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Infection à parvovirus B19 et transplantation rénale

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<strong>Infection</strong> <strong>à</strong> <strong>parvovirus</strong> <strong>B19</strong> <strong>et</strong> <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong><br />

J.-Ph. Rerolle, I. Helal <strong>et</strong> E. Morelon<br />

Service de <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong>, Hôpital Necker, Paris<br />

Résumé • Summary<br />

Les infections virales, primo-infection ou réactivation, sont<br />

très fréquentes après <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> <strong>et</strong> restent, malgré<br />

les progrès thérapeutiques réalisés ces dernières années, une<br />

cause importante de morbi-mortalité.<br />

Les progrès récents des méthodes diagnostiques, ont permis<br />

la mise en évidence de nouveaux virus, en particuliers le <strong>parvovirus</strong><br />

<strong>B19</strong>. La principale manifestation de l’infection <strong>à</strong> <strong>parvovirus</strong><br />

<strong>B19</strong> est une anémie profonde, arégénérative. Cependant, de nombreuses<br />

autres complications sont susceptibles de survenir, tant<br />

hépatiques que néphrologiques, cardiologiques ou rhumatologiques.<br />

Le diagnostic de l’infection est rendu difficile chez le transplanté<br />

rénal car les techniques sérologiques utilisées sont souvent<br />

<strong>à</strong> l’origine de faux négatifs ou positifs <strong>et</strong> seule la PCR est fiable.<br />

Enfin, si certains patients peuvent guérir spontanément, le traitement<br />

de référence reste actuellement l’administration d’immunoglobulines<br />

polyvalentes.<br />

Mots-clés: Parvovirus <strong>B19</strong> – Transplantation <strong>rénale</strong> – Complications<br />

– Diagnostic – Traitement.<br />

Despite improvements in the management of transplanted<br />

patients, viral infections following <strong>transplantation</strong> remain significant<br />

causes of morbidity and mortality.<br />

New laboratory techniques have improved the diagnosis of<br />

pathogenic viral infections following <strong>transplantation</strong> such as <strong>parvovirus</strong><br />

<strong>B19</strong> infections. Anemia is the principal abnormality associated<br />

with <strong>parvovirus</strong> <strong>B19</strong> infection but other complications have<br />

been reported such as hepatitis, glomerulonephritis, myocarditis<br />

or arthritis. In immunocompromised patients, infection, which<br />

may remain undiagnosed by serological tests is usually assessed<br />

byPCR. Patients may spontaneously recover. However, in the<br />

absence of specific antiviral therapy, intravenous immunoglobulin<br />

appears to be the more efficacious treatment.<br />

Key words: Parvovirus <strong>B19</strong> – Renal <strong>transplantation</strong> – Complication<br />

– Diagnosis – Treatment.<br />

● Abréviations<br />

CMV: cytomégalovirus<br />

EBV: Epstein Barr Virus<br />

HSV: Herpes Simplex Virus<br />

HHV: Human Herpes Virus<br />

VRS : virus respiratoire syncitial<br />

PV<strong>B19</strong>: Parvovirus <strong>B19</strong><br />

ADN: acide désoxyribonucléique<br />

Les infections virales, primo-infection ou réactivation, sont<br />

très fréquentes après <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> <strong>et</strong> restent, malgré<br />

les progrès thérapeutiques réalisés ces dernières années, une<br />

cause importante de morbi-mortalité. La majorité de ces infections<br />

sont causées par la famille des herpes virus (CMV, EBV, HSV<br />

1 <strong>et</strong> 2, HHV), les virus <strong>à</strong> tropisme respiratoire (VRS, virus<br />

influenza A <strong>et</strong> B) <strong>et</strong> les virus des hépatites B <strong>et</strong> C.<br />

Grâce aux progrès réalisés en biologie moléculaire, de nouvelles<br />

infections virales ont pu être mises en évidence telles que<br />

des infections <strong>à</strong> HHV-6, HHV-8 <strong>et</strong> <strong>parvovirus</strong> <strong>B19</strong> (PV<strong>B19</strong>). 1,2 Le<br />

PV<strong>B19</strong> a été découvert simultanément en France <strong>et</strong> en Angl<strong>et</strong>erre<br />

en 1975 3 lors du dépistage systématique de l’antigène HBs<br />

(hépatite B) chez les donneurs de sang. Ce virus fut successivement<br />

appelé SPLV (sérum <strong>parvovirus</strong>-like virus), HPV (Human Parvovirus)<br />

puis <strong>B19</strong>, initiales identifiant la poche de sang où il fut<br />

trouvé pour la première fois.<br />

Le PV<strong>B19</strong> s’est révélé être l’agent responsable du mégalérythème<br />

ou cinquième maladie de l’enfant <strong>et</strong> des crises érythroblastopéniques<br />

