. C. P. O 3 Consultation 4 U. C. P. O 4<br />
Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date :<br />
1 ers<br />
symptômes :<br />
UIV :<br />
Programmation<br />
du Bilan<br />
d’extension :<br />
IRM date :<br />
Information au<br />
patient des<br />
résultats et des<br />
examens<br />
complémentaires<br />
Résultat du<br />
bilan<br />
Décision :<br />
Information du<br />
patient de la<br />
conduite à<br />
tenir<br />
Postthérapeutique<br />
Postopératoire<br />
:<br />
Dossiers<br />
difficiles :<br />
Bilan sanguin :<br />
Scanner date :<br />
Autre :<br />
Scinti. Date :<br />
22
ETIQUETTE<br />
PATIENT<br />
SUIVI DES TUMEURS DE TESTICULE<br />
Consultation 1 U. C.p. O. 1 Consultation 2 U. C. P. O. 2 Consultation 3 U. C. P. O 3 Consultation 4 U. C. P. O 4<br />
Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date : Date :<br />
1ers<br />
symptômes :<br />
Marqueurs :<br />
αFP, βHCG,<br />
LDH<br />
Programmation<br />
du Bilan<br />
d’extension :<br />
IRM date :<br />
Scanner date :<br />
Scinti. Date :<br />
Information au<br />
patient des<br />
résultats et des<br />
examens<br />
complémentaires<br />
Résultat du<br />
bilan<br />
Décision :<br />
Information<br />
du patient de<br />
la conduite à<br />
tenir<br />
Postthérapeutique<br />
Postopératoire<br />
Dossiers<br />
difficiles :<br />
Echographie<br />
testiculaire<br />
date :<br />
CECOS :<br />
Date :<br />
Date :<br />
23
CH. VI. TECHNIQUES DE PRISE EN CHARGE<br />
DES PRELEVEMENTS CYTOLOGIQUES<br />
ET TISSULAIRES DANS LE DEPARTEMENT<br />
DE PATHOLOGIE<br />
Généralités<br />
L’analyse des prélèvements tissulaires et cytologiques permet d’établir le diagnostic et les<br />
éléments pronostiques nécessaires pour adapter la prise en charge des patients. L’urooncologie<br />
constitue un secteur d’activité propre dans le département de Pathologie qui<br />
implique :<br />
- Sur le plan médical (2 équivalents temps plein) : pour l’activité d’histopathologie,<br />
2 assistants associés des universités qui se consacrent entièrement au secteur d’urooncologie<br />
dont un sera nommé MCU-PH au 01/09/04, et pour l’activité de<br />
cytologie, 2 médecins hospitaliers et universitaires qui consacrent une partie de<br />
leur temps à l’uro-oncologie<br />
- Sur le plan technique (2 équivalents temps plein) : 1 technicienne responsable du<br />
secteur, aidée par le reste de l’équipe technique<br />
- Sur le plan du secrétariat (0,5 équivalent temps plein) : 1 secrétaire responsable du<br />
secteur<br />
La prise en charge des prélèvements est faite de façon standardisée et en conformité avec<br />
les recommandations actuelles des sociétés savantes en Anatomie Pathologique tant au<br />
niveau des techniques réalisées que des comptes rendus adressés aux cliniciens. Sont<br />
détaillées ci-après les spécificités de prise en charge des principales pathologies<br />
(carcinomes prostatiques, tumeurs de vessie, tumeur des voies excrétrices hautes,<br />
carcinome rénal, tumeur germinale testiculaire). Les procédures communes à l’ensemble<br />
des prélèvements de la pathologie tumorale ne sont pas repris (feuille de demande<br />
d’examen, traçabilité, technique macroscopique et microscopique, échantillonnage<br />
suffisant, prélèvements des marges chirurgicales, examen individuel de chaque ganglion<br />
présent dans un curage,…).
CARCINOME PROSTATIQUE<br />
a. Biopsies de prostate<br />
Feuille de demande d’examen : elle est accompagnée d’une feuille spécifique<br />
précisant les données cliniques et biologiques minimales (nodule palpable <br />
valeur des PSA plasmatiques), le site et la numérotation des biopsies<br />
Transfert des prélèvements : les 21 biopsies sont repérées, mises en cassette<br />
individuellement et fixées en formol par l’équipe chirurgicale en salle de<br />
prélèvement. Cette procédure évite des manipulations excessives et prévient<br />
pratiquement toutes les erreurs. L’identification séparée de chaque biopsie<br />
permet une évaluation topographique précise de la tumeur. Les biopsies sont<br />
transmises le jour même au département de Pathologie où se poursuit la chaîne<br />
de traitement (inclusion sur la nuit dans un automate)<br />
Congélation : les biopsies ne font pas l’objet de congélation en l’absence<br />
actuellement de techniques d’évaluation diagnostique ou pronostique requérant<br />
ce mode de conservation<br />
Fixation : formol aqueux 10% pendant 6 à 12 H 00<br />
Techniques standard après fixation : après inclusion en paraffine, les 21 blocs sont<br />
systématiquement coupées sur 2 niveaux puis les 42 lames sont colorées par<br />
hématéine – éosine safran. Le temps technique qui permet un premier examen<br />
par le médecin est de 24 heures après le geste biopsique (hors week-end et<br />
jours fériés).<br />
Technique complémentaire après fixation : en cas de difficulté diagnostique,<br />
chaque bloc peut faire l’objet dans un deuxième temps de niveaux<br />
complémentaires et/ou d’une analyse en immunohistochimie (marqueurs des<br />
cellules basales : cytokératine 903 et protéine p63 ; marqueurs des cellules<br />
prostatiques carcinomateuse, racémase AMACR p504s).<br />
Compte rendu (cf. annexe) : il utilise un modèle pré-enregistré regroupant de façon<br />
systématique et concise l’ensemble des résultats :<br />
- renseignements cliniques et biologiques<br />
- topographies des prélèvements, longueur des biopsies<br />
- techniques utilisées standards et complémentaires<br />
25
- diagnostic lésionnel (carcinome infiltrant, de score de gleason …(grade<br />
… + grade …), avec ou sans franchissement de la capsule prostatique<br />
et/ou engaînements périnerveux, nombre de biopsies envahies<br />
- détail de l’infiltration de chaque biopsie envahie (% de longueur<br />
envahie, franchissement ou non de la capsule)<br />
Les lésions intra-épithéliales de haut grade en l’absence de composante<br />
infiltrante sont signalées car elles suggèrent de re-biopsier le patient dans un<br />
délai de 6 mois.<br />
b. Prostatectomie radicale<br />
Feuille de demande : elle est accompagnée des données cliniques minimales<br />
(nodule palpable , valeur des PSA plasmatiques, score de gleason sur les<br />
biopsies préopératoires).<br />
Transfert des prélèvements : la pièce de prostatectomie radicale est transmise à<br />
l’état frais dans un délai inférieur à 30 minutes dans le département de<br />
Pathologie.<br />
Congélation : les pièces sont ouvertes par un médecin anatomopathologiste sur la<br />
face postérieure et font l’objet de prélèvements congelées systématiques en<br />
raison de protocoles d’investigation cliniques (cf. annexe et chapitre sur les<br />
techniques particulières). La pièce opératoire est ensuite refermée puis encrée<br />
et fixée<br />
Fixation : formol 10% pendant 24 H 00<br />
Examen extemporané : le cas échéant un curage ganglionnaire ilio-obturateur droit<br />
et gauche est communiqué seul dans un premier temps pour faire l’objet d’un<br />
examen extemporané et faire décider de la poursuite de l’intervention<br />
(prostatectomie) : tous les ganglions repérés sont examinés sur coupes en<br />
congélation et le résultat est communiqué au chirurgien dans le bloc opératoire.<br />
Les ganglions sont ensuite décongelés pour être fixés et être inclus pour un<br />
examen définitif. Le curage ganglionnaire peut être communiqué de façon<br />
contemporaine avec la pièce de prostatectomie pour compléter l’évaluation du<br />
stade lors de l’examen définitif. Il est traité après fixation avec la pièce de<br />
prostatectomie.<br />
26
Techniques standard après fixation : le lendemain de l’acte chirurgical, la pièce de<br />
prostatectomie est incluse en totalité après découpe selon la technique de Mac<br />
Neal. Les régions de la prostate sont désignées de façon systématique (blocs<br />
A1 et A2, apex / C1 et C2, col vésical / D1 à Dx, quadrant antérieur droit / E1 à<br />
Ex, quadrant antérieur gauche / F1 à Fx, quadrant postérieur droit / G1 à Gx,<br />
quadrant postérieur gauche, H1 à H3, vésicule séminale droite, I1 à I3, vésicule<br />
séminale gauche). Après une nuit d’inclusion dans l’automate, les blocs sont<br />
coupés sur un niveau et les lames sont colorées par hématéine-éosine-safran.<br />
Le temps technique qui permet un premier examen par le médecin est de 48<br />
heures après le geste opératoire (hors week-end et jours fériés).<br />
Technique complémentaire : en cas de difficulté diagnostique, chaque bloc peut faire<br />
l’objet dans un deuxième temps de niveaux complémentaires et/ou d’une<br />
analyse en immunohistochimie comme pour les biopsies prostatiques. Il n’y a<br />
pas de marqueur immunohistochimique actuellement validé et recommandé<br />
pour l’évaluation pronostique des carcinomes prostatiques. Une recherche de<br />
chromogranine A en immunohistochimie est effectuée en présence de score de<br />
Gleason ≥8 en raison de l’émergence de contingent neuroendocrine dans les<br />
tumeurs peu différenciées.<br />
Compte rendu (cf. annexe) : il utilise un modèle pré-enregistré regroupant de façon<br />
systématique et concise l’ensemble des résultats :<br />
- renseignements cliniques et biologiques<br />
- techniques utilisées (en macroscopie et microscopie) standards et<br />
complémentaires<br />
- isquée extemporanés<br />
- congélation<br />
- type d’intervention<br />
- diagnostic lésionnel (carcinome infiltrant, de score de gleason …(grade<br />
… + grade …), détail des lobes envahis, nombre de blocs envahis, avec<br />
ou sans franchissement de la capsule prostatique et/ou engaînements<br />
périnerveux, état du col, de l’apex, de l’urètre, des vésicules séminales,<br />
état des marges (statut R0 ou R1), nombre de ganglions envahis, stade<br />
Ptn<br />
27
(année de la classification TNM précisée)<br />
VESSIE<br />
a. Cytologie urinaire<br />
Feuille de demande d’examen : elle précise les antécédents de tumeurs, les<br />
traitements antérieurs (BCGthérapie, mitomycine C).<br />
Transfert des prélèvements : les urines sont transférées à l’état frais dans le<br />
département de Pathologie<br />
Technique de cytologie : 5 Ml sont utilisées pour une cytocentrifugation sur 4<br />
lames : 2 lames sont colorées par May-Grünwald-Giemsa et 2 lames sont<br />
colorées par Papanicolaou.<br />
Compte rendu (cf. annexe) : il utilise un modèle pré-enregistré regroupant de façon<br />
systématique et concise l’ensemble des résultats :<br />
- Volume communiqué<br />
- Présence de cellules tumorales ou suspectes<br />
- Présences de cellules inflammatoires<br />
b. Résection de tumeur vésicale et biopsie vésicale<br />
Feuille de demande d’examen : elle est accompagnée d’une feuille spécifique<br />
précisant les antécédents de tumeurs, les traitements antérieurs (BCGthérapie,<br />
mitomycine C), l’aspect en endocopie, la cartographie des prélèvements. Ces<br />
prélèvement sont des copeaux de résection de la tumeur vésicale et/ou des<br />
biopsies vésicales d’évaluation de la muqueuse. Le verso de cette feuille sert à<br />
reporter de façon systématique les résultats de l’examen anatopathologique<br />
dans le cadre des protocoles de recherche anatomo-cliniques.<br />
Transfert des prélèvements : une fraction des copeaux de résection de tumeurs<br />
vésicales (5%) est congelée au bloc dans le cadre des protocoles de recherche.<br />
La congélation est faite selon les procédures du centre de ressources<br />
biologiques du département de Pathologie. Le reste des prélèvements (copeaux<br />
de résection et biopsies vésicales) est fixée en formol 10% au bloc opératoire.<br />
28
L’ensemble des prélèvements est transférée dans le département de Pathologie.<br />
Les prélèvements fixés en formol sont inclus en totalité.<br />
Congélation : les prélèvements sont congelés pour la recherche des mutations<br />
acquises de p53. La priorité est donnée à l’examen anatomopathologique.<br />
L’analyse moléculaire est bloquée jusqu’à ce que le compte rendu<br />
anatomopathologique soit validé. De cette façon, les prélèvements congelés<br />
peuvent être examinés si nécessaire pour le diagnostic histopathologique.<br />
Fixation : formol 10% 6 à 12 heures<br />
Techniques standards après fixation : après inclusion en paraffine, les blocs de<br />
biopsies sont coupés sur deux niveaux, les blocs de résection de tumeurs<br />
vésicales sont coupés sur un niveau de coupe, et les lames sont colorées par<br />
hématéine-éosine-safran. Le temps technique qui permet un premier examen<br />
par le médecin est de 24 heures après le geste opératoire (hors week-end et<br />
jours fériés).<br />
Techniques complémentaires après fixation : un immunomarquage de la cytokératine<br />
7 peut être utilisée pour affirmer l’invasion du chorion par la tumeur. Il n’y a<br />
pas de marqueur immunohistochimique actuellement validé et recommandé<br />
pour l’évaluation pronostique des tumeurs de vessie. Cependant, compte tenu<br />
de l’implication du site dans l’oncogenèse des tumeurs urothéliales, un<br />
immunomarquage de p53 et de Ki67 est effectué systématiquement en tant que<br />
marqueurs pronostiques en cours d’évaluation.<br />
Compte rendu : il utilise un plan standardisé décrivant de façon systématique et<br />
concise l’ensemble des résultats :<br />
- renseignements cliniques<br />
- isqu des prélèvements<br />
- techniques utilisées (en macroscopie et microscopie) standards et<br />
complémentaires<br />
- congélation<br />
- diagnostic lésionnel : tumeur urothéliale papillaire, grade cytologique,<br />
index mitotique, nécrose tumorale, invasion du chorion, emboles<br />
tumoraux, invasion du muscle (le pathologiste précise si le muscle est<br />
29
ien, peu ou pas représenté), lésion associée de carcinome in situ,<br />
immunohistochimie p53 et Mib1, stade Pt (année de la classification<br />
TNM précisée)<br />
c. Cystectomie<br />
Feuille de demande d’examen : elle précise les antécédents de tumeurs, les<br />
traitements antérieurs (BCGthérapie, mitomycine C), l’aspect en endocopie, la<br />
nature de l’intervention<br />
Transfert des prélèvements : la pièce est transmise à l’état frais dans un délai de<br />
moins de 30 minutes dans le département de Pathologie<br />
Congélation : des prélèvements de tissu en zone tumorale et non tumorale sont<br />
systématiquement réalisées et congelés par un médecin anatomo-pathologiste.<br />
Fixation : formol 10% 24 heures<br />
Examen extemporané : le curage ganglionnaire est examiné en extemporané pour<br />
décider de la poursuite de l’intervention (cystectomie) : tous les ganglions<br />
repérés sont examinés sur coupes en congélation et le résultat est communiqué<br />
au chirurgien dans le bloc opératoire. Les ganglions sont ensuite décongelés<br />
pour être fixés et être inclus pour un examen définitif. De la même façon, les<br />
recoupes urétérales droites et gauches et la recoupe urétrale sont examinés<br />
extemporanément pour éliminer la présence de carcinome in situ ou infiltrant<br />
sur les marges chirurgicales.<br />
Techniques standards après fixation : les prélèvements inclus correspondent à un<br />
échantillonnage en macroscopie de la tumeur (rapport à la musculeuse, et à la<br />
graisse périvésicale, à la prostate le cas échéant, recoupe urétrale et urétérales,<br />
ganglions) ; après une nuit d’inclusion dans l’automate, les blocs sont coupés<br />
sur un niveau et les lames sont colorées par hématéine-éosine-safran. Le temps<br />
