Rapport TSN Marcoule 2012 - CEA
Rapport TSN Marcoule 2012 - CEA
Rapport TSN Marcoule 2012 - CEA
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201 2<br />
<strong>Rapport</strong> transparence<br />
(Article 21 de la loi 2006.686 du 13 juin 2006)<br />
et sécurité nucléaire<br />
INB exploitées<br />
par le <strong>CEA</strong><br />
<strong>Marcoule</strong>
SOMMAIRE<br />
1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU <strong>CEA</strong> MARCOULE . ........................................ 4<br />
2. DISPOSITIONS PRISES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ ..................................... 7<br />
2.1. Généralités .......................................................................................... 7<br />
2.2. Organisation ........................................................................................ 7<br />
2.3. Dispositions générales . .......................................................................... 8<br />
2.4. Dispositions vis-à-vis des différents risques ............................................... 8<br />
2.5. Maîtrise des situations d’urgence . ............................................................ 9<br />
2.6. Inspections, audits et contrôles internes . .................................................. 11<br />
2.7. Faits notables de l’année <strong>2012</strong> ................................................................ 14<br />
3. DISPOSITIONS PRISES EN MATIÈRE DE RADIOPROTECTION ................. 17<br />
3.1. Organisation ....................................................................................... 17<br />
3.2. Faits marquants de l’année <strong>2012</strong> . ............................................................ 18<br />
3.3. Résultats ........................................................................................... 19<br />
4. ÉVÉNEMENTS SIGNIFICATIFS EN MATIÈRE<br />
DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE RADIOPROTECTION ................................ 21<br />
4.1. Généralités ......................................................................................... 21<br />
4.2. Événements significatifs déclarés à l’ASN en <strong>2012</strong> ..................................... 22<br />
4.3. Exploitation du retour d’expérience ......................................................... 22<br />
5. RÉSULTATS DES MESURES DES REJETS<br />
DES INSTALLATIONS ET IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT ..................... 24<br />
5.1. Rejets gazeux ..................................................................................... 24<br />
5.2. Rejets liquides .................................................................................... 25<br />
5.3. Impact des rejets sur l’environnement . ..................................................... 29<br />
5.4. Surveillance environnementale ............................................................... 32<br />
5.5. Management environnemental ............................................................... 33<br />
6. DÉCHETS RADIOACTIFS ENTREPOSÉS SUR LE CENTRE ........................ 34<br />
6.1. Mesures prises pour limiter le volume des déchets radioactifs entreposés ...... 34<br />
6.2. Mesures prises pour limiter les effets sur la santé et l’environnement<br />
en particulier le sol et les eaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35<br />
6.3. Nature et quantités de déchets entreposés sur les INB du Centre . ................. 36<br />
7. CONCLUSION .................................................................................................. 38<br />
8. GLOSSAIRE . ..................................................................................................... 39<br />
2 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
PRÉAMBULE<br />
Christian BONNET<br />
Directeur du <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong><br />
Le <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong> en <strong>2012</strong><br />
Implanté dans le Gard depuis 1955 et berceau historique de la filière nucléaire nationale, le site de <strong>Marcoule</strong> réunit<br />
aujourd’hui les équipes et moyens du <strong>CEA</strong> engagés dans les recherches sur le cycle du combustible nucléaire.<br />
Parallèlement, le Centre assure le pilotage de grands chantiers d’assainissement-démantèlement.<br />
La R&D pour le cycle du combustible<br />
Au plan industriel, le centre de <strong>Marcoule</strong> a poursuivi ses études engagées au profit d’AREVA pour l’amélioration<br />
du fonctionnement des usines du cycle du combustible, tant pour l’optimisation du site de Malvési (usine de conversion<br />
COMURHEX) que pour celui de La Hague (usine de traitement-recyclage). Les équipes contribuent également<br />
au développement de procédés en soutien d’AREVA pour la conception de futures usines du cycle, à l’international.<br />
S’agissant des travaux réalisés dans le cadre de la loi de 2006 sur la gestion durable des matières nucléaires<br />
et déchets radioactifs, le <strong>CEA</strong> a remis aux pouvoirs publics un dossier de synthèse qui inclut notamment les technologies<br />
de séparation-transmutation des actinides mineurs, dans lequel les équipes de <strong>Marcoule</strong> se sont fortement<br />
investies.<br />
S’agissant du recyclage des actinides dans des réacteurs de 4 ème génération, après six années d’études poussées,<br />
les chercheurs de <strong>Marcoule</strong> ont défini des procédés d’élaboration de combustibles chargés en américium et ont,<br />
par ailleurs, proposé le design de possibles installations du cycle pour des fabrications de combustibles à l’échelle<br />
de pilotes préindustriels. Parallèlement, les équipes se sont fortement investies dans les études sur le multirecyclage<br />
du plutonium.<br />
Le centre de <strong>Marcoule</strong> a également remis, au printemps, un référentiel sur le comportement des colis de déchets<br />
vitrifiés, qui sera repris par l’ANDRA pour constituer le « Référentiel de comportement des déchets vitrifiés », destiné<br />
à appuyer les choix des modèles et des paramètres utilisés pour évaluer la performance du stockage souterrain<br />
en vue de la création du stockage souterrain CIGEO.<br />
Les avancées du démantèlement<br />
Sur le périmètre des INB du centre, le réacteur nucléaire PHENIX a vu se poursuivre les chantiers de démontage réalisés<br />
dans le cadre de ses opérations préparatoires au démantèlement (OPMAD). Le démantèlement pourra débuter<br />
après obtention du décret ad-hoc, sur la base du dossier déposé fin 2011 par le <strong>CEA</strong> auprès de l’administration<br />
et actuellement en phase d’instruction.<br />
Ce rapport présente le fonctionnement et les évolutions relatifs aux deux installations nucléaires de base (INB)<br />
du Centre : le laboratoire de haute activité ATALANTE et le réacteur à neutrons rapides PHENIX. Les rejets et<br />
déchets produits, les événements significatifs et les mesures correctives associées y sont clairement présentés.<br />
Ce document dresse le bilan des dispositions mises en œuvre en matière de sûreté, de radioprotection, de contrôle<br />
et de surveillance de l’environnement. Ce rapport illustre notre politique de transparence et d’amélioration continue.<br />
Il confirme la maîtrise de l’impact de nos activités sur l’environnement.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 3
1.<br />
PRÉSENTATION GÉNÉRALE<br />
DU CENTRE DE MARCOULE<br />
Les 1 520 collaborateurs du Centre <strong>CEA</strong> de <strong>Marcoule</strong> s’investissent quotidiennement<br />
dans le soutien à l’industrie nucléaire actuelle et innovent pour le nucléaire<br />
de demain. Le <strong>CEA</strong> a fait de <strong>Marcoule</strong> son Centre de référence pour les recherches<br />
sur le cycle du combustible nucléaire (depuis la mine jusqu’à la gestion des déchets<br />
ultimes en passant par le traitement et recyclage des combustibles usés).<br />
Les activités du Centre ont également pour ambition le développement du cycle<br />
du combustible des systèmes nucléaires du futur, la recherche en soutien des<br />
industriels et la maîtrise d’ouvrage d’un vaste programme de démantèlement des<br />
anciennes installations du Centre.<br />
Le site de <strong>Marcoule</strong> est implanté sur la rive droite du Rhône, sur les communes gardoises de<br />
CHUSCLAN et de CODOLET. Le site couvre une surface totale d’environ 300 hectares dont 183<br />
sont occupés par le <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong>, le reste des surfaces appartenant aux entreprises MELOX et<br />
SOCODEI. Le <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong> comprend deux « Installations Nucléaires de Base » (INB) objets du<br />
présent rapport (Loi n°2006-686 du 13 juin 2006, article 21) : le réacteur de recherche PHENIX<br />
(INB n°71) et les laboratoires ATALANTE de chimie en milieu radioactif (INB n°148). Le Centre<br />
comprend également une « Installation Nucléaire de Base Secrète » (INBS) avec 16 installations<br />
individuelles. L’INBS fait l’objet d’un rapport annuel de sûreté nucléaire (décret n°2007-758 du 10<br />
mai 2007) spécifique, distinct du présent document.<br />
• Au service de la collectivité<br />
À <strong>Marcoule</strong>, le <strong>CEA</strong> est en première ligne pour répondre aux enjeux fixés par la loi du 28 juin<br />
2006 sur la gestion durable des matières et déchets radioactifs. Les équipes de <strong>Marcoule</strong> sont<br />
mobilisées dans la recherche pour la gestion des déchets radioactifs de haute activité et à vie<br />
longue. Les équipes travaillent notamment sur le développement des procédés de séparation<br />
(en quelque sorte de tri sélectif) de certains éléments appelés actinides mineurs , qui sont les<br />
principaux responsables de la toxicité et de la durée de vie des déchets nucléaires. Une fois<br />
séparés, les actinides mineurs pourraient être « brûlés » dans des réacteurs nucléaires innovants,<br />
dits de quatrième génération dont la loi votée en 2006 par le Parlement, prévoit la construction<br />
d’un prototype à l’horizon 2020, en particulier dans le cadre du projet de réacteur ASTRID. En<br />
outre, certains programmes de recherche sur le confinement des déchets nucléaires sont menés<br />
au <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong>, en lien avec l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs<br />
(ANDRA). C’est le cas de l’étude du comportement à long terme des verres nucléaires (en vue<br />
d’un éventuel stockage souterrain de longue durée). Toutes ces recherches font appel à des<br />
études et des campagnes expérimentales menées sur plusieurs installations du Centre.<br />
• Au service de l’industrie nucléaire<br />
Le <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong> mène les études scientifiques et technologiques en soutien aux industriels,<br />
principalement le groupe AREVA, pour améliorer les performances des procédés des usines<br />
actuelles du cycle du combustible. Il intervient essentiellement dans le domaine du traitementrecyclage<br />
du combustible nucléaire après passage en réacteurs, pour optimiser le recyclage des<br />
matières énergétiques valorisables et réduire et sécuriser les déchets ultimes. Les recherches<br />
4 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
menées à <strong>Marcoule</strong> visent également à fournir aux industriels la capacité de proposer de nouvelles<br />
installations, compétitives à l’exportation. S’agissant de l’amont du cycle, qui regroupe les<br />
étapes industrielles depuis l’extraction minière jusqu’à l’enrichissement de l’uranium, le Centre<br />
de <strong>Marcoule</strong> mène une recherche ambitieuse et innovante, pour garantir à l’industrie nationale la<br />
compétitivité technico-économique et la diminution de l’impact environnemental de ces étapes,<br />
notamment sur l’extraction minière et la purification de l’uranium.<br />
• Les chantiers de démantèlement<br />
<strong>Marcoule</strong> est un site riche de plus d’un demi-siècle d’histoire. Certaines installations sont aujourd’hui<br />
définitivement arrêtées. Les travaux d’assainissement-démantèlement sur les installations<br />
les plus anciennes y sont menés au moyen de technologies parfois très innovantes (imagerie,<br />
techniques de décontamination, robotique…) et toujours dans le respect des exigences de<br />
radioprotection, de sécurité et de sûreté. Ces programmes d’assainissement-démantèlement,<br />
planifiés souvent sur plusieurs dizaines d’années, concernent les installations ayant permis de<br />
répondre aux besoins nucléaires historiques de la Défense Nationale mais aussi le réacteur<br />
PHENIX aujourd’hui à l’arrêt. Leur financement est assuré dans le cadre de fonds dédiés pour le<br />
démantèlement.<br />
• L’exploitation et les activités de soutien du Centre<br />
Pour l’exploitation et le fonctionnement quotidien du Centre, le <strong>CEA</strong> dispose de diverses installations<br />
de soutien : conditionnement des déchets solides, traitement des effluents, mais aussi<br />
distribution électrique ou de fluides, station d’épuration... L’ensemble de ces moyens ainsi que<br />
les unités de secours et de protection (Formation Locale de Sécurité, Service de Protection<br />
contre les Rayonnements et Service de Santé au Travail) concourent à une exploitation maîtrisée<br />
des activités du Centre.<br />
• L’installation ATALANTE (INB N°148)<br />
Mise en service progressivement de novembre 1992 à avril 2005, ATALANTE regroupe dans une<br />
même installation, l’ensemble des moyens de recherche en chimie en milieu radioactif nécessaires<br />
aux études sur l’aval du cycle électronucléaire. Comptant près de 300 chercheurs, ingénieurs<br />
et techniciens, dotée de moyens performants et modernes d’investigation (17 laboratoires<br />
et 8 chaînes blindées à ce jour), ATALANTE permet de conduire des recherches, tant fondamentales<br />
qu’appliquées, depuis les études de laboratoire de base (sur des microgrammes de matière)<br />
jusqu’aux démonstrations préindustrielles (sur des kilogrammes de combustible réel). Ceci<br />
lui confère un caractère exceptionnel dans le panorama mondial des équipements de recherche<br />
nucléaire : ATALANTE est, en particulier au cœur du réseau d’excellence européen TALISMAN<br />
(ex ACTINET) regroupant les laboratoires d’une douzaine de pays. La mise en service définitive<br />
d’ATALANTE a été autorisée par décision du Collège de l’Autorité de Sûreté Nucléaire en 2007.<br />
• L’installation PHENIX (INB N°71)<br />
Mis en service en 1973, PHENIX est un prototype de la filière des réacteurs à neutrons rapides refroidis<br />
au sodium (RNR-Na). Sa mise à l’arrêt définitif est intervenue en 2009. D’une puissance de<br />
350 MW thermiques et 145 MW électriques, PHENIX a été utilisé d’abord comme démonstrateur<br />
de la filière des réacteurs à neutrons rapides au sodium, puis comme réacteur expérimental d’irradiations<br />
dans le cadre de la première loi de 1991 sur la gestion des déchets dite « loi Bataille ».<br />
Ses flux de neutrons, dix fois supérieurs à ceux de la plupart des réacteurs de recherche expérimentaux<br />
existants, en ont fait un outil sans équivalent en Europe occidentale pour réaliser<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 5
1.<br />
PRÉSENTATION GÉNÉRALE<br />
DU CENTRE DE MARCOULE<br />
un programme de recherche sur la transmutation, visant à réduire la quantité et la toxicité des<br />
déchets radioactifs à vie longue. Après d’importants travaux de vérification de l’état du réacteur<br />
et de mise en conformité avec les règles de sûreté les plus récentes (notamment en matière de<br />
tenue au séisme), PHENIX a obtenu en 2003 de l’Autorité de Sûreté Nucléaire l’autorisation de<br />
reprendre son programme expérimental. Les résultats obtenus ont démontré la faisabilité scientifique<br />
de la transmutation dans les réacteurs de ce type. Les dernières années de fonctionnement<br />
de PHENIX ont été consacrées à la réalisation d’expériences sur cette thématique et à la<br />
