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WWW.LAGAZETTEDEDIJON.COM - MENSUEL N° 37 - Juin 2006
DIJON :
Interrogations
autour des stades
Actu
Coupe du
monde
Les pronostics des
joueurs et du staff
technique du DFCO.
Page 2
Magazine
Le commerce
équitable a le
vent en
poupe.
Pages
12 et 13
SOUTENEZ REPORTERS
SANS FRONTIÈRES
Achetez le
nouvel album
“100 PHOTOS
DE FOOT”
pour la liberté
de la presse
SOMMAIRE
Ne pas jeter sur la voie publique, ramenez la gazette chez vous.
Pages 6 à 8
Édito : 2 Actu : 2 à 4 Dijon en
parle : 6 à 8 Politique : 10 et 11
Magazine : 12 et 13 Focus : 14
Portrait : 16 Sport : 18 Culture :
20 Droit & vous : 21
Abonnement : 23

Actu
Coupe du monde
Les Dijonnais votent Auriverde
2
La Gazette
JUIN 2006
Pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, la Coupe du Monde débute demain en Allemagne. Les allergiques au ballon
rond en prendront jusqu’au 9 juillet prochain. Les autres se régaleront. Et comme le veut la coutume, c’est le temps des pronostics.
Voici ceux des joueurs du DFCO et de leur staff technique. Le Brésil y est souvent cité comme le favori. Etonnant, non
Vi ngt-neuf
votants – les
26 joueurs de
l’effectif professionnel,
l’entraîneur
et ses deux adjoints –
et une assez nette
majorité : le
Brésil obtiendra
Outre-Rhin son
sixième titre
mondial.
Mais tous les sondés, qui ont répondu à
trois questions (1. favori ; 2. parcours
de l’équipe de France ; 3.équipe surprise)
ne se sont pas prononcés pour la
seleçao, qui est pourtant la meilleure
équipe de la planète depuis son titre
conquis il y a quatre ans en Asie. Cinq
d’entre eux – Ibisevic, Larcier, Ponge,
Tacalfred et Degrange – pensent que
l’équipe de France sera championne du
Monde, huit ans après son premier (et
dernier) titre. L’Argentine et l’Italie
recueillent trois suffrages, l’Espagne et
le Portugal un seul.
Si un seul joueur (Guillaume Benon)
affirme qu’elle atteindra la finale pour
la perdre, onze estiment qu’elle sera ou
demi-finaliste, ou quart de finaliste.
Helder Esteves verse plutôt dans le pessimisme,
puisque selon lui, la bande à
Domenech quittera l’Allemagne dès les
huitièmes de finale. Enfin, beaucoup
(huit) voient en la Côte-d’Ivoire l’équipe
surprise de cette Coupe du Monde.
Sont également citées la République
Tchèque (quatre fois), la Serbie-
Monténégro (trois frois), la Croatie, le
Mexique et Trinidad-et-Tobago (deux
fois), la Ghana, la Paraguay, l’Angola,
l’Ukraine et les Pays-Bas une seule fois.
Plus curieusement, ni l’Allemagne,
pourtant pays organisateur, ni
l’Angleterre ne sont considérées comme
des champions du monde potentiels...
B. Mouko Brésil Demi-finaliste République Tchèque
F. Perraud Brésil Demi-finaliste Côte-d’Ivoire
C. De Cicco Italie Quart de finaliste Côte-d’Ivoire
M. Tacalfred France Championne du monde Trinidad et Tobago
A. Ba Argentine Demi-finaliste Côte-d’Ivoire
S. Grégoire Italie Quart de finaliste Paraguay
M. Kajima Argentine Demi-finaliste Angola
D. Stinat Italie Demi-finaliste République Tchèque
A. Vosahlo Brésil Quart de finaliste Trinidad et Tobago
G. Benon Brésil Finaliste Serbie-Monténégro
B. Ponge France Championne du monde Serbie-Monténégro
S. Larcier France Championne du monde Ghana
R. Livramento Espagne Quart de finaliste Côte-d’Ivoire
J. Ba Brésil Demi-finaliste Côte-d’Ivoire
C. Avezac Brésil Demi-finaliste Côte-d’Ivoire
F. Masson Brésil Demi-finaliste Pays-Bas
L. Asuar Brésil Demi-finaliste Croatie
D. Linares Brésil Quart de finaliste Espagne
P. Germann Brésil Quart de finaliste République Tchèque
F. Laurent Brésil Quart de finaliste Mexique
S. Jobart Brésil Quart de finaliste Ukraine
H. Esteves Portugal Huitième de finaliste Mexique
S. Mangione Brésil Demi-finaliste Equateur
D. Makriev Brésil Quart de finaliste Serbie-Monténégro
V. Ibesevic France Championne du monde Croatie
S. Nguéma Argentine Quart de finaliste République Tchèque
R. Garcia Brésil Demi-finalsite Espagne
F. Bompard Brésil Quart de finaliste Côte-d’Ivoire
S. Degrange France Championne du monde Côte-d’Ivoire

3
La Gazette
JUIN 2006
Actu
Ça n’engage que moi
Riez avec l’UMP
Cette grotesque affaire
Clearstream aurait eu lieu
dans une république bananière
sud-américaine, tout ce
que la France compte de
moralisateurs se serait fait une joie de disserter
sur les mœurs douteuses de ses politiciens
corrompus. Le hic, c’est que ce sont
les autres qui s’amusent d’un pays qui ne se
prive pourtant jamais de conseiller à l’ensemble
de la planète ce qui est bon, surtout
pour elle...
L’image de la France est aujourd’hui aussi
nette que celle d’un mur de latrines de grande
banlieue. Avec le référendum foireux sur
l’Europe, la crise des banlieues, la crise du
CPE et pour terminer l’affaire Clearstream,
rien ne manque. Et le pire, c’est que ce gouvernement
a encore presque un an pour
plomber un peu plus l’image du pays et
accessoirement lui faire perdre plus de
temps, puisque aucun premier Ministre,
quel qu’il soit n’osera bouger un orteil d’ici
au printemps prochain. On a beau retourner
les archives dans tous les sens, personne n’a
le souvenir d’un gouvernement aussi à côté
de ses pompes dans l’histoire chargée de la
Ve République. Et pourtant, avec le passage
d’Edith Cresson à Matignon lors du dernier
septennat de Tonton, on pensait être immunisés
pour longtemps. Mais non. La France
est prise en otage par deux clans, celui de
Chirac et Villepin d’un côté et celui de
Sarkozy de l’autre, lesquels passent leur
temps à se flinguer et à se trahir. Mais, affirment
sans rire le poète à la mèche rebelle de
Matignon et ses artistes, « le gouvernement
travaille dans l’union… » Et cela se
voit tous les jours ! La France n’est plus
gouvernée. Elle ne vit pas une crise de régime,
mais une guerre des égos, comme dans
la plus repoussante des organisations
mafieuses. Ces champions sont tellement
occupés à se dézinguer sur les cimes
de la République qu’ils n’ont même
pas la lucidité nécessaire pour comprendre
que les Français n’en peuvent
plus de ce mauvais cinéma. Dans n’importe
quelle démocratie, il se serait passé quelque
chose. Une démission du premier Ministre
par exemple. Ou au moins un remaniement
ministériel. Le Général de Gaulle, lui, avait
eu la classe de s’effacer après un référendum
qui l’avait désavoué en 1969. Mais
dans cette République d’opérette, rien !
L’UMP, qu’il faut rebaptiser d’urgence
Union pour un Mouvement Pathétique avait
été inventée pour mettre fin aux guerres
internes du RPR. Le résultat est brillantissime
pour le parti de la majorité. Les bilans
des gouvernements Raffarin et Villepin
sont, hormis la lutte contre l’insécurité routière,
proprement calamiteux. Une précarité
qui augmente, une délinquance qui ne chute
pas, un système hospitalier qui n’en peut
plus de se dégrader, une économie décharnée,
une dette abyssale, un train de vie de
l’État presque indécent, une poussée des
extrêmes encore plus forte, on en passe et
des meilleures. Les numéros un et deux du
gouvernement se servent du pays pour
régler leurs comptes et assouvir leur soif
inextinguible du pouvoir. Les dream-team
successives de l’écurie chiraquienne ne sont
évidemment pas les seules responsables de
cette bérézina, en partie imputable aux gouvernements
précédents, qu’ils soient de
droite ou de gauche. Mais après l’onde de
choc de 2002 et son élection sur un score à
faire crever d’envie Viktor Loukachenko,
Chirac n’a toujours pas compris qu’il s’agissait
plus d’un sursaut républicain que
d’un plébiscite, on allait voir ce qu’on allait
voir… Et on a vu. La France est aujourd’-
hui au service d’un appareil politique, alors
que ce devrait être l’inverse. Et comme si
cela ne suffisait pas, le chef de l’État en a
remis une couche en amnistiant Guy Drut,
ce qui a fait hurler Debré himself et Sarko.
Dans l’histoire, les cocus sont (aussi) les
militants et les élus de base de l’UMP. Si la
gauche pourtant poussive et désunie ne parvient
pas à revenir au pouvoir dans onze
mois face à un adversaire aussi exsangue,
c’est qu’elle n’a vraiment rien compris...
Alexis Billebault
C’est dit
“
Les présidentiables Il n'y en a
pas tant que ça. Quelqu'un qui
est en haut des sondages,
Ségolène Royal, et puis logiquement,
le premier secrétaire du PS
François Rebsamen - Europe 1- Mai 2006
“
Contrairement à François
Rebsamen, je pense que toutes
les candidatures sont respectables
et que chacun doit être
”
respecté
”
Martine Aubry - Le
Parisien- Mai 2006
“
Je suis un has been depuis que je
suis né. Dans les années 80, on me
parlait de Talk Talk et j'écoutais
Brel en boucle. J'avais une crête et
j'écoutais Le Forestier
”
Jamait
- Le Figaro -
30 Mai 2006

ACTU
Franck Dubosc invité au camping … de Dijon
4
La Gazette
JUIN 2006
La polémique est née après la sortie du film Camping, dans lequel l’humoriste Franck Dubosc campe le rôle d’un play-boy dijonnais.
Une comédie guère appréciée par certains acteurs économiques et politiques de la ville. La cité des Ducs y étant, il est vrai,
brocardée.
Agence Angeli
Dijon, « ville de la moutarde »,
« ville où l’on passe mais ne s’arrête
pas », ville associée à un play-boy au
chômage, gentil mais un peu beauf. Bref, tous
les éléments sont réunis dans ce film
Camping, sorti en salles le 26 avril dernier,
Didier Perrin, à qui le programme
Maigrir 2000 s’applique-t-il
en priorité
A tous ceux qui veulent manger
bien et équilibré. Les personnes
que nous recevons présentent
des profils assez
variés. Il y a celles qui accusent
une surcharge pondérale
assez importante, d’autres qui
n’ont que cinq ou dix kilos à
perdre, mais aussi celles qui
souhaitent se maintenir à leur
poids de forme. Et il n’y a pas
d’âge pour cela… Cela
concerne les gens, aussi bien
des femmes que des hommes…
Donc, vous ne proposez pas
de régime alimentaire au sens
strict du terme
Non. Nous ne sommes pas ici
pour mettre les gens au régime,
mais d’abord pour modifier
les comportements alimentaires.
