La douleur S. METZ-IDE Urgentistes 2012 - COLMU
La douleur S. METZ-IDE Urgentistes 2012 - COLMU
La douleur S. METZ-IDE Urgentistes 2012 - COLMU
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
LA DOULEUR<br />
Dr <strong>METZ</strong> Sébastien<br />
Praticien Hospitalier<br />
Service des Urgences<br />
Hôpital Bel Air<br />
CHR <strong>METZ</strong>-THIONVILLE<br />
Année <strong>2012</strong>
DÉFINITIONS<br />
« Expérience désagréable, sensorielle et émotionnelle,<br />
associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel ou<br />
décrite en terme d’un tel dommage »<br />
International Association for the Study of Pain (IASP), 1978<br />
Avant de prendre en charge une <strong>douleur</strong> il faut avoir en tête<br />
quelques repères:<br />
- scientifique<br />
- philosophique<br />
- sociologique
APPROCHE SCIENTIFIQUE<br />
1 –DETERMINISME A quoi sert la <strong>douleur</strong><br />
<strong>La</strong> <strong>douleur</strong> est un mécanisme d’alerte: « attention je vais me faire<br />
manger ou détruire»<br />
- notion de chaine alimentaire<br />
- notion de mécanisme de défense<br />
Elle déclenche des mécanismes de fuite atténués au fil de 2 millions<br />
d’année d’évolution pour l’homme (reliques : réflexes moteurs ,<br />
catécholamino-libération)
APPROCHE SCIENTIFIQUE<br />
2- PHYSIOLOGIE :<br />
<strong>La</strong> <strong>douleur</strong> est une « agression » . <strong>La</strong> réponse corporelle est « adaptive » mais:<br />
<br />
<br />
<br />
l’agression peut croitre et s’étendre<br />
le corps peut ne pas réagir<br />
les conséquences indirectes de l’agression peuvent elle-même délétère « état<br />
de stress post agressif »
APPROCHE SCIENTIFIQUE<br />
2- PHYSIOLOGIE : l’agression<br />
<strong>La</strong> <strong>douleur</strong> née d’une agression intérieure ou extérieure au corps et va<br />
déclencher un ensemble de réaction locale et une transmission<br />
cérébrale du message « douloureux » dit « nociceptif<br />
Cette agression est appelé « stimulus » (exemple piqûre, brulure…)<br />
Le corps humain est rempli de « capteurs » qui vont réagir au contact<br />
de ce stimulus en essayant<br />
- de l’empêcher immédiatement (c’est le reflexe)<br />
- d’informer le cerveau de cette stimulation
APPROCHE SCIENTIFIQUE<br />
2- PHYSIOLOGIE : la réponse à l’agression<br />
Le corps humain est rempli de « capteurs » (cutanés ou viscéraux) qui vont réagir au<br />
contact de ce stimulus en essayant<br />
- de l’empêcher immédiatement (c’est le reflexe)<br />
- d’informer le cerveau de cette stimulation: déclenchement de mécanismes<br />
adaptatifs (réponse, intégration, adaptation)<br />
Bien évidement rien ne se passe sans un certains nombres de mécanismes physicochimiques.<br />
Toute la question est de savoir si cette réponse est adaptée, délétère ou non, suffisante ou<br />
non
APPROCHE SCIENTIFIQUE<br />
2- PHYSIOLOGIE : de la périphérie à la moelle : stimulation<br />
<br />
Le message nociceptif résulte d'une stimulation douloureuse au niveau des<br />
terminaisons nerveuses des tissus cutanés, des tissus musculaires , des tissus<br />
articulaires, des viscères.<br />
Ce message est ensuite véhiculé par les « nocicepteurs » qui sont des fibres<br />
spécifiques des nerfs.<br />
<br />
L'activation des terminaisons périphériques peut être directe ou bien se faire par des<br />
facteurs chimiques libérés localement lors de la stimulation (bradykinine,<br />
l'histamine, la sérotonine, la prostaglandine).<br />
Un point très important en cas de libération de substance chimique, celle-ci peuvent se<br />
diffuser de façon « loco régionale » : c’est le phénomène de « recrutement<br />
chimique » (périphérique : ex inflammation)