technique qui permet un premier examen par le médecin est de 48 heures après<br />
le geste opératoire (hors week-end et jours fériés).<br />
Techniques complémentaires après fixation : Il n’y a pas de marqueur<br />
immunohistochimique actuellement validé et recommandé pour l’évaluation<br />
pronostique des tumeurs de vessie sur les pièces de cystectomie.<br />
Compte rendu : il utilise un plan standardisé décrivant de façon systématique et<br />
concise l’ensemble des résultats :<br />
30
- renseignements cliniques<br />
- description de la tumeur en macroscopie<br />
- techniques utilisées (en macroscopie et microscopie) standards et<br />
complémentaires<br />
- congélation<br />
- diagnostic lésionnel : tumeur urothéliale papillaire, grade cytologique,<br />
index mitotique, nécrose tumorale, invasion du chorion, emboles<br />
tumoraux, invasion du muscle et de la graisse, état de la prostate, lésion<br />
associée de carcinome in situ, recoupes urétrale et urétérales, ganglions<br />
envahis, stade Ptn (année de la classification TNM précisée).<br />
TUMEUR DE LA VOIE EXCRETRICE SUPERIEURE<br />
Feuille de demande d’examen : elle précise le côté et le siège de la tumeur (calice,<br />
bassinet, uretère) et la nature de l’intervention (néphro-urétérectomie)<br />
Transfert des prélèvements : la pièce est transmise à l’état frais dans un délai de<br />
moins de 30 minutes dans le département de Pathologie<br />
Congélation : des prélèvements de tissu en zone tumorale et non tumorale<br />
(urothélium sain) sont systématiquement réalisées et congelés par un médecin<br />
anatomo-pathologiste.<br />
Fixation : formol 10% 24 heures<br />
Examen extemporané : pas d’indication dans le cas des tumeurs des vois excrétrices<br />
hautes<br />
Techniques standards après fixation : les prélèvements inclus correspondent à un<br />
échantillonnage en macroscopie de la tumeur (rapport à la musculeuse, au hile<br />
rénal, au parenchyme rénal et/ou la graisse périrénale, recoupe vasculaires et<br />
urétérales, ganglions éventuels) et à des prélèvements étagés sur l’uretère ;<br />
après une nuit d’inclusion dans l’automate, les blocs sont coupés sur un niveau<br />
et les lames sont colorées par hématéine-éosine-safran. Le temps technique qui<br />
permet un premier examen par le médecin est de 48 heures après le geste<br />
opératoire (hors week-end et jours fériés).<br />
Techniques complémentaires après fixation : une analyse immunohistochimique<br />
peut-être réalisée sur un bloc de la tumeur en cas de difficulté à différencier la<br />
tumeur d’une tumeur primitive du rein. Il n’y a pas de marqueur<br />
31
immunohistochimique actuellement validé et recommandé pour l’évaluation<br />
pronostique des tumeurs du rein. Cependant, compte tenu de l’implication du<br />
site dans l’oncogenèse des tumeurs urothéliales, un immunomarquage de p53<br />
et de Ki67 est effectué systématiquement comme marqueur pronostiques en<br />
cours d’évaluation. En présence d’une tumeur isolée des voies excrétrices<br />
hautes, qui peuvent correspondre à un syndrome d’instabilité microsatellite une<br />
étude immunohistochimique des protéines MLH1 et MSH2 est réalisé, une<br />
absence de marquage pouvant conduire à proposer des investigations<br />
génétiques chez le patient ou sa famille.<br />
Compte rendu : il utilise un plan standardisé décrivant de façon systématique et<br />
concise l’ensemble des résultats :<br />
- renseignements cliniques<br />
- description de la tumeur en macroscopie<br />
- techniques utilisées (en macroscopie et microscopie) standards et<br />
complémentaires<br />
- congélation<br />
- type d’intervention<br />
- diagnostic lésionnel : type histologique, taille du plus grand axe, grade<br />
cytologique, extension dans la musculeuse, la graisse hilaire ou<br />
périrénale ou/et le parenchyme rénal, emboles tumoraux, état des<br />
recoupes vasculaires du hile et de la recoupe urétérale distale, lésions de<br />
carcinome in situ à distance, envahissement des ganglions<br />
éventuellement communiqués, état des marges, stade Ptn (année de la<br />
classification TNM précisée).<br />
TUMEUR DU REIN<br />
Feuille de demande d’examen : elle précise la nature de l’intervention (néphrectomie<br />
radicale ou partielle, le côté et le siège de la tumeur)<br />
Transfert des prélèvements : la pièce est transmise à l’état frais dans un délai de<br />
moins de 30 minutes dans le département de Pathologie<br />
Congélation : des prélèvements de tissu en zone tumorale et non tumorale sont<br />
systématiquement réalisées et congelés par un médecin anatomo-pathologiste.<br />
Fixation : formol 10% 24 heures<br />
32
Examen extemporané :en cas de néphrectomie partielle, un examen des marges<br />
chirurgicales est effectué et le résultat est communiqué au chirurgien dans le<br />
bloc opératoire extemporanément pour compléter éventuellement l’exérèse. Le<br />
fragment examiné est ensuite décongelé pour être fixé et inclus pour l’examen<br />
définitif.<br />
Techniques standards après fixation : les prélèvements inclus correspondent à un<br />
échantillonnage en macroscopie de la tumeur (rapport au hile, à la graisse<br />
périrénale, à la veine rénale, recoupe vasculaires et urétérales, ganglions<br />
éventuels) ; après une nuit d’inclusion dans l’automate, les blocs sont coupés<br />
sur un niveau et les lames sont colorées par hématéine-éosine-safran. Le temps<br />
technique qui permet un premier examen par le médecin est de 48 heures après<br />
le geste opératoire (hors week-end et jours fériés).<br />
Techniques complémentaires après fixation : une analyse immunohistochimique<br />
peut-être réalisée sur un bloc de la tumeur en cas de difficulté à préciser son<br />
type histologique. Il n’y a pas de marqueur immunohistochimique<br />
actuellement validé et recommandé pour l’évaluation pronostique des tumeurs<br />
du rein.<br />
Compte rendu : il utilise un plan standardisé décrivant de façon systématique et<br />
concise l’ensemble des résultats :<br />
- renseignements cliniques<br />
- description de la tumeur en macroscopie<br />
- techniques utilisées (en macroscopie et microscopie) standards et<br />
complémentaires<br />
- isquée extemporanés<br />
- congélation<br />
- type d’intervention<br />
- diagnostic lésionnel : type histologique, taille du plus grand axe, grade<br />
nucléaire de Fürhman, extension dans la graisse périrénale et/ou la<br />
veine rénale, présence ou non de la glande surrénale, état de cette<br />
glande le cas échéant, état des recoupes vasculaires hu hile et de la<br />
recoupe urétérale distale, envahissement des ganglions éventuellement<br />
communiqués, état des marges (statut R0 ou R1), stade Ptn (année de la<br />
classification TNM précisée).<br />
33
TUMEUR GERMINALE DU TESTICULE<br />
Feuille de demande d’examen : elle précise l’élévation des marqueurs tumoraux<br />
plasmatiques (α-fœtoprotéine, β-HCG)<br />
Transfert des prélèvements : la pièce d’orchidectomie par voie haute est transmise à<br />
l’état frais dans un délai de moins de 30 minutes dans le département de<br />
Pathologie<br />
Congélation : des prélèvements de tissu en zone tumorale et non tumorale sont<br />
systématiquement réalisées et congelés par un médecin anatomo-pathologiste.<br />
Fixation : formol 10% 24 heures<br />
Examen extemporané : pas d’indication dans le cas des tumeurs germinales<br />
Techniques standards après fixation : les prélèvements inclus correspondent à un<br />
large échantillonnage en macroscopie de la tumeur (rapport à l’albuginée, au<br />
rete testis, à l’épididyme), coupes étagés sur le cordon spermatique, recoupe du<br />
cordon spermatique) ; après une nuit d’inclusion dans l’automate, les blocs sont<br />
coupés sur un niveau et les lames sont colorées par hématéine-éosine-safran.<br />
Le temps technique qui permet un premier examen par le médecin est de 48<br />
heures après le geste opératoire (hors week-end et jours fériés).<br />
Techniques complémentaires après fixation : une analyse immunohistochimique est<br />
quasi systématiquement réalisée sur un bloc de la tumeur pour préciser la<br />
nature des différents contingents tumoraux (phosphatases alcalines placentaires<br />
pour le séminome, pan-cytokératine et CD30 pour le carcinome embryonnaire,<br />
α-fœtoprotéine pour les tumeurs du sac vitellin, β-HCG pour le<br />
choriocarcinome). La technique d’immunohistochimie requiert 48H00<br />
supplémentaires. Il n’y a pas de marqueur immunohistochimique actuellement<br />
validé et recommandé pour l’évaluation pronostique des tumeurs germinale du<br />
testicule.<br />
Compte rendu : il utilise un plan standardisé décrivant de façon systématique et<br />
concise l’ensemble des résultats :<br />
- renseignements cliniques<br />
- description de la tumeur en macroscopie<br />
- techniques utilisées (en macroscopie et microscopie) standards et<br />
complémentaires<br />
- congélation<br />
- type d’intervention<br />
34
- diagnostic lésionnel : tumeur germinale séminomateuse ou non<br />
séminomateuse en précisant le % des différentes composantes, emboles<br />
tumoraux intra- et/ou extra-testiculaires, extension à l’albuginée, à<br />
l’épididyme ou au cordon spermatique, tumeur germinale intratubulaire<br />
associée, état des marges chirurgicales en particulier la section du<br />
cordon spermatique, stade Pt (année de la classification TNM précisée).<br />
En plus de son activité de prise en charge diagnostique des prélèvements d’uro-oncologie<br />
selon les standards et les recommandations actuels, le département de Pathologie<br />
développe en collaboration avec le service d’Urologie et de Biochimie-Génétique deux<br />
activités pilotes concernant le cancer de la prostate.<br />
1. CRYOPRESERVATION DES ECHANTILLONS DE CARCINOME<br />
PROSTATIQUE<br />
Généralités sur le Centre de Ressources Biologiques<br />
Le département de Pathologie de l’hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> héberge un Centre de ressources<br />
Biologiques (CRB) reconnu et financé par le ministère de la Santé. L’activité de ce CRB<br />
s’appuie sur une technicienne et un ingénieur de recherche à plein temps. Une<br />
cryopréservation systématique à partir des pièces opératoires d’uro-oncologie est<br />
systématiquement réalisée. Cette cryopréservation a deux objectifs principaux :<br />
1. conserver à visée diagnostique des prélèvements congelés requis par les techniques<br />
d’analyse complémentaires (technique de biologie moléculaire ou protéomique)<br />
qui à l’avenir pourraient s’avérer pertinentes pour la prise en charge directe des<br />
patients<br />
2. constituer une banque de tissus à visée de recherche indispensable pour les<br />
programmes d’étude sur le cancer, en particulier par les techniques d’analyse haut<br />
débit du génome, du transcriptome et du protéome.<br />
Les procédures utilisées dans le CRB du département de Pathologie sont en conformité<br />
avec les recommandations de l’ANAES et la charte des CRB de l’INSERM (information<br />
et consentement du patient, congélation sous le contrôle d’un médecin<br />
35
anatomopathologiste, priorité donnée au diagnostic, contrôle morphologique du matériel<br />
congelé, contrôle qualité des extraits, traçabilité).<br />
Protocole de cryopréservation des échantillons de carcinomes prostatiques<br />
Nous avons mis en place un protocole de congélation de la prostate qui permet à la fois :<br />
1) de maintenir de bonnes conditions pour le diagnostic anatomopahologique<br />
conventionnel<br />
2) de disposer de quantité suffisantes de matériel congelé.<br />
Les pièces de prostatectomie radicale sont adressées après exérèse sans délai dans le<br />
département de Pathologie. Elles sont ouvertes par le médecin anatomo-pathologiste sur<br />
leur face postérieure et des prélèvements multiples de type punch 8mm sont réalisés à<br />
droite et à gauche en préservant la capsule prostatique (cf. annexe 1). La prostate est<br />
refermée avec du fil de suture, encrée, fixée et incluse selon le protocole habituel. Les<br />
punchs sont congelés dans l’azote liquide puis conservés en congélateur à –80°C. Un<br />
contrôle morphologique est systématiquement réalisé sur les coupes en congélation. Il<br />
permet de sélectionner les zones tumorales et non tumorales qui ne sont pas repérable de<br />
faon fiable par le seul examen macroscopique. La qualité est également suffisante le cas<br />
échéant pour compléter le compte rendu anatomopathologique si l’examen des coupes en<br />
paraffine ne suffit pas. Enfin, la qualité des ARNm est très satisfaisante.<br />
Utilisation des tissus cryopréservés<br />
Ce protocole va directement pouvoir être utilisé prochainement dans un essai<br />
thérapeutique randomisé de chimiothérapie adjuvante dans le cancer de prostate<br />
localement avancé comparant l’effet de l’hormonothérapie seule avec celui de<br />
l’association hormonothérapie-taxanes. Les prélèvements congelés permettront l’analyse<br />
des profils d’expression dans les tumeurs et de corréler ces profils avec les réponses des<br />
patients au traitement.<br />
36
2. DETECTION DANS LES URINES DES CELLULES TUMORALES DE CANCER<br />
DE LA PROSTATE PAR RT-QPCR<br />
But de l’analyse<br />
Nous évaluons actuellement la possibilité d’amplifier des ARN messagers spécifiques des<br />
cellules carcinomateuses prostatiques à partir des urines recueillies après massage de la<br />
prostate.<br />
Méthodes utilisées<br />
Les urines des patients sont recueillies après massage prostatique et avant les biopsies.<br />
Elles sont acheminées sans délai dans le département de Pathologie. Le culot cellulaire est<br />
obtenu par centrifugation puis les ARN sont extraits.<br />
Une quantification d’ARN messagers spécifiques du cancer de la prostate (DD3,<br />
AMACR) est réalisée par RT-QPCR dans le laboratoire de Biochimie Génétique. Les<br />
résultats sont ensuite corrélées avec le résultat des biopsies prostatiques réalisées.<br />
Résultats attendus<br />
Si ces performances sont satisfaisantes, ce test pourrait en complément des PSA<br />
plasmatiques servir de test de dépistage et permettre de restreindre les biopsies<br />
prostatiques à une population à haut risque.<br />
37
Annexe : Prise en charge des pièces opératoires (pièce de prostatectomie)<br />
Prise en charge d’une prostate<br />
Par un médecin du secteur d’urologie (Drs Yves Allory ou Zaira Merabet)<br />
Consulter le compte-rendu clinique (localisation probable de l’adénocarcinome(s)) sachant<br />
que la localisation préférentielle se situe en périphérie, vers l’apex, en face postérieure.<br />
Congélation<br />
1/ Peser la prostate<br />
2/ Couper la prostate par la face postérieure, perpendiculairement au grand axe<br />
3/ Prélever 6 fragments (8x5mm) dans la partie droite et 6 fragments dans la partie<br />
gauche de la prostate à l’aide du punch et 2 à 3 fragments (5x5mm) de vésicule<br />
séminale à l’aide d’un bistouri<br />
4/ Préparer 5 cryotubes ( 2 OKHP, DX ; 2 OKHP, GX ; 1 OKHS, N) et congeler les<br />
fragments (3 fragments par tube) selon la procédure générale de Congélation dans l’azote<br />
liquide (1 photocopie supplémentaire pour le médecin)<br />
5/ La prostate est grossièrement recousue avec du fil pour être peinte puis fixée en totalité<br />
(pour le diagnostic de première intention).<br />
Fixation<br />
Pour la fixation dans le formol, la prostate est découpée selon un schéma bien défini (voir<br />
schéma)<br />
Contrôle qualité<br />