observées chez les patients présentant des anémies<br />

hémolytiques chroniques. Par la suite, l’implication possible<br />

du PV<strong>B19</strong> en pathologie hématologique, obstétricale, rhumatologique,<br />

cardiologique <strong>et</strong> néphrologique n’a cessé de croître. 4-6<br />

A ce jour, une trentaine de cas d’infections <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> survenant<br />

après <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> ont été décrites. Ces infections<br />

chez le patient transplanté rénal ne sont pas sans poser de problème<br />

tant sur le plan du diagnostic <strong>et</strong> de la prise en charge de<br />

l’anémie qu’elles engendrent que sur le plan des autres complications<br />

susceptibles de survenir (hépatites, myocardites, glomérulonéphrites,<br />

vascularites).<br />

■ Le <strong>parvovirus</strong> <strong>B19</strong><br />

Néphrologie Vol. 24 n° 6 2003, pp. 307-313 307<br />

●<br />

Caractéristiques virologiques<br />

Le PV<strong>B19</strong> est un virus non enveloppé de 20 nm de diamètre <strong>à</strong><br />

capside isocaédrique. 7 Chaque particule infectieuse de <strong>B19</strong> contient<br />

articles originaux


articles originaux<br />

une copie d’ADN simple brin linéaire de 5,4 kb de long, de polarité<br />

positive ou négative. Le génome du <strong>B19</strong> a des extrémités 3’<br />

<strong>et</strong> 5’ qui s’autohybrident sur elles-mêmes en raison de l’existence<br />

de séquences complémentaires palindromiques. 8 La région<br />

gauche du génome (nucléotides 427 <strong>à</strong> 2449) code pour une protéine<br />

régulatrice de 671 acides aminés, la NS1, indispensable <strong>à</strong> la<br />

réplication virale. 9 La région droite du génome (nucléotides 2897<br />

<strong>à</strong> 3749) code pour deux protéines structurales VP1 (viral protein)<br />

<strong>et</strong> VP2 représentant respectivement les composants mineur (4%)<br />

<strong>et</strong> majeur (96%) de la capside virale. 9<br />

●<br />

Tropisme cellulaire<br />

A partir de sa porte d’entrée, le virus diffuse dans l’organisme<br />

en direction de ses cellules cibles. Récemment, le récepteur<br />

cellulaire du PV<strong>B19</strong> a été identifié. Il s’agit d’un glycosphingolipide<br />

neutre membranaire appelé globoside (Gb4) 10 connu<br />

comme étant un antigène du système de groupe érythrocytaire<br />

P. Sur des cultures de moelle osseuse in vitro, l’utilisation d’anticorps<br />

monoclonaux anti-Gb4 <strong>et</strong> de leurre Gb4 exogène confère<br />

une résistance <strong>à</strong> l’infection par le PV<strong>B19</strong>. 10,11 Un eff<strong>et</strong> identique<br />

est obtenu par l’utilisation de moelle osseuse provenant de suj<strong>et</strong>s<br />

phénotypiquement négatifs pour le Gb4. 10,11<br />

Le Gb4 est présent chez l’homme non seulement sur les érythrocytes<br />

<strong>et</strong> leurs précurseurs médullaires mais aussi sur les cellules<br />

de la lignée mégacaryocytaire, les cellules endothéliales, les<br />

fibroblastes <strong>et</strong> de nombreux tissus d’origine mésodermique (rein,<br />

cœur, poumon, cartilage). 12 C<strong>et</strong>te distribution tissulaire se calque<br />

strictement sur le spectre clinique <strong>et</strong> biologique des infections<br />

par le PV<strong>B19</strong>.<br />

La pénétration virale est donc possible dans un grand nombre<br />

de cellules, cependant, seuls les précurseurs érythroïdes sont permissifs<br />

<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent la réplication virale. 13 C<strong>et</strong>te spécificité pourrait<br />

être due au fait que la réplication virale nécessite des facteurs<br />

de transcription spécifiques de la lignée érythrocytaire.<br />

La mort cellulaire induite par l’infection virale se fait par deux<br />

voies distinctes: une lyse cellulaire par toxicité directe de certaines<br />

protéines virales, <strong>et</strong> une induction de l’apoptose par interaction<br />

de la protéine NS1 avec la voie de signalisation du récepteur<br />

au TNF alpha. 14<br />

■ <strong>Infection</strong> chez le suj<strong>et</strong><br />

immunocompétent<br />

●<br />

Epidémiologie<br />

Le PV<strong>B19</strong> est un virus ubiquitaire. Les infections <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong>, fréquentes,<br />

évoluent le plus souvent sous forme d’épidémie<br />

hiverno-printanière. La séroprévalence du virus augmente avec<br />

l’âge: de 10% entre un <strong>et</strong> cinq ans, elle augmente rapidement <strong>à</strong><br />