APPROCHE SCIENTIFIQUE<br />
2- PHYSIOLOGIE : de la périphérie à la moelle : neurotransmission<br />
<strong>La</strong> substance P: (peptide ) est considérée comme le<br />
neurotransmetteur principal de la <strong>douleur</strong>.<br />
<br />
<strong>La</strong> somatostatine :(peptides) sont de possibles neurotransmetteurs<br />
dont le rôle n'est pas vraiment défini.<br />
Glutamate: (acide aminé puissant)<br />
de faible diamètre.<br />
libéré par les fibres afférentes
APPROCHE SCIENTIFIQUE<br />
2- PHYSIOLOGIE : de la périphérie à la moelle : au niveau médullaire<br />
Les deux types de cellules existant au niveau des couches profonde et superficielle de la<br />
corne dorsale sont :<br />
<br />
<br />
Neurones nociceptifs dit non spécifiques: répondent aux stimulations mécaniques<br />
légères et aux stimulations nociceptives( thermiques, mécaniques, chimiques), leur<br />
décharge varie en fonction des stimulus.<br />
Neurones nociceptifs dit spécifiques: répondent seulement lors de stimulus<br />
mécaniques ou thermiques intenses.<br />
Un point important au niveau médullaire on peut avoir un phénomène de recrutement dit<br />
« électriques » ; diffusion d’un potentiel d’action au neurones voisins (ex : <strong>douleur</strong><br />
projetée, IDM)
Exemple d’une d<br />
stimulation cutanée
APPROCHE SCIENTIFIQUE<br />
2- PHYSIOLOGIE : De la moelle épinière au cerveau<br />
les voies spinales ascendantes « thermo algésique »<br />
Un certain nombre de neurones nociceptifs sont à l'origine des voies<br />
spinales ascendantes. Celles- ci vont ensuite transmettre les messages<br />
douloureux au niveau cérébral.<br />
<br />
les structures cérébrales<br />
Les faisceaux ascendants conduisent les messages nociceptifs au niveau des<br />
différentes aires cérébrales impliquées dans le mécanisme
APPROCHE SCIENTIFIQUE<br />
2- PHYSIOLOGIE : <strong>La</strong> réponse du cerveau<br />
<br />
<br />
Les phénomènes périphériques<br />
Une fois les messages nociceptifs de la périphérie transmis aux centres de<br />
l'encéphale, le message va être modulé par différents contrôles .Les fibres afférentes<br />
(A alpha et béta) qui transmettent les messages tactiles vont inhiber la nociception au<br />
niveau médullaire.<br />
Le contrôle supra-spinal<br />
Il s'exerce au niveau du tronc cérébrale dont les neurones sont à l'origine des voies<br />
descendantes inhibitrices. Elles entraînent par le blocage des réflexes nociceptifs une<br />
analgésie de la zone touchée. (sécrétion chimique d’endorphine p ex)<br />
Toutefois, il existe aussi des phénomènes indirects : un certain nombre de médiateurs libérés pour la<br />
<strong>douleur</strong> passe dans le sang (humoraux) et agissent à d’autres niveaux (ex: adrénaline :<br />
tachycardie, vasoconstriction)<br />
Le contrôle supra spinal entretient la lutte contre la <strong>douleur</strong> (ex : réflexe de frottement pour atténuer la<br />
diffusion ou augmenter la libération locale)
APPROCHE PHILOSOPHIQUE ET SOCIOLOGIQUE<br />
Une fois la physiologie comprise on peut aller plus loin:<br />
Il faut une considération philosophique de la <strong>douleur</strong> car sans cette dimension on ne peut<br />
la prendre en charge<br />
L’homme est un être plus complexe et se distingue de l’animal car il a « une<br />
conscience » :nous avons non seulement conscience de notre <strong>douleur</strong> mais aussi de<br />
celle des autres.<br />
Cet état explique pourquoi depuis que l’Homme s’est constitué en groupe puis ensuite en<br />
société, il a pris en compte la <strong>douleur</strong> (depuis le chamanisme préhistorique jusqu’au<br />
groupe d’étude internationaux de la <strong>douleur</strong>)
APPROCHE PHILOSOPHIQUE ET SOCIOLOGIQUE<br />