Comprendre qu’il
ne faut pas manger n’importe
quoi n’importe quand et n’importe
comment. La méthode
Maigrir 2000 s’appuie sur des
connaissances scientifiques
récentes et considère le corps
dans sa globalité. Nous proposons
de faire le tri entre ce qui
est bon et ce qui peut-être dangereux…
Car certains régimes peuvent
l’être
Les régimes trop restrictifs
peuvent l’être, car ils maltraitent
l’organisme et peuvent
être difficiles à gérer. Ils privent
l’organisme d’éléments
essentiels. La perte de poids
est rapide mais jamais durable.
pour donner à Dijon l’image d’une ville
moyenne, peu séduisante et où les ringards
sont rois.
Tout cela est à prendre au énième degré
bien sûr, mais certains acteurs économiques
et politiques de la ville n’ont pas
vraiment apprécié. Preuve en est, le 10
mai, le président de la CCI a publié un
post en ce sens sur son blog (*) ; post intitulé
« Dijon ou la caricature de la province
». Patrick Laforêt y dénonce l’image
« peu valorisante de la capitale régionale
et de ses habitants. Bienvenue chez les
ploucs ! (…) L’utilisation de ce type d’image
est un peu rageante alors que l’ensemble
des acteurs publics (CCI, collectivités
territoriales, État, et bien d’autres)
ont le souci constant de l’attractivité du
territoire et décuplent leurs efforts pour
attirer de nouvelles entreprises, de nouveaux
habitants, de nouveaux touristes
aussi, dans notre région ».
Bienvenue au camping du lac
Didier Martin, président de l’office de
tourisme, qui n’a pas vu le film mais qui a
été interpellé à ce sujet, semble du même
avis que le patron de la Chambre de
Commerce. « Je n’ai pas de jugement à
Communiqué
PERDRE DU POIDS SANS
COMPROMETTRE SA SANTÉ
Ingénieur en sciences des aliments diplômé de
l’ENSBANA et après plusieurs années passées dans
l’industrie agro-alimentaire, Didier Perrin a rejoint en
avril 2005 le réseau de consultants en nutrition
Maigrir 2000 créé par la Doloise Isabelle Brivet.
De plus, les frustrations habitudes alimentaires ne peut
engendrées par ces régimes pas se faire en une semaine.
développent des comportements
pulsionnels. Notre gramme alimentaire en véri-
Nous mettons en place un pro-
méthode ne vise pas à interdire
quoi que ce soit. En fait, réguliers que la personne l’apfiant,
au gré de rendez-vous
nous insistons surtout sur les plique bien, avant de les espacer,
car cette personne doit
effets des aliments sur notre
organisme. Il ne faut pas tom-
devenir autonome.
La volonté individuelle est
Les fondamentaux de la bien sûr essentielle…
Méthode Maigrir 2000 : Elle est primordiale. Sans elle,
- L’écoute du corps,
il est difficile d’obtenir des
- Une alimentation équilibrée, résultats notoires…Mais dans
- Des programmes alimentaires la démarche de vouloir perdre
sur mesure,
du poids, il y a deux éléments
- Un soutien technique et importants : celui de bien s’alimenter,
qui constitue un plai-
psychologique tout au long de
la mise en place des nouvelles sir, et celui de se sentir mieux
habitudes alimentaires, dans son corps, d’être moins
- Une rééducation alimentaire fatigué, de mieux digérer. Il
pour les femmes, les hommes, faut que l’Homme réapprenne
les personnes qui ont déjà tout à prendre en charge son alimentation
pour atteindre son
essayé, les sportifs, les adolescents,
les enfants…
poids de forme et le conserver.
- Un programme de formation à Comme l’animal sauvage qui,
la portée de tous…
lui, n’est jamais obèse…
Conseillez-vous de faire du
sport en parallèle à ce programme
Oui. La pratique sportive fait
partie du bien-être. Déjà, nous
conseillons de faire un peu de
marche. Et selon les cas des
sports comme la natation, le
jogging, le vélo…
ber dans l’excès, quel qu’il
soit et garder le plaisir de manger.
Comment se déroule un suivi
type
D’abord par le dialogue. Nous
dressons un bilan qui permet
de mieux connaître l’hygiène
de vie de la personne. Quel est
son rythme professionnel,
quelles sont ses habitudes alimentaires…
A l’issue de ce
bilan, nous l’orientons vers un
suivi personnalisé allant en
moyenne de six à douze mois.
Car perdre ses mauvaises
MAIGRIR 2000
Didier PERRIN
29, rue Nicolas Lenoir Le
Romain - 21 000 Dijon
Tel : 03 80 63 98 58
www.maigrir2000.com
donner sur une réplique de film, mais je
trouve cela infondé et un peu léger ( …)
À l’étranger, Dijon représente l’art de vivre
à la française. La ville est synonyme de terroir
et d’authenticité. Cette réplique gratuite
dénigre le bilan positif des acteurs du
tourisme (…) C’est injuste, mais ce n’est
qu’une réflexion dans un film ». Film réalisé
par ailleurs par Fabien Onteniente qui
rencontre un beau succès auprès du public
français. En salles mais aussi dans le bassin
d’Arcachon, au camping des « Flots
bleus », où a été tourné le long-métrage.
Pour clore cette polémique, l’adjoint au
maire Didier Martin a décidé d’inviter
l’humoriste à l’inauguration du camping
du lac classé trois étoiles (121 emplacements
répartis sur 3ha). L’inauguration
Chikungunya :
Témoignage d’un Dijonnais
installé à la Réunion
Maître de conférence en droit public à l’Université de la
Réunion, Frédéric Sauvageot y vit depuis quatre ans. Pendant
que les médias et les pouvoirs publics ont relégué le
Chikungunya au second plan, l’épidémie, même en régression,
continue de frapper le département…
GDD : Avez-vous le sentiment que les
pouvoirs publics sont toujours concernés
par l’épidémie
FS : Oui. Le Préfet organise régulièrement
des conférences de presse où il annonce
que l’épidémie n’est pas terminée, même
si le nombre de cas est en très nette baisse.
Le problème, c’est que beaucoup de gens,
et moi le premier ont eu tendance à relâcher
leur attention. Moins d’anti-moustique,
moins de tortillons, et les moustiques
en profitent… Mais c’est vrai qu’au
début, tout le monde a eu l’impression d’être
délaissé. Les pouvoirs publics se montraient
rassurants, quand les premiers cas
sont apparus l’année dernière, en affirmant
que le moustique ne survivrait pas à l’hiver…
Le syndrome Tchernobyl, quand l’État
français affirmait que le nuage toxique
s’était arrêté à nos frontières…
C’est exactement cela… Et on a vu le
résultat. Le moustique a hiberné l’hiver et
s’est réveillé au début de l’été. Les cas ont
augmenté en décembre puis en janvier, et
en février, il y a eu des pics à 46 000 cas
déclarés par semaine. Pour une population
d’environ 750 000 habitants, c’est énorme.
Et surtout, le fait que la rentrée scolaire
prévue fin janvier soit repoussée de plusieurs
jours afin de démoustiquer les écoles
est bien la preuve que les pouvoirs
publics ont réagi tardivement et qu’ils ont
pris acte de l’ampleur du problème en janvier.
D’ailleurs, le directeur de la DRASS
a sauté dans la foulée…
aura lieu dans quelques mois, après d’importants
travaux de rénovation engagés
afin d’améliorer l’accueil des touristes, les
services et au final le taux de remplissage
du camping dijonnais. L’invitation est lancée
. DC
(*) http://presidentcbcidijon.blogs.com
La ville de Dijon vient de se voir
attribuée le label Pavillon Bleu par
la Fondation pour l’Education à
l’Environnement. Elle est ainsi
récompensée pour ses efforts en
matière d’environnement et d’accueil
du public. Ce Pavillon flotte
sur 95 communes françaises. Un
bon point pour le tourisme.
Les ministres, y compris le Premier, ont
défilé les uns après les autres…
Oui. Il y a eu Baroin, Bertrand et Villepin.
Quand il est venu, les pouvoirs publics
locaux ont sorti la Grosse Bertha. Tous les
moyens ont été déployés, et cela a fait
baisser le nombre de contaminations. Des
mesures exceptionnelles ont été prises, et
la campagne de démoustication ne faiblit
pas.
Quelles sont les personnes les plus vulnérables
Les personnes les plus faibles, et notamment
les personnes âgées. Mais il y a aussi
un paramètre que les pouvoirs publics
n’ont pas évoqué. Il y a ici de gros problèmes
d’alcoolisme qui affaiblissent dangereusement
l’organisme. Personne n’est à
l’abri d’une piqûre de ce moustique. J’ai
vu des gens vraiment cassés pendant plusieurs
jours. Économiquement, les conséquences
ont été assez importantes, puisque
les personnes touchées ne pouvaient pas
aller travailler. Et les cas de rechute sont
assez fréquents…
Les Réunionnais nourrissent-ils de l’amertume
vis-à-vis de la métropole
La critique est récurrente. Ils disent que
les Métropolitains ne les aiment pas, qu’ils
ont tendance à se désintéresser du sort de
l’île… Ils en veulent plus aux pouvoirs
publics locaux, où il y a beaucoup de
métropolitains, qu’à la métropole ellemême.
Ils disent que ceux qui sont venus
profitent surtout de la plage et des confortables
traitements... Recueilli par AB

Communiqué
FAC 21 : AU SERVICE DE VOTRE ARGENT
Créée il y a cinq ans, FAC 21, société de courtage en assurances et démarchage bancaire,
se propose de faire fructifier votre argent en le plaçant sur un produit atypique. Avec une
méthode simple et réellement efficace.
Sur quel concept repose FAC 21
Joël Gonnet : Très simple. Il repose sur un seul
concept qui a l’avantage d’allier une assurancevie
et un découvert bancaire.
L’une des caractéristiques principales du
contrat est de pouvoir accéder à des SICAV ou
FCP très performants et de pouvoir arbitrer les
supports dès lors que les marchés l’imposent.
Soit pour préserver des plus-values acquises,
soit pour prendre des plus-values. FAC 21 fait
appel à des gestionnaires reconnus tels que
Carmignac, Invesco, Baring ou HSBC, entre
autres.