60% durant la période scolaire pour atteindre 90% chez les<br />

suj<strong>et</strong>s âgés. 15<br />

Le virus est présent dans les sécrétions respiratoires des suj<strong>et</strong>s<br />

infectés <strong>et</strong> la transmission se fait par contact direct. Une transmission<br />

verticale entre la mère <strong>et</strong> le fœtus est aussi possible. 16<br />

Enfin, une contamination par transfusion sanguine a été décrite<br />

avec un risque estimé <strong>à</strong> 1/3300. 17 En eff<strong>et</strong>, le PV<strong>B19</strong> étant thermostable<br />

<strong>et</strong> dépourvu d’enveloppe lipidique, il ne peut être<br />

308<br />

détruit par les procédés physicochimiques utilisés aujourd’hui<br />

pour l’inactivation du VIH <strong>et</strong> des virus des hépatites.<br />

●<br />

Clinique<br />

Des infections expérimentales chez des volontaires sains non<br />

immuns ont permis d’étudier le déroulement des infections <strong>à</strong><br />

PV<strong>B19</strong> in vivo. 18 La symptomatologie évolue en deux phases:<br />

une fébricule, une sensation de malaise <strong>et</strong> des courbatures marquant<br />

la phase virémique autour du huitième jour, puis au cours<br />

de la troisième semaine, certains patients présentent un rash<br />

cutané <strong>et</strong>/ou des douleurs articulaires. 18<br />

A côté de c<strong>et</strong>te primo-infection d’allure banale, le PV<strong>B19</strong><br />

peut aussi être <strong>à</strong> l’origine de manifestations cliniques plus spécifiques.<br />

Chez l’enfant, il est responsable du mégalérythème épidémique,<br />

ou cinquième maladie, caractérisé par un rash maculopapuleux<br />

débutant au niveau du visage <strong>et</strong> s’étendant au tronc <strong>et</strong><br />

aux extrémités avant de disparaître après cinq <strong>à</strong> neuf jours. Chez<br />

l’adulte, l’atteinte cutanée est moins fréquente <strong>et</strong> la symptomatologie<br />

articulaire prédomine, surtout chez la femme jeune, sous<br />

la forme de polyarthralgies symétriques, régressant habituellement<br />

en deux <strong>à</strong> trois semaines mais qui peuvent se chroniciser<br />

dans 10% des cas. 19<br />

Chez les suj<strong>et</strong>s ayant une érythropoïèse normale, l’infection <strong>à</strong><br />

PV<strong>B19</strong> entraîne une érythroblastopénie qui reste cliniquement<br />

inapparente car de durée brève. En revanche, chez les suj<strong>et</strong>s<br />

ayant une destruction globulaire accélérée (anémies hémolytiques<br />

chroniques), l’infection peut aboutir <strong>à</strong> une érythroblastopénie<br />

aiguë <strong>et</strong> profonde s’exprimant par une anémie sévère. 20,21<br />

D’autres manifestations cliniques ont aussi été rattachées au<br />

PV<strong>B19</strong>: augmentation du risque de mort fœtale <strong>et</strong> d’anasarque<br />

fœto-placentaire en cas d’infection chez la femme enceinte, 22<br />

manifestations rhumatologiques multiples, 23 vascularites, 24,25<br />

myocardites, 26 <strong>et</strong>c.<br />

Enfin, en <strong>transplantation</strong> d’organe des infections <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong><br />

ont été décrites après tout type d’organe transplanté. En dehors<br />

des manifestations généralement liées au PV<strong>B19</strong> telles que l’anémie<br />

ou la pancytopénie, des cas de pneumonies, de myocardites<br />

<strong>et</strong> d’hépatites ont été rapportés. 27<br />

■ <strong>Infection</strong> <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> en <strong>transplantation</strong><br />

<strong>rénale</strong><br />

Si l’infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> est le plus souvent <strong>à</strong> l’origine d’une<br />

symptomatologie bénigne <strong>et</strong> brève chez le suj<strong>et</strong> immunocompétent<br />

du fait d’une élimination rapide du virus, le problème est<br />

tout autre chez les suj<strong>et</strong>s immunodéprimés. Ainsi, des cas d’infections<br />

chroniques ont été décrits chez des patients porteurs du<br />

VIH, 28 présentant un déficit immunitaire congénital, 29 atteints de<br />

leucémie ou de lymphome 30 <strong>et</strong> enfin chez des patients ayant<br />

bénéficié d’une <strong>transplantation</strong> d’organe en particulier d’une<br />

<strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong>. 6<br />

●<br />

Epidémiologie<br />

La prévalence des infections <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> en <strong>transplantation</strong><br />

<strong>rénale</strong> est difficile <strong>à</strong> estimer car l’ensemble des cas rapportés l’est<br />

sous forme de « case report » ou de très p<strong>et</strong>ites séries. Par<br />

Néphrologie Vol. 24 n° 6 2003


ailleurs, l’anémie <strong>et</strong> la pancytopénie qui révèlent le plus souvent<br />

l’infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> sont des complications très fréquentes après<br />

<strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong>, ce qui rend le diagnostic difficile <strong>et</strong> probablement<br />

participe <strong>à</strong> une sous-estimation du nombre de cas.<br />

Dans une des plus larges séries publiées englobant tout type de<br />

<strong>transplantation</strong> d’organe, 1,5% des 137 patients étudiés avait<br />

une PCR positive dans le sang pour le PV<strong>B19</strong>. 31<br />

Jusqu’<strong>à</strong> ce jour, vingt-huit cas ont été décrits après <strong>transplantation</strong><br />

<strong>rénale</strong> (tableau I). Sur ces vingt-huit cas, dix-sept hommes<br />

<strong>et</strong> onze femmes ont été atteints avec un âge moyen de 40,2 ans<br />

(7-62 ans). Les infections <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> sont survenues généralement<br />

très précocement après le début de la <strong>transplantation</strong> avec un<br />

délai moyen de trois mois (0,5 <strong>à</strong> 15 mois). La totalité des patients<br />

se sont présentés avec une anémie associée dans quatre cas <strong>à</strong><br />

une pancytopénie <strong>et</strong> dans deux cas <strong>à</strong> une hépatite aiguë. Un<br />

patient avait une infection concomitante <strong>à</strong> HHV-6, 32 <strong>et</strong> deux<br />

patients avaient une infection concomitante <strong>à</strong> CMV. 27,33<br />

Les traitements immunosuppresseurs utilisés étaient extrêmement<br />

variables avec des associations diverses de corticoïdes,<br />

(28/28), ciclosporine (22/28), tacrolimus (4/28), azathioprine (10/28)<br />

<strong>et</strong> mycophénolate mofétil (10/28).<br />

Si, les modes d’infection après <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> peuvent<br />

être les mêmes que ceux rencontrés chez les suj<strong>et</strong>s immunocompétents,<br />

d’autres possibilités propres <strong>à</strong> la <strong>transplantation</strong><br />

d’organe ont été décrites.<br />

Ainsi, il a été montré que l’ADN du PV<strong>B19</strong> est capable de rester<br />

<strong>à</strong> l’état latent dans différents tissus de l’organisme. 12,34 Une<br />

réactivation du virus est alors possible en post-<strong>transplantation</strong>,<br />

comme c’est le cas pour le cytomégalovirus, du fait de la forte<br />

immunosuppression induite par les traitements. Dans le même<br />

Tableau I: Cas d’infection par le <strong>parvovirus</strong> <strong>B19</strong> après <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> décrits dans la littérature.<br />

Réf. Nombre cas Age/sexe Délai post Clinique Diag. TT IS TT <strong>B19</strong> Evolution<br />

TR (mois) IgM PCR /délai (semaine)<br />

2 1 57/M 1 Anémie + + Cy-P 0 +/ ND<br />

61 1 62/M 12 Pancytopénie - + Fk-P Ig 10 j +/ 2<br />

32 1 7/M 3 Pancytopénie + ND Cy-P-Aza 0 +/ 8<br />

33 1 57/F 6 Anémie + + Fk-P-Aza IS + Ig 4j +/ 8<br />

37 1 48/M 0,5 Pancytopénie - + Cy-P Ig /7j +/ 2<br />

36 1 47/F 1 Anémie ND + Cy -P Ig 15j +/ 2<br />

62 4 2/M 2/F 1 Anémie + + Cy -P Ig 15j +<br />

63 1 37/M 11 Anémie - + P-MMF IS + Ig 4j +/ 4<br />

27 1 61/M 1 Pancytopénie + - Cy-P-Aza Ig 2j +/ 2<br />

40 3 62/M 15 Anémie + + Cy-P-Aza Ig 10j +/ ND<br />

38/M 1 Anémie + + Cy-P-Aza Ig 10j +/ ND<br />

43/F 1 Anémie + + Fk-P-MMF Ig 2j +*/ ND<br />

64 1 39/M 3 Anémie + + Cy-P-MMF Ig 5j +/ 4<br />

46 1 30/F 1 Anémie + Cy-P-MMF Ig 7j +/ ND<br />

Hépatite<br />

65 2 46/M 12 Anémie + Cy-P-MMF Ig 5j +/ ND<br />

40/F 1 Anémie + Cy-P-MMF Ig 10j +/ ND<br />

Stop MMF<br />

50 1 15/M 1 Anémie + + Cy-P-MMF Ig 7j +/ ND<br />

Hépatite<br />

↓<br />

↓<br />

60 3 52/F 2 Anémie - + Cy-P-Aza Ig 5j x 2 **/ ND<br />

29/F 1 Anémie - + Cy-P-Aza Ig 5j x 2 +/ 16<br />

26/F 1 Anémie + + Cy-P-Aza 0 +/ 4<br />

59 1 26/F 1 Anémie + + Fk-P-Aza Ig 5j x 2 +/ 48<br />

Stop aza <strong>et</strong> Fk<br />

57 3 40/M 3 Anémie + + Cy-P-MMF Stop MMF +/ 4<br />

28/M 2 Anémie + + Cy-P-MMF Stop MMF +/ 4<br />

38/M 0,5 Anémie + ND Fk-P-Aza Stop aza +/ 8<br />

66 1 38/M 1 Anémie - + Cy-P-MMF Ig 3j + Ig 5j +/ 8<br />

Réf. : références; Sexe: M = masculin, F = féminin; Délai post-Tr: délai d’apparition de l’anémie après <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> en mois; Diag: méthode diagnostique<br />