poursuite de la maîtrise de la filière des réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium. Ces<br />
programmes ont été, le plus souvent, menés dans un cadre international. Depuis son arrêt, le<br />
réacteur PHENIX est en phase de préparation au démantèlement.<br />
6 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
2.<br />
DISPOSITIONS PRISES<br />
EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ<br />
2.1. GÉNÉRALITÉS<br />
Le bon déroulement des activités de recherche du <strong>CEA</strong> nécessite une parfaite maîtrise de la<br />
sécurité : cette dernière est donc une priorité inscrite comme essentielle dans les contrats successifs<br />
entre le <strong>CEA</strong> et l’État. Le <strong>CEA</strong> met en œuvre les moyens nécessaires pour assurer cette<br />
maîtrise.<br />
La politique de sûreté du <strong>CEA</strong> est retranscrite dans un plan triennal d’amélioration de la sûreté et<br />
de la sécurité. Le dernier en date, qui couvre les années <strong>2012</strong>-2014, met l’accent sur la maîtrise<br />
des prestations sous-traitées, la réalisation des actions post-Fukushima, la déclinaison de la<br />
nouvelle réglementation de sûreté incluant l’environnement et les transports, la promotion de la<br />
culture de sûreté et le partage de l’expérience avec l’amélioration du Retour d’Expérience (REX)<br />
des projets et l’amélioration de la vigilance et de la rigueur.<br />
Le Centre de <strong>Marcoule</strong> s’inscrit dans ce plan et met en œuvre les dispositions qui y sont prévues.<br />
2.2. ORGANISATION<br />
La sécurité et la sûreté nucléaire du Centre <strong>CEA</strong> de <strong>Marcoule</strong> relèvent de la responsabilité<br />
du Directeur de Centre. Il est secondé par un Directeur Adjoint en charge de la sûreté, de la<br />
sécurité et des programmes. L’Ingénieur Sécurité de l’Établissement les assiste pour les questions<br />
relatives à la sécurité du travail.<br />
Pour chaque INB, un Chef d’installation est nommé. Il est responsable, par délégation du Directeur,<br />
de la sécurité et la sûreté nucléaire de l’installation dont il a la charge.<br />
Le Directeur du <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong> a également la responsabilité des expéditions des matières<br />
radioactives depuis le Centre. La charge de la réalisation opérationnelle des transports et du<br />
contrôle de leur conformité au regard des dispositions réglementaires en vigueur est déléguée<br />
au Bureau Transport du Centre (BT).<br />
Le Centre <strong>CEA</strong> de <strong>Marcoule</strong> dispose d’unités de support en matière de sécurité : la formation<br />
locale de sécurité (FLS) chargée des interventions en cas d’incendie ou d’accident de personnes<br />
et du gardiennage du Centre, un service de protection contre les rayonnements ionisants (SPR)<br />
dédié à la prévention du risque radioactif et à la surveillance de l’environnement, un service<br />
de santé au travail (SST) qui assure le suivi médical des salariés (en particulier ceux travaillant<br />
en milieu radioactif), un Laboratoire d’Analyses Biologiques et Médicales (LABM) et un service<br />
de Support en Sécurité et Sûreté Nucléaire (S3N), chargé notamment d’établir la documentation<br />
relative aux problématiques de sûreté transverses à l’ensemble des installations. Ces services<br />
sont regroupés au sein d’un même Département, le Département des Unités de Sécurité et de<br />
Protection (DUSP).<br />
En complément du BT, un service spécialisé du <strong>CEA</strong>, le Service des Transports de Matières<br />
Radioactives (STMR) basé à CADARACHE, a pour mission le développement, la maintenance<br />
et la mise à disposition du parc d’emballages nécessaire à la conduite des programmes de<br />
recherche et d’assainissement du <strong>CEA</strong>. Ce service est également responsable de l’élaboration<br />
des dossiers de sûreté associés à ce parc et de son suivi.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 7
2.<br />
DISPOSITIONS PRISES<br />
EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ<br />
Le Centre dispose d’une Cellule de contrôle (CSNSQ), indépendante des services opérationnels<br />
d’exploitation ou de support, qui assure pour le Directeur de Centre les contrôles des installations<br />
en matière de sécurité et de sûreté nucléaire, conformément aux dispositions prévues pour la<br />
sûreté nucléaire par l’arrêté du 10 août 1984, ainsi que les relations courantes avec les Autorités.<br />
2.3. DISPOSITIONS GÉNÉRALES<br />
La politique de sûreté du Centre de <strong>Marcoule</strong> vise à assurer, compte tenu des facteurs économiques<br />
et sociaux, la cohérence des objectifs de sûreté avec les dispositions techniques prises<br />
à tous les stades de la vie des installations. Des investissements très importants sont engagés<br />
pour maintenir les installations conformes aux exigences de sécurité, y compris celles qui sont<br />
apparues depuis leur création.<br />
Le personnel travaillant dans les INB a une formation et des habilitations appropriées aux tâches<br />
qu’il a à accomplir, et suit des formations régulières de maintien à niveau en matière de sécurité.<br />
Le Centre de <strong>Marcoule</strong> peut également s’appuyer sur les pôles de compétences en sûreté du<br />
<strong>CEA</strong> qui couvrent les principaux domaines d’expertises nécessaires en la matière. Ils traitent des<br />
problématiques liées aux séismes, à l’incendie, à la mécanique des structures, à l’instrumentation,<br />
au risque chimique, au facteur organisationnel et humain…<br />
Ces pôles de compétences comprennent des équipes de spécialistes du <strong>CEA</strong> et visent à fournir<br />
aux exploitants et aux chefs de projets l’assistance pour mener à bien des études de sûreté<br />
complexes, étudier des thèmes à caractère générique, assurer la cohérence des approches de<br />
sûreté.<br />
Pour chaque Installation Nucléaire de Base (INB), un domaine de fonctionnement est défini dans<br />
un ensemble de documents qui constitue un référentiel de sûreté ; il est approuvé par l’Autorité<br />
de Sûreté Nucléaire (ASN) qui le complète par des prescriptions techniques.<br />
Toute modification à apporter à une installation ou à son domaine de fonctionnement (adaptation<br />
du procédé mis en œuvre aux besoins de la recherche…), est, selon le cas, autorisée par :<br />
- le Directeur de Centre ou par délégation le chef d’installation dans la mesure où la<br />
modification ne remet pas en cause la démonstration de sûreté ;<br />
- l’ASN si la modification remet en cause la démonstration de sûreté mais reste conforme<br />
aux décrets d’autorisation ;<br />
- les pouvoirs publics avec la publication d’un nouveau décret d’autorisation (le cas<br />
échéant après enquête publique) si l’ampleur de la modification le nécessite.<br />
2.4. DISPOSITIONS VIS-À-VIS DES DIFFÉRENTS<br />
RISQUES<br />
À chaque étape de la vie d’une installation, de sa conception jusqu’à son déclassement, des<br />
études de sûreté, basées sur le principe de « défense en profondeur », permettent de mettre en<br />
place les mesures de prévention, de surveillance et de limitation des conséquences adaptées<br />
à chaque risque envisageable. Ces études et mesures associées sont formalisées dans des<br />
rapports de sûreté.<br />
Les principaux risques systématiquement pris en compte dans les rapports de sûreté sont :<br />
- les risques nucléaires : risques de dissémination de matières radioactives, d’ingestion,<br />
d’inhalation, d’exposition externe tant pour le personnel que pour le public et l’environnement,<br />
risque de réaction nucléaire incontrôlée (criticité), risques liés à l’effet des<br />
radiations sur les matériaux (radiolyse, échauffement)…<br />
8 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
- les risques classiques liés aux procédés mis en œuvre : risques d’incendie, d’inondation,<br />
de perte des alimentations électriques, risques liés à la manutention, à l’utilisation<br />
de produits chimiques…<br />
- les risques dus aux agressions externes, qu’elles soient d’origine naturelle (séisme,<br />
inondations, conditions météorologiques extrêmes, etc.) ou liées aux activités humaines<br />
(installations environnantes, voies de communication, chute d’avions…).<br />
L’étude des risques dus aux agressions externes est effectuée à partir des données historiques,<br />
des données recueillies par les stations météorologiques proches ou définies par des normes<br />
et la connaissance du trafic sur les voies de communication voisines du Centre (aéroports…).<br />
La Formation Locale de Sécurité (FLS) du Centre intervient en cas de déclenchement des alarmes<br />
de sécurité qui sont reportées au poste central de sécurité : incendie, débordement de liquides<br />
dans les dispositifs de rétention, fuites de gaz… Équipée d’engins de lutte contre les incendies,<br />
la FLS peut intervenir très rapidement ; elle peut aussi, si elle le juge nécessaire, faire appel<br />
au Service Départemental d’Intervention et de Secours (SDIS). La FLS intervient également en<br />
secours aux personnes victimes d’accident sur le centre. De plus, elle assure une mission de<br />
protection du Centre et des installations contre les intrusions et la malveillance.<br />
Afin de pallier les éventuelles coupures du réseau d’alimentation électrique, les INB ATALANTE<br />
et PHENIX sont équipées de groupes électrogènes de secours.<br />
Les équipements qui participent aux fonctions importantes pour la sûreté font l’objet de contrôles<br />
et essais périodiques ainsi que d’opérations de maintenance dont la périodicité est définie pour<br />
chaque équipement. En outre, certains équipements (manutention, équipements électriques…)<br />
font l’objet de contrôles réglementaires.<br />
Pour les prestations sous-traitées, les considérations de Santé, Sécurité, Qualité et Environnement<br />
(Q3SE) sont prises en compte dans l’élaboration des cahiers des charges et suivies par des<br />
chargés d’opération pendant toute leur durée.<br />
Par ailleurs, le Service Commercial du <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong> prend en compte les exigences en matière<br />
de sécurité des entreprises extérieures dans la sélection des fournisseurs et la contractualisation.<br />
Enfin, des études pluridisciplinaires de poste de travail sont réalisées conjointement par les<br />
acteurs de la sécurité (médical, membres du CHS-CT, ISE…), le chef d’installation et les salariés,<br />
selon un programme annuel. Elles permettent d’étudier tous les aspects du poste de travail (formations<br />
réglementaires et spécifiques, Retour d’Expérience des incidents et accidents, adaptation<br />
et optimisation de l’organisation…) et contribuent ainsi à améliorer la prise en compte du<br />
facteur humain dans le domaine de la sécurité nucléaire.<br />
En <strong>2012</strong>, sur la base d’une expertise à son initiative, le Centre a attiré l’attention des autorités<br />
de sûreté et des préfectures sur les risques que le projet d’implantation d’un gazoduc (projet<br />
« ERIDAN ») ferait peser sur ses installations si un tracé trop proche du site était maintenu.<br />
2.5. MAÎTRISE DES SITUATIONS D’URGENCE<br />
Le <strong>CEA</strong> s’est doté, aux niveaux national et local, d’une organisation qui lui permet de gérer à tout<br />
moment des situations d’urgence.<br />
En premier lieu, la FLS est organisée de manière à être opérationnelle en permanence pour ses<br />
missions de surveillance et d’intervention. De même certaines installations disposent d’un personnel<br />
permanent pour leur exploitation qui est formé aux gestes de base en matière de sécurité.<br />
Enfin, des Permanences pour Motif de Sécurité (PMS) sont mises en place en dehors des heures<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 9
2.<br />
DISPOSITIONS PRISES<br />
EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ<br />
normales de travail ; elles sont assurées par la présence sur le Centre de personnel ayant des<br />
compétences en sécurité nucléaire.<br />
Ces PMS sont complétées par un système d’astreinte à domicile qui permet d’assurer la permanence<br />
de commandement du Centre (astreinte Direction) ainsi que l’intervention nécessaire<br />
aux services de gestion de la crise (exploitation INB, sûreté, protection radiologique, services<br />
supports, communication, service médical…).<br />
Des exercices de vérification de l’efficacité de ces dispositifs sont régulièrement menés en interne,<br />
en collaboration avec les services de l’État chargés de la sécurité civile.<br />
Un exercice de crise au niveau local, basé sur un scénario Melox, a été mené le 31 mai <strong>2012</strong> sur<br />
l’ensemble du site de <strong>Marcoule</strong>. Certaines difficultés ont été rencontrées au cours de cet exercice,<br />
de natures technique ou organisationnelle, et font l’objet de retour d’expérience.<br />
Un second exercice crise a été réalisé le 21 juin <strong>2012</strong>, dans le cadre de l’inspection conjointe<br />
ASN/ASND sur le REX de l’accident de Fukushima.<br />
Cet exercice a mobilisé l’ensemble des acteurs de la gestion de crise du <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong>, hormis<br />
ceux de la cellule de presse (CPRES). Le scénario proposé par un représentant des autorités<br />
était basé sur un départ de feu dans un laboratoire d’ATALANTE.<br />
Un plan d’actions d’amélioration a été réalisé à l’issue de chacun de ces deux exercices.<br />
En outre, divers exercices d’appel des astreintes ayant un rôle dans l’organisation de crise du<br />
Centre ont été organisés au cours de l’année.<br />
L’ensemble de ces exercices a montré une bonne performance globale de l’organisation.<br />
L’installation Atalante a fait l’objet d’une évaluation complémentaire de sûreté (ECS) suite à l’accident<br />
de FUKUSHIMA. Le rapport de cette évaluation envoyé à l’ASN le 15 septembre a montré<br />
la robustesse de l’installation qui avait subi une réévaluation de sûreté en 2007, dans les situations<br />
étudiées. Il préconise peu de travaux complémentaires, hormis le dévoiement d’une canalisation<br />
d’eau industrielle circulant au rez-de-chaussée de l’installation. Ce rapport fera l’objet<br />
d’un avis des Groupes Permanents à l’issue de leur réunion en juillet 2013, et, le cas échéant, de<br />
prescriptions de l’ASN.<br />
Par ailleurs, l’ECS des moyens généraux du Centre a été adressée à l’ASN en septembre <strong>2012</strong>.<br />
Ce rapport préconise la mise en place de certains matériels supplémentaires pour améliorer<br />
l’efficacité de la gestion de crise dans les situations étudiées.<br />
10 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
2.6. INSPECTIONS, AUDITS ET CONTRÔLES INTERNES<br />
En <strong>2012</strong>, le Centre a fait l’objet de 18 inspections menées par l’ASN. Les thèmes de ces inspections,<br />
les installations inspectées, les principales demandes de l’ASN et les réponses du Centre<br />
sont détaillés dans le tableau ci-après.<br />
Installations<br />
Date<br />
Thème de<br />
l’inspection<br />
PHENIX 21/02/12 Radioprotection<br />
CENTRE 23/02/12 Situations<br />
d’urgence et PUI<br />
ATALANTE 13/03/12 Incendie<br />
PHENIX 21/03/12 Visite générale<br />
PHENIX 25/04/12<br />
Respect des<br />
engagements,<br />
des spécifications<br />
techniques et des<br />
autorisations<br />
ATALANTE 26/04/12 REX Japon<br />
Principales demandes<br />
Mettre à jour les fiches<br />
d’aptitude médicale<br />
Compléter la formation<br />
des agents volontaires<br />
pour intervenir en cas<br />
de situation d’urgence<br />
Comment l’installation<br />
s’assure que<br />
les prestataires<br />
ne dépassent pas<br />
les limites de dose<br />
annuelle<br />
Pas de demande<br />
d’actions correctives<br />
Veiller à l’absence de<br />
matière combustible<br />
dans les dégagements<br />
destinés à l’évacuation,<br />
à l’accès des secours<br />
et des commandes<br />
de mise à l’état sûr<br />
de l’installation<br />
Prendre toutes<br />
les dispositions<br />