Mais cette pensée à évoluer notamment en terme d’association au sacré grâce à la<br />
compréhension des mécanismes scientifiques : il y a eu pendant des siècles dans la<br />
médecine occidentale une dimension sacrée héritée de la pensée « judéo chrétienne »<br />
considérant la <strong>douleur</strong> comme « normale » voire même bénéfique ou au contraire<br />
« punitive »<br />
Ces conceptions demeurent pourtant présente dans certaine société primitive<br />
A côté de cela on constate que tout au long de l’humanité , l’Homme a cherché à la<br />
combattre , la combattre avec leurs moyens (empirique, expérimentaux)<br />
- médecine occidentale : Hippocrate, Gallien<br />
- médecine ayurvédique : connaissance de la vie<br />
- médecine chinoise : acupuncture<br />
- médecine égyptienne …
APPROCHE PHILOSOPHIQUE ET SOCIOLOGIQUE<br />
Mais attention !!! Cela ne s’est pas toujours fait dans un but Humaniste:<br />
<br />
« essais empiriques » dès le début (crâne percé préhistorique)<br />
<br />
buts lucratifs dénoncés par Hippocrate (serment)<br />
<br />
approche déshumanisée horrible de la physiologie par les médecins nazis
APPROCHE PHILOSOPHIQUE ET SOCIOLOGIQUE<br />
A l’heure actuelle dans notre société moderne<br />
Nous sommes des « soignants »<br />
Soigner c’est « agir et réagir »<br />
Agir et réagir c’est « comprendre »<br />
Comprendre c’est « connaitre »<br />
Connaitre c’est « apprendre »<br />
Donc pour prendre en charge une <strong>douleur</strong> il faut en connaitre ses mécanismes pour<br />
pouvoir la comprendre et la traiter : c’est la compétence.<br />
Mais il faut aussi prendre une dimension humaine: empathie (rassurer) et non<br />
compassion, connaissance des us et coutumes , mettre de côté les préjugés.<br />
Et surtout ne pas en avoir peur (désacralisation du mythe de la morphine), parfois<br />
l’accepter (cancer stade terminal)
APPROCHE MÉDICO-LÉGALE<br />
Il n’y a pas vraiment une législation mais une invitation à la réflexion vis à vis de la<br />
prise en charge de la <strong>douleur</strong> selon les décrets infirmiers.<br />
<br />
Décret N°93-221 du 16 février 1993 relatif aux règles professionnelles des<br />
infirmiers et infirmières.<br />
Devoirs généraux (art. 2) : "l'infirmier ou l'infirmière exerce sa profession dans le<br />
respect de la vie et de la personne humaine. Il respecte la dignité et l'intimité du<br />
patient et de sa famille."<br />
Ceci implique donc que vous devez aussi reconnaître la personne et sa souffrance<br />
dans le respect de la vie.<br />
<br />
Pour d’autres informations :Décret N°93-345 du 15 mars 1993 : relatifs aux actes<br />
professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier.
PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR
TYPES DE DOULEUR
LES TYPES DE DOULEURS<br />
<br />
Douleur aiguë<br />
Utile et protectrice<br />
- Installation récente<br />
- Mécanisme unifactoriel<br />
- Associée à une anxiété<br />
- Ttt médical<br />
- Objectif curatif<br />
<br />
Douleur chronique<br />
- Inutile et destructrice<br />
- > 3 à 6 mois<br />
- Mécanisme plurifactoriel<br />
- Associée à une dépression<br />
- Ttt pluridimensionnel<br />
- Objectif réadaptatif
LES TYPES DE DOULEURS<br />
<br />
Douleur par excès de nociception<br />
Elles sont dues à une stimulation excessive des récepteurs périphériques ce qui<br />
entraîne une <strong>douleur</strong> intense liée à des phénomènes mécaniques, inflammatoires<br />
, thermiques et chimiques.<br />
Ces <strong>douleur</strong>s sont continues ou intermittentes et varient en intensité.<br />
Le seul moyen de stopper ces <strong>douleur</strong>s est de diminuer ou d'arrêter la<br />
transmission des messages allant vers les centres supra-spinaux.