utilisée; IgM: sérologie; PCR : Polymérase Chain Réaction; TTIS : traitement immunosuppresseur; Cy: cyclosporine; P : prednisone; Fk: tacrolimus; Aza:<br />

azathioprine; MMF: mycophénolate mofétil; TT<strong>B19</strong>: traitement de l’infection par le PV<strong>B19</strong>; Ig: immunoglobuline polyvalente; Evolution +: normalisation de<br />

l’hémoglobine; Délai: délai de normalisation de l’hémoglobine après traitement (semaines); ND : non défini; * collapsing glomerulopathy; ** décès.<br />

Néphrologie Vol. 24 n° 6 2003 309<br />

articles originaux


articles originaux<br />

ordre d’idée, un cas de réinfection par une nouvelle souche<br />

virale, favorisée par le traitement immunosuppresseur, a été rapporté<br />

par Pillay <strong>et</strong> coll. 35<br />

Enfin, une transmission du virus par le biais du greffon rénal<br />

est aussi envisageable comme décrit par Bertoni <strong>et</strong> coll. 36 ou<br />

Uemura. 37 Cependant, devant la faible prévalence des infections<br />

<strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> en <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> malgré une séroprévalence<br />

importante dans la population générale, un dépistage systématique<br />

chez les donneurs ne semble pas indiqué.<br />

● Complications de l’infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong><br />

en <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong><br />

La complication de loin la plus fréquente de l’infection <strong>à</strong><br />

PV<strong>B19</strong> après <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> est l’anémie puisqu’elle<br />

touche 100% des cas décrits (tableau I). Il s’agit d’une anémie<br />

normocytaire, normochrome, arégénérative avec réticulopénie<br />

quasi complète. Le diagnostic de l’anémie chez ces patients n’est<br />

pas sans poser de problème tant les causes d’anémie en début<br />

de <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> sont multiples avec en particulier les<br />

saignements postopératoires, le syndrome inflammatoire engendré<br />

par les décollements tissulaires, la reprise r<strong>et</strong>ardée de fonction<br />

<strong>rénale</strong>, les toxicités médicamenteuses, <strong>et</strong>c. Le caractère arégénératif<br />

de l’anémie avec réticulopénie quasi complète doit<br />

orienter le diagnostic <strong>et</strong> pousser <strong>à</strong> réaliser des investigations supplémentaires,<br />

en particulier un myélogramme.<br />

L’importance de l’érythroblastopénie chez ces suj<strong>et</strong>s peut<br />

être majorée par l’administration d’érythopoïétine recombinante.<br />

En eff<strong>et</strong>, la stimulation induite de l’érythropoïèse offre au<br />

virus une majorité de cellules érythroblastiques en activité de<br />

synthèse d’ADN ou de division, remplissant toutes les conditions<br />

pour l’obtention d’un cycle compl<strong>et</strong> de réplication virale. Toutes<br />

les cellules permissives sont donc lysées laissant une moelle<br />

déplétée en précurseurs érythrocytaires.<br />

Si la lignée rouge est de loin la plus fréquemment touchée<br />

par l’infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong>, les autres lignées sanguines peuvent<br />

elles aussi présenter des anomalies. La thrombopénie est expliquée<br />

par la capacité qu’a le virus <strong>à</strong> parasiter la lignée mégacaryocytaire.<br />

Bien que non permissive, c<strong>et</strong>te lignée cellulaire qui<br />

exprime le globoside Gb4, subit les eff<strong>et</strong>s délétères de certaines<br />

protéines virales. La leucopénie <strong>et</strong> la lymphopénie, elles, sont<br />

probablement dues aux interactions entre antigènes viraux, cellules<br />

immunocompétentes <strong>et</strong> cytokines comme au cours des<br />

autres infections virales.<br />

Outre l’atteinte médullaire, de nombreuses autres complications<br />

des infections <strong>à</strong> PVB 19 après <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> ont été<br />

récemment décrites.<br />

En premier lieu viennent les atteintes <strong>rénale</strong>s. La première<br />

observation remonte <strong>à</strong> 1992 lorsque Leray <strong>et</strong> coll. ont décrit un<br />

cas d’insuffisance <strong>rénale</strong> aiguë spontanément résolutive associée<br />