L’originalité du produit est de pouvoir disposer
de son argent librement à tout moment tout en
conservant l’intégralité de ses avoirs, puisque
aucun rachat partiel ne sera affecté sur le compte
du client pendant la période fiscale sur les
plus-values des 8 années dont je rappelle qu’elle
est de 46% les 4 premières
années. Toutefois, les dépenses
seront soumises à des
agios de découvert dont le
taux (moins de 4,5%) est en
dessous de celui pratiqué par
les établissements bancaires.
Vous pouvez donner un
exemple de ce concept
Imaginons, un client qui place 1 700 euros pendant
8 ans avec une rentabilité de 10%, il aura
à l’échéance de son contrat 3 644 euros. S’il
dépense 1 000 euros la première année qui lui
coûteront 360 euros d’agios en 8 ans. Au bout
de ces 8 ans, le client aura 3 644 euros moins 1
360 euros (1 000 + 360) soit 2 284 euros. Alors
que s’il avait juste placé 700 euros (1 700 – 1
000) pendant 8 ans à 10%, il aurait 1 500 euros.
Donc avec la stratégie de FAC 21, la dépense
du client lui aurait rapporté 784 euros en 8 ans
ou pour être plus clair, la dépense du client (1
000 euros) lui aurait coûté 360 euros d’agios
mais lui aurait rapporté 1 144 euros. Imaginez
cela avec des rendements de 20, 30 ou 50 % !
Qu’est ce qui vous différencie des banques ou
des sociétés d’assurances
Beaucoup de choses en fait. Nous ne proposons
pas les mêmes stratégies à nos clients et par
“ La finance
n’est pas un jeu
de hasard ”
conséquent les performances
seront bien évidemment différentes.
Une autre caractéristique
importante nous différencie
vraiment, c’est l’approche
du client. Il doit y avoir
une cohérence entre le discours,
les contrats proposés et
les résultats escomptés et surtout
obtenus ; ce qui n’est, hélas, pas toujours
le cas. Mais comme je le répète souvent, c’est
toujours le client qui décide et qui signe en dernier.
Donc on ne serait pas assez vigilant
Tout le problème est que souvent le client est
dépourvu d’informations essentielles qu’elles
soient juridiques, fiscales ou simplement financières,
et par conséquent, il se retrouve injustement
bardé de contrats complètement inadaptés
et souvent peu rémunérateurs sans parler des
tracasseries qu’il peut rencontrer pour récupérer
ses avoirs.
Chaque client est unique, par conséquent ils
ont des objectifs différents à court, moyen et
long terme. Il ne suffit pas de vendre un
contrat, il faut s’assurer que l’objectif du client
est le bon et que celui-ci peut être assuré à la
date prévue. Et pour y parvenir, je rencontre les
clients fréquemment pour faire le point et si
besoin ajuster notre stratégie commune afin
d’être certain d’atteindre l’objectif que l’on
s’était fixé voire le dépasser.
Quelle est votre performance sur 2005
Elle est de plus de 50% ! Mon objectif est de
faire 2% de plus-values par mois soit près de
20 % par an. Mais encore une fois, il n’y a rien
de révolutionnaire dans ces résultats.
J’applique une méthodologie. La finance, ce
n’est pas un jeu de hasard ; c’est de la précision,
de la rigueur, de la transparence, de la
prudence et de l’intuition avec un devoir de
résultat. Et jusqu’à présent, mes clients sont
plus que satisfaits, ils sont de plus en plus nombreux
venus des quatre coins de la France. Et je
peux vous assurer qu’ils représentent mon
meilleur investissement publicitaire. L’objectif
numéro un est de préserver le capital acquis
tout en essayant de capter les bonnes opportunités
des marchés boursiers.
Quelles sont les clés du succès
Cela se résume en trois mots : performances,
sécurité, disponibilité.
F.A.C 21 (Finance Assurances Consulting 21)
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Dijon en parle
LA UNE
6
La Gazette
JUIN 2006
Le sport dijonnais est en très bonne santé : le hand, le hockey, le foot, le rugby et le basket démontrent
à chaque match leur envie de porter très haut les couleurs de la ville. Cette image d’Epinal tombe quand
on regarde les infrastructures : le parc des Sports construit au début des années 30 et le palais des
Sports né quarante ans plus tard. L’équipement sportif dijonnais devient surtout obsolète quand les ligues
imposent des contraintes en totale inadéquation avec les finances et les besoins de la ville. Enfin, pendant
sa campagne électorale de 2001, François Rebsamen s’est engagé à construire une nouvelle piscine...
Par Jérémie Demay
Photos : H. Taureghi
M. Gérard Dupire, c’est à lui de répondre à
ces questions. Je ne suis qu’un président de
club qui souhaite un stade où il y ait également
Un autre haut lieu du sport dijonnais se partage
entre plusieurs clubs : le Palais des
Sports, avec ses 4 625 places assises.
résultats obtenus sur le parquet. Une équipe
qui n’a pas le niveau sportif pour évoluer,
mais qui possède un budget consé-
un lieu de vie avec restaurants, bou-
Construit au début des années 70, le Palais quent et une salle d’au moins 7 000 places
Dijon, la belle sportive, tiques... La ville va construire ce projet. est désormais le théâtre des matches de la pourra jouer dans cette Super Ligue. Si au
explose cette année. La J’ai donné mon avis et j’ai participé aux JDA, du hand féminin et masculin. Une terme de la saison 2007, la JDA termine
JDA est le onzième club réflexions. Maintenant, les décisions appartiennent
à la ville. C’est celui qui paye qui Michel Renault, le président de la JDA. fonction de ses finances et du Palais des
affluence de clubs qui n’inquiète guère onzième, son maintien sera déterminé en
français de basket, et a
remporté la Coupe de décide ». Malheureusement, Gérard « Pour les matches, on peut toujours trouver
une solution de jouer le vendredi, le qui ne seront pas pris vont faire des
Sports. « C’est compliqué. Tous les clubs
France. Le football Dupire, adjoint à la Jeunesse et aux Sports,
confirme en terminant sixième de Ligue 2
et regarde vers l’élite. Le handball féminin
évolue depuis plusieurs années en Première
Division française et les filles du CDB sortent
régulièrement de l’Hexagone pour
disputer les coupes européennes. Mais le
a refusé toute interview (voir encadré).
Avec un peu d’imagination, le stade
Gaston-Gérard se transforme en stade à
l’anglaise avec quatre tribunes, et la suppression
de la piste d’athlétisme pour que
les spectateurs soient au plus près du spec-
samedi, et le dimanche avec des dérogations.
Mais on a une facilité du fait qu’une
fois sur deux les équipes jouent à l’extérieur
». Une intelligence partagée par les
présidents des deux clubs de handball
comme le confirme Pascal Devroe, le pré-
recours. Aujourd’hui, la JDA est en bonne
santé, et on est pris dans cette Super Ligue.
Puis d’un seul coup, on redescend en Pro
B. Mais on a quand même le budget, et la
salle pour rester en Super Ligue. On reste.
Mais entre-temps, on n’a plus l’argent
hand à Dijon va bien aussi pour les hommes
parce qu’ils ont augmenté le budget miniront
puisque les joueurs du DLHB évoluemum,
on fait comment », s’interroge
la saison prochaine en Division 2..
SPORT
Michel Renault, architecte de profession.
Enfin, les Ducs du hockey sur glace, malgré
un budget riquiqui, ont offert à la ville
tences afin de solutionner au mieux ce pro-
Le président utilise justement ses compé-
la Coupe de France, et une demi-finale de
blème. « Je vais proposer à François
la ligue Magnus (Division 1)... Bref, la
Rebsamen deux projets. Le premier consiste
capitale régionale regorge de sports de haut
en un réarrangement du Palais des Sports
niveau, sans pour cela avoir des
en le faisant passer de
infrastructures en cohérence
ses 4 625 places à
avec tous ces bons résultats.
DIJONNAIS
6 500. Cette transformation
passera par la
Mais en plus des demandes des
clubs, la ville doit satisfaire les
construction de deux
exigences des ligues.
nouvelles tribunes.
Gaston-Gérard, le stade du
Le deuxième projet
Dijon FCO a une capacité de
serait de construire
10 000 places réparties sur deux
un nouveau Palais
grandes tribunes (est et ouest), avec en plus
AU STADE
des Sports de 9 000 places dédié au
un virage de gradins en pierre. Mais la
basket et dans lequel on pourrait
Ligue du Football Professionnel (LFP)
organiser des meetings. La gestion
impose de porter la capacité du stade à
serait confiée comme pour le Zénith
12 000 places dans un premier temps pour
à une société privée. Cette étude me
aller jusqu’à 22 000 en cas d’accession en
semble être la meilleure puisque
EMBRYONNAIRE
Ligue 1 ! Différents projets ont été mis sur
pied. La mairie a envisagé la construction
d’un nouveau stade. Le terrain a été acheté,
mais l’étude a été abandonnée. La rénovation
de l’actuel Parc des sports est inéluctable
pour Bernard Gnecchi, le président du
DFCO. « Depuis quelques mois, on
connaît l’importance des travaux. Le projet
d’architecte comprend un stade de 22 000
places. Les aménagements vont s’étaler sur
plusieurs tranches réparties sur quelques
saisons. La première tribune montée sera
au nord du stade à l’emplacement du
tableau des scores ». Impossible de dire à
quoi elles ressembleront, puisque Bernard
Gnecchi ne le sait pas. « Allez voir
tacle. La disparition de la piste inaugurée
en 1985 rend déjà nostalgique Renald July,
le président du comité de Côte-d’Or d’athlétisme.
« On a longtemps espéré pouvoir
garder cet outil extraordinaire qui va nous
manquer, mais on s’en doutait. Il n’y a pas
que le revêtement de la piste qui fait les
bons chronos, mais aussi l’environnement,
et le vent en particulier. Au parc des Sports,
on est très bien protégé. Malheureusement,
ces conditions, on ne les aura pas ailleurs.
Sincèrement, on aurait pu cohabiter. De
nombreux terrains de foot sont dotés d’une
piste comme Monaco, le Bayern de
Munich, etc., où les deux sports cohabitent
très bien ».
sident du DLHB « On n’est pas obligé de
s’entraîner tout le temps au Palais des
Sports. Mais c’est vrai qu’à Dijon, on a un
défaut de créneaux horaires qui est valable
pour toutes les disciplines. De nouveaux
gymnases se créent sur Dijon, on va pouvoir
trouver une solution ».
Au-delà du souci des plages horaires disponibles,
la Ligue Nationale de Basket en
2008 souhaite instaurer un nouveau championnat.
Fini la Pro A, vive la Super Ligue.
Composée de 14 formations, les dix premiers
de la saison de Pro A de 2007-2008
seront qualifiés directement. Les quatre
clubs restant seront choisis sur leur budget,
leur capacité d’accueil... mais pas sur les
cela réglerait le problème du manque de créneaux
horaires ». La JDA peut remplir plusieurs
fois par saison ce Palais des Sports
grand format. Pour le handball féminin,
l’affluence est plus incertaine. Toutefois, si
le CDB attire moins de spectateurs, le club
a des idées, comme l’explique Michel
Amico, son président. « On pourrait imaginer
une troisième version de ces aménagements.
