Eric Legnini : Piano I Dre Pallemaerts : Batterie I Thomas Bramerie : Contrebasse I Hugh Coltman : Chant I Merril J. Edwards : Trombone I Boris Pokora : Saxophones I Quentin Ghomari : Trompette I Mamani Keita : Chant I Le pianiste belge Eric Legnini, « Victoire du Jazz » en 2011 après 25 ans <strong>de</strong> carrière, confirme avec son nouvel album qu’il est un compositeur généreux et doué pour accompagner les voix singulières. Son titre « Sing Twice ! » -chante <strong>de</strong>ux fois !- est dédié à la chanson. Les voix c'est tout d'abord celle du dandy anglais Hugh Coltman. Il y a ensuite <strong>de</strong>ux chanteuses : l'américano-japonaise Emi Meyer et Mamani Keita, l’une <strong>de</strong>s principales ambassadrices <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnité musicale africaine. On assiste à une rencontre sur scène au croisement du jazz, <strong>de</strong> la soul, <strong>de</strong> l'afro beat et <strong>de</strong> la folk. Tout l'art du maître est <strong>de</strong> savoir prendre appui sur sa matrice et son état d'esprit jazz, <strong>de</strong> remixer <strong>de</strong>s standards et prendre le cap <strong>de</strong> la pop grâce à la chanson. 34 Depuis 1994, on retrouve Eric Legnini notamment aux côtés <strong>de</strong>s plus grands : Toots Thielemans, Joe Lovano, Serge Reggiani, Aldo Romano, Jacques Pelzer, Quintet <strong>de</strong>s frères Belmondo, Philippe Catherine, Paco Sery Electric Six, Eric Le Lann Acoustic Quartet, Peter King, Henri Salvador, John McLaughlin, André Ceccarelli, Enrico Rava, Mike Stern, Mark Turner, Ivan Lins, Vince Mendoza, Clau<strong>de</strong> Nougaro, Michael Brecker et Dianne Reeves. Dans le sannées 90, il se produit régulièrement aux côtés <strong>de</strong> Stefano di Battista et Flavio Boltro. Sa remarquable participation et l'originalité <strong>de</strong> son jeu, contribue au succès du Stefano Di Battista 5tet qui leur vaut une nomination aux Victoires <strong>de</strong> la Musique en 1998. C'est <strong>de</strong>puis cette époque également qu'il se produit régulièrement en Europe avec ces musiciens. Grâce à ses mulpitples collaborations en tant que pianiste, arrangeur, compositeur et producteur, Eric Legnini se fait remarquer du public et <strong>de</strong> la presse, et reçoit le Django d'Or du meilleur musicien <strong>de</strong> l'année en Belgique en 2005 et l'Octave <strong>de</strong> la musique jazz en 2006. Après avoir participé à <strong>de</strong> nombreux enregistrements et collaborations comme si<strong>de</strong>man, l'année 2006, voit enfin la sortie <strong>de</strong> son premier album en lea<strong>de</strong>r « Miss Soul » chez Label Bleu (sortie fin janvier 2006) pour un pur bonheur pour nous oreilles. Celui ci est suivi par Big Boogaloo, début 2007, et Trippin', en janvier 2009. En 2011, son album «The Vox» (Discograph) constitue un incontestable tournant dans la carrière <strong>de</strong> celui dont on savait les talents protéiformes, aussi bien pianiste qu'arrangeur, compositeur que producteur. «Album instrumental <strong>de</strong> l'année» aux «Victoires du jazz», «The Vox» plonge dans un jazz mêlé d'afrobeat, <strong>de</strong> funk, soul et folk pop. Le groove implacable du pianiste percute aussi l’afrobeat avec explosions cuivrées et guitares saturées ou rend hommage au funk torri<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Meters. C'est un album dans la pure tradition seventies, à la production léchée et mo<strong>de</strong>rne. Cette fois ci, il aura par partenaires à Thomas Bramerie (contrebasse) et Franck Agulhon (batterie) et les invités Krystle Warren, Kiala Nzavotunga, Boris Pokora et Daniel Roméo. Avec The Vox, Eric Legnini porte ces quatre casquettes et délivre un album essentiel dans sa discographie, véritable aboutissement. Sa place <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r es désormais in Début 2012, il reprend la formule en trio <strong>de</strong> base pour son album «Ballads» qui alterne compositions originales et relectures <strong>de</strong> standards. L'année <strong>2013</strong> lui permet <strong>de</strong> poursuivre ses voyages et ses rencontres musicales avec son album «Sing Twice !». Cette fois-ci le piano d’Eric Legnini abor<strong>de</strong> la pop, et la musique africaine. Trois invités <strong>de</strong> choix : Hugh Coltman, Mamani Keita et Emi Meyer rejoignent le trio Eric Legnini et The Afro Jazz Beat. Sing Twice ! affiche ses prétentions : un disque <strong>de</strong> jazz aux contours pop, un album <strong>de</strong> pop aux atours jazz, que l’on découvre en vidéo avec ce formidable pianiste qui nous le présente en personne. Eric Legnini est né en 1970, à Huy, près <strong>de</strong> Liège, en Belgique, dans une famille d'artistes émigrés italiens. Il s'initie au piano vers ses 6 ans, et s'intéresse au jazz à l'adolescence, notamment à l’œuvre du pianiste américain Phineas Newborn (1931-1989). Il part ensuite aux États-Unis apprendre les leçons <strong>de</strong> Richie Beirach. De retour il <strong>de</strong>vient professeur au Conservatoire Royal <strong>de</strong> Bruxelles où il retrouve Jacques Pelzer. Aujourd'hui, il s'affirme comme un <strong>de</strong>s plus talentueux pianistes <strong>de</strong> la scène jazz internationale et mène une carrière qui résonne fort.
© Sébastien Belloir 35 Vendredi 14 juin 22h Eric Legnini & The Afro Jazz Beat