Compétence interculturelle dans la coopération internationale
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ou « La vie communautaire au Mali<br />
est tellement plus humaine que notre<br />
individualisme »).<br />
Que ce soit en défensive ou en « reversal<br />
», l'une des deux cultures est<br />
toujours perçue comme supérieure<br />
à l'autre.<br />
Etape 3 : Minimisation<br />
A cette étape, l'on ne considère<br />
plus <strong>la</strong> culture de l'autre comme<br />
une menace. A l'étape 3 du DMIS,<br />
on se voit comme tous semb<strong>la</strong>bles,<br />
les différences ne sont que de surface,<br />
au fonds nous sommes tous<br />
les mêmes. C'est l'étape où l'on minimise<br />
et ignore les différences, et<br />
où l'on préfère parler de ce qui est<br />
simi<strong>la</strong>ire. Une phase cependant où<br />
les personnes sont si heureuses de<br />
se sentir en lien avec tous les autres,<br />
qu'elles oublient de se poser <strong>la</strong><br />
question cruciale : « nous sommes<br />
tous les mêmes que qui… » et <strong>la</strong><br />
réponse est « tous les mêmes que<br />
…moi ». Je suis encore du côté ethnocentré,<br />
et me vois encore comme<br />
point de référence culturel.<br />
Entre les étapes 3 et 4, <strong>la</strong> personne<br />
vit des expériences qui lui montrent<br />
que les différences ne sont<br />
pas seulement de surface, mais<br />
sont bien réelles et profondes. Elle<br />
peut alors retourner à l'étape 2 ou<br />
avancer vers l'étape 4, et donc passer<br />
<strong>dans</strong> <strong>la</strong> phase ethnore<strong>la</strong>tive du<br />
modèle.<br />
Etape 4 : Acceptation<br />
A cette étape, <strong>la</strong> personne est entrée<br />
<strong>dans</strong> une perspective ethnore<strong>la</strong>tive,<br />
et se rend compte que sa<br />
propre culture n'est ni le centre du<br />
monde, ni <strong>la</strong> seule et meilleure référence.<br />
L'étape 4 est caractérisée<br />
par un intérêt pour les autres cultures,<br />
une soif de savoir et de compréhension<br />
de fonctionnements<br />
culturels différents.<br />
Etape 5 : Adaptation<br />
Si lors de l'étape 4 <strong>la</strong> personne est<br />
intéressée par le savoir sur les cultures,<br />
à l'étape 5 elle aura envie de<br />
commencer à interagir de manière<br />
appropriée, de mettre en œuvre le<br />
savoir acquis. L'étape 5 est celle de<br />
<strong>la</strong> mise en application des savoirs<br />
et du développement des compétences<br />
<strong>interculturelle</strong>s. La personne<br />
sait fonctionner différemment et<br />
de manière appropriée <strong>dans</strong> une diversité<br />
de contextes. Sa palette de<br />
compétences <strong>interculturelle</strong>s s’est<br />
é<strong>la</strong>rgie.<br />
Etape 6 : Intégration<br />
A force d'interagir de manière différenciée<br />
avec des personnes de<br />
cultures différentes, l'identité culturelle<br />
de <strong>la</strong> personne se transforme.<br />
Petit à petit, l'on intègre en soi des<br />
éléments de cultures différentes, et<br />
l'on développe une identité multiculturelle,<br />
avec toute sa richesse et<br />
son ouverture, mais aussi ses souffrances<br />
et ses défis. L'intégration<br />
de diverses cultures en soi permet<br />
de se mettre <strong>dans</strong> <strong>la</strong> perspective<br />
de cultures différentes, et de comprendre<br />
une situation selon diverses<br />
facettes.<br />
Exemple<br />
Exemples de réponses différentes<br />
données selon l'étape du DMIS à<br />
<strong>la</strong> question « Avez-vous découvert<br />
des spécialités gastronomiques<br />
pendant vos vacances <strong>dans</strong> le pays<br />
X »<br />
Déni : « Pendant nos vacances, on<br />
a toujours mangé <strong>dans</strong> des supers<br />
bons restaurants au standing international,<br />
on peut manger là-bas<br />
comme chez nous, pas de différence.<br />
»<br />
Défensive : « Ces gens ne savent<br />
pas bien cuisiner, notre cuisine est<br />
bien plus fine et plus riche que <strong>la</strong><br />
leur. »<br />
Minimisation : « On a tous besoin<br />
de manger, et on a tous des spécialités<br />
locales. Quand j'aimais, je<br />
mangeais, quand je n'aimais pas, je<br />
ne mangeais pas. »<br />
Acceptation : « On a découvert<br />
plein de choses intéressantes au<br />
marché, on a de superbes photos,<br />
et on a goûté à plein de choses<br />
nouvelles. C'est tellement fascinant<br />
de voir <strong>la</strong> différence et <strong>la</strong><br />
richesse gastronomique d'une culture<br />
à l'autre. »<br />
Adaptation : « On a été invités à<br />
un mariage, et nous avons dégusté<br />
des p<strong>la</strong>ts typiquement préparés<br />
pour cette occasion. Non seulement,<br />
les p<strong>la</strong>ts étaient réservés<br />
à cette occasion, mais en plus,<br />
le partage suivait des règles très<br />
c<strong>la</strong>ires. C'était fascinant, et un vrai<br />
défi d'essayer de se comporter de<br />
manière appropriée, et de manger<br />
de manière culturellement appropriée.<br />
Quand j'avais du mal avec un