Aujourd’hui la problématique est
la suivante : la JDA fait une moyenne de
4 000 personnes. Le handball masculin
réunit un millier de personnes, et le CDB 1
500 personnes. En configuration de 8 000 à
9 000 places, le Palais pourrait être modulable,
ou alors c’est ridicule de faire ...

7
La
Gazette
JUIN 2006
Dijon en parle
Ci-dessus : L’actuel Palais des Sports et ses 4 625 places. Trop peu pour que la JDA puisse accéder à la Super
Ligue à l’issue de la saison 2007-2008 de Pro A.
Ci-contre : Le stade Gaston-Gérard (10 000 places) devra compter 22 000 places en cas d’accession du DFCO
en L1.
Suite
page
8
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Dijon en parle
... jouer un sport qui
rassemble 1 500 personnes
dans un endroit qui
peut en contenir 9 000 !
Le public ne se retrouverait
pas dedans, les partenaires
non plus, et même
les joueurs. Je ne suis pas
qualifié pour savoir s’il
faudrait reconstruire un
Palais, mais ça fait cinq
ans qu’on se bat sur un
dossier qui a une ligne
budgétaire ridicule de
20 000 € ». Le président
du CDB pense supprimer
visuellement les deux tribunes
hautes, ce qui
amène le palais des
sports à une configuration
de 1 500 places.
Résultat : l’œil voit une
densité de spectateurs, et
non plus un vide peuplé
de sièges orange. « Il
faut savoir qu’à la fin de
chaque match, l’équipe
d’entretien nettoie tout le
Palais, y compris les
emplacements où il n’y a
eu personne. En supprimant
les parties hautes,
c’est la moitié du Palais
qu’il ne faudrait plus nettoyer.
Il ne faut pas avoir,
et ce quel que soit le
sport, plus de places que
de spectateurs disponibles
».
La ville, dans les années
à venir, devra se doter
d’un stade de foot de
22 000 places, d’un
Palais des Sports de
9 000 places, offrir plus
de créneaux horaires aux
clubs pour les entraînements.
Bref, un déficit de
structure difficile à combler.
Surtout que l’équipe
municipale s’est engagée
à construire une nouvelle
piscine. Le sport de haut
niveau a un coût élevé, et
François Rebsamen
devra réussir à satisfaire
à la fois les ligues de
sport, les clubs de sport,
et aussi les attentes des
Dijonnais. Une équation
à plusieurs inconnues
avec en ligne de mire les
élections municipales de
2008. Autant dire que des
sacrifices risquent de
s’opérer au détriment de
sports comme le hockey
sur glace ou le rugby. On
dit que le sport c'est la
santé. Pas pour les finances
de la ville...
Pas très sport...
Pour les besoins du reportage sur les travaux dans les
infrastructures sportives de la ville de Dijon, la
Gazette a rencontré pour une
interview dans son bureau à la
mairie de Dijon Gérard Dupire, adjoint à la
Jeunesse et aux Sports, afin d’éclairer
quelques zones d’ombre. Toutefois, la
réponse, par écrit, de l’élu fut déroutante :
« Monsieur, j’ai l’honneur et le grand
plaisir d’être adjoint aux sports (et à la
jeunesse) de la ville de Dijon. Les efforts
de notre commune sont très importants,
tant en aide au fonctionnement des clubs
sportifs qu’en investissement dans leurs
lieux de pratique.
Les résultats des clubs sont excellents et le
sport éducatif dans les clubs comme dans
le cadre des animations sportives de la
“
ville (A.S.Q., S.P.O.T.S., etc.) nous donnent
de vraies satisfactions. Cette bonne santé
du sport dijonnais n’échappe à personne
et de nombreux médias locaux ou nationaux
sollicitent des informations ou explications
que je leur donne bien volontiers.
Je ne souhaite pas le faire avec la Gazette
de Dijon dont l’esprit partisan et ostensiblement
hostile à la municipalité en place
ne me donne aucune assurance d’une traduction
objective de mes propos (sic). Avec
mes regrets (...) »
Croire en la maniabilité de l’opinion ;
penser qu’un élu peut choisir ses médias
La Gazette de Dijon
dont l’esprit partisan
et ostensiblement
hostile à la municipalité
en place ne me
donne aucune assurance
d’une traduction
objective de mes
propos.
Gérard Dupire, adjoint à la
Jeunesse et aux Sports
8
La Gazette
JUIN 2006
pour répondre aux questions, ne sont pas des méthodes faites
pour redorer l’image de la fonction politique.
Mais plus que ces considérations de bienêtre
démocratique, Gérard Dupire omet
quelques passages de l’histoire politique
récente de notre pays : Edouard Balladur
(lors de la présidentielle de 1995), et le
« oui » (à l’occasion du référendum
européen de l’an passé) avaient l’appui
quasi inconditionnel des médias. Pourtant,
Edouard Balladur, et le « oui » n’ont pas
remporté les suffrages. Comme quoi le
clientélisme médiatique n’apporte pas les
victoires électorales !
Monsieur Dupire, oublier la liberté de la
presse est un acte inconcevable en démocratie.
À plus forte raison quand il s’agit
de l’argent du contribuable et de l’utilisation
qui en est faite, ce qui est la cas quand
il s’agit de la réalisation de tels travaux…
Et les cochons de payeurs ont le droit d’être
informés, que ce Monsieur apprécie la
Gazette ou non ! Le rôle d’un élu de n’importe
quelle majorité est aussi de savoir
admettre la critique... Face à cette décision
solitaire de Gérard Dupire, la mairie
embarrassée s'est engagée, devant les
responsables de La Gazette, à satisfaire
notre curiosité. Au moment où nous imprimons
ces lignes les promesses n’ont tou-
.
jours pas été tenues..
www.lagazettededijon.com

Politique 10
La Gazette
JUIN 2006
La relève
politique
est
assurée
À une année de la présidentielle, nombreux militants se demandent
comment vous intéresser, lecteurs-électeurs, à la politique
Comment éviter l’amalgame « élus, tous pourris » Comment
aborder les projets et les idées, alors que tout le monde, leaders
de partis et médias y compris, ne parlent que candidat(e/s)
et sondages La Gazette est allée à la rencontre de jeunes militants
de Dijon, engagés dans leur parti depuis un à vingt ans
environ. Quatre jeunes hommes, âgés entre 20 et 38 ans, et
tous adeptes « de la démocratie participative ».
Textes Dolorès Charles. Photos H. Taureghi
Dire aujourd’hui que les Français
sont fâchés avec la politique et
leurs leaders est enfoncer une
porte ouverte : les émissions
politiques télévisuelles, pourtant peu nombreuses,
n’attirent pas les foules (*). Les
débats organisés par les bases militantes ne
séduisent guère non plus. Même si les dernières
rencontres de la section PS de Dijon,
tenues dans le cadre de l’élaboration du projet
pour la présidentielle, ont réuni jusqu’à
une centaine de personnes. Un score honorable.
Les bisbilles entre hommes politiques,
les petites phrases assassines par
médias interposés, les affaires scandalopoliticiennes
(Clearstream) qui n’intéressent
que globalement la France dite d’en
haut, etc. Tout ceci renforce ce désamour de
la politique. « En bas », les militants y
croient toujours, et tentent de redonner un
peu d’éclat à l’image de la politique, en
optant pour le renouvellement des hommes
et des idées novatrices. Laurent, Christophe,
Tennessee et Christophe sont adhérents
respectivement au PS, à l’UMP, au PC et au
FN. Âgés entre 20 et 38 ans, ils incarnent la
relève dijonnaise. Sauront-ils garder la
vision pure et idéale qu’ils ont aujourd’hui
de la politique, lorsqu’ils seront (un jour)
aux commandes Sauront-il rester des hommes
de terrain Pourront-ils restés stoïques
face aux alléchantes sirènes du pouvoir .
(*) Médiamétrie
Nom : Laurent Grandguillaume (PS)
Âge : 28 ans - Originaire de Besançon - Attaché territorial
(Fonction publique) - Adhérent au PS depuis 1996, responsable
de la section PS de Dijon depuis 2001, réélu en 2003 et
2005. Délégué au Conseil national du Parti depuis trois ans.
Alors que le Parti Socialiste célèbre
cette année le dixième anniversaire
de la mort de François Mitterrand,
Laurent Grandguillaume fête lui ses dix
ans de fervent militantisme au sein du PS.
Sa famille politique, il l’a rejointe en 1996
suite aux manifestations consécutives aux
mesures sociales prises par le
Gouvernement Juppé. « Je ne voulais pas
être que dans la contestation, je voulais
aussi être dans la proposition, et à l’époque
c’était le parti dans lequel il y avait le plus
de débats (...) Lionel Jospin (Ndlr : alors
Premier secrétaire) avait une image d’homme
honnête, des idées séduisantes et nondémagogues
». En 2001, François
Rebsamen, élu à la mairie de Dijon, démissionne
de la fonction de secrétaire de la
section socialiste Jean Moulin. Soutenu par
l’actuel numéro 2 du Parti, Laurent
Grandguillaume lui succédera, et sera réélu
en 2003 et 2005. À l’époque, âgé alors de
23 ans, il s’était entouré de militants d’expérience.
Aujourd’hui, il se sent « fier d’avoir
développé la section (Ndlr: le nombre
d’adhésions est passé d’une centaine à
600), et d’avoir des adhérents d’origine
black, blanc beur ». Ce jeune militant, qui
n’est pas pour autant favorable au « jeunisme
à tout prix », vote pour une politique
différente. « Je suis pour le non-cumul des
mandats et pour leur limitation dans le
temps », favorisant ainsi le renouvellement
des leaders. « Les gens demandent le
renouvellement (...) Ce n’est pas parce
qu’on a été ministre ou premier ministre,
que l’on est le meilleur candidat à la présidence
de la République », référence au battage
médiatique fait autour des candidats à
l’investiture PS pour la présidentielle-
2007. Une politique différente, cela passe
aussi par une politique avec « plus de dialogue
et moins de conflits », menée par des
personnes « plus accessibles », et issues
d’horizons divers (privé, syndical ou associatif).
Des personnes qui se doivent tout
au long de l’année « de participer à des
cafés-débats et d’aller dans les quartiers
(...) ». C’est enfin une politique « moins
spectacle », et plus de « terrain » .
L'UMP premier !
En nombre d'adhésions, l'UMP arrive premier. Le parti enregistre à ce jour
quelque 2 000 membres dans la cité des Ducs. Le PS décroche la deuxième place
de ce top 4, avec 600 adhérents. Suivent les communistes, 250 camarades. Enfin, le
Front National choisit de ne pas diffuser le nombre de ses adhérents.

