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La vie sociale chez les vertébrés Table des mati`eres

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<strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>sociale</strong> <strong>chez</strong> <strong>les</strong> vertébrés<br />

Bénéfices : Coûts :<br />

– protection contre <strong>les</strong> prédateurs (la<br />

prédation est “diluée” entre tous <strong>les</strong><br />

poissons du banc)<br />

– plus de chances de détecter une source<br />

de nourriture (Figure 5)<br />

– assurance de la disponibilité d’un partenaire<br />

reproductif<br />

– celui de la communication<br />

– compétition interne au banc pour<br />

l’accès à la nourriture<br />

– aucune assurance de paternité ou de<br />

maternité (<strong>les</strong> partenaires sont là mais<br />

au milieu de tous <strong>les</strong> gamètes le devenir<br />

de ceux d’un individu précis n’est<br />

pas certain)<br />

Cependant il parait difficile de traduire quantitativement un tel raisonnement en terme de<br />

fitness. De plus chaque caractéristique de la <strong>vie</strong> en groupe est à examiner. Par exemple le mode<br />

de reproduction majoritaire, la polygamie, a lui aussi ses avantages (possibilité de choix du<br />

partenaire, défense d’un territoire de qualité associé au mâle etc.) et ses inconvénient (partage<br />

de la ressource la moins abondante : partage <strong>des</strong> mâ<strong>les</strong> entre <strong>les</strong> femel<strong>les</strong>, risque de transmission<br />

élevé <strong>des</strong> MST etc.). Difficile donc d’être exhaustif.<br />

Il n’y a finalement que certains systèmes précis où le mutualisme peut expliquer la coopération.<br />

C’est, par exemple, le cas <strong>des</strong> buses de Harris présenté dans la Figure 6. On remarque que <strong>les</strong><br />

besoins énergétiques minimum, nécessaires à la sur<strong>vie</strong> de chaque individu, ne sont atteints que<br />

quand <strong>les</strong> oiseaux chassent en groupe (ils sont plus efficaces). <strong>La</strong> coopération est en quelque sorte<br />

rendue obligatoire (il faut coopérer sous peine de ne pouvoir survivre) et un simple raisonnement<br />

coûts/bénéfices suffit à expliquer la socialité.<br />

3.2 Quand l’économie est déficitaire : l’altruisme<br />

Une alternative est de chercher <strong>les</strong> facteurs qui maintiendraient le comportement coopératif<br />

quand bien même celui-ci serait désavantageux “économiquement” (coûts > bénéfices). Ce comportement<br />

est dans ce cas qualifié d’altruiste. Il nous faut donc expliquer l’altruisme.<br />

3.2.1 Aider <strong>des</strong> proches<br />

Une première explication est fournie par l’exemple précédent. En effet <strong>les</strong> individus au sein<br />

<strong>des</strong> groupes de chasse <strong>chez</strong> <strong>les</strong> buses de Harris sont très fortement apparentés. Pour un individu,<br />

coopérer signifie aider <strong>des</strong> combinaisons génétiques proches de la sienne et contribuer ainsi<br />

indirectement à la diffusion de certains de ses gènes. <strong>La</strong> sélection de parentèle ainsi décrite<br />

est une explication de l’altruisme par un raisonnement au niveau <strong>des</strong> gènes. Cependant, un très<br />

fort apparentement n’est pas souvent rencontré <strong>chez</strong> <strong>les</strong> vertébrés qui pratiquent pour la plupart<br />

la reproduction sexuée (le coefficient d’apparentement maximum est ramené à 0,5 en panmixie).<br />

Ce n’est donc pas une force évolutive suffisante pour expliquer l’altruisme à elle seule.<br />

Il faut remarquer que ce point différencie <strong>les</strong> sociétés de vertébrés et d’invertébrés. En effet,<br />

dans <strong>les</strong> eu-sociétés d’invertébrés (abeil<strong>les</strong>, fourmis etc.), c’est principalement l’apparentement<br />

(avec <strong>des</strong> coefficients allant jusqu’a 0,75) qui explique la socialité.<br />

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