LES TYPES DE DOULEURS<br />
<br />
Douleurs neuropathique ou neurogène<br />
Se dit des <strong>douleur</strong>s qui ne résultent pas de lésions tissulaires.<br />
Elles sont dues à une interruption des voies nociceptives entraînant une<br />
perturbation du système de transmission. C’est le nerf qui est atteint!!!<br />
Les <strong>douleur</strong>s sont permanentes sous différentes formes (brûlure, décharge<br />
électrique , ruissellement) avec des moments paroxystiques<br />
Souvent associées à des troubles d’une autre sensibilité :<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
hypoesthésie: déficit de la sensibilité globale<br />
anesthésie: absence de sensibilité<br />
allodynie: <strong>douleur</strong> produite par un stimulus non nociceptif<br />
hyperalgésie: sensibilité douloureuse exagérée<br />
hyperesthésie: sensibilité cutanée exagérée
LES TYPES DE DOULEURS<br />
<br />
Douleur psychogène<br />
Ce sont des <strong>douleur</strong>s qui n'ont aucune cause somatique.<br />
Le somatique et le psychologique peuvent être intriqués mais la majorité du<br />
temps les <strong>douleur</strong>s proviennent d'un retentissement psychologique (conversion<br />
hystérique, somatisation d'un désordre émotionnel, hypocondrie...).<br />
Ce qui rend difficile l'évaluation de ces <strong>douleur</strong>s, c'est leur description souvent<br />
luxuriante , imprécise, variable et de sémiologie atypique.
LES TYPES DE DOULEURS
EVALUATION DE LA DOULEUR
EVALUATION DU PATIENT DOULOUREUX<br />
Très nombreuses méthodes chez l’ adulte et chez l’enfant…<br />
L’objectif est la participation active des patients…<br />
<strong>La</strong> méthode doit être simple, facile à comprendre et à utiliser par le<br />
patient et ...par le personnel<br />
Il faut privilégier les scores offrant un nombre « infini » de réponses.<br />
Elles sont souvent unidimensionnelles car facile et rapide<br />
Échelle visuelle analogique (notée sur 100!!!!)<br />
<br />
Échelle numérique<br />
<br />
Échelle verbale simple
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100<br />
ECHELLE VISUELLE ANALOGIQUE
ECHELLE VISUELLE ANALOGIQUE<br />
Réglette graduée de 0 à 10 cm (100 mm)<br />
Échelle validée et reproductible<br />
Méthode utilisable dès l’âge de 5 ans<br />
Le patient manipule un curseur entre deux bornes:<br />
« absence de <strong>douleur</strong> » et « la pire <strong>douleur</strong> imaginable »<br />
A chaque position du curseur: une valeur numérique<br />
7 à 10% d’incompréhension
ÉCHELLE NUMÉRIQUE<br />
Méthode validée en <strong>douleur</strong> aiguë et chronique<br />
Outil préféré par les personnes âgées<br />
Le patient choisit une valeur entre 0: pas de <strong>douleur</strong> et 10: la pire<br />
<strong>douleur</strong> imaginable<br />
Bonne corrélation avec l’EVA
AUTRES MÉTHODES<br />
UTILISABLES…MAIS NON VALIDÉES:<br />
Hétéro-évaluation comportementale:<br />
observation attentive du patient de réanimation<br />
Consommation en antalgiques:<br />
pompe à morphine de type PCA<br />
Évaluation « physiologique »<br />
privilégier cette méthode chez l’enfant
EVALUATION:<br />
Pourquoi<br />
Qui<br />
Réduire le caractère subjectif de la <strong>douleur</strong><br />
Tous les intervenants<br />
Quand<br />
- en pré hospitalier<br />
- aux urgences<br />
- en médecine<br />
- en chirurgie<br />
- en unités d’hospitalisation<br />
et si le patient peut sortir à sa sortie : un patient doit sortir<br />
« soulager » c’est-à-dire mieux que lorsqu’il est arrivé mais non<br />
forcément à 0 !!!