La Gazette
11 JUIN 2006
2002, année de la
présidentielle. À la
suite d’un déplacement
à Paris pour
assister à un meeting du
candidat Jacques
Chirac, Christophe Orry
intègre l’équipe de campagne,
et prend sa carte
à l’UMP. « Sarkozyste à
200% », le président des
supporters de la JDA
Dijon Basket défend la
reconnaissance au mérite
et au travail, les
valeurs de l’actuel président
de l’UMP. À l’image
ringarde que peut
revêtir la droite, il
répond « idées novatrices
». À l’affaire
Clearstream, il se dit
chagriné. « C’est l’image
générale de la politique
qui est ternie.
Nous sommes là pour
incarner la rupture, la
fin de l’époque
Chirac/Mitterrand, de
nouvelles méthodes,
etc.. ». Face au retrait du
CPE (Contrat Première
Embauche), Christophe
Orry s’avoue vaincu : «
J’ai défendu le projet en
assemblée générale
devant des étudiants
anti-CPE (…) Ce n’était
pas la solution miracle,
mais c’était une mesure
positive pour l’emploi
Nom :
Christophe
Orry (UMP)
Âge : 29 ans
Originaire de
Fontaine-lès-
Dijon - Technicien
de laboratoire.
Responsable
départemental
Jeunes
populaires
en 2004
(21), et
délégué
national
des JP.
des jeunes ». À l’UMP aussi,
la relève passera par les jeunes.
« Nicolas Sarkozy compte
sur nous ! Il y a un vrai
engouement autour de sa personnalité.
Il a un discours qui
plait, un franc-parler, un
enthousiasme, la volonté de
changer les choses ». Des
défauts « Il en fait peut-être
un peu trop au niveau de la
com’ ». À Dijon, le ministre
de l’Intérieur semble moins
séduire les filles. « On
manque de représentativité
féminine ». Les minorités
visibles sont aussi en nombre
Nom : Tennessee Garcia (PC)
Âge : 20 ans
Originaire de Picardie
Etudiant à Dijon, depuis deux ans
en Histoire de l’art
Adhérent PC depuis la campagne
référendaire contre le traité constitutionnel,
en 2005.
insuffisant. Comme au PS, les
armes de séduction en vue
d’attirer les sympathisants
sont les mêmes : tractage,
organisation de débats thématiques,
etc. Et comme au PS,
la bataille entre candidats fait
rage. Pas au niveau national,
mais au niveau local dans le
cadre des municipales de
2008, entre François-Xavier
Dugourd et Bernard Depierre.
« Ils sont complémentaires et
auraient intérêt à travailler
ensemble » : cela s’appelle
.
l’apprentissage de la langue
de bois
C’est à la
majorité
q u e
Christophe
assiste à sa première
réunion politique en
présence de Jean-
Marie Le Pen.
L’homme est déjà à
l’époque, le patron
emblématique du FN.
« J’ai toujours été
intéressé par les
débats politiques, je
regardais l’émission
télévisée L’heure de
vérité, et les soirées
électorales ». C’est
ainsi sans hésitation
que le jeune homme
adhère au parti qui «
défend les Français et
lutte contre le système
politique actuel ». En
1988, le frontiste milite
plus sérieusement
(collage et tractage),
et quatre ans plus tard
se présente à l’élection
cantonale de
Dijon. Suivront d’autres
candidatures avec
toujours la même
issue… « Je ne désespère
pas être élu un
jour, et me mettre au
service de mes conci-
Politique
Nom : Christophe Georgy (FN)
Âge : 38 ans
Conseiller technique dans une entreprise de
bâtiment
Adhère en 1986 au Front National. A été
plusieurs fois délégué national, et s’est présenté
à différentes élections locales.
toyens ». Christophe, qui pour
l’anecdote a rencontré son
épouse dans un meeting du FN,
ne vote pas pour la relève.
« Elle n’est pas nécessaire. La
meilleure image de marque de
notre parti reste Jean-Marie Le
Pen. Le renouvellement passera
par un changement de politique
». Votre planning de militant
dans les prochaines semaines
« Décrocher le plus de
promesses de soutien possible
pour permettre à notre candidat
de se présenter à la présidentielle-2007
(Ndlr : 500 signatures
sont nécessaires). Un sondage
TNS-Sofres indiquait la
semaine dernière, sa présence
au deuxième tour de
l’élection .
www.lagazettededijon.com
Séduit par le discours d’un député
européen PC, venu sur le campus
Montmuzard lors de la campagne
référendaire, Tennessee Garcia s’est ensuite
inscrit au parti sur Internet. « Le PC était
le seul parti à porter l’idée d’un rassemblement
en faveur du Non au traité constitutionnel
». Proche des idées communistes
dès son plus jeune âge, cet étudiant dijonnais
s’est beaucoup investi dans le mouvement
contre le CPE : « Du début à la fin,
nous (Ndlr : l’Union des Etudiants
Communistes) étions aux côtés des étudiants,
nous soutenions leur combat, mais
en évitant toute forme de récupération. Les
jeunes ont compris que l’on s’intéressait à
leur vie, et quand ils sentent que l’on s’intéresse
à leurs problèmes, ils s’intéressent à
la politique. Je ne sais pas s’ils voteront PC
aux prochaines élections, mais ils voteront
c’est sûr ». En 2007, « il faudra un projet
concret, un projet anti-libéral contre la
précarité. Un projet Sécurité-emploi-formation
mené avec l’aile gauche du Parti
Socialiste ». Moins touché par les « affaires
», le PC est aussi moins médiatisé, et souffre
toujours d’une image d’un parti vieillot.
« Lorsque nous allons sur les marchés ou
que nous tractons, les gens sont parfois
étonnés de notre jeunesse et de notre engagement
(...) Après de brèves discussions,
nous démontons certaines idées reçues ».
Pareil dans les quartiers dits difficiles.
« Les gens nous connaissent moins, mais
ils ont moins d’a priori ». Le PC, qui a toujours
eu une culture militante, compte sur
la jeunesse pour la relève ». À 20 ans seulement,
Tennessee semble prêt à défendre
les idées de Marie-Georges Buffet, à qui ce
jeune militant ne trouve aucun défaut...

Magazine
12
La Gazette
JUIN 2006
Le commerce équitable :
consommer solidaire
La quinzaine du commerce équitable du mois dernier a montré toute la vigueur de ce mode de consommation. Soucieux des
droits fondamentaux des producteurs du Sud, il séduit un nombre grandissant de consommateurs. Mais que désigne cette notion
de commerce équitable et qui en sont les principaux acteurs
Par Xavier Gauthier
Photos: H. Taureghi
Un chiffre d'affaire en
hausse de 50% en
2005, une médiatisation
croissante, un
plus grand nombre
de points de vente, le commerce
équitable a le vent en poupe. Avec
en tête de gondole, le café qui
représente à lui-seul 70% des ventes
de produits équitables.
Le commerce équitable a pour
objectif d'établir une relation plus
directe entre producteur et consommateur
pour que le producteur maîtrise
davantage ses revenus en étant
moins à la merci d'intermédiaires
parfois fort peu scrupuleux. Pour y
parvenir, un prix minimum est
garanti au producteur et réajusté si
le cours du café, par exemple, augmente.
Le prix minimum garanti
couvre les coûts de production et
doit assurer les besoins élémentaires
de la famille du producteur en
terme de nourriture, d'hygiène, d'éducation
et de santé.
Dans ce système, le producteur
peut envisager l'avenir sereinement
car il n'est plus soumis aux aléas
parfois brutaux des cours du marché.
En 2002, le cours du café est
tombé à son niveau le plus bas. Le
prix d'achat intègre une prime de
développement, environ 10%, qui
est géré par la coopérative de producteurs
pour des projets de développement.
Soit il s'agit d'investissements
en matières premières ou
en matériel de production. Soit la
coopérative finance des réalisations
d'utilité sociale comme une école,
un hôpital, un puit ou des infrastructures
routières. Du coup, les
prix des produits commerce équitable
sont en moyenne de 10% à 15%
plus élevés. En France, le principal
label du commerce équitable est
Max Havelaar qui réalise 80% des
ventes du commerce équitable pour
un chiffre d'affaires de 120 M€ en
2005. Cette association indépendante
ne fait que gérer un label, elle
n'achète ni ne vend de marchandises.
Les produits estampillés Max
Havelaar répondent au respect des
critères internationaux du commerce
équitable à chaque étape de la
filière : petits producteurs, importateurs,
torréfacteurs.
Aujourd'hui, les produits labellisés
Max Havelaar se retrouvent dans la
Implanté en centre-ville depuis 1995, Artisans du monde privilégie le commerce de proximité plutôt que la vente en grande surface.
plupart des grandes surfaces commercialisés
sous une vingtaine de marques. Dans
l'agglomération dijonnaise, on peut acheter
une quinzaine de produits Max
Havelaar, du café (37% des ventes), du thé
(24%), du chocolat mais aussi des jus de
fruits, du riz, des confitures, du miel, des
bananes, des ananas, etc. À Dijon, l'association
Equi'Max assure le suivi des produits
labellisés Max Havelaar. "Nous
sommes, explique Justine Plessis, l'une
des deux salariés de l'association, un relais
de Max Havelaar en Côte-d'Or où on fait
surtout de l'information auprès des
consommateurs et des grandes surfaces
qui jouent toutes le jeu ".
Il y a commerce équitable et
commerce équitable
Un jeu que pourrait fausser le nouveau
label d’État dont vient de se doter la
France. Une première au monde. Décerné
par la Commission Nationale du
Commerce Equitable (CNCE), ce label
d’État a pour mission de faire le ménage
devant la profusion de produits qui revendiquent
la mention commerce équitable.
Une intention louable mais les pionniers
du système, à commencer par Max
Havelaar, craignent que la grande distribution
et les industriels de l'agroalimentaire
sortent leurs propres labels en les faisant
adouber par le nouveau label étatique sans
la place du commerce équitable
Parts de marché. Le commerce équitable représente en France 0,005 % de la
consommation totale des ménages. Les produits qui en sont issus détiennent, suivant
les catégories, entre 0,5 % et 1,5 % (c'est le cas du café) du secteur. Si le nom
de commerce équitable était connu de 9 % des français en 2000, ce chiffre atteignait
74 % en 2005 (enquête Ipsos).
Chiffre d'affaires. Max Havelaar, qui représente environ 80 % du commerce
équitable en France, a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros.
À titre de comparaison, les produits de grande consommation (alimentaire,
hygiène, beauté, entretien) vendus dans les grandes et moyennes surfaces réalisent
en France 65 milliards d'euros.
Boutiques. On comptait, en 2005 en France, 165 boutiques spécialisées, contre
800 en Allemagne et 412 aux Pays-Bas.
réel souci d'aide au développement des pays défavorisés.