nécessaires pour<br />
réaliser les CEP dans<br />
les délais imposés<br />
Mettre en place un<br />
système effectif et<br />
efficace de surveillance<br />
des prestataires<br />
Constituer un fond<br />
documentaire pour<br />
le suivi de la qualité<br />
Tenir à jour<br />
régulièrement la<br />
liste des personnes<br />
autorisées à effectuer<br />
des travaux électriques<br />
dans l’installation<br />
Réponses<br />
aux demandes<br />
Fiches mises à jour<br />
avant fin <strong>2012</strong><br />
Formation<br />
radioprotection<br />
modifiée en ce sens<br />
Avant opération<br />
à risque et pendant<br />
travaux, échanges<br />
entre PCR entreprise<br />
extérieure et SPR sur<br />
aspects dosimétrie<br />
opérationnelle des<br />
intervenants<br />
Réduction des charges<br />
calorifiques dans les<br />
dégagements destinés<br />
prioritairement à la<br />
circulation du matériel<br />
Mise à jour des CEP<br />
avant fin <strong>2012</strong><br />
Application de la<br />
procédure générale<br />
de surveillance des<br />
prestataires<br />
Intégration<br />
des exigences de<br />
conservation dans<br />
les dossiers d’affaires<br />
des documents requis<br />
Action mise en œuvre<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 11
2.<br />
DISPOSITIONS PRISES<br />
EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ<br />
Installations<br />
Date<br />
PHENIX 07/06/12<br />
Thème de<br />
l’inspection<br />
Contrôles<br />
et essais<br />
périodiques<br />
PHENIX 15/06/12 Surveillance<br />
des prestataires<br />
Centre<br />
(conjointe<br />
ASN/ASND)<br />
21 et<br />
22/06/12<br />
Retour<br />
d’expérience<br />
de l’accident<br />
de Fukushima<br />
ATALANTE 05/07/12 Radioprotection<br />
TRANSPORT 26/07/12<br />
Contrôle routier<br />
inopiné sur<br />
autoroute A7<br />
d’un transport<br />
provenant du<br />
<strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong><br />
Principales demandes<br />
Faire apparaître les<br />
dates anniversaires<br />
de contrôle sur les<br />
gammes opératoires<br />
Mettre en place un<br />
moyen qui interdise<br />
en situation normale<br />
de sortir de zone<br />
réglementée, sans<br />
contrôle préalable<br />
Assurer la surveillance<br />
de tous les prestataires<br />
participant à une même<br />
affaire<br />
Réaliser la formation<br />
du personnel concerné<br />
Compléter le suivi<br />
actuel du REX des<br />
exercices PUI<br />
Disposer de consignes<br />
opérationnelles pour<br />
faire face à un éventuel<br />
séisme<br />
Fiabiliser les moyens<br />
de communication<br />
utilisés pour<br />
l’organisation de crise<br />
Établir les bilans de la<br />
dosimétrie de telle sorte<br />
qu’apparaissent les<br />
expositions externe,<br />
interne et totale<br />
Pas de demande<br />
d’action corrective<br />
Réponses<br />
aux demandes<br />
Indication de la date<br />
limite de réalisation<br />
de l’essai périodique<br />
« J0+25% » lors de<br />
l’impression de la fiche<br />
périodique<br />
Retrait, côté zone<br />
contrôlée, de la poignée<br />
de la porte séparant<br />
la zone contrôlée de la<br />
zone non réglementée<br />
Rappel à l’ensemble<br />
des chargés d’affaires<br />
courant octobre <strong>2012</strong><br />
de la surveillance<br />
des prestataires<br />
et programmation<br />
d’un audit interne<br />
Reprise des formations<br />
en fin <strong>2012</strong> et poursuite<br />
en 2013<br />
Chaque exercice fait<br />
l’objet d’un CR et d’un<br />
plan d’actions suivi<br />
régulièrement par le<br />
chargé de mission crise<br />
Rédaction en <strong>2012</strong><br />
de fiches réflexes et<br />
de fiches d’aide pour<br />
gérer une crise postsismique.<br />
Des fiches<br />
de reconnaissance sur<br />
les installations seront<br />
rédigées en 2013<br />
Le projet de<br />
remplacement<br />
des moyens de<br />
télécommunications<br />
afin de les rendre plus<br />
fiables, initié en 2010<br />
doit se terminer à la fin<br />
du premier trimestre<br />
2013<br />
Action mise en œuvre<br />
12 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
Installations<br />
Date<br />
ATALANTE 22/08/12<br />
Thème de<br />
l’inspection<br />
Confinements<br />
statique et<br />
dynamique<br />
ATALANTE 27/09/12 Surveillance<br />
des prestataires<br />
ATALANTE 31/10/12<br />
ATALANTE<br />
21 à<br />
23/11/12<br />
PHENIX 18/12/12<br />
Respect des<br />
engagements<br />
FHO<br />
ATALANTE 19/12/12 Déchets<br />
ATALANTE et<br />
PHENIX<br />
20/12/12<br />
Équipement sous<br />
pression<br />
Fonction support<br />
du Centre<br />
en charge<br />
des contrats<br />
de sous‐traitance<br />
Principales demandes<br />
Améliorer la rigueur<br />
dans le respect du<br />
formalisme des<br />
fiches de restitution<br />
des contrôles de<br />
radioprotection<br />
Faire du plan<br />
de prévention un<br />
document opérationnel<br />
décrivant avec précision<br />
les risques associés<br />
à chaque tâche et les<br />
moyens de prévention<br />
ad hoc<br />
Vérifier les enceintes<br />
de confinement<br />
et leur nettoyage<br />
conformément à<br />
la prescription III5<br />
des RGE<br />
Mettre en œuvre les<br />
actions de formation<br />
et sensibilisation<br />
permettant de<br />
s’assurer du respect<br />
des dispositions de<br />
l’article 42 III de l’arrêté<br />
du 31/12/99 par les<br />
opérateurs<br />
Définir les notions de<br />
condamnation et de<br />
consignation dans un<br />
document opérationnel<br />
Pas de demande<br />
d’action corrective<br />
Mettre en conformité<br />
la signalétique des<br />
équipements<br />
Caractériser et identifier<br />
tous les déchets<br />
entreposés dans<br />
le local CAR 273 et<br />
les traiter au plus tôt<br />
suivant la filière ad hoc<br />
(demande reçue en juin 2013)<br />
Mise en place et/ou<br />
optimisation des plans<br />
de surveillance des<br />
prestataires<br />
Réponses<br />
aux demandes<br />
Rappel fait aux<br />
intéressés<br />
Mise en place d’un<br />
groupe de travail<br />
mixte <strong>CEA</strong>/AREVA/<br />
Entreprises Extérieures<br />
Vérification faite sous<br />
la forme d’un contrôle<br />
de 1 er niveau<br />
Formation lors<br />
de l’accueil des<br />
nouveaux arrivants<br />
et sensibilisation lors<br />
des GT des chargés<br />
d’exploitation<br />
Mise à jour de la<br />
consigne générale<br />
de sécurité CG01-05<br />
Programmation<br />
d’une campagne<br />
de vérification et de<br />
remise en conformité<br />
éventuelle de<br />
l’ensemble des plaques<br />
avant fin avril 2013<br />
Déchets du CAR<br />
273 caractérisés et<br />
identifiés, organisation<br />
d’une campagne<br />
d’évacuation<br />
Traitement enclenché<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 13
2.<br />
DISPOSITIONS PRISES<br />
EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ<br />
Chaque inspection fait ensuite l’objet d’une lettre de suite de la part de l’ASN, publiée sur son<br />
site Internet (www.asn.fr), dans laquelle elle exprime des demandes d’actions correctives ou<br />
de compléments d’informations. Ces lettres de suite font systématiquement l’objet de réponses<br />
écrites de la part du Centre.<br />
Le centre de <strong>Marcoule</strong> et ses INB font également l’objet d’audits internes relatifs à la sécurité,<br />
notamment ceux réalisés par l’Inspection Générale et Nucléaire (IGN) du <strong>CEA</strong> qui en rend<br />
compte à l’Administrateur Général.<br />
En <strong>2012</strong>, ces audits ont porté sur :<br />
- le contrôle de second niveau du système d’autorisations internes,<br />
- l’évaluation de la pertinence de l’efficacité des missions de la circulaire MR04<br />
portant sur la maîtrise des opérations de génie civil des INB,<br />
- une mission réactive suite à la contamination d’agents <strong>CEA</strong> sur l’installation<br />
Chicade de CADARACHE,<br />
- la gestion et la vérification réglementaires des ESP et ESPN par les Centres,<br />
- la prise en compte du risque incendie dans les INB et les II-INBS,<br />
- la mise en œuvre de la stratégie de gestion des sources scellées sans emploi.<br />
Par ailleurs, la cellule de sûreté du Centre réalise, pour le compte du Directeur de Centre, des<br />
contrôles dits de second niveau, répondant aux exigences de l’arrêté du 10 août 1984. En <strong>2012</strong>,<br />
5 contrôles ont ainsi été réalisés ; leur liste est précisée dans le tableau ci-après.<br />
Installations ou unité Date Thème du contrôle<br />
ATALANTE 09/07/<strong>2012</strong> Gestion des CEP<br />
PHENIX 18/09/<strong>2012</strong><br />
Arrêt intempestif de la<br />
ventilation<br />
ATALANTE 16/10/<strong>2012</strong> Organisation FHO<br />
PHENIX 04/12/<strong>2012</strong> Gestion des déchets nucléaires<br />
ATALANTE 07/12/<strong>2012</strong><br />
Gestion de l’événement :<br />
contaminations répétées<br />
au L18<br />
En outre, en réponse aux exigences de l’arrêté du 10 août 1984, des contrôles de premier niveau<br />
au plus près des pratiques sont réalisés dans les INB par leurs équipes de sûreté, à l’initiative et<br />
pour le compte du Chef d’Installation.<br />
2.7. FAITS NOTABLES DE L’ANNÉE <strong>2012</strong><br />
2.7.1. PHENIX (INB 71)<br />
Dans la continuité de l’année précédente, l’année <strong>2012</strong> a été marquée par la réalisation de plusieurs<br />
Opérations Préparatoires à la Mise à l’Arrêt Définitif (OPMAD). Ces opérations permettent<br />
notamment de profiter des compétences du personnel présent pour diminuer au plus tôt les<br />
risques, en mettant à l’arrêt les systèmes n’ayant plus d’utilité, et en évacuant les matières dangereuses<br />
associées, dans l’attente du décret d’autorisation de mise à l’arrêt définitif et de démantèlement,<br />
dont le dossier a été transmis aux autorités compétentes fin 2011.<br />
14 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
Les principales OPMAD réalisées ont concerné le bloc réacteur :<br />
• démontage et retrait de deux « faux échangeurs » intermédiaires,<br />
• mise en service des thermoplongeurs, nouveau système de chauffage du sodium.<br />
L’autorisation de l’ASN permettant de réaliser les manutentions « principales » à toute température<br />
stable comprise entre 180 et 250°C a été obtenue. Elle contribuera à faciliter le déchargement<br />
du cœur.<br />
Concernant les circuits de sodium secondaire, l’année <strong>2012</strong> a été consacrée principalement à<br />
la réalisation des travaux préparatoires à la carbonatation du circuit de sodium secondaire N°1.<br />
Ces travaux ont consisté en la mise en configuration du circuit et en la réalisation d’essais de<br />
circulation en argon sur le matériel de carbonatation.<br />
Les travaux de démontage des équipements de l’Installation de Production d’Électricité (IPE)<br />
se sont poursuivis.<br />
Plusieurs OPMAD autorisées par la Direction du Centre, dans le cadre d’un système de traitement<br />
des autorisations « internes » approuvé par l’ASN ont été réalisées, notamment la Mise<br />
Hors Service Définitif (MHSD) du groupe électrogène D4 et celle des moteurs principaux des<br />
pompes primaires P1 et P3.<br />
Dans le cadre des opérations préparatoires au démantèlement de la Centrale Phénix, un atelier<br />
destiné à traiter les assemblages fertiles neufs sans emploi, entreposés dans le stockage des<br />
éléments neufs, a été mis en service fin 2011. Cet atelier est équipé d’un banc de découpe.<br />
Le processus consiste à séparer le tronçon de tube hexagonal comportant le faisceau d’aiguilles<br />
fertiles du pied et de la Protection Neutronique Supérieure (PNS) de l’assemblage, puis à en<br />
boucher les deux extrémités afin de constituer un étui étanche.<br />
Au cours de l’année <strong>2012</strong>, les 34 derniers assemblages ont été ainsi reconditionnés. Chaque<br />
étui a ensuite été entreposé dans le sas des éléments neufs, puis expédié vers le Magasin des<br />
Matières Brutes (MMB - ICPE411) du Centre de Cadarache.<br />
Les travaux de remplacement de l’unité de levage (UL50) de la Cellule des Éléments Irradiés (CEI)<br />
ont été achevés durant le 1 er semestre. Le reste de l’année a donc été consacré à la réalisation<br />
des essais de qualification des nouveaux équipements et à la mise en configuration de la CEI<br />
pour une reprise de l’exploitation au plus tôt.<br />
Une trentaine de dossiers ont été transmis à l’ASN en <strong>2012</strong>, en particulier pour répondre à<br />
ses demandes (inspections, demandes génériques…), ou pour obtenir les accords nécessaires<br />
à certaines OPMAD.<br />
Le <strong>CEA</strong> a transmis le Dossier de réexamen de sûreté de la Centrale Phénix à l’ASN et à la<br />
Mission Sûreté Nucléaire et Radioprotection (MSNR) de la Direction Générale de la Prévention<br />
des Risques le 31 octobre <strong>2012</strong>.<br />
L’année <strong>2012</strong> a également été marquée par les suites de l’évaluation complémentaire de sûreté<br />
(ECS) post-Fukushima de l’installation. Suite à l’instruction du rapport transmis en 2011, des<br />
prescriptions complémentaires ont été définies. Les éléments relatifs à la définition du « noyau<br />
dur » et des aléas retenus ont été transmis à l’Autorité.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 15
2.<br />
DISPOSITIONS PRISES<br />
EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ<br />
2.7.2. ATALANTE (INB 148)<br />
Comme les années précédentes, de nombreuses réalisations, des travaux de jouvence et de<br />
modernisation dans les secteurs électriques, contrôle-commandes, ventilation ont été menés.<br />
Les travaux de modernisations des unités de traitement des déchets et des effluents débutés<br />
depuis 2008 se sont poursuivis en <strong>2012</strong> ; ils devraient aboutir entre 2013 et 2015. Ces travaux<br />
concernent :<br />
- L’adressage des effluents provenant des laboratoires et cellules blindées directement<br />
vers l’unité de traitement effluents (Chaîne C8) et la mise au point de procédés de<br />
traitements (décontamination alpha en particulier) qui se termineront en 2013.<br />
- Les aménagements des postes de traitements de déchets solides débutés en 2011<br />
permettant l’évacuation des déchets nucléaires de catégorie FA-MA-VC en fûts prebétonnés<br />
E2 vers l’atelier CDS, qui se termineront également en 2013.<br />
- Les moyens de vitrification des PF produits dans l’installation, qui seront opérationnels<br />
en début 2014.<br />
- Les travaux d’aménagement de la cellule d’entreposage des solutions U et Pu<br />
(LES 401) qui ont repris en <strong>2012</strong> et devraient se poursuivre jusqu’à mi 2015.<br />
Les travaux d’assainissement du CAS 305 (traitement des effluents FA) ont été terminés en<br />
<strong>2012</strong>. Une partie des équipements a été réinstallée et les opérations de vidange vers la STEL des<br />
2 cuves contenant des effluents MAS ont été réalisées à l’aide de l’emballage LR68 , après autorisation<br />
de l’ASN. Les travaux de réaménagement se poursuivront jusqu’en 2014 et permettront<br />
de recouvrer la capacité de traitement initiale des effluents FA.<br />
En <strong>2012</strong>, 430 L d’effluents organiques « HA4 » provenant de l’INB 35 de Saclay ont été réceptionnés<br />
dans ATALANTE. Depuis 2010, environ 350 L de ces effluents ont été lavés et évaporés.<br />
Ces opérations se poursuivront sur plusieurs années afin de traiter la totalité des effluents « HA4 »<br />
dont 800 L restent à réceptionner d’ici fin 2013. Le traitement de ces effluents sera complet<br />
après la mise en service du procédé d’Oxydation Hydro Thermale.<br />
Afin de diminuer le terme source des Installations nucléaires en démantèlement de Fontenay-aux-<br />
Roses, l’installation a également accueilli une centaine de gramme de plutonium fin <strong>2012</strong>.<br />
Dans le cadre des autorisations internes approuvé par l’ASN, le CI d’ATALANTE a donné 47 autorisations<br />
et 5 autorisations ont été délivrées par le Directeur du Centre.<br />
Les échanges relatifs au dossier modifié de déclaration au sens de l’article 26 du décret 2007-<br />
1557 du 2 novembre 2007 (consommation d’eau, de transfert et de rejets d’effluents de l’installation)<br />