EVALUATION<br />
Évaluation régulière et systématique : pas besoin d’une prescription<br />
médicale de surveillance « bon sens et rigueur »<br />
Évaluation de la <strong>douleur</strong> et de l’efficacité thérapeutique<br />
(soulagement) : un patient est évolutif : importance de la clinique<br />
et des autres paramètres vitaux<br />
Évaluation au repos et surtout en conditions dynamiques: un patient<br />
qui dort n’a pas mal !!!<br />
Nécessité d’un support et de transmissions entre les équipes: la<br />
<strong>douleur</strong> doit pouvoir se suivre et se lire importance des<br />
transmissions « CIBLEES »…
TRAITEMENT DE LA DOULEUR
THÉRAPEUTIQUES MÉDICALES<br />
ANTALGIQUES<br />
L’OMS a défini des paliers de <strong>douleur</strong> mais le terme palier est plutôt<br />
« inapproprié » car suppose de les utiliser un après l’autre (Force)<br />
Ces antalgiques sont indiqués dans les <strong>douleur</strong>s par excès de nociception<br />
<br />
Antalgiques de palier 1 : <strong>douleur</strong>s légères à modérés (0 -30 EVA)<br />
paracétamol, AINS, aspirine, néfopam<br />
<br />
Antalgiques de palier 2 (30 – 70 EVA)<br />
dérivés de la morphine : codéine, tramadol<br />
Antalgiques de palier 3 (>70 EVA )<br />
opiacés<br />
Les autres traitements: anesthésiques locaux, antispasmodiques
PALIER 1 : LE PARACÉTAMOL<br />
Indications: <strong>douleur</strong>s l’intensité faible à modérée 500-1000mg toutes les 6<br />
heures adulte 50mg/kg/24h chez l’enfant<br />
<br />
Formes<br />
Injectable: paracétamol (Perfalgan®),<br />
Orale: paracétamol cp (Dafalgan®, Efferalgan®…) ou suppositoire ou<br />
sirop<br />
<br />
Contre-indications:<br />
insuffisance hépatique ou rénale sévères,<br />
Allergie<br />
<br />
Surdosage: cytolyse hépatique au delà de 10 gr/24h ou 100 à 150 mg/kg<br />
chez l’enfant
PALIER 1 : LES AINS<br />
<br />
Indications: <strong>douleur</strong>s inflammatoires<br />
- orthopédie<br />
- ORL<br />
- maxillo-facial<br />
- gynécologie ,urgences urologiques<br />
<br />
<br />
Kétoprofène (Profénid®):<br />
forme injectable à 100 mg/amp,<br />
formes retard LP à 100mg<br />
Contre indications:<br />
Allergie ou intolérance aux AINS ou à l’aspirine<br />
Pathologie gastroduodénale<br />
Hypovolémie ou insuffisance cardiaque<br />
Insuffisance hépatique et rénale<br />
Troubles de l’hémostase<br />
Asthme<br />
Grossesse et allaitement
PALIER 1 : LES AINS<br />
<br />
Effets indésirables<br />
<br />
Risque rénal: facteurs de risque et fonction rénale (cl créatinine)<br />
Risque digestif: clinique +++<br />
<br />
Risque hémorragique: clinique et biologie<br />
<br />
Risque allergique: clinique et contexte
PALLIER 1(2) NÉFOPAM (ACUPAN®)<br />
Antalgique central qui agit par inhibition de la recapture des monoamines<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Indication: <strong>douleur</strong>s faibles à modérées<br />
Utilisation exclusive par voie injectable<br />
Contre-indications:<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
épilepsie,<br />
pathologie prostatique et GAF,<br />
insuffisance hépatique et rénale<br />
sujet coronarien<br />
Posologie: ampoule de 20mg 20 à 120mg/24h
EFFETS ADVERSES DU NÉFOPAM<br />
Sueurs<br />
Nausées vomissements<br />
Bouche sèche<br />
Vertiges<br />
Tachycardie<br />
Somnolence<br />
Douleur au point d’injection
PALIER 2: LES ANTALGIQUES<br />
<br />
Indications:<br />
<br />
<strong>douleur</strong>s faibles à modérées partiellement ou non soulagées par les<br />
antalgiques de palier 1<br />
relais des antalgiques de palier 3<br />
<br />
Exemples:<br />
<br />
Codéine (méthyl-morphine) association avec le paracétamol<br />
(Dafalgan codéiné®…)<br />
Tramadol (Contramal®) association avec le paracétamol (Ixprim®) :<br />
jusqu’à 400mg/24h
PALIER 3 : LES OPIACES<br />
<br />
Indications: <strong>douleur</strong> intense postopératoire ou dans le cadre de l’urgence<br />
Action centrale +++ (et périphérique…!) par fixation sur des récepteurs (µ,<br />