Carrefour annonce pour septembre une gamme
baptisée " Carrefour Agir Solidaire ". Altria, Nestlé,
Sara Lee et Procter & Gamble, les quatre géants du
café - ils torréfient la moitié des volumes vendus - ont
tous lancé, ces derniers mois, des produits étiquetés
équitables ou solidaires. Et certains grands distributeurs
font déjà pression sur les marques de commerce
équitable pour abaisser les tarifs en brandissant la
menace de créer leur propre gamme équitable si leurs
exigences ne sont pas satisfaites. À Artisans du
Monde, très sourcilleux depuis toujours sur ces risques
de récupération, on privilégie la vente dans des commerces
de proximité. Tous les achats des 160 magasins
de l'association se font par l'intermédiaire d'une
centrale d'achat intégrée. À Dijon, Artisans du monde
installé en plein centre compte deux salariés et dégage
un chiffre d'affaires de 200 000 €. Mais " insuffisant
comme le reconnaît Hélène Foulquier, animatrice
commerciale, pour se passer des subventions de la
ville pour les actions de sensibilisation en milieu scolaire
". Après les scolaires, Artisans du Monde investit
le monde de l'entreprise. " L'une de mes préoccupations
principales est de développer nos produits auprès
des comités d'entreprises. L'an dernier, nous avons travaillé
avec le CE d’EDF pour leurs cadeaux de fin
d'année. Avec Sanofi, nous avons fait un apéritif équitable.
Et nous commençons à travailler avec les cafés
et les bars où nous jouons le rôle de distributeurs des
produits de notre centrale d’achat ". En 2005, un ...

La Gazette
13 JUIN 2006
Magazine
Alain Lapierre, bénévole au Secours populaire, s’est au fur et à mesure de ses voyages intéressé à l’artisanat malgache au point d'ouvrir un magasin à Dijon.
Equi'Max : 12, avenue Eiffel à Dijon. maxhavelaardijon@wanadoo.fr
Tél. : 03.80.49.80.83
Artisans du monde : 7, rue charrue. Ouvert du
mardi au samedi de 10h à 12h et de 15h à 19H. Tél. :
O3.80.44.97.33
Zoma : 44, rue Condorcet. Ouvert du mercredi au
samedi de 14h à 18h30. www.zoma.org -
Tél. : 06.84.79.63.74
... nouvel acteur du commerce équitable,
Zoma, a vu le jour à Dijon au mode de
fonctionnement proche d'Artisans du
monde. Dans ce lieu d'exposition-vente de
la rue Condorcet, point de produits alimentaires
mais uniquement des objets issus de
l'artisanat malgache. Alain Lapierre, à l'origine
de ce magasin, s'est au fur et à mesure
de ses voyages en tant que bénévole du
Secours populaire de la Côte-d'Or intéressé
à l'artisanat local. Devant l'intérêt des
Français pour ces objets, il a contacté une
coopérative malgache qui travaille selon les
critères du commerce équitable pour importer
des objets. L'ensemble des revenus de la
vente de ces produits est reversé au Secours
Populaire pour le financement de ses projets
de développement. Finalement, comme
il le souligne, " les gens qui achètent ici font
à la fois la promotion du commerce équitable
et du Secours Populaire". Trois types de
commerce équitable qui, in fine, chacun à
leur manière, ont oeuvré pour le développement
d'un mode d’échange alternatif. À
chacun de faire son tri et surtout de se tenir
informé des réalités des produits étiquetés "
équitables " pour devenir des consom'acteurs
.
Communiqué
INFORMATIQUE MINUTE : UN SERVICE DE PROXIMITÉ.
Informatique minute vient d’ouvrir une franchise à Dijon en avril. Ce nouveau née fait partie d’un réseau national de 20 franchises qui a
pour mission de dépanner sur site professionnels (artisans, commerçants, PMI-PME) et particuliers. A Dijon, sa zone d’intervention s’étend
du centre-ville à la Toison d’or et au-delà l’agence dijonnaise couvre toute la côte d’or Nord et Est ainsi que Gray et sa région.
Rencontre avec Mickaël OUDET, le gérant.
Quelle est la philosophie
d’Informatique minute
Informatique minute est née de la nécessité
d’apporter une solution aux demandes
des laissés-pour-compte de l’informatique.
Pour répondre à ce besoin nous
avons créé un concept de services de
proximité que nous appelons : la serviabilité
informatique. Nous nous déplaçons
chez le client pour réparer et
conseiller. Pour la réparation, le technicien
dispose d’une camionnette-atelier
entièrement équipée en pièces détachées
et périphériques de remplacement.
Les réparations se font
directement dans le
camion Informatique
Minute.
Concrètement comment fonctionne
cette prestation
De manière très simple. Le client compose
un numéro de téléphone unique, le :
32 23 et dit « informatique minute ». Un
technicien le rappelle dans l’heure qui
suit pour fixer un rendez-vous et prendre
les informations nécessaires pour
préparer l’intervention. Au domicile
du client, le technicien effectue un diagnostic
en 30 minutes et propose une
ou plusieurs solutions pour résoudre le
problème. Au bout de ces 30 minutes,
soit on effectue la réparation, soit on
établit un devis. Le dépannage s’effectue
toujours devant le client sans qu’il
ait besoin d’apporter son matériel.
Cela permet de lui expliquer le problème
et d’éviter qu’il ne se reproduise à
l’avenir.
L’atelier “embarqué” d’Informatique Minute.
Quel est le coût d’une intervention
Le coût forfaitaire de l’intervention est
de 35,88 euros TTC pour les 30 minutes
auxquelles s’ajoutent les frais de
déplacement (à partir de 10€ en fonction
de la distance kilométrique) qui
sont annoncés lors de l’appel téléphonique.
Par ailleurs, nous proposons
plusieurs formules d’abonnement
appelées « chronos minutes » offrant
des forfaits sur mesure adaptés aux
besoins du client. Ils donnent en plus
l’avantage d’être client prioritaire, de
consulter son compte en ligne, et de
gérer son décompte à la minute près.

Focus 14
La Gazette
JUIN 2006
« Un entraîneur est
peu de chose sans
de bons joueurs »
Enigmatique est le mot qui semble le mieux qualifier Daniel Maric,
l’entraîneur des hockeyeurs dijonnais, élu meilleur coach de l’année
par les journalistes qui suivent la ligue Magnus. Toujours discret
à la sortie de la patinoire, jamais langue de bois sur le jeu produit
par ses joueurs, quelquefois énervé par l’arbitrage, Daniel
Maric incarne ces personnages qui usent de l’humour pince-sansrire
jusqu’à son paroxysme.
Par Jérémie Demay
Photo : H. Taureghi
Les Ducs ont réalisé cette saison
un parcours exemplaire en atteignant
les demi-finales du championnat
et en remportant la Coupe
de France. D’après Julien
Tiphaigne, arrivé à Dijon en même temps que
Daniel Maric pour la saison 1999/2000, cette
récompense salue « dans 95 % des cas l’entraîneur
de l’équipe surprise de l’année. Cette
élection de Daniel est normale au vu du travail
qu’il accomplit à Dijon. Il fait partie des
meilleurs entraîneurs français. Mais c’est bien
que notre coach ait reçu cette distinction
puisque quand l’équipe gagne c’est grâce aux
joueurs, et quand l’équipe perd, c’est à cause
de l’entraîneur. Pour une fois, sur la même saison,
les joueurs et le staff technique ont été
honorés, et c’est super », s’enthousiasme l’attaquant.
Avant d’arriver à Dijon, Daniel Maric avait
déjà une belle expérience de joueur. « J’ai
commencé le hockey entre huit et dix ans. J’ai
joué à Grenoble. Ensuite, je suis allé à Villardde-Lans,
pour retourner à Grenoble, avant de
jouer aux Français Volants. J’ai terminé ma
carrière de joueur à Tours. J’ai toujours eu
envie d’être entraîneur pour faire une partie
d’échec vivante, et tirer le meilleur de chaque
joueur. ». Déjà entraîneur des jeunes quand il
était encore joueur, Daniel Maric est parti à
Vancouver (Canada) une fois sa carrière sur la
glace terminée. « Là-bas, j’ai rencontré le
capitaine de l’équipe du Japon qui était aussi
l’entraîneur assistant de la formation de
l’Université. Je lui ai demandé si je pouvais
l’aider, et il a accepté. C’était sympa, les universitaires.
En France, tous les gamins jouent
au foot, là-bas c’est le hockey. Ensuite, je suis
rentré pour aller à Rouen ». L’entraîneur de
Dijon garde un très bon souvenir de son expérience
canadienne, surtout pour l’éducation
sportive des enfants. «À Vancouver, il y a une
trentaine de patinoires. Les gamins jouent
plus. Au Canada comme dans beaucoup d’autres
endroits dans le monde, les cours se terminent
à 14 heures. À 15 heures, ils sont sur la
glace, ou autre chose. Alors qu’en France nos
gamins finissent à 17 heures, et comme ils
n’ont pas assez bossé pendant la journée, on
leur redonne des devoirs pour le soir. Avec ça,
on n’est même pas les plus intelligents du
monde ! Alors c’est normal que dans beaucoup
de sports, on ne soit pas les meilleurs ».
De retour en France, Daniel Maric souhaitait
diriger une équipe senior. « À Rouen, je n’étais
qu’assistant. On a été trois fois champion de
France, on a disputé deux finales de Coupe
d’Europe. L’entraîneur principal prenait les
décisions, et j’avais envie de diriger une équipe
», confie le technicien dijonnais. En
Normandie, Daniel Maric a surtout appris son
métier. « À Rouen il y avait de très bons
joueurs, on disputait des matches de très
haut niveau. L’entraîneur, Larry Hurras,
est vraiment un très bon coach. À ses
côtés j’ai été initié à la gestion des
joueurs, à la préparation des matches
avec la vidéo, et à manager l’équipe pendant
les rencontres. On avait battu
Malmö, équipe championne de Suède, et
on avait joué les Tchèques. C’était vraiment
du haut niveau ».
Ce n’est pas moi qui ai fait une bonne
“saison, mais c’est avant tous les joueurs
Après sept années aux commandes du
CPHD, Daniel Maric reste modeste sur
ses prestations : « Un entraîneur est peu
de chose sans de bons joueurs. Tu peux
être le meilleur entraîneur du monde,
mais si tu n’as pas les bons joueurs, tu
n’arrives à rien du tout. L’ambiance dans
le vestiaire dépend surtout des joueurs,
de leur mentalité, de leurs envies, et de
leurs objectifs ». Julien Thiphaigne rectifie
cette vision dictée par la modestie.
« Cette année, l’équipe était plus complète
que les saisons précédentes. Dan a
su s’adapter tout en restant fidèle à ses
méthodes », c’est-à-dire la vidéo et sa
technique de gestion humaine de l’équipe,
comme l’explique l’attaquant dijonnais.
