Dites NON aux violences sexuelles - Rutgers WPF

L’excision est l’ablation partielle ou intégrale du clitoris et
des petites lèvres, et parfois même des grandes lèvres. Il
arrive même que les grandes lèvres soient cousues.
(infibulation). Bien souvent, l'intervention est réalisée
avec des instruments inappropriées et/ou non
hygiéniques, ce qui la rend particulièrement douloureuse
et peut causer d'autres infections.
Virginité et excision
Les parents vont exciser leurs filles soit parce qu’ils
pensent que leur religion (l’Islam) les y oblige, soit parce
que c’est une tradition dans leur pays d’origine (par
exemple en Somalie, en Erythrée, au Soudan ou en
Egypte). Cependant, nulle part dans le Coran il n’est fait
mention de l’excision des filles. Dans les pays où
l’excision est pratiquée, la tradition veut que les filles
restent vierges jusqu’à la nuit de noce. Les parents
croient que le fait de faire exciser leur fille signifie qu'elle
n'aura pas de relations sexuelles avant le mariage. Dans
ces pays, les filles qui ne sont pas excisées courent le
risque de ne jamais pouvoir se marier.
Problèmes de santé
Les mutilations génitales féminines engendrent de graves
problèmes de santé. L’excision elle-même est très
douloureuse et cause des saignements, des états de
choc, des infections, des accès de fièvre ou même des
contaminations par le VIH lorsque les mêmes
instruments sont utilisés pour des excisions de groupe.
Sur le long terme, les filles excisées ont souvent des
infections chroniques, des douleurs abdominales et des
douleurs lorsqu’elles urinent.
Effets sur la sexualité
Les femmes excisées ont souvent des douleurs
lorsqu’elles ont des relations sexuelles et elles ont plus de
risques de devenir stériles. En outre, l’accouchement est
plus compliqué pour les femmes excisées et
s'accompagne souvent de problèmes aussi bien pour la
mère que pour l'enfant.
Les mutilations génitales féminines sont une violation
des droits de l’homme
Tous les types de mutilations génitales féminines sont
reconnus au niveau international comme une violation
des droits humains des femmes et des filles. Les
mutilations génitales féminines constituent un déni de
leur intégrité physique et mentale, de leur droit à une vie
libre de toute violence, de leur droit au plus au niveau
possible de santé, de leur droit à vivre sans
discrimination sexuelle, de leur droit à vivre sans torture,
cruauté, traitement inhumain ou dégradant et de leur
droit à la vie 3 .
De nombreuses victimes
L’Organisation mondiale de la santé estime qu’entre 100
millions et 140 millions de femmes et de filles dans le
monde ont subi une mutilation génitale féminine et
qu’environ 3 millions de filles et de femmes sont excisées
chaque année. En Europe, 500.000 femmes et filles ont
subi des mutilations génitales féminines 4 . Dans de
nombreux pays d’Europe, les mutilations génitales
féminines sont considérées comme un abus d’enfant et
sont interdites par la loi ; cet acte est passible d’une
peine de prison.
Violences liées à l’honneur
Il était une fois une fille…
Récemment, une jeune fille turque de 16 ans, Medine
Memi, a été découverte dans une tombe dans le sud-est
de la Turquie. Elle avait les mains attachées dans le dos
et ses poumons étaient remplis de terre. Il s’est avéré
qu’elle avait été enterrée vivante par son père et son
grand-père parce qu’elle était l’amie de quelques
garçons. C’est un exemple de violence liée à l’honneur. Le
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