δ et κ)<br />
<br />
L’effet est soit:<br />
- inhibiteur: analgésie, dépression respiratoire<br />
- excitateur: euphorie, agitation, nausées ,vomissements et myosis.<br />
<br />
Le type d’opiacé utilisé dépend de l’effet recherché:<br />
Délai d’action,<br />
Durée d’action,<br />
Puissance<br />
analgésie +/- dépression respiratoire,
PALIER 3 LES OPIACES<br />
:ADMINISTRATION<br />
<br />
Intraveineuse:<br />
<br />
<br />
la plus rapide (délai d’action 5 minutes)<br />
principe de la titration<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Voie sous-cutanée:<br />
<br />
<br />
délai d’action long (45 à 60 minutes et durée d’action de 4 à 6 heures)<br />
« gold standard » de l’analgésie postopératoire systématique ou à la demande<br />
Voie orale:<br />
<br />
<br />
forme retard (x2/jour)<br />
forme immédiate (titration possible peros)<br />
Voie périmédullaire: délai d’action court et durée d’action très longue<br />
(jusqu’à 24 heures): analgésie postopératoire puissante mais…<br />
Voie transdermique ou muqueuse: analgésie puissante (fentanyl) et de<br />
longue durée (<strong>douleur</strong> néoplasique++)
PALIER 3 : QUEL TYPE D’OPIACÉS<br />
ADMINISTRER<br />
<br />
Morphine: la référence!!! Délai et durée d’action longs + économique<br />
<br />
Fentanyl: 100 x plus puissant: <strong>douleur</strong> chronique, anesthésie et analgésie en<br />
réanimation<br />
<br />
Sufentanil: 1000 x plus puissant: anesthésie et analgésie au déchocage<br />
<br />
Alfentanil: délai et durée d’action très courts: gestes chirurgicaux courts<br />
<br />
Rémifentanil: effet « on-off » : anesthésie de courte durée (coloscopie)<br />
<br />
Nalbuphine : (Nubain®) chez l’enfant
PALIER 3 : LES OPIACES POINTS<br />
IMPORTANTS<br />
<br />
Il n’existe pas de dose standard de morphinique pour un patient:<br />
- variabilité intra et inter-individuelle +++<br />
- titration nécessaire adapté au poids!!!<br />
<br />
L’index thérapeutique est assez faible<br />
- les effets adverses existent !!!<br />
- titration nécessaire<br />
Des doses répétées sont parfois nécessaires<br />
Il ne faut pas en avoir peur pour autant il existe un antidote!!!!
CPM<br />
(ng/ml)<br />
23<br />
9<br />
CMEA en morphine<br />
Effets secondaires<br />
Efficacité thérapeutique<br />
Douleur<br />
Morphine par voie sous-cutanée<br />
temps
CPM<br />
(ng/ml)<br />
23<br />
CMEA en morphine<br />
9<br />
Titration suivie de PCA ou S/C<br />
temps
PALIER 3 : OPIACES : EFFETS SECONDAIRES<br />
Dépression respiratoire +++ (ttt: Narcan®)<br />
Nausées vomissements<br />
Rétention d’urine<br />
Constipation<br />
Prurit<br />
Somnolence ou …excitation
PALIER 3 : RÈGLES D’UTILISATION DES<br />
OPIACÉS<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Bonne sélection des patients et des indications<br />
Information et éducation du patient et de son entourage: dédramatiser, éviter la sortie trop<br />
tôt : un malade sous morphine IV se surveille longtemps<br />
Ajuster la voie d’administration aux besoins du patient<br />
Connaître la pharmacologie<br />
Connaître les contre-indications et les précautions d’emploi<br />
Éviter les drogues sédatives<br />
Anticiper et traiter les effets adverses<br />
Ni tolérance ni dépendance en situation aiguê<br />
Associer à d’autres antalgiques!!!!!<br />
Instaurer et respecter les protocoles de surveillance… cela suppose d’en avoir !!!!!
PROTOCOLES MEDICO-INFIRMIER :<br />
EXEMPLE EN TRAUMATOLOGIE
PROTOCOLES MEDICO-INFIRMIER :<br />
EXEMPLE MEDICAL
CONCLUSION
Douleur: délétère donc à traiter<br />
Évaluation: incontournable pour l’intensité douloureuse et l<br />
‘efficacité thérapeutique<br />
Morphine (opiacés) agent référent<br />
Analgésie multimodale: amélioration efficacité et réduction des<br />
effets adverses<br />
Travail d’équipe avec des procédures et des protocoles de traitement<br />
et de surveillance PAS DE PALIER !!!!<br />
Traitement curatif et par anticipation
MERCI DE VOTRE ATTENTION