« Il rentre en conflit avec les personnes
pour les faire réagir. Parfois ça
passe, d’autres fois non. Avec la vidéo, il
décortique tout notre jeu, mais aussi
celui de l’adversaire. Il sait quelles sont
les réactions à adopter face aux joueurs
clés d’une équipe ». Être un bon entraîneur
consiste aussi à se transformer en
thermomètre pour juger de l’état psychologique
des joueurs. « Avant les matches,
quand il y a du stress, explique
Julien Tiphaigne, Dan nous fait des discours
qui provoquent l’hilarité dans le
vestiaire. Il sait trouver les mots drôles
sur chacun des joueurs et ainsi détendre
l’atmosphère. Avec Dan c’est souvent un
one-man-show avant les rencontres ».
En revanche, si Daniel Maric arrive à
dérouter un auditoire non averti du personnage,
les joueurs (même ceux qui le
connaissent bien) n’arrivent pas non plus
à prédire certaines de ses réactions.
« Daniel est capable de calmer notre
stress par un humour décapant, décrit
Julien Tiphaigne, mais il peut aussi
pousser de belles gueulantes qui n’ont
rien à envier à celles de Bernard Laporte.
Avec Dan, on ne sait jamais sur quel
pied danser ».
Enigmatique, drôle, fin tacticien,
humain et intègre, Daniel Maric prend
son rôle d’entraîneur avec humilité. « Ce
n’est pas moi qui ai fait une bonne saison,
mais c’est avant tous les joueurs » .
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Portrait 16
La Gazette
JUIN 2006
Didier PAR
PRORIOL
Comme chaque mois, une personnalité dijonnaise joue le
jeu de l’introspection. Ce mois-ci, c’est au tour de Didier
PRORIOL, Président des Jeunes Chambres Economiques de
Bourgogne, du club affaire de la J.D.A, vice- président de la
C.C.I Dijon, de la branche commerce de la CGPME Côte-d’Or et
P.D.G de DELPHOR.
Recueilli par Roald Billebault
Photo : J. Demay
Mes dates
20 mai 1968 : Naissance à Lyon Mai 1988 : mon premier poste de direction
dans le groupe ACCOR Mai 2000 : création de DELPHOR Mai 2001 :
candidature aux élections cantonales Novembre 2004 : élection à la CCI
Dijon Mai 2006 : victoire de la JDA en coupe de France
Mon plus grand défaut
Ne pas prendre toujours le temps d’expliquer
mes motivations.
Le défaut pour lequel j’ai le plus d’indulgence
Le péché de jeunesse, preuve de l’envie
d’agir.
Mon rêve inachevé
Un cursus classique dans les métiers de la
cuisine.
Ma plus belle réussite
La construction de ma famille avec mon
épouse.
Ce qui m’énerve par-dessus tout
La trahison.
Ma plus grosse erreur
Sûrement très grosse pour ne pas m’en
souvenir.
Le plus beau jour de ma vie
La naissance de mes trois enfants.
La façon dont je voudrais mourir
Doucement et sereinement , en étant sûr
que les miens ne manquent de rien.
La mort me fait-elle peur
C’est une des rares choses qui me déstabilise.
Ce que j’aimerais que les gens
disent de moi
Il me donne envie d’agir.
Ce que je n’aimerais pas qu’ils
disent de moi
Il va trop vite, on arrive pas à le suivre.
Mon personnage de fiction favori
Robin des Bois.
Si j’avais été une femme
Une femme qui résiste et affronte les réalités
que les hommes ne résolvent pas. Je
pense à Ingrid Bettancourt pour qui j’ai
beaucoup de respect.
Mon meilleur souvenir
professionnel
Le jour où j’ai eu la certitude que je pourrais
créer mon entreprise.
Ce que je préfère dans ma
profession
L’incertitude qui réserve aussi de bonnes
surprises.
Ce qui me plait le moins dans ma profession
Le manque de temps.
Quelle autre profession aurais-je voulu
exercer
Artiste pour la liberté de ton.
Ce qui me plait le moins à Dijon
Dijon n’est pas encore assez connue malgré
la richesse de son patrimoine et de sa
qualité de vie.
Ce qui me plait le plus à Dijon
La dynamique sportive de clubs qui visent
l’excellence dans toutes les disciplines.
Le don de la nature que j’aurais aimé avoir
L’ubiquité pour réaliser tous mes rêves.
.
Ma devise
Rien n’est impossible, il faut essayer
Editée par : B. PRESS
SARL de presse
au capital de 11 000 €
12, rue Jean Renaud - BP 55 162
21051 Dijon Cedex
Gérant et directeur de la publication :
Thomas BARBIER
Rédacteur en chef : Roald Billebault
Rédacteur en chef adjoint : Alexis Billebault
I.S.S.N : 1639.8408
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10, Bd de la Trémouille - 21000 DIJON Imprimé
par : L’YONNE RÉPUBLICAINE
8-12, Av. Jean Moulin - 89025 Auxerre
Contact rédaction : 03.80.49.86.61
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regiepub@lagazettededijon.com
Toute reproduction même partielle est interdite
VALEURDECENUMÉRO : 1 €

Sport
18
La Gazette
JUIN 2006
Sebastien Heitzman
« Je suis toujours supporter de Dijon »
L’ancien attaquant du DFCO a eu du nez. Parti pour Reims en
juin dernier, Sébastien Heitzman a rejoint Valenciennes l’avantdernier
jour du mercato d’hiver. Et cinq mois plus tard, le voilà
promu en Ligue 1 avec le club nordiste. Son objectif personnel
est atteint…
Recueilli par Alexis Billebault
Photo : H. Taureghi
GDD : Sébastien, votre transfert à
Valenciennes s’est conclu de la plus belle
des façons avec cette accession en Ligue 1…
SB : Quand j’ai signé pour le club en janvier
dernier, il occupait la quatrième place,
et était toujours mathématiquement en
position de monter. Mais comme
Valenciennes était un promu, beaucoup de
gens pensaient que le podium serait occupé
par des équipes comme Bastia, Sedan et
Lorient. Mais nous avons enchaîné sur une
série impressionnante de victoires tout en
profitant de la baisse de régime de Bastia
notamment.
En venant de Reims, imaginiez-vous
vous retrouver en Ligue 1 quelques mois
plus tard
J’ai quitté une équipe qui était en bonne
voie pour se maintenir pour une autre qui
avait presque toujours fait partie des quatre
ou cinq premiers. Donc, dans mon esprit,
la montée avec Valenciennes était tout à
fait envisageable. Et je ne me suis pas
trompé…
Votre transfert de Dijon à Reims la saison
dernière avait surpris…
Je sais. Il me restait une seule année de
contrat, et j’aurais aimé prolonger à Dijon.
Dijon, j’y ai passé une partie de mon
enfance, une partie de ma famille y vit, j’y
ai encore beaucoup d’amis . Je suis revenu
y jouer en National l’année de la montée,
puis en Ligue 2. J’ai marqué 30 buts en
championnat et quelques-uns en Coupe de
France et en Coupe de la Ligue. Mais nous
n’avons pas pu nous entendre. J’ai passé
deux années formidables au DFCO avec
Rudi Garcia, qui m’a beaucoup fait progresser.
J’ai gagné en confiance à son
contact. Je pense avoir beaucoup donné à
ce club, et le club m’a beaucoup rendu. Le
président Bernard Gnecchi a eu l’élégance
de me laisser partir sans demander un centime
pour mon transfert à reims.
Pourquoi êtes-vous resté seulement six
mois à Reims
Déjà, je connaissais bien ce club pour y
avoir joué pendant un an en 2001-2002. Je
pense avoir effectué six bons premiers
mois en marquant neuf buts. Mais il y a eu
pas mal de problèmes au sein du club.
Certains joueurs sont partis assez vite parce
qu’ils ne s’entendaient pas avec Thierry
Froger, l’entraîneur. Moi, je ne songeais
pas particulièrement à m’en aller cet hiver.
Et puis, le club a reçu une offre de
Valenciennes, et il a accepté de me laisser
rejoindre moyennant une indemnité de
transfert de 150 000 €, peut-être parce
qu’il pensait que le maintien était presque
assuré…
À Valenciennes, vous avez découvert une
vraie terre de foot…
Oui, bien que ça ne soit pas mal non plus à
Reims. Mais, je vous l’accorde,
Valenciennes est vraiment une ville dont le
cœur bat pour le foot. Il existe un réel
engouement autour de ce club. Les collectivités
locales vont lancer prochainement le
chantier d’un nouveau stade, le club dispose
de moyens assez importants et son
accession va booster les choses. Et puis, les
supporters sont très chaleureux. Ils vous
reconnaissent dans la rue, demandent des
autographes… Dans l’ensemble, ils sont
respectueux. Mais c’est comme partout, il
y en a toujours un ou deux qui sont un peu
plus envahissants (rires)…
En début de saison, personne n’aurait
osé miser un kopeck sur une possible
accession de Valenciennes qui venait
tout droit du National…
Et moi le premier ! Surtout qu’il y a un an,
j’étais à Reims. Et comme tout le monde, je
pensais que Valenciennes serait d’abord
occupé à jouer le maintien, comme n’importe
quel promu. Mais maintenant quie je
fais partie de ce club, je comprends mieux
pourquoi il a réalisé un tel championnat.
C’est un groupe sain, qui vit bien ensemble,
un mélange de joueurs expérimentés et
d’autres plus jeunes. Antoine Kombouaré,
l’entraîneur, a vraiment su marier les qualités
des uns et des autres.
Vous, par exemple, il vous a demandé de
tenir une position moins offensive. Cela
ne vous a pas trop contrarié…
Du tout. Je joue moins en pointe, car l’entraîneur
a estimé que je pouvais rendre
beaucoup de services à l’équipe en jouant
dos au but, dans un rôle un peu différent. Je
marque moins, mais là n’est pas l’essentiel.
Je me fais plaisir en faisant marquer les autres…
Ce registre me convient bien.
On dit souvent que les attaquants arrivent
à maturité vers 27 ou 28 ans… Et
vous en avez 26…
Je pense avoir gagné en confiance. Et aussi
en polyvalence. Je me connais mieux.
Pendant un certain temps, j’ai manqué de
confiance en moi. Je n’arrivais pas à me
défaire de l’étiquette de bon joueur de
National. En ce moment, j’ai l’impression
de rattraper le temps perdu. J’ai intégré le
centre de formation d’Auxerre à 14 ans, j’ai
été international dans les catégories de jeunes
avec Anelka, Réveillère, Malbranque,
etc…
Il vous reste encore un an de contrat avec
Valenciennes…
Oui, et j’espère y rester, car j’ai très envie
de découvrir la Ligue 1. Mais je dois également
rencontrer mes dirigeants pour éventuellement
envisager une prolongation de
contrat. Je dois aussi penser à mon avenir.
J’ai quelques propositions, mais ma priorité
va à Valenciennes.