<strong>à</strong> une infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> chez une ancienne toxicomane. Malheureusement,<br />

le type histologique de l’atteinte <strong>rénale</strong> n’a pas<br />

été précisé. 38 Par la suite, quatre cas de microangiopathie thrombotique<br />

(MAT) associés <strong>à</strong> une primo-infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> après<br />

<strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> ont été rapportés. 39 La coïncidence de survenue<br />

dans le temps entre MAT <strong>et</strong> infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong>, la mise en<br />

évidence d’ADN viral dans les biopsies <strong>rénale</strong>s de ces patients <strong>et</strong><br />

l’existence du récepteur du PV<strong>B19</strong> (globoside Gb4) sur les cellules<br />

endothéliales sont autant d’arguments pour une relation de<br />

cause <strong>à</strong> eff<strong>et</strong> entre ces deux pathologies.<br />

310<br />

On note par ailleurs, un cas de « collapsing glomerulopathy »<br />

décrit en association avec une infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> après <strong>transplantation</strong><br />

<strong>rénale</strong>. 40 Chez le suj<strong>et</strong> non transplanté, le PV<strong>B19</strong> a aussi<br />

été incriminé dans la survenue de « collapsing glomerulopathy ».<br />

Il a ainsi été montré par PCR que la prévalence de l’ADN du<br />

PV<strong>B19</strong> dans les biopsies <strong>rénale</strong>s de patients atteints de « collapsing<br />

glomerulopathy » est significativement plus élevée que celle<br />

d’une population témoin. En hybridation in situ, c<strong>et</strong> ADN est<br />

localisé dans les cellules épithéliales <strong>rénale</strong>s (viscérales <strong>et</strong>/ou<br />

pariétales) qui sont les cellules directement impliquées dans la<br />

physiopathologie de ce type de néphropathie. Par ailleurs, c<strong>et</strong>te<br />

localisation intracellulaire perm<strong>et</strong> d’éliminer une contamination<br />

des biopsies par du sang circulant PV<strong>B19</strong> positif. 6,41 Une association<br />

entre PV<strong>B19</strong> <strong>et</strong> purpura rhumatoïde a aussi été évoquée 42 <strong>et</strong><br />

plusieurs cas de glomérulonéphrite proliférative endocapillaire<br />

ont été décrits. 43,44<br />

Enfin, chez l’animal, des cas de néphrites interstitielles sans<br />

atteinte glomérulaire ont été rapportés au cours d’infection <strong>à</strong><br />

<strong>parvovirus</strong>. 45<br />

Les infections <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> après <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> sont aussi<br />

<strong>à</strong> l’origine d’atteintes hépatiques allant de la simple perturbation<br />

biologique du bilan hépatique <strong>à</strong> une hépatite fulminante. 46-49<br />

De plus, un cas d’hépatite cholestatique fibrosante associée au<br />

PV<strong>B19</strong> a été rapporté. 50<br />

En dehors du cadre de la <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong>, d’autres<br />

complications liées au PV<strong>B19</strong> ont été signalées. Plusieurs cas de<br />

myocardite aiguë ont ainsi été décrits dans la population générale<br />

26 <strong>et</strong> après <strong>transplantation</strong> cardiaque 51 dont certains ont<br />

abouti au décès des patients. Enfin, le PV<strong>B19</strong> a été associé <strong>à</strong> de<br />

nombreuses maladies systémiques: périartérite noueuse, 24 maladie<br />

de Wegener, 52 lupus érythémateux. 53<br />

■ Diagnostic de l’infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong><br />

La mise en évidence des particules virales dans le sérum ou<br />

la moelle osseuse n’est pas d’usage courant. En eff<strong>et</strong>, la culture<br />

du PV<strong>B19</strong> n’est obtenue que par inoculation des prélèvements<br />

sur des cellules fraîches de moelle humaine provenant de donneur<br />

sain. C’est une technique lourde <strong>et</strong> coûteuse réservée <strong>à</strong> la<br />

recherche.<br />

Le diagnostic direct de l’infection par le PV<strong>B19</strong> va donc reposer<br />

sur des techniques de biologie moléculaire qui m<strong>et</strong>tent en<br />

évidence la présence de l’ADN viral. L’hybridation moléculaire<br />

selon la technique de dot blot perm<strong>et</strong> de détecter la présence<br />

d’environ 10 6 particules virales par millilitre de sérum. La mise en<br />

évidence directe du PV<strong>B19</strong> dans les tissus atteints est possible<br />

par l’hybridation in situ. La PCR utilise des amorces qui perm<strong>et</strong>tent<br />

d’amplifier un fragment du gène codant pour les protéines<br />

structurales virales. Elle perm<strong>et</strong> de détecter jusqu’<strong>à</strong> dix particules<br />

virales par millilitre de sérum.<br />

Le diagnostic indirect de l’infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> repose sur la<br />

sérologie qui fait appel <strong>à</strong> des techniques d’immunocapture ou<br />

d’immunofluorescence avec révélation isotopique ou enzymatique.<br />

Des anticorps IgG <strong>et</strong> IgM sont détectables par ces tests. La<br />

présence d’IgM spécifiques témoigne d’une primo-infection<br />

récente (moins de six mois), tandis que la présence d’IgG seule<br />

signe une infection ancienne.<br />

Néphrologie Vol. 24 n° 6 2003


●<br />

Stratégie diagnostique<br />

Chez le suj<strong>et</strong> immunocompétent, le dosage des IgG <strong>et</strong> IgM du<br />