Il faut envisager une extraction d’ARN pour définir la qualité des acides nucléiques dans<br />
ces échantillons (aspect banque et catalogue)<br />
en sortie <br />
► informations sur l’état du tissu congelé avant l’envoi<br />
38
CH. VII. METHODES D’EXPLORATION<br />
DISPONIBLES DANS LE <strong>GHU</strong><br />
Le service d’urologie dispose du plateau technique de l’hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong>. Dans<br />
chaque service de radiologie ou de médecine nucléaire, des correspondants ont été<br />
clairement identifiés permettant des relations efficaces au quotidien mais permettant aussi<br />
des possibilités de réflexion sur les pathologies.<br />
Scintigraphie osseuse :<br />
La prise en charge de la cancérologie implique la réalisation de bilan d’extension en<br />
particulier osseux du fait du tropisme des cancers urologiques vers cet organe. Les<br />
demandes sont directement adressées dans le service de médecin nucléaire. Le Docteur<br />
Eva Evangelista est la correspondante du service d’urologie.<br />
Echographie, Scanner et IRM :<br />
L’hôpital dispose d’un scanner et de d’une IRM. Dans le service de radiologie du Pr<br />
Rahmouni, le Docteur Mohamed Bouanane est notre correspondant et des plages horaires<br />
sont dédiées à la réalisation d’IRM ou de Scanner pour l’urologie. En assistant aux staffs<br />
pluridisciplinaires d’uro-oncologie tous les mercredis à 17 heures, le Dr Bouanane est<br />
impliqué directement dans le bilan des cancers en urologie et participe aux décisions<br />
thérapeutiques. Un projet de recherche clinique sur l’IRM de la prostate est actuellement<br />
en cours entre le Dr Bouanane, le Dr Allory (anatomopathologiste) et le Dr De la Taille<br />
(urologue).<br />
Marqueurs :<br />
Prostate : PSA, racémase, p63, cytokératine 903<br />
Testicule : AFP, Bêta-HCG, LDH<br />
Vessie : Cytologie urinaires, p53, MIB-1, nouveaux marqueurs en cours.<br />
39
CH. VIII. TRAITEMENTS MIS EN ŒUVRE SUR LE<br />
SITE<br />
- TRAITEMENTS DU CANCER DE LA PROSTATE :<br />
- Prostatectomie radicale par voie laparoscopique<br />
- Radiothérapie<br />
- Chimiothérapie<br />
- Hormonothérapie<br />
- Soins palliatifs<br />
II. TRAITEMENTS DES TUMEURS DE VESSIE :<br />
1) Traitement chirurgical :<br />
- Résection transurétrale de vessie.<br />
- Cystectomie totale ou partielle.<br />
2) Traitements complémentaires :<br />
- BCG-thérapie.<br />
- Chimiothérapie endovésicales.<br />
3) Chimiothérapie :<br />
- Utilisation de protocoles validés.<br />
4) Radiothérapie<br />
5) Soins palliatifs<br />
III. TRAITEMENTS DES TUMEURS DU REIN :<br />
1) Traitement chirurgical :<br />
- Chirurgie ouverte ou laparoscopique :<br />
- Néphrectomie partielle.<br />
- Néphrectomie totale.<br />
2) Chimiothérapie : (traitement rare)<br />
3) Immunothérapie<br />
- Traitements immuno-modulateurs (interféron, interleukine).<br />
- Traitements courant des formes métastatiques.<br />
4) Traitement radiothérapique des formes métastatiques.<br />
5) Soins palliatifs des patients en fin de vie.<br />
40
IV. TRAITEMENS DES TUMEURS DU TESTICULE :<br />
1) Traitement chirurgical :<br />
- Orchidectomie<br />
- Curage ganglionnaire : inguino-iliaque et lomboaortique rétropéritonéal<br />
(chirurgie ouverte, laparoscopie).<br />
2) Chimiothérapie :<br />
- Chimiothérapie : BEP = prophylaxie ou traitement des stades métastatiques.<br />
3) Radiothérapie :<br />
- = > Séminomes.<br />
4) Soins palliatifs des patients en fin de vie.<br />
41
CH. IX. PRISE EN CHARGE DES CANCERS<br />
UROLOGIQUES : TRAITEMENTS CHIRURGICAUX<br />
La chirurgie est le 1 er acte diagnostic et thérapeutique de la prise en charge des tumeurs<br />
urologiques. L’endoscopie fait partie intégrante de techniques chirurgicales urologiques et<br />
depuis 1991, sont apparues les techniques de chirurgies mini invasives qui ont été<br />
développées dans le service à partir de 1994 pour la prise en charge des tumeurs du haut<br />
ou du bas appareil urinaire. Ces techniques laparoscopiques permettent de diminuer le<br />
saignement post-opératoire, la durée d’hospitalisation ainsi que la prise d’antalgiques et<br />
d’assurer une reprise des activités plus précocement.<br />
En matière de d’oncologie, ces techniques ont été validées pour la prise en charge des<br />
tumeurs urologiques que ce soit pour les tumeurs du rein, les tumeurs de la prostate, ou les<br />
tumeurs du testicule.<br />
L’originalité du service d’urologie de l’hôpital <strong>Henri</strong> MONDOR, est d’assurer la prise en<br />
charge laparoscopique des tumeurs par voie extrapéritonéale, ce qui simplifie encore plus<br />
les suites puisqu’il n’y a pas d’extraction du péritoine, d’iléus post-opératoire, ou d’autre<br />
complication intra abdominale.<br />
Tumeur du rein :<br />
Il est reconnu que pour les tumeurs rénales d’un stade inférieur à T1, c’est-à-dire les<br />
tumeurs inférieures à 7 cm, les résultats oncologiques sont équivalents par voie<br />
laparoscopique et par voie ouverte.<br />
Tumeur de la prostate :<br />
Le service d’urologie a développé depuis 1998 la prostatectomie radicale par voie<br />
laparoscopique et depuis 2001 par voie pure extrapéritonéale. Le service est<br />
internationalement reconnu pour cette technique.<br />
Tumeur du testicule :<br />
Il est possible de réaliser des curages des masses résiduelles après chimiothérapie ou des<br />
curages ganglionnaires dans le cas de tumeur testiculaire métastatique.<br />
Tumeur de vessie :<br />
Actuellement est en train d’être développée la cystectomie par voie laparoscopique.<br />
L’ensemble de ces techniques laparoscopiques outre le fait qu’il n’apporte dans le cadre<br />
de la chirurgie mini invasive des suites plus simples, permet également une prise en<br />
charge plus rapide des traitement adjuvants post-opératoires, que ce soit la radiothérapie<br />
ou la chimiothérapie.<br />
42
CH. X. REFERENTIEL DE LA PRISE EN CHARGE<br />
DU CANCER DE LA PROSTATE<br />
Pour le cancer de la prostate, le service d’urologie suit les référentiels édités par<br />
l’Association Française d’Urologie, par l’European Association of Urology et par<br />
l’American Urological Association et pour lesquels certains membres du service ont<br />
participé à leur élaboration.<br />
Recommandations de l’Association Francaise d’Urologie et de l’European Urological<br />
Association sur la prise en charge thérapeutique du cancer de la prostate<br />
T1a Surveillance Traitement de référence pour les cancers bien ou modérément<br />
différenciés avec une espérance de vie < 10 ans<br />
Espérance de vie > 10 ans et tumeur indifférenciées : réévaluation par<br />
échographie et biopsies<br />
Prostatectomie radicale Option thérapeutique pour les patients jeunes ayant une espérance de<br />
vie longue et une tumeur indifférenciée<br />
Radiothérapie<br />
Option thérapeutique pour les patients jeunes ayant une espérance de<br />
vie longue et particulièrement pour les tumeurs indifférenciées<br />
Risque de complication élevé par RTUP<br />
Traitement hormonal Non recommandé<br />
T1b-<br />
T2b<br />
Surveillance<br />
Patients asymptomatique, tumeur bien ou moyennement<br />
indifférenciée et ayant une espérance de vie inférieure à 10 ans.<br />
Patients refusant les complications liées au traitement<br />
Prostatectomie radicale Traitement de référence pour les patients ayant une espérance de vie<br />
supérieur à 10 ans et qui acceptent les complications liées au<br />
traitement<br />
Radiothérapie<br />
Patients ayant une espérance de vie de plus de 10 ans et qui<br />
acceptent les complications liées au traitement<br />
Patients ayant une contre-indication opératoire<br />
Patients ayant une espérance de vie de 5 à 10 ans et une tumeur<br />
indifférenciée (traitement combiné recommandé, cf infra)<br />
Traitement hormonal Patient symptomatique<br />
Combinaison :<br />
traitement hormonal<br />
néoadjuvant et<br />
prostatectomie radicale Traitement n’ayant pas fait ses preuves<br />
Traitement hormonal<br />
néoadjuvant et<br />
radiothérapie<br />
Meilleur contrôle local. Pas d’effet bénéfique sur la survie<br />
43
T3-<br />
T4<br />
Traitement hormonal 3 ans Supérieur à la radiothérapie seule dans les cancers indifférenciés<br />
et radiothérapie<br />
Surveillance<br />
Patients asymptomatiques et tumeur moyennement différenciée ou<br />
indifférenciée<br />
Option pour les patients T3, tumeur bien ou moyennement<br />
différenciée et espérance de vie < 10<br />
Prostatectomie radicale Option thérapeutique pour les patients T3a et espérance de vie > 10<br />
ans<br />
Radiothérapie<br />
T3 (N0) et espérance de vie supérieure à 5 – 10 ans. L’escalade de<br />
dose au-delà de 70 Gy semble intéressante. Si non disponible,<br />
l’association avec un traitement hormonal pourrait être recommandée<br />
Traitement hormonal Patient symptomatique, T3-4 étendu, PSA supérieur à 25 ng/ml<br />
Combinaison<br />
Traitement hormonal et<br />
radiothérapie<br />
Meilleur que la radiothérapie seul<br />
Traitement hormonal néo<br />
adjuvant et radiothérapie Bénéfice non prouvé<br />
N+, Surveillance<br />
Patient asymptomatique, option à discuter<br />
M0<br />
Prostatectomie radicale Option thérapeutique non validée<br />
Radiothérapie<br />
Option thérapeutique non validée<br />
Traitement hormonal Traitement de isquée<br />
Combinaison<br />
Non recommandé<br />
M+ Surveillance Approche non validée<br />
Prostatectomie radicale Non recommandé<br />
Radiothérapie<br />
Non recommandé<br />
Traitement hormonal Traitement de référence<br />
Patient symptomatique<br />
Combinaison<br />
Non recommandé<br />
44
CH. XI. REFERENTIEL DE LA PRISE EN CHARGE<br />
DES TUMEURS DE VESSIE<br />
DIAGNOSTIC :<br />
- Diagnostic précoce : prise en charge de toute hématurie macroscopique et de toute<br />
hématurie microscopique lorsqu’elle est associée à des troubles mictionnels.<br />
- Hématurie microscopique asymptomatique : si permanenete et/ou patients à risque<br />
(professions exposés, tabagisme, âge supérieur à 50 ans).<br />
- Imagerie : échographie, urographie intra-veineuse, uro-TDM ; scintigraphie<br />
osseuse si patient symptomatique.<br />
- Cytodiagnostic urinaire (particulièrement utile pour les tumeurs de haut grade et en<br />
cas de CIS associé.<br />
- Cystoscopie et Résection transuréthrale de vessie.<br />
- Marqueurs pronostiques p53 et MIB-1 faits en routine.<br />
- Cartographie tumeurs de vessie : données macroscopiques et microscopiques.<br />
CLASSIFICATION TNM 2002 :<br />
Tumeur primaire<br />
- Ta papillome non infiltrant le chorion<br />
- Tis carcinome in situ<br />
- T1 tumeur superficielle infiltrant le chorion<br />
o T1a (chorion superficiel)<br />
o T1b (chorion profond)<br />
- T2 tumeur infiltrant le muscle<br />
o T2a moitié interne<br />
o T2b moitié externe<br />
- T3 tumeur infiltrant la graisse périvésicale<br />
o T3a envahissement microscopique<br />
o T3b masse extra-vésicale<br />
- T4 tumeur envahissant les structures adjacentes<br />
o T4a prostate, utérus, vagin<br />
o T4b paroi abdominale, paroi pelvienne<br />
Statut ganglionnaire<br />
45
- N0 pas d’adénopathie<br />
- N1 unique, mesurant jusqu’à 2 cm<br />
- N2 unique mesurant de 2 à 5 cm, multiple jusqu’à 5 cm<br />
- N3 unique ou multiple de plus de 5 cm<br />
Extension à distance<br />
- M0 pas de métastase<br />
- M1 métastase à distance<br />
TRAITEMENT :<br />
1. Traitement des tumeurs superficielles<br />
- Tumeur pTaG1 unique : contrôle cystoscopique à 3 mois.<br />
- Pas de récidive : surveillance cystoscopique à 6 mois, puis annuelle<br />
pendant 5 ans ou indéfinie.<br />
- Récidive : résection + instillations endovésicales (mitomycine C postopératoire<br />
précoce unique ou mitomycine C x 8) et contôle<br />
cystoscopique 1 mois plus tard, puis cystoscopie tous les 6 mois<br />
pendant 1 an, puis annuelle 5 ans ou indéfinie.<br />
- Tumeur pTaG1 multifocal : contrôle cystoscopique à 3 mois.<br />
- Pas de récidive : surveillance cystoscopique à 6 mois, puis annuelle<br />
pendant 5 ans ou indéfinie.<br />
- Récidive : résection + instillations endovésicales (mitomycine C postopératoire<br />
précoce unique ou mitomycine C x 8) et contôle<br />
cystoscopique 1 mois plus tard, puis cystoscopie tous les 6 mois<br />
pendant 1 an, puis annuelle 5 ans ou indéfinie.<br />
- Discussion des instillations endovésicales de mitomycine C.<br />
- Tumeur pTaG2 unique : contrôle cystoscopique à 3 mois<br />
- Pas de récidive : surveillance cystoscopique à 6 mois, puis annuelle<br />
pendant 5 ans ou indéfinie.<br />
- Récidive : résection + instillations endovésicales (mitomycine C postopératoire<br />
précoce unique ou mitomycine C x 8) et contôle<br />
cystoscopique 1 mois plus tard, puis cystoscopie tous les 6 mois<br />
pendant 1 an, puis annuelle 5 ans ou indéfinie.<br />
- Tumeur pTaG2 multifocal : instillations de mitomycine C et contôle<br />
cystoscopique à 3 mois.<br />
46
- Pas de récidive : surveillance cystoscopique à 6 mois, puis annuelle<br />
pendant 5 ans ou indéfinie.<br />
- Récidive : résection + instillations endovésicales de BCG (6 + 3<br />
instillations) et contôle par cystoscopie avec biopsies un mois après la<br />
6 ème instillation. Selon la tolérance et les contrôles, discussion d’un<br />
traitement d’entretien de BCG (3 instillations tous les 6 mois pendant<br />
36 mois, selon le schéma du protocole Lamm). Cystoscopie tous les 3<br />
mois pendant 1 an, puis tous les 6 mois pendant 1 an, puis tous les ans<br />
ou indéfinie.<br />
- Tumeur pT1G1 unique : tumeur rare ; contôle cystoscopique à 3 mois.<br />
- Pas de récidive : surveillance cystoscopique à 6 mois, puis annuelle<br />
pendant 5 ans ou indéfinie.<br />
- Récidive : résection + instillations endovésicales (mitomycine C postopératoire<br />
précoce unique ou mitomycine C x 8) et contôle<br />
cystoscopique 1 mois plus tard, puis cystoscopie tous les 6 mois<br />
pendant 1 an, puis annuelle 5 ans ou indéfinie.<br />
- Tumeur pT1G1 multifocal : tumeur rare ; instillations de mitomycine C et contôle<br />
cystoscopique à 3 mois.<br />
- Pas de récidive : surveillance cystoscopique à 6 mois, puis annuelle<br />
pendant 5 ans ou indéfinie.<br />
- Récidive : résection + instillations endovésicales de BCG (6 + 3<br />
instillations) et contôle par cystoscopie avec biopsies un mois après la<br />
6 ème instillation. Selon la tolérance et les contrôles, discussion d’un<br />
traitement d’entretien de BCG (3 instillations tous les 6 mois pendant<br />
36 mois, selon le schéma du protocole Lamm). Cystoscopie tous les 6<br />
mois pendant 1 an, puis annuelle 5 ans ou indéfinie.<br />
- Tumeur pT1G2 unique : instillations endovésicales de BCG (6 + 3 instillations) et<br />
contrôle par cystoscopie avec biopsies un mois après la 6 ème instillation.<br />
- Pas de récidive : surveillance cystoscopique à 6 mois, puis tous les 3-4<br />
mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois jusqu’à 5 ans, puis tous les ans<br />
indéfiniment. Discussion d’un traitement d’entretien selon la tolérance à<br />
la BCG thérapie.<br />
- Récidive : résection + instillations endovésicales de BCG (6 + 3<br />
instillations) et contrôle par cystoscopie avec biopsies un mois après la<br />
47
6 ème instillation. Selon la tolérance et les contrôles, discussion d’un<br />
traitement d’entretien de BCG (3 instillations tous les 6 mois pendant<br />
36 mois, selon le schéma du protocole Lamm).<br />
- Cystoscopie tous les 3 mois pendant deux ans, puis tous les 4 mois<br />