L’étranger ne vous tente pas
Pourquoi pas Tout est envisageable. Mais
pas pour aller n’importe où. J’aimerais bien
jouer un jour en Angleterre.
Et Dijon
Je suis toujours supporter du club. J’ai
encore de fréquents contacts avec des
joueurs du club comme Masson, Mangione,
Abasse Ba, Jobard ou Braud, même si ces
dernier ont mis un terme à leur carrière.
Dans la vie, tout est possible. Le club progresse,
il se structure, on pourrait retravailler
ensemble. Mais aujourd'hui, je suis à
Valenciennes...
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Culture
20
La Gazette
JUIN 2006
La réalité du quotidien
Du 12 mai au 18 septembre 2006 se tient au musée des Beaux-Arts une exposition remarquable " Au fil des jours… ", qui met à
l'honneur les peintres réalistes du XIXe siècle. Elle propose au grand public des œuvres d'artistes de renom comme Daubigny,
Gervex, Tissot, Manet…à travers un parcours thématique.
Par Dominique Adam
Cette exposition
fait partie du
vaste programme
d’étude et de
découverte des collections
du musée des beaux-arts
initié en 2006. C’est l’occasion
pour le musée d’exposer
au grand public quarante
peintures, vingt sculptures et
trente œuvres graphiques,
qui pour la plupart sont habituellement
conservées dans
les réserves. Le public
découvre en avant-première
quelques unes des œuvres
qui seront présentées dans le
musée rénové (voir Gazette
d’avril 2006). Cette exposition
propose une vision
d’instants de vie d’hommes
et de femmes au XIXe siècle.
C’est l’époque où les artistes
se passionnent pour la vie de
tous les jours avec ses joies
et ses labeurs. L’exposition
couvre plusieurs courants de
l’histoire de l’art traversés
par le réalisme : le naturalisme,
l’académisme, l’impressionnisme
et le symbolisme.
L’espace d’exposition,
repeint en rouge pour l’occasion,
est divisé en quatre thématiques
: la campagne, le
réalisme social, la ville et la
modernité. Le parcours
débute donc avec des scènes
de la vie paysanne, partagées
entre travail, fête et religion,
puis continue avec quelques
portraits, reflets de la société
de l’époque, des scènes de
vie citadine – scènes de rues,
jardins, spectacles – et l’exposition
se termine par des
moments privilégiés d’intimité
féminine. Ce parcours
est des plus agréables, baigné
par une lumière douce. Le
visiteur pourra apprécier, par
exemple, le Déjeuner sur
l’herbe de James-Jacques-
Joseph Tissot (1881-1882)
choisi pour illustrer l’affiche
de cette exposition. Le thème
du déjeuner – déjà traité par
Manet et Monet – est ici
représenté sur un petit format.
Femmes et enfants se
restaurent, assis sur des
plaids et des coussins dans
un jardin, entourés de
pigeons. Une figure féminine
aux cheveux roux se tourne
vers le spectateur. Il s’agit de
Kathleen Irène Newton, une
jeune irlandaise, qui partagea
la vie du peintre. Cette œuvre
reflète la douceur de vivre.
Le visiteur pourra découvrir
également un pastel de
Edouard Manet, Le modèle
de la serveuse du bar aux
Folies Bergère de 1881, qui
représente Suzon, célèbre au
café-concert, une amie de
Manet. Ce portrait de femme
– au teint clair et au regard
méditatif – témoigne de sa
fascination pour la lumière,
rendue avec délicatesse par le
pastel. On retrouve ce modèle
dans son dernier chefd’œuvre,
le Bar aux Folies
Bergère. Qu’elles concernent
la campagne ou la ville, ces
œuvres emprunts de vérité
représentent l’homme dans sa
réalité quotidienne. Une
exposition pleine de vie qui
baigne dans une atmosphère
douce et feutrée. Une promenade
qui se prolonge au premier
étage du musée à travers
vingt œuvres de la collection
permanente .
Musée des
beaux-arts
Palais des Etats de
Bourgogne
21000 DIJON
(33) 03 80 74 52 09
www.dijon.fr
Exposition
« Au fil des jours…,
images de la vie quotidienne
dans l’art
français (1850-1910)
à travers les collections
du musée des
beaux-arts de Dijon
»
Du 12 mai au 18 septembre,
ouvert tous
les jours de 9h30 à
18h, sauf mardi et 14
juillet. Visites commentées
les samedis
à 15h. 2 € en tarif
plein et 1 € en tarif
réduit.

La Gazette
21 JUIN 2006
Droit & vous
Tous les mois
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Si vous souhaitez
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nous parvenir vos questions
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oncle a
acheté un
“Mon
véhicule il y
a trois jours à un particulier
en payant par
chèque. Ce matin, il n'a
pas pu démarrer la voiture
et un garagiste
qu'il a consulté lui a dit
que le moteur était hors
service. Mon oncle peutil
faire opposition au
chèque Pierre - Dijon
Faire opposition à un chèque, c'est
donner pour instruction à la
banque de ne pas payer le chèque
lorsque celui-ci sera présenté au
paiement.
Cette instruction qui ne doit pas
être donné à la légère n'est possible,
selon la loi, que dans quatre
cas, à savoir la perte, le vol, le
redressement ou la liquidation
judiciaire du porteur ou enfin, l'utilisation
frauduleuse.
Il est interdit par la loi, sous peine
de sanctions pénales, de faire
opposition à un chèque dans tout
autre cas.
Celui qui a émis un chèque et qui
fait opposition sur celui-ci devra
en cas de contestation, apporter la
preuve de ce qu'il rentre bien dans
un de ces quatre cas et à défaut, il
risquera d'être poursuivi devant le
Tribunal Correctionnel pour
opposition frauduleuse.
Dans le cas de votre oncle, je lui
déconseille fortement de faire
opposition au chèque mais en
revanche de recueillir l'avis de son
garagiste pour savoir si la défectuosité
existait déjà au moment de
la vente et si elle peut être considérée
comme un vice caché.
Dans l'affirmative, il conviendra
de saisir le Tribunal en vu de faire
annuler la vente ou de demander
des dommages et intérêts au vendeur
étant précisé qu'il conviendra
certainement au préalable de solliciter
une expertise judiciaire.
Si le montant du litige est inférieur
à 10 000 €, le Tribunal
d'Instance ou la juridiction de proximité
seront compétents pour statuer
sur l'affaire.
remis à mon
photographe
“J'ai
les pellicules du
mariage de ma sœur qui
pour éviter d'avoir
recours à un photographe
professionnel m'avait
demandé de lui rendre
ce service.
Mon photographe m'a
annoncé avoir perdu les
pellicules et me propose
comme dédommagement
des pellicules gratuites
et leur développement
gratuit.
Cette réparation suffitelle
ou puis-je demander
des dommages et
intérêts Anonyme
Même si la bonne foi de votre
photographe qui vous propose un
geste commercial n'est pas à mettre
en doute, vous êtes cependant
en droit de demander la réparation
du préjudice moral que représente
pour vous la perte de ces photographies.
Naturellement, en l'occurrence, ce
préjudice moral est évident et
important puisque vous m'indiquez
que votre sœur n'a pas fait
choix d'un photographe professionnel
et que vous avez réalisé
l'ensemble des photos du mariage.
Votre photographe doit donc
indemniser le préjudice réellement
subi.
S'il invoque une clause limitative
de responsabilité qui figure soit
sur le bulletin de dépôt, soit sur
l'emballage des diapositives,
celle-ci est, au vu de la jurisprudence
actuelle de la Cour de
Cassation, abusive.
Elle serait en revanche valable et
pourrait vous être opposée si elle
précise de façon lisible et compréhensible
que le client doit déclarer
la valeur exceptionnelle de ses
photos au moment du dépôt, de
façon à obtenir une réparation
totale de son préjudice en cas de
perte ou de destruction.
Dans ce cas, le photographe est en
droit de solliciter un supplément
de prix.
un certain
nombre de
“Sur
contrats que
j'ai signé dernièrement,
il m'a été demandé
d'apposer la mention "
lu et approuvé ".
Est-ce une mention
légale qui donne plus de
valeur à la conclusion
du contrat
Anonyme
Cette mention n'est exigée par
aucun texte et n'a aucune valeur
juridique particulière.
Si vous avez omis de la mentionner
sur un contrat alors qu'elle
était sollicitée, vous n'en êtes pas
moins engagé par votre simple
signature.
C'est celle-ci qui a en revanche
une valeur légale.
Il convient cependant de noter que
la loi exige pour certains contrats
des mentions particulières en plus
de la signature ce qui est par
exemple le cas lorsque vous vous
portez caution dans le cadre d'un
contrat de bail d'habitation .
Consultant :
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Avocat au barreau de Dijon
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Agenda
22
La Gazette
JUIN 2006
C’était en
mai au
Zenith
Julien Clerc (Le 4 mai)

La Gazette
23 JUIN 2006
Agenda
Jean-Louis Aubert (Le 5 mai)
Alain Souchon (Le 31 mai)
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juin
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N'hésitez pas à accepter les invitations.
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ce qu'ils font, même s'ils en donnent l'impression.
Le problème auquel vous faites face résulte probablement
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vie au détriment des autres. La solution se trouve
dans la recherche d'équilibre.
C'est le temps de prendre une initiative. Les solutions que
vous espérez ne proviendront pas des autres. Ceci ne
veut pas dire que personne ne vous aidera à atteindre vos
objectifs, mais que vous devez faire les premiers pas.
Il est probable que certaines limitations cessent de
vous affecter. On pourrait également vous amener à
jouer un rôle plus important dans le processus décisionnel
d'un groupe ou d'une entreprise.
Les autres ne pensent pas toujours à verbaliser leur
appréciation face au travail que vous accomplissez.
Cependant, votre rigueur est un atout indispensable qui
garantit le bon fonctionnement de votre groupe.
Si vous faites face à un manque d'inspiration, les loisirs
culturels de toutes sortes sont parfaitement indiqués
pour vous ressourcer et stimuler votre imagination.
Les restrictions qui vous contrariaient et qui vous freinaient
vont se dissiper, vous accordant désormais
davantage de manoeuvre. Vos démarches auront plus
de chances de réussir.
Il existe un moyen de formuler à nouveau une proposition
qui avait été rejetée, afin de la rendre acceptable aux
yeux des partis les plus réfractaires. Le tact et la diplomatie
ne sont pas synonymes d'hypocrisie.
Tout le monde n'a pas votre lucidité. Ce n'est pas le moment
de crever la bulle de ceux qui idéalisent systématiquement
les choses. Laissez-les entretenir leurs illusions, sans les
encourager à se nourrir d'attentes irréalistes.
La manière de demander influencera considérablement
ce que vous serez en mesure d'obtenir. Plus personnellement,
on vous confiera plus de secrets si
vous parlez davantage de vos sentiments.