PV<strong>B19</strong> ainsi que celui de l’ADN du PV<strong>B19</strong> par PCR sont <strong>à</strong> ce jour les<br />

techniques de référence. 54 (fig. 1). La détection de l’ADN est le plus<br />

facilement réalisée dans la moelle osseuse du fait du tropisme du<br />

virus pour les précurseurs érythroïdes. Cependant, la sensibilité des<br />

PCR est parfois trop élevée <strong>et</strong> il n’est pas clairement établi que la<br />

présence d’ADN du PV<strong>B19</strong> dans la moelle osseuse soit toujours en<br />

relation avec des anomalies cliniques. 55 A l’inverse, la détection<br />

d’ADN dans le sérum est pathologique <strong>et</strong> synonyme de virémie.<br />

Fig. 1: Méthodologies diagnostiques d’une primo-infection par le<br />

PVB 19.<br />

Le virus ne peut être mis en évidence que pendant peu de temps, quelques<br />

jours après la primo-infestation, soit par visualisation des particules virales en<br />

microscopie électronique, soit par détection de l’ADN par Dot blot ou southern<br />

blot. La PCR, plus sensible, perm<strong>et</strong> une détection plus prolongée. Les<br />

anticorps, eux, apparaissent plus tardivement (d’après Morin<strong>et</strong> <strong>et</strong> coll.,<br />

Médecine Science 1991; 7: 127-37.<br />

Chez le suj<strong>et</strong> immunodéprimé, en particulier le transplanté<br />

rénal, le diagnostic est rendu difficile en raison du déficit de la<br />

réponse humorale induit par le traitement immunosuppresseur.<br />

Dans tous les cas, la synthèse des immunoglobulines spécifiques<br />

est anormale. Celle des IgM est inhabituellement prolongée, parfois<br />

avec des disparitions ou des diminutions intermittentes.<br />

Celle des IgG est faible ou intermittente. On peut ainsi avoir une<br />

véritable infection <strong>à</strong> PV<strong>B19</strong> sans détection d’anticorps anti-<br />

PV<strong>B19</strong> (IgG <strong>et</strong>/ou IgM) 56 (tableau I). Les sérologies peuvent aussi<br />

être modifiées par les transfusions sanguines <strong>et</strong> l’administration<br />

d’immunoglobulines polyvalentes (IvIg) riches en anticorps anti-<br />

PV<strong>B19</strong>. Tous ces faux positifs ou négatifs imposent la réalisation<br />

du diagnostic par PCR dans ce contexte d’immunosuppression.<br />

La PCR est préférable <strong>à</strong> la technique de dot blot car la virémie<br />

chez ces patients peut être de titre faible <strong>et</strong> seule une technique<br />

très sensible en perm<strong>et</strong>tra la détection. Une aide supplémentaire<br />

peut être apportée par l’analyse de la moelle osseuse lorsque<br />

celle-ci montre une hypoplasie de la lignée érythroïde <strong>et</strong> un blocage<br />

de maturation après le stade des proérythroblastes.<br />

■ Traitement des infections par le PV<strong>B19</strong><br />

Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique dirigé contre<br />

le PV<strong>B19</strong>. Chez le suj<strong>et</strong> sain, la primo-infection ne nécessite<br />

aucun traitement.<br />

Chez le suj<strong>et</strong> transplanté rénal, du fait de l’immunosuppression<br />

<strong>et</strong> des complications potentiellement graves des infections <strong>à</strong><br />

PV<strong>B19</strong>, une prise en charge plus agressive est nécessaire. Une<br />

réduction du traitement immunosuppresseur, si elle est possible,<br />

est d’une aide importante en restaurant en partie la réponse<br />

immune naturelle. C’est ce qui a été réalisé par Shimmura <strong>et</strong> coll.<br />

L’arrêt des inhibiteurs de synthèse des bases puriques a permis la<br />

résolution rapide de l’infection par le PV<strong>B19</strong> chez trois patients. 57<br />

L’intérêt d’une diminution de l’immunosuppression a été<br />

confirmé chez un de ces patients par une tentative de réintroduction<br />

du mycophénolate mofétil après normalisation du taux<br />

d’hémoglobine qui s’est soldée par une rechute de l’infection <strong>à</strong><br />