pendant un an, puis tous les 6 mois une fois la BCG thérapie terminée<br />
jusqu’à 5 ans, puis annuelle à vie.<br />
- En cas de récidive précoce (2ans), deuxième cycle<br />
de BCGthérapie ou instillations de mitomycine C.<br />
- Tumeur pT1G2 multifocal : instillations endovésicales de BCG (6 + 3 instillations)<br />
et contrôle par cystoscopie avec biopsies un mois après la 6 ème instillation.<br />
- Pas de récidive : surveillance cystoscopique à 6 mois, puis tous les 3-4<br />
mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois jusqu’à 5 ans, puis tous les ans<br />
indéfiniment. Traitement d’entretien systématique, selon la tolérance (3<br />
instillations tous les 6 mois pendant 36 mois, selon le schéma du<br />
protocole Lamm).<br />
- En cas de volumineuse lésion, discussion de nouvelle résection de<br />
principe (résection complète G3 )<br />
- Récidive : résection + instillations endovésicales de BCG (6 + 3<br />
instillations) et contôle par cystoscopie avec biopsies un mois après la<br />
6 ème instillation.<br />
- Cystoscopie tous les 3 mois pendant deux ans, puis tous les 4 mois<br />
pendant un an, puis tous les 6 mois une fois la BCG thérapie terminée<br />
jusqu’à 5 ans, puis annuelle à vie.<br />
- En cas de récidive précoce (2ans), deuxième cycle<br />
de BCGthérapie ou instillations de mitomycine C.<br />
- Tumeur pT1G3 unique et multifocale : 2 ème résection de vessie systématique (que<br />
la première résection soit complète macroscopiquement ou non) trois semaines –<br />
un mois plus tard.<br />
- 2 ème résection négative : en première intention, instillations<br />
endovésicales de BCG (6 + 3 instillations) et contôle par cystoscopie<br />
avec biopsies un mois après la 6 ème instillation. Cystoscopie tous les 3<br />
mois pendant deux ans, puis tous les 4 mois pendant un an, puis tous les<br />
48
6 mois une fois la BCG thérapie terminée jusqu’à 5 ans, puis annuelle à<br />
vie.<br />
- 2 ème résection positive à tumeur de haut grade :<br />
i. lésion unique complètement réséquée :<br />
- en première intention, instillations endovésicales de<br />
BCG (6 + 3 instillations) et contôle par cystoscopie avec<br />
biopsies un mois après la 6 ème instillation. Cystoscopie<br />
tous les 3 mois pendant deux ans, puis tous les 4 mois<br />
pendant un an, puis tous les 6 mois une fois la BCG<br />
thérapie terminée jusqu’à 5 ans, puis annuelle à vie.<br />
- Cystectomie (discussion)<br />
ii. lésion multifocale : plusieurs cas de figure<br />
- patient jeune, association à des facteurs de mauvais<br />
pronostic (carcinome in situ, localisation,…) ou<br />
résection incomplète :<br />
a. 3 ème résection avant BCG thérapie ou si patient<br />
réticent à la cystectomie ;<br />
b. cystectomie (discussion, au cas par cas)<br />
- patient jeune, pas de facteur de mauvais pronostic<br />
associé, résection complète :<br />
a. 3 ème résection avant BCG thérapie ;<br />
b. cystectomie (discussion, au cas par cas)<br />
- patient âgé, cystectomie exclue pour des raisons<br />
d’opérabilité :<br />
a. 3 ème résection avant BCG thérapie ;<br />
b. ou BCG thérapie d’emblée<br />
- 2 ème résection positive à tumeur de grade intermédiaire :<br />
en première intention, instillations endovésicales de BCG (6 + 3<br />
instillations) et contôle par cystoscopie avec biopsies un mois après la 6 ème<br />
instillation. Cystoscopie tous les 3 mois pendant deux ans, puis tous les 4 mois<br />
pendant un an, puis tous les 6 mois une fois la BCG thérapie terminée jusqu’à 5<br />
ans, puis annuelle à vie.<br />
49
2. Traitement des tumeurs infiltrantes<br />
- Tumeur pT2G2/G3, tumeur pT3 :<br />
- de première intention : cystectomie<br />
i. Cystoprostatectomie radicale chez l’homme et pelvectomie<br />
antérieure chez la femme<br />
ii. Curage pelvien systématique<br />
iii. Pas de conservation de la « coque » prostatique<br />
iv. Pas de conservation des bandelettes neuro-vasculaires<br />
v. Remplacement vésical si biopsies urèthre prostatique négatives,<br />
curage extemporané négatif, fonction rénale normale (créatininémie<br />
3. Traitement des tumeurs métastatiques<br />
- Métastases ganglionnaires :<br />
- Microscopiques (curage) : chimiothérapie adjuvante<br />
- Emboles tumoraux : chimiothérapie adjuvante<br />
- Macroscopiques :<br />
i. Unique, extirpable, patient opérable, absence d’autres métastases :<br />
cystectomie et curage<br />
ii. Multiples, inextirpables, patient inopérable, présence d’autres<br />
métastases : chimiothérapie<br />
- Métastases non ganglionnaires : chimiothérapie<br />
- Complications urinaires, neurologiques, osseuses, hématologiques etc. : traitement<br />
palliatif<br />
51
CH. XII. RECENSEMENT DES TECHNIQUES<br />
PARTICULIERES DEVELOPPEES DANS LE <strong>GHU</strong> :<br />
Les instillations endovésicales<br />
(BCG-thérapie et chimiothérapie endovésicale)<br />
1. Objectifs<br />
Les tumeurs urothéliales de vessie représentent des groupes hétérogènes de<br />
tumeurs. Les modes évolutifs des tumeurs urothéliales superficielles de la vessie sont<br />
d’une part la récidive, de loin le plus fréquent, d’autre part la progression vers les<br />
tumeurs infiltrantes. La réalisation des instillations endovésicales (BCG-thérapie et<br />
chimiothérapie endovésicale), en réduisant les récidives et en retardant la progression<br />
dans les tumeurs de haut grade, a complètement modifié le pronostic et les attitudes<br />
thérapeutiques en matière de tumeur superficielle de vessie. L’objectif est de traiter la<br />
maladie résiduelle après résection complète en particulier dans les tumeurs à risque<br />
intermédiaire et à haut risque. Ces instillations sont majoritairement représentées par<br />
l’immunothérapie endovésicale (Bacille Calmette Guérin) et par la chimiothérapie<br />
endovésicale (Mitomycine C).<br />
2. Ressources humaines<br />
Une des originalités et des particularités de notre équipe, dirigée par le Pr DK.<br />
Chopin et Dr D. Vordos, est la « médicalisation » des instillations. En effet, le volume<br />
de patients, et la prescription d’un grand nombre de traitements d’entretien pour les<br />
tumeurs de risque intermédiaire et de haut risque a été doublée d’une surveillance plus<br />
accrue et systématique des effets indésirables des instillations. Sur le plan pratique, les<br />
instillations sont prises en charge une journée par semaine pour tous les patients par un<br />
médecin (le même) et une infirmière diplômée d’Etat (en général, la même).<br />
3. Aspects organisationnels<br />
Les patients sont hospitalisés en unité d’hôpital de jour (hospitalisation administrative).<br />
Un document expliquant les objectifs et les effets secondaires potentiels des<br />
instillations endovésicales est remis au patient avant de débuter la BCG-thérapie. Le<br />
bilan pré-BCG-thérapie comporte une radiographie thoracique, un bilan sanguin (NFP,<br />
52
Ionog sg, bilan hépatique, bilan de coagulation, glycémie), IDR à la tuberculine 10UI<br />
ainsi qu’un ECBU. L’ECBU est effectué chaque semaine et doit être présenté le jour de<br />
l’instillation.<br />
Un questionnaire d’effets secondaires rempli ainsi qu’un ECBU est remis au médecin<br />
avant l’instillation ; celui-ci interroge le patient sur certains effets secondaires avant de<br />
prescrire l’instillation et éventuellement la dose, ou avant de la reporter ou de l’annuler<br />
selon le cas. Un recueil des urines juste avant l’instillation permet la réalisation d’une<br />
bandelette urinaire et la surveillance de la cytologie urinaire (adressé en<br />
anatomopathologie).<br />
La durée de l’hospitalisation est d’environ 2-2h30, le patient urinant le produit<br />
instillé avant de partir. Un questionnaire des effets secondaires est remis au patient à la<br />
sortie ainsi qu’un numéro de téléphone où ils pourront aisément contacter un urologue<br />
si des effets secondaires prononcés ou inattendus survenaient.<br />
Sur le plan des indications de la BCG-thérapie, celles-ci sont discutées en unité de<br />
concertation pluridisciplinaire pour la mise en route. En l’absence de récidive, les<br />
patients suivis dans le cadre d’une tumeur de risque intermédiaire ou de haut risque<br />
bénéficient, en l’absence de récidive agressive et de problème de tolérance, d’un<br />
traitement d’entretien long (protocole de Lamm long, comportant 3 instillations<br />
hebdomadaires tous les six mois pendant 3 ans après la période d’induction initiale).<br />
Les biopsies post-BCG-thérapie sont effectuées sous anesthésie, au bloc<br />
opératoire.<br />
En ce qui concerne les instillations endovésicales de Mitomycine C, les<br />
particularités sont les suivantes :<br />
- Alcalinisation urinaire (eau de Vichy ou sirop d’Alcaphor) ;<br />
- ECBU et p H urinaire toutes les semaines ;<br />
- Le produit (Amétycine, Sanofi Synthélabo) est préparé en pharmacie<br />
quelques minutes avant l’instillation ;<br />
- Chez les patients hospitalisés pour résection transuréthrale de tumeur de<br />
vessie en unité conventionnelle sont également effectuées des<br />
instillations post-opératoires précoces (dans les 24 heures, en l’absence<br />
d’hémorragie).<br />
53
4. Interactions et projets de recherche<br />
Notre groupe est en étroite collaboration avec l’équipe INSERM 03.37<br />
(oncogénèse urothéliale), dirigée par le Pr DK. Chopin, à l’origine de l’organisation<br />
actuelle des instillations endovésicales. Les résultats cliniques, biologiques,<br />
anatomopathologiques et moléculaires sont évalués scientifiquement depuis 10 à 15<br />
ans. Notre pratique clinique se base sur le résultat de ces recherches cliniques et<br />
fondamentales. Ces travaux de recherche ont donné lieu à des travaux scientifiques<br />
donnant lieu à des publications internationales (Pr DK. Chopin, Dr F. Saint).<br />
Différents protocoles de recherche clinique sont organisés en parallèle avec les<br />
instillations endovésicales :<br />
- Etude de la tolérance de la BCG-thérapie sous ofloxacine versus placebo ;<br />
- Pharmacocinétique de l’élimination de la Mitomycine C ;<br />
- Facteurs professionnels et paramètres clinico-biologiques du cancer vésical (en<br />
collaboration avec le Pr JC. Pairon, Sce de Pathologie Professionnelle, Hôpital<br />
Intercommunal de Créteil) ; projet plus large portant sur les tumeurs de vessie<br />
suivies dans notre service ;<br />
- Début de développement des instillations endovésicales de gemcitabine, qui<br />
pourrait constituer une alternative à certains des échecs de la BCG-thérapie.<br />
54
CH. XIII. REFERENTIEL DE LA PRISE EN<br />
CHARGE DES TUMEURS RENALES<br />
L’incidence du carcinome à cellules rénales (CCR) était en cas en 1995 de 11.9 pour 100<br />
000 habitants chez l’homme et de 5.5 pour 100 000 habitants chez la femme avec<br />
d’importantes variations selon les régions. Le nombre de nouveaux cas diagnostiqués était<br />
de 4910 et le nombre de décès de 3060.<br />
L’incidence du CCR est en augmentation constante dans les pays industrialisés. En €, la<br />
progression en 20 ans a été de 7.8 à 12.2 pour 100 000 habitants. Cette augmentation est<br />
principalement due à l’augmentation des tumeurs de découverte fortuite au cours<br />
d’examens radiologiques effectués pour d‘autres raisons.<br />
Le CCR représente le 11 ème cancer en terme de fréquence, le 3 ème cancer urologique chez<br />
l’homme après prostate et vessie, le 2 ème chez la femme après le cancer de vessie.<br />
Classification TNM 2002 :<br />
T0 : absence de tumeur primitive<br />
T1 : tumeur inférieure ou égale à 7 centimètres limitée au rein<br />
· T1a : tumeur inférieure à 4 cm<br />
· T1b : tumeur supérieure à 4 cm<br />
T2 : tumeur supérieure à 7 cm limitée au rein<br />
T3 : envahissement de la graisse périrénale, de la surrénale ou de la veine cave :<br />
· T3a : envahissement de la graisse périrénale ou de la surrénale<br />
· T3b : envahissement de la veine rénale ou de la veine cave inférieure sous<br />
diaphragmatique<br />
· T3c : envahissement de la veine cave inférieure susdiaphragmatique<br />
T4 : tumeur franchissant le fascia de Gerota<br />
N0 : absence de métastase ganglionnaire<br />
N1 : métastase au niveau d’un ganglion unique<br />
N2 : métastase de plusieurs ganglions<br />
M0 : absence de métastase à distance<br />
M1 : métastase à distance.<br />
55
Le CCR se développe à partir des cellules épithéliales tubulaires.<br />
La classification histologique est fondée sur des critères morphologiques et génétiques<br />
permettant d’isoler cinq groupes de cancer du rein :<br />
1. Carcinome rénal conventionnel ou carcinome à cellules claires (75%)<br />
2. Carcinome tubulo-papillaire (10%) avec une sous classification en type 1 (petites<br />
cellules basophiles) et type 2 (grandes cellules éosinophiles)<br />
3. Carcinome à cellules chromophobes (5%)<br />
4. Carcinome des tubes collecteurs ou carcinome de Bellini (1%)<br />
- Carcinome du rein non classé (5%)<br />
Le grade nucléaire de FUHRMAN distingue 4 grades selon la taille du noyau et du<br />
nucléole des cellules carcinomateuses.<br />
Le diagnostic différentiel concerne l’angiomyolipome et les adénomes oncocytaire,<br />
papillaire et métanéphrique qui sont des tumeurs bénignes.<br />
L’existence de tumeur bilatérale associée ou non à des kystes doit faire rechercher une<br />
maladie de von Hippel Lindau dans le cadre d’une consultation de génétique.<br />
Il n’y a pas de facteurs de risque bien reconnus. Certaines études épidémiologiques<br />
semblent mettre en évidence l’obésité, le tabagisme et l’exposition à certains métaux<br />
lourds comme le cadmium comme facteurs de risques<br />
56
Recommandations Diagnostiques<br />
L’existence de signe clinique comme l’hématurie, la tumeur palpable ou la douleur<br />
lombaire est en diminution. La majorité des CCR est découverte fortuitement à l’occasion<br />
d’un bilan échographique demandé pour diverses raisons.<br />
1. La tomodensitométrie (TDM) est l’examen de référence pour caractériser la tumeur<br />
et pour effectuer le bilan d’extension.<br />
• La caractérisation de la tumeur est au mieux effectuée par une TDM rénale sans<br />
puis avec injection en coupes fines (trois ou cinq millimètres) en phase corticale et<br />
en phase tubulaire. La présence d’une ou plusieurs tumeurs, sa taille, sa<br />
localisation, enfin, la visualisation du rein controlatéral sont essentiels à la prise en<br />
charge thérapeutique.<br />
• L’extension locorégionale, veineuse, ganglionnaire et métastatique de la<br />
tumeur est basée aussi sur la TDM :<br />
- L’infiltration périrénale est parfois difficile à affirmer et doit atteindre un centimètre<br />
au moins pour être significative ;<br />
- Un envahissement de la veine rénale et/ou de la veine cave doit toujours être confirmé<br />
soit par un échodoppler des vaisseaux rénaux, soit par une imagerie par résonance<br />
magnétique (IRM) avec des coupes thoraciques dans les plans coronale et sagittale<br />
pour apprécier le pôle supérieur du thrombus par rapport à l’abouchement des veines<br />
sus-hépatiques et au diaphragme. La TDM spiralée peut créer de fausses images de<br />
thrombus dû à un artefact de remplissage, qui disparaît sur les coupes plus tardives ;<br />
- Une extension ganglionnaire est suspecte quand la taille des ganglions se situe entre 1<br />
et 1.5 cm. Au-delà, l’envahissement ganglionnaire est probable ;<br />
- Une localisation tumorale au rein controlatéral, aux glandes surrénales et au foie doit<br />
