Denis Tourenq L'Eau Zen à Vic-Fézensac Jean-Luc Labeyrie Euro ...
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Edito<br />
J’ai fait un rêve... de martien !<br />
Aucun homme politique ne m’a fait<br />
rêver depuis John Kennedy. Il avait<br />
promis la lune au monde entier, et il a<br />
tenu parole (post mortem). Aujourd’hui,<br />
de gauche comme de droite, que nous<br />
promet-on Plus de travail, moins de<br />
chômage, plus d’argent pour consommer<br />
des produits de mauvaise qualité. C’est<br />
un idéal de vie ça <br />
Le travail n’est pas un but en soi, c’est<br />
une valeur d’échange qui se paie trop<br />
souvent au prix de l’effort, de la frustration,<br />
de la restriction de la liberté d’agir et de disposer de son<br />
temps. Ce qui devrait être un but, c’est l’épanouissement de<br />
l’humain.<br />
Les Chinois devraient se méfier...<br />
Maintenant posez-vous la question : le travail que je fais<br />
aujourd’hui pourra-t-il être effectué demain par un robot humanoïde,<br />
par un ordinateur ou par une machine spécialisée<br />
dont l’intelligence équivaudra <strong>à</strong> celle d’un humain Si la réponse<br />
est oui (et elle l’est <strong>à</strong> 90% du temps), je vous prédis des<br />
cohortes de chômeurs d’ici quelques générations. On a fait venir<br />
en France des travailleurs algériens parce qu’ils coûtaient<br />
moins cher. Aujourd’hui ce sont les travailleurs chinois qu’on<br />
fait venir en Algérie parce qu’ils coûtent moins cher. Demain<br />
ce seront les robots qui remplaceront les Chinois parce qu’ils<br />
seront disponibles 24 h sur 24 et qu’ils<br />
n’auront aucune revendication.<br />
Ne plus travailler du<br />
tout, mais rester actif<br />
Le vrai rêve n’est-il pas de libérer<br />
l’homme du travail et de supprimer l’argent<br />
qui est le corollaire corrupteur du<br />
travail Sur les millions d’espèces animales<br />
sur terre, une seule a inventé cette<br />
dualité du travail et de l’argent. Dans sa<br />
trilogie « Mars la rouge* », « Mars la<br />
verte », « Mars la bleue », l’auteur Kim-Stanley Robinson<br />
décrit la colonisation <strong>à</strong> venir de la planète Mars. Les robots<br />
sont chargés de toutes les tâches pénibles (même de s’autoproduire<br />
et de s’auto-réparer), l’argent n’existe plus, les cultes<br />
cohabitent sans agressivité, les échanges ne sont basés que sur<br />
les cadeaux, les hommes se consacrent <strong>à</strong> la création, l’inventivité,<br />
la qualité de vie, la découverte de<br />
l’univers. Ils ne travaillent pas, mais<br />
sont sacrément actifs... Voil<strong>à</strong> un livre<br />
qui m’a fait rêver.<br />
<strong>Jean</strong>-Louis Le Breton<br />
* éditée aux Presses de la Cité<br />
Le Canard Gascon<br />
Quartier Lartigue - 32110 - Arblade-le-Haut.<br />
Tél. : 05 62 08 89 35 - Mobile : 06 81 13 97 64<br />
Web : www.le-canard-gascon.com.<br />
Mail : info@le-canard-gascon.com<br />
Rédaction :<br />
Directeur de la publication et rédacteur en chef :<br />
<strong>Jean</strong>-Louis Le Breton.<br />
Rédaction : Arthur Pagani<br />
Impression : Imprimé en <strong>Euro</strong>pe<br />
Publicité et diffusion :<br />
Caroline Le Breton (06 81 84 29 24)<br />
et André Tauzin (06 80 43 00 76).<br />
Editeur : Anyware sarl<br />
2, av. du Général Leclerc - 32110 - Nogaro.<br />
Abonnement : 25 euros pour 6 numéros<br />
France métropolitaine. Autres régions, nous consulter.<br />
Photo de couverture : © NiDerLander - Fotolia.com<br />
Photo édito, planète mars : © Andrey Popov - Fotolia.com<br />
Normalement, ici, on écrit tout un tas de machins sur les copyrights<br />
et l’interdiction de reproduire tout ou partie du magazine. Nous,<br />
on s’en balance, parce que le Canard Gascon est gratuit.<br />
Alors vous pouvez le copier, le photocopier, le numériser, le<br />
dupliquer, le graver au burin, vous le faire tatouer sur le dos, le<br />
distribuer et tout et tout. Je dirais même que ça nous arrange.<br />
La chronique de Pépé Louis*<br />
Il est interdit d’interdire<br />
Il est de bon ton de critiquer l’esprit de mai 68 dont<br />
le slogan phare était : « il est interdit d’interdire ».<br />
Cette phrase, qui porte en elle une bonne dose de<br />
schizophrénie (« je ne vous donne pas la liberté de<br />
m’empêcher d’avoir ma liberté »), n’est-elle pas<br />
aussi (ironie de l’histoire) le prototype du concept<br />
libéral Celui qui prône la liberté d’entreprendre,<br />
d’agir, d’échanger, mais aussi la liberté de travailler<br />
le dimanche, la liberté de licencier, la liberté de<br />
délocaliser… Autre exemple de contradiction : on<br />
renie mai 68, mais on nous sort des « Grenelle »<br />
<strong>à</strong> toutes les sauces. Grenelle de l’environnement,<br />
Grenelle de l’Université... Si ma mémoire est bonne<br />
les accords de Grenelle sont bien le fruit de la révolution de 68… M’enfin<br />
aujourd’hui on n’est plus <strong>à</strong> une contradiction près en politique.<br />
Pépé Louis<br />
* (chroniqueur gériatrique et gaga du Canard Gascon, faut lui pardonner.)<br />
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