PV<strong>B19</strong>. Si c<strong>et</strong>te stratégie thérapeutique est efficace sur le plan<br />

virologique, elle n’est pas dénuée de risque. Ainsi, deux des trois<br />

patients décrits par Shimmura ont présenté des épisodes de rej<strong>et</strong><br />

aigu sévère suite <strong>à</strong> la baisse de l’immunosuppression.<br />

Une autre alternative pour le traitement des infections par le<br />

PV<strong>B19</strong> chez le transplanté rénal est l’utilisation d’IvIg même si leur<br />

utilisation doit rester prudente, surtout après <strong>transplantation</strong><br />

<strong>rénale</strong>, du fait de leur potentielle néphrotoxicité. 58 En eff<strong>et</strong>, la prévalence<br />

de l’infection par le PV<strong>B19</strong> étant très élevée dans la population<br />

générale adulte, les IvIg sont naturellement riches en anticorps<br />

anti-PV<strong>B19</strong>. Sur les vingt-huit cas décrits dans la littérature,<br />

vingt-deux ont été traités par IvIg. Il n’existe pas de recommandation<br />

quant <strong>à</strong> la posologie <strong>à</strong> employer, ce qui fait que les doses utilisées<br />

dans la littérature sont extrêmement variables allant de<br />

1g/kg pendant deux jours <strong>à</strong> 0,5g/kg pendant dix jours (tableau I).<br />

Dans vingt cas, l’évolution a été favorable, avec une normalisation<br />

du taux d’hémoglobine après un délai moyen de 8,3 semaines (1-<br />

48 semaines). Dans les deux cas restants, le traitement par IvIg n’a<br />

pas entraîné d’amélioration des anomalies biologiques. Ces deux<br />

patients étaient traités par tacrolimus <strong>et</strong> c’est le changement d’inhibiteur<br />

de la calcineurine pour la ciclosporine qui a permis une<br />

normalisation. 40,59 Enfin, trois patients ont guéri spontanément.<br />

2,32,60 Ces trois patients étaient tous traités par ciclosporine.<br />

En ce qui concerne l’appréciation de l’efficacité du traitement,<br />

le suivi se fait principalement sur des critères biologiques<br />

simples comme la réapparition de réticulocytes suivie d’une réascension<br />

progressive de l’hémoglobine. Le suivi par PCR est difficile,<br />

les patients pouvant rester virémiques pendant plusieurs<br />

mois après traitement sans pour autant présenter de nouvelles<br />

anomalies cliniques ou biologiques (fig. 2). 12<br />

Fig. 2 : Positivité de l’ADN du PV<strong>B19</strong> détectée par PCR dans le sérum<br />

de patients après une primo-infection.<br />

Musiani <strong>et</strong> coll. JID 1995; 172; 1360.<br />

Néphrologie Vol. 24 n° 6 2003 311<br />

articles originaux


articles originaux<br />

■ Conclusion<br />

La prévalence des infections par le PV<strong>B19</strong> après <strong>transplantation</strong><br />

<strong>rénale</strong> est difficile <strong>à</strong> évaluer du fait de l’absence de grandes<br />

séries publiées dans la littérature. Cependant, c<strong>et</strong>te infection doit<br />

être évoquée systématiquement dans le diagnostic différentiel<br />

des anémies arégénératives post-<strong>transplantation</strong> compte tenu<br />

des complications potentiellement graves qui sont susceptibles<br />

de survenir (hépatite, myocardite, <strong>et</strong>c.). L’infection est généralement<br />

précoce, dans les premiers mois post-<strong>transplantation</strong> <strong>et</strong><br />

une transmission du virus par l’intermédiaire du greffon rénal est<br />

possible. Il ne semble cependant pas légitime de tester tous les<br />

donneurs <strong>et</strong> receveurs potentiels d’une <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong><br />

pour la présence d’ADN du PV<strong>B19</strong>. Par contre, la recherche<br />

d’ADN du PV<strong>B19</strong> doit être réalisée systématiquement devant<br />

toute anémie inexpliquée chez un transplanté rénal. La sérologie<br />

est de peu d’intérêt dans ce contexte. Les IvIg semble être le traitement<br />

de choix de c<strong>et</strong>te pathologie en l’absence de thérapeutique<br />

anti-virale spécifique. Une alternative est la baisse de l’immunosuppression<br />

avec un risque de rej<strong>et</strong> aigu.<br />

Adresse de correspondance:<br />

Dr Jean-Philippe Rerolle<br />

Service de <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> (Pr Kreis)<br />

Hôpital Necker<br />

149, rue de Sèvres<br />

F-75015 Paris<br />

E-mail: jean-philippe.rerolle@nck.ap-hop-paris.fr<br />

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Date de soumission : février 2003 Date d’acceptation : mai 2003<br />

Néphrologie Vol. 24 n° 6 2003 313<br />

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