être recherchée sur la TDM ;<br />
- La recherche de métastase pulmonaire doit être systématiquement faite sur la<br />
radiographie du thorax, demandée dans le cadre du bilan d’extension et de la<br />
consultation d’anesthésie. La question qui se pose actuellement est de savoir s’il<br />
est licite ou non de demander systématiquement une TDM spiralée thoracique.<br />
- Ce sujet est actuellement en cours de discussion et la validation d’une telle<br />
proposition ne pourra se faire qu’au prix d’études de coût-efficacité-morbidité. La<br />
« tendance » est néanmoins à cette attitude ;<br />
57
- La présence de graisse au sein de la tumeur sur la TDM doit faire évoquer<br />
systématiquement un angiomyolipome en sachant qu’il existe des tumeurs<br />
malignes avec des contingents graisseux ;<br />
2. L’IRM rénale n’est effectué qu’en cas de tumeur kystique, de petite tumeur mal<br />
caractérisée et enfin de tumeur chez l’insuffisant rénal, l’injection de Gadolinium étant<br />
moins néphrotoxique. Les autres examens (scintigraphie osseuse, TDM cérébrale, ...)<br />
ne sont utiles qu’en cas de signes d’appel clinique.<br />
3. Le bilan sanguin pré-opératoire standard est nécessaire. Néanmoins, aucun examen<br />
biologique n’est actuellement retenu comme facteur pronostique. Une hypercalcémie<br />
et une augmentation des phosphatases alcalines et plus généralement du bilan<br />
hépatique, peuvent être l’expression d’un syndrome paranéoplasique ou d’extension<br />
métastatique. Il n’existe à l’heure actuelle aucun marqueur reconnu et validé<br />
pouvant être utilisé de manière routinière comme marqueur tumoral.<br />
Etat Général<br />
Il semble nécessaire de connaître l’état général du patient. Ainsi, l’évaluation du<br />
performance status (PS) soit par l’index de Karnofsky soit par la classification ECOG<br />
(Eastern Cooperative Oncology Group) est un facteur pronostique important. L’avantage<br />
de la classificatin ECOG est d’être simple et facilement utilisable : elle classe les patients<br />
selon les critères suivants :<br />
0 – vie normale,<br />
1 – patients en arrêt de travail mais non alités,<br />
2 – patients alités moins de 50% de son temps,<br />
3 – patients alités plus de 50% de son temps,<br />
4 – patients grabataires.<br />
58
Recommandations thérapeuthiques<br />
La néphrectomie élargie emportant la graisse périrénale et le fascia de Gerota est le<br />
traitement de référence du CCR, quelque soit la voie d’abord utilisée.<br />
La nécessité d’une lymphadénectomie reste un sujet de controverse. Il est néanmoins<br />
établi qu’en présence de métastases à distance, une lymphadénectomie extensive n’a pas<br />
d’intérêt pronostique.<br />
La surrénalectomie homolatérale est recommandée en cas de tumeur du pôle supérieur,<br />
de tumeur de plus de 60 mm quel que soit son siège et enfin de lésion pré-opératoire<br />
surrénalienne vue sur la TDM .<br />
En cas d’extension veineuse, les principes chirurgicaux doivent être de retirer la totalité<br />
du thrombus. La qualité du bilan pré-opératoire est essentiel à la stratégie thérapeutique<br />
alliant l’intérêt de l’échodöppler dont certains pensent qu’il peut différencier la présence<br />
d’un simple thrombus flottant d’un thrombus carcinologique avec envahissement de la<br />
paroi veineuse, et d’une IRM thoraco-abdominale. La réalisation d’un écho-doppler dans<br />
les 24 heures qui précède le geste chirurgical est souhaitable pour confirmer le pôle<br />
supérieur du thrombus. En cas de thrombus s’étendant à proximité du diaphragme et à<br />
fortiori au-delà, la nécessité d’un bloc de chirurgie cardiaque est hautement souhaitable. Il<br />
convient de rappeler qu’en soi, la présence d’un thrombus de la veine rénale ou de la veine<br />
cave inférieure n’aggrave pas le pronostic pourvu qu’il n’y ait pas d’envahissement de la<br />
paroi veineuse et que la thrombectomie puisse être réalisée en totalité.<br />
Les indications de chirurgie conservatrice « classiques » restent la tumeur rénale<br />
bilatérale et la tumeur sur rein unique. Néanmoins, la découverte fortuite de tumeurs de<br />
plus en plus petites a incité de nombreuses équipes à réaliser une chirurgie conservatrice<br />
avec présence d’un rein controlatéral sain. Le geste chirurgical doit emporter une marge de<br />
parenchyme sain de l’ordre de quelques millimètres, qu’il s’agisse d’une néphrectomie<br />
partielle ou d’une tumorectomie.<br />
59
Les résultats à long terme de la plupart des équipes suggèrent l’intérêt de la chirurgie<br />
conservatrice sans modification du pronostic carcinologique : ainsi pour les tumeurs<br />
inférieures ou égales à 40 mm et à développement exorénal, une chirurgie conservatrice<br />
peut être proposée à condition d’une information précise des patients et notamment de la<br />
nécessité d’un suivi rigoureux.<br />
En présence d’un CCR métastatique, les très récents résultats de deux études<br />
randomisées ont confirmé l’intérêt d’une néphrectomie élargie première chez les patients<br />
en bon état général (d’où l’intérêt de l’évaluation de l’état général). Quand les métastases<br />
apparaissent réséquables et isolées, la chirurgie semble être la meilleure approche<br />
thérapeutique, même en cas de métastases osseuses.<br />
En cas d’atteinte métastatique diffuse, l’immunothérapie par Interféron et Interleukine<br />
reste le protocole actuel standard en attendant les nouvelles thérapeutiques (cellules<br />
dendritiques, greffe de moëlle, facteurs anti-angiogéniques, ...).<br />
Recommandatiosn de suivi<br />
Le suivi d’un patient opéré d’un CCR doit se faire sur un délai d’au moins 15 ans puisque<br />
des récidives même tardives ont été rapportées. Il répond à l’objectif de détecter des<br />
récidives locales ou métastatiques, qui doivent faire l’objet d’un traitement chirurgical ou<br />
général.<br />
Le seul facteur pronostic reconnu est le stade pathologique (classification TNM) et le<br />
grade tumoral. Le taux de survie à 5 ans pour les tumeurs T1 inférieures à 4 cm est de<br />
l’ordre de 90% et pour les tumeurs T1 supérieures à 4 cm de l’ordre de 80% comme pour<br />
les tumeurs T2.<br />
Pour les tumeurs T3 avec extension à la graisse périrénale, le taux de survie à 5 ans est de<br />
l’ordre de 70% et de 60% en cas d’extension veineuse. Pour les tumeurs T4, le taux de<br />
survie à 5 ans est de l’ordre de 30%.<br />
En cas de métastase unique, le traitement chirurgical peut permettre d’atteindre des taux<br />
de survie de l’ordre de 30 à 50% en fonction du site métastatique.<br />
60
En cas de récidive locale sans autre localisation métastatique, une exérèse chirurgicale est<br />
recommandée.<br />
Les facteurs pronostiques, actuellement reconnus et validés par des études d’analyses<br />
multivariées restent, en 2002, le stade, le grade, le type histologique et l’état général.<br />
Concernant le CCR métastatique, les facteurs pronostiques clairement identifiés sont le<br />
nombre et la localisation des sites métastatiques, le délai d’apparition des métastases, la<br />
possibilité d’une métastasectomie chirurgicale curative et la néphrectomie première.<br />
Tous les marqueurs tumoraux testés, moléculaires ou cytogénétique, n’ont pas confirmé<br />
leur rôle potentiel comme facteur pronostique indépendant dans le diagnostic, dans la<br />
rémission ou la progression du CCR.<br />
- En cas de néphrectomie élargie, la consultation post-opératoire doit comprendre<br />
un examen clinique et un dosage de la créatininémie :<br />
• tumeur de bon pronostic (Pt1, Pt2, N0, M0) le suivi doit<br />
être semestriel pendant 3 ans puis annuel et comprend un<br />
dosage de la créatininémie et une radiographie des<br />
poumons ;<br />
• tumeur de pronostic intermédiaire (Pt3, N0, M0) le suivi<br />
doit être semestriel pendant 3 ans puis annuel pendant 10<br />
ans et comporte un examen clinique, un dosage de la<br />
créatininémie et une TDM thoraco-abdominale ;<br />
• tumeur de mauvais pronostic (Pt4, et/ou N1-2, et/ou M1),<br />
le suivi doit être quadrimestriel comportant un examen clinique, un dosage de la<br />
créatininémie et une TDM thoraco-abdominale.<br />
- Après chirurgie conservatrice, en présence d’un rein controlatéral sain, il est<br />
utile d’avoir une TDM abdominale de référence réalisée dans la période postopératoire<br />
entre le 4 et le 6 ème mois, puis un suivi annuel associant examen clinique<br />
et TDM thoraco-abdominale.<br />
61
CH. XIV. REFERENTIEL DE LA PRISE EN CHARGE<br />
DES TUMEURS DU TESTICULE<br />
DIAGNOSTIC :<br />
- Diagnostic précoce : prise en charge de toute tumeur scrotale sans délai en<br />
consultation.<br />
- En cas d’arrivée du patient par les urgences, hospitalisation et gestion en semiurgence<br />
jusqu’à l’orchidectomie.<br />
- Examen clinique scrotal bilatéral et comparatif, recherche d’une masse abdominale<br />
palpable, d’une gynécomastie, d’une adénopathie sus-claviculaire.<br />
- Examen clinique complété par une échographie scrotale et des dosages hormonaux<br />
(Hcg, alphafoetoprotéine, LDH).<br />
- Bilan d’extension : TDM thoraco-abdomino-pelvienne.<br />
CLASSIFICATION TNM 2002 :<br />
Tumeur primaire<br />
- Tis carcinome in situ (néoplasie germinale intratubulaire)<br />
- T1 tumeur limitée au testis et l’épididyme sans envahissement vasculaire ni<br />
lymphatique ; la tumeur peut envahir l’albuginée mais pas la vaginale<br />
- T2 tumeur limitée au testis et l’épididyme avec envahissement vasculaire et/ou<br />
lymphatique, ou tumeur étendue au-delà de l’albuginée envahissant la vaginale<br />
- T3 tumeur envahissant le cordon spermatique avec ou sans envahissement<br />
vasculaire et/ou lymphatique<br />
- T4 tumeur envahissant le scrotum avec ou sans envahissement vasculaire et/ou<br />
lymphatique<br />
Statut ganglionnaire<br />
- N0 pas d’adénopathie régionale<br />
- N1 métastase ganglionnaire unique, mesurant jusqu’à 2 cm, et pas plus de 5<br />
ganglions mesurant chacun moins de 2 cm de diamètre<br />
- N2 métastase ganglionnaire unique mesurant entre 2 et 5 cm, ou plus de 5<br />
ganglions dont aucun ne dépasse 5 cm de diamètre, ou extension extraganglionnaire<br />
de la tumeur<br />
- N3 métastase ganglionnaire avec une masse de plus de 5 cm de diamètre<br />
62
Extension à distance<br />
- M0 pas de métastase<br />
- M1 métastase à distance<br />
o M1a métastases ganglionnaires non-régionales ou métastase pulmonaire<br />
o M1b métastases à d’autres sites<br />
Taux des marqueurs sériques<br />
- S0 marqueurs normaux (HCG en m UI/ml et AFP en ng/ml)<br />
- S1 LDH 10000<br />
TRAITEMENT :<br />
1. Conservation du sperme<br />
Au moins un prélèvement avant l’orchidectomie. Le nombre de prélèvements dépend de la<br />
qualité du recueil<br />
2. Orchidectomie<br />
Par voie inguinale, clampage premier, prothèse en fonction du souhait du patient<br />
3. Traitement des tumeurs non séminomateuses<br />
- Après dosage des marqueurs post-opératoires<br />
- pT1 à pT4, N0, M0, marqueurs normalisés :<br />
o Chimiothérapie<br />
• protocole BEP (Bléomycine, Etoposide, Cis-Platine)<br />
• 3 cycles<br />
• J1 = J22<br />
o Dans quelques cas, surveillance : patients à faible risque (normalisation des<br />
marqueurs sériques, carcinome embryonnaire minoritaire, pas d’embols<br />
vasculaires) acceptant les contraintes d’un suivi rapproché par :<br />
• Marqueurs tumoraux tous les mois pendant la 1 ère année, tous les<br />
deux mois pendant la 2 ème année, tous les 3 mois pendant la 3 ème<br />
année, puis tous les 6 mois ;<br />
• TDM thoracoabdominopelvienne tous les 3 mois pendant la 1 ère<br />
année, tous les 4 mois pendant la 2 ème année, puis tous les 6 mois ;<br />
• Echographie scrotale : si haut risque de tumeur bilatérale (ATCD de<br />
cryptorchidie, micro-lithiases diffuses)<br />
63
- pT1 à pT4, N1-3, M1a, M1b, N0, M0 avec marqueurs non normalisés :<br />
o Chimiothérapie : 3 ou 4 BEP tous les 21 jours selon le groupe pronostique<br />
(bon, intermédiaire ou mauvais selon le taux de marqueurs avant<br />
l’orchidectomie (S1 à S3) et l’existence de métastase viscérale extrapulmonaire<br />
o Bilan de réévaluation à 4 semaines du dernier cycle de chimiothérapie :<br />
• Dosage de marqueurs tumoraux : si persistance à des valeurs<br />
élevées, chimiothérapie de rattrapage ;<br />
• TDM thoracoabdominopelvienne ;<br />
o Si persistance de masses résiduelles rétropéritonéales : lymphadénectomie<br />
rétropéritonéale ;<br />
o Si régression des masses résiduelles de plus de 80% et absence de tératome<br />
dans la tumeur testiculaire initiale : curage ou abstention chirurgicale ;<br />
o Si persistance de tissu tumoral actif : chimiothérapie complémentaire (2<br />
cycles de VP16-Ifosfamide-Cisplatine).<br />
4. Traitement des tumeurs séminomateuses<br />
- Quel que soit le stade évolutif, la présence dans le bilan initial d’une élévation<br />
modérée ou faible de l’HCG ne modifie en rien l’attitude thérapeutique.<br />
- pT1 à pT4, N0, M0 :<br />
o Radiothérapie :<br />
• Lomboaortique<br />
• +/- branche iliaque homolatérale<br />
• 25 Grays<br />
- pT1 à pT4, N1-2, M0 :<br />
o Radiothérapie :<br />
• Lomboaortique<br />
• +/- branche iliaque homolatérale<br />
• 25 Grays + surdosage 5-10 Grays sur les aires ganglionnaires<br />
suspectes à la TDM<br />
- pT1 à pT4, N3, M1a ou M1b :<br />
o Chimiothérapie :<br />
• (B)EP X 3 à 4 cures<br />
64
o bilan de réévaluation (TDM) 4 semaines après le dernier cycle de<br />
chimiothérapie :<br />
• régression de masses métastatiques : surveillance ;<br />
• persistance de masses résiduelles : chirurgie si plus de 3 cm,<br />
surveillance ou chirurgie si moins de 3 cm ;<br />
• si exérèse de tissu tumoral actif, radiothérapie ou chimiothérapie<br />
complémentaire.<br />
5. Suivi des tumeurs du testicule<br />
- Séminome pur :<br />
o Bilan de réévaluation :<br />
• Tous les 6 mois pendant 2 ans, puis tous les ans ;<br />
• Par examen clinique, TDM thoracoabdominopelvienne ;<br />
• Echographie du testicule controlatérale annuelle.<br />
• En cas de radiothérapie, le suivi est assuré en alternance par le<br />
radiothérapeute (Pr JL. Lagrange) et l’urologue.<br />
- Tumeurs non séminomateuses :<br />
o Stade localisé :<br />
• Examen clinique, marqueurs et TDM<br />
thoracoabdominopelvienne ;<br />
• Tous les 3 mois pendant la 1 ère année ; tous les 4 mois pendant<br />
la 2 ème année, puis tous les 6 mois ;<br />
o Stade métastatique :<br />
• Examen clinique, marqueurs et TDM<br />
thoracoabdominopelvienne ;<br />
• Tous les 3 mois pendant la 1 ère année ; tous les 4 mois pendant<br />
la 2 ème année, puis tous les 6 mois ; ce suivi étant modulé selon<br />
le groupe pronostic initial, qu’il y ait curage ou non.<br />
o En cas de chimiothérapie, le suivi est assuré en alternance par<br />
l’oncologue du service (Dr B. Paule) et l’urologue.<br />
65
CH. XV. REFERENTIEL DE LA PRISE EN CHARGE<br />
DU CANCER DE VERGE<br />
Introduction :<br />
Le cancer de la verge est une pathologie rare, avec une incidence de 0,1 à 7,9 cas pour<br />
100.000 habitants. Des facteurs sociaux et culturels ont un rôle important dans l’étiologie<br />
de la maladie. En effet, 44 à 90% des patients présentent un phimosis associé au cancer de<br />
la verge et il existe également un lien avec les antécédents d’infection de Papillomavirus .<br />
Classification<br />
Histologie<br />
Le cancer épidermoïde est le plus fréquent avec plus que 95% des cas. Nous distinguons<br />