se sont poursuivis tout au long de l’année avec l’ASN. Les nouvelles décisions de rejets<br />
devraient être publiées en 2013.<br />
L’installation a fait l’objet d’une évaluation complémentaire de sûreté (ECS) suite à l’accident<br />
de FUKUSHIMA. Le rapport de cette évaluation envoyé à l’ASN le 15 septembre a montré la<br />
robustesse de l’installation qui avait subi une réévaluation de sûreté en 2007, dans les situations<br />
étudiées. Il préconise peu de travaux complémentaires, hormis le dévoiement d’une canalisation<br />
d’eau industrielle circulant au rez-de-chaussée de l’installation. Ce rapport fera l’objet d’un avis<br />
des Groupes Permanents à l’issue de leur réunion en juillet 2013, et, le cas échéant, de prescriptions<br />
de l’ASN.<br />
Enfin, plus de 97 % des engagements liés au Groupe Permanent de mi 2007 ont été soldés en<br />
<strong>2012</strong>, et 2013 devrait voir le solde de ces engagements.<br />
16 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
3. DISPOSITIONS<br />
PRISES EN MATIÈRE<br />
DE RADIOPROTECTION<br />
3.1. ORGANISATION<br />
La radioprotection est l’ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de<br />
surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants produits<br />
sur les personnes, directement ou indirectement, y compris les atteintes portées à l’environnement.<br />
Elle repose sur trois principes fondamentaux :<br />
- le principe de justification : l’utilisation des rayonnements ionisants doit être justifiée,<br />
c’est-à-dire que le bénéfice qu’elle peut apporter doit être supérieur aux inconvénients<br />
de cette utilisation ;<br />
- le principe de limitation : les expositions individuelles ne doivent pas dépasser les limites<br />
de doses fixées par la réglementation ;<br />
- le principe d’optimisation : les expositions individuelles et collectives doivent être<br />
maintenues aussi bas qu’il est raisonnablement possible en dessous de ces limites et<br />
ce, compte tenu de l’état des techniques et des facteurs économiques et sociétaux<br />
(principe « ALARA »).<br />
Les progrès en radioprotection font partie intégrante de la politique d’amélioration de la sécurité<br />
du <strong>CEA</strong>. Cette démarche de progrès s’appuie notamment sur :<br />
- la responsabilisation des acteurs à tous les échelons ;<br />
- la prise en compte technique du risque radiologique dès la conception, pour les<br />
périodes d’exploitation et de démantèlement des installations ;<br />
- la mise en œuvre de moyens techniques performants pour la surveillance en continu<br />
des installations, des salariés et de l’environnement ;<br />
- le professionnalisme de l’ensemble des acteurs ainsi que le maintien de leurs compétences.<br />
Les acteurs concernés sont :<br />
- l’opérateur qui est l’acteur essentiel de sa propre sécurité et qui à cet effet reçoit une<br />
formation à l’ensemble des risques inhérents à son poste de travail, notamment les<br />
risques radioactifs, et à leur prévention ;<br />
- le Chef d’installation qui est responsable de l’ensemble des actions nécessaires à la<br />
maîtrise des risques inhérents à son installation. Il lui appartient notamment de mettre<br />
en œuvre, avec le support du SPR, les dispositions collectives de prévention en matière<br />
de radioprotection sur la base de règles générales établies pour l’ensemble du <strong>CEA</strong> ;<br />
- le service de protection contre les rayonnements ionisants (SPR), service spécialisé<br />
entièrement dédié à la prévention du risque radioactif qui apporte son support aux installations<br />
dans ce domaine et veille à la cohérence des dispositions prises sur le site ;<br />
- le service de santé au travail (SST) qui assure le suivi médical particulier des salariés<br />
travaillant en milieu radioactif, en s’appuyant sur le laboratoire d’analyses biologiques et<br />
médicales, spécialisé dans la surveillance radiologique des salariés.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 17
3.<br />
DISPOSITIONS PRISES<br />
EN MATIÈRE DE RADIOPROTECTION<br />
Le service de protection contre les rayonnements ionisants est le service compétent en radioprotection<br />
au sens de la réglementation. Le service SPR du <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong> comprend une centaine<br />
de personnes. Ses principales missions sont :<br />
- la surveillance de la bonne application de la législation en vigueur et de la politique<br />
de la Direction Générale en matière de sécurité radiologique ;<br />
- la prévention : conseils et assistance aux chefs d’installation et évaluation des risques<br />
radiologiques ;<br />
- la surveillance radiologique des zones de travail et de l’environnement : contrôle des<br />
niveaux d’exposition dans les locaux, surveillance du personnel, contrôle des rejets et<br />
de l’environnement ;<br />
- l’intervention en cas d’incident ou d’accident radiologique ;<br />
- la formation et l’information aux risques radiologiques des personnels travaillant<br />
dans les installations.<br />
Conformément à la réglementation, les salariés intervenant en milieu radioactif sont dotés de<br />
deux types de dosimètres, destinés à évaluer les doses qu’ils reçoivent dans le cadre de leur<br />
activité professionnelle :<br />
- un dosimètre qui permet d’évaluer a posteriori la dose cumulée reçue par le travailleur<br />
(dosimétrie passive) ; ce dosimètre est constitué d’une carte munie de détecteurs<br />
thermo luminescents (TLD) ;<br />
- un dosimètre électronique à alarme : le DOSICARD, qui permet à chaque travailleur de<br />
connaître à tout instant la dose qu’il reçoit lors de travaux sous rayonnements ionisants<br />
et qui délivre une alarme sonore et visuelle si la dose reçue ou si le niveau d’exposition<br />
dépasse les seuils prédéfinis (dosimétrie opérationnelle). Cet appareil délivre l’accès à la<br />
zone réglementée uniquement si :<br />
• la formation radioprotection ou le recyclage obligatoire ont été effectués ;<br />
• le masque filtrant a fait l’objet d’une maintenance appropriée ;<br />
• l’aptitude médicale a été délivrée.<br />
En plus de ces dosimètres, le port de dosimètres complémentaires (dosimètre poignet, bague,<br />
dosimètre opérationnel neutron,...) peut être prescrit par le SPR lors de situations d’exposition<br />
particulières.<br />
3.2. FAITS MARQUANTS DE L’ANNÉE <strong>2012</strong><br />
Les règles générales de radioprotection du <strong>CEA</strong> ont été révisées et diffusées à tous les Centres<br />
<strong>CEA</strong> en <strong>2012</strong>.<br />
Concernant la politique de propreté radiologique menée par le SPR, il a été constaté en <strong>2012</strong>,<br />
par rapport à 2011 :<br />
- une stabilité du nombre de linges contaminés,<br />
- une diminution du nombre de masques contaminés (1 en <strong>2012</strong>, 4 en 2011),<br />
- une baisse des constats de contamination à l’extérieur des bâtiments,<br />
- une augmentation des contaminations au centre de tri des déchets conventionnels<br />
(5 en <strong>2012</strong> contre 2 en 2011),<br />
- une baisse globale des constats liés à la propreté radiologique (17 constats en <strong>2012</strong>,<br />
20 en 2011).<br />
18 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
Huit événements radiologiques ont été constatés sur l’installation Atalante, dont deux ont nécessité<br />
l’envoi de huit agents au service de la santé au travail (SST). Ces événements font suite<br />
à plusieurs facteurs dont :<br />
- des évolutions imprévues des nuisances radiologiques suite à une rupture de confinement<br />
: lors d’une opération de dévissage d’un support de boîte à gants, le gant droit de<br />
l’expérimentateur s’est déchiré au niveau du poignet. Le salarié ne portait pas d’équipement<br />
de protection respiratoire lors de cette manipulation ainsi que les cinq autres salariés<br />
présents dans le local concerné. Les 6 salariés ont été envoyés pour contrôle au SST ;<br />
- des équipements de protection inadaptés : lors de la découpe d’un conteneur de<br />
déchets « La Calhéne » dans un sas vinyle non ventilé, une contamination atmosphérique a<br />
été détectée. Les deux salariés présents dans le sas ont été envoyés pour contrôle au SST.<br />
Ces événements n’ont eu aucune conséquence sur le personnel concerné.<br />
Un événement radiologique nécessitant l’envoi de neuf salariés pour contrôle aux SST a également<br />
été constaté en <strong>2012</strong> sur l’installation Phénix : après la découpe d’un porte source contenant<br />
une source de 238 Pu, 3 salariés se sont contaminés les mains ainsi que la nuque pour un<br />
des trois. Un seul des neuf salariés a eu une dose engagée (entre 2 et 6 mSv) par exposition<br />
interne.<br />
3.3. RÉSULTATS<br />
Les graphiques suivants présentent l’évolution depuis 2008 de l’effectif surveillé des deux INB<br />
du Centre (<strong>CEA</strong> et entreprises extérieures), et pour l’ensemble de ce personnel, la dose individuelle<br />
moyenne annuelle mesurée par dosimétrie opérationnelle, pour les agents ayant intégré<br />
une dose non nulle.<br />
L’unité d’équivalent de doses est le sievert (Sv) dont on utilise en pratique le sous-multiple milli<br />
sievert (mSv) et microsievert (µSv) qui correspond mieux à l’ordre de grandeur des valeurs usuellement<br />
observées.<br />
La limite annuelle pour les travailleurs est fixée par la réglementation à 20 mSv (20000 µSv).<br />
Dose individuelle moyenne (µSv)<br />
Nombre d’agents surveillés<br />
80<br />
1200<br />
1194<br />
1181<br />
1190<br />
1157<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
59<br />
53<br />
48<br />
69<br />
59<br />
1000<br />
800<br />
600<br />
1051<br />
816<br />
815<br />
783<br />
735<br />
782<br />
Agents<br />
entreprises<br />
extérieures<br />
Agents <strong>CEA</strong><br />
30<br />
400<br />
20<br />
10<br />
200<br />
0<br />
2008 2009 2010 2011<br />
<strong>2012</strong><br />
Année<br />
0<br />
2008 2009 2010 2011<br />
<strong>2012</strong><br />
Année<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 19
3.<br />
DISPOSITIONS PRISES<br />
EN MATIÈRE DE RADIOPROTECTION<br />
La dose maximale individuelle enregistrée en <strong>2012</strong> a été de 0,67 mSv pour un salarié <strong>CEA</strong> et<br />
de 1,13 mSv pour un salarié d’entreprise. Ces valeurs, très inférieures aux limites fixées par la<br />
réglementation (20 mSv), sont stables pour le <strong>CEA</strong> (0,83 mSv en 2011) et en diminution pour les<br />
entreprises extérieures (1,94 mSv en 2011) par rapport à celles de l’année dernière.<br />
Une légère diminution de la dose collective sur Atalante (-3%) conjuguée à une diminution de la<br />
dose collective sur Phénix (-27%) ont conduit à une baisse de la dosimétrie opérationnelle<br />
(73 H.mSv) par rapport à 2011 (83 H.mSv).<br />
Pour Atalante, la dose collective totale a été de 45,95 H.mSv. L’essentiel des doses reçues (87%)<br />
correspond aux travaux réalisés dans le cadre des activités courantes. Les autres doses ont été<br />
intégrées suite à des travaux sous DIMR.<br />
Pour Phénix la dose collective totale a été de 26,7 H.mSv. Les doses reçues correspondent<br />
majoritairement (65%) aux travaux réalisés dans le cadre des activités courantes. Les autres<br />
doses ont été intégrées lors des travaux sous DIMR.<br />
À titre indicatif la dose collective annuelle de l’effectif surveillé due à la radioactivité naturelle,<br />
calculée sur la base de la valeur moyenne observée en France (2,4 mSv/an /personne), serait de<br />
4653 H.mSv.<br />
La surveillance de la contamination surfacique (sols, murs…), faite au titre des contrôles techniques<br />
d’ambiance interne, a été maintenue à un niveau élevé : 2100 contrôles de lieux ont été<br />
réalisés à Phenix et 1086 à Atalante. 41 contrôles ont été considérés comme « positifs » ; seul<br />
1 contrôle a donné lieu à l’ouverture d’un constat d’événement radiologique (contamination sur<br />
une canne de bullage dans le sas 215 d’Atalante). Pour les autres, compte tenu des faibles<br />
niveaux de contamination décelés dans les locaux concernés, ils n’ont pas donné lieu à l’ouverture<br />
de constats d’événements radiologiques.<br />
La dosimétrie de zone n’a mis en évidence aucune valeur notable non reliée à une opération<br />
dans l’installation, que ce soit à Phénix ou à Atalante.<br />
20 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
accident<br />
incident<br />
4.<br />
ÉVÉNEMENTS SIGNIFICATIFS<br />
EN MATIÈRE DE SÛRETÉ<br />
NUCLÉAIRE ET DE<br />
RADIOPROTECTION<br />
4.1. GÉNÉRALITÉS<br />
La France a décidé de mettre en place un système de déclaration des événements significatifs<br />
pour la sûreté depuis 1983, et pour les incidents de transport depuis 1999. En 2002, des critères<br />
de déclaration ont été introduits dans le domaine de la radioprotection, et en 2003, dans le<br />
domaine de l’environnement.<br />
Chaque événement significatif fait l’objet d’une analyse qui vise à établir les faits, à en comprendre<br />
les causes, à examiner ce qui pourrait se passer dans des circonstances différentes,<br />
pour finalement décider des meilleures solutions à apporter aux problèmes rencontrés. L’analyse<br />
des événements significatifs est un outil essentiel d’amélioration de la sûreté. Elle est formalisée<br />
par un compte rendu transmis à l’autorité de sûreté et largement diffusé au sein du <strong>CEA</strong>.<br />
Au niveau central du <strong>CEA</strong>, les événements significatifs déclarés aux autorités de sûreté font l’objet<br />
d’un suivi en continu ; les événements porteurs d’enseignements particulièrement intéressants<br />
sont alors signalés à tous les centres du <strong>CEA</strong>, par des fiches de retour d’expérience. D’autres<br />
enseignements sont tirés annuellement, après examen des bilans effectués sur l’ensemble des<br />
événements significatifs déclarés par le <strong>CEA</strong>. Tenant compte de ces deux approches, le retour<br />
d’expérience des événements de <strong>2012</strong> a notamment montré la nécessité de caractériser plus<br />
précisément la typologie des événements ayant une origine technique et de maintenir l’effort sur<br />
les mesures permettant de garantir l’intégrité des chaînes de levage des charges lourdes sur<br />
l’ensemble des installations du <strong>CEA</strong>. Par ailleurs, une campagne de vérification des mesures des<br />
effluents gazeux est lancée sur l’ensemble des émissaires des installations nucléaires du <strong>CEA</strong>.<br />
L’échelle INES (International Nuclear Event Scale) est<br />
l’échelle internationale qui classe les événements survenus<br />
sur les installations nucléaires, en fonction de leur gravité.<br />
Elle comporte 8 niveaux (de 0 à 7), le plus haut niveau correspondant<br />
à la gravité de l’accident de Tchernobyl.<br />
Utilisée depuis 1991, par une soixantaine de pays, cette<br />
échelle est destinée à faciliter la perception par les médias<br />
et le public de l’importance des incidents et des accidents<br />
nucléaires.<br />
Elle ne constitue pas un outil d’évaluation et ne peut, en<br />
aucun cas, servir de base à des comparaisons internationales<br />
: en particulier, il n’y a pas de relation univoque entre<br />
le nombre d’incidents sans gravité déclarés et la probabilité<br />
que survienne un accident grave sur une installation.<br />
Les autorités de sûreté sont seules responsables de la décision<br />
finale de classement.<br />
accident grave<br />
accident<br />
conséquences étendues<br />
accident<br />
conséquences locales<br />
incident grave<br />
incident<br />
anomalie<br />
accident majeur-7-<br />
-6-<br />
-5-<br />
-4-<br />
-3-<br />
-2-<br />
-1-<br />
En dessous de l'échelle/niveau 0<br />
Aucune importance<br />
du point de vue de la sûreté<br />
Les événements significatifs, déclarés à l’ASN, à l’exception des événements non nucléaires,<br />
sont accompagnés d’une proposition de classement dans l’échelle INES.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 21
4.<br />
ÉVÉNEMENTS SIGNIFICATIFS EN MATIÈRE<br />
DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE RADIOPROTECTION<br />
4.2. ÉVÉNEMENTS SIGNIFICATIFS DÉCLARÉS A L’ASN<br />
EN <strong>2012</strong><br />
9 événements significatifs ont été déclarés en <strong>2012</strong>.<br />
Niveau INES<br />
Date de<br />
déclaration<br />
Installation<br />
0 10/01/<strong>2012</strong> Centre<br />
0 01/03/<strong>2012</strong> PHENIX<br />
0 16/03/<strong>2012</strong> Centre<br />
0 21/03/<strong>2012</strong> PHENIX<br />
0 19/07/<strong>2012</strong> ATALANTE<br />
0 05/09/<strong>2012</strong> ATALANTE<br />
0 24/10/<strong>2012</strong> PHENIX<br />
0 15/11/<strong>2012</strong> ATALANTE<br />
0 07/12/<strong>2012</strong> PHENIX<br />
Libellé de l’événement<br />
Non-respect des modalités de transport (non-respect<br />
des exigences d’assurance qualité de fabrication des<br />
gorges de joint des emballages CTB).<br />
Inhibition non détectée du report au PCS d’une partie<br />
des alarmes de Détection Automatique Incendie (DAI)<br />
pendant six jours.<br />
Non-respect d’un critère de la réglementation<br />
transport. Le transport a été réalisé en exempté<br />
alors qu’il aurait dû être en classe 7 en raison<br />
du débit de dose mesuré.<br />
Fuite de sodium secondaire au niveau de la<br />
manchette reliant l’échangeur intermédiaire 32 à la<br />
ligne de vidange.<br />
Détection au centre de tri des déchets conventionnels<br />
du Centre, d’un sac de déchets légèrement<br />
contaminés en provenance de l’installation.<br />
Réalisation d’un CEP avec une périodicité différente<br />
de celle indiquée dans les RGE.<br />
Mise en service d’un nouveau filtre THE du dernier<br />
niveau de filtration du système de ventilation du<br />
bâtiment des manutentions, sans test d’efficacité<br />
préalable.<br />
Non-respect de la consigne d’application issue de<br />
la prescription technique III-5 du chapitre 0 des RGE<br />
relative au nettoyage périodique des enceintes de<br />
confinement.<br />
Contamination interne d’un salarié d’une entreprise<br />
sous-traitante.<br />
Les événements significatifs font l’objet d’un avis publié sur le site internet de l’ASN (www.asn.fr).<br />
4.3. EXPLOITATION DU RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />
Le retour d’expérience permet un partage des informations (plans d’action, bonnes pratiques…)<br />
sur les incidents survenus sur le Centre ou ailleurs, entre les responsables de la sûreté et notamment<br />
les chefs d’installation du Centre.<br />
Un responsable REX est désigné sur le Centre pour animer cette activité et assurer le suivi des<br />
plans d’action en découlant. Il organise à cet effet une réunion annuelle d’échanges sur le REX<br />
des incidents au niveau du Centre et participe aux réunions organisées au niveau national par le<br />
pôle maîtrise des risques du <strong>CEA</strong>.<br />
La réunion au niveau du Centre est présidée par le Directeur Adjoint ; sont conviés les chefs<br />
d’installations (<strong>CEA</strong> et AREVA), les représentants des unités spécialisées en sûreté-sécurité<br />
(DUSP), les représentants de la CSNSQ et, suivant l’ordre du jour, des représentants de DPSN.<br />
22 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
Au titre du partage d’expérience, diverses actions ont été engagées en <strong>2012</strong> sur les thèmes<br />
suivants :<br />
- Prise en compte du retour d’expérience d’un événement survenu en septembre<br />
2011 dans une INB, relatif à un bouchage partiel des buses d’un système fixe d’extinction<br />
incendie par génération de mousse bas foisonnement ou pulvérisation d’eau seule,<br />
après utilisation.<br />
- Prise en compte des dysfonctionnements provoqués sur le Centre de <strong>Marcoule</strong> par<br />
la vague de froid des semaines 6 et 7 de l’année <strong>2012</strong>.<br />
- Prise en compte du retour d’expérience de l’événement relatif au dépassement<br />
du nombre de A2 autorisé lors du transport interne d’une poubelle de déchets sur<br />
le Centre de <strong>Marcoule</strong>, le 03/11/2011.<br />
- Suite de la prise en compte du retour d’expérience de l’événement tritium de Saint<br />
Maur du 03/11/2010 « Utilisation d’un équipement contaminé en tritium provenant d’un<br />
centre <strong>CEA</strong>, dans des locaux non nucléaires d’un prestataire » :<br />
• La première étape consistant à réaliser l’inventaire des outillages, des matériels<br />
et des équipements présents dans les zones à déchets conventionnels<br />
(réglementées ou non au sens de la radioprotection) susceptibles d’avoir été<br />
en contact avec la radioactivité, a débuté au cours de l’année <strong>2012</strong>.<br />
- Prise en compte du retour d’expérience de l’événement significatif du 22 mars 2010<br />
déclaré par le <strong>CEA</strong> Grenoble, concernant l’inhibition involontaire d’une détection automatique<br />
d’incendie (DAI). Les investigations ont porté sur :<br />
• l’ergonomie de chaque centrale de détection,<br />
• l’évaluation de la possibilité d’inhibition par inadvertance,<br />
• l’identification des centrales de détection dotées d’un poste de contrôle déporté,<br />
• les processus d’inhibition et de remise en service des DAI,<br />
• la qualité des dispositions permettant de s’assurer de la bonne réalisation des<br />
inhibitions.<br />
- Prise en compte du retour d’expérience de l’événement concernant la chute du palan<br />
PEGASE (déclaré par le <strong>CEA</strong> Cadarache) avec la réalisation en <strong>2012</strong> de l’inventaire des<br />
ponts équipé de limiteur de charge. Les investigations, dont les résultats sont attendus fin<br />
d’année 2013, portent sur :<br />
• la vérification de l’existence des dispositions permettant de limiter les risques<br />
de chute des éléments mobiles,<br />
• la vérification que sont clairement identifiés les contrôles devant être effectuées<br />
au titre des CEP et de la réglementation ainsi que les conditions de leur<br />
réalisation,<br />
• la liste des dispositions relatives à la maintenance préventive et curative,<br />
• l’identification des améliorations de nature à limiter ou éviter les conséquences<br />
d’une chute de l’appareil ou d’un de ses composants,<br />
• l’analyse des risques liés à une telle chute lors de la mise à jour des rapports<br />
de sûreté.<br />
- Prise en compte du retour d’expérience de l’événement de La Hague relatif<br />
aux risques d’agression interne d’une installation due à des mouvements non maîtrisés<br />
de moyens de transport.<br />
- Elaboration d’un plan d’actions suite à la contamination interne d’un salarié d’une<br />
entreprise sous-traitante, déclarée le 7/12/<strong>2012</strong>.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 23
5.<br />
RÉSULTATS DES MESURES<br />
DES REJETS DES INSTALLATIONS<br />
ET IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT<br />
5.1. REJETS GAZEUX<br />
La surveillance des effluents radioactifs gazeux est assurée au niveau des émissaires de rejets<br />
des installations (cheminées), en aval des systèmes d’épuration et de filtration. Les aérosols<br />
alpha et bêta et les gaz radioactifs font l’objet d’un contrôle continu. De plus, les rejets des aérosols,<br />
des halogènes et du tritium sont évalués à partir de mesures différées en laboratoire sur les<br />
prélèvements continus sur des dispositifs d’épuration ou de filtration (cartouches de charbon actif<br />
pour les halogènes, filtres papier pour les aérosols et barboteurs pour le piégeage du tritium).<br />
Cinq catégories de radionucléides sont réglementairement surveillées dans les rejets gazeux :<br />
- les aérosols émetteurs β-γ,<br />
- les aérosols émetteurs α,<br />
- le tritium,<br />
- les halogènes (iode),<br />
- les gaz autres que le tritium.<br />
Le tableau suivant en présente les activités cumulées mesurées en <strong>2012</strong> pour les deux INB du<br />
centre <strong>CEA</strong> de <strong>Marcoule</strong>. L’unité de mesure est le Becquerel et plus couramment ses multiples :<br />
méga becquerel (MBq = 1 million de Bq), giga becquerel (GBq = 1 milliard de Bq) ou téra becquerel<br />
(TBq = mille milliards de Bq).<br />
Aérosols β-γ<br />
(MBq)<br />
Aérosols α<br />
(MBq)<br />
Tritium<br />
(GBq)<br />
Halogènes<br />
(MBq)<br />
Gaz hors<br />
tritium (TBq)<br />
Activité<br />
des rejets<br />
ATALANTE<br />
Limites<br />
annuelles<br />
autorisées pour<br />
ATALANTE<br />
Activité<br />
des rejets<br />
PHENIX<br />
Limites<br />
annuelles<br />
autorisées<br />
pour Phénix<br />
Total des<br />
activités des<br />
rejets des INB<br />
<strong>CEA</strong> - <strong>Marcoule</strong><br />
0,25 3,7.10 3 1,1 40.10 3 * 1,35<br />
0,21 37 Sans Objet Sans Objet 0,21<br />
24 370 5,7 400. 10 3 ** 29,7<br />
9,4 10 4 5,1 40.10 3 * 14,5<br />
33 370 10,3 400 ** 43,3<br />
* la valeur de 40.10 3 MBq est la valeur limite annuelle autorisée pour les aérosols β-γ + les halogènes.<br />
** la valeur de 400 TBq est la valeur limite annuelle autorisée pour le tritium + les autres gaz.<br />
Les principaux gaz radioactifs émis sont le xénon 133 provenant majoritairement du réacteur<br />
Phénix, et le krypton 85 provenant d’ATALANTE.<br />
Parmi les halogènes, on note de façon prépondérante la présence des isotopes 129, 131 et 133<br />
de l’iode.<br />
24 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
1,5<br />
0,6<br />
2,5 2,5<br />
0,8<br />
0,8<br />
2,0 2,0<br />
0,6<br />
0,6<br />
1,5 1,5<br />
0,4<br />
0,4<br />
1,0 1,0<br />
0,2<br />
0,2<br />
0,5 0,5<br />
0,0 0,0<br />
0,0 0,0<br />
150<br />
150 150<br />
120<br />
120 120<br />
90<br />
90 90<br />
60<br />
60 60<br />
30<br />
30 30<br />
0<br />
0<br />
Les activités rejetées sont très en deçà des limites fixées par les autorisations (< 9% pour le<br />
0,5<br />
pourcentage le plus élevé représenté par le rejet tritium d’ATALANTE).<br />
0,0<br />
Les histogrammes suivants présentent l’évolution, par catégorie, des rejets des deux INB au<br />
cours de ces cinq dernières années.<br />
1,0<br />
1,0<br />
Aérosols βγ (MBq) Aérosols α (MBq) Tritium (GBq)<br />
2,09<br />
0,73<br />
0,6 0,6<br />
90<br />
90<br />
1,35<br />
0,4 0,4<br />
60<br />
0,86<br />
0,37 0,38<br />
53,5<br />
0,74 0,71<br />
0,2 0,2<br />
0,26<br />
30<br />
47,9<br />
0,21<br />
2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong><br />
28,8 29,7<br />
2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong><br />
0,0 0,0<br />
0<br />
2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong><br />
Année 2008 2009 2010 2011<br />
<strong>2012</strong><br />
Année 2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong> Année<br />
Halogènes (MBq)<br />
145<br />
On observe par rapport aux années précédentes :<br />
- une faible augmentation des rejets d’aérosols β-γ due à l’installation Phenix, ainsi<br />
qu’une faible augmentation des rejets d’halogènes répartie sur les deux installations.<br />
- une confirmation de la baisse des rejets tritium et aérosols α constatés en 2011.<br />
5.2. REJETS LIQUIDES<br />
Les effluents liquides non radioactifs sont rejetés dans l’environnement via un réseau d’égouts<br />
banals. Ces effluents font l’objet de contrôles pour vérifier que leurs caractéristiques sont compatibles<br />
avec les autorisations de rejet en vigueur.<br />
En <strong>2012</strong>, ATALANTE a transféré la totalité de ses effluents Très Haute Activité, soit 2,3 m 3 vers<br />
l’AVM.<br />
Les autres effluents liquides radioactifs des deux INB ou susceptibles de l’être, sont transférés<br />
à la STEL de l’INBS de <strong>Marcoule</strong> pour y être épurés et rejetés au Rhône via une canalisation<br />
dédiée. Tous les rejets radioactifs sont comptabilisés notamment pour s’assurer du respect des<br />
autorisations accordées pour l’INBS.<br />
La STEL traitant de façon concomitante l’ensemble des effluents radioactifs du site de <strong>Marcoule</strong>,<br />
à l’exception des effluents de CENTRACO (INB et INBS du <strong>CEA</strong>, MELOX et CIS Bio), il n’est<br />
pas possible d’individualiser précisément dans l’activité des rejets après traitement, celle des<br />
effluents liquides provenant des INB ATALANTE et PHENIX.<br />
Les activités des rejets présentés pour <strong>2012</strong> dans le tableau suivant sont donc celles de la totalité<br />
des effluents radioactifs des installations de <strong>Marcoule</strong> citées ci-dessus.<br />
Cinq catégories principales de radionucléides sont réglementairement surveillées dans les rejets<br />
liquides :<br />
- les émetteurs α (mesure totale),<br />
- les radioéléments β-γ autres que le tritium, le 137 Cs et le 90 Sr (mesure globale),<br />
- Le Césium 137 ( 137 Cs),<br />
- Le Strontium 90 ( 90 Sr),<br />
- le tritium.<br />
1,0 1,0<br />
0,8 0,8<br />
50<br />
150 150<br />
40<br />
120 120<br />
30<br />
90 90<br />
20<br />
60 60<br />
10<br />
Gaz autres que tritium (TBq)<br />
28,3<br />
24,1<br />
33,3<br />
30 30<br />
10 10<br />
12,2 12,9 9,6 14,5<br />
0<br />
2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong> Année<br />
2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong> Année<br />
0<br />
0<br />
2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong><br />
2008 2009 2010 2011<br />
<strong>2012</strong><br />
2008 2009 2010 2011<br />
<strong>2012</strong><br />
47,3<br />
43,3<br />
1,0<br />
150<br />
120<br />
50 50<br />
40 40<br />
30 30<br />
20 20<br />
0,0<br />
2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong><br />
200<br />
150<br />
120<br />
90<br />
60<br />
30<br />
0,4<br />
0,2<br />
0<br />
2008<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 25
5.<br />
RÉSULTATS DES MESURES<br />
DES REJETS DES INSTALLATIONS<br />
ET IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT<br />
2,5<br />
2,5 2,0<br />
2,0 1,5<br />
1,5 1,0<br />
1,0 0,5<br />
0,5 0,0<br />
0,0<br />
Émetteurs<br />
alpha<br />
(GBq)<br />
Radioéléments bêtagamma<br />
hors tritium,<br />
90<br />
Sr et 137 Cs<br />
(TBq)<br />
90<br />
Sr<br />
(TBq)<br />
137<br />
Cs<br />
(TBq)<br />
Tritium<br />
(TBq)<br />
Activité rejetée 1,3 0,061 0,025 0,023 10,2<br />
Limite<br />
annuelle<br />
autorisée*<br />
150 150 6 6 2500<br />
*Le nouvel arrêté de rejet INBS étant paru le 16 avril <strong>2012</strong>, l’arrêté de référence pendant toute l’année <strong>2012</strong><br />
2,0<br />
a été l’arrêté du 18 janvier 2008.<br />
Les activités rejetées sont très en deçà des limites fixées par les autorisations 1,0<br />
(< 1% pour toutes<br />
les catégories).<br />
Les histogrammes ci-dessous présentent l’évolution, par catégorie, des rejets de la STEL depuis<br />
0,0<br />
ces cinq dernières années.<br />
2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong><br />
0,12 Radioéléments βγ autres que<br />
2,5<br />
0,12<br />
tritium, 90 Sr et 137 137<br />
Émetteurs α (GBq)<br />
Cs (TBq)<br />
Cs (TBq)<br />
0,10<br />
2,5<br />
0,12 0,12 0,10<br />
0,05<br />
0,08<br />
2,0<br />
0,08<br />
0,07<br />
2,0<br />
0,10 0,10 0,08 0,111<br />
0,04<br />
1,5<br />
2,01<br />
0,041 0,041<br />
0,06<br />
0,06<br />
0,08 0,08 0,06 0,088<br />
1,5<br />
0,03<br />
0,037<br />
0,05<br />
1,0<br />
1,49<br />
0,04<br />
0,06 0,06<br />
0,04<br />
1,30<br />
0,04<br />
0,065<br />
0,070<br />
0,061 0,023<br />
1,0 1,11<br />
0,02<br />
0,5<br />
0,02<br />
0,03<br />
0,04 0,04 0,02<br />
0,020<br />
0,76<br />
0,02<br />
0,5<br />
0,02<br />
0,00 0,02<br />
0,01<br />
0,0<br />
0,00<br />
2008 0,01<br />
2008<br />
2009<br />
2009<br />
2010<br />
2010<br />
2011 <strong>2012</strong><br />
2011 <strong>2012</strong><br />
2008<br />
2008<br />
2009<br />
2009<br />
2010<br />
2010<br />
2011 <strong>2012</strong><br />
2011 <strong>2012</strong><br />
0,0<br />
0,00 0,00<br />
0,00<br />
0,00<br />
2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 <strong>2012</strong> <strong>2012</strong> Année 2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 <strong>2012</strong> <strong>2012</strong> Année 2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong> Année<br />
2<br />
2,5<br />
1,5<br />
0,5<br />
0,12<br />
0,10<br />
0,08<br />
0,06<br />
0,04<br />
