science - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille
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22 çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCE<br />
Urgences vitales dans les lieux publics<br />
Le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> aussi est concerné<br />
La mort subite touche chaque année 60 000 personnes en France, et est à l’origine du déploiement <strong>de</strong> défibrillateurs<br />
dans <strong>de</strong> nombreux lieux publics. En effet, la prise en charge rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la personne en situation d’urgence vitale est un<br />
<strong>de</strong>s éléments clés d’amélioration du pronostic. Le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> étant un lieu public comme un autre, il est également<br />
concerné par l’urgence vitale. C’est pourquoi, dans le cadre <strong>de</strong> la Certification, le CHRU prévoit un recensement <strong>de</strong>s défibrillateurs,<br />
la création <strong>de</strong> sacs d’urgence, l’installation <strong>de</strong> défibrillateurs dans les halls publics, et l’homogénéisation <strong>de</strong>s<br />
procédures d’urgence. Le Pr Benoît Vallet et Mme Catherine Renault, Coordinateurs du Comité <strong>de</strong> Pilotage Urgence Vitale<br />
Intra-Hospitalière, et le Dr Nordine Benameur, Coordinateur pour le SAMU <strong>de</strong> l’accompagnement du déploiement <strong>de</strong>s<br />
défibrillateurs automatiques dans le Nord, nous en précisent les points clés.<br />
Contact : «Quels sont les<br />
objectifs <strong>de</strong> ce projet Urgence<br />
vitale Intra Hospitalière<br />
(UVIH) »<br />
Pr Vallet : « le Comité <strong>de</strong> pilotage<br />
a été mis en place en septembre<br />
2008 afin <strong>de</strong> répertorier<br />
les pratiques, et <strong>de</strong> les harmoniser<br />
au regard <strong>de</strong>s recommandations<br />
nationales sur les urgences vitales.<br />
Il s’agit <strong>de</strong> répondre et d’améliorer la<br />
prise en charge <strong>de</strong>s urgences vitales<br />
dans les secteurs <strong>de</strong> soins mais également<br />
hors secteur <strong>de</strong> soins. Ceci<br />
concerne donc autant nos patients<br />
que le public <strong>de</strong>s visiteurs au sein<br />
<strong>de</strong>s établissements hospitaliers ».<br />
EN SAVOIR PLUS<br />
Contact : «Quels en sont<br />
les divers aspects »<br />
Pr Vallet : «On peut distinguer<br />
un volet humain et un volet matériel.<br />
Un recensement <strong>de</strong>s numéros<br />
d’appels par secteur et <strong>de</strong>s référents<br />
médicaux joignables dans les<br />
établissements a été effectué. Une<br />
procédure commune et univoque<br />
a surtout été mise en place.<br />
Pour les non médicaux, dans<br />
les secteurs <strong>de</strong> soins et partout<br />
ailleurs, les personnels bénéficient<br />
progressivement <strong>de</strong> formations à<br />
la prise en charge <strong>de</strong> l’Urgence<br />
vitale par <strong>de</strong>s cycles d’enseignement<br />
au <strong>Centre</strong> d’Enseignement<br />
Recommandations pour l’organisation <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>s<br />
urgences vitales intrahospitalières<br />
http://www.sfar.org/_docs/articles/250-ce_uvih_court.pdf<br />
<strong>de</strong>s Soins d’Urgence (CESU).<br />
Pour l’aspect matériel, un recensement<br />
<strong>de</strong>s chariots <strong>de</strong> réanimation<br />
a été effectué en 2009 par<br />
le Département <strong>de</strong>s ressources<br />
Physiques en lien avec la Coordination<br />
Générale <strong>de</strong>s Soins. En plus<br />
<strong>de</strong>s 214 défibrillateurs <strong>de</strong>s établissements,<br />
positionnés sur <strong>de</strong>s<br />
chariots vérifiés et scellés, <strong>de</strong>s sacs<br />
<strong>de</strong> réanimation cardio-pulmonaire<br />
seront mis à disposition <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<br />
référents et leurs équipes. Enfin<br />
une vingtaine <strong>de</strong> défibrillateurs<br />
entièrement automatiques (DEA)<br />
seront déployés dans les secteurs<br />
hors soins prochainement ».<br />
Mme Renault : « Ces DEA seront<br />
disposés dans les halls <strong>de</strong>s établissements<br />
: un par grand établissement,<br />
ainsi que dans les véhicules <strong>de</strong><br />
la sécurité et les pompiers, la pharmacie,<br />
l’Institut Gernez Rieux, les<br />
Bateliers, le magasin Courtois, le<br />
centre Abel Caumartin, le <strong>Centre</strong><br />
<strong>de</strong> Biologie Pathologie. Les personnels<br />
d’accueil et <strong>de</strong> proximité<br />
seront formés ».<br />
Contact : « Quelle inci<strong>de</strong>nce<br />
ces DEA ont-ils sur<br />
la survie <strong>de</strong>s victimes »<br />
Dr Nordine Benameur :<br />
« La présence <strong>de</strong> défibrillateurs automatiques<br />
et la formation <strong>de</strong>s personnels<br />
<strong>de</strong> proximité, permet <strong>de</strong> les<br />
transformer en acteurs efficaces <strong>de</strong><br />
la chaine <strong>de</strong> survie intra-hospitalière<br />
et d’influer ainsi sur le pronostic <strong>de</strong><br />
la mort subite dans <strong>de</strong>s lieux distants<br />
<strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> soins.»<br />
A. Deconynck<br />
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010