trois types principales : cancer épidermoïde classique, basaloïde et verruqueux.<br />
Ils existent des lésions pré-cancéreuses : Erythroplasie de Queyrat, maladie de Bowen,<br />
balanite xerotica oblitérans.<br />
Classification TNM<br />
Nous utilisons la version 2002 de la classification TNM<br />
Diagnostic<br />
La lésion primaire, les ganglions locorégionaux (inguinaux) et les métastases à distance<br />
doivent être évalués aussi bien au moment du diagnostic, que pendant la suivie.<br />
Un examen anatomopathologique est obligatoire avant de prendre une décision<br />
thérapeutique. L’examen clinique initial doit impérativement comporter les items<br />
suivants :<br />
• Diamètre<br />
• Localisation<br />
• Nombre<br />
• Morphologie<br />
• Couleur<br />
• Marges, mobilité<br />
• Relation de la tumeur et des ganglions aux organes de voisinage<br />
66
L’échographie et l’IRM sont utiles pour déterminer la profondeur de l’infiltration en<br />
particulier l’extension au corps caverneux. L’échographie pénienne est moins fiable.<br />
(pour plus de détails, voir table 1)<br />
Traitement<br />
Le succès thérapeutique dépend principalement de l’état des ganglions et de l’efficacité du<br />
curage. La lymphadenectomie est un traitement efficace des métastases ganglionnaires,<br />
mais la morbidité postopératoire est importante (30-50%).<br />
Si il n’existe pas de ganglion lymphatique palpable, selon des critères<br />
anatomopathologique, nous distinguons 3 groupes :<br />
1. Risque faible : pTis, pTaG1-2<br />
2. Risque intermédiaire : pT1G1<br />
3. Risque élevé : pT1G2-3 ou pT2<br />
En se basant sur cette classification on proposera une surveillance aux patients appartenant<br />
au premier groupe, et un curage ganglionnaire aux patients du groupe 3. Les patients du<br />
groupe intermédiaire auront un curage si il existe un envahissement vasculaire ou<br />
lymphatique.<br />
Traitement chirurgical simultané<br />
Chez les patients qui présentent des métastases ganglionnaires au moment du diagnostic<br />
de la tumeur primaire, les deux problèmes doivent être traités simultanément. Les patients<br />
qui présentent des métastases ganglionnaires pelviennes peuvent bénéficier d’une<br />
chimiothérapie néoadjuvante et en fonction de la réponse, le traitement peut être poursuivi<br />
par une chirurgie radicale, palliative, ou une radiothérapie.<br />
Aspects techniques<br />
Lors d’une amputation partielle, l’objectif est d’obtenir une marge chirurgicale négative<br />
avec confirmation anatomopahtologique.<br />
67
Chimiothérapie<br />
Chimiothérapie d’induction : trois ou quatre cycles de cisplatin et 5-fluoro-uracil<br />
Chimiothérapie adjuvante : deux cycles de cisplatin et 5-fluoro-uracil sont habituellement<br />
suffisants. L’autre possibilité est un traitement ambulatoire unefois par semaine pendant<br />
12 semaines par vincristine, methotrexate et bléomycine.<br />
(pour plus de détails concernant le traitement, voir table 2)<br />
Surveillance<br />
Les tumeurs de testicule font parti des rares tumeurs où le curage ganglionnaire est<br />
souvant curatif même en cas de ganglions métastatiques. Dans ces conditions, la<br />
surveillance a un rôle primordial. Cette surveillance dépend prindipalement du groupe<br />
thérapeutique dans lequel le patient a été inclus à l’origine.<br />
(pour plus de détails concernant la surveillance, voir table 3)<br />
Table 1 : Recommandations pour le diagnostic<br />
Tumeur primaire<br />
Ganglions<br />
lymphatiques<br />
Métastases à<br />
distance<br />
Impératif Conseillé Optionnel<br />
Examen clinique<br />
Diagnostic histologique<br />
Echographie<br />
IRM, si l’échographie ne<br />
pemet pas de conclure<br />
Examen clinique,<br />
diagnostic cytologique ou<br />
histologique<br />
TDM pelvienne en cas de Scintigraphie osseuse chez<br />
ganglions inguinaux les patients<br />
palpables<br />
symptomatioques<br />
TDM abdominale, en cas<br />
de ganglions pelviens<br />
suspects<br />
Radio pulmonaire en cas<br />
de gagnlions positifs<br />
68
Table 2 : Recommandations pour le traitement<br />
Tumeur<br />
primaire<br />
Ganglions non<br />
palpables<br />
Ganglions<br />
palpables<br />
Métastases à<br />
distance<br />
Recommandation forte Optionnel<br />
Traitement<br />
conservateur<br />
Tis, Ta-1G1-2<br />
T1G3, T2 limité à
Table 3 : Protocole de surveillance des tumeurs de la verge<br />
Tumeur<br />
primaire<br />
Ganglions<br />
Groupe<br />
thérapeutique<br />
1 ère et 2 ème<br />
année<br />
3 ème année 4 ème et 5 ème<br />
année<br />
Examens<br />
obligatoires<br />
Traitement 2 mois 3 mois 6 mois Examen<br />
conservateur<br />
clinique/ QoL<br />
Amputation 4 mois 6 mois Annuel Examen<br />
totale ou<br />
clinique/ QoL<br />
partielle<br />
Surveillance 2 mois 3 mois 6 mois Examen<br />
clinique/ QoL<br />
Curage (pn0) 4 mois 6 mois Pas Examen<br />
nécessaire clinique/ QoL<br />
Curage (Pn+) Selon Selon Selon Examen<br />
Protocol Protocol Protocol clinique/<br />
QoL/<br />
TDM, radio<br />
pulmonaire<br />
Options<br />
Cytologie ou<br />
biopsie<br />
Scintigraphie<br />
selon les<br />
symptomes<br />
70
CH. XVI. LA CHIMIOTHERAPIE DES<br />
CANCERS UROLOGIQUES<br />
- Le cancer de la prostate :<br />
1) Les bisphosphonates :<br />
Un des axes majeurs du développement dans la prise en charge des métastases<br />
osseuses du cancer de prostate a été le développement des bisphosphonates dans le<br />
cadre d’essais de Phase III en double aveugle contre placebo multicentrique :<br />
- Protocole pamidronate ARS-INT O5 : étude randomisée multicentrique en double<br />
aveugle évaluant l’efficacité et la tolérance d’Aredia 90 mg versus placebo dans le<br />
traitement des douleurs osseuses chez les patients présentant un cancer prostatique.<br />
Novartis 1999.<br />
- Protocole Zoledronate (CGP-42446) : 1999 :<br />
o A randomized double blind placebo controlled multicenter, comparative,<br />
safety and efficacy study on intraveinous zoledronate (4 and 8 mg) in<br />
prostate cancer patients with metastatic bone lesions receiving<br />
antineoplastic therapy (study n° 4144603039) ). Novartis Pharmaceuticals<br />
Corporation East Hanover, New Jersey).<br />
o A randomized double blind placebo controlled phase III trial evaluating<br />
zoledronate + standard therapy versus placebo + standard therapy in<br />
patients with recurrent carcinoma of the prostate who are symptomatic with<br />
castrate levels of testosterone and have rising PSA levels without<br />
radiologically evident metastatic disease. (Protocol n° CZO L 446 0704).<br />
Novartis Pharmaceuticals Corporation East Hanover, New Jersey).<br />
Ces essais ont donnés lieu a deux publications :<br />
o Small EJ et al :Combined analysis of two multicenter randomized, placebocontrolled<br />
studies of pamidronate disodium for the palliation of bone pain<br />
in men with metastatic prostate cancer. J Clin Oncol , 2003 : 21 : 4277-<br />
4284<br />
o Saad F et al : A randomized, placebo-controlled trial of zoledronic acid in<br />
patients with hormone-refractory metastatic prostate carcinoma.<br />
JNCI.2002,94 : 1458-1468<br />
71
Les BP ont fait l’objet d’étude prospective. Basé sur l’association synergique du<br />
zolédronate/taxol dans les lignées cellulaires du cancer de prostate, un essai pilote<br />
d’association Zoledronate / Taxotère a été mis en place dans les formes métastatiques<br />
osseuses étendues. Le but de cet essai de faisabilité était d’apprécier l’efficacité<br />
synergique de cette association en termes de morbidité osseuse et de survie sans<br />
progression. Les résultats préliminaires ont fait l’objet d’une communication et de<br />
publications :<br />
o PAULE B, CICCO A : Les Bisphosphonates dans le traitement des<br />
métastases osseuses du cancer de la prostate. Progrès en Urologie 2001,<br />
11 : 1205-1211.<br />
o DE LA TAILLE A, PAULE B, VORDOS D SALOMON L, HOZNEK A,<br />
YIOU R, CHOPIN D, ABBOU CC,. « Evaluation d’un protocole<br />
docetaxel-biphosphonate chez les patients atteints de cancer hormonorésistant<br />
de la prostate. » Progrès en Urologie 2003, 97ème Congrès<br />
Français d’Urologie, Paris.<br />
o VORDOS D, PAULE B, SALOMON L, HOZNEK A, YIOU R, CHOPIN<br />
D, ABBOU CC, DE LA TAILLE A. « Evaluation d’un protocole<br />
docetaxel-biphosphonate chez les patients atteints de cancer hormonorésistant<br />
de la prostate. » A paraître dans Br J Urol 2004<br />
2) Les taxanes<br />
Un autre axe de développement a été la mise en place des taxanes dans le cadre d’essai<br />
prospectifs randomisés et multicentriques :<br />
Essai de Phase II multicentrique, randomisé, évaluant l’efficacité de l’association<br />
taxotère + estracyt versus taxotère monothérapie dans le traitement du cancer de la<br />
prostate hormono-résistant (TAX 20105). Promoteur : laboratoire Aventis.<br />
1. Phase II randomized trial of docetaxel (D) estramustine € versus docetaxel in<br />
patients with hormone refractory prostate cancer (HPRC) dont les résultats<br />
seront présentés à l’ ASCO 2004 :<br />
2. EYMARD JC, JOLY F, PRIOU F, ZANNETTI A, RAVAUD A, KERBRAT<br />
P, MOUSSEAU M, PAULE B, TOUZE F, ECSTEIN–FRAISSE. Phase II<br />
randomized trial of docetaxel (D) estramustine (E) versus docetaxel in patients<br />
72
(pts) with hormone refractory prostate cancer (HPRC) : a final report. ASCO<br />
2004.<br />
3) autres traitements<br />
- un troisième axe de recherche concerne le traitement adjuvant des cancers de la<br />
prostate à haut risque de développer des métastases osseuses. Un essai de Phase II<br />
randomisé multicentrique basé sur le profil d’expression génétique comparant<br />
chimiothérapie/hormonothérapie versus hormonothérapie débutera en Mai 2004<br />
- Un quatrième axe de recherché concerne l’étude des thérapeutiques ciblées anti<br />
EGF-R dans le cancer de la prostate métastatique.<br />
o PAULE B, BRION N : Récepteurs EGF dans les cancers urologiques :<br />
bases moléculaires et implications thérapeutiques. Ann Med Int 2003, 154 :<br />
448-456.<br />
- Le saraplatin dans les cancers de la prostate métastatique fait l’objet d’un essai<br />
phase III randomisé, multicentrique .<br />
Tous les traitements de chimiothérapie / BP sont realises en HAD (Cf paragraphe réseau)<br />
II) La chimiothérapie des cancers du testicule :<br />
La chimiothérapie standard est le BEP (bléomycine, étoposide,Cisplatine) communément<br />
admis sue le plan international. Les indications retenues sont celles consensuelles des<br />
tumeurs germinales non séminomateuses et les séminomes avancés. Ces chimiothérapies<br />
sont délivrées dans le service d’hospitalisation.<br />
Le curage ganglionnaire lomboaortique des masses tumorales résiduelles après<br />
chimiothérapie est réalisé dans le service en chirurgie conventionnells et dans le cadre<br />
prospectif de la chirurgie laparoscopique.<br />
Un axe de recherché est l’étude des récepteurs et de leurs implications thérapeutiques chez<br />
les patients prétraités et réfractaires aux chimiothérapies (de rattrapage ou après hautes<br />
doses), et dans les rechutes tardives peu sensibles à la chimiothérapie. L’apport de la<br />
biologie moléculaire ouvre la voie à de nouvelles approches thérapeutiques :<br />
73
- PAULE B. Nouveautés thérapeutiques dans le cancer du testicule : l’apport de la<br />
biologie moléculaire. Entretiens Bichat 12 Septembre 2003.<br />
- PAULE B. Les nouvelles cibles thérapeutiques dans les cancers du testicule :<br />
apport de la biologie moléculaire. Progrès en Urologie . 2004, 14<br />
- PAULE B. Le récepteur c-Kit dans le séminome du testicule. Progrès en Urologie,<br />
avril 2004.<br />
III) Les cancers de vessie :<br />
1) Les formes localement avancées ou métastatiques :<br />
Ces 15 dernières années, le protocole MVAC (Méthotrexate /<br />
Vinblastine/doxorubicine/Cisplatin) a été le traitement standard des patients avec un<br />
cancer urothélial avancé et métastatique. Le protocole Gemzar/Cisplatin a un taux de<br />
réponse, une durée sans progression et une durée globale similaire au MVAC mais avec<br />
moins de toxicité. Il constitue le traitement standard des cancers métastatique dans le<br />
service d’urologie.<br />
Plusieurs études prospectives sont en cours, notre service y participe activement :<br />
- Prospective randomised Phase III trial of I.V. Vinflunine plus best supportive care<br />
as second line therapy versus best supportive care after a platinum-containing<br />
regimen. In patients with advanced transitional cell carcinoma of urothelial<br />
tract.(Etude LOOO70 IN 302 P1).<br />
- Etude randomisée de Phase III comparant l’association paclitaxel/cisplatin<br />
/gemcitabine chez les patients atteints de cancer urothélial localement évolué ou<br />
métastatique n’ayant pas reçu au préalable de traitement systémique. EORTC<br />
30987<br />
- Etude randomisée de Phase III de cisplatin /gemcitabine adjuvant chez les patients<br />
atteints de cancer urothélial (etude GETUG)<br />
Une autre approche prospective de ces tumeurs est la détermination du récepteur HER-2<br />
dans le cancer de vessie : étude prospective de Phase II de l’association Herceptin / taxol<br />
après échec du gemzar oxaliplatin.<br />
74
2) Les tumeurs superficielles de vessie :<br />
Dans les tumeurs récidivantes et réfractaires un protocole de chimiothérapie<br />
endovésicale (Gemcitabine) est en cours d’élaboration en collaboration avec le service<br />
de pharmacologie de l’Hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> pour la pharmacocinétique (Pr Macquin-<br />
Favier).<br />
IV ) Les cancers du rein :<br />
Dans le cancer du rein, les métastases sont réfractaires à la chimiothérapie.<br />
L’immunothérapie est restée jusqu’à tout récemment, un traitement palliatif.<br />
1) L’immunothérapie :<br />
Ces dernières années, notre service a participé à plusieurs études prospectives, donnant<br />
lieu à des publications :<br />
- TOURANI JM, PLISTER C, BERDAH JF, BENHAMMOUDA A, SALZE P,<br />
MONIER A, PAULE B et al. Outpatient treatment with subcutaneous interleukin-<br />
2 and interferon alfa administration in combination with fluorouracil in patients<br />
with metastatics renal cell carcinoma : results of a sequential nonrandomized phase<br />
II study. J Clin Oncol 1998, 16 : 2505-2512.<br />
- PAULE B, RUDANT E, BONHOMME-FAIVRE L. Efficacy and<br />
pharmacokinetic of all-trans retinoic acid (ATRA) / Interferon a-2a (IFN a-2a) in<br />
metastatic renal cell cancer. J Clin Pharma 1999, 18 : 318-320.<br />
- PAULE B, BONHOMME-FAIVRE L, RUDANT E, FERRIERE F. Interferon<br />
alfa-2a plus retinoin in patients with metastatic renal cell carcinoma ; a pilot study.<br />
Am J Health-Syst Pharm 1997, 54 : 190-192.<br />
- RUDANT E, BONHOMME-FAIVRE L, PAULE B, URIEN S, BEZOT Y,<br />
FREDJ G, JASMIN C. Etude pharmacocinétique de l’acide tout trans rétinoïque<br />
chez des patients atteints d’un cancer du rein et traités par interféron alpha 2a. Bull<br />
Cancer Abst 1995, 152, 82 : 420.<br />
- RUDANT E, BONHOMME-FAIVRE L, PAULE B, URIEN S, BEZOT Y,<br />
BOSONNET C, FREDJ G, JASMIN C. Pharmacokinetics of oral trans retinoic<br />
acid (ATRA) in patients with renal cancer treated with interferon alpha<br />
concomitantly. Abst 206 p 177, 1996. 5 Fifth International Congress on Anticancer<br />
Treatment. January 31 st – February 3 rd Paris France.<br />
75
- TOURANI JM, LUCAS V, MAYEUR D, CHRETIEN Y, DI PALMA M, GRISE<br />