0,02<br />
0,00<br />
90<br />
Sr (TBq)<br />
0,05 0,05<br />
0,08 0,08<br />
100 100<br />
0,07<br />
0,05<br />
0,08 0,07<br />
0,05 0,04<br />
0,08<br />
0,04<br />
100 100<br />
0,06<br />
80<br />
0,07 0,06 0,064<br />
80<br />
0,07<br />
80,4<br />
0,04 0,04<br />
0,03<br />
0,05<br />
0,06<br />
80<br />
0,03<br />
0,05<br />
0,06<br />
80 60 60<br />
0,04<br />
0,03<br />
0,05 0,04<br />
0,046<br />
0,03<br />
0,05<br />
0,02<br />
60<br />
0,02<br />
60<br />
0,03<br />
0,04 0,03<br />
0,034 0,036 40 40<br />
0,04<br />
41<br />
0,02 0,02<br />
0,02<br />
0,03 0,03 0,02<br />
0,025<br />
40<br />
0,01 0,01<br />
40 20 20 24<br />
21,6<br />
0,01<br />
0,02 0,02 0,01<br />
0,01 0,01<br />
20 20<br />
10,2<br />
0,00 0,00<br />
0,00<br />
0,01 0,01 0,00<br />
0 0<br />
2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 <strong>2012</strong> 2011 <strong>2012</strong><br />
2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 <strong>2012</strong> 2011 <strong>2012</strong> Année<br />
2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 <strong>2012</strong> 2011 <strong>2012</strong> Année<br />
0,00 0,00<br />
0,00 0,00<br />
0 0<br />
2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 <strong>2012</strong> <strong>2012</strong><br />
2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 <strong>2012</strong> <strong>2012</strong><br />
2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 <strong>2012</strong> <strong>2012</strong><br />
En <strong>2012</strong>, ATALANTE a transféré vers la STEL10 m 3 d’effluents radioactifs de moyenne activité<br />
spéciaux (effluents de décontamination du CAS 305) et 299 m 3 d’effluents industriels inactifs qui<br />
étaient rejetés, jusqu’en juillet <strong>2012</strong>, dans le réseau des effluents banals.<br />
PHENIX a transféré 37 m 3 d’effluents de faible activité, 35 m 3 d’effluents de moyenne activité et<br />
14 m 3 d’effluents de moyenne activité spéciaux.<br />
Le volume total transféré par ces deux installations représente moins de 5% du volume total des<br />
effluents réceptionnés à la STEL en <strong>2012</strong>.<br />
L’activité de ces effluents est présentée dans le tableau ci-après.<br />
Tritium (TBq)<br />
Émetteurs α<br />
Émetteurs βγ<br />
hors tritium<br />
Tritium<br />
309 MBq 6,50 GBq 4,13 GBq<br />
26 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
En ce qui concerne les substances chimiques, on distingue les substances présentes dans les effluents<br />
rejetés dans le Rhône par la STEL, et celles rejetées directement dans le Rhône et son contre-canal via<br />
les réseaux d’égouts banals.<br />
Les substances présentes dans les rejets de la STEL doivent être conformes aux limites fixées par l’arrêté<br />
de rejet du 18 janvier 2008.<br />
Les valeurs de ces substances mesurées au cours de l’année <strong>2012</strong> sont les suivantes :<br />
Éléments<br />
dosés<br />
Résidu sec<br />
Quantité<br />
annuelle<br />
rejetée (kg)<br />
1,05E+5<br />
Autorisations<br />
actuelles<br />
(kg)<br />
% de<br />
l’autorisation<br />
annuelle<br />
Concentration volumique<br />
moyenne mensuelle ajoutée<br />
après dilution dans le Rhône (µg/l)<br />
Autorisations<br />
actuelles<br />
(µg/l)<br />
Na 2,89E+4 500 000 5,78 6,97E-1 1 700<br />
Mg 6,36E+1 13 000 0,49 1,64E-3 43<br />
Ca 5,47E+2 7 200 7,59 1,35E-2 24<br />
K 2,84E+2 6 200 4,59 7,56E-3 21<br />
Ba 1,30E+1 160 8,13 2,81E-4 0,5<br />
Ag < 2,16E-1 * * < 4,97E-6 *<br />
Al 2,47E+0 380 0,65 6,01E-5 1<br />
Cu 2,19E+0 60 3,64 5,81E-5 < 0,5<br />
Fe 4,17E+0 450 0,93 1,01E-4 2<br />
Cr < 1,83E-1 130 0,14 < 4,42E-6 < 0,5<br />
Ni < 2,42E+0 100 2,42 < 6,45E-5 < 0,5<br />
Mn < 1,13E+0 80 1,42 < 2,73E-5 < 0,5<br />
Co < 3,67E-1 260 0,14 < 8,84E-6 1<br />
Cd 1,23E-1 260 0,05 3,02E-6 1<br />
Zr < 1,83E-1 50 0,37 < 4,42E-6 < 0,5<br />
Zn < 1,39E+0 260 0,54 < 3,40E-5 1<br />
Pb < 5,57E-1 400 0,14 < 1,36E-5 1<br />
Hg < 9,17E-2 90 0,10 < 2,21E-6 < 0,5<br />
Sb < 3,67E-1 300 0,12 < 8,84E-6 1<br />
Se < 3,67E-1 * * < 8,84E-6 *<br />
As < 3,55E-1 * * < 8,36E-6 *<br />
Ce < 9,17E-1 * * < 2,21E-5 *<br />
NO2 - 3,54E+2 7 500 4,71 9,28E-3 24<br />
NO3 - 6,82E+4 1 500 000 4,54 1,63E+0 5 000<br />
SO4 -- 2,68E+3 74 000 3,62 7,67E-2 250<br />
P2O5 5,75E+1 5 000 1,15 1,41E-3 500<br />
CI - 3,45E+2 2 800 12,31 8,94E-3 9<br />
F - < 3,67E+1 480 7,65 < 8,84E-4 2<br />
NH4 + < 3,11E+1 1 900 1,63 < 7,51E-4 6<br />
N2H4 < 1,83E+0 10 18,35 < 4,42E-5 < 0,1<br />
CN - < 1,93E+0 90 2,15 < 4,70E-5 < 0,5<br />
TBP < 1,83E+1 2 700 0,68 < 4,42E-4 9<br />
* Pas de limite fixée.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 27
5.<br />
RÉSULTATS DES MESURES<br />
DES REJETS DES INSTALLATIONS<br />
ET IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT<br />
Les valeurs mesurées sont toutes très en deçà des limites autorisées en dehors de quelques valeurs<br />
qui restent toutefois, à l’exception de l’hydrazine (N 2<br />
H 4<br />
), en dessous de 10% de ces limites.<br />
Les valeurs en chlore et en fluor sont en forte baisse (respectivement d’un facteur 3 et 2 environ)<br />
depuis l’arrêt en août 2011 de l’envoi des effluents de l’INB Centraco vers la STEL de <strong>Marcoule</strong>.<br />
La concentration en hydrazine est très souvent inférieure à la limite de détection des appareils<br />
de mesure (< 0,1 mg/l). Réglementairement, on comptabilise les rejets à une concentration prise<br />
égale à cette limite. Étant donné le volume élevé des effluents susceptibles de contenir ce produit,<br />
la quantité annuelle déclarée atteint ainsi 18,35 % de la quantité autorisée pour cette substance.<br />
Les substances chimiques rejetées via les réseaux d’égouts banals directement dans le Rhône<br />
et son contre-canal doivent satisfaire aux prescriptions complémentaires prises au titre de l’arrêté<br />
préfectoral 94/1422 du 14 juin 1994.<br />
Ces prescriptions imposent en particulier :<br />
- des interdictions de rejet dans l’environnement de certains effluents pouvant impacter<br />
la faune,<br />
- des dispositions particulières concernant la température et le pH,<br />
- des concentrations maximales et des flux journaliers de substances chimiques pour<br />
les effluents du réseau d’assainissement aboutissant au contre-canal du Rhône où ces<br />
substances sont rejetées.<br />
Les valeurs moyennes mesurées pour l’année <strong>2012</strong> dans le contre-canal du Rhône sont les suivantes<br />
:<br />
Paramètre mesuré Mesure <strong>2012</strong><br />
Autorisations actuelles<br />
(arrêté préfectoral de 1994)<br />
MES (mg.l -1 ) 13,1 10<br />
DBO 5 (mg.l -1 ) 9,2 15<br />
DCO (mg.l -1 ) 11,7 40<br />
Anions<br />
Nitrates (NO 3<br />
) (mg.l -1 ) 4,9 *<br />
Nitrites (NO 2<br />
) (mg.l -1 ) 0,004<br />
Phosphore total (P) (mg.l -1 ) < 0,10 *<br />
Cations alcalins<br />
et alcalino‐terreux<br />
Ammonium (NH 4<br />
) (mg.l -1 ) < 0,60 *<br />
Paramètre microbiologique<br />
Coliformes fécaux (/100 ml) 460 *<br />
* Pas de limite fixée.<br />
L’ensemble des valeurs respectent les prescriptions de l’arrêté préfectoral de 1994, à l’exception<br />
des matières en suspension (MES), légèrement supérieure à la limite autorisée. Pour la majorité<br />
des prélèvements hebdomadaires analysés, le taux de matières en suspension est en deçà des<br />
limites fixées par l’arrêté préfectoral. Cependant, on observe des dépassements occasionnels<br />
dus aux apports d’eaux du Rhône qui alimentent le contre-canal, et qui sont elles-mêmes chargées<br />
en matières en suspension, notamment en période de crue.<br />
28 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
5.3. IMPACT DES REJETS SUR L’ENVIRONNEMENT<br />
5.3.1. GÉNÉRALITÉS<br />
Les substances chimiques ou radioactives contenues dans les effluents gazeux, rejetées par<br />
le site, sont transférés à l’environnement par les vents et la diffusion dans l’atmosphère. Une partie<br />
de ces substances se dépose au sol ou sur la végétation, ce dépôt décroissant sensiblement<br />
à mesure que l’on s’éloigne du site.<br />
Les rejets d’effluents liquides conduisent à la présence de substances chimiques ou radioactives<br />
dans l’eau du Rhône en aval du site. Leur concentration diminue également à mesure que l’on<br />
s’en éloigne. Ces substances sont plus ou moins absorbées par la faune et la flore aquatiques.<br />
L’impact radiologique sur les populations résulte de leur exposition aux produits radioactifs<br />
contenus dans l’air, à la fois en exposition externe et interne, au travers de l’air qu’elles inhalent<br />
en respirant. Il résulte également des produits qu’elles ingèrent du fait de leur consommation<br />
alimentaire.<br />
L’évaluation de l’impact radiologique est effectuée sur un « groupe de référence » constitué de<br />
personnes résidant à proximité du site, en l’occurrence dans le village de Codolet situé à 2 km<br />
au sud et se nourrissant des produits du cru.<br />
À cet effet, une enquête alimentaire a été conduite par l’IRSN en juillet 2010. Elle a conclu à l’intérêt<br />
de considérer en détail trois classes d’âge de la population :<br />
- Adulte (plus de 17 ans),<br />
- Enfant (7 à 12 ans),<br />
- Enfant (1 à 2 ans).<br />
L’impact radiologique est estimé sur la base d’hypothèses pénalisantes quant-au comportement<br />
alimentaire et au mode de vie des personnes constituant le groupe de référence :<br />
- elles séjournent en permanence dans leur zone de résidence et passent la moitié<br />
du temps à l’extérieur de bâtiments ;<br />
- elles consomment exclusivement des aliments provenant des cultures, de l’élevage<br />
ou de la pêche locale, consommés sans transformation due à une préparation<br />
culinaire ;<br />
- l’arrosage des cultures est effectué avec de l’eau du Rhône prélevée au voisinage<br />
du site de <strong>Marcoule</strong> ;<br />
- il est supposé que l’eau de boisson ne subit aucun traitement de purification, hormis<br />
une simple filtration, et que la radioactivité susceptible d’être présente dans cette<br />
eau est identique à celle du Rhône (par infiltration dans le sol).<br />
5.3.2. ÉVALUATION DE L’IMPACT RADIOLOGIQUE<br />
DÛ AUX REJETS GAZEUX<br />
L’impact maximal dû aux rejets gazeux des INB PHENIX et ATALANTE pour l’année <strong>2012</strong> est<br />
de 0,137 µSv pour l’adulte. Les résultats montrent peu de différence entre l’adulte et les enfants<br />
de 1 à 2 ans et de 7 à 12 ans, avec un impact d’environ 0,138 µSv pour ces deux tranches d’âge.<br />
Cet impact est en légère augmentation par rapport à celui de l’année 2011(0,104 µSv) tout en<br />
ayant des rejets sensiblement équivalents.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 29
5.<br />
RÉSULTATS DES MESURES<br />
DES REJETS DES INSTALLATIONS<br />
ET IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT<br />
Cette augmentation est due essentiellement :<br />
- à la spécificité de la rose des vents pour l’année <strong>2012</strong> dont la fréquence sur le secteur<br />
de 20° a été plus importante que les années précédentes ;<br />
- au positionnement de l’installation Phénix dans ce secteur par rapport au groupe<br />
de référence.<br />
5.3.3. ÉVALUATION DE L’IMPACT RADIOLOGIQUE DÛ AUX REJETS<br />
LIQUIDES<br />
Comme indiqué précédemment, la station de traitements des effluents liquides traitant de façon<br />
concomitante l’ensemble des effluents radioactifs du site de <strong>Marcoule</strong>, il n’est pas possible d’individualiser<br />
précisément l’impact des rejets des effluents liquides provenant des INB ATALANTE<br />
et PHENIX.<br />
Les calculs d’impact des rejets présentés ci-après sont donc ceux de la totalité des effluents<br />
liquides radioactifs du site de <strong>Marcoule</strong> ( à l’exception des effluents de Centraco), la part des INB<br />
ATALANTE et PHENIX dans ces rejets étant elle-même très faible.<br />
L’impact maximal dû aux rejets liquides pour l’ensemble du site de <strong>Marcoule</strong> pour l’année <strong>2012</strong><br />
est de 0,025 µSv pour l’adulte. L’impact sur les autres classes d’âge est encore plus faible, respectivement<br />
0,014 µSv et 0,020 µSv pour les enfants de 1 à 2 ans et 7 à 12 ans.<br />
Les principales contributions pour l’alimentation proviennent des poissons pêchés dans le<br />
Rhône (64,5% de la dose totale), des végétaux (22%), des animaux terrestres (10%) et de l’eau<br />
de boisson (3,3%), également considérée provenir du Rhône. Les radioéléments qui contribuent<br />
en majorité à cet impact sont le césium 137 (62,5%), le strontium 90 (20,5%), le cobalt (8,8%) et<br />
le tritium (eau tritiée et tritium organiquement lié : 2,6%).<br />
5.3.4. BILAN DE L’IMPACT RADIOLOGIQUE LIQUIDE ET GAZEUX<br />
L’impact total des rejets radiologiques des INB PHENIX et ATALANTE pour l’année <strong>2012</strong>, évalué<br />
pour la population du groupe de référence de Codolet est au plus de 0,000162 mSv. Cette valeur<br />
est environ 15000 fois inférieure à la dose totale due à la radioactivité naturelle (2,4 mSv/an<br />
en moyenne en France).<br />
Cet impact respecte très largement les limites fixées par le code de la santé publique pour les<br />
activités nucléaires qui ne doivent pas ajouter de dose annuelle supérieure à 1 mSv aux personnes<br />
du public.<br />
L’impact radiologique annuel en <strong>2012</strong> peut donc être considéré comme négligeable.<br />
5.3.5. BILAN DE L’IMPACT CHIMIQUE DES REJETS GAZEUX ET<br />
LIQUIDES<br />
Vis-à-vis des critères d’évaluation de l’état écologique des milieux de surface définis par l’arrêté<br />
ministériel du 25 janvier 2010, les concentrations moyennes mesurées dans le contre-canal en<br />
aval des rejets du Centre correspondent à une classe de qualité variant entre moyen et très bon<br />
suivant le paramètre étudié.<br />
Par ailleurs, la qualité biologique du contre-canal traduite par l’Indice Biologique Global Normalisé<br />
mesuré en amont et en aval des rejets peut être qualifiée de bonne (IBGN n’est pas actuellement<br />
défini dans l’arrêté ministériel du 25 janvier 2010).<br />
30 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
Les valeurs de l’IBGN obtenues dans le contre-canal ces trois dernières années sont présentées<br />
ci-après :<br />
Dans le contre-canal, la qualité biologique de<br />
la station amont est moins bonne que lors<br />
des précédents suivis. La variété des organismes<br />
vivants diminue en <strong>2012</strong>, indiquant<br />
une dégradation de la qualité des habitats.<br />
Le groupe indicateur d’organismes vivants<br />
est stable depuis 2010 mais la disparition<br />
d’un groupe plus sensible à la pollution<br />
en 2010, peut témoigner d’une dégradation<br />
de la qualité des eaux du contre-canal<br />
au niveau de cette station.<br />
Dans la station aval du contre-canal, la<br />
qualité biologique s’est améliorée sensiblement<br />
en 2011 et reste stable en <strong>2012</strong> avec<br />
le maintien d’une bonne qualité biologique.<br />
L’augmentation de la diversité faunistique et<br />
du groupe indicateur d’organismes vivants<br />
en 2011 est confirmée par les résultats de<br />
<strong>2012</strong>.<br />
IBGN<br />
15<br />
2009 2010 2011<br />
12<br />
13<br />
0<br />
12 12<br />
(qualité<br />
La valeur de l’Indice Biologique Global Adapté (IBGA) obtenue 2009 dans "moyenne") le 2010 Rhône depuis 20112010 est <strong>2012</strong><br />
11<br />
présentée ci-après :<br />
9IBGA<br />
Dans le Rhône, la qualité biologique de la<br />
15<br />
8<br />
station amont est « moyenne » et stable depuis<br />
(qualité<br />
le premier suivi réalisé en 2011. En <strong>2012</strong>, 6 Station<br />
"médiocre")<br />
en amont non mesurée<br />
14<br />
la diminution de la variété des organismes 12<br />
13<br />
12<br />
vivants est en partie compensée par l’augmentation<br />
(qualité<br />
12<br />
du niveau du groupe indicateur<br />
traduisant simultanément une dégradation<br />
3<br />
9<br />
"moyenne")<br />
11 11<br />
de la qualité de l’habitat et une amélioration<br />
0 8<br />
de la qualité des eaux.<br />
2009 (qualité<br />
6 "médiocre")<br />
La qualité de la station aval s’améliore depuis<br />
2009, passant de « médiocre » en 2009<br />