PH, PAVLOVITCH JM, PAULE B, BREAU JL, UNTEREINER M,<br />
BENHAMONDA A. Subcutaneous (sc) interleukin-2 (IL-2) in out-patients (Pts)<br />
with metastatic renal cell carcinoma (MRCC). Long term follow-up of SCAPP I<br />
trial. Abstr 206 p 177, 1997. Seventh International Congress on anti-cancer<br />
treatment. February 3 rd-6 th , Paris France.<br />
- TOURANI JM, GUILLET P, CHRETIEN Y, PFISTER C, BERDATH JF,<br />
PAULE B et al. Interleukine-2 (IL-2) et interferon alpha (IFN-alpha) administrés<br />
par voie sous cutanée (sc) plus 5 Fluoro-uracile (5-FU) chez des patients<br />
ambulatoires porteurs d’un cancer du rein métastatique (CRM). Résultats du<br />
programme SCPP II. XVII Forum de Cancérologie. Paris 1997.<br />
2) Les cytokines :<br />
- PAULE B, BELLOT J, RUDANT C, COULOMBEL C, ABBOU CC. The<br />
importance of IL-6 protein expression in primary human renal cell carcinoma ; an<br />
immunohistochemical study. J Clin Pathol 2000, 53 : 388-390.<br />
- PAULE B. Interleukine-6 et cancer du rein métastatique : bases moléculaires et<br />
implications thérapeutiques . Progrès en Urologie 2000, 11 : 368-375.<br />
3) Les bisphosphonates (BP)<br />
Une étude prospective des BP a été entreprise depuis plusieurs années et fera l’objet<br />
d’une publication prochaine. Le Zolédronate a été administré toutes les 3 semaines et<br />
jusqu’à progression tumorale chez des patients d’emblée ou secondairement<br />
métastatiques.<br />
4) Les nouvelles approches thérapeutiques :<br />
- Les anti EGFR et les inhibiteurs de la tyrosine kinase :<br />
o Etude EGF 20001 : Etude de Phase II multicentrique en groupe parallèles et<br />
en ouvert, évaluant le GW572016 en monothérapie administré par voie<br />
orale , en seconde ligne , chez des patients présentant un cancer du rein<br />
localement métastatique.<br />
- La mise en place de protocole anti VEGF<br />
76
CH. XVII. SERVICE D’URO-ONCOLOGIE<br />
ET SOINS EN VILLE<br />
Depuis plusieurs années, le développement thérapeutique dans les cancers urologiques a<br />
modifié en profondeur le traitement et la prise en charge des patients.<br />
- Un certain nombre de cancers urologiques métastatiques peuvent être traités<br />
à domicile<br />
Dans les cancers de la prostate métastatique, l’intérêt des bisphosphonates et le<br />
développement des taxanes ont conduit à de nouveaux schémas thérapeutiques qui<br />
s’intègrent parfaitement dans une relation service hospitalisation – soins de ville. De<br />
même, les cancers de vessie métastatiques ou les nouveaux protocoles standard comme le<br />
gemzar/carboplatin sont réalisables en HAD en raison de leur peu de morbidité et de leur<br />
souplesse d’utilisation.<br />
Cette démarche s’inscrit par l’intermédiaire de l’Hospitalisation à domicile (HAD) soit<br />
dans le cadre de l’AP-HP soit dans le cadre d’organisme indépendant comme Santé<br />
<strong>Service</strong> et nécessite deux niveaux de structurations :<br />
1) la mise en place de protocole de chimiothérapie reproductibles et leur<br />
administration par les équipes d’infirmières à domicile compétentes et motivées<br />
au domicile du patient,<br />
2) la coordination de ces traitements avec le médecin traitant.<br />
1) La mise en place de traitements spécifiques : la chimiothérapie et l’hospitalisation<br />
à domicile :<br />
Les protocoles d’association taxanes , zométa, estracyt en première intention chez les<br />
patients avec un cancer de la prostate métastatique (CPM) réfractaires à l’hormonothérapie<br />
sont réalisés toutes les 3-4 semaines en HAD. 400 cycles de chimiothérapie sont ainsi<br />
réalisés chaque année à domicile. La faisabilité et la reproductibilité de ces protocoles,<br />
leur excellente tolérance ont fait l’oblet d’une communication dans le cadre du Congrès<br />
de l’European Association of Urology à Vienne en Mars 2004.<br />
Chaque patient est revu mensuellement en consultation avant chaque cycle de<br />
chimiothérapie pour décider de son administration , de sa tolérance au traitement, évaluer<br />
l’évolution de la maladie et avertir le médecin traitant de toute décision ou modifications<br />
thérapeutiques.<br />
77
Ce schéma permet une surveillance cancérologique rigoureuse des patients et assure le<br />
suivi et la reproductibilité des traitements :<br />
- par la présence d’une infirmière coordinatrice de l’HAD à chaque consultation :<br />
o assurant le suivi des patients par la connaissance personnelle des<br />
patients et de leur famille<br />
o permettant la transmission aux équipes d’HAD des protocoles de<br />
traitement, de leurs modifications , des problèmes spécifiques à une<br />
prise en charge personnalisée de chaque patient<br />
- à domicile par l’intermédiaire d‘infirmières motivées et compétentes qui<br />
connaissent la structure des protocoles et leur mode d’administration assurant ainsi leur<br />
reproductibilité<br />
- par le suivi des patients en ville par l’intermédiaire des infirmières coordinatrices<br />
qui transmettent au médecin cancérologue les informations cliniques et les examens<br />
complémentaires nécessaires à la prise en charge du patient.<br />
2) La coordination avec le médecin traitant du patient ;<br />
Le médecin traitant du patient est impliqué dans la démarche thérapeutique en ville :<br />
- par la connaissance du protocole de chimiothérapie qui lui est transmis par l’HAD.<br />
Cette connaissance a par ailleurs valeur pédagogique car il permet au médecin<br />
traitant de comprendre et de s’inscrire dans la démarche thérapeutique nouvelle et<br />
prospective la plus récente dans le cadre de sa région.<br />
- participe au suivi du patient en disposant d’un outil souple , l’HAD, pour des<br />
prescriptions d’examens hématobiologiques, de suivi de la douleur,<br />
l’hospitalisation organisé par l’HAD avec le service d’urologie lors de<br />
complications nécessitant une prise en charge rapide (Cf paragraphe<br />
complications)<br />
II) la prise en charge en HAD permet non seulement la coordination des soins avec le<br />
médecin traitant en maintenant le patient à domicile mais permet aussi l’articulation<br />
avec plusieurs domaines d’interaction entre service hospitalier –soins à domicile :<br />
- reprise rapide par les chirurgiens urologiques des patients pour des gestes<br />
urologues programmés ou urgents :<br />
- mise en place de sonde JJ, de sonde de néphrostomie……<br />
- fibroscopie vésicale voire cystoscopie<br />
78
selon des schémas de prise en charge référencés<br />
- traitement précoce des complications : ainsi la mise en place de circuits intégrés<br />
avec le service d’orthopédie pour la prévention et la prise en charge des<br />
complications des métastases osseuses des cancers urologiques : interventions pour<br />
compression médullaire selon un protocole précis référencé pour l’hôpital (cf<br />
Annexe) ; vertébroplastie en urgence , chirurgie des fractures pathologiques.<br />
Ces gestes s’inscrivent sans délai ni retard thérapeutique dans le cadre des schémas<br />
thérapeutiques définis dans le cadre de l’HAD.<br />
III) La prise en charge du patient par l’HAD en coordination avec le médecin<br />
traitant :<br />
- diminue le coût des traitements d’un facteur 2 par rapport à une prise en charge<br />
hospitalière classique. Une étude exhaustive reprenant l’activité sur plusieurs<br />
années est en cours de réalisation avec le service de santé publique de l’hôpital<br />
<strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> ;<br />
- améliore la qualité de vie des patients : fatigue, absence de délais d’hospitalisation,<br />
réduit le stress des patients au sein de l’environnement familial…<br />
- permet des transfusions sanguines programmées et non urgentes<br />
- permet la prise en charge à domicile par les psychologues de l’HAD d’un certains<br />
nombre de problèmes psychologiques,<br />
- permet, si l’environnement familial est présent et le souhaite des fins de vie à<br />
domicile dans le cadre de l’HAD qui dispose du personnel nécessaire pour<br />
l’assurer ;<br />
- permet des réalimentations parentérales la nuit sur 12 heures sans gêner la vie<br />
quotidienne des patients<br />
79
Conclusion :<br />
Le développement des traitements cancérologiques (chimiothérapie, bisphosphonates…)<br />
autour de pathologie d’organes (prostate, vessie, uretère) s’intègre dans le cadre d’une<br />
prise en charge à domicile (HAD) extrêmement structurée et coordonnée entre service<br />
d’hospitalisation et médecine de ville. L’HAD :<br />
- permet une mise en place rapide, rigoureuse des traitements les patients au sein<br />
d’une équipe pluridisciplinaire (chirurgiens, cancérologue et médecin traitant)<br />
- développe une politique de soins originale dans le cadre de la région parce qu’elle<br />
est prospective dans la mise en place de nouveaux traitements<br />
- répond à l’attente des patients en allégeant les contraintes hospitalières,<br />
- étend et développe la prise en charge intégrée de ces patients par le service<br />
d’urologie à orientation cancérologique tout en assurant ses activités chirurgicales<br />
- a un coût moindre tant financier, qu’humain ou struturel<br />
Cette politique de prise en charge des cancers urologiques est effective depuis 5 ans dans<br />
le service d’urologie de l’hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong>.<br />
80
Annexes (5 pages) :<br />
1) prise en charge des métastases vertébrales des cancers urologiques<br />
2) système d’évaluation du pronostic des métastases vertébrales<br />
3) classification de Frankel<br />
4) Echelle de confort de vie<br />
81
CH. XVIII. RECENSEMENT DES TECHNIQUES<br />
PARTICULIERES DANS LE <strong>GHU</strong> :<br />
LA RADIOTHERAPIE<br />
1) IRRADIATION DES SEMINOMES TESTICULAIRES<br />
Classification<br />
Stade I : tumeur limitée au testicule<br />
Stade II : quelque soit T, N1-N3<br />
Stade II A : atteinte ganglionnaire < 2 cm ou plusieurs ganglions tous < 2cm<br />
Stade IIB : atteinte ganglionnaire comprise entre 2 et 5cm ou plusieurs ganglions<br />
supérieurs à 2 cm et inférieurs à 5 cm<br />
Stade IIC : masse ganglionnaire > 5cm<br />
Définition des ganglions régionaux (TNM 6ème édition)<br />
Les ganglions régionaux sont :<br />
Ganglions abdominaux para-aortiques, préaortiques, interaortico-caves et<br />
rétroaortiques<br />
Ganglions précaves, paracaves, rétrocaves et rétrocaves.<br />
Ganglions le long du cordon spermatique<br />
Après chirurgie inguinale ou scrotale, les ganglions iliaques et inguinaux sont considérés<br />
comme ganglions régionaux<br />
82
INDICATIONS THERAPEUTIQUES<br />
1) Stade I<br />
Guidelines European Association of Urology 2004<br />
La radiothérapie est le traitement standard adjuvant après orchidectomie des tumeurs<br />
séminomateuses pures de stade I<br />
Dans certains cas : tumeur de moins de 4 cm et dans l’absence d’envahissement du rete<br />
testis la surveillance seule peut être proposée mais la surveillance est plus étroite.<br />
Dose :<br />
la dose est de 24-25,2 Gy en fractions de 1,8-2 Gy<br />
Cette dose pourra être ramenée à 20 Gy selon les résultats de l’essai MRC (20 Gy versus<br />
30 Gy)<br />
Volumes :<br />
Il n’y a pas de GTV<br />
CTV : ganglions lombo-aortiques<br />
PTV : CTV+ marge de 1cm<br />
Définition des volumes :<br />
CTV : volume incluant les vaisseaux aorte-veine cave inférieure avec une<br />
marge de 1,5- 2 cm ( à gauche bien prendre les ganglions du hile rénal).<br />
PTV : CTV = marge de 1-1,5 cm<br />
Volumes à risques : rein, moelle<br />
Technique de traitement<br />
Repérage<br />
Une technique par 4 faisceaux doit être privilégiée (sinon antéropostérieure,<br />
bras le long du corps)<br />
Photons de 18MV<br />
83
epérage scannographique<br />
Bras relevés<br />
De préférence avec injection (repérage des vaisseaux)<br />
Limites des faisceaux<br />
: Haut T10-T11<br />
Bas : L4-L5/L5-S1<br />
Latéralement : généralement en regard des apophyses transverses<br />
En cas d’atteinte testiculaire gauche la limite externe gauche inclura le hile<br />
rénal gauche.<br />
(ces limites seront adaptées aux données scanographiques de repérage)<br />
2) Stade II<br />
La radiothérapie est le traitement adjuvant de référence pour les stades IIA et II B.<br />
Cependant il est généralement admis que l’irradiation est réservée aux atteintes<br />
ganglionnaires inférieures à 3 cm. (St IIA), au-delà la chimiothérapie est indiquée.<br />
Les volumes sont les mêmes seules la dose change : 30 Gy pour les stades IIA, un<br />
complément limité de 6 Gy est effectué sur le volume tumoral volumineux en cas de stade<br />
IIB lorsque l’irradiation est utilisée.<br />
Guidelines EAU 2004<br />
Dose<br />
St II A :30 Gy en fractions de 2 Gy<br />
St IIB : 36 Gy en fractions de 2 Gy<br />
Il est aussi possible de délivrer 30 Gy dans l’ensemble du volume<br />
puis un complément de 6 Gy sur un volume tumoral réduit<br />
Repérage scannographique pour tous<br />
84
Volumes traités :<br />
GTV ganglions macroscopiques Lombo-aortiques et/ou iliaques<br />
CTV :<br />
CTV1 : GTV + marge 2cm<br />
CTV2 : CTV1+ganglions lombo-aortiques et iliaques homolatéraux<br />
PTV1 : CTV1 +marge de 2cm<br />
PTV2 : CTV2 + marge de 1 cm<br />
Volumes à risque : rein, moelle, testicule restant<br />
Technique de traitement :<br />
Patient décubitus dorsal<br />
Photons de 18 MV<br />
Faisceaux antéro-postérieurs<br />
Repérage<br />
Patient en décubitus dorsal bras le long du corps<br />
Limites :<br />
En haut T10-T11<br />
En bas toit du cotyle (acetabulum)<br />
Interne : Du coté opposé à l’atteinte testiculaire : apophyses transverses<br />
Externe : Du coté de l’atteinte : limite définie par une ligne entre<br />
l’apophyse transverse de L4 et la limite externe du toit du cotyle<br />
En cas d’atteinte testiculaire gauche la limite externe gauche inclura le hile<br />
rénal gauche.<br />
Un cache testiculaire ainsi qu’une dosimétrie in vivo testiculaire est<br />
recommandée<br />
Cas particuliers<br />
- En cas d’intervention par voie scrotale, il y a indication d’irradiation du scrotum et<br />
des ganglions inguinaux et iliaques homolatéraux<br />
- En cas d’orchidopexie tenir compte d’un éventuel croisement pour la définition des<br />
ganglions de drainage<br />
85
2) Cancer de la Prostate à haut risque de rechute ou localement<br />
évolué (GETUG 12) (Phase III)<br />
Objectif :<br />
tester l’intérêt de l’adjonction d’une chimiothérapie néoadjuvante à un analogue de la<br />
LHRH<br />
Indications thérapeutiques :<br />
Patients ayant un risque élevé de rechute ou de progression métastatique définis par un<br />
des critères suivants :<br />
Gleason > 7<br />
cT3 ou cT4<br />
PSA > 2à ng/ml<br />
PN1<br />
Tous les patients doivent avoir un curage pour les stratifier<br />
Patients de moins de 80 ans<br />
Traitements :<br />
Bras I : Gleason J1-21+ Goséréline 10,8 mg J1 renouvelé tous les 3<br />
mois pendant 3 ans<br />
Bras II : Bras I + CT(4 cycles)<br />
J2 Docetaxel 70mg/m²<br />
J1 à J5 Estramustine 10mg/m² en 3 prises<br />
Prévention des thromboses par Aspirine<br />
Traitement local :<br />
N- : Irradiation (70 Gy prostate, 45-50 Gy pelvis) ou prostatectomie<br />
N+ : Irradiation ou abstention<br />
Rationnel<br />
Patients localement évolués : risque de décès du cancer après prostatectomie ou irradiation<br />
est de l’ordre de 75%<br />
86
L’adjonction d’hormonothérapie<br />
à l’irradiation améliore la survie (ET Bolla EORTC) et la survie sans maladie (<br />
RTOG 85-31 Pilepich)<br />
chez patients pN+ après prostatectomie, améliore la survie (Messing)<br />
sa durée doit être selon les résultats de EORTC de 3 ans<br />
La nature du traitement loco-régional optimal n’est pas définie.<br />
La chimiothérapie<br />
Est responsable d’un taux élevé de réponse (évaluée sur les variation du PSA)<br />
Réduit les douleurs<br />
Améliore la qualité de vie des patients ayant une maladie évoluée<br />
Il est fait l’hypothèse qu’une chimiothérapie comportant du Docetaxel et de l’Estramustine<br />
peut améliorer les résultats actuels, entraîner un meilleur contrôle local et/ou agir contre<br />
une dissémination métastatique précoce<br />
Hypothèse<br />
Bras standard : survie sans progression à 4ans=70%<br />
bras expérimental : amélioration de 15% de la survie sans progression à 4 ans<br />
3) Cancer de la prostate à risque intermédiaire traité par<br />
irradiation (GETUG 14) (Phase III)<br />
Objectif :<br />
Evaluation de l’utilité de l’hormonothérapie courte associée à une escalade de dose<br />
Patients définis par :<br />
T2a-T3a,<br />
T1b-T1c si PSA > 10ng/ml<br />
T1b-T1c Gleason >7<br />
pN0 (curage si risque ganglionnaire >10%)<br />
PSA
Traitements :<br />
Bras I<br />
Decapeptyl 3mg X 4 mois ( 2 mois avant la radiothérapie, 2 mois pendant<br />
l’irradiation)<br />
Eulexine 250 mg X3/j<br />
Irradiation prostatique 80 Gy<br />
Bras II : Irradiation prostatique de 80 Gy.<br />
Rationnel :<br />
Le pronostic des cancers de la prostate est lié à plusieurs facteurs que sont<br />
Classification TNM<br />
Valeur de la concentration sérique du PSA<br />
Score de Gleason<br />
Les cancers localisés peuvent être regroupés en 3 catégories pronostiques<br />
Favorable : T1-T2a, bien différenciée (G 7 ou PSA >10ng/ml<br />
T2a-b, T3a avec PSA< 30ng/ml<br />
Mauvais : T3b ou Gleason >8 ou PSA > 30ng/ml<br />
L’escalade de dose est actuellement une voie de recherche, avec l’hypothèse que<br />
l’augmentation de la dose de 10% améliore le contrôle local et par suite la survie.<br />
Plusieurs essais ont testé cette hypothèse. Ils montrent que cette escalade de dose présente<br />
un intérêt en terme de contrôle biologique à 5 ans dans le groupe des patients de risque<br />
intermédiaire<br />
La faisabilité d’une dose de 80Gy a été testée en France dans le GETUG 06. Elle a été<br />
comparée à 70Gy dans le GETUG 8.<br />
L’hormonothérapie est le traitement des formes métastatiques. Elle est utilisée en<br />
association avec la radiothérapie selon plusieurs schémas. Un bénéfice en terme de<br />
contrôle local, de survie sans métastase à distance et sans récidive biologique a été mise en<br />
évidence dans l’essai RTOG 8610 et de l’EORTC qui en outre a montré un bénéfice en<br />
88
terme de survie chez les patients à haut risque. Cette hormonothérapie comportait dans le<br />
premier cas un BAC pendant 4 mois (2 mois avant l’irradiation et pendant celle-ci) dans<br />
l’autre un BAC initial puis un agoniste de la LHRH pendant 3 ans. Dans l’étude actuelle<br />
une hormonothérapie courte est préconisée afin d’une part de faire réduire le volume<br />
prostatique, de bénéficier d’un éventuel effet additif des 2 traitements concomitant et enfin<br />
d’éviter le développement d’une hormono-indépendance.<br />
Cette hormonothérapie courte n’a jamais été testée dans cette situation.<br />
L’objectif est donc de tester l’apport d’une hormonothérapie courte avec blocage<br />
androgénique complet chez des patients de risque intermédiaire traités par radiothérapie<br />
avec escalade de dose avec l’objectif de détecter un bénéfice absolu de 10%<br />
4) Cancer de la prostate métastatique (GETUG 15) (Phase III)<br />
Objectif :<br />
Evaluer l’influence de la chimiothérapie à une phase précoce de la maladie métastatique<br />
sur la survie à 3 ans.<br />
Patients métastatiques<br />
Sans antécédent de chimiothérapie sauf si utilisée à titre adjuvant ou néoadjuvant<br />
et arrêtée depuis plus d’un an<br />
(hormonothérapie autorisée si débuter depuis moins de 2 mois)<br />
Absence de RT depuis au moins 4 semaines<br />
Traitements :<br />
Bras I<br />
Doxetaxel 70mg/m² J2<br />
Estramustine 840 mg/J en 3 prises J1-J5<br />
Coumadine<br />
Poursuivi jusqu’à 9 cycles (21 J) pour répondeurs ou stables<br />
Hormono jusqu’à androgenoresistance<br />
Bras II<br />
Hormono jusqu’à androgenoresistance<br />
89
Hormonothérapie : aLHRH ou BAC ou pulpectomie<br />
Rationnel :<br />
Le développement de métastases chez les patients porteurs de cancer de la prostate est de<br />
mauvais pronostic. Le traitement actuel comprend une hormonothérapie qui donne une<br />
réponse dans 80% des cas (subjective ou objective). La médiane de survie est de l’ordre de<br />
30 mois (12 à 53 mois selon les séries). Il a été possible de caractériser 3 groupes<br />
pronostiques : bon (survie 5 ans 42%), intermédiaire ( 21% à 5 ans) faible ( 9% à 5 ans).<br />
La médiane de survie après une 2éme ligne d’hormonothérapie est de 3 à 63 mois.<br />
L’évolution vers l’hormono-indépendance est constante du fait de la présence initiale de<br />
clone hormono-indépendant. En outre le développement de l’androgénorésistance pourrait<br />
favoriser la chimiorésistance.<br />
La place de la chimiothérapie a été démontrée en phase palliative. En outre avec les<br />
nouvelles drogues (docetaxel) en phase d’hormonorésitance, en particulier associée à<br />
l’estramustine, une réponse biologique évaluée sur le PSA est obtenue dans 74% des cas,<br />
et une réponse objective dans 20 à 58% des cas. En outre l’association Docetaxel<br />
Estramustine est supérieure à l’association Mitoxantrone-Predinisone chez des patients<br />
hormonorésistants. L’hypothèse est faite que la survie globale à 3 ans passe de 50% à<br />
65%.<br />
5) Patients présentant une rechute isolée du PSA après<br />
prostatectomie ou irradiation, chez des patients à haut risque<br />
(R-PSA-CP-03 ARTIC) (Phase III)<br />
Objectif :<br />
Evaluation de l’efficacité d’une chimiothérapie précoce sur la survie sans progression<br />
Critères d’inclusion :<br />
•Patients en progression biologique isolée, à haut risque d’évolution<br />
PSA>0.2ng/ml après prostatectomie ou >1ng/ml après irradiation et<br />
élévation confirmée par 1 examen 2 à 4 sem plus tard.<br />
–Traitement antérieur par chirurgie, RTH ou curiethérapie<br />
90
–RTH rattrapage autorisée<br />
–Trt hormonal autorisé si néoadj à RTH ou per RTH et délai>6 mois<br />
–Patients M-<br />
–Pts opérés pN+<br />
–Et/ou R1<br />
–Et/ou Gleason>8<br />
–Et/ou temps doublement PSA7, l’envahissement des vésicules<br />
séminales, pN+, PSA détectable moins d’un an après une prostatectomie, Vélocité PSA ><br />
0,75 ng/ml/an, temps de doublement
Après une irradiation la récidive biologique est définie comme une élévation du PSA 3<br />
dosages de suite et la date de la rechute est comprise entre le nadir post irradiation et le<br />
premier des 3 dosages pathologique.<br />
Le traitement de la récidive biologique après prostatectomie doit être adapté aux facteurs<br />
de risque évolutifs. La radiothérapie peut être proposée aux patients ayant une probabilité<br />
de rechute locale par contre dans le cas contraire le traitement hormonal dont la date de<br />
début de mise en route est controversée, peut être proposée. Toutefois la mise en route<br />
d’un traitement précoce a permis de mettre en évidence un bénéfice en terme de survie.<br />
Le Docetaxel est une drogue dans le cancer de la prostate qui entraîne une diminution du<br />
PSA >50% dans 40-45% des cas et une réponse objective dans 30% des cas environ.<br />
Associé à l’estramustine ce taux atteint 70% sur le la réponse biologique. En outre<br />
toujours comparativement à la mitoxantrone chez des patients hormonoresistants cette<br />
association améliore l’index de la douleur, l’index de performance, la durée médiane de<br />
progression du PSA.<br />
Son efficacité a été testée chez des patients en rechute biologique. Il en résulte une<br />
diminution du PSA dans environ 40% des cas avec une tolérance acceptable.<br />
L’interprétation de ces résultats est difficile car dans un cas il y avait une association à de<br />
l’estramustine et une hormonothérapie avait été adjointe pendant plusieurs mois et ces<br />
études ne permettent pas de conclure quant à l’efficacité contre le développement de<br />
métastases à distance.<br />
La chimiothérapie actuellement n’a pas été évaluée par une phase III dans cette situation<br />
mais son efficacité a été montrée sur le taux de PSA, la qualité de vie et le contrôle de la<br />
douleur. En outre sur le plan théorique un traitement sur une masse tumorale faible peut<br />
être optimal.<br />
L’hypothèse est faite que l’adjonction de la Docetaxel améliorera la survie sans évolution<br />
biologique de 25% ( 66% bras contrôle versus 82.5% dans le bras traité)<br />
92
CH. XIX. DESCRIPTION DE LA RECHERCHE EN<br />
UROLOGIE DANS LE <strong>GHU</strong><br />
La recherche fondamentale en urologie est sous la direction du Professeur Dominique<br />
CHOPIN , INSERM EMI03-37.<br />
La recherche est un des points spécifique du service d’urologie. Il s’agit d’un des services<br />
en France dont l’activité de recherche est reconnue par les EPST. Deux groupes de<br />
recherche sont ainsi constitués :<br />
- L’EMI 03-37 de l’INSERM (Oncogenèse des tumeurs respiratoires et urogénitales) situé<br />
a la faculté de médecine de Créteil et au Centre de recherche chirurgicale de l’Hôpital<br />
<strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong> qui comporte 37 chercheurs qui est centré sur l’étude des mécanismes<br />
de formation des tumeurs et a pour but de mettre au point de nouveaux traitements en<br />
cancérologie urologique<br />
- Le centre de recherche Sciences et techniques chirurgicales au Centre de recherche<br />
chirurgicale de l’Hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong>. Ce groupe a pour objectif de développer les<br />
techniques d’ingénierie tissulaire et de thérapies cellulaires pour la chirurgie<br />
fonctionnelle et de reconstruction de l’appareil urinaire. In évalue également les<br />
nouvelles techniques de simulation et de robotique chirurgicale.<br />
Description résumée des activités et objectifs de la recherche<br />
Oncogenèse prostatique<br />
Grâce à un modèle cellulaire, un nouveau gène dans le cancer prostatique<br />
hormonorésistant codant pour une protocadhérine appelée protocadhérine-PC (pPC) a été<br />
mis en évidence par notre groupe. Son expression est induite au cours de l'acquisition de la<br />
résistance aux agents pro-apoptotiques. Une de nos hypothèses de travail est que la pPC<br />
serait impliquée dans la modification de la distribution intra-cellulaire de la ß-caténine et à<br />
l'activation du récepteur des androgènes.<br />
Les objectifs sont :<br />
- d’identifier les partenaires protéiques qui sont associés aux fonctions de cette protéine<br />
- de développer des outils pour bloquer spécifiquement les fonctions de cette protéine<br />
93
- d’évaluer le rôle de la protocadhérine-PC comme nouveau marqueur biologique du<br />
cancer de la prostate via la création de puces à tissu associée au développement<br />
d’anticorps<br />
- de situer la protocadherine-PC par rapport aux autres anomalies moléculaires observées<br />
au stade de l’échappement hormonal.<br />
Oncogenèse urothéliale<br />
Nous avons été les premiers, à avoir identifié les mutations activatrices du gène du<br />
récepteur FGFR3, présentes dans 40% des cas incidents. Ces mutations définissent ainsi<br />
un groupe alternatif de tumeurs par rapport à celles qui présentent des mutations de P53 en<br />
ce qui concerne le stade, le grade et la progression tumorale. Le profil de mutation de ces<br />
deux gènes pose les bases d’une classification moléculaire des tumeurs urothéliales (TU).<br />
Nous avons démontré le rôle des récepteurs aux facteurs de croissance épidermique dans<br />
un modèle de cicatrisation de l’urothélium et dans la prolifération de lignées cellulaires de<br />
tumeurs urothéliales.<br />
Les objectifs sont d’utiliser ces observations et ces modèles pour caractériser ou<br />
hiérarchiser les altérations moléculaires critiques de la progression tumorale, identifier des<br />
éléments de réponse à la thérapeutique, en particulier aux instillations du Bacille<br />
Calmette-Guérin, et tester de nouvelles approches thérapeutiques centrées sur la<br />
signalisation des tyrosines kinases et des molécules d’adhésion.<br />
Bio-marqueurs d’exposition<br />
Nous avons entrepris, d’une part une approche de type santé publique, visant à produire<br />
des connaissances ayant des retombées collectives dans le domaine des Tumeurs<br />
Urothéliales. Les recherches concernent en effet les étiologies (l’intoxication tabagique) et<br />
les situations d'exposition professionnelles, ainsi que la prise en charge médico-sociale ;<br />
d'autre part, une approche de type épidémiologie moléculaire.<br />
Nous avons établi une collection prospective de tissu tumoral (congelé) et d’ADN normal<br />
provenant de patients porteurs de cancers de la vessie et de contrôles, bien caractérisés sur<br />
le plan clinique et sur les expositions professionnelles, et inclus dans des études cas<br />
témoin.<br />
L’objectif est d'améliorer la connaissance des voies de cancérogenèse impliquées dans les<br />
cancers professionnels, et la démarche d'imputabilité. Nous avons entrepris l'analyse des<br />
mutations des gènes clés impliqués dans l'oncogenèse de ces tumeurs à la recherche de<br />
94
signatures moléculaires. Nous avons entrepris sur ces cohortes bien caractérisées sur le<br />
plan des facteurs étiologiques et des critères clinico-pathologiques, l'analyse du<br />
transcriptome et du génome par la technologie des puces à ADN et du protéome par<br />
l'analyse de puces à tissus.<br />
95
Annexe : publications récentes du service d’Urologie de<br />
l’Hôpital <strong>Henri</strong> <strong>Mondor</strong><br />
Bakkar AA, Wallerand H, Radvanyi F, Lahaye JB, Pissard S, Lecerf L, Kouyoumdjian JC,<br />
Abbou CC, Pairon JC, Jaurand MC, Thiery JP, Chopin DK, de Medina SG.<br />
FGFR3 and TP53 gene mutations define two distinct pathways in urothelial cell<br />
carcinoma of the bladder.<br />
Cancer Res. 2003 Dec 1;63(23):8108-12.<br />
Makhoul B, De La Taille A, Vordos D, Salomon L, Sebe P, Audet JF, Ruiz L, Hoznek A,<br />
Antiphon P, Cicco A, Yiou R, Chopin D, Abbou CC.<br />
Laparoscopic radical nephrectomy for T1 renal cancer: the gold standard A<br />
comparison of laparoscopic vs open nephrectomy.<br />
BJU Int. 2004 Jan;93(1):67-70.<br />
Romis L, Cindolo L, Patard JJ, Messina G, Altieri V, Salomon L, Abbou CC, Chopin D,<br />
Lobel B, de La Taille A.<br />
Frequency, clinical presentation and evolution of renal oncocytomas: multicentric<br />
experience from a European database.<br />
Eur Urol. 2004 Jan;45(1):53-7<br />
Salomon L, Saint F, Anastasiadis AG, Sebe P, Chopin D, Abbou CC.<br />
Combined reporting of cancer control and functional results of radical<br />
prostatectomy.<br />
Eur Urol. 2003 Dec;44(6):656-60.<br />
Cindolo L, de la Taille A, Messina G, Romis L, Abbou CC, Altieri V, Rodriguez A,<br />
Patard JJ.<br />
A preoperative clinical prognostic model for non-metastatic renal cell carcinoma.<br />
BJU Int. 2003 Dec;92(9):901-5.<br />
Salomon L, Anastasiadis A, Saint F, De La Taille A, Chopin D, Abbou CC.<br />
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