2010 2011 <strong>2012</strong><br />
à « bonne » en <strong>2012</strong>. La variété faunistique et<br />
le groupe indicateur augmentent traduisant<br />
3<br />
respectivement une amélioration de la capacité<br />
d’accueil des habitats et de la qualité 0<br />
des eaux.<br />
2009 2010 2011 <strong>2012</strong><br />
12<br />
9<br />
15<br />
6<br />
12<br />
3<br />
9<br />
0<br />
6<br />
15<br />
3<br />
14<br />
14<br />
11<br />
11<br />
13 13 13<br />
12<br />
10<br />
IBGN Station amont<br />
IBGN Station aval<br />
10<br />
Station en amont non mesurée<br />
13 13 13<br />
12<br />
11<br />
11<br />
<strong>2012</strong><br />
13<br />
13<br />
14<br />
Année<br />
Année<br />
IBGA Station amont<br />
IBGA Station aval<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 31
5.<br />
RÉSULTATS DES MESURES<br />
DES REJETS DES INSTALLATIONS<br />
ET IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT<br />
5.4. SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE<br />
La surveillance de l’environnement du site de <strong>Marcoule</strong> fait l’objet d’un programme, conforme<br />
aux prescriptions fixées par les arrêtés de rejets et approuvé par l’ASN et le DSND pour l’INBS.<br />
Le suivi de la qualité de l’air est assuré d’une part au plus près des points d’émissions (émissaires<br />
de rejet), et d’autre part au travers d’une surveillance atmosphérique réalisée à partir de mesures<br />
effectuées en continu dans quatre stations fixes réparties autour du Centre (Caderousse,<br />
Codolet, Bagnols sur Cèze et Saint Etienne des Sorts).<br />
Ces informations, centralisées directement sur le Centre <strong>CEA</strong> de <strong>Marcoule</strong>, permettent de déceler<br />
toute anomalie de fonctionnement d’une installation (réseau d’alerte). Elles sont complétées<br />
par des mesures différées en laboratoire pour les besoins de la surveillance de l’environnement.<br />
Le Centre est doté d’une station météorologique fournissant en permanence les paramètres<br />
nécessaires à cette surveillance.<br />
Le réseau hydrographique fait l’objet d’une surveillance radiologique portant sur :<br />
- le réseau des eaux souterraines de la nappe phréatique de la plaine de Codolet et en<br />
amont du site ;<br />
- les eaux de surface (Rhône et contre-canal).<br />
En 2011 une étude a été réalisée afin d’améliorer les connaissances des sens d’écoulement de<br />
la nappe phréatique à l’intérieur et à l’extérieur du site de <strong>Marcoule</strong>.<br />
Cette étude a permis de mettre en place au cours de l’année <strong>2012</strong>, un nouveau programme de<br />
surveillance radiologique et chimique de la nappe prenant en compte les dernières connaissances<br />
des écoulements identifiés.<br />
Station de prélèvement atmosphérique -<br />
environnement (air, pluie)<br />
Nappe phréatique<br />
Eau des communes<br />
Lait<br />
Plus de 13 000 échantillons par an sont<br />
prélevés à diverses fréquences (quotidienne,<br />
hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle<br />
ou semestrielle), dans l’air, l’eau, les<br />
sédiments, les sols, les végétaux, le lait,<br />
les aliments..., pour suivre et déterminer<br />
l’impact des rejets sur l’environnement du<br />
<strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong>.<br />
Dans ce cadre, le Laboratoire de Mesures<br />
et Analyses Radiologique (LMAR) et le laboratoire<br />
de Contrôle de l’Environnement<br />
et Études d’Impact (LCEI) du Centre sont<br />
agréés par l’Autorité de sûreté pour effectuer<br />
ces mesures.<br />
Points de surveillance de l’environnement.<br />
32 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
5.5. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL<br />
La certification ISO14001 du Centre obtenue en 2006 et confirmée chaque année dans le cadre<br />
du système de management intégré (ISO 9001, ISO14001 et OHSAS18001) atteste de l’aptitude<br />
du Centre à améliorer ses performances environnementales pour l’ensemble de ses activités, de<br />
sa volonté de prévenir les pollutions et d’être dans une démarche active vis-à-vis d’une réglementation<br />
lourde.<br />
La politique du Centre fixe 3 objectifs principaux :<br />
- préserver les ressources naturelles ;<br />
- limiter les émissions de gaz à effet de serre ;<br />
- optimiser la gestion des rejets et déchets.<br />
Dans ce cadre :<br />
- la Station d’épuration (STEP) a traité 87428 m 3 d’eaux usées/eaux vannes avec des<br />
performances d’épuration proches de 90% selon les paramètres ;<br />
- la consommation de fioul lourd a fortement diminué en <strong>2012</strong> à la suite de l’arrêt<br />
définitif d’une chaudière ne fonctionnant qu’au fioul lourd (-73%), avec en parallèle, la<br />
montée en puissance de la chaufferie sud fonctionnant au fioul domestique ;<br />
- la consommation de gaz a été de 71455 MWh PCI ; elle est en légère baisse par rapport<br />
à 2011 (-13%) ;<br />
- le total des combustibles fossiles consommés est resté orienté à la baisse (-8%) ;<br />
- la consommation d’électricité a été stable par rapport à l’année précédente<br />
(109083 MWh).<br />
Le remplacement du fluide frigorigène R22 des systèmes de climatisation et de réfrigération s’est<br />
poursuivi en <strong>2012</strong> afin de respecter les échéances réglementaires de 2014 et 2019. Contrairement<br />
aux années précédentes, le bilan <strong>2012</strong> prend en compte la quantité de fluide frigorigène R22<br />
de l’ensemble des installations du Centre de <strong>Marcoule</strong> ; les années précédentes ce bilan ne<br />
concernait que les installations exploitées historiquement par le <strong>CEA</strong>. La quantité totale de fluide<br />
frigorigène R22 présente sur le Centre s’élevait à 4974 kg en fin d’année <strong>2012</strong>, 500 kg ont été<br />
évacués en cours d’année.<br />
La consommation en eau (potable et industrielle) du Centre en <strong>2012</strong> a été de 3,6 millions de m 3 ;<br />
elle est en baisse de 14% par rapport à l’année 2011. Cette baisse s’explique essentiellement par<br />
l’optimisation du lavage des filtres utilisés pour la production d’eau à partir du Rhône.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 33
6.<br />
DÉCHETS RADIOACTIFS<br />
ENTREPOSÉS SUR LE CENTRE<br />
6.1. MESURES PRISES POUR LIMITER LE VOLUME<br />
DES DÉCHETS RADIOACTIFS ENTREPOSÉS<br />
La stratégie du <strong>CEA</strong> repose sur l’élimination des déchets, le plus rapidement possible après<br />
leur production, par les filières appropriées. Une filière comprend généralement pour le déchet<br />
produit des étapes de traitement notamment pour réduire les volumes ou pour rendre le déchet<br />
recyclable, puis pour le déchet ultime le conditionnement par incorporation du déchet dans un<br />
matériau inerte d’immobilisation (verre, bitume ou ciment) et mise en conteneur pour constituer<br />
un colis. Ensuite ce colis est placé éventuellement en entreposage avant d’être envoyé au stockage<br />
définitif. On parle de filières existantes quand il existe un stockage final, sinon les déchets<br />
sont mis en entreposage en attente d’exutoire, en conditions sûres dans des installations spécifiques.<br />
Il s’agit alors d’une filière à créer partiellement puisqu’elle n’existe que jusqu’à l’étape<br />
entreposage.<br />
Différentes mesures sont prises pour limiter les volumes de déchets radioactifs entreposés.<br />
D’une manière générale, la sectorisation de l’ensemble des zones de production, appelée « zonage<br />
déchets » a été réalisée afin d’identifier les zones de production des déchets nucléaires et<br />
les zones de production des déchets conventionnels.<br />
Le tri à la source et l’inventaire précis des déchets radioactifs permet ensuite de les orienter dès<br />
leur création vers la filière d’élimination adaptée, existante ou à créer. De nouvelles filières sont<br />
progressivement étudiées et mises en place pour minimiser les volumes de déchets entreposés.<br />
Le <strong>CEA</strong> a ainsi mis en place une filière de traitement par décontamination du plomb par fusion,<br />
à des fins de recyclage dans le domaine du nucléaire, dans le respect de la réglementation en<br />
rigueur.<br />
Pour les déchets solides de très faible activité (TFA) ou de faible activité (FA) et moyenne activité<br />
(MA) à vie courte (VC) pour lesquels existent les filières d’évacuation vers un site de stockage<br />
définitif (CIRES et CSA), l’entreposage, en attente d’évacuation, est en général de courte<br />
durée dans les unités de production elles-mêmes ou dans les zones de regroupement dédiées<br />
(CRETFA pour les déchets TFA et atelier CDS pour les déchets FMA-VC). Les déchets FMA-VC<br />
sont traités dans l’atelier de Conditionnement des Déchets Solides (CDS) afin d’être conformes<br />
aux spécifications d’accueil du CSA de l’ANDRA.<br />
Dans quelques cas, les déchets sont entreposés sur une période plus longue, au sein d’installations<br />
d’entreposage spécifiques, de sorte que la décroissance radioactive permette à terme<br />
leur évacuation vers les exutoires existants, dans le respect de leurs spécifications de prise en<br />
charge.<br />
Les déchets solides de moyenne activité (MA) à vie longue (VL) ou de haute activité (HA) sont<br />
conditionnés en conteneur de caractéristiques connues et pris en compte par l’ANDRA dans le<br />
cadre de ses études pour le stockage géologique. Dans l’attente de l’ouverture des centres de<br />
stockage dédiés, les colis produits sont entreposés dans des installations spécifiques du centre<br />
de <strong>Marcoule</strong> ou regroupés avec des déchets de même nature dans d’autres centres <strong>CEA</strong> (entreposage<br />
CEDRA de Cadarache par exemple).<br />
Pour les effluents liquides, les traitements réalisés visent à les épurer de leurs contaminants<br />
radioactifs avant leur rejet dans l’environnement. Les résidus actifs résultants de ces traitements<br />
34 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
ont vocation à être incorporés dans des matériaux (matrices) solides : verre, bitume, ciment…<br />
En ce qui concerne les effluents aqueux, ces opérations sont réalisées, selon leur activité, à l’atelier<br />
de vitrification (AVM), arrêté depuis décembre <strong>2012</strong>, pour les effluents de haute activité ou à<br />
la Station de Traitement des Effluents Liquides (STEL) de l’INBS de <strong>Marcoule</strong>, pour les effluents<br />
de plus faible activité. Les conteneurs de verre produits par l’AVM sont entreposés dans des puits<br />
ventilés de l’installation, en attente de l’ouverture du centre de stockage profond. Les fûts d’enrobés<br />
bitumineux produits par la STEL sont, suivant leur activité, dirigés vers une filière opérationnelle<br />
(CSA) ou entreposés en attente de l’ouverture du centre de stockage profond. À partir de<br />
2015 le procédé de bitumage des boues sera remplacé par un procédé de cimentation.<br />
Les effluents organiques de très faible activité peuvent être traités directement dans des installations<br />
dédiées comme l’usine d’incinération CENTRACO, située sur le site de <strong>Marcoule</strong> et<br />
exploitée par la société SOCODEI.<br />
Pour les effluents organiques plus actifs, un procédé appelé DELOS (Destruction des liquides<br />
OrganiqueS) a été développé par le <strong>CEA</strong>. Ce procédé consiste à :<br />
• épurer l’effluent par lavage et évaporation, permettant ainsi le transfert de la majeure<br />
partie de leurs contaminants radioactifs dans des effluents aqueux dirigés vers la STEL ;<br />
dans la majorité des cas le liquide organique traité peut être incinéré en filière industrielle<br />
(CENTRACO),<br />
• incinérer le liquide organique traité par oxydation hydrothermale (OHT), si la décontamination<br />
atteinte ne permet pas leur traitement par la filière industrielle. Les résidus<br />
minéraux de cette combustion sont incorporés aux effluents aqueux de haute activité et<br />
traités comme tels. Cette unité de minéralisation n’est pas encore en service.<br />
Les autres déchets, dont les filières sont en cours de création, sont entreposés en conditions<br />
sûres dans les INB elles-mêmes ou dans des installations dédiées de l’INBS de <strong>Marcoule</strong>.<br />
6.2. MESURES PRISES POUR LIMITER LES<br />
EFFETS SUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT<br />
EN PARTICULIER LE SOL ET LES EAUX<br />
Ces mesures ont pour objectif de protéger les travailleurs, la population et l’environnement en<br />
limitant en toutes circonstances la dispersion des substances radioactives contenues dans<br />
les colis de déchets radioactifs.<br />
Pour atteindre cet objectif, les installations d’entreposage de déchets radioactifs sont conçues<br />
et exploitées conformément au concept de défense en profondeur qui conduit à assurer le fonctionnement<br />
normal en prévenant les défaillances, à envisager des défaillances possibles, à les<br />
détecter afin d‘intervenir au plus tôt et à supposer des scénarii accidentels afin de pouvoir en<br />
limiter les effets.<br />
Les déchets radioactifs de faible et moyenne activité produits sont conditionnés dans des conteneurs<br />
entreposés à l’intérieur de bâtiments.<br />
Les déchets de très faible activité du Centre sont soit évacués directement vers le CIRES de<br />
l’ANDRA soit regroupés avant évacuation dans un bâtiment prévu à cet effet, appelé CRETFA.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 35
6.<br />
DÉCHETS RADIOACTIFS<br />
ENTREPOSÉS SUR LE SITE<br />
6.3. NATURE ET QUANTITÉS DE DÉCHETS<br />
ENTREPOSÉS SUR LES INB DU CENTRE<br />
Diverses catégories de déchets sont entreposées sur le Centre.<br />
On trouvera ci-après l’inventaire des différentes catégories présentes dans les deux INB à fin <strong>2012</strong>.<br />
Nota : L’inventaire national ANDRA correspond à une situation au 31/12/2010 alors que les chiffres<br />
mentionnés dans ce rapport sont ceux au 31/12/<strong>2012</strong>, des différences peuvent donc en résulter.<br />
Nature<br />
6.3.1. PHENIX (INB 71)<br />
Déchets solides Catégorie TFA<br />
Quantité entreposée<br />
au 31/12/12<br />
Masse<br />
(kg)<br />
Volume<br />
entreposé<br />
(m 3 )<br />
Classe<br />
Exutoire<br />
Déchets non métalliques 514 5,00 TFA ANDRA / CIRES<br />
Déchets Bois 6 448 23,10 TFA ANDRA / CIRES<br />
Mise en rebut châteaux de<br />
transport (déchets métalliques)<br />
Déchets solides Catégorie FMA-VC<br />
// 33,0 FMA-VC / TFA<br />
ANDRA / CIRES<br />
ou CSA<br />
Déchets technologiques 0,7 FMA-VC ANDRA / CSA<br />
Déchets solides Catégorie MA-VL<br />
Barres de commande * 3,4 MA-VL<br />
Effluents liquides / solides incinérables<br />
Produits organiques (huiles,<br />
glycol,…)<br />
Sources sans emploi<br />
Sources (11 sources) FA-VL<br />
Sources - Détecteurs DAI 0,04 FA-VL<br />
Déchets sans filière définie ou sans filière immédiate (DSFI)<br />
STOCKAGE<br />
PROFOND<br />
1,295 FMA-VC CENTRACO<br />
Déchets amiantés 5 TFA / FMA-VC DSFI**<br />
Mercure 0,415 TFA / FMA-VC DSFI **<br />
Extrémités d’assemblages<br />
fertiles neufs contenant du<br />
B4C<br />
Déchets d’équipements<br />
électriques et électroniques<br />
* Comprend barres en réacteur, barillet, SEN et CEI.<br />
3600 2,5 TFA<br />
** Déchets pour lesquels il n’existe pas aujourd’hui d’exutoire.<br />
700 2,7 TFA / FMA-VC DSFI**<br />
Attente filière de<br />
traitement ***<br />
Attente filière de<br />
traitement ***<br />
Attente filière de<br />
traitement ***<br />
*** Déchets qui nécessitent une instruction particulière afin de pouvoir être évacués vers une filière existante.<br />
En <strong>2012</strong>, Phenix a poursuivi l’évacuation des déchets TFA, ce qui a permis d’éliminer la totalité<br />
des déchets métalliques encore entreposés sur l’installation en fin d’année 2011 ainsi que ceux<br />
36 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
produits en cours d’année.<br />
La poursuite du tri et de la caractérisation des déchets dès leur production ainsi que l’utilisation<br />
de conteneur injectable a permis d’évacuer des déchets métalliques, jusqu’alors envoyés vers<br />
le CSA, vers le CIRES.<br />
Nature<br />
Déchets solides TFA<br />
6.3.2. ATALANTE (INB 148)<br />
Quantité entreposée au<br />
31/12/12<br />
Masse<br />
(kg)<br />
Volume<br />
entreposé<br />
(m 3 )<br />
Classe<br />
Exutoire<br />
Déchets non métalliques 18,9 TFA ANDRA / CIRES<br />
Déchets inertes, Gravats 2,0 TFA ANDRA / CIRES<br />
Colonne silice imprégnée de<br />
solvants organiques<br />
Déchets solides Catégorie FMA-VC<br />
55 0,5 TFA ANDRA / CIRES<br />
Déchets technologiques 28,4 FMA-VC ANDRA / CSA<br />
Résines échangeuses d’ions 18 FMA-VC ANDRA / CSA<br />
Déchets solides Catégorie MA-VL<br />
Déchets technologiques 2,8 MA-VL<br />
Effluents liquides incinérables<br />
Produits organiques (huiles,<br />
glycol,…)<br />
Sources sans emploi<br />
Sources hors filière 7<br />
25 sources<br />
STOCKAGE<br />
PROFOND<br />
5,6 FMA-VC CENTRACO<br />
FMA-VC / MA-<br />
VL<br />
Sources filière 7 1700 sources MA-VL<br />
Déchets sans filière définie ou sans filière immédiate (DSFI)<br />
Colonnes de support SiO2<br />
imprégnées de solvants<br />
organiques (tributylphosphate)<br />
3 MA-VL<br />
Liquides scintillants 0,007 FMA-VC<br />
Attente filière de<br />
traitement***<br />
Attente filière de<br />
traitement***<br />
Attente filière de<br />
traitement***<br />
Attente filière de<br />
traitement***<br />
*** Déchets qui nécessitent une instruction particulière afin de pouvoir être évacués vers une filière existante.<br />
L’installation Atalante a obtenu de l’ANDRA une acceptation pour sa production de lots de déchets<br />
TFA gravats et métalliques, ce qui a permis d’évacuer vers le CIRES près de 30 m 3 de<br />
déchets issus du chantier de démantèlement des équipements de collecte des déchets de très<br />
faible activité.<br />
Elle a également expédié 118 fûts de 100l alpha MA-VL vers l’INB37 (Filière CEDRA).<br />
ATALANTE est le point de regroupement des sources de la filière 7 du <strong>CEA</strong>, ce qui explique le<br />
nombre de sources de cette filière entreposées en fin d’année <strong>2012</strong> dans cette installation.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 37
7.<br />
CONCLUSION<br />
L’organisation mise en place sur le Centre de <strong>Marcoule</strong> en matière de sécurité répond aux principes<br />
établis pour l’ensemble du <strong>CEA</strong>. Ces principes sont conformes aux règles en vigueur pour<br />
la sûreté nucléaire. La triple certification selon les normes de sécurité OHSAS18001, qualité<br />
ISO9001 et environnement ISO14001, conforte cette organisation.<br />
En <strong>2012</strong>, les deux INB du Centre ont déclaré un nombre d’événements significatifs à l’Autorité<br />
de Sûreté Nucléaire sensiblement identique à celui de 2011. Aucun de ces événements n’a été<br />
classé au niveau 1 ou à un niveau supérieur de l’échelle INES. Ces événements ont donné lieu à<br />
un partage d’expérience entre l’ensemble des installations nucléaires du Centre.<br />
Le niveau de sûreté des INB ATALANTE et PHENIX peut être raisonnablement considéré comme<br />
bon. Toutefois, à l’instar des années précédentes, le Centre, sous l’impulsion de sa Direction,<br />
s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue dans ce domaine et les efforts réalisés en<br />
sûreté seront poursuivis en 2013 et les années suivantes.<br />
En ce qui concerne l’exposition radiologique des travailleurs intervenant sur le Centre, la dose<br />
maximale d’irradiation enregistrée en <strong>2012</strong> pour l’ensemble des agents ayant travaillé sur les<br />
installations ATALANTE et PHENIX est en baisse par rapport à celle observée en 2011 et reste<br />
très inférieure à la limite de 20 mSv fixée par la réglementation.<br />
De plus, sur les 3186 contrôles réalisés sur ces 2 INB, un seul a donné lieu à un constat d’événement<br />
radiologique.<br />
En ce qui concerne l’impact sur l’environnement, les rejets radiologiques gazeux des deux INB<br />
sont très en deçà des limites fixées par leur arrêté d’autorisation de rejet ou de transfert respectifs<br />
(
8.<br />
GLOSSAIRE<br />
• A2 : Unité d’activité utilisée pour déterminer la catégorie d’un colis de transport en fonction de<br />
la matière radioactive qu’il contient.<br />
• ADM : Atelier de Décontamination de Matériels du centre de <strong>Marcoule</strong>.<br />
• ALARA : Acronyme de l’expression anglaise As Low As Reasonably Achievable (aussi bas<br />
que raisonnablement réalisable). Se dit d’une démarche ou d’un principe selon lequel les dispositions<br />
de protection contre les rayonnements ionisants sont conçues et mises en pratique<br />
de sorte que les expositions à ces rayonnements soient maintenues au niveau le plus bas<br />
qu’on puisse raisonnablement atteindre, compte tenu des facteurs économiques et sociaux.<br />
• ANDRA : Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. Établissement public<br />
à caractère industriel et commercial chargé de la gestion et du stockage des déchets radioactifs<br />
solides.<br />
• ASN : Autorité de sûreté nucléaire. L’ASN assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté<br />
nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger le public, les travailleurs et l’environnement<br />
des risques liés à l’utilisation du nucléaire. Elle contribue à l’information des citoyens.<br />
• AVM : Atelier de Vitrification de <strong>Marcoule</strong>.<br />
• Becquerel (Bq) : unité de mesure de la radioactivité, c’est-à-dire le nombre d’atomes radioactifs<br />
qui se désintègrent par unité de temps (1 Bq = 1 désintégration par seconde).<br />
• Déchets FMA-VC et FMA-VL : Catégorie de déchets de faible et moyenne activités contenant<br />
respectivement des radioéléments à vie courte et à vie longue.<br />
• CBP : Chaîne Blindée Procédé.<br />
• CEDRA : Conditionnement et Entreposage de Déchets Radioactifs. CEDRA est une installation<br />
d’entreposage de déchets de faible et moyenne activité à vie longue implantée sur le<br />
Centre de CADARACHE.<br />
• CEI : Cellule des Éléments Irradiés.<br />
• CEP : Contrôles et Essais Périodiques.<br />
• CRETFA : Centre de REgroupement des déchets de Très Faible Activité du <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong>.<br />
• CSA : Centre de Stockage des déchets de Faible et Moyenne Activité de l’ANDRA.<br />
• CIRES : (ex CSTFA) Centre Industriel de Stockage des déchets de Très Faible Activité de<br />
l’ANDRA.<br />
• Demande Biochimique en Oxygène (DBO) : Les phénomènes d’auto-épuration dans<br />
les eaux superficielles résultent de la dégradation des charges organiques polluantes par<br />
les micro-organismes dont l’activité tend à consommer de l’oxygène. Cette consommation<br />
d’oxygène est mesurée par la DBO 5 qui s’exprime en milligramme par litre (mg/l) d’oxygène<br />
consommé pendant 5 jours à 20° C.<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 39
7.<br />
GLOSSAIRE<br />
• Demande Chimique en Oxygène (DCO) : Elle s’exprime en milligramme par litre (mg/l)<br />
d’oxygène et correspond à la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder dans des conditions<br />
opératoires définies, les matières organiques présentes dans un échantillon donné. La DCO<br />
représente l’ensemble des matières oxydables et la DBO 5 représente la part des matières<br />
organiques biodégradables.<br />
• DIMR : Dossier d’Intervention en Milieu Radioactif.<br />
• DNF : Dernier Niveau de Filtration.<br />
• DSND : Délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les installations et activités<br />
intéressant la Défense.<br />
• ETC-L : Équipe Technique de Crise Locale.<br />
• ESP, ESPN : Équipement Sous Pression (Nucléaire).<br />
• FH et O : Facteurs Humains et Organisationnels.<br />
• Génomique : Discipline de la biologie moderne qui a pour objet l’étude du fonctionnement<br />
d’un organisme à l’échelle de son génome.<br />
• Gray (Gy) : unité de mesure de l’exposition au rayonnement ou, dose absorbée, c’est-à-dire<br />
l’énergie cédée à la matière (1 Gy = 1 joule par kilogramme).<br />
• Groupe Permanent (GP) : Groupe d’experts et de représentants de l’administration sur<br />
lequel s’appuie l’Autorité de Sûreté Nucléaire pour préparer ses décisions principales.<br />
• INB : Installation Nucléaire de Base. Installation où sont mises en œuvre des matières nucléaires<br />
en quantité dépassant un seuil fixé par la réglementation.<br />
• INBS : Installation Nucléaire de Base Secrète. Périmètre comportant au moins une INB soumise<br />
à un contrôle et une surveillance particuliers du fait de ses activités pour les programmes<br />
de Défense nationale.<br />
• INES : échelle internationale des événements nucléaires. Échelle de communication à 8 niveaux,<br />
destinée à faciliter la perception par les médias et le public de l’importance en matière<br />
de sûreté des événements, incidents ou accidents nucléaires se produisant dans toute installation<br />
nucléaire ou au cours d’un transport de matières radioactives.<br />
• IRSN : Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Organisme ayant pour missions l’évaluation<br />
de la sûreté nucléaire, de la sûreté des transports de matières radioactives, de la protection<br />
de l’homme et de l’environnement contre les rayonnements ionisants, de la protection<br />
et le contrôle des matières nucléaires ainsi que de la protection des installations nucléaires<br />
contre les actes de malveillance.<br />
• LOREA : Liquides Organiques Radioactifs Entreposés à ATALANTE.<br />
• MES : Matières en suspension.<br />
• OHSAS 18001: Occupational Health and Safety Assessment Systems 18001. Référentiel<br />
reconnu mondialement pour les systèmes de gestion de la santé et de la sécurité au travail.<br />
• Potentiel d’Hydrogène (pH) : cette mesure physico-chimique effectuée à l’aide d’un<br />
ph mètre, permet de savoir si un échantillon d’eau est acide, basique ou neutre. L’échelle des<br />
pH varie de 0 à 14, le pH de neutralité étant 7.<br />
• PCD : Poste de Commandement Direction.<br />
• PCI : Pouvoir Calorifique Inférieur.<br />
40 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
• PCOI : Poste de Commandement Opérationnel Interdépartemental.<br />
• PCR : Personne Compétente en Radioprotection.<br />
• PCS : Poste Central de Sécurité.<br />
• PF : Produits de Fissions.<br />
• Radiolyse : Décomposition de la matière sous l’effet de rayonnements ionisants. La radiolyse<br />
de l’eau est la dissociation de l’eau (H 2 O) en hydrogène et hydroxyde.<br />
• Radionucléide : Noyau atomique radioactif capable de se transformer spontanément en un<br />
autre noyau, avec éventuellement émission de particules chargées, de rayons X ou de rayons<br />
gamma.<br />
• Sievert (Sv) : unité de mesure de l’équivalent de dose qui exprime l’impact des rayonnements<br />
sur la matière vivante. Cet impact tient compte du type de rayonnement, de la nature<br />
des organes concernés et des différentes voies de transfert : exposition directe, absorption par<br />
inhalation ou ingestion de matières radioactives.<br />
• SEN : Stockage des Éléments Neufs.<br />
• Sécurité : la sécurité comprend l’hygiène et la sécurité du travail (i.e. la protection, par l’employeur,<br />
des travailleurs contre tout risque ou danger lié à l’activité professionnelle du salarié),<br />
la sécurité nucléaire, la protection physique des installations, la protection physique et le<br />
contrôle des matières nucléaires, la protection du patrimoine scientifique et technique (protection<br />
des activités et informations classées) et l’intervention en cas d’accident.<br />
• Sécurité nucléaire : la sécurité nucléaire comprend l’ensemble des dispositions prises pour<br />
assurer la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les risques et nuisances<br />
de toute nature résultant de la création, du fonctionnement, de l’arrêt et du démantèlement<br />
des installations nucléaires, ainsi que de la détention, du transport, de l’utilisation et de<br />
la transformation des substances radioactives naturelles ou artificielles.<br />
• STEP : Station de Traitement des Eaux Polluées.<br />
• Sûreté nucléaire : la sûreté nucléaire, composante de la sécurité nucléaire, comprend<br />
l’ensemble des dispositions techniques et organisationnelles prises à tous les stades de la<br />
conception, de la construction, du fonctionnement, de l’arrêt et du démantèlement des installations<br />
nucléaires, ainsi qu’au cours du transport de matières radioactives pour prévenir<br />
les accidents et en limiter les effets.<br />
• TALISMAN : Transnational Acces to Large Infrastructure for a Safe Management of Actinid.<br />
• THE : Très Haute Efficacité : se dit notamment de certains dispositifs de filtration équipant la<br />
ventilation nucléaire d’une installation : « filtres THE ».<br />
<strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong> 41
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42 <strong>Rapport</strong> transparence et sécurité nucléaire <strong>2012</strong>
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Fontenay-aux-Roses<br />
Saclay<br />
Bruyères-le-Châtel<br />
Valduc<br />
Le Ripault<br />
Grenoble<br />
Cesta<br />
Gramat<br />
<strong>Marcoule</strong><br />
Cadarache<br />
Direction<br />
de l’énergie nucléaire<br />
<strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong><br />
BP 17171<br />
30207 Bagnols-sur-Cèze Cedex<br />
France<br />
Tél. 04 66 79 60 00<br />
www-marcoule.cea.fr<br />
sur le pont ! communication - Juin 2013
Recommandations du CHSCT du <strong>CEA</strong> <strong>Marcoule</strong> sur le rapport Transparence et Sécurité<br />
Nucléaire <strong>2012</strong> examiné en réunion du CHSCT du 18 juin 2013.<br />
Le CHSCT fait les recommandations suivantes :<br />
1- Garder un gréement optimum en moyens humains, notamment les personnels <strong>CEA</strong> affectés<br />
à la radioprotection et aux services supports FLS, SST, SSTL, STIC afin de rester toujours en<br />
adéquation avec les exigences de maîtrise de la sécurité dans les installations et faire en sorte<br />
que ces moyens en particulier le personnel <strong>CEA</strong> du support site, soient adaptés à la gestion<br />
d’un événement grave.<br />
2- Maintenir l’objectif dans les situations de crise ou les exercices de crise, d’améliorer<br />
l’efficacité des moyens de communication interne à travers le Réseau de Diffusion d’Ordres<br />
qui doit être opérationnel dans le périmètre qu’il devra couvrir.<br />
3- Garantir un haut niveau d’exigences en matière de qualité de surveillance des installations,<br />
en proposant une formation professionnelle permettant d’acquérir toutes les compétences<br />
requises et en compensant la perte de connaissance de nos installations due au non<br />
remplacement des personnes qui partent en retraite, mutation, etc… .<br />
4- Mettre en œuvre les mesures adaptées pour faire diminuer les événements radiologiques<br />
donnant lieu à l’envoi de salariés au service médical.<br />
5- Rester vigilant dans le cadre de l’application de la NIG 606 relative à la politique de soustraitance<br />
pour que les effectifs du <strong>CEA</strong> restent à un niveau permettant le maintien des<br />
connaissances et des compétences pour assurer la surveillance des prestataires.<br />
6- Rajouter un schéma qui indique l’organisation du <strong>CEA</strong> en situation d’urgence.<br />
7- Récapituler dans un tableau les plans d’actions en sécurité nucléaire prévus sur les<br />
installations Atalante et Phénix et en particulier celles issues des inspections du CHSCT.<br />
8- Associer les représentants du personnel en CHSCT aux analyses et arbres des causes tant<br />
des événements radiologiques que des événements significatifs.<br />
9- Mettre en place un groupe de travail ayant pour mission de faire du procès-verbal du plan<br />
de prévention un document opérationnel avec l’objectif d’un support à l’établissement de ce<br />
PV remodelé et prêt pour sa mise en application à la fin de l’année 2013.<br />
10- Souligner dans les dispositions générales la part du personnel dans la satisfaction des<br />
exigences de sûreté.